the wand chooses the wizard

détermination (90%)	loyauté (83%)
maîtrise de la magie (75%)	altruisme (60%)
courage (82%)	dynamisme (62%)
espièglerie (68%)	prudence (13%)
sagesse (20%)	extraverti(e) (58%)

I solemnly swear I am up to no good.

001. Oreste, c’est le fardeau qui brûle à la commissure - le sourire en points de suture. Depuis tout petit, on prononce ce nom avec la courbe de l’usure. Il est fatigant, ce gamin qui court partout, qui s’agite, chez qui jamais le repos ne s’invite. Il est l’aîné, le porteur des espoirs et pour le salut de sa famille, un naturel désespoir. La catastrophe qui se joue de ces doigts qui touchent à tout, qui courent partout, qui salissent tout. Il a de la boue sur la veste et du sang sur les genoux. Il tombe pour mieux se relever, et on pourrait presque dire qu’il le fait exprès ; il aime tout ce qui le met en danger. Jusqu’à la fin, il a l’aventure au coeur, et le sourire tendrement rieur ; on oublierait presque de le réprimander pour ses frasques qu’il collectionne. Les moutons se nichent sous son lit au fur et à mesure que les conneries naissent dans sa caboche qui dodeline. Il n’en a rien à faire de la discipline. Mais ça ne dure qu’un temps, ce genre de période - elle s’achève d’une ponctuation abrupte lorsqu’on met dans dans ses bras le petit corps de son premier frère cadet. Maintenant, Oreste, tu as quelque chose à protéger ; un petit être sur lequel il faut veiller. Alors, il veillera. Avec ses doigts entourés de pansements et le crâne qui tombe bas.

002. Issu d’une famille qui se fait rapidement nombreuse, Oreste devient le grand frère de trois cadet. Papa et maman placent leurs espoirs sur les épaules robustes de ce jeune homme qui promet d’élever le nom des Wood bien plus haut que cette modestie qu’ils se traînent à la banque et à la maison. Le problème ? C’est que le gamin reste jeune garçon. Les responsabilités l’effraient, et même s’il compte faire de son mieux pour les honorer, il y a un appel à l’imprudence auquel il n’arrive pas à raccrocher au nez. Alors, il fuit, parfois trop souvent, par la fenêtre ou par la pensée. L’esprit vagabonde, puis les jambes suivent. Il se fait l’intrépide au coeur solide.

003. Arrivé à Poudlard, il est évidemment envoyé chez les Gryffondors. On y trouve les plus braves, et ceux chez qui le respect du règlement n’est pas un fort. Il est le parfait cliché des représentants des lions, le sourire arrogant et la cause au poing. Il porte fièrement l’étendard du jeu, et peine à soulever celui de la scolarité à la même hauteur. Les études ne l’intéressent guère, et il se perd souvent dans les méandres d’une médiocrité scolaire. Il passe toujours tout juste, toujours au mieux, sans vouloir fournir le moindre effort pour s’attribuer un peu de mérite auprès de ses professeurs - il n’a pas envie. Il a la flemme. Il hausse les épaules d’un air nonchalant lorsqu’on lui dit que ce n’est pas avec cette attitude qu’il rejoindra les grandes écoles - ce n’est pas ce qu’il veut faire. Parce qu’Oreste, il sait s’élever d’une autre manière. Il s’est découvert un amour pour le Quidditch, pour l’envolée et la course poursuite. La gloire qui s’invite jusque dans les perles de sa peau lorsqu’il brandit les coupes et tend la main vers le vif d’or - il est doué. Il est reconnu pour ce talent sur le terrain dont il se vante, dont il sait jouer. Il devient la coqueluche des couloirs et fait murmurer dans le coeur des filles de ces jérémiades dont il se drape pour flatter l’ego. Il est beau, il est fort, mais qu’est-ce qu’il est con ; et finalement, on ne lui demande rien de plus. Rien de trop.

