ménage_majanni

Tu as longtemps hésité avant de franchir le pas. Les souvenirs qui se confondent alors que chaque mur est imprégné de tes rires, de tes pleurs, de tout ce qui faisait que tu étais une enfant heureuse, comblée, tu as tout perdu depuis. Chaque recoin a été source d'une étreinte avec Agatha, les sourires te hantent. Tout te rappelle un monde que tu as décidé de quitter en te lançant dans une vendetta auquel tu ne crois plus. Tu ne sais plus qui tu es Sybille. Des mois ont passé depuis la mort de tes parents, des mois encore que tu as décidé de faire double jeu, sûre de ta route. Tu as fini par te perdre dans les brumes méphitiques, ton coeur se noircissant encore et encore. Tu ne sais pas pourquoi tu es là, faquin que tu es devenue, sans personne qui t'attend en bas de l'escalier, personne qui ne s'inquiète pour toi. Tu voulais simplement oublier, sourire, vivre, danser, une nuit, une simple parenthèse avant de retourner dans les abysses de la guerre. Tu fonces dans le déni, le rouge sur tes lippes, les effluves smaragdines sur tes paupières, tu es resplendissante, indestructible, infrangible, prête à commencer ta nouvelle comédie, actrice principale de ton mélodrame.

Tout est resplendissant, encore plus grand que dans tes souvenirs. Ils ont tout fait, chaque petit détail pour ramener un peu de nitescence, pour faire oublier les cris, pour faire oublier que trop de monde manque à l'appel ce soir. Trop de personne de ta promotion ne seront pas là pour danser avec toi. La musique commence, le monde arrive, petit à petit. Toi, toujours à l'heure, un peu trop, un peu trop tôt, pour pouvoir tout contrôler, pour ne louper aucun détail. Tu danses déjà, alors que tu ne reconnais pas la musique, alors que tu espères ne pas croiser les regards fourbes de ceux qui étaient autrefois ton monde.

Citation :: Sybille est arrivée dans les premières. Elle a peur de croiser certains membres de l'ordre qui la catégorise comme une traitre depuis l'attaque contre les mangemorts. Elle ne sait pas trop ce qu'elle fait là mais espère que quelqu'un osera l'approcher pour qu'elle ne fasse pas tapisserie toute la soirée, pour lui donner une bonne raison d'avoir oser venir

Elle laisse volontiers Theo aux commandes. Grande sœur bien-aimée qui sait toujours quoi porter. Toutes les occasions sont bonnes pour habiller sa poupée. La matriarche veille au grain. You might find someone. L'idée d'une union jamais bien loin. C'est à peine si elle reconnaît le reflet qui la regarde dans le miroir. Elle est jolie Medea dans sa robe étoilée sombre. Constellation marquée par le manque de sommeil. Une touche de magie ici et là et les traces de fatigue disparaissent. Please come with me. Ultime supplication. Medea ira seule. Elle qui n'a pas réellement sa place. Ilvermorny terriblement loin. Le souvenir de ses années d'études comme un doux rêve. Poudlard comme une renaissance, une seconde maison. Elle assistera quelques heures à la réunion, regardera les danseurs valser, grignotera, prendre un verre ou deux de jus de citrouille. Avant de s'éclipser. Sans que personne ne remarque rien. Comme un fantôme qui hante les couloirs du château.

Elle ignore s'il viendra. Et s'il vient, ce ne sera pas pour elle. Même si elle espère un regard, un sourire. Pour ne pas oublier tous les mots échangés, tous ces moments à deux. Elle espère. Et ça lui brûle les entrailles. Elle ne sait pas pourquoi elle a décidé de venir. Elle a besoin de respirer Medea. D'oublier un peu sa peine. Mais quand elle pénètre dans la grande salle, elle suffoque. Ils ne sont pas encore nombreux les danseurs. Mais la pièce résonne de l'absence de ceux qui sont parti. Les noms et les visages défilent dans sa tête. Fantômes qui hantent ses nuits. Elle sent la présence rassurante de ses frères derrière elle et cela suffit à faire naître un vague sourire sur ses lèvres. La solitude rendue un peu plus supportable.

