the wand choose the wizard

détermination (65%)	loyauté (45%)
maîtrise de la magie (70%)	altruisme (70%)
courage (50%)	dynamisme (35%)
espièglerie (15%)	prudence (80%)
sagesse (45%)	extraverti(e) (15%)

Que pensez-vous du Ministre de la Magie ? Est-ce que vous pensez qu'il gère bien la situation ?
Le cadet de tes préoccupations. Vraiment. Certes, tu dois énormément au Ministère de la Magie de te laisser perdurer en toute bonhomie sur ces terres qui ne t'ont pas vu naître. Au risque de faire preuve d'insubordination, tu préfères encore faire l'autruche en polarisant toute ton énergie sur des sujets de maigres ampleurs. Si d'aventure les choses venaient à s'envenimer ... Peut-être, qu'un jour, prendras-tu parti, pour le moment rien est acquis. Te complaire dans cette amauristé volontaire est un luxe non négligeable.

I solemnly swear I am up to no good.

So the story begins – Sans doute, as-tu été désirée, à un moment où un autre. Crois-tu du moins. Se pensait-elle réellement à l'abri en s'acoquinant avec le premier moldu du coin ? Qu'en tournant le dos à tout ce qui la singularise tant serait pain bénit ? Non, bien sûr que non. Chassez le naturel, il revient au galop. Puis avec un peu de chance, se rassurait-elle, aucun de ses trois rejetons ne manifesterait une quelconque affinité avec ce qu'elle avait toujours abhorré. Éventuellement, il n'y en eut qu'un qui sortit du lot. Toi en l'occurrence. Ugly duckling. La quatrième et dernière-née ; rayée sans autre forme de procès de cet arbre familial. (Qu’elle souhaitait banal plus que tout au monde) Et ce dès les premières manifestations de tes pouvoirs. C'est qu'elle veillait au grain la sorcière. Bien sûr, ton père n’était au courant de rien. Ni de sa condition réprimée ni de la tienne ; fraîche et sous-jacente. Quelle aurait été sa réaction s’il avait appris que depuis tout ce temps il avait enfanté une alcine sans foi ni loi ? De plus il était hors de question pour elle de se coltiner le miroir de son exécration. Tu venais tout juste d’avoir cinq ans lorsque tu vis les tiens pour la dernière fois. C’est qu’elle eût le temps d’échafauder son plan finassier. T’éradiquer sans faire jaillir le moindre carmin. Te faire disparaître sans pour autant t’occire. Après tout tu n’en demeurais pas moins la chair de sa chair, même si tu avais hérité de son mal-être, elle faisait acte de compassion en t’octroyant le droit de vivre. Loin, très loin de ses iris réprobateurs. Le plus beau cadeau qu’elle ait pu te faire, d’après elle. Alors à tous elle fit croire à une noyade dans la rivière Huatanay (Celle qui scinde Cuzco), la carne vulgairement emportée par l'impétuosité de ses courants, soi-disant. Tous l’ont cru. Sans jamais chercher le pourquoi du comment. Pourtant la vérité était toute autre, durant deux longs jours qui te parurent éternels, tu as été bringuebalée de main en main au travers de l’infinité péruvienne de laquelle tu ne gardes qu’un songe brumeux, persistant. De ses montagnes cyclopéennes que l’on dit célestes. Malgré tout et au bout du chemin sinueux, nichée sur les hauts plateaux du sud de la Bolivie, attendait l’étreinte salvatrice d’une grande tante extrêmement fière de l’hoirie merveilleuse qui vous ceignait. Dorénavant, c’était à elle qu'incombait le rôle d’estomper l’océan acrimonieux de tes larmes immuables. Ça et les aveux étouffés sur la raison de ta venue impromptue. The lost sheep – Déracinée. Déboussolée. Désemparée. L’appréhension pour ultime sentiment. Ce que tu as pu pleurer, à t’en crever les poumons. Il ne restait plus qu’au temps de faire son oeuvre, qu’elle puisse au moins t’alléger de cette souffrance imméritée qui se voulait de plus en plus pondéreuse. Mais que pouvais-tu faire sinon te renfermer comme une huître. Aux grands maux les grands remèdes, cette tante que tu ne connaissais, ni d'Ève, ni d'Adam, n’allait certainement pas te laisser aller ad patres. De la hargne, elle en avait à foison. Davantage encore pour ton petit corps meurtri. Au diable cette harpie qu’elle avait pour nièce, ce qui comptait à présent était ton bien être. Pour te soulager, il lui arrivait fréquemment de verser des philtres de paix (mijotés par ses soins) dans les bouillons dont elle seule détenait le secret. La potion, bien que diluée, finit par payer... Toutefois les sourires, eux, étaient encore à des horizons de la bicoque surannée. Et puis il y avait ce mot-hantise qui effleurait perpétuellement la pulpe de tes lippes. Pourquoi. Duquel ne conservait que des réponses creuses et insipides. Très vite l’insatiabilité fit partie intégrante de ta carcasse mollassonne. Nombreuses étaient les fois où l’envie de t’oublietter l’assaillait. Cependant elle n’en fit jamais rien. À ces fades prémices qu’elle ne put se résoudre d’annihiler. Désormais il allait falloir s’armer de patience.  