@harold carrow 
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - You felt the coldness in my eyes, and something I'm not revealing. Though you got used to my disguise, you can't shed this awful feeling...

Loin du tumulte de la capitale, de ses frasques et des sorciers qui connaissent par cœur son visage, Bellatrix respire. Étouffée par l'époux inquiet qui protège sa progéniture. Étouffée par sa famille et ses proches qui ne comprennent rien. Étouffée par son propre corps. Trahison ultime. Son ventre qui s'arrondit doucement. Mouvement à peine perceptible. Mais elle voit Bellatrix. Elle sait. La vie qui prend forme au fond d'elle, bouffe ses entrailles. Torture mille fois plus douloureuse que celle qu'elle inflige aux côtés du vieux Carrow. Ça lui tire à peine un sourire. Finalement ennuyée, l'esprit ailleurs. Elle divague tandis que le sorcier au sang souillé continue de supplier, de mentir. Elle n'écoute plus, passe la main à Harold. Soudainement trop consciente de sa condition qui a assez duré. La panique s'insinuant dans sa tête comme le venin d'un serpent. Trop consciente de son propre corps, de ce qu'il s'y joue. Le contrôle lui échappant complètement. Ça la dévore de l'intérieur. Petite monstre qui ruine déjà sa vie.

Il fallait un cri perçant pour la sortir de sa torpeur, le rire glaçant de celui qui l'accompagne. Des années à jouer en duo, lui s'appliquant à la façonner à son image. Elle trop distraite, trop impatiente, jamais contente. Elle ne dépassera jamais son maître. Elle aime pourtant s'amuser des souffrances des autres. Infliger de la douleur, torturer. Mais pas pendant des heures. Elle voudrait en finir, passer à la victime suivante. Tornade incontrôlable que rien n'arrête. Sa soif de mort jamais rassasiée. Son envie de blesser jamais satisfaite. Elle pousse un long soupir avant de reculer jusqu'à sentir le mur froid contre sa peau. Elle s'y adosse nonchalamment, les bras croisés sur son ventre, appuyant dessus avec exagération. Avec l'espoir futile d'y expulser la créature. « Est-ce qu'on peut arrêter ? C'est terriblement ennuyeux. » Mais de toute évidence, le Carrow n'en n'a pas fini. Et il n'aime pas être dérangé. Pas offusquée, elle se contente de rouler des yeux, agacée. « Quoi ? De toute façon il n'a rien à dire. » Comme d'habitude. A croire qu'ils ne sont capables que d'attraper les petites mains de l'Ordre, les sous fifres du vieux sorcier fou.

@bellatrix lestrange 
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Harold reste calme, en retrait dans l’ombre. Ses yeux observent le moindre rictus de la part de la victime actuellement sous interrogatoire. On lui a bien expliqué comment il s’était retrouvé entre les griffes de Mangemort, le contexte dans ce genre de moment, c’est important. C’était idiot, il s’était fait avoir pour pas grand chose et comme beaucoup d’autres avant lui. C’est à se demander parfois comment l’Ordre tient encore debout, avec tous les bras cassés qu’ils ont. Il s’approche du sorcier attaché. « Tu as l’air bien brave. C’est vrai, je le vois à tes yeux. Tu as cette lueur, cette conviction. Je l’admire, j’ai déjà eu d’autres sorciers dans cette même pièce, et rares sont ceux qui ont ta détermination. » Mensonges. Il peut voir que c’est un faible de plus, encore un qui craquera comme les autres, il suffit juste d’être patient. Seulement, la chose n’est pas facile avec son acolyte qui divague à côté, se balade et manifeste des signes d’ennui véritables. La torture n’est pas seulement physique, c’est aussi une mise en scène. Il faut que le sujet soit complètement absorbé, transporté hors de la réalité, qu’il ne trouve plus aucun échappatoire et aucun signe de relâchement de la part de ses bourreaux. Alors si Bellatrix n’est pas dedans, leur victime aura toujours un dernier cran d’arrêt qui la ramènera à la réalité et l’empêchera de complètement lâcher prise. Elle finit même par prendre la parole et confirmer ce qu’Harold pensait : elle ne joue plus son rôle.