Elle observe la jolie Sybille Trelawney danser d'un pas léger avec l'envie de la rejoindre. Mais elle ne se sent pas à sa place Medea. Horned Serpent. Pas Gryffondor ni Serdaigle. Pas Poufsouffle ni Serpentard. Elle n'a pas grandi entre ces murs. « J'aurais dû rester dans ma tour. » Qu'elle soupire.

medea a écrit:: Medea se rend timidement à la soirée. Elle porte une jolie robe... mais ne se sent pas franchement à l'aise. Elle ne se pense pas à sa place n'ayant pas étudié à Poudlard. Dans son coin, elle observe la piste de danse.

Invitation surprise, lui ayant tiré un sourire narquois. Elle avait hésité à se rendre à cette étonnante soirée dansante entre anciens élèves, puis s’était dit qu’elle n’avait rien à perdre à accepter l’invitation. Elle s’était demandé un moment si Rabastan avait reçu la même invitation, ou si le carton qu’elle tenait valait pour eux deux, mais elle n’en avait pas touché un mot à son époux. L’ambiance était glaciale entre eux depuis des semaines et elle n’avait pas l’intention de rompre la glace. L’idée qu’il ne soit pas le bienvenu à Poudlard après le meurtre de la petite professeur d’étude des moldus était de toute façon assez agréable aux yeux de Mara. Il ne viendrait sûrement pas, et elle serait libre de profiter de la soirée comme il lui chanterait, sans devoir jouer la comédie du bonheur à son bras. Elle ne pensait pas être capable de sourire s’il restait trop près d’elle.

Elle arriva seule à Poudlard, assez tôt pour constater que la soirée n’en était qu’à ses prémices. Quelques danseurs avaient déjà rejoint la piste, mais dans l’ensemble l’ambiance restait encore assez timide, et Mara poussa un léger soupir déçu. Elle espérait que les choses allaient s’animer un peu, s’ils avaient organisé ce bal malgré l’actualité si tendue ce n’était certainement pas pour que chacun se regarde en chien de faïence en attendant que l’heure tourne. D’un pas décidé, elle alla chercher un verre au buffet. De quoi s’occuper les mains et la tête avant que des visages plus intéressants n’apparaissent et que, peut-être, elle puisse aller danser au bras d’un homme qui lui ferait oublier un instant le visage de son époux.

En passant devant une femme, elle l’entendit soupirer et se plaindre à personne en particulier, évoquant une tour qu’elle n’aurait pas dû quitter. « Allons, laissez donc une chance à cette soirée pour s’améliorer encore. » Lui fit-elle avec un sourire en coin. « Vous aurez tout le temps de retourner à votre tour si effectivement l’ambiance reste aussi mortelle. »

Citation :: (outfit) Mara est venue seule, se réjouissant de l'absence de Rab (et en espérant qu'il ne viendra pas du tout). En entendant @medea graves se plaindre, elle lui adresse la parole, puisque de toute façon il n'y a pas grand chose d'autre à faire.

