Agatha et Maggie, vous vous connaissez de l'époque où Agatha était journaliste sportive. Une chose en entraînant une autre, vous vous êtes découvert des affinités, et vous vous voyez régulièrement pour partager les derniers potins sportifs. Ce soir n'est pas différent des autres. Vous vous rencontrez dans un bar, et vous passez un bon moment. Vous discutez, vous en oubliez presque le monde extérieur. Et puis, c'est la panique qui vous prend lorsqu'un sorcier, non loin de votre table, commence à cracher du sang – sa boisson a été empoisonnée. Souffle coupé, tout le monde attend l'arrivée des autorités compétentes alors que le pauvre vieux s'étrangle à vos pieds. Vous vous regardez, et vous décidez de prendre les choses en mains avant qu'il ne soit trop tard.
nb : Privilégiez les réponses courtes pour mener le sujet à son terme. Si vous bloquez, prévenez le staff qui pourra intervenir pour dénouer la situation.
Agatha Travers
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Sujet: Re: · how to save a life. Dim 19 Juil - 19:05
How to save a life
Agatha & Maggie
Il faut bien que la vie reprenne son cours. C'était ce que je ne cessais de me répéter, comme un mantra, tandis que je me mettais en route vers ce bar que je connaissais bien, en vue d'y retrouver Maggie Fawley. Depuis que la réputation de ma famille avait été mise en capilotade par des vautours qui n'avaient que faire de ruiner la vie des autres, je faisais profil bas. Il faut dire que mon état de santé ne me permettait pas non plus de faire des folies, le psychomage était formel, je devais me reposer et me tenir éloignée de toute source de stress inutile. Il ne s'agissait pas là de futiles capucinades mais de simple bon sens. Bien que je n'aie jamais été une fêtarde dans l'âme, je devais bien avouer que je commençais à tourner en rond dans mon appartement londonien. Même si j'appréciais la solitude de temps à autre, en ce qu'elle me permettait de me ressourcer loin du bruit et de l'agitation, je ressentais quand même le besoin de parler à d'autres personnes, plus précisément à d'autres êtres humains, car on ne pouvait pas dire que mon elfe de maison soit de bonne compagnie. Alors, sur le coup, sortir un peu me parut être un bon plan, ne serait-ce que pour que je puisse me changer les idées. En plus, je n'avais pas à aller bien loin, le lieu de rendez-vous se situait dans mon quartier, je pouvais y être en quelques minutes à pieds seulement. Pour couronner le tout, j'allais être accompagnée d'une amie qui m'était très chère, que je considérais plus ou moins comme un mentor, une source d'inspiration, alors, que demander de plus ?
Oui, c'est vrai ça, pourquoi les choses tourneraient-elles mal ? C'était sans compter la malchance qui me collait à la peau comme un mauvais sort. Sans rire, j'étais même un véritable aimant à emmerdes.
La soirée battait son plein, et avec Maggie nous discutions gaiement. Les arômes empyreumatiques de tabac et de chocolat chaud m'enveloppaient dans un cocon réconfortant. J'oubliais peu à peu mes angoisses, je me laissais même aller à allumer une cigarette pour accompagner mes palabres enthousiastes. En effet, comment ne pourrais-je pas l'être tandis que je faisais part à Maggie de mon prochain projet d'article. Depuis que j'étais ma propre patronne, je jouissais d'une liberté que je n'avais pas lorsque j'étais pigiste à la Gazette du Sorcier, mais certaines initiatives étaient toujours extrêmement mal perçues, surtout par les temps qui courent. Distraitement, je tapotais la serviette sur ma bouche, laissant des traces de rouge à lèvres sur le tissu blanc, avant de m'embarquer dans des explications supplémentaires. En l'occurrence, il était question d'accorder une tribune à des femmes victimes de violences sexuelles dans le milieu sportif. Le hic ? Sur le banc des accusés se retrouvaient des joueurs très populaires et par définition intouchables.
« Et donc, j'ai tout naturellement mené l'enquête et cherché à savoir le fin mot de l'histoire, mais je crois que mon approche provoque une levée de boucliers, ce qui fait que je vais devoir réviser ma stratégie si je veux mener à bien mon projet. » conclus-je tout en tirant sur ma cigarette, à moitié consumée. « Ce ne sont pas quelques commentaires négatifs qui vont m'arrêter, après tout c'est mon métier de rétablir la vérité en restant la plus objective possible, je suis journaliste, pas panégyriste »
Mon attention fut quelque peu distraite par une quinte de toux interminable émanant de la table voisine. Il toussait tellement fort qu'on ne pouvait plus en placer une, aussi attendis-je patiemment qu'il termine pour reprendre mes propres explications. Outre cette toux insistante, j'entendis quelques exclamations affolées, cette fois prononcées par une femme qui accompagnait le malheureux qui était en train de cracher ses poumons. Je m'aperçus bientôt que l'inconnu crachait littéralement ses poumons, épinglant du sang sur la nappe claire qui recouvrait la table.
Putain de merde.
« Maggie, il faut qu'on fasse quelque chose ! » dis-je à mon amie, alors que je me levais d'un bond pour aller voir ce qui se passait – en tant que membre de l'Ordre du Phénix, je ne pouvais pas rester sans agir, surtout dans une telle situation. J'étais d'ailleurs enragée de voir que personne ne daignait bouger. « Appelez les secours, dépêchez-vous, vous ne voyez pas qu'il est en train de s'étouffer ! »
Et tandis que je m'approchais de notre infortuné voisin, je bousculais accidentellement mon verre avec mon coude, lequel se renversa et roula jusqu'au bord de la table, avant de se fracasser au sol en des dizaines d'éclats de verre.