A helping hand – Sans même crier gare, trois années se dérobèrent sous tes prunelles impuissantes. Englouties en une fraction de seconde par l’abîme cristallin du sablier ancestral. Au fond de toi s’étendait un gouffre irrassasiable ; incommensurable, s’il en est. Force était de constater que tu allais devoir faire avec cette tare jusqu’au restant de tes jours. Qu’en aucun cas tu ne reverrais les plantations de pomme de terre qui étaient si chères à ton père. Était-ce toujours le cas ? Le message était pourtant limpide : Ta mère ne voulait pas de toi dans les parages. Qu’en était-il des autres ? Te haïssaient-ils aussi ? Quelque part et pour ressusciter ce lien brisé, tu n’as rien trouvé de mieux que de te lancer à ton tour dans la plantation. Exutoire bienvenu pour ta vieille tante qui, justement, possédait une serre truffée de plantes diverses et variées (Juxtaposée à votre bâtisse faite de pierres rouges). Toutes magiques, cela va sans dire. En passant par le Snargalouf jusqu’à la sinistre Tentacula Vénéneuse, sans omettre bien évidemment la présence d’une myriade de Mandragores juvéniles. Jungle chamarrée qui devint aussitôt havre de paix. Relation bénéfique pour le myocarde piétiné. Précautionneuse, toujours, envers ces êtres à la fragilité déroutante. Through the air. – Il y avait un autre versant du monde magique que ta tante trépignait de te faire découvrir. Un brin périlleux, certes, mais qui ne manquait pas de mettre en liesse une bonne partie de la communauté magique à chaque fois qu’un de ces événements se produisait. À n’en pas douter. Et quoi de mieux que la Coupe du Monde de Quidditch pour justement t’accoutumer à ces effluves de sudation et de sang. Effervescence qu’elle espérait contagieuse. Le seul bémol était la rencontre qui avait lieu à l’autre bout du globe, quelque part en Amérique du Nord ; hors d'atteinte des prunelles indélicates des sans magie. Pour un Moldu, ce n’était pas la porte d’à côté. Pour un sorcier, en revanche.... Il suffisait d’un voyage en train et d’un Portoloin pour vous emmener à bon port. Qu'est-ce que tu as pu vomir, mais le jeu en valait la chandelle. Le premier match impliquait les Tapesouafles de Quiberon contre les Météorites d'Orignal-la-Mâchoire. Rien que le tohu-bohu galvanisant des gradins bondés te procurait une sensation d’apesanteur indéfinissable. Tous ces sorciers et sorcières s’étaient réunis pour une passion commune. Antidote inespéré à ce chagrin qui t’encombrait de jour comme de nuit. À ce moment-là, une nuée de papillons vrombissait dans ton ventre. Au plus grand bonheur de ta grande tante qui avait abandonné l'espoir d'un jour te voir sourire. Endless Boredom – Landiner. Prendre soin des habitants de la serre. Landiner. Ouvrir un grimoire de l’étagère poussiéreuse, le consulter à la hâte pour finalement ne rien comprendre à ce charabia. Landiner. Faire des emplettes au marché des sorcières. Landiner. S’entraîner à monter à califourchon sur un balai. Landiner. Prendre une rasade de Philtre de Paix (Juste au cas où). Landiner. Ta tante avait beau te le répéter à longueur de journée… Ton admission à Castelobruxo était déjà actée depuis belle lurette. Tôt ou tard ils finiraient par te contacter. Cela n’enlevait rien au fait que tu languissais de rencontrer l’émissaire porteur de ce nouveau chapitre immaculé. À vrai dire, tu n’avais aucune idée de comment allait se dérouler la chose. S’il allait apparaître dans le monde des songes ou au contraire se profiler dans le linéament des flammes mouvantes de la cheminée. Rien de tout ça. Oh non. C’est un immonde Caipora juché à même la fenêtre qui t’apporta la bonne nouvelle. Après avoir sciemment canardé la porte d’entrée de boules puantes. N’est pas Caipora qui veut. C’était leur signature selon ta tante et ce n'était rien à comparer à ce qui allait t'attendre. Il y en avait une jonchée là-bas, tous plus malicieux les uns que les autres. Maintenant il allait falloir récurer le bois imbibé. Breath of fresh air – Puis, sans que tu aies le temps de dire ouf, une nouvelle ère s’esquissait dans les méandres des lianes luxuriantes du Brésil. Le coeur battant à tout rompre ; la pupille, saturnienne, englobait craintivement le temple pharamineux de Castelobruxo. Les années passèrent au comptes-gouttes. Il n’y avait que la solitude pour te seoir, petit cafard. Forcément, certains téméraires essayaient, tant bien que mal, de gratter l’écaille de ta carapace. Quelques-uns y parvenaient (vainement), d’autres pas. Tu n’étais pas un mauvais bougre, Bea. Mais la peur que l’on puisse de nouveau te tourner le dos t’acculait dans des retranchements impraticables. Prendre le risque de tisser des liens avec un autre être humain était, de