Tu ne devrais pas te mêler de ce qui ne te regarde pas. C’est une leçon que tu as dû apprendre à de nombreuses reprises dans les dernières années et pourtant, tu ne te domptes pas. Tu as cette manie de vouloir mettre ton nez partout. La curiosité est un vilain défaut, qu’ils disent et dans ton cas, c’est plus que vrai. « Find out where he works and fast. I don’t have all day. » Impatience. Besoin d’être dans l’action, d’agir avant de te convaincre que ce n’est pas ta place, pas ton combat. Ton elfe de maison s’éclipse rapidement sans un mot de plus et tu finis de te préparer. Astor n’est plus là depuis un moment déjà, mais t’as l’impression que cette colère, cette douleur est restée derrière et tu te dois de faire quelque chose. Tu retournes à ta chambre et tu t’arrêtes devant ta vanité, ne portant toutefois aucune attention à ton reflet dans la glace. C’est une boîte sombre au coin de ton bureau qui attire ton attention, une vieille boîte à bijoux qui appartenait autrefois à ta mère. Tu tires sur l’un des nombreux tiroirs et en ressort une bague. Cette bague qui représente le mensonge qu’est ton mariage, ton quotidien. Pour le plaisir des apparences. Tu n’aimes pas porter cette bague au quotidien donc dès que tu te retrouves seule, tu as tendance à la laisser dans cette boîte, ne serait-ce que pour ne pas en ressentir le poids de plus en plus lourd avec le temps qui file. Des mensonges qui s’accumulent, des attentes qui se font de plus en plus pressantes de par et d’autres. Quand tu ne portes pas cette bague, tu peux prétendre que ta vie n’est pas déjà toute tracée pour toi. Tu peux prétendre que tu as encore le choix, la liberté d’être et de faire ce que tu souhaites réellement. C’est de la foutaise, mais ça t’apaise, ne serait-ce que pour quelques heures.

Mais aujourd’hui, tu te délectes de savoir que tu peux utiliser ce bijou et jouer des apparences. Tu admires le diamant quelques secondes avant de finalement passé la bague sur ton annulaire gauche. Un mariage sans fond, des sentiments inexistants, deux partis prisonniers, et pourtant. You care for Astor, you really do. Et tu ne peux pas te permettre de déroger des attentes qui sont tiennes, qui sont vôtres. Tu ne peux pas prendre la chance que cette colère se multiplie ou se change. Tu ne peux pas permettre au chapitre de son histoire de prendre encore plus de place dans votre présent. Ruben Anstruther. Ton elfe réapparaît soudainement et tu ne mets pas longtemps avant de transplaner jusqu’au chemin de Traverse. Tes pas te guident lentement jusqu’à la vitrine de la boutique et tu ne mets pas longtemps avant d’apercevoir ce jeune homme dont tu as entendu parlé souvent, sans jamais avoir eu l’occasion toi-même de te présenter. Ce serait mentir que de dire que tu te souviens de lui à Poudlard, mentir que de dire qu’il a eu un impact sur ta personne. Si ce n’était pas de ton mariage à Astor, jamais tu ne te serais retrouvée ici, à te pavaner la bague en doigt, comme un rappel de cette réalité tordue dans laquelle vous êtes tous pris au piège. Un rappel à l’ordre pratiquement, ne serait-ce que pour sauver ces apparences déjà trop souvent trompeuses. Tu pousses la porte de la boutique et c’est sans attendre plus longuement que tu te diriges automatiquement vers le jeune homme. « Ruben Anstruther? » que tu dis d’une voix qui se veut un peu trop charmeuse. Tu offres un sourire au jeune homme et tu ne lui laisses même pas le plaisir de répondre que tu enchaînes avec ton prénom, présentation qui se veut trop courte, trop impersonnelle et droit au but. « Poppy. Poppy Bullwark. »