Elle admire les danseurs virevolter au son de la musique et elle en a vite la tête qui tourne Medea. Toutes ces robes, ces couleurs. Tous ces rires et ces discussions. Ces sourires émus. Et elle résolument seule. Trop timide. Pas à sa place. Avec pour seule compagnie des fantômes. Presque plus à l’aise avec eux tout à côté. Mais combien de temps pourra-t-elle le supporter ? Le poids de la culpabilité toujours plus lourd. Le venin de la vengeance toujours plus épais dans ses veines. Et s'ils étaient là ce soir ? Ceux qui lui ont tout pris. Ces coupables sans noms ni visages. Ces êtres de sang et de chair qu’elle voudrait voir ramper à ses pieds. Elle est déjà prête à se détourner, la nausée entrant dans son paroxysme. Mais la voilà retenue par une voix douce et suave. De ces voix qui vous font rester. Elle grimace un sourire à l’inconnue dont la robe immaculée lui arrache un regard admiratif. “Vous croyez que ça peut s’arranger ?” Elle en doute. La jeune femme est la première à oser lui adresser la parole. Et aucun de ses collègues ne s’est encore montré. Elle doute Medea. “C’est bien aimable de vous arrêter. J'ai au moins l’air d’appartenir à cet endroit maintenant.” Mal à l’aise, elle entortille ses doigts entre eux avant d’attraper un jus de citrouille gentiment proposé par un elfe de maison. “Medea Graves.” qu’elle se présente, tendant une main tremblotante vers l’inconnue dont la stature l’intimide. Sans doute quelqu’un d’important. Si elle savait...

medea a écrit:: (outfit) Elle discute avec la belle @Mara Lestrange qu'elle ne connaît (ni ne reconnaît) pas. Visiblement mal à l'aise.

Mara était dans son élément, dressée depuis longtemps pour faire bonne figure dans ce genre d’évènement quelles que soient les circonstances. Ce n’était pas le cas de la jeune femme à qui elle avait adressé la parole. Elle se tordait nerveusement les mains, son regard ne cessait d’aller et venir, et son visage exprimait une angoisse bien trop réelle pour une soirée de ce type. Mara avait été comme elle, nerveuse et dévorée par la timidité, mais c’était il y a très longtemps, quand elle n’était encore qu’une enfant. Elle avait appris à dissimuler tout ça sous divers masques qui lui donnaient une assurance qu’elle ne ressentait pas toujours. Pourtant ce soir, elle n’avait pas grand-chose à cacher, et elle se sentait suffisamment détendue et de bonne humeur pour continuer cette étrange discussion. « Pourquoi pas ? La soirée ne fait que commencer. » Répondit-elle en haussant gracieusement les épaules. Et si la fête ne s’arrangeait pas, elle ne resterait pas assez longtemps pour le regretter.

Elle haussa légèrement les sourcils quand la jeune femme la remercia presque de lui adresser la parole, et elle eut un sourire indulgent. Ce n’était pas non plus un acte de charité qu’elle lui accordait, mais elle ne souhaitait pas faire tapisserie et préférait discuter avec la première inconnue venue. La sorcière était d’ailleurs en train de se présenter, et Mara serra la main qu’elle lui tendait. « Enchantée. Vous êtes la professeure d’astronomie ? » Eija avait déjà évoqué cette personne, maintenant qu’elle y songeait. « Américaine ? » Demanda-t-elle, pas vraiment pressée de se présenter à son tour. A ceux qui ignoraient encore qui elle était, elle ne voulait pas particulièrement donner son nom de famille, pas ce soir. Mais elle n’y couperait pas, elle en avait peur. « Mara Lestrange. Vous avez ma fille en classe, elle est en seconde année chez Serdaigle. » Fit-elle d’un ton léger, mais en scrutant la réaction que son nom allait provoquer.

Citation :: Mara continue sa discussion avec @medea graves, et elle se demande si son nom va l'envoyer au bûcher