Sujet: Re: · how to save a life. Lun 20 Juil - 8:32
Il y a tant de choses qui se passent autour de moi. Tant de peines, de capitolades et d'émois. Il y a des époques comme ça où l'on ne sait plus où donner de la tête, où l'on a l'impression de devoir être partout à la fois. On s'engage, on s'enrage, on court de-ci de-là. Tout ça pour sauver quelqu'un à qui l'on tiens, ou bien se sauver soi. Et c'est franchement éprouvant. Nonobstant, a t-on vraiment le choix ? Je ne peux pas rester dans mon coin sans rien faire. Mais j'agirais plus tard. Aujourd'hui je vois une amie. Un verre dans un bar. Pour rattraper le temps perdu. Pour se retrouver quelques instants. Pour discuter de choses diverses. Pour oublier l'acrimonie ambiante. Pour exprimer un satisfecit. Car le bonheur existe toujours. En début d'après-midi je m'éveille donc d'une sieste bien méritée après les journées de travail successives que j'ai eues, sans parler de ma vie personnelle et familiale qui devient de plus en plus compliquée, l'ambiance au ministère, enfin bref... je commence peu à peu à perdre les pédales. Un peu plus tard je rejoins Agatha dans un bar de sorciers, où nous entamons une discussion passionnée. Evidemment la discussion se tourne bien vite sur le quidditch, le travail et autres, mais en parler avec Agatha ne me dérange absolument pas. Après tout, encore aujourd'hui, je garde l'espoir qu'elle devienne ma béjaune, mon apprentie, qu'elle accepte de venir travailler à mes côtés. Même si je me doute que cela n'arrivera jamais, elle tient beaucoup trop à son métier pour cela, et c'est également une des raisons pour laquelle je l'admire et la respecte. « Ton but est très honorable Agatha mais si tu veux mon avis tu ne t'y prends peut-êter pas de la meilleure des façons. Dans ce genre d'affaires délicates, la subtilité est de mise. Demander de but en blanc à ce que de telles histoires soient dévoilées au grand jour, c'est compliqué pour tout le monde et surtout douloureux. Il faut faire preuve de plus de subtilité... Et pourquoi ne se résumer qu'au domaine sportif ? » je réponds alors, croquant dans une crevette pour faire bonne mesure, quand elle m'expose ses dernières enquêtes journalistiques. « En tant que véritable journaliste, et non pas panégyriste, je te fais confiante pour ne pas t'égarer sur le chemin de la vérité. » je conclus, mes derniers mots perdus dans la toux fulgurante d'un homme non loin de nous. Quelques secondes suffisent pour que la situation du pauvre homme empire et que tout le monde se mette à paniquer. Y compris Agatha. Je soupire et avale d'un trait mon verre de whisky, je m'en ressers un autre, terminant la bouteille, et l'avale cul sec également. Et moi qui espérait avoir un peu de répit... « Très bien, tout le monde récule, s'il vous plait ! Agatha, tu veux bien te charger de garder ces gens éloignés je te pries ? Que cet homme puisse... respirer. » je lance nonchalamment en tirant ma baguette de ma poche. L'homme mafflu se roule sur le sol. Je remarque sans peine son verre renversé à quelques pas de lui, et je comprends immédiatement. « J'imagine que personne n'a de Bézoar sur lui ? Non ? Bien... Petrificus Totalus ! » je lâche en direction du pauvre sorcier en déréliction avant de me tourner vers chaque fenêtre et porte du bar et de lancer un sortilège protecteur. « Cet homme ici présent à visiblement été empoisonné. Le maléfice du saucisson devrait cesser la progression du poison et lui permettre de survivre jusqu'à sa prise en charge à Ste-Mangouste. En attendant, j'aimerais bien retourner à mon verre et ma discussion donc si le coupable pouvait se dénoncer maintenant... ça épargnerait un peu de travail aux Aurors et ça soulagerait tout le monde ici. D'autant plus que j'ai scellé la pièce, personne ne peut donc entrer ou sortir. » Plus qu'à espérer que l'homme empoisonné soit assez résistant pour survivre au poison. Et que le coupable se désigne vite, parce que j'ai jamais été très douée pour les sortilèges, j'ignore combien de temps ils agiront.
