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| Sujet: the scars / constance Dim 16 Aoû - 1:54 | |
| the scars Do you remember the late morning When we found the first position And every muscle rested? Do you remember the scars I showed you The stories I told you How I always said forever When you aksed me to stay true? · @constance bell Érosion du temps. Un mois entier sous l’équateur, à négocier auprès du ministère cubain. Assigné par l’Ordre du phénix à une missive ministérielle, Percy a passé des semaines en huis clos avec des mangemorts présumés, exilés en Amérique du sud. Une piste vaine qui l’a conduit au bout de l’épuisement. Les lèvres scellées, le retour de ses hautes sphères s’annonce pénible. La carne léchée par l’astre solaire, il transplane jusqu’au Royaume-Unis. Voyage qu’il supporte sans grand enthousiasme, n’appréciant guère les transports magiques. Un fait que les siens ne comprendront jamais. Excentricité du cadet qui leur glisse entre les phalanges. Tandis que Scamander foule à nouveau le territoire anglais, un nom résonne dans son crâne. Bell. Constance. Les prunelles décrivent brièvement sur la montre à gousset qui se réajuste par magie à l’heure locale. Dix-huit heures. Son souffle court se perd dans le néant. Il presse le pas et se dirige vers le lieu de travail de la sorcière, espérant la croiser. Expliquer son absence soudaine. Retrouver celle qui a repris une place privilégiée en son myocarde abimé. La deuxième partie de son être. De retour, c’est à elle à qui il souhaite rendre visite en premier. Une visite impromptue qui, il l’espère, saura la ravir.
L’échine secouée d’un frisson, le regard bleuté du briseur de sort balaye la rue passante. Il fait quelques pas et aperçoit sa silhouette longiligne. Constance, l’appelle-t-il en ignorant difficilement la foule qui les encercle. Une douceur toute masculine jaillit de ses iris désolées alors qu’un soupir serpente de la jointure de ses lippes. Merlin! Sorry I was away for a while. Excuses formulées, il ajoute : I missed you. Terribly. La confidence faite, le sorcier reste vague, préférant ne pas mentionner les détails de son escapade au milieu d’une allée. How are things? Il s’adresse à elle comme s’ils s'étaient quittés la veille. Lorsqu’elles ne sont pas accaparées par celles des autres, c’est la nymphe qui occupe ses pensées. L’affection qu’il lui porte transcende toute raison. Le visage illuminé au-dessus du sien, sa respiration est hachée. Le palpitant se réjouit de ces retrouvailles tandis que son crâne hurle. La nervosité à fleur de peau, il pointe une bâtisse esseulée du doigt. Could we go for a pint? Sa voix grave vient se loger au creux de son oreille. Impatiente. Agoraphobie comme prétexte, le secret ne le quitte pas. Son échappatoire est toujours la même. Ils marchent ensemble et il darde ses opales dans ses phares. Soudainement, son coeur tambourine contre sa poitrine. Ses lèvres rebondies semblent l’appeler. Tentation déplacée pour la jeune femme dans un pareil moment. Il ravale son désir brûlant non sans amertume. Elle l’envoûte de sa présence mirifique. L'attire à l'instar d'une sirène.
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| Sujet: Re: the scars / constance Dim 16 Aoû - 2:34 | |
| the scars Do you remember the late morning When we found the first position And every muscle rested? Do you remember the scars I showed you The stories I told you How I always said forever When you aksed me to stay true? · @percy scamander Premier jour, la surprise de ne pas recevoir un hibou de sa part, quatrième jour elle se demande si elle a fait quelque chose de mal, huitième jour elle traine aux alentours du ministère, quatorzième jour, elle en vient même à toquer à sa porte : sans aucune réponse. Et les jours qui passent, l’espoir qui s’amenuise, l’incompréhension qui laisse penser au pire. Quotidien amer, inquiétude latente, presque un deuil au creux du coeur, Constance agit comme un automate, écoute la radio pirate dès qu’elle a un instant de libre au travail. Elle a le palpitant qui tambourine à chaque fois que les noms des nouvelles victimes de la guerre sont énoncés de cette voix grave et monotone qui lui donne la nausée. Percival Scamander. Le nom n’arrive jamais mais le sorcier reste introuvable. Des semaines sans nouvelle, l’angoisse qui la maintient éveillée la nuit, le regard dardé sur le sommeil de Katie. Qu’on ne lui enlève pas son trésor en plus du jeune homme. L’horloge qui se fait malicieuse, torture amère, le temps semble marcher à l’envers, les heures passées loin de Katie sont encore plus difficiles à supporter. Elle compte les heures, supplie les minutes de s’égrener un peu plus vite même si elle sait sa fille en sécurité chez ses parents. Elle veut la retrouver, elle veut le retrouver mais elle n’y croit plus. Un mois sans nouvelle. Après quinze années cela semblait ironique mais il s’était refait une place dans le quotidien de la jeune femme avec tant de facilité qu’elle peinait à envisager sa vie sans lui. Et voilà qu’il avait disparu. Disparu ? Elle pensa que la fatigue lui jouait des tours lorsque son regard accrocha sa silhouette à la sortie de l’hôtel, ce soir-là, au milieu de la foule. Mais c’est bien lui, vivant.