Une journée comme une autre, comme tant de ces matinées qui se répètent, inlassablement, indifférentes à tout, à la mécanique imprécise du coeur, des aléas de la vie. Le soleil, les astres, ils n'ont aucune pitié pour l'insignifiance humaine, ils s'alternent avec la même lascivité, le même flegme. Pourtant, eux, les petits pions, ils ressentent tout avec une acuité presque trop vive pour eux, trop virulente qu'ils ne sont capable de supporter. Les jour s'étirent, parfois douloureusement longs, et parfois se passent, sans laisser de trace. Il fait lourd. La chaleur écrase, elle n'a aucune pitié elle non plus. Il n'a pas le souvenir d'avoir connu un été aussi pénible, pauvre île britannique, pas équipée pour ce genre de climat. Il transpire et tout paraît plus lourd, plus pesant. Heureusement, la magie permet de trouver des parades, il a cherché ce sort, qui reproduit l'effet du ventilateur moldu.

Les bocaux s'alignent dans les rayonnages, ingrédients de potions, herbes en tous genres; c'est un étrange kaléidoscope de couleurs et de textures, les yeux de chèvre, scarabées en poudre, classés et étiquetés. Café glacé posé à côté de lui, il met à jour le registre des stocks, comme il a tant de fois vu faire le vieux Shafiq. Il pourrait faire ça à l'aide de la magie, ensorceler la plume pour lui faire prendre la dictée, mais il préfère s'occuper l'esprit, faire ça à la moldue, à l'ancienne. Au moins, ça l'oblige à se concentrer et à ne plus penser à Astor, à cette rencontre inattendue qui avait fait revenir les spectres du passé. Les pensées dansent dans son esprit, un peu nébuleuses, mais à la fois si terriblement nettes, encore, des années après.

Silhouette gracile, élancée, il ne relève la tête qu'au bout de quelques secondes, à l'appel de son nom. Le ton de la voix est charmeur, presque un peu trop, lui crie son instinct. L'instant d'après, le nom lancé lui donne raison, c'est un affrontement ouvert qui s'engage. Le coup est porté, direct, et il est clair qu'il n'y aura aucune pitié. Passé l'effet de surprise, il se recompose un visage, pas tout à fait indéchiffrable, mais dur et presque féroce, sous un masque de politesse qui ne tardera sans doute pas à se craqueler. - If you're here to gloat, you're wasting your time. Réplique sèche, le désintérêt pas complètement feint. Il la regarde, cependant, celle qui a pris sa place aux côtés de son adonis. Elle est belle, il ne peut pas nier ça, mais quelque chose ne tombe pas juste dans ce portrait trop parfait, trop lisse pour être authentique.



@Poppy Bullwark

Tu te régales de la surprise sur les traits du jeune homme alors que tu te présentes sans la moindre politesse. Tu espérais que ta présence ait un effet et tu n’es pas déçue de la réaction initiale, c’est le moins qu’on puisse dire. Tu analyses le jeune homme du regard, de la tête aux pieds, te demandant ce qu’il pouvait avoir de si spécial pour qu’Astor l’ait autant dans la peau. La réalité est que tu n’avais jamais réellement eu à mettre ton nez dans les affaires du jeune Bullwark. Il avait été clair depuis le départ que jamais votre relation ne serait autre chose qu’un arrangement pour le bien de vos familles. Une belle prétention pour faire plaisir à tout le monde et que ce qui se passe en arrière scène, dans le secret, loin des yeux trop curieux vous appartenait. Mais avec Ruben, c’était différent. Tu connaissais leur histoire, tu savais que si le jeune homme faisait une réapparition dans la vie d’Astor, ça risquait de venir tout risquer, tout chambouler et tu ne pouvais te permettre de prendre ce risque. Ce n’était pas ta place de dire quoique ce soit, mais comme d’habitude, tu préférais ignorer les règles de bienséance et décidait de n’en faire qu’à ta tête. Be your own insurance policy. « Now why would I want to do that? » que tu demandes avec ce sourire insolant sur les lèvres, t’assurant de croiser les yeux du brun. « If I really wanted to gloat, I would have done it four years ago. Don’t you think? » Quatre ans de mensonge, quatre ans à prétendre qu’il est tien et que tu es sienne, que des conneries mais bien utile dans le contexte actuel. Tu laisses tes yeux parcourir les différents items de la boutique, tes pas te guidant dans l’allée ou se trouve toujours le jeune Anstruther. Tes doigts glissent sur les bocaux des différents artefacts vendus dans la boutique, mais tu ne regardes pas réellement de quoi sont remplis les différentes étagères. Ton regard est sans cesse reporter sur Ruben et son air trop sérieux. Ruben qui évite ton regard alors que tu continues de lui offrir des sourires qui se veulent charmant et charmeurs mais qui ne sont réellement que ta façon de lui rappeler qui est réellement en position de pouvoir. « I’m just here to buy these. » que tu dis en pointant une collection d’herbes en vrac. « And make sure you know to stay away from my husband. » Encore une fois, tu insistes particulièrement sur le derniet mot, et ton sourire cette fois-ci s’éteint subitement pour laisser place à un regard plus hautain, un regard que tu espères encore plus convaincant que les sourires peu subtiles.