Agatha Travers
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Sujet: Re: · how to save a life. Mar 21 Juil - 9:35
How to save a life
Agatha & Maggie
S'il y avait bien quelque chose qui m'agaçait prodigieusement, c'était bien l'immobilisme. Rester les bras croisés alors que le monde était en train de changer était vraiment la pire chose qui puisse m'arriver. Provoquer le changement, réveiller les consciences, essayer de rendre le monde meilleur était le sens même de mon existence. Aussi n'était-il guère étonnant que je me sois devenue journaliste, ni même que je me sois engagée auprès de l'Ordre du Phénix. Et si Maggie était parfaitement au courant de mes buts et de mes ambitions, m'ayant prise sous son aile très tôt, dès ma sortie de Poudlard en réalité, elle ignorait encore mon engagement au sein de ce groupuscule. Après tout, les sorciers et sorcières de l'Ordre ne clamaient pas leur appartenance à ce cercle à qui voulait l'entendre, nous étions tout de même soumis à une clause de confidentialité, et en tant que journaliste je ne savais que trop bien ce dont il s'agissait. De la même façon, voir tous ces gens s'agglutiner autour de la scène de crime – enfin, façon de parler, à ce stade je ne savais pas encore que notre compère venait d'ingérer du poison, et de toute manière il n'était pas encore mort - sans réagir avait le don de vraiment m'énerver. Aussi les avais-je enjoints d'appeler les secours afin de permettre une prise en charge de l'homme suffoquant. Non sans anxiété, je guettais l'arrivée des médicomages tandis que Maggie prenait la situation en mains. Sidérée, je voyais la directrice du département des Jeux et Sports magiques boire son whisky comme du petit lait, avant d'acquiescer du chef à ses instructions.
« Hop hop hop, on ne touche à rien ! » m'exclamai-je tout en tapant dans mes mains, me frayant ainsi un passage parmi les clients du bar, soudainement intéressés par l'état du malheureux. « Vous avez entendu ce que la dame a dit, personne ne s'approche, sauf si vous avez des compétences médicales, dans ce cas, votre aide est la bienvenue. »
Les autres pouvaient rester où ils étaient, personne n'avait besoin d'eux et surtout pas qu'ils restent dans nos pattes. Je m'approchai à mon tour de Maggie, tout en m'assurant que personne ne sortait du rang. D'ailleurs, plus personne ne pouvait sortir tout court puisque les entrées et sorties du bar étaient condamnées. Tout le monde était ainsi bloqué à l'intérieur, en attendant l'arrivée des autorités. Je me raidis légèrement lorsque Maggie annonça à l'assemblée que John Doe – c'était ainsi que j'avais surnommé l'individu au visage mafflu avait été selon toute vraisemblance empoisonné. Cela me ramenait quelques années en arrière, où j'ai été moi aussi victime de ce type de subterfuge.
Ne pas s'exposer à des situations potentiellement stressantes, qu'ils disaient.
Je levai les yeux au ciel, avant d'inspirer profondément, pour calmer la vague d'angoisse qui commençait à poindre. Je devais agir. Me distraire l'esprit. Ne surtout pas paniquer. Réfléchis, Agatha. Que ferais-tu toi ? Tu n'es pas Auror. Tu ne peux pas intervenir. A moins que...Respire. Souffle. Que vois-tu ? Ce mec a l'air louche. Tu devrais peut-être...Non, tu n'es pas Auror. Tu n'es pas qualifiée. Ce n'est pas ton boulot. Agis. Ne reste pas plantée là. Maggie venait de demander au coupable de se dénoncer, si toutefois il n'avait pas profité de l'agitation pour filer. Je me pinçais l'arête du nez, avant de mettre ma main valide sur ma hanche. Il me vint alors une idée.
« Sonorus » Je venais de sortir ma baguette et augmentais le volume de ma propre voix pour attirer l'attention du chaland. « Maintenant que j'ai toute votre attention, je vous invite à nous faire part de toutes les informations dont vous disposeriez à propos de l'incident qui vient de se dérouler. » J'adressai un sourire en coin à nos spectateurs. « Je m'appelle Agatha Travers, et je suis journaliste. Je suis convaincue qu'un tel événement intéresserait vivement mes lecteurs, et j'imagine bien qu'en tant que patrons de cet établissement, vous n'avez pas très envie que ce genre de rumeur s'ébruite. » J'adressai au patron du bar un sourire angélique, avant de reprendre mon discours, toujours aussi confiante. « Vous savez que la résipiscence est une vertu. Et plus vite vous coopérerez, plus vite vous pourrez sortir d'ici et retourner à vos petites vies bien tranquilles. Monsieur sera sauvé, tout le monde sera content, et moi je n'aurai pas à écrire de papier pour dissuader mes lecteurs de venir se restaurer ici. Après tout, un verre empoisonné, ça fait désordre dans une critique. »
Bien sur que non je n'étais pas en train de faire du chantage, pas plus que je comptais mettre cette menace à exécution. De mon point de vue, il s'agissait simplement d'une motivation.
