killing the competition (roxane)

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« Tu as intérêt à nous faire honneur, fils. » étaient les derniers mots que mon père m'avaient adressés avant de partir sans se retourner, me laissant seul sur le quai. « Oui, père. » était tout ce que j'avais répondu. Non, on ne pouvait pas dire que j'étais très proche de mon paternel. Mais après tout il se contentait d'exiger le meilleur de moi-même, ce n'était pas si grave si ? Quoi qu'il en soit, je comptais bien lui prouver que j'étais à la hauteur, que j'étais le meilleur et qu'il pouvait être fier. J'étais bien déterminé à lui montrer. J'avais passé les quatre années précédentes à travailler d'arrache-pied pour être meilleur que quiconque, et j'estimais avoir plutôt bien réussi. Bien sûr il y avait Roxane, mon éternelle concurrente, la seule dans cette école à presque égaler mon niveau. Ok, je l'admet, on était toujours au coude à coude tous les deux, les premiers de la promo, ceux qui restaient à la bibliothèque jusqu'à la fermeture, les premiers à réussir les sortilèges, les seuls à lever la main à chaque question, à nous deux on avait récolté un nombre de points impressionnants à Serdaigle simplement en donnant des bonnes réponses et en se montrant impliqués. Et ce travail acharné avait enfin payé. Assis dans ma chambre au manoir Crouch, j'entendis soudain un crissement à la fenêtre. J'ouvris et une chouette s'engouffra à la hâte, portant un petit colis entre ses pattes. Je le détachais et offris à boire et à manger à la chouette qui préféra me lancer un regard agacé avant de reprendre son envol. Sourire aux lèvres, j'ouvris d'abord la lettre de Poudlard qui annonçait les banalités d'usage, avec en deuxième page les fournitures nécessaires pour la cinquième année, une année importante, l'année des BUSE! Je pris tout de main la peine de lire la lettre manuscrite, m'annonçant que j'avais l'honneur d'avoir été nommé préfet des Serdaigle. Sautant de joie, je m'empressais d'ouvrir le petit paquet qui contenait le badge. Ce qu'il était beau ! Fier, j'allai prévenir mon père, qui se contenta de me gratifier d'un « mmh » approbateur. Rien ne semblait jamais être suffisant à ses yeux. Mais je n'avais pas encore renoncé à le rendre fier de moi. Quoi qu'il en soit, j'avais hâte de retrouver Roxane. Je ne savais pas si j'espérais plus qu'elle n'ait pas été choisie afin de pouvoir m'en vanter auprès d'elle, ou si je préférais qu'elle soit choisie et que notre compétition de "qui est le meilleur" continue. Dans tous les cas, j'avais hâte de retourner à Poudlard.

Quelques jours plus tard, j'étais prêt à partir. Mon père me déposa devant la gare, me serra la main et détourna le regard. Ma mère, les larmes aux yeux, m'enlaça en me répétant encore une fois ô combien elle était fière. Poussant un chariot sur lequel j'avais posé mes affaires, je rejoignis le quai 9 3/4. A peine j'eus passé la barrière que je me mis à l'écart pour enfiler ma robe de sorcier par dessus ma tenue de ville. J'accrochai mon badge de préfet sur ma poitrine et me mis alors en quête de Roxane, que je n'eus aucun mal à reconnaître parmi la foule. « Roxane McKinnon ! Mais quelle bonne surprise ! Comment se sont passées tes vacances, quelque chose de nouveau peut-être ? » demandais-je innocemment, tandis que le badge brillait sur ma poitrine.

@Roxane McKinnon

killing the competition

avec @barty crouch jr.

