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sun may shine (agatha)


Sybille Trelawney
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Sybille Trelawney

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MessageSujet: sun may shine (agatha) sun may shine (agatha) EmptyJeu 13 Aoû - 22:33

sun may shine
Early spring arrived somber, light grey sky
Sun may shine, sun may shine just right now it won't rise in your sullen gaze i see no care for this place ☽☽☽ @Agatha Travers


Les choses qui se ternissent, les mots qui s’en viennent et que tu n’entends pas, une heure, deux peut-être que tu es dans cette immense salle. Tu aimerais avoir le courage de bouger, de te lever, de partir, de cette pièce qui ne fait que se rapprocher de ta chair, toi, te sentant étouffée, sans plus rien comprendre, la passion qui s’amenuise, le cœur qui ne bat plus comme avant, et tu le sens, que tu ne sers à rien, ici, Sybille, toujours moquée, la pseudo-voyante qui est devenue une bête de foire, moquée depuis toujours et tu trouvais ça normal, à force jusqu’à ce que tu te retrouves dans l’autre camp, et que tu te rendes compte de la médiocrité de ces personnes qui se disaient amis, qui ne font que t’utiliser, douce enfant qui n’ose jamais dire non, qui lit les lignes de la main, de tout ton cœur pour entendre des esclaffements étouffés derrière ton épaule. Tu n’as plus qu’à te lever, ne plus jamais revenir, tendre ta baguette contre eux, eux qui n’ont jamais vu que tu étais une perle rare, une fille exceptionnelle. Tu ne te rends pas encore compte, de l’endoctrinement qui prend possession, de la rage qui se retourne, vers ceux que tu aimais tant, il y a encore quelques semaines, faible diane qui n’arrive pas à savoir ce qu’elle veut, tu ne comprends pas encore, que les autres appuient sur tes faiblesses, te disant les mots qu’il faut, pour changer cette vision, que les couleurs se ternissent, une voyante dans leur rang, une personne qui en vaut la peine, alors que eux n’ont rien su voir, si seulement ils avaient pu écouter, toutes les prophéties de morts, entendues à peine, et eux qui maintenant ne sont plus autour de cette table, bien fait pour eux.

La voix qui s’extirpe, qui te demande ton avis, toi qui parle constamment, bouffon du roi, qui ne sait pas tenir en place, qui n’arrive pas à avoir les véritables bonnes manières, ne vivant que pour toi constamment, mais là, tu ne sais pas le cacher, ton regard est autre, tu es autre, et les gens le remarquent, parce que tu es entière Sybille, tu ne sais rien cacher, tu n’es pas encore assez fausse que pour manipuler les gens. « Je n’en sais rien, pour être franche, je n’ai pas écouté un traitre mot de ce que tu viens de dire. » Tu restes là, dans ta bulle, sans vie, sans aucune lueur d’espoir dans les yeux, en la voyant elle, du coin de l’œil, te fixant, brûlure dans ta nuque, à force d’essayer de te sonder, de te comprendre, de décortiquer ton âme. Réunion qui s’éternise, qui se finit enfin et tu le vois, rapidement qu’Agatha traine, qu’elle veut te parler, et toi, là en ce moment, tu n’as pas envie d’entendre le sermon de ta meilleure amie, de celle qui l’était avant que tu perces tout à jour, avant que tu te rendes compte que tu ne pouvais plus faire confiance à personne parmi ces rangs. « Je n’ai aucune envie de te parler Agatha sérieusement, je suis juste crevée. » Inconnue, plus cette douce Sybille que tu étais, à pleurer dans les coins de couloir, à force de moquerie, tu ne te souviens plus des bras chauds d’Agatha, te soutenant, depuis la première année à Poudlard, meilleure amie depuis toujours, là, tu ne te souviens pas que tu n’aurais pas fait la moitié du chemin parcouru si elle n’avait pas été dans le coin, elle qui a toujours été le lien doré, le binôme invincible qui se perd dans cette salle vide.
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Agatha Travers
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Agatha Travers

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MessageSujet: Re: sun may shine (agatha) sun may shine (agatha) EmptyMer 9 Sep - 20:44

Sun may shine
Agatha & Sybille
You think I don't see who you really are, I've got news coming, I've seen it all from the start. I know all your secrets, I know all your lies, I know where you keep 'em buried deep inside. No, you can't hide your secrets and lies, secrets and lies - Secrets and lies, Ruelle

Peut-être que j'étais bien plus déconnectée du reste du monde que je le pensais. Peut-être que cette mise au repos forcé m'a fait plus de mal que de bien, ne serait-ce que du point de vue relationnel. Je côtoyais ces gens tous les jours et pourtant, plus le temps passait, plus j'avais le sentiment qu'ils devenaient des étrangers à mes yeux. Idriss, Sybille, ceux dont j'ai été jadis proche s'éloignaient, filaient tels une poignée de sable qui s'écoulait d'un poing serré. J'avais l'impression de ne plus rien savoir de leur vie, le signal s'était brouillé, je ne les comprenais plus, et moi, ça me faisait juste mal au cœur. Depuis quand craignait-on de me dire les choses, de me parler alors qu'avant, c'était si naturel, si évident ? Qu'est-ce qui avait changé ? Je ne possédais malheureusement pas les questions à ces réponses et mes propres doutes me rendaient folle. Bien sûr que si je leur demandais ce qui se passait, ils me répondront que tout va bien, que je me faisais des idées, que vraiment, il n'y avait aucune raison de s'inquiéter, que s'il y avait un problème en particulier, ils géraient la situation, ils n'avaient pas besoin de moi. C'est là que le bât blesse. Tandis que l'on me maintenait à l'écart, de façon consciente ou non, je me sentais de plus en plus inutile, de plus en plus incapable. Certes, ils pourraient me dire que le monde ne tournait pas autour de moi qu'ils n'auraient pas foncièrement tort, mais je n'aimais pas du tout avoir le sentiment que je me faisais peu à peughoster.