Sifflante, la vipère qui s'introduit dans le repaire du loup, le ton doucereux qu'il reconnait bien comme leur marque de fabrique à tous, ceux qui aiguisent leurs mots comme des armes. Il sait jouer ce jeu là aussi, Ruben, il n'est pas fils de politicien pour rien. Il l'exècre, le stratagème des faux-semblants, mais force est de reconnaître que c'est d'une efficacité redoutable, alors il a appris, il a fait ses armes lui aussi, pour ne pas se laisser impressionner, pour ne pas avoir à s'avouer vaincu, être pris au dépourvu. - Now why would I want to do that? l'innocence inoculée dans les propos, l'insolence au bord des lèvres, le miel qui cache le venin. Tellement prévisible en fin de compte. Il ricane, le loup, il s'attendait à ce déni, cette fausse civilité qui masque des hostilités qui ne peuvent plus rester sous cape, qui ne pourront que les dévorer, les broyer sans aucune pitié. Alors il ne lui épargnera rien, lui non plus, parce que son culot n'a d'égal que son manque de subtilité. A lui? A elle? Adversaires dressés l'un contre l'autre par une blague cruelle du destin. - Oh, i don't know. Because of that wacky ring on your finger maybe? Il la regarde, la glace au fond des prunelles qui se mêle aux flammes, le brasier qui menace toujours de se raviver, ou en fait, qui n'a jamais été maîtrisé. - Has it been four years already? La surprise feinte. - Mrs. Bullwark.. Le sarcasme comme recours, pour ne pas montrer que le coeur saigne encore, ces mots qui font plus de mal qu'il l'aurait pensé.

Elle déambule dans les allées, cliente improvisée; elle le toise, nargue, dans ce duel qui ne requiert ni baguette ni maléfices. Il la suit des yeux, imprimant chacun de ses pas, suivant l'inspection des rayonnages à la recherche d'un produit, d'un élément quelconque qui pourrait valider sa venue, la rendre tangible, rationalisée et plus seulement dictée par la crainte, l'instinct et l'instabilité tant redoutée d'un mariage posé sur des sables ô combien mouvants et desquels elle est à la merci. - I'm just here to buy these. C'est tellement maladroit, qu'il en rirait presque, Ruben. Mais la situation est plus tragique qu'autre chose; elle montre si cruellement les quatre vies ébréchées, recollées d'une main tremblante, qui ne parvient pas à superposer les débris. - Sure you are. Il prend les articles pour les comptabiliser. - And to make sure you know to stay away from my husband. Les mots assénés, coup de grâce qui se veut fatal. - You can parade all you want, take the ring, his last name, but his heart.. le sourire en coin, insolence qui se reflète dans celle qu'elle arborait quelques instants plus tôt. - his heart will always be mine. Il agite sa baguette pour emballer les achats, avant de lancer l'assaut final lui aussi. - By the way, if you're in such marital bliss, how come you haven't had his children yet? Le miel se mêle au venin, sans aucun scrupule. - That'll be 4 galleons. Transaction pour donner le change.