Harold se lève de sa chaise qui était face à l’interrogé avant de jeter un sort pour pétrifier ce dernier pour qu’il ne puisse pas tourner la tête vers Harold qui s’en va rejoindre Bellatrix dans un coin de la pièce. « Si on l’amène au bord du gouffre émotionnel, il aura toujours des choses à dire crois-moi. Si tu t’ennuies en essayant de faire parler quelqu’un qui n’est pas haut-placé, qu’est-ce que ce sera quand tu tomberas sur un gros poisson qui sera bien plus résistant et déterminé que ce merdeux. » Il jette un oeil derrière lui sur le sorcier immobile, qui n’a pas l’air bien impressionnant, mais c’est parfois en amassant plusieurs petites informations qu’on finit par débloquer une situation. « Tout d’abord, on commence par de la flatterie. Une petite main comme lui, son esprit est encore faible, il faut lui faire croire qu’il est important et que le silence qu’il a gardé jusqu’ici est une qualité, qu’il n’a pas cédé rapidement comme un lâche, ce que j’étais en train de lui immiscer. » Derrière cette étape de flatterie et cette caresse se cache ensuite la gifle, plus brutale, visant à saper sa fierté. « Si tu écoutais, j’ai parlé de la lueur de son regard, ce courage qui s’y loge. Quoi de mieux maintenant que de continuer la métaphore en faisant apparaître une flamme et en le menaçant de lui brûler les yeux, frôlant toujours plus la flamme de ses pupilles qui devraient commencer à bouillir ? » La leçon par l’action, Harold avait décidé de changer de méthode et de passer à celle de « bon sorcier, mauvais sorcier ». Et il ne doutait pas que Bellatrix allait s’en donner à coeur joie.

@harold carrow 
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - You felt the coldness in my eyes, and something I'm not revealing. Though you got used to my disguise, you can't shed this awful feeling...

Elle n'est pas connu pour sa patience. Elle préfère frapper et poser les questions ensuite. Son esprit possède son propre mode de fonctionnement. Loin de la normalité. Loin des conventions. Harold est plus pragmatique. De loin plus réfléchi. Elle a beaucoup à apprendre d'un homme comme lui. Et ce n'est pas un hasard si elle poursuit ses entraînements à ses côtés. Drôle d'entêtement. Elle n'est pas sérieuse Bellatrix. Ses yeux rond roulent au fond de leurs orbites, menacent de se décrocher à tout instant. Elle ne cherche pas à masquer son dégoût, son envie de vomir face à tant de doux murmures. Être incapable de compassion. Elle n'a jamais de mots gentils pour personne. Comme incapable d'apparaître sous la lumière. Bellatrix toujours parée de ténèbres. Ses quelques rares excès de tendresse elle les réserve à sa sœur Narcissa. Même Rodolphus n'y a pas autant droit. Ses ennemis, eux, ne méritent de connaître la mort. Ou un sort plus cruel.

Les bras croisés, elle détourne son regard de leur victime, concentrée sur Harold. A boire ses paroles. A le détester tout à coup pour sa condescendance. Ce n'est plus une gamine Bellatrix. Personne ne lui dit quoi faire. Elle ne reçoit d'ordres que du Lord lui-même. Être tout puissant qui trouve grâce à ses yeux. Mais Harold déborde de sagesse. Il dégouline de bons conseils. Et c'est d'une oreille distraite qu'elle s'imprègne de ses mots. Des mots qui sont toujours plus nombreux. Des phrases qui n'en finissent pas. "Blablabla… j'ai rarement connu quelqu'un qui aimait autant s'entendre parler." Ses mains viennent se poser sur ses hanches. Avec cet air hautain. Ce dédain dans le regard. Elle s'amuse Bellatrix. "Et pourtant je vis avec Rodolphus." Elle n'écoute pas Bellatrix. Comme d'habitude. La tête ailleurs. Son esprit belliqueux plongé dans les ténèbres. Jusqu'à ce que trois petits mots résonnent au fond de son crâne.

"Voilà qui est dans mes cordes. Tu vois quand tu veux, tu peux me plaire." Du bout de sa baguette elle fait apparaître une flamme élégante. "Tu penses qu'il va couiner ? Il m'a l'air d'être un couineur." D'un seul mouvement, elle se retourne, ses long cheveux virevoltant dans les airs quelques secondes. "Je crois que c'est a mon tour de m'amuser."