Alors, je fis ce que je faisais toujours, surtout ces derniers temps : j'attendais la fin d'une réunion de l'Ordre pour les coincer avant qu'ils ne s'échappent puisque je ne pouvais pas leur parler autrement. J'avais probablement l'air ridicule à traîner ainsi, telle une lycéenne qui prenait délibérément son temps pour ranger ses affaires afin de pouvoir parler à son crush du moment, mais si quelqu'un connaissait une meilleure façon de s'y prendre, alors j'étais preneuse. Quoiqu'il en soit je ne comptais pas les laisser me mettre à l'écart trop longtemps, c'était même mal me connaître que de croire que je resterai sur le côté sagement, sans poser de questions. C'était mon boulot, après tout, de poser des questions, j'étais toujours à l'affût d'un sujet croustillant pour mes papiers. Certes, je ne traitais pas mes amis de la même façon que je traitais une source potentielle – encore heureux – mais il était indéniable que les compétences acquises de par mon métier pouvaient s'avérer très utiles dans ma vie personnelle. J'avais pleinement conscience que j'avais flippante à rôder autour de mon amie telle un vautour prêt à fondre sur sa proie, mais j'assumais. Mes proches me connaissaient, ils savaient comment je réagissais dans certaines situations, parfois il arrivaient même à me percer à jour avant que je passe à l'action tellement j'étais prévisible, tellement je manquais cruellement de subtilité parfois. Heureusement, ce n'était pas vraiment le cas de mes ennemis, car sinon, ce serait très embêtant vis à vis de l'Ordre. En présence de mes amis, en revanche, je n'avais pas besoin de prétendre, de faire semblant. Alors, je fondais sur mes proies, toutes griffes dehors et je leur posais la question de but en blanc, tout en croisant les doigts pour qu'ils se montrent aussi honnêtes que je l'étais. Lorsque je fus face à mon amie d'enfance, j'eus l'impression de me heurter à un mur. Au même moment, je sentis mon cœur se briser dans ma poitrine. Deviner la distance qu'un ami mettait entre nous était une chose, être confronté au rejet était autre chose, et c'était précisément ce qui venait de se passer.

Je n'ai aucune envie de te parler, Agatha.
Dans quel monde me mettait-elle de tels vents ?
Putain, Sybille, pourquoi tu te refermes?

Je n'étais pas aveugle, je voyais bien que quelque chose n'allait pas. Mon amie, quand bien même était-elle timide et effacée par nature, se renfermait de plus en plus, si bien que je craignais qu'elle finisse par faire une connerie. Je savais de quoi je parlais puisque je suis passée par là. Ces derniers mois ont été particulièrement durs sur le plan psychologique, et je me suis laissée envahir par les idées noires. Pourquoi je ramenais encore la situation à moi, me demanderez vous ? Je ramenais la situation à moi parce que précisément, j'avais tendance à me renfermer complètement quand j'étais au fond du trou. Malgré les sentiments qui m'enserraient le cœur, je ne me démontais pas pour autant. Je me tenais droite et fière face à Sybille, prête à l'affronter.

« Je ne vais pas faire l'autruche pour te faire plaisir, Sybille. » dis-je alors fermement, mon regard dur la détaillant de manière un peu trop ostentatoire. « Je ne sais pas ce que vous avez tous à botter en touche dès que je semble vouloir vous parler à la fin d'une réunion, mais jusqu'à preuve du contraire je n'ai encore jamais mangé personne et ce n'est certainement pas aujourd'hui que ça va commencer. »

Je posais ma main valide sur la table qui se trouvait à proximité, tant pour avoir un soutien physique, tangible, qu'un soutien moral en quelques sortes. Me tenir à quelque chose me permettait de ne pas flancher.

« Je vois bien que c'est un peu dur pour toi en ce moment vis à vis de l'Ordre, et j'en suis désolée.  » Je pianotais nerveusement sur la table, me demandant alors s'il était opportun d'évoquer ma propre situation. « Tu sais, je suis moi aussi passée par là, quand le scandale a éclaté. » Je faisais bien entendu allusion à l'arrestation et à l'emprisonnement de mes cousins en raison de leur affiliation avec les Mangemorts, ce qui faisait que mon nom était irrémédiablement associé à eux. « Même encore aujourd'hui, je sens qu'on ne me fait plus autant confiance qu'avant, on ne me confie plus de choses trop importantes, trop confidentielles alors même que c'est mon boulot d'informer, de transmettre. Pourtant, je me suis accrochée, même si cela veut dire que je doive encore faire des efforts pour leur montrer que je suis toujours digne d'être une des leurs.  »

Au moment où je prononçais ces quelques mots, j'étais très loin de me douter que la situation pouvait s'appliquer exactement à Sybille. Même si mon amie venait de me faire savoir sa non-envie de me parler, j'espérais que mon petit discours allait aider à remonter le moral des troupes.
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@Sybille Trelawney sorry pour le retard babe, j'ai eu du mal à m'y remettre sun may shine (agatha) 2866174678
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Sybille Trelawney
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MessageSujet: Re: sun may shine (agatha) sun may shine (agatha) EmptyMar 15 Sep - 20:28