Sujet: Re: · how to save a life. Sam 25 Juil - 22:31
Je reconnais que je suis assez impressionnée de voir Agatha prendre les choses en mains. Jamais je n'ai douté de ses capacités, mais au fond je la vois encore comme ma protégée et moi son mentor. Alors ça me fait toujours un petit quelque chose. Je souris face à ce zèle dont elle fait preuve, armée d'un courage qui n'a rien à voir avec le whisky empyreumatique, demandant aux badauds dans l'assemblée de faire preuve de résipiscence. Evidemment que je ne peux qu'être fière d'elle, elle n'a plus besoin ni de catilinaires ni de capucinades. Elle vole de ses propres ailes à présent, je le constate de mes yeux. Un constat irréfragable. Pourtant, si louables ses intentions soient-elles, ses menaces restent vaines. En effet, la foule ne fait aucun mouvement, ils se contentent de se regarder les uns les autres, essayant de deviner lequel d'entre eux est un assassin, ou en est presque un. J'attrape Agatha par le bras et lui indique d'un signe de tête de se mettre quelques pas à l'écart avec moi. « Assurdiato » je marmonne en brandissant ma baguette autour de nous. Personne ne devrait entendre notre conversation. Nous pouvons toujours les entendre eux en revanche. Un sortilège bien utile je le reconnais. « On oublie les galimatiassuperfétatoires, il n'y a plus le temps pour cela. Si l'on veut éviter que cet endroit ne devienne un cénotaphebyzantin il va falloir agir, et autrement qu'avec des menaces fiduciaires.» je lui dit d'un ton patelin. Non ce n'est pas pour être désagréable, même si je le suis probablement. Faut dire que j'avais envie d'une soirée de repos et de détente pour une fois et je me retrouve à tremper dans une quelconque affaire d'empoisonnement... C'est bien ma veine ! « Je doute que le meurtrier présumé se rende de son plein gré. Nous devrons sûrement forcer un peu les choses. J'ignore quelle méthode nous devrions utiliser. Enquêter sur un empoisonnement est plutôt loin de mon environnement professionnel de tous les jours.» Oui, je n'ai pas honte de reconnaître quand je suis dépassée par les événements, et en effet c'est le cas ici. Je suis au département des jeux et sports magiques. J'ai déjà été confrontée à des cas de dopage, mais rien à voir avec des poisons et compagnie. « Je sais que ce n'est que vésanie de croire qu'on va attraper le fils de goule qui a fait ça, du moins aussi vite mais... est-ce que tu as une idée de qui pourrait être stipendié dans cette pièce ? Ou de questions révélatrices qu'on pourrait leur poser pour savoir ? En tant que journaliste tu as peut-être quelques trucs et astuces ? Ou est-ce qu'on se la joue Harrison Ford et on fonce dans le tas ? »
Agatha Travers
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Sujet: Re: · how to save a life. Ven 31 Juil - 21:05
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Agatha & Maggie
En tout désespoir de cause, j'avais tenté un véritable coup de poker, sans trop savoir à l'avance si mon plan allait fonctionner. Bien sûr, il fallait être lucide : évidemment que la situation n'allait pas se résoudre du premier coup, sinon, ce ne serait pas drôle. Drôle, drôle, utiliser ce terme dans un tel contexte n'était sans doute pas très opportun, car il y avait tout de même la vie d'un homme en jeu et la situation était tout sauf drôle. Enfin bref. Pendant que Maggie s'occupait de prodiguer les premiers soins au blessé, j'essayais tant bien que mal de persuader les clients du bar de nous donner toutes les informations qui pourraient nous être utiles. Certes, encore une fois, interroger les témoins était normalement le boulot des Aurors mais à moins que l'empoisonnement soit d'origine criminelle, je ne les voyais pas se déplacer pour ça. Une intoxication alimentaire – ou une allergie à certaines substances - restait une intoxication alimentaire et à mon humble avis, cela ne valait pas de dépêcher toute une armada sur les lieux. Le doute, cependant, était toujours permis. Il était donc impératif qu'on en sache davantage avant de faire quoi que ce soit de précipité. J'esquissai une légère moue contrariée alors que je réalisais que mes menaces, ou encore mon chantage, appelez-ça comme vous voulez, ne semblait pas les impressionner outre mesure.
Très bien. S'ils le prenaient ainsi, alors, il devenait nécessaire de changer de tactique.
Avant que je puisse ajouter quoi que ce soit d'autre à mon discours pourtant très concis, Maggie prit à nouveau les choses en mains. Elle annula les effets de mon sortilège d'amplification pour pouvoir me parler en toute discrétion. Je jetais un regard interloqué à mon amie et mentor, non sans surveiller nos compagnons d'infortune du coin de l'oeil. La rouquine préconisait de passer à l'action, les paroles étant devenues inutiles. Certes, je venais de le constater de mes propres yeux, mais encore ? Si elle avait une idée pour nous dépêtrer du bourbier dans lequel nous étions engoncées, j'étais toute ouïe. Un frisson me dévala l'échine lorsque Maggie employa explicitement le terme de meurtrier. Même entendre le nom de Vous-Savez-Qui me faisait moins flipper, bien que je ne sois pas non plus assez téméraire – ou inconsciente ? - pour oser prononcer son véritable nom. Quand bien même des camarades de l'Ordre étaient tombés au combat ces dernières années, me retrouver confrontée à la mort me faisait toujours un drôle d'effet. Par chance, je n'avais jamais eu à subir la perte d'un être cher, - que Merlin m'en préserve - et à dire vrai, je ne tenais pas vraiment à ce que notre bonhomme soit la première mort dont je serai témoin. Je n'avais pas super envie d'être traumatisée à vie, une fois de plus. Aussi acquiesçai-je du chef lorsque Maggie suggéra qu'il fallait forcer un peu les choses. J'étais toujours d'avis que rien ne nous empêchait de prêcher le faux pour savoir le vrai. Mon regard affûté se posait sur les individus rassemblés autour de nous, puis sur les patrons du bar qui restaient plantés derrière le bar comme des idiots, puis sur les objets qui se trouvaient sur la table qu'occupait notre homme moins d'un quart d'heure auparavant, et qui s'étaient renversés lors de sa chute. Et tandis que Maggie s'adressait à nouveau à moi, pour savoir si j'avais des idées, je fronçais les sourcils, en pleine réflexion. Ça me frustrait de ne rien pouvoir faire de plus. Je me mordis la lèvre inférieure, avant de ciller légèrement.