« Niveeeeeen ! Par la barbe de Merlin, si je t’attrape, tu es mort ! » Ce furent les premières paroles de Roxane en cette belle journée de retour à Poudlard. Elle venait juste de se lever, avait encore les cheveux dressés sur la tête et la chemise de nuit de travers, mais elle avait jailli hors de sa chambre comme un boulet de canon. Son badge de préfète avait disparu. Son badge qu’elle avait préparé la veille avec amour, qui reposait sur sa chaise, épinglé sur le devant de sa robe de sorcière, qu’elle avait veillé jusqu’à s’endormir … Il avait disparu et c’était forcément Niven qui en était le responsable. Ses hurlements furieux avaient achevé de réveiller toute la maison, sans qu’elle ne puisse retrouver son petit frère. La jeune fille en furie en était même venue à dégainer sa baguette – que sa mère lui avait immédiatement confisquée à la seconde où elle l’avait brandie dans la cuisine – mais le badge n’était pas réapparu. Niven, par contre, était là, et avait juré que ce n’était pas lui, qu’il n’avait rien à faire d’un stupide badge, de Serdaigle en plus ! Roxane était catastrophée. Et tout le monde semblait n’en avoir absolument rien à faire. Les sourires étaient sereins, tandis qu’ils prenaient leur petit déjeuner. Ils discutaient entre eux comme si Roxane ne déambulait pas entre eux comme une bête enragée, soulevant tout ce qui lui passait sous la main. Et finalement … « Allez les enfants, dépêchez-vous, on part pour la gare dans quinze minutes ! Roxane, retrouve ton badge et habille-toi vite. » Et Roxane n’avait pas retrouvé son badge. Elle avait secoué Niven, menacé Marlene, supplié Abraham, et chacun avait nié. Personne n’avait pris son fichu badge, tout le monde se fichait bien de son stupide badge, ils voulaient aller à la gare et qu’elle arrête de les enquiquiner. « On ne peut pas partir, maman, je n’ai pas retrouvé mon badge ! Ils me l’ont pris, mamaaan ! » Mais ils étaient quand même partis de la maison, parce que le train ne les attendrait pas, et Roxane n’avait toujours pas son badge. Et elle commençait à avoir très peur, malgré son père qui lui assurait de le lui envoyer par hibou dès qu’il le retrouverait à la maison.

A présent, elle était sur le quai de la gare, ses frères et sa sœur s’étaient éparpillés vers leurs amis et Roxane se tenait plantée sur la voie 9 ¾, tétanisée par l’angoisse d’aller à Poudlard sans son badge. La plaisanterie avait trop duré pour être réelle, elle devait bien se rendre à l’évidence : elle l’avait perdu … Et bien sûr, ce fut à ce moment là que jaillit devant elle le dernier visage qu’elle aurait voulu croiser à cet instant. « Roxane McKinnon ! Mais quelle bonne surprise ! Comment se sont passées tes vacances, quelque chose de nouveau peut-être ? » Barty Crouch Jr et son sourire impertinent. Le regard de Roxane se baissa immédiatement sur la poitrine de son concurrent de toujours, où elle ne pouvait pas manquer le badge qui y brillait. « Bartemius ! Tu te fiches de moi … » Fit-elle entre ses dents serrée. Elle le fusilla du regard, totalement incapable d’accepter qu’il arbore l’insigne de préfet alors qu’elle-même avait lamentablement perdu le sien. Elle ravala sa bile, pourtant, et leva fièrement le menton en esquissant un rictus qui se voulait ressembler à un sourire. « Tu penses bien qu’ils ne t’auraient pas fait préfet sans me nommer aussi. » Pourtant elle n’avait rien pour le prouver, mais elle fit mine de ne pas le remarquer. « Mes vacances ont été excellentes, merci de t’en soucier. » Elle reprenait peu à peu contenance, mais elle devait absolument se débarrasser de lui avant qu’il ne pose des questions ou demande à voir son badge. « Maintenant, tu m’excuses mais je dois aller vérifier que l’embarquement se passe bien pour les premières années. A plus tard. » Et sans attendre sa réponse, elle tourna les talons.

par non uccidere.

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Il est fort probable que l'école toute entière soit au courant de la lutte incessante que Roxane et moi menons pour être la major de la promo. Une compétition sans fin qui, contre toute attente, est loin d'être déloyale. Bien sûr que j'aurais pu demander à Peeves d'aller lui balancer des craies au visage à chaque fois qu'elle lit un livre, ou j'aurais pu remplacer son jus de citrouille par une potion d'hilarité, ou lui donner un terrible hoquet à chaque fois qu'elle touche une plume et de l'encre... mais je ne l'ai pas fait. Quel plaisir y aurait-il à se pavaner, alors ? Par conséquent, je me contente de la taquiner, de l'agacer un peu, de me pavaner, et elle me le rend bien. Un petit jeu installé depuis quelques années maintenant. Il est donc tout naturel que je sois venu parader devant elle, arborant mon tout nouveau badge devant ses yeux. Je suis étonné qu'elle ne porte pas le sien. Je ne me fais aucune illusion, je ne vois pas qui d'autre aurait pu être nommé à sa place. Eléonore Fildur ? Elle croit encore qu'un champignon magique lui a jeté un sort et que c'est pour ça qu'elle n'a pas réussi sa potion d'hilarité l'année dernière. Inutile de s'attarder sur les autres. « Bartemius ! Tu te fiches de moi … Tu penses bien qu’ils ne t’auraient pas fait préfet sans me nommer aussi. » Mon sourire s'élargit en la voyant soupirer et me fusiller du regard. Je m'en délecte. « Vraiment ? Je ne vois aucune preuve pourtant... » je réplique, cherchant son badge. Pourquoi ne l'a t-elle pas mis ? Peut-être qu'elle n'a pas été choisie après tout... peut-être qu'ils se sont dit que mettre les deux meilleurs élèves de Serdaigle comme préfet était contre-productif ? « Mes vacances ont été excellentes, merci de t’en soucier. Maintenant, tu m’excuses mais je dois aller vérifier que l’embarquement se passe bien pour les premières années. A plus tard. » et elle monte dans le train. « OUAIS C'EST ÇA ON SE VOIT DANS LE WAGON DES PREFETS POUR NOS INSTRUCTIONS ALORS ! » je m'exclame, ou je crie plutôt, pour qu'elle m'entende alors que je la vois disparaître dans l'allée. Il y a quelque chose de louche quand même. Elle change de sujet, elle part à la hâte... soit elle n'est pas préfète et elle a honte soit elle est amoureuse de moi et elle est embarassée. Je ne vois que ça. Dans les deux cas, je ne me sens que moyennement concerné. Je monte à mon tour dans le train à mon tour et me dirige immédiatement vers le compartiment des préfets. C'est n'importe quoi cette histoire d'aider les première années à monter dans le train... Notre job de préfet il commence surtout après la répartition quand on doit les conduire à la salle commune. Vraiment, il y a quelque chose de louche.