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Les doigts qui se craquèlent, et tout qui te semble plus sombre, plus froid, le voile s’étant levé, laissant apparaitre les vérités morbides que tu te cachais avant, quand tout était plus facile, quand tu te terrais, quand tes ailes n’étaient pas déployées comme là, quand tu es avec les autres, ceux dont tu avais peur, les préjudices qui noient la vision éclaircie, le sentiment de ne pas être à ta place, là, dans cette salle, avec eux, que tu considérais comme tes amis, que tu n’arrives plus à regarder en face, maintenant, tournant dans le vide, sans savoir où aller, sans savoir quel est le meilleur chemin. Les années d’avant, tout les souvenirs qui s’écroulent, eux, qui ont toujours été là, tes amis de toujours, ô qui te semblent tellement inconnus, tellement loin cette époque, avec elle, elle qui était tout, à ne pas dormir dans les dortoirs de Serdaigle, à rire jusqu’à pas d’heures, à s’endormir dans la salle commune argentée, elle, Agatha, qui te semble tellement loin, sa voix en écho, au loin de l’autre côté du fossé, tellement de choses ont changé, tu n’es plus l’adolescente timide que tu pouvais être, tu n’es plus cette fille naïve qui pensait que le futur serait beau, que tout serait plus facile quand vous serez devenu oiseau de liberté, si seulement tu avais su Sybille, que tout le monde s’envolerait avant toi, que tu serais là, assise à cette grande table, les chaises se vidant, les âmes s’éloignant derrière le voile blanc, et toi, nourrie par ta haine, l’adulte aigrie, se créant un mur de pierre autour du cœur pour ne pas dépérir encore plus, pour ne plus ressentir cette douleur, celle de perdre une partie de ton monde, la perdre elle, le perdre lui, eux qui emportent chacun une partie de toi, devenant un puzzle incomplet, un myocarde en miettes, les mots qui t’échappent alors que tu la regardes, elle que tu ne reconnais pas, elle qui n’est plus rien, l’espace d’un instant, et les mots acides qui sortent de tes lippes craquelées, que tu n’aurais jamais prononcé, pas à elle, Agatha, jamais à elle, ô non jamais. Je ne peux pas, je ne veux pas, laisse-moi, pars, je ne peux pas continuer comme ça, dans ce monde qui m’est inconnu, ici personne ne me regarde comme eux peuvent me regarder, je ne suis pas à ma place ici, je ne l’ai jamais été Agatha, n’essaie pas de me retenir, lâche-moi la main, un dernier acte d’amour, laisse-moi être heureuse même si c’est ailleurs. Rien qui ne sort, devant elle, elle qui te connait mieux que tout le monde, elle qui a toujours tout su, alors que les autres étoiles s’éloignent, elle, reste là, enclave ancrée, ne te lâchant jamais, phare dans ta nuit noire. Tu te bas, tu la griffes, tu l’écorches, pour qu’elle ne soit pas mêlée à cette mission suicide, pour qu’elle ne se noie pas dans la déferlante en voulant te sauver. « Tu sais tout ne tourne pas autour de toi Agatha, je suis simplement fatiguée tu peux essayer de comprendre ça au lieu de me faire un mélodrame en public ? » Méconnaissable, la lumière qui s’éteint, de jour en jour, la peur qui laisse place à la haine, l’endoctrinement qui se fait, la vision qui se brouille, les parasites qui t’empêchent de comprendre que tout ce que tu aimes es ici … Leurs noms se mélangent dans ta tête, Remus, Idriss, Percy, Agatha, Agatha …. Les laissant, les trahissant, eux qui n’ont jamais vu en toi que la fille simple, drôle, dénuée de talents, avec un don douteux, rigolant derrière ton dos, bouffon du roi, bouffon, bouffon. « C’est que des conneries ce qu’ils disent, à prôner un espoir, à devoir écouter Dumbledore, alors qu’il est même plus là, on ne sait pas où il est et pendant ce temps-là, tout le monde meurt, pour des conneries ! » Des conneries, tout ce en quoi tu croyais, ce en quoi ils croyaient tous, tout qui te semble tellement risible dorénavant, des espoirs éclatés, des faux espoirs qui n’arriveront jamais à rien, ils mourront Sybille, tu le sais si ils ne se ploient pas, si ils ne viennent pas gonfler les rangs du seigneur des ténèbres comme toi tu songes à le faire, ton cœur battant à chaque fois que tu le vois en face de toi, lui, qui a tout de suite vu en toi une puissance, un don important, une personne importante, jamais comme eux. « Tu ne devrais pas avoir à faire ça, on n’a pas à se vendre, à leur montrer qu’on en vaut la peine, on devrait tous être égaux, ce n’est pas le cas ici, on est toujours moqués, ils n’en valent peut-être pas la peine. » Automatisme, les phrases qui sortent toutes seules, alors que tes pupilles se noircissent, alors que tu ne deviens qu’un robot, sans âme, plus la même, plus jamais la même.
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Agatha Travers
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MessageSujet: Re: sun may shine (agatha) sun may shine (agatha) EmptyLun 28 Sep - 19:19

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Je ne comprenais pas le soudain revirement de Sybille. Pourquoi cette soudaine froideur. Pourquoi cette soudaine agressivité. De mémoire, mon amie ne m'avait jamais parlé de cette manière, si ce n'était pas la preuve que quelque chose ne tournait pas rond, je ne m'appelais plus Agatha Travers. Aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais laissé tomber un ami dans le besoin, même quand j'étais dans la tourmente. J'essayais d'offrir une présence réconfortante autant que je le pouvais. Seulement, j'avais la très nette impression que ce n'était pas assez, que ça ne sera jamais assez. S'il y avait bien quelque chose que je détestais dans ce bas monde, c'était de me sentir complètement démunie face à une situation donnée. Bien sûr que les temps étaient compliqués pour tout le monde, notre fondateur était aux abonnés absents, mais ce n'était pas une raison pour baisser les bras, la lutte devait continuer, coûte que coûte. Nous étions des soldats, nous avons porté allégeance à une cause qui nous semblait juste, nous n'aimions pas les lâches, les déserteurs. Certains avaient la niaque plus que d'autres, certains étaient animés par l'énergie du désespoir. Certains ne savaient pas, ne savaient plus. J'avais de la peine pour Sybille, qui appartenait apparemment à cette dernière catégorie. Je savais ce que cela faisait, de se sentir peu considéré, de deviner que l'on se méfiait, que l'on remettait en cause notre engagement. Tout cela,je l'avais vécu, et au lieu de me dire que cela n'en valait sans doute pas la peine, je continuais à faire des pieds et des mains pour prouver ma valeur, même si en soi je n'avais plus rien à prouver aux autres. Aussi, en rappelant cette partie de l'histoire, de mon histoire, j'espérais montrer à mon amie qu'elle n'était pas seule, que nous étions tous dans le même bateau. Peut-être que je n'étais rien d'autre qu'une rêveuse, une utopiste, mais je croyais dur comme fer que l'union faisait la force. Ce n'était certainement pas le moment que quelqu'un quitte le navire, c'était au contraire en temps de crise qu'il fallait continuer à se serrer les coudes. Je ne voulais pas la laisser tomber, moi qui prenais si souvent sa défense lorsque les autres la dévalorisaient, plus ou moins ouvertement. Je refusais de penser que Sybille n'était qu'une cause perdue, un échec retentissant. Elle valait tellement mieux que ça, et pourtant...

Le monde ne tourne pas autour de toi, Agatha.
Sa réponse me fit l'effet d'un coup de poing dans l'estomac.
Cela dut se voir sur mon visage, puisque je clignais bêtement des yeux, comme pour encaisser le choc.

Bien sûr que cela pouvait être mal interprété, que je lui fasse part de ma propre expérience. Après tout, n'importe qui pourrait penser que je cherchais à ramener la couverture à moi, à me placer au centre de l'attention. N'importe qui pourrait le penser, surtout quand on connaissait mes tendances dramaqueen. Pourtant, je n'étais pas en train de faire un drama, j'essayais tout simplement d'aider. Pour le coup, j'étais déçue que Sybille pense cela de moi, je pensais qu'elle me connaissait mieux que ça. Je sentis une bouffée de colère qui montait, décuplée par un profond sentiment d'injustice.

Si ce n'était pas ça, alors quoi?

« Ne sois pas si  injuste, Sybille. » sifflai-je, la mâchoire crispée, le visage fermé, alors que je me blindais de l'intérieur, me préparant à affronter la tempête qui me paraissait de plus en plus inévitable.

J'aurais aimé qu'elle me dise qu'elle ne pensait pas tous ces vilains mots. J'aurais aimé qu'elle finisse par parler, par se confier un peu, comme nous l'avons toujours fait, mais il ne se passa rien de tout cela. La réalité était bien pire. Il n'y avait que du fiel qui s'échappait de la bouche de ma meilleure amie. Depuis quand elle était aussi amère, aussi acide, aussi aigrie ? Cela ne lui ressemblait pas, et la fatigue n'était à mes yeux qu'une excuse bidon. Je n'en croyais tout simplement pas un mot.