@poppy bullwark

C’est qu’il ne se laisse pas intimider, le jeune homme. Son regard qui ne quitte pas le tien, c’est qu’il te met presque au défi et t’es pas le genre à t’avouer vaincue facilement. T’es là parce que tu ne peux pas prendre de chance de laisser les choses prendre encore plus d’ampleur entre Astor et lui. Tu as une réputation à protéger et plus encore, tu as le coeur de ton mari à protéger. Tu sais qu’il est encore attaché au brun qui te fait face et tu te doutes que ce serait bien trop facile de retomber dans les vieilles habitudes, même si elles sont mauvaises, et limite toxiques. C’est ainsi que tu dois le voir, ainsi que tu dois jouer du moment. Pour empêcher que la flamme ne reprenne, même si ça veut dire jouer la femme amoureuse, la femme insultée, la femme jalouse. « Wacky? Now come on Anstruther, surely you have better insults in your repertoire. » C’est pourtant sans le connaître que tu affirmes qu’il puisse faire mieux. Parce que t’as envie de le provoquer, t’as envie de le faire péter, just for the sake of it. Pour qu’il comprenne qu’il a pas envie de jouer au plus malin avec toi, que t’es une pro de ce jeu et qu’il n’y aucune manigance à laquelle tu n’es pas prête à t’abaisser pour le simple plaisir de gagner. « Consider me disappointed. » Le sourire insolent qui se place éternellement sur tes lèvres alors que tu continues de vagabonder le long de l’allée, prétendant être intéressée par les différents objets. Tes doigts qui touchent à tout, tu résistes même à l’idée de briser et détruire ce que tu frôles, te contrôlant encore, pour le moment. Il affirme posséder le coeur d’Astor et sur ce point, tu ne peux le contredire, bien que tu n’allais pas lui faire le plaisir d’être d’accord avec lui. Il te fallait prétendre. Prétendre être choquée. Prétendre être amoureuse. Pretend to care.

Le sourire qui laisse place à une expression trop sérieuse, trop terne. T’as le poing qui se resserre soudainement alors qu’il mentionne les enfants que vous n’avez pas encore, que vous n’aurez probablement jamais si la tendance se maintient. Tu sais que ça vous trahit, surtout après quatre ans, mais tu ne peux te résoudre à l’idée de passer la nuit avec lui de cette façon. Mais encore, tu n’allais certainement pas laisser le jeune Anstruther prendre l’avantage avec un argument aussi facile. « Are you so desperate to know he still cares about you that you need to hear about our sex lives? Really? Yikes. » Tu plonges l’une de tes mains dans ta poche et tu en ressors quelques galions que tu lances sur le comptoir sans aucune considération. T’es pas vraiment là pour les herbes après tout. « The only thing that you are is his past. I am his future. » Et il est important que tu reprennes ta place. Il y a des couteaux dans tes yeux, soudainement habitée d’une jalousie inattendue. Non pas que tu te sois découvert des sentiments nouveaux pour Astor, ce ne sera jamais le cas. But you care. More than you want to admit. « And I would recommend you never come near my family again, understood? » C’est ce qu’il est après tout, le Bullwark. Ta famille. Et t’as apprise à toujours être loyale envers ta famille, quitte à devoir être ici, dans son dos.

Le bras de fer s'engage. C'est une lutte à mort, sans aucun sortilège ni maléfice, juste les mots et leurs pouvoirs ravageurs. Destructeurs. S'il n'a jamais été du genre à lâcher prise, il est bien forcé de constater qu'il a trouvé une adversaire à sa mesure; chacun campé sur ses positions, cherchant à amenuiser l'autre, à tenter défaire la prise respective qu'ils ont sur Astor, silhouettes vacillantes dans les ombres d'un passé pas encore totalement mort, d'un secret trop bien gardé, mais qui pourrait s'éventer d'un moment à l'autre. - Wacky? Surely you have better insults in your répertoire. Acidité des propos, virulence en filigrane qui rejette sur l'autre l'illégitimité. - Oh.. but that wasn't an insult, just a fact. I thought you people were raised to have better taste. but hey, what can be expected of people who believe in pureblood supremacy...