Le soulagement en premier, le regard qui le dessine, elle cherche des blessures, elle cherche une raison qui l’aura maintenu loin d’elle pendant tout ce temps. Mais elle ne trouve rien et pendant ce temps, les mots du sorcier se glissent dans ses oreilles, elle bout à l’intérieur. « How are things ? You gotta be kidding me. » Qu’elle souffle en le dardant d’un regard assassin, se pliant à le suivre néanmoins, peu encline à lui offrir une scène en public, dans un répit qu’elle lui offre d’échapper à la foule. Pourtant, la lionne ne tarde pas à laisser éclater sa fureur. Lorsque leurs pas les mènent loin de la rue fréquentée de Kensington, lorsque les âmes se font plus discrètes autour d’eux et que les bruits de la rue s’amenuisent elle ne tient plus. Non loin du pub qu’il lui avait indiqué, une arrière cour pavée à l’écart des regards, le théâtre de leur tragédie. Sans crier gare, elle fait volte face, croise le regard océan de Percy sans s’émouvoir de la lueur brûlante qui s’y était glissée alors que ses mains tremblantes se surprennent à le pousser brusquement jusqu’à ce qu’il se retrouve acculé contre le mur d’une bicoque : « Where the hell were you ? » Demande-t’elle d’une voix enrouée, la peur qui laisse place en un éclair à la colère, yeux qui ne cessent de fixer les siens, rougeoyant de rancoeur une nouvelle fois. « Could you only imagine how worry I was ? » Gémissement d'une bête blessée, elle se rend à peine compte de l'étrangeté de la situation. Se rend à peine compte de ce que son coeur hurle : ne me laisse pas. « You’re gone for a month and all that you’re finding to tell is how are things ?! » Elle continue de frapper son torse du doigt tandis qu’elle parle, violence relative, les coups se font faibles alors qu’elle est prise de quelques sanglots : « You idiot ! I thought you were dead and all that you say is How are things ? » Elle croit halluciner, elle est perdue dans ses propres attaques et les larmes frustrées se déversent sur ses joues rougies par ses gesticulations et sifflements haineux. « You should kill you myself Scamander ! »
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| Sujet: Re: the scars / constance Mer 19 Aoû - 9:13 | |
| the scars Do you remember the late morning When we found the first position And every muscle rested? Do you remember the scars I showed you The stories I told you How I always said forever When you aksed me to stay true? · @constance bell Amertume au bord des lèvres, les retrouvailles sont une douche froide. Scamander ne peut pas la blâmer, un mois d’absence a cet effet. Tout comme son aptitude naturelle à la maladresse. Ses opales toisent la sorcière dont la voix s'élève, tranchante. Une pluie de réprimandes, justifiées, se déversent de sa bouche rebondie. La culpabilité lui serre sournoisement la gorge, refermant sur lui ses filets du diable. Tu plaisantes ? Ou étais-tu ? Les questions se succèdent alors qu’elle cherche des blessures à la hâte sur son corps intacte. Sang d’encre qui leur explose au visage. Prenant une profonde inspiration, il lui souffle une première réponse : I was stuck in Cuba with no means of communication for a while. I was there for the Order. Nothing I can speak about out here I’m afraid. Les syllabes murmurées, il ne veut pas ébruiter la confession. Serrant la mâchoire, il retient un soupir par respect. I’m terribly sorry. I did not mean to worry you. Il marque une pause. I just came back, you’re the first person I went to. This is what I do, Prudence. It’s how I live. Il voit l'inquiétude naître en elle et durant quelques secondes, la trouve presque attachante. Il compte donc pour elle. Véritablement. La réalisation le laisse bouche-bée. Il lui faut un moment avant de répondre : Forgive me.