Errance dans les couloirs d’une adolescente floutée. Un peu perdu, un peu confus, en espérant que les souvenirs se faufilent entre les lézardes de sa mémoire, qu’un détour ou un tableau entraîne des merveilles, un miracle. On lui a dit d’être patient, on lui a dit qu’elles reviendront, toutes ces histoires qui le composent, qui font de lui ce qu’il est, qui il est. Il n’est sûr de rien, Regulus, pas même de vouloir vraiment se souvenir. La forteresse est familière, il a des sensations au bout de ses doigts qui frôlent la pierre et l’humidité, des frissons comme un déjà-vu puis rien, l’écho d’un rire peut-être, d’une moquerie, il sent des griffes acérées s’entêter à la lisière de sa conscience, là où se rencontrent les récits et les vérités, les réminiscences sibyllines. Il les chasse, le souffle court et ses pas l’éloignent des sous-sols, à contre-courant des souvenirs. Il a peur de ce temps qui se détricote et des révélations. Les bruits le guident le long des escaliers, ou est-ce l’habitude, la répétition, cent fois, mille fois, de ce chemin entre son ancienne maison et la Grande Salle. Il s'avance dans la pièce, le poids des expectatives sur les épaules, la vision troublée par l'infini au dessus de sa tête et quelque retrospective d'un autre temps, un vif rappel de sa première rentrée, l'espace d'un souffle, mémoire interrompue par la collision, la jeune femme auprès de laquelle il s'excuse profusément, sans s'attarder, déterminé à s'échapper de la piste.

Debout à côté du buffet, il torture ses mains, mal à l’aise, il se sent intrus le jeune Black, presque inquiet et son pouls cogne violemment contre ses tempes, couvre la musique et les discours. L’oeil à l’affût, il attend, Rabastan est en retard, terriblement en retard, et c’est lui qui l’a convaincu que revenir à Poudlard était une bonne idée, qu’il devait profiter des célébrations pour venir s’abreuver du passé. Il n’ose approcher personne, craignant de les avoir connus. Il détourne son attention de l’entrée, s’aventure à essayer les saveurs disposées à sa portée.

hj a écrit:

regulus se rend à la réunion dans l'espoir de déclencher quelques souvenirs, convaincu par rabastan de l'accompagner (sauf que monsieur a oublié ) -- il bouscule @sybille trelawney en chemin vers le buffet puis reste planté là, n'osant approcher personne, picorant quelques canapés.

Peut-être, après tout, que l’inconnue devait arranger les choses. Mise sur sa route par les étoiles, ce drôle de destin qui lui a si souvent joué des tours. Elle se méfie, doute de tout Medea. Comme si elle n’attirait que le mauvais œil, les pires malheurs. Difficile de croire au bonheur. Pourtant, il y a de l’allégresse dans la grande salle ce soir. De quoi mettre du baume au cœur, effacer pour quelques heures les ténèbres. Moment entre parenthèse. Ils oublient tous que dehors la guerre fait rage. Des innocents tombent chaque jour. Et les forces du mal se font toujours plus pressantes. Elle oublie presque cette terrible réalité. “C’est tout à fait ça.” La professeure d’astronomie américaine. Difficile de passer à côté. Son accent qui la trahie sans doute encore. Elle sourit vaguement, mal à l’aise, pas certaine qu’on ait pu dire de bonnes choses à son sujet. Elle doute encore de ses capacités à d’apprentissage.

Le sourire se fait moins lumineux quand le nom résonne à ses oreilles. Nom prestigieux autour duquel se mêle trop de rumeurs, fondées et infondées. Nom qui donne des frissons. “Oh. Oui. Eija.” Elle hésite Medea. Prise de vertiges. Mais elle sait qu’on ne juge jamais un livre sur sa couverture. Elle qu’on a si souvent relégué au second plan. Elle qu’on juge indigne du nom de Graves. “Une élève brillante ! Elle fera des merveilles. J’espère qu’elle envisage sérieusement de poursuivre l’astronomie ?” Eija Lestrange. La gamine lui laissait de bonnes impressions. Et sa mère aussi. Elle comprenait mieux la prestance et la beauté qui émanait de la jeune femme. Mara Lestrange. Elle n’oublierait pas.

medea a écrit:: (outfit) boum @mara lestrange !