Il s'étonne lui-même de faire montre d'autant de retenue, lui qui a plutôt un tempérament sanguin, qui semblable au torrent, se déchaîne sans prévenir. Pourtant, il reste civil, pas de coup de sang à l'horizon, fidèle à ce principe qu'il a entendu depuis sa plus tendre enfance: on ne frappe pas une femme, même avec une fleur.

Face au sourire insolent, il affiche un amusement provocateur, que sa remarque sur son voyeurisme prétendu ne fait qu'accentuer. - Or lack thereof I would say. But what do I know eh.. Glacial. Il ne peut pas se permettre de perdre son sang froid, pas ici, dans la boutique, le vieux Shafiq serait tellement déçu, et Salma. Il ne peut pas leur faire ça, alors il prend sur lui, encaisse les piques, et lutte avec les mêmes armes qu'elle. Il prend un certain plaisir à lui rappeler son mariage en bois, qui ne vaut et n'existe que sur le papier même si elle semble déterminée à en préserver un semblant de réalité. - The only thing that you are, is his past. I am his future. Les mots font mal, parce que même s'il ne veut pas l'admettre, il y a beaucoup de vrai là dedans. Il serre les poings, sous le comptoir où ont atterri les quelques pièces jetées nonchalamment. Puis l'avertissement, la cerise sur le gâteau. ..never come near my family again. Understood? Eclair de défi dans le regard, les mâchoires serrées à l'emploi du mot 'famille' - Or what....Uh?


@poppy bullwark

Si sous l’oeil extérieur tout semble normal entre le jeune Anstruther et toi, le combat est engagé et ni toi ni lui n’y allez de main morte. C’est que tu n’as pas peur de ce qu’il peut te dire, aucune conséquence réelle pour toi puisque ta relation avec Astor est superficielle. Tu peux jouer le rôle de la femme jalouse avec une aisance qui te surprend toutefois, toi qui n’a jamais vraiment eu besoin de prétendre être amoureuse. C’est que l’amour n’est pas une variable importante pour les familles au sang-pur. L’amour n’est que faiblesse, l’amour n’est que distraction. Et c’était difficile de croire autrement alors que tu avais sous les yeux la preuve même que l’amour pouvait mettre tout en jeu. Astor qui se faisait un nom en tant que mangemort. Astor qui était sous la bonne voie auprès du Seigneur des Ténèbres. Et toi qui risquait gros si le jeune Bullwark osait tourner le dos aux opportunités qui lui avaient été offertes. Tout abandonner pour quoi? Un homme au regard arrogant et aux répliques acerbes? Tu ne pouvais pas le permettre, tu avais trop à perdre. « Don’t you dare talk to me about taste, you filthy mudblood. » Tu craches ton venin Poppy, t’as pas peur de dire les choses comme elles sont. Cette anneau qui pèse lourdement sur ton auriculaire, il n’a rien d’impressionnant, mais jamais tu n’allais laissé un piètre sang-de-bourbe commenter sur quelque chose t’appartenant. Jamais au grand jamais que tu n’allais tolérer une telle insolence, un tel manque de respect. Il devait se rappeler sa place, son infériorité, et tu n’étais pas gênée de lui rappeler avec les mots justes.