« Déjà nous ne savons pas si c'est effectivement une tentative de meurtre, ou bien un malencontreux accident. » chuchotai-je, le plus discrètement possible. « Parler de meurtre aussi tôt, sans la moindre preuve, ne ferait que créer un mouvement de panique inutile, et c'est ce que nous souhaitons éviter, les autres se sentent déjà assez affolés comme ça. »
Et pour ne rien, cacher, je n'étais pas très fière, moi non plus. Je me mis à tapoter ma main sur ma hanche, à défaut de pianoter sur une table pour évacuer mon anxiété.
« J'ai peut-être une idée. » Le peut-être était de mise, je n'étais vraiment pas certaine de m'y prendre de la bonne manière, mais on va faire semblant que je savais exactement ce que je faisais. « Est-ce que tu as une idée de combien de temps ton sortilège va rester efficace ? Parce que vu le temps de merde qu'il fait dehors, je crains que les équipes de secours aient été ralenties, et chaque seconde compte. » Certes, nous n'étions pas plus avancées. « Pendant que tu t'occupes de lui, je vais aller parler un peu avec le patron du bar, qui n'a pas l'air très pressé à ce que la lumière soit faite sur cette histoire. Je veux tout d'abord m'assurer qu'il n'y a pas de sortie secrète par laquelle un potentiel suspect aurait pu filer. Avec un peu de chance, je pourrai peut-être accéder à l'arrière-boutique, et vérifier s'il n'y a pas d'indice sur les lieux. Je serais curieuse de connaître leurs conditions d'hygiène, si la vaisselle est bien faite, ce genre de chose. »
ça avait l'air d'être rien de plus qu'un détail, dit comme ça, mais dans ce type d'affaire, chaque détail comptait. Je me mis alors à déboutonner les deux premiers boutons de mon chemisier, m'attirant quelques regards outrés au passage. J'en profitai pour passer ma main dans mes cheveux pour leur redonner un peu de volume.
« Quant à la visite de l'arrière-boutique, j'en fais mon affaire. » J'adressai un sourire en coin à Maggie. « On n'attrape pas les Doxys avec du vinaigre. »
D'où l'agrandissement de mon décolleté, et le fait que je me refaisais sommairement une beauté. Eh oui, obtenir des informations impliquait parfois de jouer de mes charmes et de séduire ma cible – même si je ne suis jamais allée jusqu'à coucher avec une source potentielle, autant par souci d'éthique que parce que j'avais mes limites. À la guerre comme à la guerre !
Sujet: Re: · how to save a life. Mer 5 Aoû - 12:23
Je n'avais pas hésité à balancer un cognard à ma meilleure amie, la faisant tomber de son balais, pour gagner un match de Quidditch. J'avais souvent utilisé des techniques fourbes et dangereuses pour récupérer le souaffle et marquer des points pour mon équipe. Puis je m'étais mariée à un homme quelques jours seulement après l'avoir rencontré. Alors oui, on avait tendance à me considérer comme étant une tête-brûlée. Mon surnom « Mad Mags », n'était pas anodin lui non plus. Je fonçais tête baissée, je réfléchissais après, ou je ne réfléchissais juste pas, occultait les conséquences et passait à autre chose. Ce trait de ma personnalité était décidément bien ancré en moi, ce que je remarquais lorsqu'Agatha me repris sur l'utilisation prématurée du terme « meurtrier ». « Et maintenant tu comprends pourquoi je suis au département des jeux et sports magiques et pas à celui de la justice... » je répliquai simplement, esquissant un vague sourire qui s'estompa presque aussitôt. Non, les enquêtes n'étaient définitivement pas pour moi, le journalisme non plus, je passais beaucoup trop vite aux conclusions, et je n'analysais pas la situation. Je me laissais donc guider par mon ancienne petite protégée. « Dans des circonstances habituelles le sortilège durerait des heures et des heures mais... dans ce cas présent, avec le venin par dessus le marché je dirais... pas plus d'une heure, avec de la chance. » Puis les conditions mises à part, n'oublions pas que les sortilèges n'étaient pas trop mon fort. J'étais plus douée pour les choses concrètes: le vol sur balais, la botanique, les runes, même les potions (dans une certaine mesure, rien comparé à mon frère Horace). Autant dire que je n'étais pas particulièrement utile dans ce cas présent, et je n'appréciais pas particulièrement le sentiment. J'écoutai donc simplement le plan d'Agatha, y prêtant une oreille attentive, avant d'acquiescer. « Ce sont donc là les méthodes des journalistes ? » lançai-je avant de la laisser s'éloigner, son chemisier légèrement déboutonné. Je trouvais cela plutôt cocace qu'une jeune femme militant pour les droits des femmes se serve de sa sexualité pour parvenir à ses fins. Ah ces jeunes, je ne les comprendrais donc jamais ! Je ne dis rien et retournai auprès des clients, levant le sortilège qui les empêchait d'entendre mes paroles, ou celles d'Agatha. « Bon, vous n'allez quand même pas me faire croire que personne n'a rien vu tout de même ! » m'exclamai-je, incrédule. Quelqu'un devait bien être en train de mentir, c'était impossible autrement. « Euh.. je ne sais pas si c'est... important mais... wow attendez vous seriez pas... » « Allons à l'essentiel, voulez-vous. » « Une fille est partie dans les toilettes, elle avait l'air... ça n'avait pas l'air d'aller. » « Mmh. » Je ne fis pas d'autre commentaire. Peut-être que ce n'était rien. Ce qui était sûr c'est que je ne pouvais pas partir maintenant et les laisser sans surveillance. Pour ce que ça valait, cet homme qui venait de m'avertir était tout aussi suspect, sinon plus, que le reste de l'assistance. Je n'eus d'autre choix que d'attendre le retour d'Agatha. Quand bien même l'aurai-je souhaité, j'aurais été incapable de stupéfixer l'ensemble de l'assemblée, je n'avais donc pas d'autre choix. Dès qu'elle réapparu, je lui retransmis la conversation que je venais d'avoir avec l'homme. « En résumé, suspecte potentielle dans les toilettes. Possible amante éconduite, ou que sais-je encore. Tu as trouvé quelque chose de ton côté ? » lui demandai-je alors. Je n'avais qu'une hâte c'est que l'on résolve ce mystère. Et j'espèrais simplement que ce ne soit qu'un terrible malentendu. Pourvu que ce ne soit rien de plus grave.