004.L’aventure, la témérité - ça rime un peu avec stupidité. Et Oreste, il n’a pas toujours montré patte blanche dans le domaine. Ça boit, ça fume, ça flirte. L’adolescence s’échappe et à la croisée des chemins entre le monde adulte et celui de l’enfance, Oreste ne sait réellement vers où se diriger. Alors, il reste-là, sur ce carrefour indéterminé. Il joue avec les limites de ce qui est autorisé ; il n’a pas la maturité pour être sage, mais plus tellement l’excuse de l’insouciance pour ignorer ses responsabilités. Il est ce gamin qui a les traits qui durcissent. Le sarcasme qui colle aux dents, façon caramel beurre-sale-gosse.

005. Il parvient à dénicher une place dans l’équipe de réserve des puddlemere united. L’attrapeur brille, d’abord. Il est le petit prodige qui promet les coupes couleur or. Mais la décadence s’invite, les victoires s’effritent ; et disparaissent un temps. Il n’a jamais aimé perdre, le garnement, mais c’est pire ces derniers temps - la famille s’inquiète et se soucie de ne plus voir l’argent rentrer si facilement. Alors, il choisit un travail à mi-temps. Il pourrait bosser dans une boutique, louer ses loyaux services à quelque chose de plus civique ; mais il y a le goût du risque qui vient tout faire valser. Il ne sait pas réellement d’où lui vient ce besoin de se saboter - mais le monde moldu l’appelle pour son commerce de substances qu’on cache sous les pans de veste. Il troque, trafique, achète et revend. Pour maintenir la tête hors de l’eau, le golden boy perd de sa superbe en s’adonnant à ces méfaits ; mais c’est nécessaire. Et d’un drôle de côté, le satisfait.

006. Les secrets, il les collectionne. Il les cache derrière ces jolis sourires que ses fans affectionnent. Son trafic, ses larcins, et puis un jour, sa propre consommation - pour palier à la tristesse qui se fond dans la poitrine qui étouffe. Il commence à se haïr, sans reconnaître le problème qui le ronge. Il courbe l’échine et s’insuffle ces substances qu’il refourgue entre les mains d’inconnus.

007. Il fait bien semblant. Tellement bien semblant que c'en est affligeant. Il cache les tremblements derrière un rire éclatant - c'est un masque de garçon qui veut faire grand. Ne pas montrer les failles, ne pas montrer le train qui déraille. Mais il commence à perdre la face, à douter de tout. De lui, de son talent, de ses tripes jusqu'au palpitant. Comment on répare quelque chose qui s'envole ?  

008. Elle est là. Il ne sait pas s'il a envie qu'elle reste - parce qu'il pourrait lui dire de rester pour toujours. Et Oreste, il n'aime pas ça. Ce danger de dépendance qui le nargue à chaque fois qu'elle parle, à chaque fois qu'elle respire, à chaque fois qu'elle l'approche. Elle brûle et elle l'écorche ; mais il y a quelque chose chez elle qui l'apaise. Qui lui fait parfois oublier de se détruire. Qui lui donne des envies de construire. Mais quoi, où, comment, il n'en est pas certain. Il n'a pas le mode d'emploi pour savoir faire fonctionner ces sentiments-là. A chaque fois qu'il lui dit de la fermer, c'est pour mieux s'imaginer en train de la faire taire d'un baiser. Les injures, il les crache pour étouffer les poésies qui gargouillent dans son gosier. C'est plus facile de faire vivre la rivalité, pour ne pas trop en dévoiler ; mais quel malheur que d'autant adorer une ennemie jurée. C'est la comédie humaine qu'ils jouent sur la scène des sentiments faux. Parce qu'ils le savent, au fond, que ce n'est pas si acide entre eux - c'est même un peu fruité, un peu coloré. Parce que lorsqu'il n'y a plus de spectateur, ils s'autorisent les sourires et les regards apaisés. Quand le rideau tombe, que l'air devient moins électrique - il n'y a plus que la vérité qui s'agite.

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