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(Alastor) - between the lines.

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MessageSujet: (Alastor) - between the lines. (Alastor) - between the lines. EmptyLun 18 Mai - 23:56



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@alastor moody
Le pli est urgent. La réunion s’est terminée quelques heures plus tôt et Ravenna se retrouve avec cette missive entre les mains sans aucun autre membre de l’Ordre à qui la confier à destination d’Alastor. Alastor Moody. Il l’intimide. Elle ne se trouve que rarement en tête à tête avec lui de peur de se trahir, de sentir son don lui échapper. Le regard perçant et le verbe cinglant, il dit tout haut ce qu’il pense et ne semble reculer devant rien alors qu’elle n’est qu’une pauvre femme incapable de rompre nettement avec son milieu. Et parlons-en de son milieu, un vaste mensonge, une farce, supposée née-moldue à la chevelure étrangement blanche qui se prétend simple serveuse craignant pour la vie de ses proches, d’un frère imaginaire qui pourrait être tué. Elle n’a pas su les approcher en tant que Ravenna Lestrange, qu’aurait pensé Sirius ? Qu’auraient dit tous ceux qui savent cette fille rigide et mystérieuse, couverte de richesses à en vomir ? Elle n’avait jamais avoué que son père la cognait, jamais cédé aux regards d’autrui, jamais plié face à une société la traitant de gosse de riche. Il y’avait Rodolphus et Rabastan pour qu’on finisse par l’oublier un peu et elle s’était écartée des turbulences causées par ses cousins. Ravenna, ça n’était qu’une fille de sang pur, une môme trop bien née, obéissante. Soit, elle ferait face, pour une fois.

La robe bleue est longue, très typique du monde sorcier et le tissu est un peu trop précieux mais elle doute qu’il y prête attention. Retour en Ecosse puis découverte de la demeure de l’homme. Il n’est pas encore rentré à Londres sinon cette information ne se serait pas retrouvée entre ses mains, glissée entre deux portes par un elfe bien curieux. C’est la localisation d’un sorcier suspecté par Moody de faire partie des Mangemorts, une proie si elle osait le dire car elle sait le zouave obstiné, entêté, revanchard à crever. Peut-être que c’est ce qui lui plaît, d’ailleurs. Lui plaire. Elle ne peut pas l’avouer, ni se l’avouer. Quelques conversations avec un bougon valent-elles quelque chose ? Elle songe toutefois que ses parents ne se connaissaient pas avant de se marier, qu’on impose les alliances par le sang, dans son monde, pas par l’attirance ou l’amour. Et c’est ridicule, immature, de le regarder lui. De l’envisager ainsi. La plupart du temps elle n’est qu’une ombre dans un coin de pièce, appuyée contre un mur et qui ne donne pas d’opinion, se contente d’apporter des informations glanées Merlin seul savait où. Comment faisait-elle, cette pauvre fille, pour savoir ces choses là ? Nerveuse, ce vieux fou la rendait nerveuse. Enfin vieux. Tout était relatif.

Le dragon luminescent s’envole, s’extirpe de la baguette de cerisier. Elle peine à l’invoquer, il n’y’a que peu de souvenirs heureux dans sa mémoire, bien peu d’assez puissants pour offrir corps au patronus chargé d’indiquer que la présence n’est pas celle d’un mage noir. L’Opaloeil des antipodes et sa trainée fumeuse passe devant les fenêtres avant de s’évaporer, sa taille rendue raisonnable par le fait qu’il ne s’agit jamais que d’un sortilège et pas de la bête réelle.

La lourde porte s’ouvre. Quelle n’est pas sa surprise de constater qu’une femme se trouve derrière. Marié. Moody serait donc marié. Une pointe d’indéfinissable traverse le regard bleu. « Mademoiselle Lynch. Monsieur Moody sait.. qui je suis. » Presque. « Navrée de vous déranger, c’est urgent. » La formulation lui a échappée, trop distinguée, le ton trop poli, les mots trop bien choisis, posés. Elle se maudit intérieurement et tente de retrouver la décontraction propre à Reva, celle qui fait défaut à Ravenna. Dire que c’était sous son aspect le plus naturel, avec sa tignasse d’argent et ses yeux trop clairs qu’elle se trouvait sous couverture, dire que toute son existence était faite de la volonté de ressembler aux Lestrange, le noir de jais, le corbeau à l’âme. « Je dois lui remettre en personne, impossible de vous le donner. »

L’endroit est lugubre. Le hall lui paraît être un vestige du faste d’autrefois, un manoir luxueux abandonné aux années et au désintérêt décoratif. Elle ne s’avance que de quelques pas, patiente en attendant que la présumée épouse n’aille prévenir qui de droit. Il y’aurait mille choses à réajuster pour que ce soit une merveille, son regard se promène sur les murs, perdue dans le lourd silence, les pensées vagabondes. « Je suis désolée, c’est arrivé tout à l’heure. Un elfe idiot s’est perdu. Votre femme n'avait pas l'air ravie de me trouver ici. » S’efforcer de phraser avec moins de douceur, ils sont seuls, il n’y’a pas de foule ou d’ordre autour d’eux, rien qui puisse détourner un tant soit peu l’attention et donc ce qu’il enregistrera de leur échange.
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Dernière édition par Ravenna Lestrange le Mar 19 Mai - 14:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (Alastor) - between the lines. (Alastor) - between the lines. EmptyMar 19 Mai - 10:22