Puis, elle parla de Dumbledore, de son absence, de ces morts qui s'enchaînent, effet domino. Les soldats tombaient les uns après les autres, enlisés dans cette guerre qui ne semblait pas avoir de fin. Elle n'y croyait plus, c'était évident. Pourtant, elle n'avait pas l'air de quelqu'un à qui on aurait lavé le cerveau en y implantant des fausses idées, des espoirs vains. Je n'avais aucune idée de ce que pouvait être ce poison qui la consumait. Je pris une fois de plus le temps de l'observer, et je fus à nouveau marqué par ses traits tirés, son air las, son regard éteint. La désillusion se déployait dans toute son obscénité.

Ça me faisait beaucoup trop mal au cœur.

« Ne dis pas ça, Sybille. » Ce n'est pas vrai. Mais qui étais-je pour invalider son ressenti de la sorte, elle qui ne se sentait légitime pour rien du tout ? J'inspirai profondément, me fis violence pour ne pas la contredire davantage. « Je sais que l'absence de Dumbledore est un poids pour nous tous, mais ce n'est pas une raison pour tout abandonner. Je ne te mentirai pas en promettant qu'il reviendra, parce que seul Merlin sait ce qu'il fabrique en ce moment, mais s'il ne revient pas, ce n'est pas bien grave parce que quelqu'un d'autre prendra sa place. Nous saurons rebondir, quoiqu'il arrive, parce que nous avons la foi. Tu m'entends, Sybille, nous sommes comme une Hydre, si une tête tombe, une autre repoussera. »

Même si cela pouvait paraître choquant d'affirmer que l'on pouvait parfaitement se passer de Dumbledore, c'était pourtant ce que je pensais tout au fond de moi. Cette opinion était loin d'être populaire, mais je l'assumais. Mon regard inquisiteur sonda quelques instants le visage de la brune.

« Tu as vu quelque chose ? » m'enquis-je finalement, pensant trouver là la cause des tourments de mon amie. Je faisais bien entendu référence à son don. « Pour être si désabusée, tu ne peux qu'avoir vu notre fin à tous. »

C'était à mes yeux la seule explication logique, acceptable.
Il ne pouvait pas y avoir une toute autre raison, n'est-ce pas ?
N'est-ce pas?
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Sybille Trelawney
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MessageSujet: Re: sun may shine (agatha) sun may shine (agatha) EmptyLun 2 Nov - 20:47

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Tout qui fout le camp, alors que plus rien n’a de sens, alors que les âmes s’envolent vers des cieux indomptés, vers des terres inconnues, tes amis qui voguent vers des eaux éternelles te laissant là, la main tendue pour les toucher une dernière fois, te laissant la, les yeux meurtris de larmes, abandonnée, malheureuse dans la vie, malheureuse d’être encore vivante alors que tu te crèves de solitude, que les seuls amis qui te restent se détournent, alors que tu n’oses plus aimer, l’aimer elle, elle qui était tout, elle qui était la meilleure amie que tu n’avais jamais eu, parce que tu ne survivrais pas Sybille, si tu l’as perdait elle aussi, si son nom était gravé sur une épitaphe, à côté de celle de Dorcas, de Benjy, de toutes ces âmes adolescentes brisées en pleine apogée, de tous ces rêves brisés avant qu’ils ne prennent réellement forme. Tu es toute seule Sybille, seule avec tes déceptions, avec ces images d’un avenir parfait qui n’arrivera jamais, le film déchiré, ne laissant que des flétrissures brulées, ne laissant place qu’à la colère, à l’incompréhension du jeu d’échec, du jeu de dés, sans comprendre pourquoi les maures décident de couper certains fils et pas d’autres sans comprendre ô Sybille, pourquoi le tien reste horriblement intact alors que tu n’as rien à faire dans la vie, alors que tu n’apportes que la mort, que mauvaises nouvelles, que la peur. Tu ne manquerais à personne, pas comme elle, elle et son sourire, et sa voix apaisante qui a toujours réussi à te faire te surélever. Oh Agatha si seulement tu pouvais m’aider, si seulement tu pouvais rentrer dans ma tête, comprendre que tout n’es qu’enfer, comprendre que tout n’es que mort, comprendre à quel point que je crève de trouille parce que j’ai peur de te perdre toi aussi, qu’est-ce que je ferai si toi aussi tu pars Agatha, si je ne vois plus jamais ton sourire ? Les mots qui ne sortent pas, les lippes qui restent fermées, la frustration qui prend possession maximale, alors que la noirceur qui t’absorbe ne fait que prendre de l’enclin sur tout, alors que tu ne sais plus qui tu es dans le miroir, alors que tu aimerais simplement redevenir un instant, la Sybille qui se nichait dans la tour d’astronomie à rêver d’aventure, à rêver d’enfourner son balai pour aller vivre dans les landes écossaises, avec elle, avec Remus, avec les autres, tu aimerais redevenir cette Sybille qui arrivait à voir plus loin que la destruction. « Je ne sais pas quoi te dire Agatha, plus rien n’est comme avant, je ne peux pas être toujours là à te dire que tout ira bien, plus rien ne va, tout n’est que destruction. » Se battre pour une cause perdue, à écouter des plans qui n’amèneront à rien, à se demander qui sera le prochain à tomber, tout arrêter, renoncer, choisir la facilité, choisir la vie plutôt que le courage, plutôt que la liberté, se laisser aller, suivre le courant, survivre, pour ne plus jamais devoir supporter la vision d’un cercueil qui descend, se nichant dans son dernier logement, dans une terre humide et froide. Tu ne voulais plus pleurer des amis, des personnes qui avaient encore l’âge de faire des erreurs, de rêver, de rater et de recommencer, pas un âge pour tout arrêter, pour finir le chemin. Toi, tu voulais égoïstement vivre vieille, assez vieille pour ne vivre que de remords, pour t’endormir dans le dernier sommeil avec un sourire empli de souvenirs, tu aimerais avoir l’occasion de vivre ça, tu aimerais surtout qu’elle, elle puisse le vivre. « Tu n’as pas peur de mourir à force de te battre, de crever de fatigue à force de lutter sans avoir quelque chose en retour ? Tu n’en as pas marre de voir nos frères mourir ? Il restera qui à la fin, plus personne pour fêter une victoire, parfois la foi ne suffit pas, je l’ai perdu depuis bien longtemps, à force d’enterrer tous ses amis on finit par devenir rationnel. » Tu es là, pantelante, les larmes aux yeux, la respiration qui flanche, alors que tu aimerais encore être comme elle, à y croire, à croire à une fin heureuse, qui n’arrivera jamais, parce que tu mourras, parce que elle mourra, parce que les serpents finiront par vaincre sur les fauves. « Je n’ai rien vu. Tout le monde sait que je ne vois jamais rien de décent n’est-ce pas ? » Tu la regardes durement. « Eux ils croient plus en moi, ils ne sont pas tous aussi infâmes qu’on pourrait le croire. » Tu esquisses un sourire, un espoir qu’elle te rejoigne, qu’elle te suive, elle, qui sera la seule à comprendre que tes allégeances flanchent. « Eux, ils trouvent que mon don est intéressant, ils ne se sont pas moqués de moi Agatha, tout le monde se moque de moi depuis des années, ils me font confiance. » Tu la regardes, elle qui s’éloigne déjà, les falaises qui se forment autour de l’abysse. « Il n’y a plus rien qui nous retient ici, c’est une cause perdue Agatha » Tes yeux qui deviennent reptiles alors que la noirceur prend possession de toi, alors que la Sybille d’avant rejoint ceux nichés dans le cimetière humide des âmes oubliées .
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Agatha Travers
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MessageSujet: Re: sun may shine (agatha) sun may shine (agatha) EmptyDim 8 Nov - 20:40

