id card : diego luna -- varactyl (av), flowerytale (pr). rps postés : 1 Messages : 14emploi : soigneur de créatures magiques au Bazar des Rêves (( ancien magizoologiste )).
Sujet: you are the wilderness (remus) Lun 5 Avr - 19:43
the wilderness.
--- Stir up the air, in the valley. Looked at the ground below, Oh I was surrounded - there's nowhere left to go. I heard the wind shout, beneath my feet, I felt the earth shake inside of me. Ill run forever but I won't get far 'Cus if I don't have you, I will starve. ●●
Salomon avait été profondément ravi. L’espace d’une poignée de secondes, du moins, à l’idée de faire équipe avec Remus, binôme attitré par l’Ordre afin de faciliter les opérations de repérage ; l’occasion, selon lui, de renouer avec Lupin, lui qui n’avait eu de cesse de l’ignorer depuis des semaines. Une entrée en matière intéressante, enfin, puisqu’il n’y avait aucune échappatoire possible à leur duo imposé. C’est avec un certain optimisme qu’il s’était rendu dans ce pub moldu, sobrement appelé The Slaughtered Lamb, à l’orée d’Hyde Park à Londres, afin d’y rejoindre Remus, l’un et l’autre prêts à filer l’un des habitués du bar, déjà attablé devant une ligne de shots.
Regis Munroe, sorcier de sang-mêlé, que l’on soupçonne de divulguer des informations importantes, relatives à l'Ordre, aux Mangemorts – le nez désormais plongé dans le whisky, à maintenir une conversation un peu malhabile avec le barman qui, distrait par les commandes qui affluent, ne semble l’écouter que d’une oreille. C’est quelque chose que Salomon remarque, dès son entrée dans le pub, à tracer son chemin jusqu’à la petite table, suffisamment écartée pour qu’ils ne soient pas remarqués – et suffisamment proche pour qu’ils gardent un œil sur Munroe, à côté de laquelle Remus est assis, deux pintes claquées sur la surface boisée. Les banalités d’usage sont échangées, avant qu’un silence de plomb ne s’installe, distillé par les rumeurs aux alentours. Autour d’eux, les gens fêtent le vendredi soir, la sortie du bureau – l’ambiance est bonne, typiquement moldue. Un brin pittoresque.
Les babines retroussées, le silence pour seul étendard, mais indubitablement poli – à attendre que Remus amorce la conversation. A moins qu’il ne compte passer la soirée, ou le temps qu’il leur faudra pour comprendre les agissements de Munroe, à exprimer silencieusement une rancune tenace ? Salomon se racle la gorge, ses yeux noirs venant harponner ceux de Remus avant que ceux-ci ne lui échappent de nouveau ; et dans la cage thoracique, les palpitations sont douloureuses. L’incompréhension fait frémir ses traits, déjà éborgnés par la fatigue. Le ravissement s’est envolé, laissant place à l’angoisse de ne pas savoir quoi dire ; ou quoi faire ; en l’occurrence, les deux l’effraient, et Lupin n’en a visiblement cure.
Salomon s’empare de sa pinte, en boit une longue gorgée, avant que le cul du verre ne tape la table. Refuse de se laisser aller de la sorte, refuse de se faire traîner par le bout du nez, refuse de passer la soirée à contempler en silence le dos de Munroe – alors que son comparse pour la nuit se refuse à lui faire la conversation. Les lèvres claquent, puis le sourire – fébrile – nait sur la jonction de ses lippes. « Nous n’avons pas eu l’occasion de parler depuis- disons, depuis un certain temps, le discours s’embrase alors que le sourire frémit et que les yeux se fardent d’une inquiétude palpable, quoi de neuf dans ta vie ? » Sa voix s’élève considérablement, essayant de dominer le tumulte environnant, son épaule venant gentiment taper contre celle de Remus, afin de lui signaler qu’il est toujours là ; qu’il est toujours son ami, malgré tout, et surtout malgré ce qui a pu se passer entre eux. N’a pas oublié leur aventure, ou les problème qui cisaillent considérablement l’homme qu’est aujourd’hui Remus ; cette facette de lui qu’il ne parvient pas à accepter, au contraire de Salomon.
id card : dacre montgomery (ajna). rps postés : 1 Messages : 44emploi : actuellement libraire chez flourish and blotts ; il change souvent de job. habitation : appartement sur le chemin de traverse.
Sujet: Re: you are the wilderness (remus) Ven 16 Avr - 11:42
You lost where you came from.