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@ravenna lestrange

Fin de réunion. Les esprits encore échauffés, chacun retourne chez soi, bougonne d’idées non appliquées, de mots qui sont encore entravés dans la gorge. Moody n’est pas de deux-là. À se taire, à prendre pincette, à jauger la mesure de ses propos. Il parle, il cogne, il ordonne. Mais ses demandes restent mortes. Il s’en retourne à sa baraque, transplane, claudique sur les quelques mètres qu’il doit faire jusqu’à la porte. Les douleurs reviennent, toujours, elles s’installent, elle grignotent. Une saleté mal cicatrisée à la jambe. Le médicomage lui a suggéré l’amputation. Refus. Les potions antidouleurs et d’autres subterfuges moins légaux lui permettent d’étouffer la douleur. Le salon est atteint, un verre faufilé entre les dextres. Le repos est maigre. Succinct. Un patronus effleure le vitrail, jongle sur les carreaux, avertis d’une présence amicale. Un dragon! Aucun des membres n’est capable de façonner une telle bestiole. Qui ?! Il grogne, il avale le restant du verre, le repose sec sur la table. 

Un couloir, plusieurs pièces à traverser. Alastor est trop loin pour être le premier. Des échos de voix. Il entend Viviane, et suppose une féminine qui lui répond. Soudain, il se souvient que l’oeil gauche est manquant. Globe déposé à son arrivée. Repos d’un artifice. La cavité s’expose. Il tisse un pansement maladroit, masque l’ignominie. 

Couloir. Il surprend deux silhouettes. Surprise se façonne dans l’unique mirette. La blonde. L’inconnue. L’étrange qu’il lorgne depuis son arrivée à l’Ordre. Reva. Explosion de jurons dans son crâne. Il n’a pas l’allure présentable. Une chemise mal boutonnée, un gilet ouvert. Il agrippe un manteau et s’y enroule. L’ombre se décolle de ses camarades. Il se présente au jour, enfoncé dans un clair-obscur inquiétant. Elle parle en premier, il hausse sourcil, laisse ricocher sourire. “Ma femme… je croyais qu’elle était morte, réduite en petits copeaux, dispersée au vent. Si vous la voyez à nouveau, saluez-là de ma part.” Il saisit l’incompréhension. Viviane perçut comme l’épouse. Viviane Locke. Famille condamnée à l’étouffement de leur magie, à la perception minuscule de quelques facéties magiques. Locke. Ils sont employés au manoir depuis des décennies. Un refus d’avoir un elfe de maison, une créature servile. Préférence pour un humain rémunéré pour ses travaux. 

Immédiatement, il en revient à la raison de la présence de Lynch. “Vous l’avez ouvert ? D’quoi il cause ce bout de paperasse ?” Suspicion. Toujours. “Suivez-moi, fermez les yeux sur l’bordel qui geint aux quat’ coins de la baraque.” La magie serpente tout autour de l’architecture. Relève quelques poutres, seconde le métal qui peine à soutenir la pierre. Le luxe s’effondre, le faste s’écroule en l’absence de vie. Après lui. Personne. Les Locke garderont les lieux, obtiendront la bâtisse et les terres. Maigre remerciement qu’il leur octroie. “J’suis étonné. Une donzelle comme vous, pas plus haute que trois gnomes qui a un dragon comme patronus, c’est étonnant.” Le compliment maladroit. Il poursuit jusqu’au salon blanc. L’unique qui soit encore habitable. Fauteuils et divans sont dépoussiérés d’un sort. “Installez-vous, n’ayez pas peur, ça ne regorge pas d’épouvantards.” L’humour malhabile. “Il dit quoi ?” Parchemin qu’il ne peut lire avec son oeil unique, contraint de s’en remettre à la blonde. Oubliette qu’il pourra lui larguer au ciboulot si elle se montre trop curieuse.

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MessageSujet: Re: (Alastor) - between the lines. (Alastor) - between the lines. EmptyMar 19 Mai - 14:04

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@alastor moody
Réduite en petits copeaux, dispersée au vent. Ca sonne comme la fin d’un arrangement non désiré. Ca sonne comme les mots d’un sang-pur qui a mis de côté le passé. « Pardonnez la méprise. » Ravenna se mord aussitôt la langue et profite qu’Alastor ne possède pas son oeil de verre pour légèrement lever les yeux au ciel, se maudire encore mille fois intérieurement. Mais enfin reprends-toi, ça n’est pas un interrogatoire ! Pas encore. « Vous l’avez ouvert ? D’quoi il cause ce bout de paperasse ? » « Je suis qu’un hibou. » Seulement le moyen de transport de la missive vers le destinataire. Le cachet est encore intacte sur l’enveloppe, c’est l’elfe qui lui a signalé l’urgence, la nécessité de donner à Moody le pli avant qu’il ne soit trop tard. Trop tard pour attraper le renard. Elle ignore qui est le renard. Mentir, encore, toujours. Mentir sur la manière dont elle obtient les informations, dont elle entend des choses qui ne se murmurent que dans des lieux spécifiques, être la serveuse en étant profondément la briseuse de sorts. « Suivez-moi, fermez les yeux sur l’bordel qui geint aux quat’ coins de la baraque. »