Elle le darde de son regard ambré et il y plonge ses iris avant de l’éviter, réalisant que les pensées joignent les paroles déjà difficiles à entendre. Le pouls soutenu augmente brusquement. Pente glissante. Pressant les lippes l’une contre l’autre, il s’efforce de se concentrer sur ses propres pensées mais n’y parvient pas. Un flot synaptique le submerge. Can we please go somewhere quiet? All these thoughts are driving me insane. Crache-t-il soudainement. Interdit, il réalise trop tard les mots formulés. Pressant ses dextres sur ses tempes, il se rectifie : I mean these muggles. You know I hate crowds. Il s'enfonce. Fermant les paupières, sa voix grave se fait soudainement suppliante. L’esprit implose. Percy a besoin de s'éloigner de la plèbe pour poursuivre leur conversation. Please. Sa main se lève et saisit délicatement la sienne. Nouvelle supplique. Il leur faut rejoindre un lieu calme. Maintenant.
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| Sujet: Re: the scars / constance Ven 21 Aoû - 1:30 | |
| the scars Do you remember the late morning When we found the first position And every muscle rested? Do you remember the scars I showed you The stories I told you How I always said forever When you aksed me to stay true? · @percy scamander Dans la ruelle, Constance bouillonnait, regard coléreux fixé sur Percy elle passa une main rageuse sur ses joues pour en faire disparaitre les larmes : inquiétude, colère et frustration qui venaient se déverser en elle, la laissant chancelante devant le sorcier. Il y a son venin qui s’échappe de ses lèvres, il y a ses cris qui font écho au calme habituel de Percy et ses paroles qui se veulent rassurantes mais qui ne suffisent pas. Elle fulmine Constance, elle voudrait qu’il comprenne à quel point elle tient à lui, il ne semble pas y croire. Et alors qu’elle parle elle remarque qu’il semble plus affecté soudainement. Et elle voudrait rester en colère, lui faire comprendre à quel point elle était blessée de ce départ en catimini mais l’air affligé du jeune homme, et ce froncement de sourcil qu’elle connaissait si bien, synonyme que les migraines revenaient eurent pour effet de museler ses paroles acerbes. La main tremblante fourrée dans la sienne, les doigts qui se serrent autour des siens comme pour lui interdire de repartir, elle tente de maitriser ses sanglots. C’est pourtant des yeux brillants de larmes qui le suivent du regard, mirage de ses rêves, alors qu’ils rejoignent finalement le pub, silencieusement.
Elle ne reprend pas la parole avant qu’ils soient installés à l’écart des autres clients, dans une petite salle intimiste de l’établissement, pintes de bières déposées devant eux comme un nectar de paix. Penchée sur sa boisson, mousse qui s’agite paisiblement au rythme des allées et venues calmes du patron, elle finit par lâcher doucement :« I need you to explain me why you didn’t tell me you were leaving. » Le ton se veut posé mais il y a quelques tremblements dans la voix de la jeune mère qui, serrant les poings sous la table finit par relever les yeux pour regarder le Scamander, un mélange de colère et de tristesse, surtout l’incompréhension du geste : « Why did you leave me without a note ? » Et si elle ramène à elle l’absence du sorcier, c’est parce que la présence de ce dernier s’était faite si naturelle dans son quotidien que tout ce temps sans nouvelle créait d’autant plus de vide. Elle s’était imaginée tant de choses durant ces dernières semaines, bien sûr la possibilité d’une mission pour l’ordre lui était venu à l’esprit mais elle s’était persuadée, naïvement peut-être, qu’il aurait pris la peine de la prévenir qu’il partait. « I was so so so worry Sparrow… » Qu’elle reprend en fuyant à nouveau son regard, honte qui se mêle à tout le reste, valse des émotions déchirante elle rengaine son discours d’un ton moins enflammé, presque enfantin, comme après un cauchemars : « I thought you were dead, or… that they kidnapped you. » Aucune de ses finalités n’étant plus enviable à l’autre elle sentait toujours son coeur palpiter un peu trop fort en y pensant. Des années sans le voir, seulement avec le souvenir latent du manque, et maintenant, à peine quelques semaines après leur retrouvailles, l’idée qu’il puisse disparaitre lui coutait bien trop.
