the wand chooses the wizard

détermination (82%)	loyauté (60%)
maîtrise de la magie (72%)	altruisme (36%)
courage (62%)	dynamisme (70%)
espièglerie (82%)	prudence (90%)
sagesse (74%)	extraverti(e) (30%)

Que pensez-vous de la Ministre de la Magie ? Est-ce que vous pensez qu'il gère bien la situation ?
Millicent Bagnold est une piètre excuse de Ministre de la Magie, mais Anar n'est depuis longtemps plus étonné des décisions douteuses et parfois pathétiques du Ministère à bien des égards. Sa seule consolation est de savoir nombre de Mangemorts en ses murs, tirant les ficelles d'un système qui peine de plus en plus à tenir debout.

I solemnly swear I am up to no good.

bloodline. Union promise entre deux familles au sang si pur qu'il serait presque possible de voir son immaculation dans les gouttes de carmin coulant sur le parquet. Enfants privilégiés se pliant à jamais aux exigences de leurs parents, se liant pour l'éternité à seulement vingt et vingt-trois ans. De l'amour, il paraîtrait qu'il y en ait eu, un jour, si lointainement que personne ne s'en rappelle. Judeus Selwyn ne fut, à une époque, pas si glacial, pas si dur, pas si cruel, séduisant la jeune Cassandra Avery sur les bancs de Poudlard et lui donnant la fausse impression qu'ils seraient heureux, que leur affection serait sincère et non forcée par la préservation des apparences et de l'alliance entre leurs deux familles. Certains disent que l'amour au sein d'un mariage arrangé est possible, Aldebaran le premier, mais Anar n'y a jamais cru, ne s'est même jamais autorisé à espérer qu'il aimerait sa femme et qu'elle l'aimerait en retour. C'est un concept trop incertain, trop hors de son contrôle et de sa portée pour qu'il s'y attarde réellement. Alors Anar suit les conseils de son père et n'espère rien d'autre de sa future épouse qu'un héritier pour perpétuer le nom des Selwyn. De leur côté, Judeus et Cassandra ne sont aujourd'hui plus qu'un couple qui perd de sa dorure, éclipsé par toutes ces unions plus neuves, plus belles de la jeunesse sorcière. Leur temps de gloire est passé, prenant fin lors de la dernière grossesse de Cassandra. Trois enfants nés de l'indifférence cuisante, simples projets, additions nécessaires pour que la lignée survive et que le nom ne s'éteigne pas comme tant d'autres avant lui. Deux filles, un garçon venus compléter cette vie trop fade et s'ajouter à cet arbre généalogique manquant de s'évanouir pour de bon. Parfaites copies de leurs parents, le dos droit et la tête haute, regardant le monde comme s'il était insignifiant, non digne de leur attention. We are Selwyns. We don't mingle with the mud. hogwarts. Les impressions préservées par la présence requise de Judeus et Cassandra Selwyn sur le quai de King's Cross. Des aurevoirs aussi froids que leur affection et le grand départ vers Poudlard et ses contrées écossaises. Anar prétendra avoir été indifférent, presque déçu par l'apparence soudaine du château à l'horizon, mais ce ne serait qu'un mensonge répété pour que sa sensibilité ne soit jamais démasquée. À onze ans, il fut aussi émerveillé que ses camarades, le cachant juste avec une facilité déconcertante pour un enfant de son âge. Sa confiance ne flancha pas, pas même lorsque le choixpeau fut déposé sur son crâne et qu'il se rappela les mots de son père. You will be a Slytherin, Anar, this is non-negotiable. Toutefois, s'inquiéter aurait été stérile. Il savait, le choixpeau savait, tous les élèves et professeurs autour de lui savaient, que sa place était à Serpentard et ce fait ne tarda pas à être acclamé dans le Grand Hall, le guidant vers la table où se trouvait déjà son aînée. Anar s'imposa vite comme l'un des élèves les plus studieux et talentueux de son année, gagnant l'affection de ses professeurs en seulement quelques jours. Les potions, la transfiguration et le Quidditch devinrent vite ses prédilections. Il