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in your eyes ; niven.


Neve Iparis
membre · as cute as aragog.
Neve Iparis

id card : jess megan.
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emploi : jamais de grande ambition, présence solaire derrière les comptoirs d'un salon de thé.
habitation : cocon qui se veut seconde famille, le 512 merlin's castle est havre de paix.
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MessageSujet: in your eyes ; niven. in your eyes ; niven. EmptyDim 13 Sep - 14:31

in your eyes.
I just pretend that I'm in the dark, I don't regret 'cause my heart can't take a loss. I'd rather be so oblivious, I'd rather be with you.
Le froid brûle dans les veines, un gel des émotions et des pensées, paradoxe cruel à la touffeur qui asphyxie ses poumons, un crépuscule de l'été qui ne sait dégivrer le cœur, atténuer le choc de son étreinte. He is dead. Quelque chose d'un cauchemar, dans la nouvelle ; un déni de réalité, de ce qui ne pouvait être, était bien trop inévitable, pourtant. La preuve que rien n'était jamais immuable ; que nul n'était jamais sauf — l'homme était tombé, et elle-même était toujours là. Figée, parce que rien ne faisait sens ; et qu'importait peu, alors, que la lumière soit reparue, un apaisement des cieux qu'elle supposait trop simple reflet de leurs cœurs à eux — la nature, pétrifiée de choc, pétrifiée d'horreur, ainsi qu'ils l'étaient tous. Dumbledore était mort — lorsqu'il était de ces immortels qui n'auraient jamais dû mourir. L'homme n'était jamais qu'une figure distante ; de ces visages auxquels vaguement s'attacher, gamine déracinée de sa nation, sans jamais véritablement s'adresser. Un symbole, plutôt qu'un homme ; comme un témoignage de l'enfance, terminé comme s'éteint une flamme fragile, perdu dans la fracture d'un avant à l'après. Poudlard avait été foyer, seconde maison lorsque les rivages de la France maternelle étaient demeurés loin de ses pas ; et le trépas du sorcier n'était que décès des jours tendres et de leur insouciance, signature indéniable d'un temps auquel elle ne reviendrait plus.
Alors elle se blottit, la gosse, sur le balcon qui surplombe la cité, les genoux enserrés dans les bras, comme s'il était seulement possible de se protéger du monde. Un instant, c'est vers Paris que les pensées s'égarent, vers Apolline — écœurée de s'inquiéter pour l'aînée, de se laisser aller à espérer que celle-ci s'inquiète aussi. Que faisait-elle seulement au loin, la divine? Songeait-elle seulement à l'homme qui était tombé sous la morsure des ténèbres, s'égarait-elle seulement de compassion pour un être autre qu'elle-même? Ou était-elle trop gelée dans la mondanité de son existence, un carcan d'apparences bordé de luxe pour seulement de soucier des tragédies qui s'étalaient au-delà de son royaume de lumière? Était-il seulement une pensée qu'elle venait dédier à la cadette honnie, si proche des morts, au cœur de la tempête, comme en sursis dans le giron d'une Angleterre devenue menace? Les paupières se closent, alors qu'elle inspire, balaie la famille de sang ; un instant noyée dans l'odeur de Niven, la chaleur de son sweat-shirt dérobé, comme une étreinte de l'ami si cher. Là était tout ce qui comptait ; le cœur, qui avait emporté tout le reste, des attaches trouvées dans le cocon réconfortant de leur appartement. Une famille trouvée, pour pallier à celle perdue ; et ils étaient seuls pour qui encore se consumer d'une sourde inquiétude. Absents, pourtant, vaquant à diverses occupations ; et l'espace d'un instant, elle laisse le regard courir sur la ville, se complaît à les chercher dans les ombres des buildings sans nom, dans la silhouette sinueuse des ruelles disparates.
I don't know what I'm supposed to do with any of this -- I'm afraid of what's to come. Tellement plus facile, que de prétendre que tout allait bien, une joyeux légèreté qui s'égayait de lumière ; et pourtant, elle n'était que trop ébranlée, les mains vides d'objectif, trop consciente de n'être rien. Incapable d'agir, impuissante à renverser le cours de l'histoire, juste une parmi des milliers ; et venait là l'évidence qu'elle était encore trop faillible — rien, de l'influence d'Apolline, de son charisme qui pliait les empires et subjuguait les rois. Juste la tromperie pathétique d'un sang monstrueux venu couler dans les veines de celle qui demeurait trop indigne de son venin, les épaules écrasées du fardeau d'un attrait surnaturel qu'elle n'avait jamais désiré. L'ichor n'était jamais que condamnation à une éternité gangrenée de fausseté, le mensonge instillé jusque dans les cellules pour venir pervertir l'essence même de chacune de ses relations ; et la réalité n'était plus qu'horreur, torrents de violence déchaînée qui emportait jusqu'aux immortels, jamais plus satisfaisante que ne l'était le fantasme dessiné dans l'argent liquide de son sang.
Et il apparaît alors, comme un présage ; le tintement joyeux des clés dans la serrure, la présence réconfortante dans son dos, de ces témoignages familiers qui avaient accompagné les années. Il était une constante à son existence, Niven ; un fil d'argent à suivre du bout des doigts, une bouée à laquelle se raccrocher. Le menton s'incline, et elle l'observe approcher, ainsi qu'elle l'avait fait des milliers de fois ; les traits s'étaient sculptés par l'âge, le regard demeurait trop inévitablement le même. Un soupir, et c'est un bref apaisement qui s'écoule dans ses veines, la sensation familière d'être chez soi ; il était un foyer, de ces relations trop précieuses sur lesquelles il était impossible de seulement mettre des mots. Qu'importait la forme que prenait le lien, que prenait le sentiment ; Niven étaient de ceux qu'elle aimerait toujours, affection qui transcendait jusqu'aux mots. La sincérité d'une valeur qu'il portait à ses yeux ; et la conviction insidieuse, persistante, que lui n'était là que parce qu'il y était forcé, captif inconscient du poison de son héritage Vélane — de ces assurances qui avaient existé dès le début, entérinées dans le bref couple qui les avait un temps liés. Une certitude à jamais demeurée informulée — comme pour protéger le mensonge, par crainte égoïste de le perdre. C'est d'un bref sourire qu'elle se fend, pourtant, tapote le sol à ses côtés comme une invitation muette, avant de resserrer ses bras autour de ses genoux, un frisson accroché à la peau. 'Hey. Bonne journée?'
@niven mckinnon @made by ice and fire.
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MessageSujet: Re: in your eyes ; niven. in your eyes ; niven. EmptyMer 30 Sep - 15:10