« You know nothing. » que tu réponds toujours sur un ton acerbe alors qu’il continue sur la lancée de votre vie sexuelle inactive. T’es terriblement tentée par l’idée de prendre ta baguette et de lui jeter un sort. Tu pourrais lui faire mal, horriblement mal, tu connais des sortilèges qui pourraient faire bien des dégâts, mais quelque chose te retient. Un certain respect pour Astor, peut-être. Pour leur histoire, pour les sentiments que tu voudrais voir disparaître, mais qui ont été, qui sont peut-être encore, malgré ce que tu proclames. Tu veux qu’il sorte vos vies, l’Anstruther, mais il y a cette ligne que t’es pas prête à franchir. Not yet at least. C’est qu’il devrait presque te remercier, Ruben, d’avoir soudainement une petite morale. Il défie par contre et ça te pousse plus long que de raison alors que tes doigts enroulent ta baguette que tu sors d’un coup sec, la posant agressivement sous le menton du sorcier. « Believe me, you would rather not know what I can do. » Il y a des regards qui se tournent vers vous, tu sais que tu devrais te calmer, remettre ta baguette dans ta poche, mais tu bouilles Poppy, et tu manques de self-control. « Don’t push me Anstruther, or you won’t like what happens next. » Tu te forces à penser à Astor. Il t’en voudrait tellement, si tu allais au bout de tes envies, là, maintenant. Et ça risquerait de se retourner contre toi. « You’re lucky we’re not alone. » que tu lâches finalement, ramenant tranquillement ta baguette vers toi, incapable de t’en séparer toutefois au cas ou il déciderait de te prendre au mot et de te lancer un sort en premier.

Tous les coups sont permis, et la lutte est de haute volée, même si un observateur extérieur serait bien incapable d'en déceler les signes. Il le sait, Ruben, il a parfaitement compris que le mariage qu'elle protège avec tant de férocité, ne peut être qu'un arrangement, une transaction où chacun a quelque chose à gagner, où l'autre apporte quelque chose. Elle, sa famille, seraient-elles après l'héritage magique, la puissance d'un autre type, qui court dans les veines du petit prince des rues. Quoi d'autre pourrait justifier de s'attacher pour le reste de ses jours à quelqu'un qui n'est même pas de leur ligue, dont la pureté du sang n'est pas vraiment au rendez-vous. Quant à lui, son soldat de bronze.. qu'a-t-il à y gagner? Que peut bien lui apporter cette alliance qui semble si déséquilibrée. Il sait, il est conscient, Ruben, que dans le clan Bullwark, on est pointilleux sur la transmission, la préservation d'un héritage magique précieux, don qui se raréfie. Le devoir, qu'il avait brandi en étendard lorsqu'ils s'étaient séparés pour de bon. Il rit jaune.

Jaloux. le venin qui brûle en dedans et le dévore incendie dévastateur, comme un volcan dont l'activité ne cesse jamais, qui dicte chaque réplique acérée, et l'orgueil qui lui aussi, commande ne ne rien céder, même si en réalité, il a déjà perdu. Il a perdu quatre ou cinq ans auparavant, et le coeur qui se rétablit doucement, mais rechute à chaque fois qu'ils se voient, dans le secret des crépuscules londoniens, à chaque fois qu'ils repartent, encore et encore, chacun de leur côté. filthy mudblood. Ces mots là ne l'atteignent plus depuis longtemps. ils l'ont fait, lorsqu'il est arrivé à Poudlard pour la première fois, qu'il a su ce qu'ils voulaient dire, du haut de ses onze ans, qui découvrait tout de ce monde qu'il n'aurait jamais soupçonné. Maintenant, il ricane en guise de riposte. - Really, is that all you got? Mudblood? It's getting old you know... Les menaces, le regard qui s'illumine de colère, la rage à peine contenue, froide, presque en demi tons.

Cette confrontation ne mène nulle part, plus il n'y a rien à en tirer, rien de bon ne peut en sortir, mais il y a cet étrange apaisement - même provisoire, presque illusoire, push and pull déchirant, et d'un autre côté, le vide douloureux, insidieux, qui traîne au fond du coeur. - you're lucky we're not alone.. préavis qui se veut menaçant. - And you're lucky not to be a man... I'd have punched you a long time ago.. il grince entre les dents, juste assez fort pour qu'elle soit la seule à l'entendre.


@poppy bullwark