réussit ses O.W.L.s et N.E.W.T.s sans difficulté aucune, récoltant la meilleure note de sa promotion en Potions, Transfiguration et Histoire de la Magie. Ses années à Poudlard furent parfois mouvementées, lui qui eut toujours la langue bien pendue et la désagréable tendance de s'attirer les foudres de ceux qui l'entourent avec ses mots et regards de travers. Il fut quelques fois mis en détention, ces dernières ne méritant jamais de Beuglante de la part de ses parents, mais toujours une lettre écourtée et menaçante écrite de la main ferme de son paternel. Lors de sa septième et dernière année, Anar, préfet de sa maison, fut mêlé à une altercation entre deux Serpentards et un né-moldu, ce dernier terminant avec une méchante cicatrice au menton et les deux autres manquant de peu l'expulsion, mais finissant seulement en détenu jusqu'à la fin de l'année scolaire grâce au récit en leur faveur d'Anar. quidditch. CW mention of abuse / Passion tenue secrète pendant des années, balais enfourché et magazines sportifs feuilletés lorsque tout le monde avait le dos tourné. Son père avait été catégorique. I do not want my son to play something as vulgar as Quidditch. Et Anar s'y était résigné, enfouissant son attrait pour ce sport au plus profond et ne le laissant s'échapper que quand les lumières étaient éteintes. Il manqua plus d'une fois d'être découvert par ses sœurs et dénoncé par les trois elfes de maison de la famille Selwyn. Toutefois, durant plusieurs années, il réussit à faire vivre et nourrir sa passion derrière les portes fermées. Cela aurait pu rester ainsi, loin des regards indiscrets et la désapprobation constante de son paternel, mais Anar en décida autrement lors de sa troisième année à Poudlard. Ce fut probablement sa première erreur, son premier pas vers cette indépendance qu'il réclame aujourd'hui du plus profond de ses tripes. Anar fut, sans surprise, retenu comme poursuiveur de l'équipe de Serpentard durant les qualifications. Presque une décennie plus tard et Anar se souvient encore de sa première (et seule) Beuglante reçue au petit-déjeuner, laissant un long silence serpenter entre les élèves présents dans le Grand Hall. Il se rappelle tout aussi bien de son retour sur White Lady Street pour les fêtes de fin d'année, du visage grave de sa mère et de la fureur dans les iris de son père. It isn't that big of a deal, qu'il avait finalement dit, tenant tête à ses parents pour la première fois depuis sa naissance. Peu importe les menaces et remontrances, parfois plus douloureuses qu'une simple place au sein de l'équipe de Quidditch de Serpentard ou n'importe quoi d'autre ne le mériterait, Anar ne s'écrasa pas. Cette place, il la garda jusqu'à la fin de sa scolarité, devenant même capitaine de son équipe lors de sa dernière année et menant cette dernière à la victoire. voldemort. À son arrivée à Poudlard, on murmurait déjà son nom, soit par peur, soit par admiration morbide. Lord Voldemort était sur toutes les langues, comme un être supérieur qui monopolise et envahit les pensées d'un monde entier. Les discussions au sein de sa maison étaient nombreuses, les élèves regroupés en groupes de trois ou quatre, échangeant avec vivacité et excitation. Anar ne s'en mêla jamais, observant dans le silence le plus total. Dans ce mutisme volontaire, il embrassa les idées du Dark Lord avec une ferveur que peu d'adolescents de son âge pouvaient ressentir. Baigné dans le purisme depuis sa naissance, ce fut une évidence, puissante et intense. Les articles se multiplièrent, tous gardés précieusement dans un vieux livre de Transfiguration appartenant à sa mère. Voldemort était le changement que les sorcier.es de sang pur attendaient, qu'il attendait, lui, l'héritier des Selwyn, l'un des protecteurs de la pureté sorcière. Du haut de ses treize ans, Anar se fit la promesse de le rejoindre et de mener à