En entrant dans le compartiment des préfets, je vois forcément des têtes connues. Presque tout le monde est là. Ne manque que la préfète de Serdaigle et le préfet de Poufsouffle. Ah que je peux détester les Poufsouffle ! Ils sont mous, et tout n'est que laisser-aller et optimisme chez eux. Les Gryffondor, quant à eux, c'est tout dans les muscles rien dans la tête. Les Serpentard ont au moins le mérite de réfléchir, certes ils agissent de façon déloyale, mais au moins ils agissent de façon réfléchie, pas en fonçant dans le tas. Je m'assied donc avec les Serpentard. J'entame une partie d'échecs sorciers avec le préfet des serpentard en attendant que l'équipe soit au complet pour recevoir nos instructions. « Bah où est ton autre moitié ? La grande Roxanne ! » demande la préfète serpentard d'un ton très pompeux. « Je crois qu'elle n'a pas été choisie et qu'elle est légèrement à fleur de peau. Quoi qu'elle est toujours à fleur de peau, donc au moins ça n'a pas changé. Mais elle m'a sorti des excuses bidons et s'est enfuie alors faut pas trop espérer la voir ici je crois. » J'avance mon cavalier, prends son fou, et le met en échec. Il sauve son roi. « Et il se passe quoi entre vous deux ? » Elle m'agace celle-là. Tout le monde c'est que c'est une commère, mais du genre à créer les ragots et les scandales pour pouvoir les raconter ensuite. « Ri... » commencé-je avant d'être interrompu par l'arrivée de quelqu'un dans le compartiment.

killing the competition

avec @barty crouch jr.

Barty n’avait pas manqué de remarquer que le badge manquait à la poitrine de Roxane pour réellement croire qu’elle était devenue préfète elle aussi. Mais la jeune fille ne comptait pas subir ses questions et ses remarques acerbes pour l’instant, elle en aurait bien assez de sa part si elle ne retrouvait pas son badge rapidement. Et elle avait bien peu d’espoir de le faire, puisqu’elle avait elle-même bouclé ses valises et que le précieux badge ne s’y trouvait pas. Quoi qu’il en soit, elle le laissa planté là, et l’entendit lui crier « OUAIS C'EST ÇA ON SE VOIT DANS LE WAGON DES PREFETS POUR NOS INSTRUCTIONS ALORS ! », mais elle n’y répondit que d’un geste évasif tout en s’engouffrant dans la foule des élèves. Loin de lui, elle perdit sa belle assurance, et son cœur se remit à battre une chamade effrénée. Où était son fichu badge ? Il fallait qu’elle retrouve Niven, ou au moins Abraham pour qu’il l’aide à chercher. Et où était Thalia ? Sa meilleure amie pourrait l’aider, elle aussi. Mais aucun de ceux-ci n’était en vue, et elle monta seule dans le train, dans un compartiment éloigné de celui des préfets. Elle remonta le train, fouillant des yeux les élèves qui bavardaient joyeusement sans se soucier de l’angoisse dans laquelle Roxane se trouvait. « Abe ! » Soulagement intense. Son frère était là, enfin. Elle bouscula un élève plus jeune, s’excusa à peine, se dirigea vers lui. « Abe, ça suffit maintenant, je dois retrouver mon badge. C’est Niven qui me l’a pris ? » A son grand agacement, Abraham fit celui qui ne comprenait pas, mais l’ombre d’un sourire flottait sur ses lèvres. Elle ne parvint pas à lui soutirer quoi que ce soit, pourtant, et repartit bredouille en fulminant. En même temps, le train s’ébranla et quitta doucement la gare, emportant les derniers espoirs de Roxane que ses parents apparaissent soudain pour lui donner son badge. Partagée entre la fureur et une forte envie de pleurer, Roxane inspira profondément et se dirigea vers le compartiment des préfets. Pas question de pleurer, pas question non plus de perdre la face. Elle retrouverait son badge, mais même sans, elle devait aller rejoindre ses pairs. Barty allait se faire une joie de la railler, et les Serpentards aussi. Mais elle s’en remettrait. Dès qu’elle aurait retrouvé son badge.