ce fait, inconcevable. Alors tu te contentais de te fondre dans la masse, dissimulée dans l’ombre de tes camarades. Cela ne pouvait que te convenir. Toutefois, il y eut une exception contre laquelle tu ne pus rien faire. Ça t’est tombé dessus au milieu de ta seconde année. La direction avait mis en place un programme de correspondance grâce auquel tu as pu faire la connaissance d’une sorcière britannique, une dénommée Howell. Tu ne t’es pas proposé d’office, c’est un Professeur qui l’a fait, en te désignant “au hasard”. L’affaire de deux trois lettres, argumenta-il. Il ne te fallut guère longtemps pour te faire prendre au jeu. Les trois présumées lettres se transformèrent en une centaine d'autres ; toutes rédigées avec la même fougue. Au bout du compte tu étais parvenue à nouer quelque chose, par-delà les océans. Ce que tu croyais être incomblable finit par se boucher au travers le pansement de ses mots. Que tu le veuilles ou non, tu t’étais faite une amie. Et pas des moindres. Elle est d’ailleurs venue passer un séjour à l’école quelques années plus tard. Par la suite, ton cursus te parut moins fade. New World – L’oiseau pouvait quitter son nid. Ce qui était pratique avec le fait de ne compter pour quasiment personne en ce bas monde, c’est qu’il n’y avait pas énormément de gens à prévenir durant les moments solennels tels que celui-ci, hormis ta grande tante, donc. Ce serait fabuler que de prétendre ne pas avoir le coeur gros dans un moment pareil. Surtout après tout ce qu’il s’était passé. Au fond, c’était elle et personne d’autre qui t’avait ramassé à la petite cuillère. Tu espérais, par-dessus tout, que la langueur de vos étreintes dépeignent suffisamment toute l’étendue de ta gratitude. Rester en Amérique du Sud revenait à te passer la corde au cou. Il était essentiel que tu t’en ailles au plus vite. Et le sort t’était favorable puisque ta demande de stage à la boutique de Slug and Jiggers avait été approuvée avant même ta remise de diplômes. Pour ce qui était de l’hébergement, un fonctionnaire du Ministère de la Magie britannique avait consenti à t’accueillir en échange de l’entretien de sa demeure. D’emblée tu as accepté, les yeux fermés. Il ne restait plus qu’à t'établir. Let me shine – Les premiers temps furent difficiles. D’autant plus que ton hôte n’était pas un enfant de choeur envers toi. Il fallait impérativement que tout soit impeccable sous réserve de t’attirer le courroux de ses tirades anesthésiantes. Bientôt, la ligne qui te distançait aux elfes de maison était infime ; voire inexistante. Un rôle de soubrette que tu as endossé sans gaieté de coeur. Ta hantise de retourner en Bolivie prenait bien trop de place et te révulsait au plus haut point, alors tu te donnais corps et âme à la tâche pour que cela n’arrive jamais. De l’autre côté il fallait aussi jongler avec tes horaires du magasin. Finalement et après avoir trimé de longues semaines, tu as fini par prendre le coup de main, non sans mal. Puis, à la suite du stage qui n’aura duré que trois mois, ils finirent par t’embaucher en tant que vendeuse. Un soulagement fortuit. La clarté libératrice crevait enfin de ses faisceaux les cumulus stagnants. Suite de quoi tu as commencé à mettre de côté, pour au moins t’offrir un endroit décent dans lequel t’épanouir ; seule. N’importe où. Du moment qu’il se situait à mille lieux de l’amphitryon. Lorsque cela a été possible, tu es partie à tombeau ouvert. À l’anglaise, comme diraient les français. Sans grande surprise, ce fameux agent du Ministère l’a gardé en travers de la gorge. De temps à autre tu reçois des beuglantes de sa part. Incendiées d’un tour de baguette. Sans que l’on sache d’où ça vient, tu as fini par lancer une ligne de cosmétiques à base de plantes magiques, destinée à l’épiderme crasseux de sorciers et sorcières distinguées. Mettant un terme à ta collaboration avec Slug & Jiggers. Drôle d’idée. Pourvu que ça dure. Trivia * Tout ce qui touche, de près ou de loin au Pérou, te fait voir rouge. Au point même de te faire souffir de sueurs algides et de crises de spasmes * Tu ne caches plus ta dépendance au Philtre de Paix que tu ingurgites à petites doses trois fois par jour * Pendant longtemps tu as cherché à envoyer des beuglantes à ta mère. Malheureusement tu ne t'es jamais souvenu de l'adresse du domicile, reliquat de tes premiers braillements * Ton épouvantard n'est nul autre qu'un Fangieux. Cette crainte de la créature puise ses racines lors d'un incident dans les marécages longeants Castelobruxo * À ce jour, tu n'es jamais parvenue à lancer un Patronus * De façon hebdomadaire tu envoies des colis remplis de confiseries magiques à ta vieille tante * À la manière d'un chat, tu raffoles des nattes d'Apsara avec lesquelles tu joues sans concession *