bien sa mission. hecate. Le monde est froid, presque glacial, impitoyable aussi, mais il y a Hecate. Hecate comme la plus belle des mélodies, à jamais résonnante jusqu'au creux de sa poitrine de pierre. Hecate qui n'est pas comme les autres, pas comme les êtres pompeux qui vont et viennent, pas comme les âmes marmoréennes aux visages impassibles. Hecate la solaire, différente, bien trop pour certains — pour les Bullstrode, parfois même les Selwyn. Et Anar qui s'y accroche. Facette moins polaire, moins dure qui ne ressort qu'avec elle, lorsque leurs parents et fratries sont trop occupés pour s'intéresser à eux. You will always be my best friend, Hecate. Loin d'être naïf, Anar le promet pourtant. Promesse qui s'effrite aujourd'hui, les mensonges rattrapant ce dernier à une vitesse qui lui échappe. death eater. Engagement presque imposé, tradition nouvelle qui s'ajoute à celles de la maison de Serpentard et du mariage arrangé. C'est cependant indépendamment de ce qu'on attendait de lui qu'Anar a rejoint les Mangemorts, prouvant sa loyauté envers le Seigneur des Ténèbres à bien des reprises depuis son départ de Poudlard. Marque pour toujours gravée sur sa peau basanée, peinte sur une toile autrefois vierge, mais à présent remplie de différentes inscriptions et runes, et son encre coulant comme le carmin dans ses veines, rappel perpétuel de ce qui a été fait. Anar qui, à l'image de ses aînés, s'est lié à vie à Lord Voldemort à seulement dix-huit ans, se surprenant maintenant à le regretter amèrement. mistake. Épreuves passées, toutes réussites avec un succès dont Judeus Slewyn n'avait jamais douté. Et pourtant, le temps de gagner l'entière confiance de Lord Voldemort, son fils doit en endurer beaucoup. Anar, toujours habitué au respect systématique de ses semblables, doit s'y faire, accepter de n'être rien d'autre qu'un larbin, à l'image d'un elf de maison, méprisé par ceux qui se considèrent supérieurs, au sein des Mangemorts. Ce n'est qu'après de longs mois qu'il s'élève, Judeus se portant garant de son héritier auprès du Seigneur des Ténèbres. On lui confie vite des missions plus importantes, plus dangereuses aussi. On l'envoie soudainement en première ligne de cette guerre qui s'étale sur les années. Les fondations se solidifient et c'est cette solidité qui rend la chute si inattendue — et surtout si douloureuse. Au milieu de cette station de métro londonienne, ses iris ténébreux se perdent dans l'océan de ceux d'une moldue à quelques mètres de lui. Anar serait incapable d'expliquer ce qu'il s'est passé si on lui demandait. Parfois, il se questionne sur la vraisemblabilité de ses souvenirs, lui qui est le seul à les posséder encore. Toutefois, il semblerait qu'il l'ait fait, que dans le chaos de cette explosion soudaine, sa main se soit emparée de la sienne, soudainement, sans qu'il ne puisse — ne cherche à — la contrôler. C'est jusque dans une ruelle qu'ils transplanèrent, loin de la fumée et des cris. C'est à l'abri des regards qu'il lui effaça la mémoire, devenant le seul témoin de la terreur qui y prit place pendant quelques interminables secondes. Anar a longtemps pensé à cette rencontre comme une erreur, elle qui dessina une croix sur son front dès les premiers instants, mais il n'en est désormais plus si sûr. forbidden love. Ça lui est tombé dessus comme un éclair s'abat sur la terre ferme, subitement, brutalement. Anar ne croyait pas qu'elle tâcherait sa mémoire, qu'il se souviendrait de la couleur exacte de ses yeux ou de la manière dont ses cheveux avaient brillé sous la fine lumière du Soleil passant entre les murs les encerclant. Néanmoins, les semaines s'écoulent et elle reste, traînant dans sa boîte crânienne à l'instar d'un fantôme dont on ne se débarrasse jamais vraiment. Sa faiblesse le dégoûte, tandis que sa soudaine obsession pour cette moldue, pourtant si insignifiante, elle, le