Et pourtant elle ne peut nier le chaos ambiant seulement structuré par la magie, les charpentes menaçant de subir le poids du temps en s’écrasant sur le joli minois de la dénommée Vivianne, les poutres dangereusement branlantes aidées par quelques savants sortilèges. Ca vibre de stratagèmes en tous sens. « Ca devait être très beau. » Surtout pour une née moldue qui n’avait jamais rien vu d’autre que Poudlard et une basique maison de banlieue, pas vrai ? Pourquoi laisse-t-il tout cela tomber en morceaux ? En copeaux. Comme sa femme. Elle chasse l’indécente pensée. « J’suis étonné. Une donzelle comme vous, pas plus haute que trois gnomes qui a un dragon comme patronus, c’est étonnant. » « C’est pas la taille qui compte. » Ombre d’humour. Ce ne serait guère convenable au manoir Lestrange. Elle ne pouvait pas être réellement détendue avec eux, toujours sur la défensive, son père en ombre terrible planant sur son avenir. Elle savait qu’il ne tarderait pas à la coller au mur, à écraser sa jolie gorge gracile à l’en étouffer jusqu’à ce qu’elle consente à épouser ce jeune homme convenable qu’il avait choisi pour elle. Celui qu’elle fuyait depuis des années. Celui qui la remettrait sur le droit chemin. « Installez-vous, n’ayez pas peur, ça ne regorge pas d’épouvantards. » Elle s’assied, le dos droit, le réflexe rigide de l’embarras. A quoi ressemble-t-il désormais, son épouvantard ? « Il dit quoi ? » Elle tend l’enveloppe. « Vous devez l’ouvrir. C’est votre baguette, je crois, qui doit l’faire. » Elle en est certaine. Oh bien sûr elle pourrait aisément défaire le maléfice qui dort dans la cire ayant servi à sceller l’information mais ce serait bien trop suspect. « L’elfe a précisé que c’était sur le sorcier que vous cherchez, c’est tout. » L’elfe qui n’était autre que le sien, l’ayant obtenu d’un autre elfe fidèle à l’Ordre. Ces créatures étaient fascinantes. « J’ai pas la confiance de l’ordre, vous savez bien. » Juste assez pour assister aux réunions, pour qu’on écoute ce qu’elle apprend, c’est tout. Elle n’est personne et personne, ça peut être un danger. Elle a passé les premières étapes, rien d’autres. « Vous pouvez remettre l’oeil, si vous avez besoin. J’ai vu des choses pires. Vous non plus vous me faites pas confiance, je devrais déjà être partie. » Elle se redresse. La cascade de cheveux blancs suit le mouvement, elle ne parvient pas à se montrer un tant soit peu décontractée, elle n’arrive pas à feindre la nonchalance dont elle fait preuve aux réunions quand elle se cale contre un mur les bras croisés, quand elle ose sourire ou rire avec certains. C’est Moody. C’est un tête à tête. C’est compliqué, risqué et elle ressent le besoin pressent de retrouver le masque familier de l’intouchable et invisible Lestrange. Les billes perçantes et l’apparence décalée sont une mise à nue qu’elle n’a jamais eu le droit d’assumer, qu’elle n’a jamais pu arborer sans se prendre une gifle magistrale. Contrôle-toi. Le flou identitaire s’éprend de l’âme. « J’vous laisse vous reposer, vous avez pas besoin d’une emmerdeuse dans les pattes. » Et peut-être qu’elle n’a pas envie de savoir qui il pourchasse précisément. Tous les suspects sont son entourage, tous ceux qu’on déprécie à l’Ordre sont une part de sa famille, de la consanguinité crasse qui coule dans ses veines, de ces mondains qu’elle a toujours vu dans son paysage. Elle s’était engagée en sachant pertinemment qu’elle devrait faire face à un tel dilemme - pas si tôt. « Dumbledore reviendra. Il revient toujours. » souffle-t-elle avant de tourner les talons en espérant atteindre rapidement la sortie au beau milieu de ce chaos décoratif. Arrêt net. Sur une table branlante dort un objet ancien qui l’intrigue, suinte les enchantements divers. C’est assez rare pour qu’elle en oublie son désir de fuite.

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MessageSujet: Re: (Alastor) - between the lines. (Alastor) - between the lines. EmptyMer 20 Mai - 12:16

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@ravenna lestrange

Pardonnez la méprise. Il peut comprendre l’erreur, la bêtise à la vue d’une femme ouvrant la porte. Sorciers n’ayant jamais de domestiques autres que les elfes. Pas d'excuse. Gardez-les pour de vraies conneries. Pardon dont beaucoup abusent, usent et réutilisent à outrance. Jamais Alastor ne s’excuse, ne prend le temps de revenir sur ses mots ou actes. Il assume, il assassine et qu’importe les remous qu’il engendre. Les excuses sont pour les erreurs, les vraies, celles qui accusent une conséquence sans retour. 

