don't look back

détermination (65%)	loyauté (70%)
connaissance du monde magique (45%)	altruisme (70%)
courage (60%)	dynamisme (60%)
espièglerie (40%)	prudence (55%)
sagesse (50%)	extraverti(e) (40%)

Que pensez-vous de la multiplicité croissante des meurtres ?
Ça l'angoisse Mayra. Plus qu'elle ne veut bien le laisser croire. Elle en entends parler au quotidien : au travail, dans le bus, à la radio, chez ses parents. Le sujet est sur toutes les lèvres, brûlant. Incapable de croire l'un ou l'autre monde, perdue dans cet océan de flou. Elle croit en la théorie des terroristes de l'IRA, sait qu'ils revendiquent une cause plus ou moins juste. Spectatrice pétrifiée. Et elle sait aussi que, de l'autre côté de la barrière, une autre guerre fait rage. Invisible. Et bien plus dangereuse. Elle évite d'y penser, trop angoissée à l'idée d'entendre un jour son nom parmi les victimes. Le cœur qui s'arrête à chaque fois que la cloche du café retenti. La peur au ventre à l'idée de voir un de ses amis lui annoncer l'horrible nouvelle.

I solemnly swear I am up to no good.

family means no one gets left behind. fratrie de cinq enfants dont Mayra est la petite dernière, les Okorie ont la famille chevillé au corps. Elle a grandie dans une petite maison bruyante, entourée de trois frères et d'une sœur, de deux parents aimant. Elle n'a jamais manqué de rien, malgré les revenus modestes et les mois difficiles. De l'amour et des sourires, il y en avait toujours. Une fratrie soudée, des frères prêts à tout pour cette gamine au sourire éclatant. Et avec le temps, la maison  de West Norwood a accueilli une nouvelle génération, autant de neveux et nièces qu'elle chérit Mayra. Heureuse de n'être qu'une tante. Le cœur serré à chaque fois qu'elle pense à ces petites têtes aux cheveux foncés et ébouriffés, le teint chocolat au lait. Des chimères qui hantent ses rêves éveillés. hear me roar. gamine souriante, éternelle optimiste, Mayra fait tourner les têtes. Intérêt peut-être dû à son minois, jolie poupée a l'air si fragile. Il y a plus au fond d'elle qu'il n'y paraît au premier regard. Une intelligence qui brille au fond de ses grands yeux curieux, une étincelle éblouissante. Elle de la voix Mayra, malgré ses airs timides, sa discrétion naturelle. Des années de martèlement, abrutissement d'une nation qui ne demande qu'à s'élever. Elle essaie de vivre avec son temps, de grandir, s'épanouir. Même si ce monde ne veut pas d'elle. i have a dream. histoire entachée, leçons apprises. La tête baissée, les épaules courbées, elle fait profil bas la petite Mayra. Comme on le lui a appris depuis l'enfance. Leçon apprise dans la douleur et les pleurs. Gamine d'à peine sept ans forcée à devenir adulte. Différente. Si le gêne du métissage coule dans ses veines, elle n'en reste pas moins noire. Et l'Histoire s'apprend. Son père met un point d'honneur à lui faire réciter les mêmes phrases, lui faire comprendre d'où elle vient. Et Mayra glisse, accepte, embrasse la cause. Elle croit en la justice, espère vivre assez longtemps pour voir le monde changer. Utopiste, idéaliste, elle s'engage dans la longue marche de l'égalité. All's well that ends better. littéraire sans réelle formation, Mayra se perd à travers des mondes imaginaires, parcourant mille et unes pages à la découverte d'une vie meilleure. Des années à parcourir les bibliothèques de Londres, à s'échapper hors de ce monde, à oublier sa condition. Et toujours avec elle, le premier qui lui a ouvert les portes, l'a fait rêver. The Lord of the Rings qu'elle connaît par cœur, ne se lasse pas d'ouvrir encore et encore, parcourant avec le même enthousiasme ses milliers de pages. Elle se rêve écrivaine Mayra, touchant à peine du bout des doigts cette chimère. love is hope in its purest form. elle n'avait pas prévu de tomber amoureuse Mayra. Pas si vite. Tornade de bonheur qui lui laisse des papillons dans le ventre, la tête dans les étoiles. Elle a d'abord mis de côté ses sentiments