(@neve iparis) Les effluves des chaudrons que Niven remuait avec une énorme louche avaient l'avantage de lui emplir la tête, rêveur, emporté sur des terres moins sombres, le soleil réchauffant sa peau alors qu'il se perdait dans les parfums orientaux d'épices chinés sur le marché. La chaleur de la cuisine, le brouhaha ambiant, les commandes et les sourires, tout participait à ce qu'il puisse garder son esprit occupé.

Pourtant,
pourtant au fond, il sent encore la brume du cimetière lui chatouiller la peau, l'odeur de l'herbe mouillée s'infiltrer en lui, la pluie bercer ses nuits. Pourtant, pourtant au fond, il sent encore le vide des absents, son cœur remplis de rien, trou béant. Et les morts s'invitent dans sa vie plus que les vivants, séchant ses larmes de coups de vent froid, sur sa peau blanchie par les heures enfermé à l'intérieur.

Et sur sa peau les histoires que son cœur n'a plus la place de stocker, s'agite sous les gestes continue, le mélange dans le chaudron laisse envahir le corps des sentiments, souvenirs, des envies. Finalement, la journée file et vient la nuit, douce amie guidant ses pas sous les étoiles, alors que le sorcier remonte son col pour se protéger de ses morsures glaciales. C'est comme si la nuit aussi, faisait son deuil. Pouvait-on être plus malheureux à chaque mort qui agrémentait le chemin ? Comment pourrions-nous alors, continuer d'avancer ? Niven était perdu dans cet entre-deux, incapable de se projeter, incapable de regarder derrière lui, avançant lentement dans la brume.

Pourtant tout s'éclaircit quand passe la porte de la maison. La lumière douce de quelques bougies, mais surtout la présence rassurante des gens qu'on aime. Il la voit depuis l'entrée, assise dans les bras du vent, perdue dans les étoiles. Un sourire doux éclipse la mélancolie sur son visage alors qu'il troque les bottes et le manteau pour un énorme plaid sur ses épaules, chaussettes frôlant le sol, ignorant maintenant presque automatiquement les grincements de ses jambes. « Hey, bonne journée ? » Douce habitude qu'il vient agrémenter d'un hochement de tête, s'appuyant sur l'épaule de sa meilleure amie pour rejoindre le sol à ses côtés. Il glisse le plaid sur ses épaule, les enroule dedans, tempe contre tempe, un instant « Tranquillement, et la tienne ? »

Niven change de position, passant son bras autour de sa Neve, la forçant à pencher son corps vers lui dans une étreinte douce, sa joue se posant sur le haut de son crâne. « missed you, » souffla t-il en regardant la ville.