Ça devait être très beau. Il hausse épaules, marmonne quelques syllabes inaudibles. Plus personne n'est là pour s'en occuper. Des parents internés dans un service magique en France. Le cerveau noyé de sortilèges. Aurors ayant servi jusqu'aux dernières lignes de leur contrat de vie. Plus personne n’a le temps ou l’envie. Viviane lui rapporte parfois catalogues et autres photos, lui demande d’engager des entreprises, de tout refaire avant l’écroulement total. Pas le temps qu’il beugle. Quelques sortilèges sont utilisés pour combler la déchéance, pour maintenir une vague illusion. Précipice architectural. Il a juré, toutefois, de tout remettre à neuf pour les Locke. Si vous connaissez un architecte pas trop gourmand, j’veux bien ses coordonnées. Aucune mention sur le passé, la raison d’une telle décrépitude. Fin des temps. Le passé reste mort, enfermé à la cage de son cerveau. 

C’est pas la taille qui compte. Il se retourne, l’oeil vissé dans ceux de la blonde. C’est c’qu’on se dit pour rassurer son ego. Blague ou vérité de sa pensée, le sorcier laisse le doute s’installer. Pas une expression sur sa face. Il reprend sa route vers le salon. 

Confiance. Il observe, il se demande pourquoi elle. Petite nouvelle. Étrange idée de lui confier une missive. Personne fait confiance aux nouveaux, surtout quand y’a pas d’histoire à raconter. Quelques bribes arrachées, rien de folichon. Rien qui ne soit dangereux. Un nom inconnu. Un ricanement s’évade quand elle évoque l’oeil. J’espère bien que vous avez côtoyé d’autres horreurs qu’un globe qu’on s’remet dans la cavité. Minuscule atrocité. Elle est jeune, comme les autres, trop jeune pour les ignominies à affronter. 

Si vous aviez de sales intentions, le manoir aurait refusé de vous laisser entrer. Enveloppe qu’elle n’a pas ouverte. Le sceau est encore intact entre ses doigts. Par ses mots il teste. Il tente. Il attise et aiguise la curiosité. Les mauvaises pensées. Les actes égoïstes. Avec chaque nouveau il se montre plus ignoble, plus suspicieux. Sa baguette rouge file entre ses doigts. Rouge. Ils murmurent que c'est le sang des mangemorts capturés. Mythologie qu’il entretient depuis des années. Bruits de couloirs forgeant son identité. D’un sort le sceau se défait, s’enflamme et ne laisse qu’une lettre contenant trois lignes. Il lit, il relit, s’assure de la teneur des propos. La canaille. L'enflure. La chiure de gnome! Qu’il gueule en froissant le parchemin. Hector Crane. Félon lui ayant échappé deux fois, vermine abusant de moldus pour ses expériences douteuses. Alastor n’a pas vu la blonde qui tente de s’enfuir, trop occupé à grogner de sa lecture. Elle est de dos, arrêtée au centre du couloir. Il crache. Votre job.. je ne me souviens plus.. serveuse ? Tant pis. Vous apprendrez du meilleur auror. Venez. Il passe devant, semble ignorer l’objet de sa fascination. Si vous n’êtes pas trop gauche avec une baguette, j’vous laisserai observer la babiole qui vous fascine. Il sort de la baraque, agrippe le poignet de Reva. J’espère que vous n’avez rien graillé, le transplanage aussi loin est toujours délicat. Si besoin, vomissez ailleurs que sur mes chaussures. 
Il l’embarque, l'entraîne à sa suite. 
Transplane.

Londres. Whitechapel. Vous serez mon oeil gauche. Ordre. Contestation non tolérée. Vous connaissez les lieux ? J’ai oublié d’emmener une carte mais la vermine, ça empeste sur des kilomètres, on devrait vite retrouver sa trace. Pas d’information, il ne lui donne rien. Juste l’adresse. 


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MessageSujet: Re: (Alastor) - between the lines. (Alastor) - between the lines. EmptyMer 20 Mai - 23:27

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@alastor moody
Serveuse. Comment devait répondre une serveuse ? Est-ce qu’une serveuse vomirait ses tripes à l’arrivée ? Le contact la crispe, la place sur une anormale défensive.
Ils transplanent.
Les lieux ne lui disent d’abord rien.

« Vous serez mon oeil gauche. » Pourquoi ? Pourquoi diable n’avait-elle pas envoyé l’elfe remettre la missive ? Quelque chose noue son estomac. Une fragrance familière, une noirceur délicate. « Vous connaissez les lieux ? J’ai oublié d’emmener une carte mais la vermine, ça empeste sur des kilomètres, on devrait vite retrouver sa trace. » Elle reconnaît. Ca lui rappelle vaguement quelque chose. Le regard se promène sur les silhouettes, cherche machinalement une allure un peu plus suspecte que la moyenne, ce qu’elle ne devrait pas faire.
Serveuse. Qu’est-ce que ça dirait, une serveuse ? Bonjour, auriez-vous besoin d’un whisky pur feu, monsieur ? Confrontation visuelle involontaire. Un homme de l’autre côté de la rue la détaille, propre sur lui, l’air parfaitement normal, plutôt inoffensif dans l’idée qu’on s’en fait comme ça, au premier abord. « Monsieur Moody. » Murmure-t-elle, feignant une neutralité parfaite face à l’attention que Crane lui porte. « Vous allez me maudire et avoir envie de hurler, sans doute même de me coller au mur pour me faire la peau toutefois.. » Toutefois. Ce mot que Reva n’emploierait pas. « Si vous voulez sa tête, vous allez devoir ravaler votre fierté durant un certain laps de temps. » L’avertissement donné d’un ton calme, elle offre une pression de la main sur le bras masculin indiquant de rester en arrière et fait, quant à elle, plusieurs pas en avant.