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Peut-être que nous étions trop jeunes pour prendre part à une guerre comme celle-ci. Trop jeunes, trop innocents, pas assez aguerris, pas assez armés pour affronter toutes ces horreurs. Pourtant, au sein même de l'Ordre, nous étions nombreux à nous être jetés à corps perdu dans la bataille au sortir de Poudlard, parce que cela nous paraissait être la meilleure chose à faire. À un moment ou à un autre, nous étions tous animés par ces espoirs insensés, ces rêves de paix et d'égalité qui, pourtant, partaient en fumée un peu plus chaque jour. J'avais en moi cette colère, cette rage de vaincre qui me poussait toujours plus loin, et c'était grâce – ou à cause de, c'était selon – à cette colère qu'aujourd'hui, je refusais de m'avouer vaincue. J'avais déjà cette niaque quand nous n'étions encore que des gosses. Au lieu de me rouler en boule dans un coin en attendant la fin du monde, je me battais, contre tout le monde, mais surtout contre moi-même. Il y avait au fond de mon cœur ces blessures pas tout à fait cicatrisées et qui pourtant m'avaient forgée. La colère m'empêchait de me laisser grignoter par la peur. Je me souvenais de ce groupe de parole que j'avais monté pour parler des violences sexuelles. Certes, ce groupe n'avait pas fait longs feux, mais cela me rappelait qu'à l'époque, j'étais déjà prête à me démener pour me faire entendre. Même si aujourd'hui je n'étais plus une étudiante, j'avais de toute évidence gardé ma ligne de conduite et mon travail n'était que le reflet de mes convictions. Aujourd'hui, même si mon boulot consistait surtout à dénicher les squelettes dans les placards des grands de ce monde, je n'avais pas pour autant perdu ce feu sacré, ce feu que personne ne me volera jamais, pas même une armée de Détraqueurs. Je savais que comme tout à chacun qui s'investissait dans cette cause, je tomberai pour elle s'il le faut ; je l'avais juré.

Pourtant, le spectre du doute planait au dessus de nos têtes. Je pouvais comprendre que ça faisait grave flipper de voir toujours plus de tombes s'aligner dans les cimetières, comme autant de nos frères et de nos sœurs tombés au combat, mais dans quelle guerre n'y avait-il pas de morts ? De mon point de vue, c'était une idée avec laquelle on vivait lorsque l'on s'engageait dans l'Ordre, personne ne nous prenait en traître, personne ne pouvait prétendre qu'il ne savait pas. Lorsque l'on s'engageait, on risquait de mourir. Cela pouvait se produire, tout comme cela pouvait être évité si on avait de la chance. C'était un risque que l'on acceptait de prendre en toute connaissance de cause.

Je ne comprenais vraiment pas.
Pourquoi ici ?
Pourquoi maintenant ?

Il s'était sûrement passé quelque chose pour que Sybille pense ainsi. Quelque chose de moche, quelque chose de sale, quelque chose qui ferait hurler d'épouvante même le plus farouche des guerriers. Tout naturellement, j'avais demandé à mon amie si elle avait vu quelque chose nous concernant, quelque chose que nous ne sachions pas déjà. Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre en posant cette question, il faut dire que j'étais une des rares personnes, en ce bas monde, qui faisait confiance aux dons de la médium. Qu'aurait-elle à gagner à raconter des craques, comme si tout ceci n'était qu'une stupide farce ? D'un point de vue strictement rationnel, cela ne rimait à rien d'inventer des trucs pareils, ce n'était même pas marrant du tout de voir ce que nul autre n'était capable de voir. Finalement, Sybille commença à exprimer ce qui la rongeait de l'intérieur, ces doutes avec lesquels elle vivait chaque foutu jour qui passe. C'était donc ça, son problème, elle qui craignait tant pour nos vies, elle qui redoutait d'être entourée de fantômes, nos fantômes. Tout à coup, la jeune Trelawney me faisait de la peine. Je n'aimais pas la savoir aussi triste, aussi démunie. Quand elle me faisait ces yeux-là, j'avais juste envie de la prendre dans mes bras, de caresser ses cheveux noirs, de lui chuchoter que tout ira bien, comme quand nous étions petites. Je pourrais lui promettre que je ne mourrai pas, mais c'était impossible, parce que dès notre naissance, nous étions voués à disparaître, c'était ainsi, c'était notre destin à tous de finir six pieds sous terre. La seule variable possible étant le nombre d'années que nous avions devant nous.

Je ne pouvais pourtant pas lui dire tout ça, alors même qu'elle ne croyait plus en rien. Je ne voulais pas être l'oiseau de mauvais augure, celle qui lui annoncera la mauvaise nouvelle, qui piétinera d'un coup de talon les quelques espoirs qui lui restaient, et qui s'étiolaient toujours plus. La suite, par contre, me fit l'effet d'un coup de poignard ; encore ; comme si nous étions vouées à se déchirer et à se meurtrir, jusqu'à finir par se détester. Je déglutis péniblement tant j'avais les boules rien qu'à cette idée. Puis, il y eut ce eux qui me fit frémir.

Eux, ils croient plus en moi.
Eux, ils trouvent que mon don est intéressant
.
J'avais soudainement peur de savoir.
J'avais soudainement peur de comprendre.

« Qui ça, eux ? » sifflai-je durement en attrapant Sybille par le bras, la mâchoire contractée sous l'effet d'une colère sourde, induite par le soudain sentiment de trahison qui battait dans mes veines, dans mes tempes, dans mon cœur. « Sybille, qu'est-ce que tu as fait ? »

Ou qu'est-ce que tu n'as pas fait, d'ailleurs ? Que t'ont-ils promis, pour que l'herbe paraisse plus verte là-bas, comme si tu n'avais plus rien à faire ici ? Quelles idées délétères t'ont-ils foutue dans la tête pour que tu songes autant à abandonner le navire ? Cela ne me faisait pas rire du tout, bien au contraire, je pensais de plus en plus qu'il ne s'agissait rien d'autre qu'une mauvaise blague, d'un malentendu, d'un putain de cauchemar et que j'allais me réveiller d'une seconde à l'autre. Pourtant, je n'ouvrais pas les yeux, j'étais désespérément ancrée dans la réalité, cette putain de réalité qui était pire que tout.