Le couloir était bondé dans ce coin, et elle entendit juste la fin d’une conversation avant de parvenir à la porte du compartiment. « Et il se passe quoi entre vous deux ? » « Ri... » Elle ouvrit la porte avec un peu trop de brutalité, mettant fin aux discussions qui s’y tenaient. Un silence s’abattit à l’intérieur, et Roxane vit la préfète de Serpentard faire passer son regard d’elle à Barty avec un sourire entendu. Et bien sûr, glisser ensuite sur sa poitrine, où son badge brillait par son absence. « T’as rien à faire ici, McKinnon. » Fit-elle avec un plaisir non dissimulé. « Retourne avec les petites gens, c’est là qu’est ta place. Ne me dis pas que Crouch te manque à ce point ? » Roxane serra les poings et sentit le rouge lui monter aux joues. Alors c’était ça, la grande question qu’elle avait interrompue en entrant ? Elle jeta un regard furibond à Barty, puis revint à la Serpentard. « Ferme-la, Murdock. Je suis préfète autant que toi. » Pitoyable répartie, même elle put s’en rendre compte. La colère et la panique ne faisaient pas bon ménage. « Si tu mettais autant d’énergie à faire correctement ton travail de préfète qu’à inventer tes salades, c’est toi qui serais préfète-en-chef cette année, crois-moi. » Ajouta-t-elle avec un regard méprisant pour la vert et argent qui avait lorgné sur le poste sans l’obtenir, ce qui était de notoriété publique, avant de s’assoir – à contrecœur – à côté de son binôme Serdaigle. « Ton badge … ? » Demanda prudemment la préfète de Poufsouffle, avec un sourire qui se voulait sans doute amical. Roxane se retint de ne pas la fusiller du regard, mais il était logique qu’elle doive s’expliquer, et ce n’était pas la faute de cette pauvre fille. « C’est mon frère qui l’a. J’irais le récupérer après les instructions. » Fit-elle avec autant de détachement qu’elle en était capable. Merlin qu’elle avait envie de sortir d’ici et d’aller passer un savon à Niven ! Elle ne supportait déjà plus le sourire narquois de la Serpentard.

par non uccidere.

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Contrairement à ce que pouvait penser cette garce de Serpentard (oui, j'étais plutôt pro-serpentard c'est vrai, mais cette fille était vraiment une plaie), entre Roxane et moi il n'y avait absolument rien, il n'y avait rien eu, et il n'y aurait jamais rien. Roxane était plutôt mignonne, rien à voir avec ça. C'est juste que... c'était juste trop bizarre rien que de l'imaginer. J'étais enfant unique, mais à mes yeux elle était plutôt comme la soeur que j'avais jamais voulu avoir. La fille agaçante que je ne peux pas éviter même si je le voulais, que j'adore taquiner, que j'aime rendre complètement folle, avec qui je m'éclate à me battre pour la première place en tout, avec qui je me surpasse, et sans qui j'aurais passé ces dernières années à m'ennuyer fermement c'est certain ! Et puis je déteste que quelqu'un d'autre que moi s'en prenne à elle. En particulier cette garce de Serpentard qui s'amuse à raconter n'importe quoi en permanence. Je dois donc reconnaître que je suis plutôt satisfait quand Roxane la remet à sa place. Je reste silencieux, petit sourire en coin.