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| Sujet: Re: the scars / constance Dim 23 Aoû - 18:06 | |
| the scars Do you remember the late morning When we found the first position And every muscle rested? Do you remember the scars I showed you The stories I told you How I always said forever When you aksed me to stay true? · @constance bell Le deuxième lot de retrouvailles est davantage acide que le premier. Les mots sifflent entre eux. Se font tranchants. Brutaux. Il ne désirait pourtant rien d’autre qu’elle. Un mois entier loin de Constance lui a ouvert les yeux, c’est vrai, sur ce qu’il veut. C’est elle qu’il veut avant tout. Voir son sourire. Sentir sa chaleur près de la sienne. La présence solaire de la lionne l’illumine et le ravie. Un ravissement qui n’est pas partagé en cet instant. La pluie de réprimande fuse et les sépare durant quelques minutes. Elle ne réagit pas alors qu’il laisse glisser son secret. Rassuré, il n’en demeure pas moins perturbé par la foule qui gravite autour d’eux et lui arrachent une attention déjà bancale. Maladroit, Scamander enchaîne les erratums. L’envie de bien faire ne suffit pas. Ses excuses ne suffisent pas. Did I owe you anything? Demande-t-il. I had to go fast, I thought someone from the Order would let you know I was gone. Déclare-t-il. I didn’t know you cared that much about me. Hésitant, il la fixe du regard et plonge dans ses prunelles ambrées. La découverte ébranle soudainement le plus profond de son être. Il capte les émotions fortes de la sorcière. Un tourbillon qui l'entraîne en son sein dans une cavalcade effrénée de sentiments. Des sentiments. Ce simple mot lui écorche l'âme. La colérique renferme un secret qu’il partage, lui aussi. Une affection naissante qu’il ne peut ignorer près d’elle, non. Écarquillant les yeux, il bégaye soudainement alors qu’ils rejoignent enfin un pub. Ils commandent et se dirigent ensemble dans une salle intimiste. Loin du flot incessant de pensées qui l’encombrent. Assis face à Bell, son regard se fait brusquement fuyard. Mal à l’aise. L’intensité des sensations près d’elle lui enserrent la gorge avec une vigueur presque insupportable. Empathie poussée à l'extrême, il partage son inquiétude et la passion, dévorante, qui les attire l’un vers l’autre malgré eux.
Le vocable se poursuit et elle ne s'arrête pas de penser. De parler. De l’asséner de sa verve tant et si bien qu’il finit par se rapprocher de son visage et, cédant enfin, il glisse ses doigts derrière son oreille et, labre contre labre, ils partagent enfin un baiser. Les secondes s’égrainent et le temps semble alors s'arrêter. Il finit enfin par se détacher d’elle et recule, presque confus. One thing I never told you about me is that I can read minds. Mordillant sa lèvre inférieure, il ajoute : I’ve been meaning to do this forever, but never dared to. Jouant avec son verre, il souffle : I didn’t know this is what you wanted as well... Us. Ce dernier mot lui intime un frisson.
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| Sujet: Re: the scars / constance Lun 24 Aoû - 0:17 | |
| the scars Do you remember the late morning When we found the first position And every muscle rested? Do you remember the scars I showed you The stories I told you How I always said forever When you aksed me to stay true? · @percy scamander Elle n’a jamais été des plus mesurées Constance, flamboyante lionne, si la maternité avait muselé sa fougue, l’avait poussée à faire passer Katie avant son orgueil et ses bêtises d’adolescente mais, lorsque Katie était loin, elle retrouvait ses réflexes d’autrefois. Alors, blessée, elle feule, les mots sont durs, tranchants, elle veut blesser la lionne pour ne pas avouer la peur qui l’a étreint, pour cacher ce qu’elle ressent réellement. Mais Percy a toujours été le plus doué des deux, ses mots la piquent en plein coeur : à chaque fois, l’impression qu’il ne voit pas à quel point il peut être important pour elle. A vrai dire, elle même ne s’en rend qu’à peine compte. Déni brulant, les mots dépassent le stade d’une amitié vieille de toute une vie, la tendresse aussi même si elle se trouve alourdie par l’inquiétude.