avant de les repousser violemment. Noir et blanc ne vont pas de pair. Echos meurtriers d'un passé tenace. Elle a pourtant appris à mettre de côté les préjugés, à ignorer les regards avant de finalement embrasser l'Amour et d'accepter. Elle n'a plus vraiment peur Mayra, sûre de ses convictions, certaine de vouloir l'aimer au grand jour, d'être sienne jusqu'à la fin des temps. Et tant pis si son propre père grimace à l'idée de la savoir entre des bras blanc. my past defines me. lentement la baguette s'affaisse et Mayra sait qu'elle ne lancera pas le sort. Les yeux encore écarquillés par la peur, elle respire à nouveau en sentant la présence d'Aiden à côté d'elle, sa main qui se referme sur la sienne. Elle gardera ses souvenirs intacts, autant de douleur qui l'empêchent de respirer. Elle a supplié qu'on ne lui ôte pas ce passé qui fait désormais partie d'elle. Suppliée pour garder en mémoire ses traits. Elle a besoin de savoir que ce monde n'est pas ce qu'il y paraît. Besoin de croire en un idéal, quelque chose de plus grand, de meilleur. Elle s'accroche de toutes ses forces à l'idée qu'un jour tout sera différent. Elle a besoin de savoir qu'il reviendra et qu'elle se souviendra. Alors ils décident ensemble de mentir. Décision fatale qui lie leurs destins à tout jamais. let me show you a world full of colors. à la fois effrayée et fascinée, la magie reste un vaste sujet inexploré. Elle a soif de savoir Mayra, envie de tout connaître, de comprendre. Elle pose mille et une question, gamine qui n'en n'a jamais assez. Il est loin le temps où elle avait besoin d'espace, besoin de digérer la nouvelle, d'appréhender ce nouveau monde. Encore un peu perdue, pas sûre de ses pas, elle avance en serrant la main qui se glisse dans la sienne. Et bientôt c'est la peur qui lui noue le ventre. La simple idée qu'il soit en danger, puisse ne jamais revenir. between worlds. quelques mois à peine après sa découverte de la magie, poussée par Aiden et ce besoin de savoir, elle accepte de travailler dans cet endroit mixte où simples moldus et sorciers se rejoignent. Seul moyen pour elle de pénétrer son monde, d'en percer les mystères. Et aujourd'hui, c'est tout ce qu'il lui reste. Lien qu'elle se refuse à briser, les oreilles toujours traînantes dans l'espoir d'entendre son nom. Discrète, femme de couleur qu'on regarde à peine, Mayra sait se rendre invisible. dont let me forget his voice. elle aimerait oublier Mayra. Elle se réveille encore, parfois, au milieu de la nuit, angoissée, à la recherche de quelqu'un qui n'est plus là. Alors elle souhaite qu'on la débarrasse de ses souvenirs, qu'elle puisse à nouveau connaître l'insouciance. Etre humaine tout simplement. Elle voudrait ne pas penser à lui, ne pas s'imaginer les pires scénarios. Parfois, elle aurait préféré oublier. Mais le plus souvent, elle prie pour qu'on ne lui enlève pas ses précieux souvenirs. Même lorsqu'elle aurait préféré ne jamais l'aimer. Le temps passe et elle a déjà perdu son odeur, la sensation de ses doigts sur sa peau, son rire qui résonne à ses oreilles. Et aujourd'hui elle a de plus en plus de mal à se souvenir de sa voix, à se rappeler ses intonations. Angoisse qui la ronge alors qu'elle devrait oublier, tirer un trait définitif, enfin tourner la page. you're gonna end up alone. du haut de ses 33 ans, elle n'a pas l'air de vouloir se caser Mayra. Elle pleure encore son grand amour, le cœur en miettes alors que c'est elle qui a sonné le glas, mis fin à quatre années de bonheur. Seule âme à blâmer. Mais malgré les pressions extérieures, les regards insistant, elle tient bon. Même quand sa mère soupire, la regarde du coin de l’œil, l'air inquiète. Même quand les piques de son père se font brûlantes, que ses frères essaient de lui glisser les noms de leurs amis. Aucun homme n'a trouvé grâce à ses yeux. Il y a bien eu quelques rendez-vous, quelques sourires échangés autour de verres de vins. Rien de plus. Son lit reste désespérément froid.