Le château est drapé de ses plus beaux habits d’hiver et l’auror se laisse porter par les souvenirs d’une autre époque, l’invitation froissée au fond de sa poche il est pourtant là pour protéger le repère de son adolescence, convié par la directrice à rejoindre la ligne de défense. Il s’imaginait qu’il ressentirait de la joie en revisitant les couloirs de Poudlard, qu’après tout ce temps la mélancolie serait imprégnée d’un brin de douceur, mais il n’en est rien, il a juste un goût amer sur la langue et la mâchoire crispée, comme s’il retenait des cris, des sanglots. Les mémoires sont bercées de bonheur mais elles ne sont plus que ça, des mémoires. Il y a trop d’absents ce soir, trop d’amis, d’alliés, de camarades de classe qui manquent à l’appel. L’endroit est peuplé de fantômes, de ceux qui font mal, qui pressent sur la conscience des vivants, ceux qui vivent en dedans et dont personne n’ose parler. Il pousse un long soupir et redresse les épaules, fait honneur à son costume d’ombres et d’or, douce réminiscence de sa maison. Alerte, il se détache de la foule, Kingsley, il a l’air grave, empreint d’une certaine majesté et avec attention on peut y lire l’inquiétude et la prudence. Il est sur ses gardes, conscient que les mangemorts se fichent bien de cet accord tacite de concorde le temps des fêtes, il se sent désarmé face aux impitoyables. Soudain, tout lui file entre les doigts lorsqu’il l’aperçoit dans la multitude, la poupée vêtue d’étoiles, et il sourit, enfin. Elle a tenté de l’inviter, il pense. Sa maladresse est apaisante, rafraîchissante, elle lui fait oublier les horreurs, le temps d’un verre, d’une conversation aux Trois Balais. Il comble la distance. - Mesdames. Un signe de la tête respectueux accompagne sa révérence. - Tu es resplendissante, Medea. Adresse-t-il à l’astronome, charmé sans vraiment s’en rendre compte, une étincelle d’affection dans le coin de l'œil, jusqu’à ce qu’il se détourne. - Madame Lestrange, est-ce que votre mari nous fera l’honneur de se joindre à nous ce soir ? Le ton est différent, poli, gracieux même, mais il y a une once de défi, de méfiance, dans le fond de sa voix.

hj a écrit:: (outfit) kingsley fait partie des aurors qui veille au bon déroulement de la soirée, jusqu'à ce que son attention soit détournée par @medea graves et qu'il s'immisce dans sa conversation avec @mara lestrange (obvie, il se méfie de son traître de mari )

Elle ne put pas manquer le changement, léger mais bien présent, qui se fit sur le visage de son interlocutrice quand Mara se présenta. Au fil des années, elle s’était habituée à voir les physionomies se modifier en entendant son nom de famille, quelquefois en bien, le plus souvent en mal. A vrai dire elle se souciait assez peu de ce que cette professeure pouvait penser d’elle, mais c’était à Eija qu’elle songeait. Il était hors de question que sa fille, et les jumeaux dans quelques années, soient traités différemment à cause de leur patronyme. Ca ne semblait pas être le cas actuellement, et Mara s’en réjouissait. D’ailleurs, la professeure reprit le fil de la conversation avec un certain aplomb qui était tout à son honneur, poursuivant courageusement comme s’il n’y avait pas eu ce bref coup de vent glacial entre elles. A Mara de sourire à son tour, d’apprécier silencieusement que miss Graves sache faire la part des choses pour mettre les élèves avant la réputation de leurs parents. Elle apprécia d’autant plus le compliment sur Eija. « Merci, elle nous rend très fiers … » Voilà au moins quelque chose qu’elle avait en commun avec Rabastan, et dont elle pouvait se réjouir. « Oh vous savez, elle est encore jeune pour savoir ce qu’elle souhaite faire plus tard ! Pour l’instant elle est surtout intéressée par le terrain de Quidditch … Elle a été intégrée à l’équipe de sa maison cette année et on n’entend plus parler que de ça ! » Elle eut un petit rire, et tout son visage exprimait la tendresse qu’elle ressentait pour sa fille.