Agatha Travers
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Sujet: Re: · how to save a life. Mer 12 Aoû - 19:27
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Agatha & Maggie
Peut-être que j'étais en train de chipoter sur l'usage du terme meurtre alors que cela n'en était peut-être pas un, mais j'estimais qu'il était important d'utiliser les mots justes lorsque l'on voulait raconter une histoire sans sombrer dans le sensationnalisme. Après tout, j'étais journaliste, c'était mon travail de manier les mots pour raconter des histoires, en plus de vérifier les informations dont je disposais pour les restituer au public. Les autres clients du bar étaient calmes, quoique inquiets, ce n'était pas le moment de créer la panique, auquel cas la situation deviendrait très rapidement ingérable. Nous avions suffisamment de problèmes comme ça, inutile d'en rajouter. Non sans anxiété, j'attendais la réponse de Maggie quant à la durée du sort qu'elle avait jeté au malheureux afin de freiner la progression du poison. Je savais que l'efficacité des sorts dépendait en grande partie de l'expérience du sorcier qui les jetait – et non de la pureté de son sang contrairement à ce que les grands adeptes de la théorie du sang prétendaient - et, au vu de l'âge de la rousse, j'avais bon espoir que nous ayons beaucoup plus de temps devant nous. Je ne pus retenir une légère loue dubitative lorsque Maggie me confirma que les effets du sortilège dureraient une heure tout au plus, si on avait de la chance. Dans l'état actuel des choses, je ne saurais dire si une heure était suffisante ou si au contraire, cela risquait d'être trop short. Je soupirai longuement, les sourcils froncés.
Une heure, donc ? Qu'il en soit ainsi. Cela me laissait assez de temps pour mettre à exécution mon plan.
« Je suppose qu'il va falloir s'en contenter. » soufflai-je à l'attention de Maggie, résignée.
Il était temps qu'Agatha Travers passe à l'action. Parée de mon plus beau sourire, prête à faire tourner les têtes – assez, en tout cas, pour arracher quelques précieuses informations – j'avais déboutonné mon chemisier, assez pour être séductrice, pas assez pour être taxée de vulgaire. Je fus agitée d'un rire intérieur et silencieux lorsque Maggie me demanda s'il s'agissait là de méthodes de journaliste. Si tu savais...
« Un magicien ne révèle jamais ses secrets. » lançai-je, avant de m'éloigner de ma mentor et de me diriger vers le patron du bar, qui était visiblement très pressé d'astiquer les verres pour les ranger.
Trouvant cet empressement très suspect, je me hissais lascivement sur le tabouret face à lui, et me penchais vers l'homme pour pouvoir lui parler en toute discrétion. L'homme avait la quarantaine, des cheveux blonds légèrement ternes et l'air très calme malgré la situation. Je me mordis la lèvre inférieure, décidant alors d'y aller au bluff – toujours dans l'optique de prêcher le faux pour savoir le vrai.
« Je trouve votre capacité à rester calme malgré les circonstances très admirable. » glissai-je en dardant sur lui mes yeux bleus de poupée. « Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, un homme est en train de mourir là bas, je pense que votre ménage peut attendre. »
Je me redressais langoureusement, avant de croiser mes longues jambes, un sourire aimable accroché aux lèvres. Je tendis ma main valide pour essayer d'attraper un des récipients, dans l'optique de l'examiner de plus près. Comme je l'avais anticipé, l'homme sembla soudainement beaucoup plus tendu, prêt à bondir pour me l'arracher des mains. Avant qu'il puisse me le reprendre, je tapais sur sa main comme si je grondais un enfant pas sage.
« Vous savez que vous risquez de très gros ennuis si vous détruisez des preuves ? » confiai-je, sur le ton de la confidence, coulant mon regard perçant vers lui. « D'ailleurs, c'est vrai ça, pourquoi vous ne voulez pas que je touche à vos verres, si vous n'avez rien à cacher ? Hé, oh, vous êtes muet? »
Sans surprise, je n'obtins rien de plus de l'homme, qui se mura dans le silence – probablement avait-il en tête l'adage selon lequel il pouvait garder le silence, parce que tout ce qu'il pourra dire ou faire pourra être retenu contre lui – mais ses réactions parlaient pour lui, en quelques sortes. Je lui adressai un regard entendu, avant de descendre du tabouret et de revenir vers Maggie. Celle-ci m'annonça de but en blanc qu'une suspecte potentielle se cachait dans les toilettes. Une amante éconduite, donc ? Quand on disait que le cul et l'argent régissaient le monde, c'était à peine exagéré. Je glissai un bref regard vers le patron du bar, avant de fixer à nouveau Maggie.