La blancheur s'encre, se colore d’un noir de jais et le regard trop clair fonce légèrement même si cela, Alastor ne peut pas le voir. La démarche varie et le minois se fait plus hautain. Aucun moldu dans la zone qu’ils ont approchée. Aucun moldu ignorant tout du moins. « Miss Lestrange me fait l’honneur. » Des mois à préserver sa couverture, des mois à s’inventer une autre vie, à se conforter dans l’image que l’Ordre se fait d’elle et il suffit d’une putain de lettre pour qu’elle en soit là. Dire qu’elle avait regardé Moody avec une attention plus tendre que nécessaire. Il allait se sentir trahi, demander son exécution, elle en est sûre lorsqu’elle achève de supprimer la distance qui la sépare d’Hector. « Mon père voudrait savoir si tu n’as pas deux-trois moldus pas trop amochés à proposer. Il trouve les elfes trop zélés et les domestiques, tu sais ce que c’est, ça ne tient pas bien longtemps. » Sourire mordant, air de félin mutin désireux de jouer avec une nouvelle proie. « Il compte sur toi pour un bon prix. Crésus tient à ses gallions. » « Mh. » Il lui indique d’un geste de la tête de suivre, on ne parle pas de ce business là à découvert.

Tandis qu’il avance, elle tourne le visage vers Alastor, s’assure qu’il va suivre. Elle ne tient pas à ce qu’il envisage qu’elle est en train de lui planter un couteau dans le dos dans le seul but de l’attirer lui dans un traquenard.

« Sal’té d’bonne femme ! » « Chhh. » Au bout de la baguette en bois de cerisier se balance le colosse, les liens le maintenant à la poutre en hauteur forgés de cordes poisseuses, visiblement douloureuses. Noire magie « Je sais, mon père va en entendre parler, c’est ça qui te brûle la langue trésor ? » Il y’a de la colère, une vieille rage muselée dans le sortilège employé, dans cette façon de se tenir, appuyée contre la surface froide de la pièce supposée mener à plusieurs étages inférieurs. Il n’y’a personne, pour le moment, pas de passage, ils évitent d’attirer l’attention, de laisser penser qu’il y’a une activité là-dedans. « Je suis confuse mais tu ne pourras pas en parler parce que je ne vais pas pouvoir te laisser en vie. Cela dit, tu vas d’abord pouvoir savourer la conversation d’un camarade de jeu qui te cherche depuis un moment, vieille anguille. » La baguette remue, le maléfice rompt et le corps tombe lourdement sur le sol, brisant l’épaule dans la chute. Ce qu’Alastor va lui faire lui est égal, elle se contente de sortir, d’attendre dehors, redevenue la bizarre petite serveuse en repassant la porte. Lestrange ne devait pas être vue, ne devait pas être retenue dans la mémoire des environs.

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MessageSujet: Re: (Alastor) - between the lines. (Alastor) - between the lines. EmptySam 23 Mai - 22:38

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@ravenna lestrange

Il écoute, ne comprend pas un mot de son charabia. Palabres sans fin qu’il laisse au vent. La baguette roule dans sa main, prête à l’action. Le choc est trop rude pour qu’il bouge, agisse. Les cheveux blonds perdent leur clarté, deviennent jais. Il n’en voit que le dos, le mensonge qui s’efface, glisse. Polynectar auquel il songe immédiatement, mais réfute aussitôt l’idée. La métamorphose inverse est douloureuse. Un don surgit à sa mémoire… si rare. Métamorphomage. La baguette entre ses doigts manque la fissure tant il serre son poing. Les phalanges blanches, la colère empourprant le visage blême. Moody laisse agir, attend, s’essaye à la demande formulée quelques minutes plus tôt. “Par les couilles de Merlin, l’enflure, la charogne!” Crane qu’elle rejoint. Un instant, Alastor songe à un piège. Non. L’auror suit le duo, se couvre derrière les passants, se calfeutre au détour des immeubles. 

Quand elle sort, il est là, à l’attendre. Sa baguette se fige à quelques millimètres des yeux de la blonde. La magie crépite au bout du bois. La rage d’une vengeance. Il ne sait que faire. Un sort dessine un cercle au sol, entoure Reva. “J’reviens. Bougez pas d’ce cercle, j’ai des questions à vous poser, j’voudrais pas les poser à des cotillons.” Magie noire qu’il emploie avec ceux qui le dupent, avec les arnaqueurs, les mages noirs et toute la populace crasseuse. 