« J'ai peur d'ouvrir les yeux, j'ai peur de les fermer, non, je n'ai pas envie que ce soit vrai, pitié, faites que ça ne soit pas vrai »,répétais-je plusieurs fois, comme un mantra, tellement j'étais sidérée par ce que j'entendais. « Putain Sybille, dis-moi que c'est une blague. » Mon cœur tambourinait dans ma poitrine, j'avais mal, si mal, et en réponse, je serrais le poignet de la brune, comme si je voulais lui faire mal, à elle aussi. « Tu as besoin d'autant d'attention pour que tu n'hésites pas à tous nous trahir ? C'est pour ça, tous ces secrets, tous ces mensonges ? Pendant ce temps là, tu copinais avec l'ennemi ? » Je n'arrivais pas à y croire. Pas toi, Sybille, pas toi. « Tu crois vraiment qu'ils en ont quelque chose à foutre de toi ? Qu'ils t'apprécient pour ce que tu es, que tu fais partie des leurs ? » Sans doute étais-je cruelle, mais j'étais en colère, mais aussi terriblement déçue. « Moi je vais te dire ce que tu es pour eux. Tu n'es rien d'autre qu'une arme, leur botte secrète pour accéder à des informations sensibles, sur Dumbledore, sur l'Ordre, sur chacun d'entre nous. Ils ne te considéreront jamais comme leur égale. »

Et crois-moi, je savais très bien de quoi je parlais, parce que ma famille était plongée jusqu'au cou dans des embrouilles comme ça, des embrouilles qui ont failli me coûter très cher. Pitié, Sybille, dis-moi que ça ne s'est pas produit, que je ne venais pas de te balancer ces choses abominables au visage.
Dis-moi qu'on peut revenir en arrière et tout effacer, comme si rien de tout cela n'était jamais arrivé.

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Sybille Trelawney
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MessageSujet: Re: sun may shine (agatha) sun may shine (agatha) EmptyMar 24 Nov - 17:23

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Les années qui se rattrapent, alors que votre jeunesse vous est enlevée, alors que vous prenez les armes sans savoir réellement ce qui vous attend, sans savoir que tout va vous être arrachés, romanesques dans l’idée de devenir des héros, d’un jour pouvoir hurler vos droits, vos convictions. Tu étais dans les premières Sybille, à rêver de gloire, de lumière, de victoire mais plus rien a de sens, mais plus rien n’a réellement de saveur maintenant que les cimetières gonflent des tiens, maintenant que les spectres hantent les rescapés, que vous entendez les pleurs des regrets de ces morts trop jeunes, sans avoir réellement vécu, sans avoir eu le temps de simplement penser à avoir des projets, se limitant à des rêves fous, tout n’est plus que souvenirs, tout n’est plus que gout amer, que désillusions, alors que tu sais que tout est foutu, alors que tu ne penses qu’à ta vengeance, sans peur aucune de rejoindre tes frères par la suite dans ta dernière demeure. Tu n’as plus le cœur à l’ouvrage, plus le cœur de te battre, te laissant manipuler comme une marionnette par des serpents viles, parce que tu es prête à te jeter dans le vide, à faire le grand saut, le sourire aux lèvres de voir le prochain monde, voir si les folklores, les rituels, les traditions ont vu juste sur la suite. Les masques et les déguisements commencent à t’user Sybille, à force de te faire passer pour ce que tu n’es pas, à force de te faire briser dans ce camp, tu te sens terriblement seule, seule sur une grande scène, sans personne pour t’écouter, pour te regarder, pour te tenir la main, plus qu’elle, qu’elle que tu ne veux pas perdre, que tu ne peux pas perdre. Tu te souviens des fêtes de Samain, des squelettes accrochés dans la salle commune, des bonbons et citrouilles à foison, tu te souviens de ces moments ou l’horreur n’était que fictive, que rires quand tu arrivais à la faire sauter d’épouvante en te cachant sous son lit, plus rien à de sens maintenant Sybille, tout ça n’est qu’un passé enfui sous les décombres, les souvenirs heureux que tu ne peux plus partager avec personne, qui te hanteront finalement dans les nuits froides, quand tu seras seule avec tes regrets, de ne pas avoir pu tous les sauver. « les aurors ont été appelés pour aller voir dans une maison près de Godric’s Hollow, ils ont fouillé la maison et ont découvert les cadavres de sept gosses de la région tous moldus » Tu soupires. « Il faut qu’on arrête cette vendetta avant que ça soit trop tard Agatha, avant qu’il n’y ait plus personne pour parler de tout ce qu’on a vécu, des souvenirs de bonheur qu’on a partagé tous ensemble. » Une larme qui coule à peine, pleines de ces visions d’horreur qui te hante depuis quelques jours, dont tu ne dis rien, à personne, parce que tu ne sais pas où es ta place, parce que tu ne sais pas si tout ça en vaut réellement la peine.

Les mots qui sortent tout seul, alors que tu vides ton cœur, alors que son regard se fait autre, te regardant comme une vulgaire inconnue. « Comment tu peux dire-ça ? » Les sanglots qui se bloquent dans ta voix. « Je suis allée vers eux pour venger ma famille et finalement je me suis rendue compte que là-bas aussi il y avait des gens bien. Tout n’est pas tout blanc ou tout noir Agatha, tu dois bien le savoir. » Agatha et sa vie aux antipodes de la tienne, Agatha et son sang-pur, Agatha et sa famille vicieuse. « Tu ne sais pas de quoi tu parles, tu as ta place ici, je ne suis même pas sure que j’ai déjà eu la mienne. » Les mots comme des coups de poignard « Apparemment je ne suis qu’une voyante à deux balles qui ne dit jamais rien de cohérent, c’est tes chers amis qui disent ça en permanence, alors écoute les pour une fois non ? Si je suis aussi inutile, je ne risque pas d’apporter des informations intéressantes. » Les mots qui te brisent, alors qu’elle était le seul lien, la seule personne qui te restait. « Je vois. Et bien Agatha, la farce va continuer, reste ici à brandir ta baguette pour des causes perdues, ne vient pas pleurer chez moi quand tu n’auras plus rien et que tu ne pourras rien faire d’autres que de retourner pleurer dans les jupes de ta mère. » Tu te fais serpent, tu deviens comme Bellatrix, tu deviens comme les Malfoy, tu deviens fourbe, ne voyant Agatha que comme un obstacle et non plus comme ta plus vieille amie, les souvenirs qui deviennent brouillard. « Après c’est facile de se mouiller dans tes causes comme ça quand on s’appelle Travers et qu’on a un filet en or en dessous de soi quand on tombe. Tu n’as pas le droit de me juger, on est pas dans le même monde, et nos chemins semblent commencer à s’éloigner, je pense qu'on a plus grand chose à se dire » Les larmes qui embrument ton cœur, alors que tu dis adieu à ton seul lien, ton dernier lien à ce monde de bonté.
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Agatha Travers
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MessageSujet: Re: sun may shine (agatha) sun may shine (agatha) EmptyMar 29 Déc - 20:15