« Je n'ai obtenu aucun aveu de sa part, mais je suis certaine qu'il y a quelque chose qui cloche dans son comportement. » murmurai-je, à l'abri des oreilles indiscrètes. « Je le trouve beaucoup trop calme par rapport à la situation, et je continue de penser que l'empressement avec lequel il fait son ménage est suspect. » Je me penchais vers la directrice du département du département des sports et jeux magiques. « Tu vois son air absent ? Il réagit comme un automate. Je crois qu'il est sous Impérium, Maggie. »
Bien que ce sortilège soit, comme son nom l'indique, un sortilège impardonnable, cela n'empêchait pas des sorciers et des sorcières peu scrupuleux de les utiliser afin d'avoir des marionnettes à contrôler. Je jetai un regard à l'assemblée, pour déterminer qui était à l'origine de ce sortilège. Je cillai légèrement lorsque l'évidence me frappa.
« Mais bon sang, pourquoi je n'ai pas percuté plus tôt ? » m'écriai-je, faisant sursauter les personnes qui se trouvaient à proximité de moi. « Tu parlais de cette fille, y'a trente secondes...C'est elle qui a impériumisé notre homme, pour qu'il verse le poison dans le verre de la victime. » Utiliser le terme de victime ne semblait pas, à ce stade, exagéré, puisque dans tous les cas, c'était bel et bien ce qu'il était, une victime. J'inspirai profondément et me pinçais l'arête du nez pour calmer ma fébrilité. « S'il est sous impérium depuis le début, je doute qu'il ait appelé les secours. Ou alors, si quelqu'un l'a fait, il s'est empressé de revenir dessus. » J'adressai un regard empreint de gravité à Maggie. « Okay. Il faut aller appréhender cette fille dans les toilettes pour qu'elle libère notre homme de son emprise et attendre les Aurors pour procéder à son arrestation. Quant à moi... » J'hésitai. Maggie ne savait toujours pas que j'avais en quelques sortes une double-vie. « Je vais solliciter certains de mes contacts. Ils arriveront plus vite que les secours. »
Sujet: Re: · how to save a life. Jeu 27 Aoû - 13:04
Et moi qui n'était venue dans ce pub que pour passer un bon moment avec Agathe, discuter, rattraper le temps perdu, essayer de la ramener dans mon département au ministère... Pour moi elle est un peu comme ma fille d'adoption, une fille qui ne me déteste pas. Certes, cela paraît un peu triste dit comme ça. Mais certainement moins que d'entrer dans un bar et de se retrouver au beau milieu d'une enquête sur un empoisonnement ! Agathe m'explique sa théorie et son visage s'illumine quand elle semble avoir tout découvert en reliant chaque petit élément. C'est ce regard sur son visage qui me fait comprendre pourquoi elle a choisi cette voie. Il est vrai que de réussir à trouver chaque petite pièce et réussir à les assembler jusqu'à enfin réussir à tout voir... c'est assez satisfaisant. Un peu terrifiant également. Une femme qui lance un Imperium a un barman pour tuer une tierce personne... il y a forcément quelque chose de louche, de noir, de ténébreux, derrière tout ça, n'est-ce pas ? On a bien sûr tous conscience de vivre dans la pire des époques, une époque sombre où l'on ne peut faire confiance à personne, où l'on peut mourir à tout instant. Mais le savoir et en être témoin sont deux choses bien distinctes... « Bien, appelle tes... contacts, je m'occupe d'aller chercher la fille. » je lâche alors avant de me diriger vers les toilettes pour dames. Je sors ma baguette, prête à combattre, avant d'ouvrir la porte. J'écarquille les yeux en apercevant une fille qui doit tout juste avoir la vingtaine, pleurer toutes les larmes de son corps. Si elle joue la comédie, c'est vraiment une formidable actrice ! « Je... j-je voulais pas... c'était censé être une... b-b-blague » sanglotait-elle si bruyamment que j'en étais gênée. « Une blague ? Empoisonner quelqu'un n'a absolument rien d'une blague ! » m'exclamais-je en rangeant ma baguette. Je n'avais absolument rien à craindre de cette gamine, elle n'aurait pas pu me faire du mal même si elle en avait eu en vie. La pauvre était trop secouée par ses sanglots pour pouvoir faire quoi que ce soit. Je la pris par le bras et la tirais hors des toilettes sans ménagement, elle ne se débattait même pas, se contentant de suivre tout en sanglotant. « Empoisonner ? Mais... non... je... j-j-j'ai simplement mis des caramels longue-langue dans son verre... » s'exclama t-elle en sanglotant de plus belle. Je lançais un regard à Agathe. « Ce salaud m'a trompée mais j-j-je voulais lui donner une bonne leçon pas... pas le tuer ! » Et les sanglots reprirent à nouveau. Vu la tête du barman, il n'était pas difficile de savoir avec qui le malheureux avait trompé la petite blonde. « Bien bien bien, donc on dirait que nous avons à faire à une petite blague qui a mal tourné... Pas la peine que les Aurors se déplacent, la Brigade de la police magique suffira si notre Infidèle ne survit pas. » Oh oui, peut-être que je devrais informer la malheureuse que son "ami" est encore en vie techniquement. Pour combien de temps, difficile à dire. « Il serait tout de même temps que les gens de Ste-Mangouste arrivent ! C'est dingue ça, on aurait le temps de mourir dix fois ! » m'exclamais-je avant de lever le sort anti-transplanage. Après tout, maintenant qu'on avait les identités des gens mêlés à l'histoire, autant ne pas retenir les autres. Puis avec un peu de chance tout le reste pourrait se régler d'autant plus vite, non ?