Mais alors qu’ils sont face à face dans ce pub, alors qu’elle retrouve son calme, pour ainsi dire ses esprits, elle sent que la situation lui échappe. Ses mots se font implorants, la peur la tient aux tripes jusqu’au moment où ses lèvres viennent capturer les siennes, main qui glisse dans ses cheveux, la Bell, interdite, ne peut s’empêcher pour autant de prolonger quelques instants le contact, coeur qui tambourine toujours autant dans sa poitrine mais pour toutes autres raisons. L’instant se transforme en secondes et c’est un peu pantelante qu’elle finit par le voir se reculer, presque à regret elle s’appuie un peu plus sur le dossier de sa chaise, regard papillonnant et l’impression de revenir aux émois adolescents : ceux-là même qu’ils n’ont jamais vécu ensemble malgré les impressions qu’ils pouvaient jadis offrir à leur entourage. « Je… » Les mots se perdent dans son esprit, multiples émotions qui venaient se bousculer dans sa tête, le baiser, tendre, les sensations, passionnées, les aveux de Percy, inattendues, toutes ces choses qu’elle n’avait pas vues venir, toutes ces choses qu’elle ignorait jusqu’à présent : même si certaines étaient enfouies quelque part au fond de son esprit. « Je pense que je ne le savais pas vraiment non plus. » C’était pourtant une évidence, près de quinze années plus tard, malgré la vie, malgré les amoures passées : il était celui qui restait, celui qui revenait et celui qu’elle ne voulait plus laisser partir.
Malgré la certitude, malgré cette main aventureuse qui vient presque chercher les doigts du sorcier sur la petite table, l’euphorie de l’instant n’est pas suffisante pour effacer la force de l’aveux, un regard jeté autour d’eux, comme pour s’assurer que le moment n’appartenait qu’à eux : la gêne se mêle à la liesse qui se joue dans son esprit avant qu’elle ne finisse par demander, d’une voix un peu bégayante, bien loin de l’assurance habituelle de la Bell : « Qu’est-ce que tu veux dire par… Lire dans les esprits ? » Elle reprend cependant rapidement, ne lui laissant guère le temps de répondre à cette première question : « Tu es legilimens ? Depuis quand ? » Elle fronce légèrement les sourcils, penchant doucement la tête sur le côté tout en laissant ses doigts glisser sur son verre tentant au mieux de vider sa tête, l’idée qu’il puisse s’y glisser la mettant plutôt mal à l’aise.
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| Sujet: Re: the scars / constance Mar 25 Aoû - 22:57 | |
| the scars Do you remember the late morning When we found the first position And every muscle rested? Do you remember the scars I showed you The stories I told you How I always said forever When you aksed me to stay true? · @constance bell L’oeil se fait complice mais pas ignorant. Tant passe par le regard. Des informations qu’il éponge malgré lui. Cervelet irrémédiablement actif du descendant Goldstein. Du haut de ses vingt-sept ans, il demeure incapable de maîtriser pleinement le flot encéphale qui le submerge près d’elle. Honteux, il perçoit l'inquiétude de la lionne. Sa colere, aussi. La moue pincée, il la voit comme il l'a rarement vue. Entière. A vif. Incroyablement vulnérable. Dans l’océan de sentiments qui émanent de la sorcière, il détecte une onde déroutante. Point culminant fiévreux qu’il peine à identifier, incrédule. Malgré le déni flagrant de leurs deux côtés, un filament électrisant les rapproche. Attirance odieuse qu’il ne peut plus ignorer. Le rythme cardiaque accélère, pulsant fougueusement. Le désir les consume tous les deux et prend le dessus sur la culpabilité. Plus encore qu’elle est fâchée, il le sent, elle le veut autant qu’il la veut. La découverte le laisse un long moment interdit. Perdu dans la contemplation de la jeune femme et le miroir émotionnel accablant qui se dresse face à lui, au plus profond de son âme à elle. Percival en a l’intime certitude : elle est plus qu’une amie. Leurs silhouettes se rapprochent au milieu de l’établissement. Temps suspendu entre eux. Dans un moment infini leurs lippes se rencontrent. Le premier. Septieme ciel inespéré mais atteint le temps d’un baiser. Leurs peaux se séparent et il reste muet jusqu’à la révélation. Enfin.