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Neve Iparis
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MessageSujet: Re: in your eyes ; niven. in your eyes ; niven. EmptyVen 23 Oct - 19:58

in your eyes.
I just pretend that I'm in the dark, I don't regret 'cause my heart can't take a loss. I'd rather be so oblivious, I'd rather be with you.
Plus réellement capable de dire où elle se tient, plus réellement capable d'évoquer un sens pour guider l'existence égarée ; de ceux qui se laissaient jusqu'à lors lentement flotter sur le cours de la vie, n'étaient plus qu'impitoyablement balayés par la vague funeste d'un présent qui s'emportait de violence vers de sombres avenirs. Là où l'inconnu avait été perspective d'aventure, ne se trouvait plus que l'angoisse d'une indécision pour empreindre les lendemains, la terreur sourde de perdre les aimés dans les ombres morbides de chaque jour. Plus d'attrait, dans le flou des lendemains ; plus de réconfort, dans l'idée d'un autre jour à se laisser morceler par l'anxiété venue empoisonner les veines. Combien craignait-elle seulement pour Niven, Constance, Katie -- combien tremblait-elle pour la petite Fleur, lys fragile si loin de son étreinte, si loin de tout? Ne restait plus que l'espoir vaguement naïf, vaguement fou -- espérer que, malgré tout, tout irait bien, croire que l'éclaircie suivrait les ténèbres, que l'univers viendrait à en défier ses propres règles. Mais il était chaos, le monde, une entropie à jamais croissante ; et il était trop peu d'optimisme d'encore se fendre, trop peu d'étincelles auxquelles désespérément s'accrocher, pourvu qu'elles viennent briser la nuit d'encre.
L'âme n'avait jamais été qu'insouciance, confiance naïve à un avenir auquel croire éperdument, comme ces enfançons trop imperméables aux réalités de la vie ; la claque avait été acerbe, gifle brûlante assénée sans plus de merci. Jamais rien d'immuable, dans un monde qui s'élançait toujours plus de changement -- et qu'il tombe, Dumbledore qu'on croyait éternel, en était réalisation frappée de tragédie. C'avait été lui, ç'aurait pu être n'importe lequel d'entre eux -- un symbole, englouti par l'humus, comme pour témoigner que nul n'était jamais intouchable. Des anonymes, que l'avenir n'épargnerait pas ; et combien de lumières tremblotantes des fenêtres de Londres viendraient à s'éteindre avec les semaines, soufflées d'un rire cruel, dans l'impitié des puissants? Un frisson, et elle vient resserrer les doigts sur ses propres bras, pour se convaincre d'être encore tangible, se poser en bouclier face à la nuit.
Mais il est , Niven, et de sa seule présence, apparition familière, c'est l'angoisse qu'il repousse un instant -- un jour de plus, une nuit de plus. We're still here. Et dans un battement de coeur, c'est tout, qui revient brutalement -- l'insouciance des jours tendres, les rires venus rebondir sur les murs froids de Poudlard, et la présence, toujours, pour s'accrocher à ses pas. Il était de ceux qu'elle aimerait toujours, qu'elle avait toujours aimés -- de ces à jamais qui défiaient l'incessante mouvance des temps, affection qui demeurerait, immuable, quelque soit la forme qu'elle viendrait prendre. Des souvenirs de la relation, demeuraient des souvenirs tendres, l'embarras léger qui empreignait inlassablement les engrammes lointains -- et pour toujours, la conviction qu'il serait là, liés par ce que le monde ne saurait venir défaire, de ces storge précieux qu'encensaient les philosophes des temps reculés. Il était sa personne -- un équilibre, qui résistait, qu'importaient les ambitions funestes des autres.
Alors c'est avec plus de paix qu'elle inspire l'air de la nuit, inspire les étoiles et une tranquillité soudaine ; le coeur plus serein, déjà, parce qu'il était là. Dans l'étreinte, c'est un peu de chaleur qu'elle vient puiser, ne sait retenir un sourire attendri à la caresse du plaid sur leurs épaules -- à l'idée qu'à la face des anonymes, ils ne sont plus que forme indistincte, un formé de deux, indissociables. A la question, elle n'offre de réponse qu'un bref sourire frappé d'affection, le contact léger d'un baiser sur sa joue. Better, now that you're here. Les mots n'ont pas besoin d'être prononcés, flottent de chaque souffle -- déracinée, loin de son sang, il était famille, Niven, une étoile dans l'orbite de laquelle se laisser capturer. Et bientôt, c'est lui qui l'enveloppe de sa présence, ses bras en barrière contre les maux du monde -- de quoi arracher un soupir apaisé à ses lèvres, enfin en mesure de respirer. 'Missed you more.'
Et violemment, c'est la nostalgie d'avant qui vient gonfler dans sa gorge, presque étouffante ; l'aspiration à des temps envolés, des temps qui ne seraient plus, et l'insouciance d'avant, des jours heureux où il n'était pas plus de tragédie que les punitions auxquelles leurs farces pouvaient les exposer -- avant qu'ils ne soient brisés par la vie, effrités dans la réalité du monde. 'Don't you miss it, sometimes? Old times. Before -- before all of it.' Et pourtant, à peine les mots envolés, vient l'idée qu'elle ne troquerait cette parenthèse de présent paisible, entre ses bras, dans leur foyer, pour nulle autre réalité -- qu'importait la tragédie de celle-ci ; il était là, et c'était tout ce qui comptait.
@niven mckinnon @made by ice and fire.
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