Agatha Travers
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Sujet: Re: · how to save a life. Dim 13 Sep - 20:23
How to save a life
Agatha & Maggie
Peut-être était-ce la situation qui voulait cela, mais je trouvais l'attente quelque peu interminable. Je devais bien avouer que je me sentirai soulagée quand les secours arriveront, en attendant, je n'avais pas d'autre choix que de ronger mon frein. Tant mon inquiétude que celle des autres clients du bar était palpable, et chacun attendait le dénouement final pour que nous puissions tous retourner à nos vies respectives. Je ne saurai sans doute jamais ce dont Maggie aurait voulu me parler ce soir là, et ce n'était de la faute de personne, le contexte ne s'y prêtait tout simplement pas. Ce n'était que partie remise, on se trouvera bien un autre moment pour papoter toutes les deux sans que le monde extérieur ne vienne nous déranger. Trêve de tergiversations. Mieux valait rester concentrées car nous n'étions pas encore tout à fait tirées d'affaire. Maggie avait réussi à nous faire gagner du temps en ralentissant la progression du poison, mais cela ne suffira pas à sauver le malheureux qui agonisait sur le plancher. Il fallait une intervention médicale, et vite ! J'en profitai pour m'isoler quelques instants dans l'arrière-boutique, le temps de contacter mes camarades de l'Ordre en réalité. Je leur transmis l'adresse du bar et demandai qu'ils envoient des médicomages ainsi que du matériel de premiers secours, en attendant le transfert à Sainte-Mangouste. Puis, ne faisant là que mon boulot d'informatrice, je leur signalai qu'à première vue, l'incident n'avait rien à voir avec les agissements des Mangemorts et qu'il ne s'agissait que d'une simple vengeance personnelle. Sur-ce, mon patronus s'échappa par la fenêtre, à charge pour le paon de transmettre mon message aux coéquipiers susceptibles de se trouver au QG.
Puis, une fois ma mission accomplie, je revins auprès de Maggie qui, entre-temps, avait réussi à obtenir les aveux de la véritable responsable de toute cette agitation. Cette dernière était en pleurs et semblait dépassée par la situation. Sans doute n'avait-elle pas anticipé les conséquences de ses actes. Elle était encore jeune, elle n'avait pas l'expérience de la vie, j'espérais simplement que cette histoire lui mette suffisamment de plomb dans la cervelle pour qu'elle ne recommence pas.
« Si je peux me permettre, il y a tout de même eu l'utilisation d'un sortilège impardonnable, et de ce fait, je pense que la gamine devra répondre de ses actes lors d'un interrogatoire en bonne et due forme, et ce quel que soit le mobile de ce crime. » fis-je remarquer d'un ton neutre, tout en jetant un regard entendu à Maggie. « Ce n'est pas très malin de recourir à de tels sortilèges, surtout en ces temps troublés. Merlin sait de quelle façon tout ceci pourrait être interprété. »
Il est vrai que j'aurais pu faire preuve d'un peu plus de compassion face à la détresse de cette gamine, mais en tant que membre de l'Ordre, surtout en temps de guerre, j'en avais vu d'autres. Autant dire qu'à force, j'étais devenue relativement insensible. L'utilisation du terme crime n'était pas non plus anodine, car jusqu'à preuve du contraire, sur le plan pénal, l'empoisonnement – ou tentative d'empoisonnement – était considéré comme un crime et non un délit, qu'il y ait un mort ou pas, d'ailleurs. Même s'il y avait de fortes chances pour qu'il ne s'agisse en effet que d'une mauvaise blague qui a mal tourné, mieux valait être trop prudent que pas assez ; tout le monde savait que les sortilèges impardonnables étaient utilisés par une certaine catégorie de personnes, qui servaient des desseins bien plus sombres.
« En tout cas, les secours arrivent très bientôt, j'ai fait le nécessaire. » dis-je, satisfaite par ma propre efficacité. « Ayant été témoins de la scène, nous serons probablement interrogés par les autorités compétentes, mais tout le monde pourra repartir chez soi une fois que tout ceci sera terminé. »
En tant que témoins clés, Maggie et moi serons d'ailleurs les premières interrogées, en dehors des principaux suspects bien entendu. Il y avait aussi de fortes chances pour que les autres clients soient également invités à coopérer. J'attrapai mon verre pour en boire une longue gorgée, pour me requinquer un peu. Après tout, créer un patronus était quelque peu énergivore et j'avais besoin d'un petit remontant.
« Je pense que nous formons une très bonne équipe. » glissai-je à Maggie, sur le ton de la conversation. « Cependant, je dois bien avouer que j'aurais préféré que l'on collabore dans des circonstances plus joyeuses. »
Venais-je de lancer une invitation à celle que je considérais comme ma mentor, en vue d'une collaboration future ? Très certainement. Je ne faisais jamais les choses sans raison.