 |  Sujet: Confidences entre belles-soeurs Dim 8 Nov - 17:16 | |
| Les évènements étaient terribles. Alors que les mangemorts fêtaient la mort d’Albus Dumbledore chez Bellatrix Lestrange, l’Ordre du Phoenix avait attaqué. Et les conséquences étaient... Seppia en avait encore la gorge serrée quand elle avait appris la nouvelle. Son frère, Lucius avait été arrêté et croupissait à Azkaban. La colère et l’indignation s’étaient saisis de Seppia. Comment pouvait-on leur faire ça à eux ? Comment pouvait-on attaquer la digne et noble famille des Malfoy de la sorte ? Elle était dégoutée et révoltée. Sans parler que cela avait fait le tour de la presse. Elle avait été heureuse de voir les regards de biais qu’elle pouvait recevoir dans son service à St Mangouste. La jeune femme était redevenue froide, abandonnant le visage chaleureux qu’elle pouvait avoir avec ces collègues. Elle réservait le peu de sourire qu’elle avait pour ces patients...si ces derniers ne lui faisaient pas de remarque désobligeante sur la situation.
Elle avait fini par craquer et par prendre sa journée. Elle voulait voir Narcissa, l’épaulait dans cette situation douloureuse et compliquée. L’aider avec le petit Draco qui ne devait pas forcément comprendre pourquoi son père n’était plus là, pourquoi il était en prison. Malgré les petites tensions qui régnait au sein de la fratrie Malfoy, Seppia aimait profondément sa famille et ses frères. Si on les attaquait, elle se sentait attaquée.
Elle se rendit donc chez son frère en début d’après-midi et sonna à la porte. Elle était impeccable sur elle malgré le fait qu’elle rendait visite à sa famille. Un tailleur bleu foncé, une chemise blanche. Ses cheveux blonds restaient libres de tout emprise, cascadant élégamment sur ses épaules. Ne jamais paraître négligée.
La porte s’ouvrit sur l’elfe de maison qui la laissa entrer en s’inclinant bien bas. Elle lui confia sa cape et son sac à main et s’avança directement vers le salon où elle trouva sa belle-sœur qu’elle alla de suite embrasser chaleureusement.
« Narcissa ! Comment tu vas ? » Une question sincère qui ne nécessité nul mensonge de sa part. Seppia était présente pour elle, si elle avait besoin de son confier ou autres. Elle l’écouterait. Narcissa était une Malfoy, elle faisait partie de la famille.
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Narcissa Black membre · as cute as aragog. id card : carlson young (pumpkin spice), sign (astra), gif (kenai)
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emploi : autrefois conjureuse de sorts au sein du ministère de la magie, elle fut remerciée, désormais professeur de sortilèges à poudlard, un poste fraichement acquis et qu'elle semble déjà exécrer, cependant destituée de tout héritage, son coffre vidé, elle ne peut que prendre sur soi.
habitation : godric's hollow, au cœur d'une modeste maison plain-pied, le faste envolé, la tête pas moins haute.
| | Sujet: Re: Confidences entre belles-soeurs Lun 9 Nov - 16:30 | |
|  Une énième mauvaise journée, comme toujours, du moins depuis un mois. Les temps se révèlent sombres et austères. L’infamie assombrissant son nom ainsi que sa famille. Les portes qui se ferment sous son nez, les occasions qui s’estompent. L’aura pesante de son époux désormais prisonnier entre les murs d’Azkaban se projetant sur elle, sur son fils, sur l’image qu’ils renvoient à présent aux yeux du monde. Spectre de la déchéance. Les traîtres, suppôts du mage noir. Réputation entachée, les apparences qui volent en mille et un éclats acérés. Narcissa déplore cette nouvelle réalité, exècre cette solitude glaçante. Elle relève le menton, drapée de sa propre dignité, un masque d'arrogance, parfaite condescendance, arborant constamment ses traits, maintien des illusions. Superbe mascarade savamment orchestrée de toutes pièces. Mais, derrière les murs du manoir Malfoy, le visage se creuse, la fatigue s'empare de son être tandis que la colère inonde son âme. La nuit, elle s’écroule, seule et silencieuse. La peur s'immisçant sournoisement en son sein, aucune lanterne ne semble éclairer son chemin, son avenir. Tout lui apparaît détruit, fissuré. Il ne demeure que ses propres manigances pour unique espoir. Jeu dangereux, Narcissa sur le fil du rasoir.
Elle rumine, Narcissa, les nerfs à vif, à fleur de peau. Entre Lucius et Bellatrix, l’agitation et les désillusions s’entassent une à une. Elle ne souhaite qu’un peu de paix, ne serait-ce qu’un minimum. Un temps pour elle, un temps avec son fils. Dehors, elle affronte les œillades intriguées, le jugement d’autrui, de ces êtres insignifiants. Ici, elle subit les plaintes de son aînée, l’absence de son époux. Aucun répit n’est accordé à la benjamine des Black.
L’elfe de maison s’agite, l’extirpant de ses songes obscurs. Un soupir au bord des lèvres, elle observe les clichés de famille affichés sur le grand mur du salon. Plus rien ne sera comme avant. « Je ne veux… » Parler à personne. Les mots restent suspendus dans le temps, tandis que sa belle-sœur lui plante un baiser sur la joue. Etonnante surprise. Elle s’avoue recluse depuis ce mois d’août désastreux. Bellatrix comme unique interlocutrice quotidienne ou presque. Cette dernière maudissant Lucius bien plus qu’elle encore. « Je vais comme une femme dont l’époux est en prison, dont la réputation se fissure, et qui a de surcroît été priée de quitter son poste au sein du Ministère de la magie. » Cerise sur le gâteau. Bienheureusement, l’argent ne manque pas. Mais, voilà qu’elle porte désormais une étiquette tranchée, alliée du mage noir. Des foutaises, elle ne sert que ses propres ses intérêts, ainsi que ceux de sa famille. Elle maudit Voldemort chaque nuit avant de fermer les yeux. « Tu veux quelque chose ? Tisane d’orties, jus de citrouille ? Pour moi ce sera un verre de rouge. » L’alcool soigne les maux dit-on. Les gestes accompagnent les mots, tandis qu’elle porte un verre de rouge à ses lèvres, observant la Malfoy. « Si tu disposes d’un retourneur de temps, c’est le moment de m’en informer, Seppia. » Ironie suintante. Elle ne peut s’empêcher d’être ainsi, passive agressive, c’est plus fort qu’elle. Au sein des murs de manoir, elle tombe le masque, teigneuse Narcissa, le cœur troublé, l’orgueil meurtri. Tristesse inavouée. |
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