Il entre, voit l’enflure sur le sol, le cancrelat et son épaule dévissée. “Crane… Crane… Tu sais c’qui me répugne encore plus ton business ? C’est de devoir courir après la merde.” La chaussure s’écrase contre l’épaule endolorie, appuie le corps sur le sol, face sur le plancher poussiéreux. “L’avantage d’être patron des aurors, c’est que je n’ai plus besoin de remplir la paperasse. Je dirais… que tu as glissé… une mauvaise chute.” Il voit l’homme murmurer, tenter d’appeler une baguette qui a roulé à l’autre bout de la pièce, baguette qui rejoint la paume de Moody. “Un auror qui traine avec une Lestrange. Ça ferait mauvais genre Moody, tu crois pas ?” Il ricane Hector, n’a plus que le sarcasme comme bouclier, dernière défense avant le trépas. La face s’enfonce sur le plancher, les os roulent sous la godasse de l’auror. Des liens apparaissent, entourent le corps, s’enfoncent dans la chair, strient le derme. Fissures rouges. Alastor s’accorde une lampée de whisky, satisfait du boulot. D’autres syllabes sont prononcées par l’auror, un sort d’oubliette qui cible la dernière demi-heure, éradique la rencontre avec la blonde, la menteuse ; Reva. Informations qu’il ne peut se permettre de laisser au Ministère, locaux surveillés, lieux qui ne manqueront pas de tomber sous la coupole de Voldemort. Le misérable est abandonné, laissé comme un paquet pour la troupe qui ne va pas tarder.

Il sort. Il claque la porte. “Pourquoi ?! Qu’est-ce que vous foutez ici ? Vous avez renseigné vos camarades, vous étiez leur taupe ? J’devrais vous buter là mais les autres seront pas d’accord, ils voudront un procès, des explications… de l’emmerdement en perspective.” Le cercle est brisé, le sortilège levé. Il l’empoigne au col, soulève la maigre silhouette. “Donnez-moi une raison pour que j’vous jette pas dans le canal avec l’autre ordure.” 


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MessageSujet: Re: (Alastor) - between the lines. (Alastor) - between the lines. EmptyMer 27 Mai - 16:47

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@alastor moody
Le cercle l’emprisonne, la laisse seule, debout et inutile. La baguette est rangée et les bras croisés. Elle ne peut pas s’empêcher d’évaluer le sortilège utilisé et la tentation de le dénouer la dévore, ronge la volonté de rester la plus secrète possible. Elle pourrait le défaire, se libérer, elle en détecte les contours, l’esprit assemble de lui-même les gestes qui seraient nécessaires, le temps, les pièges à éviter. La porte claque, lui fait relever le nez vers l’Auror. Aura-t-il laissé Crane en vie ? Aura-t-il laissé entre les mains des Mangemorts l’information de sa présence ?

« Pourquoi ?! Qu’est-ce que vous foutez ici ? Vous avez renseigné vos camarades, vous étiez leur taupe ? J’devrais vous buter là mais les autres seront pas d’accord, ils voudront un procès, des explications… de l’emmerdement en perspective. » Cercle brisé, elle est soulevée comme une brindille par le col de la robe bleue. « Donnez-moi une raison pour que j’vous jette pas dans le canal avec l’autre ordure. » Elle affronte le demi-regard d’Alastor, les deux identités désormais liées, de l’apparence de Reva, sa chevelure blanche et ses yeux trop bleus à la distinction presque arrogante de Ravenna, sa carcasse refusant de trembler face à la menace de violence. « Parce que je suis membre de l’Ordre. » La réponse évidente, le ton certain malgré la position inconfortable. « Parce que vous êtes divisés au point de n’avoir même pas cherché d’où Mademoiselle Lynch pouvait sortir. » C’est une faille, une vraie. Sirius aurait pu voir dans cette fille-là, réservée et fuyante, l’amie d’antan qui subissait les brimades paternelle mais perturbé par ses propres démons, même lui ne l’a pas reconnue. « Rodolphus et Rabastan, vous les auriez vu, pas vrai Moody ? Moi je ne suis personne. Je ne manque à personne. » La paume entoure avec une sorte de douceur celle du sorcier, l’incite à relâcher sa prise. Elle n’a pas même cherché à sortir sa baguette pour se défendre. « Parce que personne ne se souvient de Ravenna ou ne s’en préoccupe réellement. » Un soupir. Elle n’a pas envie de lui parler de son quotidien là-bas, de l’autre côté, dans le confort de Unicorn Lane. Elle n’a pas envie de parler de sa réalité, préférant avoir l’air drapée de dorures et de la fierté de ses parents comme nombre de sang-pur ravis de perpétuer un héritage ancestral. Ô évidemment qu’elle ne le fait pas par pur altruisme, ce choix, il y’en avait des plus simple mais pas des moins incertains. « Je ne suis pas leur taupe, je suis vos oreilles. Vous croyez vraiment que les elfes s’amusent à s’associer pour aller à la rencontre d’une serveuse au milieu du monde moldu ? Sans Dumbledore, il n’y’a qu’au sein du ministère affaibli et auprès de pauvres fous pour faire transiter les messages. »

Elle lève les yeux au ciel, le sait borné, peu enclin à écouter d’autres discours que ceux qui vont dans son sens - c’est du moins la réputation qu’il a. « Vous l’avez dit vous-même, le manoir ne m’aurait pas laissée entrer. » Ses propres mots pour lui faire réaliser l’inutilité de sa rage, l’envie de la jeter au caniveau. « Alors nous pouvons y retourner et parler ou vous pouvez nous laisser poursuivre ici, à découvert, sans avoir la moindre confiance en moi. Je ne vous demande qu’une chose : ne révélez pas aux autres qui je suis. Pour notre sécurité à tous. » Elle s’est souvent demandée comment ils avaient pu se laisser berner tant les différences étaient minces. Les cheveux, la couleur des yeux, les traits à peine plus sévères. Il n’y’avait que d’infimes modifications faites sur la brune pour que la réalité de ses bizarreries ne soit pas révélée au monde. Métamorphomage, ça ne faisait chic qu’auprès d’un fiancé, que sur un contrat, avec l’idée de transmettre un don rare. Ca ne l’était plus quand l’enfant était rebelle et refusait de se conformer aux conventions. Ca ne l'était pas quand la gamine avait les cheveux en toiles émotionnelles et les traits doux. 