Les instructions sont plutôt ennuyeuses. On nous dit ce que l'on savait déjà. En arrivant à Poudlard nous devrons conduire les autres étudiants vers les diligences et faire en sorte que tout se passe bien et dans le calme. Arrivés au château il faudra que nous nous rapprochions de nos directeurs de maison pour obtenir le mot de passe de notre salle commune. J'imagine que c'est valable uniquement pour les autres, puisque à Serdaigle pour rentrer il faut répondre à une énigme. Il faudra ensuite accueillir les nouveaux venus à la répartition, puis à l'issue du banquet conduire les premières années dans les salles communes en leur expliquant les règles. Puis tout le reste de l'année nous devrons bien sûr surveiller les élèves, reporter les mauvaises actions auprès des directeurs de maison, blablabla. Rien que je ne sache déjà. Le préfet-en-chef finit enfin son discours et tout le monde s'empresse de quitter le wagon des préfets, trop impatients de retrouver leurs amis qui attendent certainement dans d'autres wagons.

« Hé, t'es sûre que ça va ? » je demande à Roxane que j'ai retenue en la tirant par la manche. J'ai bien évidemment ignoré le regard plein de sous-entendus que la serpentard m'a lancé avant de partir. Garce. « J'veux dire, tu n'as pas le même niveau de sarcasme et d'auto-suffisance que d'habitude. » je lâche, bien conscient que ces adjectifs me correspondent parfaitement. Et alors ? J'assume totalement qui je suis, pas de honte, si ça plaît pas qu'est-ce que ça peut bien me faire après tout ? « C'est beaucoup moins drôle de me battre avec toi quand je suis tout seul sur le ring. » Oui, j'aime la compétition entre nous, est-ce si mal que ça ?

killing the competition

avec @barty crouch jr.

Le silence se fit dans le compartiment, au grand soulagement de Roxane, quand on vint leur donner les instructions pour l’arrivée au château et pour le début de l’année. La jeune fille fit de son mieux pour se concentrer sur cette nouvelle tâche, essayant avec beaucoup d’énergie d’écouter le préfet-en-chef plutôt que de laisser vagabonder son esprit vers l’absence de son badge et les tortures qu’elle ferait subir à Niven pour cette blague de mauvais goût. Mais elle avait trop conscience de Barty à côté d’elle qui devait jubiler de voir sa grande rivale en si mauvaise posture, et elle sentait le regard narquois de la Serpentard qui revenait régulièrement vers elle. Mais elle ne se laisserait pas intimider, surtout pas en cette première journée dans ses fonctions. Elle allait se faire enguirlander par le directeur de sa maison, c’était certain, mais il était le seul à en avoir le droit, et le seul que Roxane laisserait l’engueuler comme il se devait. Tous les autres ne méritaient pas qu’elle leur fasse le plaisir de se décomposer, ou de montrer le moindre signe d’angoisse. Pourtant, elle n’en menait vraiment pas large …

Elle loupa quelques explications malgré ses efforts, et fut soulagée quand le préfet-en-chef termina son grand discours pour les laisser se disperser dans les autres wagons. Elle avait hâte de retrouver Thalia et de tout lui raconter – et surtout elle avait hâte de se soustraire au regard des autres préfets. Quelle humiliation ! Alors qu’elle s’était fait une telle joie de prendre ses fonctions … Ce jour aurait du lui procurer de la fierté et de la satisfaction, au lieu de quoi elle se sentait salie et diminuée. « Hé, t'es sûre que ça va ? » Elle fut tirée de ses pensées par Barty, qui l’avait retenue par la manche. Elle le fusilla une nouvelle fois du regard, mais comme d’habitude il n’en prit pas ombrage une seule seconde. « J'veux dire, tu n'as pas le même niveau de sarcasme et d'auto-suffisance que d'habitude. » Un micro-sourire s’afficha sur les lèvres de Roxane, contre son gré, et elle s’empressa de le faire disparaître. Il parlait pour qui, là ? « C'est beaucoup moins drôle de me battre avec toi quand je suis tout seul sur le ring. » Elle se dégagea d’un geste sec, refusant d’entrer dans son jeu. « Arrête ça. » Fit-elle sèchement. « Je sais que t’es dans le coup, tes airs innocents ne marchent pas sur moi. » Cette idée lui trottait dans la tête depuis qu’elle avait rejoint le compartiment des préfets. Barty était en constante compétition avec elle, et quelle meilleure idée aurait-il pu avoir pour laminer dès la rentrée, que de faire disparaître son badge ? Il la discréditait ainsi dès le premier jour auprès des profs et des autres élèves, et conservait son apparence de garçon parfait. A d’autres ! Elle le connaissait trop pour se laisser prendre. « T’as réussi ton coup, t’es content ? Maintenant tu vas aller voir Niven et récupérer mon badge. » Niven et Barty étaient de mèche, c’était obligé. Elle croisa les bras et toisa Barty, le mettant au défi de réfuter sa théorie. Elle savait qu’elle avait raison.

par non uccidere.

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