Ce qui était en train de devenir une conversation plus aisée entre elles fut interrompu par un nouvel arrivant que Mara reconnut avec une certaine antipathie. Mais son sourire resta des plus aimables, malgré un regard glacial. « Monsieur Shacklebolt. » Un Auror, bien entendu. La salle devait en être pleine. Venait-il s’assurer qu’elle se tiendrait bien sage ? Il complimenta la jeune professeure d’astronomie, lui faisant songer que ce n’était finalement peut-être pas à cause d’elle qu’il s’était approché, mais plutôt pour la compagnie de miss Graves … Mais il ne perdait pas le nord, cet Auror, et sa question suivante la piqua au vif. L’honneur oui, c’est ça. « Malheureusement non. » Répondit-elle avec un sourire suave. « Il est pris par son travail, vous savez ce que c’est. » Un sourire entendu, quelque peu ironique. Imaginez donc ce que vous voulez sur la nature de ce travail, Shacklebolt. « Vous êtes de service ce soir, ou vous êtes venu profiter de la fête en ancien élève ? »

Citation :: Mara est pas ravie que @Kingsley Shacklebolt se tape l'incruste dans sa conversation avec @Medea Graves, elle voudrait bien qu'il aille bosser ailleurs

Ce retour sur les lieux de l'insouciance n'avait pas vraiment eu le goût espéré; celui de saupoudrer, enfin, un peu de lumière sur des jours qui ne faisait que s'assombrir. Elle avait revêtu sans y croire une tenue de soirée, discipliné ses cheveux dans une sorte de brushing, mais le coeur n'était pas vraiment à la fête.
A quoi bon participer à cette soirée, ceux qui avaient occupé les bancs de cette instruction millénaire en même temps qu'elle n'avait pas tant d'importance à ses yeux. Chez les Karkaroff, on a pas d'amis, seulement des gens à qui on arrache des faveurs, extirpées par des menaces et autres manigances. C'est un nom qui fait peur, qui inspire le dégoût aussi, mais rarement l'amitié et la confiance.

Elle déambule, dans ces couloirs où autrefois -- presque comme une autre vie qui se serait écoulée, elle régnait en petite reine, sur les bleu et bronze, avec pour acolyte, nulle autre que Narcissa Black. Un sourire un peu mesquin, un peu amusé, s'invite sur les lèvres, c'est le maximum qu'elle parvient à produire, maintenant que Polly est sous bonne garde, promise à une enfance sereine, loin des ombres morbides et menaçantes des siens. Jamais elle n'aurait cru être capable de tant d'amour, le coeur qui a failli exploser lorsqu'elle l'a tenue pour la première fois, sa fille. le résultat de cet amour interdit, à la fois salvateur et destructeur.

Les visages qui se dessinent pour la lumière des candélabres ne lui inspirent rien, aucune sympathie ni aucune envie de se montrer sociable. Elle n'aurait pas dû venir. Ce parterre de larbins, qui se trémoussent sur cette piste de danse plus ou moins improvisée, ces conversations creuses, l'intérêt totalement feint. Au moins, il y a le buffet et l'alcool. Et puis lui. Cette silhouette qu'elle pense avoir halluciné. Quelques pas en avant, prenant soin d'éviter les grappes qui se forment ça et là, la bonne humeur qui prédomine malgré tout et qu'elle n'a aucune envie de partager. - aren't you suppose to be dead? Lance-t-elle à celui qu'elle est sûre d'avoir vu sur les coupures de presses, celles qui annonçaient la mort tragique du dernier héritier des Black. - I may be crazy but pretty sure i went to your funeral.. La coupe qu'elle porte à ses lèvres, les opales posées sur la silhouette frêle, presque un peu fantomatique.

Citation :: outfit // mevlana est là sans vraiment l'être (à quoi bon t'façon elle a pas d'amis ) elle jette un regard à la fois désabusé et méprisant sur l'assemblée, le coeur à tout sauf à la fête; et puis elle aperçoit @regulus black alors elle l'aborde de façon pas très subtile, en prenant un verre près du buffet.

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