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Les mots étaient durs et cruels, ils blessaient comme autant d'éclats d'obus fichés en plein cœur. L'abcès était enfin crevé et la vérité était nauséabonde. Sybille avait menti, Sybille avait trahi et la confiance que je lui portais venait d'exploser en plein vol. De cette confiance aveugle que je lui accordais jadis, il ne restait plus que des ruines fumantes, un champ de ruines que je finirai par laisser derrière moi sans regarder en arrière. Une partie de moi ne voulait pas croire à une révélation aussi odieuse mais c'était là, juste sous mes yeux, c'était évident comme le nez au milieu de la figure, tellement évident que le nier encore ne serait que pure folie. À partir du moment où cette tragique vérité s'était frayée un chemin dans mon esprit, je savais que je ne pourrai plus jamais croire un seul mot émanant de la bouche de mon amie d'enfance. Ma si chère amie. Je n'arrivais pas à croire qu'elle ait osé nous planter un poignard dans le dos et pourtant...J'avais des vertiges, je ressentais le besoin de m'asseoir, de me retenir à quelque chose ou à quelqu'un sous peine de sentir mes jambes se dérober sous mon poids. Je me sentais aspirée dans un gouffre sans fin, je tombais en chute libre dans un maelström d'émotions que je ne parvenais pas à déchiffrer.

Était-ce le choc ?
Était-ce la colère ?
Était-ce le chagrin ?
Était-ce la déception ?

Peut-être était-ce un savant mélange de tout ça, allez savoir, mais quoi que cela puisse être, je sentais digues et remparts se rompre en moi. Un flot âcre et corrosif se déversait dans mon être, submergeait le peu de raison qui me restait. Je n'étais pas spécialement violente, mais en cet instant précis j'avais envie de gifler Sybille de toutes mes forces pour lui remettre sa stupide tête de piaf en place. J'avais envie de la secouer jusqu'à ce qu'elle comprenne dans quel merdier elle s'était fourrée. J'avais aussi envie de l'étrangler pour oser essayer de se justifier tant bien que mal – plus mal que bien, en réalité. Aucune explication au monde ne pourra justifier ses mauvais choix, ses mauvaises décisions, elle seule était responsable de ses actions. Elle pouvait tout nous foutre sur le dos si elle voulait, ça n'était toujours pas une excuse recevable à mes yeux. Même endeuillée, même en colère, même avec le cœur brisé, je ne renierai jamais mes principes. Ils pouvaient me dépouiller autant qu'ils voulaient, me prendre tout ce que j'ai, me meurtrir, m'humilier, jamais ils ne me feront abjurer mes idéaux, mes croyances et mes valeurs. Tant pis si je devais mourir en martyre pour cela, tant pis si je devais sacrifier ma vie au nom d'une cause vouée à l'échec. Ils pouvaient racler tout ce qu'ils trouvaient jusqu'à l'os, jamais ils n'auront mon honneur et ma droiture.

Comment osait-elle ?
Comment osait-elle ?

Je trouvais ça tellement gonflé, tellement hypocrite de, sa part de nous enjoindre à cesser cette vendetta, comme elle disait si bien. Elle-même ne s'était-elle pas lancée dans une expédition punitive avant de se laisser prendre bêtement au jeu, comme une bleue ? C'était donc de ça, dont il s'agissait ? De protéger ses nouveaux amis de nos agissements ? Ses nouveaux amis qui, eux, croyaient en elle ? Ne se rendait-elle pas compte que ce n'était que de la poudre aux yeux, que ces gens là ne serviront jamais que leurs propres intérêts ? Je me mordais très fort la langue pour ne pas lui cracher d'autres horreurs à la figure, jusqu'à sentir le goût du sang inonder ma bouche, un goût devenu un peu trop familier de mon point de vue.

« Mes amis, hein ? » soulignai-je méchamment, en haussant un sourcil sarcastique. « Alors ça se joue comme ça, toi contre le reste du monde ? Toi, la pauvre petite chose incomprise, qui va pleurer dans les jupes de l'ennemi parce qu'elle ne se sent pas assez aimée, pas assez estimée ? »

Je ne faisais que parler le même langage qu'elle, après tout. Puisse-t-on me trouver injuste et cruelle, ce n'était pas mon problème. Mais la trahison de Sybille venait de réveiller un aspect de ma personnalité qui n'était pas beau à voir du tout. Comme tout autre membre de ma famille, j'avais cette part d'ombre qui était nichée au creux de mon cœur. Seulement, contrairement à Sybille qui faisait les yeux doux à l'ennemi, j'avais des gardes-fous, et ce n'était pas ceux auxquels on pouvait penser de prime abord.  Les mots de mon – ancienne ? - amie tombaient tout autour de moi sans jamais m'atteindre. Je ne la laisserai pas me blesser en jouant la corde sensible de la famille. Lorsqu'elle jeta sur la table le sujet de mon nom de famille, j'émis un rire un peu nerveux.

« Et voilà, nous y sommes. » murmurai-je, avant de me mettre à applaudir comme si je venais d'assister à un excellent spectacle. « J'attendais le moment où mon nom allait être évoqué, tu n'as pas perdu de temps. » Je fusillais Sybille de mon regard furieux, si un regard pouvait tuer, sans nul doute qu'elle serait tombée raide morte. « Tu crois sincèrement que mes parents, fussent-ils pleins aux as, soutiennent les idées que je défends ? Tu crois sincèrement que je peux me pointer à un dîner de famille et glisser en passant et au fait, je fais partie de l'Ordre depuis des années, bisou! Tu ne crois pas que je risquerais d'être reniée s'ils savaient que je n'ai jamais adhéré à leur idéaux et à leurs principes ? » Mon ton était glacial, bien que mon être tout entier vibrait sous l'effet de la rage sourde qui me consumait. « Mais vas-y, si tu penses qu'ils vont me rattraper si je chute, ne te gêne pas pour aller tout leur dire, maintenant que tu as un mobile pour me pourrir. Je n'attends que ça, que tu me prouves que j'ai tort et que toi tu as raison. »

Je n'étais que trop bien placée pour savoir ce que la colère était capable de nous faire faire. C'était sans doute une idée à la con de mettre ainsi Sybille au défi, mais ce faisant, je montrais que je n'avais effectivement rien à perdre. Je me tenais droite et fière devant elle, comme je l'ai toujours été. Je n'ai pas été la préfète des aiglons pour rien.