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MessageSujet: Re: (Alastor) - between the lines. (Alastor) - between the lines. EmptySam 13 Juin - 17:30

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@ravenna lestrange

Il tremble. La rage le ravage, le grignote. Dupé. Métamorphomage. Saloperie de don. Trop rare, trop planqué, jamais dévoilé. Personne n’y a pensé. Et elle dit vrai, elle pointe les failles, les craquelures d’une assemblée qui s’effrite. Aucune recherche afin de démasquer le passé de Mademoiselle Lynch. Ils ont bu ses mots, se sont ravis d’une nouvelle recrue. Mensonges! Voile opaque à leurs billes aveuglées. Personne n’a su. Un seul aurait perçu, compris la supercherie. Albus. Il n’est plus là le vieux fou, disparu, planqué. D’autres disent mort. Alastor s’y refuse, nie l’évidence qui heurte les pensées de tous. Juste… absent. Dumbledore. À la pensée du sorcier, ses phalanges se serrent plus encore sur la prise au col. Un instant, il s’imagine l’étrangler, lui arracher les mots qu’elle prononce, la faire taire, réduire à néant la fourberie qu’elle représente. Juste le silence.

La colère mord, gronde, mais à la paume de l’étrangère sur sa main, c’est l’abandon de ses tourments. La paralysie de ses émotions. Trop surpris par le contact. 
Il lâche, il abandonne le corps à la chute. 
Écart. 

“Ravenna Lestrange. Y restait plus assez de folie pour les derniers rejetons.” Lestrange. Ça empeste dégénérescence, maladie, entrelacs foutraques. Lestrange. Il l'ausculte de son oeil unique, cherche à se remémorer les fois où il l’a aperçu. Lestrange. La mémoire tambourine d’un coup, éveille les souvenirs, fait jaillir le lieu où il croise souvent son minois ; Ministère de la magie. “Chialez pas sur votre sort. J’suis pas là pour entendre les jérémiades d’une traitre.” Il coupe, il attaque, ne laisse pas son discours l’atteindre. Refus d’un autre schéma de pensées. Déni qu’il existe des âmes grises, des non corrompus. Minouches n’étant que le résultat de leur géniteur, condamnés à perpétuer.

Il n’écoute plus, ne perçoit que la moitié, des morceaux de phrases, des mots hachés. Le cortex est en vrac. Il ne sait plus, se retrouve perdu, égaré à la dualité de ce qu’il a pu ressentir pour la blonde. Idiot! Elle parle, encore, elle ne s’arrête jamais mais son attention ne revient pas. Reva. Reva. Il empoigne son épaule, l’harnache dans son transplanage. Retour à la case départ. Son manoir. Sa baguette se retrouve dans le dos de la jeune femme, l’oblige à avancer, à franchir la porte par laquelle elle est déjà passée. “Avancez. Avec votre véritable apparence, et pas ce pyjama blond de pacotille.” Manoir hérissé de protection, empêchant toute personne aux intentions floues d’entrer. Mais elle est déjà entrée une fois. Paranoia qui ne parvient pas à le quitter. 



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MessageSujet: Re: (Alastor) - between the lines. (Alastor) - between the lines. EmptyDim 14 Juin - 15:53

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@alastor moody
« Ravenna Lestrange. Y restait plus assez de folie pour les derniers rejetons. » « Détrompez-vous. » Bonnie. Plus jeune. Extrême à souhait. Bellatrix devait être si fière que le germe pourri vienne germer dans sa belle-famille aussi. Ravenna se préférait invisible, se préférait inutile. Elle est encore debout malgré la brutalité avec laquelle il a lâché prise et si elle ne tente pas de fuir, sa patience commence à atteindre ses limites. « Chialez pas sur votre sort. J’suis pas là pour entendre les jérémiades d’une traitre. » Son sort ? Qui vociférait d’une trahison imaginaire ? Qui se plaignait d’une cause qui n’attirait plus et rejetait ce qui ne rentrait pas dans le moule préconçu ? « Vous parlez de traitrise et votre sang s’avère aussi pur que le mien. » Venin inoculé. C’est vain, Alastor n’entend que ce qu’il veut, se fait différent, se prétend cas unique car après tout, il est le dernier des siens, on ne peut déterrer un fou furieux ou un sadique dans un arbre qui s’éteint quand dans celui des Lestrange les bizarreries s’installent.

Attrapée, emportée, un peu brutalisée.
« Avancez. Avec votre véritable apparence, et pas ce pyjama blond de pacotille. » Le décor vacille devant les yeux trop clairs, elle met un instant à entendre, à comprendre le sens de ses paroles. La baguette dans son dos ne la fait pas frémir, elle n’a rien à perdre ici. A présent qu’elle est découverte, elle n’a que deux choix : le secret préservé ou la mort. « C’est ma véritable apparence. » Malheureusement. Blancheur de la chevelure, anomalie. Toile sur laquelle tout pouvait venir se peindre. Le manoir ne peut pas opposer de résistance, il n’y’a pas de mauvaise intention, il n’y’a pas de mensonge dans cette affirmation, il n’y’a que l’identité qui est trafiquée et encore, les initiales sont authentique. R.L. Que ne donnerait-elle pas pour être Reva Lynch ?