Gone are the days of young, better run for cover. There's no one here to save you from yourself and you'll discover it's hard. You don't know how to carry on. Gone are the days of young, better run for cover, When everything you love is lying six feet under. · @salomon herrán
Il se concentrait sur l’ordre du phénix, Remus. La seule cause qui en valait vraiment la peine ces derniers temps. Au beau milieu d’une guerre de toute façon, c’était la seule chose qui avait de l’importance. Se battre pour défendre ses idées, se battre pour que revienne la paix dans un monde déjà bien ravagé par les combats. Il préférait ne penser plus qu’à ça, Remus, ça lui évitait de subir avec trop d’ampleur la peine qui lui rongeait le cœur depuis que James était mort, depuis qu’il avait manqué de peu de tuer la seule personne qui lui apportait un peu de réconfort au milieu de l’enfer qu’il traversait. L’ordre du phénix alors, la guerre et la paix qu’ils visaient, c’était devenu ce qu’il y avait de plus important dans la vie du jeune homme. Au diable tout le reste, les aventures, les amitiés, l’amour, de toute façon, ces choses là, ça finissait toujours par faire trop de mal et c’était une distraction dont il n’avait clairement pas besoin en ce moment le blond. Il n’avait pourtant pas pu retenir un soupire quand on lui avait donné le nom de son allié sur cette mission. Salomon Herrán. Un nom qu’il n’oubliait pas. Peut-être l’idéal de l’homme qu’il voudrait être Remus, tellement à l’aise avec ce qu’il était, alors que lui, il continuait de craindre les pleines lunes, bien plus qu’il ne craignait les mangemorts ou la mort elle-même. Salomon correspondait définitivement aux distractions qu’il se refusait ces derniers temps. Ex ou amant, il ne saurait trop dire Lupin, mais une chose était certaine, il n’y avait pas assez de neutralité entre eux pour qu’une mission avec lui se déroule comme il le voudrait Lupin. Il n’avait pas le choix pourtant, il n’allait pas non plus se mettre à râler sur ses partenaires.
Il avait accepté la missions et les conséquences inévitables que cette dernière allait avoir sur sa personne, lui qui tentait de ne rien ressentir ces derniers temps, ce serait impossible en présence de Salomon, mais il ferait de son mieux pour continuer dans cette voie-là. Il s’était installé à une table du bar dans lequel se trouvait le sorcier à surveiller. Un traître potentiel, ou juste un gars qui essayait de tirer le meilleur d’une situation qui n’avait rien de bon. Peut-être juste un ivrogne qui ne savait même plus ce qu’il disait et à qui il le disait. Un gars au bord du désespoir, comme on en croisait plus d’un au beau milieu d’une guerre. Difficile de savoir, mais peu importait les raisons, s’il donnait des informations aux mangemorts, mieux valait l’arrêter. Ils n’avaient pas besoin qu’on vienne leur mettre des bâtons dans les roues, ils galéraient déjà comme ça. Il avait déjà commencé à boire, Remus, en attendant son partenaire. Habitude un peu trop présente ces derniers temps, l’alcool comme remède à ses problèmes et d’ici peu de temps, il finirait comme ce Regis Munroe, complètement bourré à raconter les détails de sa vie à n’importe qui. Finalement, il s’était pointé Salomon et Remus, il se cacha derrière les banalité et leur mission pour ne pas avoir à affronter l’homme qui lui faisait face. L’oreille tendue, il se concentrait sur les discussions de Regis et pouvait aisément prétendre avoir besoin de se concentrer pour tout entendre au milieu du brouhaha du bar. Il fut pourtant déconcentré par le bruit du verre posé sur la table, le poussant à relever les yeux vers Salomon qui jugeait bon de lancer la conversation entre eux. Quoi de neuf ? Une question qui suffit amplement pour raviver les maux de son cœur, parce le neuf, ces derniers temps il n’était pas beau à voir. « J’ai manqué de peu de tuer ma petite-amie, sous la lueur d’une lune bien pleine. » Il n’avait pas besoin d’en dire plus, pour qu’il comprenne ce que ça voulait dire, Salomon, il connaissait les conséquences des pleines lunes sur sa personne, puisqu’il subissait les mêmes. Il savait aussi, à quel point il détestait cette partie de lui-même, cette bête féroce qui prenait le dessus quand la lune était ronde. « Mon meilleur ami a été tué. » Il continua, dans le genre morbide, on faisait difficilement mieux, comme nouvelles. Au moins, c’était honnête, direct et avec un peu de chance, ça suffirait pour que Salomon respecte son silence, mais sans doute qu’il en demandait un peu trop.
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