Difficile de croire que quinze années d’attente ont conduit à cet instant. Les mots sont murmurés avec un sourire hésitant. Confus, il ajuste ses lunettes. Il aimerait lui avouer l’affection qu’il lui porte mais les syllabes se perdent au fond de sa gorge nouée. Sommes-nous en train de faire erreur, Constance ? La question fuse. Je ne t’ai pas menti en t’avouant que ma vie est ainsi. Il marque une pause. J’ai juré allégeance à Dumbledore et à l’Ordre. Je suis un révolutionnaire et un rebelle. Ne faut-il pas mieux pour Katie et toi ? Prenant une inspiration, il l’écoute ensuite avec attention. Baissant le visage, il songe aux paroles de Bell avant d’y répondre avec calme. Sa voix grave se fait soudainement basse, de peur qu’on les entende. Les murs ont des oreilles. Je suis maudit. Une malédiction de sang, avoue-t-il. Je l’ai toujours été. J’entends tout. Tout le temps. C’est pour ça que je… Je suis incapable de rester au milieu d’une foule. Les pensées bourdonnent à mes oreilles. Il passe une main dans ses cheveux. J’ai promis à ma famille de garder le secret, j'espère que tu ne m’en tiendras pas rigueur.
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| Sujet: Re: the scars / constance Dim 30 Aoû - 16:57 | |
| the scars Do you remember the late morning When we found the first position And every muscle rested? Do you remember the scars I showed you The stories I told you How I always said forever When you aksed me to stay true? · @percy scamander Le baiser semble arrêter le temps, les quelques secondes qui libèrent toutes les pensées déniées durant des années, un geste qui semble tellement naturel qu’il semble avoir été fait des centaines de fois. Mais, le charme est rapidement brisé, les aveux de Percy concernant cette capacité, malédiction qu’il murmure comme s’il avait peur d’être entendu, arrachent le sourire doux qui s’était glissé sur les lèvres de l’ancienne gryffondor. La lueur tendre du regard vacille, les aveux la fauchent dans son euphorie, tous ces mensonges, tout ce temps : les faux semblants, tous ceux qu’elle déteste. Elle a le regard qui flanche, les yeux qui évitent les siens, comme si ça pouvait l’empêcher de lire en elle, comme si ça pouvait l’empêcher de voir à quel point cette révélation pouvait ébranler ses certitudes. Si elle était restée silencieuse aux paroles précédentes, candide et naïve, persuadée que les inquiétudes qu’il faisait valoir ne seraient jamais insurmontables, elle se rendait finalement compte que tout n’était pas si simple.
« On aurait pas dû faire ça. » Qu’elle finit par souffler, moue morne, dents serrées : elle sait déjà qu’elle ne restera pas. « Je pensais que je te connaissais mais… » Les mots se perdent dans sa gorge, elle siffle en reniflant légèrement, retenant les quelques larmes qui viennent se perdre dans ses yeux noisette : « Je ne suis plus sûre maintenant. » Et tandis qu’elle part elle veut l’embrasser autant que ses poings désirent le frapper. Pourquoi ? Pourquoi lui mentir pendant tout ce temps ? Elle finit par se persuader qu’il n’a jamais eu confiance en elle, il lui avait avoué des sentiments mais était-ce finalement encore des mensonges ? Elle a la tête qui tourne lorsqu’elle quitte le bar, yeux presque larmoyants et poings serrés de déception. La confiance brisée, et l’impression, encore une fois, d’être menée en bateau elle finit par transplaner jusqu’à la limite du Londres sorcier et lorsqu’elle récupère Katie à la garderie ce soir-là, elle a les yeux encore un peu rougis. Mais elle sourit car sa fille importe plus que toutes ses tristesses : elle avait réussi à sourire malgré la violente chute qui avait précédé sa naissance, elle voulait se persuader que ce n’était pas cette impression soudaine de solitude qui allait l’empêcher d’être la mère que méritait la petite.
Cependant, le soir venu, lorsque Katie eu finit par s’endormir, il y a la colère qui retombe, la déception qui laisse place à l’incompréhension et l’envie de de le voir, de lui parler, et, si elle ne l’avoue pas, de réitérer l’expérience de ses lèvres contre les siennes.
fin |
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| Sujet: Re: the scars / constance | |
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