Et entre les murs, elle pivote, se retrouve face à la baguette pointée, croise l’oeil d’Alastor. Elle est plus déçue que véritablement en colère. A quoi s’attendait-elle ? Elle l’ignorait. Toutes ces fois où elle s’était répétée qu’il ne verrait en elle qu’une carcasse à éliminer n’avaient pas permis au coeur d’assimiler ce dont l’esprit avait conscience : il était obtus, il ne lui laisserait aucune chance. Elle l’admirait pourtant cet esprit imbibé de mille connaissances, cet Auror sans craintes. « Finalement, vous vous révélez être comme mon père : incapable de concevoir la différence. Vous voulez une caricature de Lestrange. Vous allez me cogner, vous aussi, pour avoir l’image toute faite qui vous fera plaisir ? » L’image d’une brune aux traits plus anguleux, de prunelles moins claires, l’aura noire de ceux qu’il chasse sans cesse. « Allez-y, torturez-moi si ça peut vous détendre, j’ai l’habitude. Vous pouvez bien frapper, étrangler, jeter mon corps au fond d’un lac, ça n’émouvra personne et vous n’y gagnerez pas d’armée de mages noirs qui chercheraient vengeance à cueillir tous frais payés. » Cruelle réalité crachée comme on dégueule les vérités les plus enfouies. Elle le dit droite, sur un ton à la limite de l’insolence, prête à subir sa rage s’il le fallait. C’est ce qu’il est, Moody, un chien enragé qui court après les criminels. Il remplit de cadavres son existence et ne fait pas même tenir debout son manoir. « Vous avez échoué à me repérer parce que je n’existe pas vraiment, ni d’un côté ni de l’autre. Même Sirius s’est fait avoir.. » Même lui, son compagnon d’infortune des soirées mondaines qu’ils détestaient tant. Avant. Elle n’était pas certaine qu’il soit encore dans l’optique d’un combat qu’il serait possible de gagner.

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MessageSujet: Re: (Alastor) - between the lines. (Alastor) - between the lines. EmptyDim 21 Juin - 14:05

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@ravenna lestrange

Un sang intact. Le vermeil exempt de toute trace moldue. Fierté qu’il n’a jamais portée, ni clamée. Désintérêt de ce qui coule dans ses veines. Du rouge, comme pour les autres. Une couleur unique pour tout le monde. “Du sang encore pur à cause de mariages incestueux. Y’a rien à envier là-dedans.” Dégénérescence de quelques cousins. Des histoires enterrées. Des mots chuchotés. On ne retient pas les malades, les viciés, les handicaps. On extermine, on raye de l’histoire familiale. La sienne aussi. Généalogie à trous. “Black, Lestrange, Carrow. Et tous vos autres copains, vous êtes pourris dès la moelle. C’est congénital. Y’a pas eu besoin que Voldemort émerge pour faire apparaître vos idées de pureté.” Échelonner les sorciers. Idées qu’il n’a jamais comprises. 

Le manoir.
Moody grogne quand elle stipule être sous sa véritable apparence. Le blond qu’il croyait être déguisement. Le brun trop souvent associé aux Lestrange. Hérésie qu’elle représente. Pour ça, il lui en veut, voudrait gueuler, lui arracher faciès. C’est sous cette apparence qu’elle lui a plu. Brune, celle qu’il croise au Ministère, il aurait été aisé de détester, piétiner, ne plus jamais s’en souvenir. 

Ses pensées se heurtent à une phrase. Allez-y, torturez-moi si ça peut vous détendre, j’ai l’habitude. Gamine Lestrange habituée aux coups ? Princesse meurtrie sous l’apparat ? Alastor feint l’étonnement. Mais il sait, il connaît l’horreur qui se calfeutre derrière les faciès lisses, les dorures. Familles du malheur. Mangemorts arrêtés dont il a vu la chair striée, dénaturée de magie noire. Pression familiale et figure autoritaire du père. Il sait, n’ignore pas la vérité. “J’me défoule sur les mangemorts.” Conversation qu’il ne veut pas avoir. Connaître son passé, avoir un semblant d’empathie. 

“Faut que je réfléchisse. Albus ne l’aurait pas tué, il aurait écouté, il va m’engueuler si je la tue.” La main gauche court après la flasque, cherche le métal dans la poche intérieure de la veste. Le whisky roule dans la gorge, brûle l’oesophage. C’est le calme qu’il recherche, le silence alors que ses pensées se culbutent, ne trouvent pas de répit. “Personne n’oublie les chiards des sangs-pur. Vous êtes des gosses qu’on chie dans l’or, y’a rien qui peut vous déboulonner de votre place.” La baguette pousse le buste jusque dans le fauteuil mauve. “J’vous écoute. J’entends que vos reproches depuis tout à l’heure, alors j’écoute. Expliquez-moi. Pourquoi une Lestrange trahit les siens ?”




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