@marlene ainsworth & @constance bellL'esprit embrumé comme si tu avais eu une nuit sans sommeil, tu peinais à garder les yeux ouverts en attendant devant la porte de la boutique. Il faisait sombre, les rayons du soleil semblaient se faire absent, tant les nuages s'étaient approprié le ciel. Une journée dénuée de couleur et de chaleur était en perspective. Avant de toquer contre le bois de la porte, elles vinrent frotter ta veste donc le tissu, usé par le temps, semblaient également perdre son éclat avec les jours. Ton pull trahissait également ton manque d'argent dans tes finances. Un jaune qui s'était ternis, quelques mailles moins serrées qui donnaient l'impression que tu avais pris un pull trop grand pour toi. Mais aucun sors ne pouvait changer ses détails qui n'étaient que les effets du temps et non pas de ton manque de soins à l'égard de tes affaires. SI on ne te connaissait pas, tu aurais eu cette allure négligée, les cheveux en bataille avec ta barbe de trois jours.
Dans un souffle, tu vins clore les yeux et faire craquer ta nuque. Sur un bruit sourd qui lança une douleur passagère dans ton dos et pourtant il vint ravir tes lèvres ce sourire, lorsque tu entendis la porte s'ouvrir. Prit sur le fait par Marlene, tu t'immobilises quelques instants et ouvres les yeux dans sa direction. Ta fatigue perpétuelle n'était un secret pour aucun de tes amis. Tu t'étais bien souvent endormi au milieu d'une discussion lorsque vous étiez jeune. C'était comme si Morphée t'avait toujours retenu en otage.
J'espère que tu as préparé des litres et des litres de cafés Murmures-tu une pointe d'amusement dans la voix. Avant de te pencher vers elle pour poser, avec le plus de délicatesse possible, tes lèvres sur sa joue. J'espère que tu as mieux dormi que moi... rajoutes-tu taquin que tu pouvais être après tout, je fais la fête toute les nuits

Elle t'accepte dans les lieux, Marlene, il n'en aurait jamais été autrement. Vous aviez toujours su discuter l'un avec l'autre de beaucoup de choses. Mais c'était diffèrent désormais, car Sirius n'était plus là. Vous étiez probablement ceux qui étaient le plus peinés dans cette histoire. Les deux laissés pour comptes qui n'avaient rien vu venir et surtout rien comprirent. Alors elle avait pris le rôle de Sirius dans ta vie. Et c'était le coeur lourd que tu avais accepté cela.
Ton regard explore les lieux que tu connais que trop bien. Tu venais tous les lundis matin depuis longtemps maintenant. Ce n'était pas comme ses lieux qui se voulait prétentieux non, la boutique de Marlene, tu avais cette sensation que tu ne pouvais contenir que tu étais chez toi. C'était apaisant.
Tu viens t'asseoir à la même table, dans le même fauteuil. Le plus éloigné de la porte d'entrée dans un coin. Même ici tu cherchais à te faire petit, les habitudes que tu avais prises dans ton quotidien étaient que trop tenace.
Quoi de nouveau ? Beaucoup auraient pensé que ce n'était qu'une question de bienséance. Mais au fond, si tu l'as posais c'était que tu espérais qu'elle ait des nouvelles de Sirius. Car à ton sens elle était la seule qui pouvait t'annoncer quelque chose que tu ignorais à son sujet. Quelque chose qui expliquerait ce non-sens dans lequel vous étiez abandonné. Tu vins poser ton coude sur la table en bois et reposer ta tête sur ta main. Oh. J'ai trouvé un studio dans la rue. Tu pris une inspiration et ajoutas simplement Oh. On verra combien de temps ça durera Pessimiste mais pourtant réaliste, c'était toujours ça, tu ne restais jamais longtemps au même endroit, pour vivre comme pour travailler. Ce n'était pas un secret pour Marlene. Mais au moins tu étais heureux de pouvoir dire que tu avais un toit à toi, sur la tête. C'était une bonne nouvelle en quelque sorte

@marlene ainsworth & @remus lupinPetite fille sur-excitée accrochée à son bras, l’obligeant parfois à accélérer un peu le pas, Constance tente d’arranger le noeud de son chemisier qu’elle a peine eu le temps d’enfiler alors que Katie la pressait de quitter l’appartement. Il était encore bien tôt pourtant lorsque mère et fille sortirent de Merlin’s Castle, la ville n’était pas encore totalement éveillée mais, pressée d’obtenir sa récompense sucrée suite aux bons résultats qu'elle avait eus à l'école, Katie s’était levée aux aurores. « Est-ce que je pourrais avoir un muffin maman ? Avec du chocolat ? S’il te plait ! » Petit rire qui vient briser la monotonie du silence elle hausse un sourcil à l’intention de Katie : « On verra ce qu’il y a d’accord ? » Elle tente de réguler l’énergie débordante de la petite fille alors que son esprit divague, regard accroché par des volets restés fermés depuis trop longtemps, liste des disparitions qui ne cessait de s’allonger lui laissant une désagréable impression d’évoluer dans une ville fantôme. « Mais Marlène elle aura des muffins hein ? Dis oui maman ! » Sortie de ses pensées par les grands yeux de Katie qui la dévisagent Constance laisse apparaitre un large sourire sur son visage avant d’acquiescer doucement, elle ne peut se permettre d’inquiéter Katie, alors, elle entre dans son jeu de friandises, la défiant de nommer autant de douceurs qu’elle pouvait le temps qu’elles rejoignent le chemin de traverse le le salon de thé de Marlène.

Clochette de la porte d’entrée qui résonne, Katie entre comme une petite tornade dérangeant les clients les moins éveillés par sa voix aiguë : « Marlène ! Est-ce qu’il y a des muffins ? » La gamine se précipite au fond de l’établissement où se trouve la jolie sorcière tandis que Constance laisse échapper dans un soupir, déposant le sac d’école de sa fille sur un porte manteau à l’entrée : « Katie… » L’énergie de la petite est rafraichissante et c’est avec le sourire qu’elle la réprimande néanmoins. « Papa Remus ! » S’exclame la petite en remarquant le sorcier en face de la jeune femme. Large sourire aux lèvres, Katie grimpe sur ses genoux sans plus de cérémonie, geste qui n’était que bien commun dans le privé de l’appartement de la Bell. Elle a un moment de blanc Constance, remarquant elle aussi le sorcier dans son fauteuil. Yeux largement ouverts, à la fois attendrie et terriblement gênée, Constance avance prudemment jusqu’à la table où se trouvent les deux amis, tentant de faire disparaitre le feu qui lui monte aux joues en taquinant sa fille, mutine : « Est-ce que tu crois que Marlène voudra bien que tu aies un muffin si tu lui fais pas de bisou ? Moi je crois pas. » Délogeant la gamine des genoux de Remus elle dépose un baiser sur le haut du crâne du sorcier, main qui glisse un instant dans sa nuque, avant de se tourner vers la jeune femme : « Désolée je lui ai promis qu’on passerait ici, elle est intenable depuis ce matin. » Qu’elle ajoute d’une voix un peu plus sérieuse venant déposer une bise sur la joue de Marlène, regard malgré elle un peu inquiet qui glisse sur ses traits et son ventre arrondi, réflexes protecteurs qui ne la quittaient jamais vraiment. « Comment ça va vous deux ? »