« Mais tu as raison, quand tu dis que nous ne sommes pas du même monde. » persiflai-je, mauvaise. « Moi au moins, jamais je ne me serais rabaissée à  aller tapiner chez l'ennemi. » Parfaitement, je venais d'insinuer que c'était une pute. Après tout, ne fallait-il pas en être une pour se vendre au plus offrant ? « Cela ne me serait jamais venue à l'idée de trahir mes serments, à mettre potentiellement mes amis dans la merde si jamais mon double-jeu venait à être découvert. On ne joue pas à ce genre de jeu quand on n'en maîtrise pas les codes. »

Et crois-moi, en tant que menteuse professionnelle, je savais de quoi je parlais.

« Maintenant qu'on a joué à qui souffrait le plus, j'espère pour toi que ça vaut vraiment le coup de nous avoir tous trahis. » Je cillai légèrement, sentant soudainement une boule d'amertume et de tristesse venir m'étrangler. « Tu n'es plus mon amie. »

Il ne fallait pas jouer avec moi.
Il ne fallait pas tricher.
Il ne fallait pas perdre non plus.
Game over.

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MessageSujet: Re: sun may shine (agatha) sun may shine (agatha) EmptyVen 12 Fév - 19:03

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La pluie qui se fait larmes sur tes pommettes rosées. Les précipices qui se fracassent, les hurlements déchirant des gens tombant dans les abysses noirâtres, plongeant dans le tartare, Perséphone et ses mains douces les accueillant, les plongeant dans un enfer, alors que toi, alors qu'elle, vous essayez encore et encore de vous agripper, le bout des doigts déchirés. Tu t'accroches à un espoir, l'espoir que tout est faux, qu'ils ont raison, eux, les autres, qui n'ont jamais cru en ton don. tu pries, ô Sybille pour que tout ne soit que mirage, pour que les cris d'Agatha qui te hantent ne soient que cauchemars, que rêves qui ne se réaliseront jamais. Tu espères avoir le temps, le temps de faire des erreurs, de la perdre, pour mieux la retrouver, avoir le temps de te faire pardonner. Avoir le temps, encore un peu, pour la garder, pour la voir sourire. Agatha, ô ma soeur, ô mon âme, si seulement tu savais, tu savais à quel point je meurs depuis que j'ai vu ton funeste destin, à quel point mes nuits sont courtes, à quel point chacun de tes mots ne sont que soulagements pour mon coeur meurtri. Agatha, si seulement tu savais à quel point tu comptes pour moi, plus que les autres, plus que Rosen et cet amour factice, plus que Remus, plus que les autres, tu seras toujours là haut, sur la montagne majestueuse ou personne ne pourra jamais te détrôner. Et pourtant, les cris vous embarquent, le cratère vous sépare, les mots n'arrivent pas jusqu'à elle, muette, les canaux brisés, la communication rompue. Les coeurs qui ne se concordent plus, plus à l'unisson, le tien, trop noirci pour ressentir la fureur de sa passion, pour ressentir la chaleur de ses espoirs, alors que tu es vide, seule dans un jardin de pierres, la froideur qui éclate tes veines, qui refroidit ton myocarde qui ne bat déjà presque plus. Elle n'est plus Agatha, tu n'es plus Sybille, tu ne l'as reconnais plus, les blessures qui s'agrandissent, le saignement de ton coeur, presque à terre face à l'abjection de son venin. Tu ne comprends pas que j'essaie de te protéger espèce d'idiote ? Tu vas mourir si tu continues ! Ses yeux sans vie, sans couleur, l'espoir l'ayant quitté, cet éclair vert, qui te hante, ayant été faire corps avec sa poitrine, lui enlevant tout son souffle, leurs souvenirs brisés, à jamais morts avec elle. "Tu préfères mourir ? Tu préfères aller au suicide plutôt que de continuer de vivre ? Tu trouves pas que tu es trop jeune ? On a encore rien vécu, je ne suis pas prête à faire ce sacrifice, je ne comprends pas que toi si. Les mots qui cognent, les larmes qui coulent, alors que les sentiments jasent, alors que tout se brise, que votre amitié se casse.

Les derniers barrages qui se cassent, les torrents qui vous noient. les non-dits qui s'osent. "Toi au moins tu as des parents. Tu devrais en profiter." Tu es seule Sybille, leur absence qui te déchire, seule dans une immense foule, les visières qui t'empêche de voir les malheurs du monde, obnubilée par ta propre souffrance. Noire, noircie, prête à prendre ta baguette, aveuglée par la colère, parce qu'elle te connait mieux que personne, parce qu'elle sait que ses mots seront toujours les plus blessants, que tu seras à jamais hantée par ce venin acerbe mangeant ta chair. "Je ne suis pas une gamine, tu crois que j'ai que ça à faire d'aller rapporter à tes parents ? Ils sauront bien assez tôt que tu étais dans l'autre camp quand l'affrontement sera inévitable et qu'ils verront ton corps froid sur le macadam." Tu essaies de la faire réagir, qu'elle revienne à la raison, qu'elle se cache, elle qui a une deuxième solution, qui pourrait jouer de sécurité, simplement se terrer dans cette famille, ne rien dire, simplement être passible, arrêter de tout prendre à coeur, attendre les jours meilleurs. "Retire ça tout de suite Agatha." Ta baguette dans ta main, elle qui n'est plus rien, rien pour l'instant, toi qui voit que la noirceur, qui n'est plus que colère. "Tu ne sais rien, tu n'as jamais rien su de moi alors tu n'as pas interêt de continuer avec tes sous-entendus. On verra si tu sais toujours ouvrir ta jolie petite bouche si je te mets à terre." Froide, tu entends Bellatrix dans ta voix, tu entends le ton grisant des Malfoy, l'adn qui te rattrape. "Quels serments ? Quels amis ? Tout ça n'est que foutaise, que de l'air brassé dans le vent. Finalement qu'est-ce que j'ai perdu ? Une fille que je pensais importante et qui me crache dessus dés qu'il y a une petite difficulté ? Alors je pars sans regret." Tu n'en penses pas un mot, tu es brisée Sybille, brisée par tout ces gens qui s'éloignent, parce que tu es seule. "On a plus quinze ans, on est plus les mêmes, je ne sais même pas si nous étions réellement amies." Ton coeur qui éclate, ton enfance qui s'édulcolore, que du gris terne, les couleurs ayant disparues. "On a plus rien à se dire Agatha, passe une bonne journée." La larme qui te trahit, qui trahit cette part de lumière qui essaie de s'accrocher, hurlant de douleur, essayant de s'accrocher à l'autre côté de l'abysse.

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