révolte au plus haut point. Il tente de l'enfouir, encore, toujours plus profondément, jusque dans les bras de sa future épouse. Sapho est belle. Sapho est douce. Mais Sapho n'est pas elle. Le jeune Selwyn n'a d'autre choix que de se laisser entièrement consumer par ce désir irrésistible de la revoir — de même la tenir contre lui s'il s'autorise à rêver un peu, juste un peu, dans la nuit noire. Ce prurit le pousse à l'observer à l'extérieur de ce café où elle travaille, prétendant plus tard être tombé dessus par hasard, puis à finalement l'approcher avec la nervosité intérieure d'un enfant qu'on ne l'a jamais autorisé à être. Evelyn. Evelyn l'emporte loin, là où la magie n'existe pas — ou pas vraiment, du moins. Evelyn lui fait découvrir ce monde autrefois considéré comme répugnant, mais qu'il se surprend vite à apprécier. Evelyn lui apprend à aimer, son rire et les paroles d'une chanson apprise par cœur résonnant dans ses oreilles, ses lèvres délicatement et timidement posées sur les siennes, son corps nu contre le sien, tous deux enroulés dans des draps portant son odeur, et leurs deux cœurs battant à l'unisson sur Ain't No Sunshine de Bill Withers, écouté en boucle dans son petit appartement londonien. Evelyn à qui il murmure un I love you sous les rayons de la Lune. Et Evelyn qui lui chuchote un I love you, too, sa bouche à quelques millimètres de la sienne, un sourire étiré sur son visage porcelaine. the fall. CW abuse / Dans ses bras, Anar se croit invincible. Il baisse sa garde et s'autorise à oublier l'espace d'un instant. Oublier qui il est. Oublier son nom, sa famille, son sang, son statut, ce qui est attendu de lui. Lui pourtant si prudent se laisse avoir à son propre jeu, en perd inopinément le contrôle. Un Crucio s'échappe d'entre les lèvres de son père et ses propres cris perçe le silence habituel entre les murs austères du manoir des Selwyn. Ce soir, la baguette de Judeus Selwyn est mise à profit, lancinante et impitoyable. Les cicatrices saignantes sont invisibles, mais les bleus, eux, parsèment le corps entier de son fils comme un rappel — ou une menace. Cassandra Selwyn a regardé, le visage impassible et les lèvres scellées. Cassandra a approuvé, les yeux aussi répugnés que ceux de son mari. Ses sœurs, elles, l'ont entendu supplier, mais ont préféré le silence à l'action. C'est la manière dont les Selwyn ont toujours fonctionné. Ici, on regarde, on entend, on ignore. Règles cruelles imposées par Judeus, agréées par Cassandra. Aux yeux de sa famille, Anar est réduit au néant. Sa liberté lui est retirée, ses parents reprenant les rênes d'une vie qui ne devrait appartenir qu'à lui. Il réussit à épargner Evelyn de la rage foudroyante de Judeus en lui promettant de ne jamais la revoir et de se plier à tous ses ordres. Il courbe l'échine. Il se rabaisse au rang de moins que rien au sein d'un foyer qui l'avait toujours mis sur un piédestal, ne conservant les apparences de la fierté familiale qu'en public. Les semaines passent et Evelyn s'éloignent, mais Anar n'oublie pas. marriage. La surprise est moindre lorsque ses parents lui apprennent que son mariage est avancé de plusieurs mois. Le dégoût, lui, ne l'est pas. Anar affronte cette épreuve avec stoïcisme. Il préserve les apparences, embrasse sa nouvelle femme avec fausse jovialité devant la mondanité et l'ignore quand ils ne sont plus que tous les deux, les cloisons de leur manoir se refermant soudainement sur lui et l'étouffant bien plus que ceux des Selwyn auraient pu un jour le faire. La vérité est que Sapho n'est pas désagréable, que leurs conversations sont parfois prenantes et passionnantes, que ses lippes sur les siennes peuvent lui être agréables et que l'odeur de ses cheveux lui plaît quelquefois, mais elle ne remplacera jamais Evelyn et c'est bien le problème. Prétendre est facile un temps, mais à force, on s'en lasse.