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Walking the loop. || Ft. Ravenna

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MessageSujet: Walking the loop. || Ft. Ravenna Walking the loop. || Ft. Ravenna EmptySam 13 Juin - 18:13

Walking the loop.
Ravenna Lestrange


Un beau jour de Juin, dans la campagne anglaise, le soleil pointe derrière quelques légers nuages. Ses rayons diffusent une lueur claire, presque blanche, sur les terres verdoyantes et humides. L'herbe est drue, souple. Il n'y a pas de vent, pas plus qu'un courant d'air faisant rouler sur la végétation une brume opaque. Le matin s'est levé d'une averse courte et et fraîche. Le ciel s'est éclairci ensuite, clément. Un beau matin de juin, oui. Un temps qui aurait permis de se balader. De visiter. De faire une petite randonnée à cheval, même. Mieux encore, profiter du lit encore un peu. Les draps chauds et le confort d'un matelas douillé. Un beau matin. Alors pourquoi suis-je dehors, frigorifié, à crapahuter dans les marécages?

L'instinct fraternel est la réponse, si on peut appeler ça comme ça. Et la bonne conscience. Cette portion de terre imbibée d'eau de Loutry a été le théâtre d'expériences putrides et révoltantes. Ravenna et moi en avons été témoins. Corps sans vie animés par la faim et la noirceur. Une magie sombre qui a corrompu jusqu'à la terre elle-même, au point de la pousser à se rebeller. Ma jambe en a fait les frais. La gangrène magique s'est éteinte après quelques temps, purifiée par Ravenna, mes propres forces, et le temps. Plus d'un mois s'est écoulé depuis, et la douleur, elle, semble préférer perdurer. Rien qui ne puisse m'empêcher de revenir. Et certainement pas de laisser Ravenna revenir seule ici.

Elle a joué le jeu, patiente, en tout cas en surface, et a attendu que je recouvre mes moyens avant que Loutry nous accueille à nouveau. Cette fois, c'est moi qui l'attend dans les marais. Le sol crache le fluide troublé. Les arbres morts excrètent une substance goudronneuse et fumante. La maison, brindilles carbonisées, est notre point de ralliement face à l'obscurité. Le lion de feu en a terminé avec elle et les cadavres qu'elle cachait. Lorsque la dernière planche de parquet a été dévorée, il a simplement dû se coucher, plonger dans une sieste éternelle et laisser se disperser sa chaleur. Cendres et fondations de pierres, voilà ce qu'il en reste. Les deux inferis ne sont plus que chair carbonisée et os qui craque sous la botte renforcée. Et même en m'étant assuré qu'ils ne se relèveraient pas, mon regard ne cesse de revenir à leur silhouette noire. L'impression illogique qu'ils s'apprêtent à bondir à nouveau. Heureusement, je n'ai pas à attendre seul dans ce coin maudis bien longtemps. Le souffle caractéristique d'un transplanage rompt le silence et je pose les yeux sur la petite brune au teint de glace. - Bien le bonjour. - Lui lancé-je d'un ton exagérément distingué. - Est-ce que vous êtes-là pour une visite? je propose un logement aux fondations solides et à l’aménagement... - Mon regard parcourt les cendres grises. - ... révisable.
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MessageSujet: Re: Walking the loop. || Ft. Ravenna Walking the loop. || Ft. Ravenna EmptyDim 14 Juin - 15:33

walking the loop.
@tobias weaver
Le son caractéristique du transplanage brise le silence morbide des lieux tandis qu’elle traverse la distance vers la destination. Loutry n’a pas accusé plus de dégâts que cela en dehors de la zone infectée mais c’est pour s’en assurer que Ravenna choisit de marcher quelques minutes, les talons moins haut, un pantalon par esprit pratique. Noir, c’est encore du noir qui l’habille. La tunique est certes tranchée de blanc sur le bas, donnant une allure déstructurée à l’ensemble, il n’empêche que la sorcière semble contrariée, le pas plus décidé qu’à l’accoutumée. Le sol dégorge progressivement d’une substance dont elle n’a pas réellement envie de connaître la nature, pour une fois et l’air est saturé de magie, elle le sent. Les années à arpenter les lieux abîmés d’Angleterre ont aiguisé les sens, l’instinct. Pas celui de survie, à l’évidence, sinon elle ne se trouverait pas sur cette terre doucement putride.

« Bien le bonjour. » Tobias, le chercheur remis sur pieds, celui pour lequel elle avait attendu avant de revenir. Le Ministère n’aimait guère laisser trainer de telles catastrophes mais aux grands maux les grands moyens, dit-on, et cette mission ne saurait être clôturée sans celui avec qui elle avait débuté. « Est-ce que vous êtes-là pour une visite? je propose un logement aux fondations solides et à l’aménagement… » Il n’y’a plus que des cendres, la carcasse de la demeure dévorée par un feudeymon aux contours de lion, oeuvre notable de Weaver. « ... révisable. » Ca craque, ça crisse presque sous ses chaussures. Elle cesse d’avancer. « C’est parfait pour enterrer une belle-mère. Je suis certaine qu’elle appréciera le cachet des lieux. Ce charme unique ira à merveille à son allure. » La bague brille aux éclats du soleil de juin malgré les quelques nuages venant jouer de caprices. Sophistiquée, probablement hors de prix, élégante à souhait. Parfaitement inadaptée à l’allure rebelle qu’elle offre ce jour-là, aux légères teintes rouges de son regard. Métamorphomagie malmenée, contenue avec peine.

Une chouette vient lâcher entre ses mains une missive savamment fermée, la cire ébène ornée d’un corbeau indique immédiatement l’émetteur du message. « Tu aurais pu te perdre, pour une fois, Marygold. » Elle ouvre malgré tout, froisse rapidement le papier après en avoir lu les pauvres lignes à l’écriture délicate de sa mère puis y met simplement le feu d’un tour de baguette. « Bien. J’ai apparemment rendez-vous à 19h ce soir, nous devons donc régler ce léger problème avant si vous ne désirez pas voir mon psychorigide de père débarquer pour nous apprendre la ponctualité et l’inutilité de mon travail. » En vérité, Edward ne l’avouerait jamais, préfèrerait en crever mais n’était finalement pas peu fier de savoir que son étrangeté de fille était parvenue à faire quelque chose de ses dix doigts sans user de la facilité que représentait son don. Elle tenait un peu de lui, pas vrai ? Les paradoxes d’un homme trop complexe pour qu’elle parvienne un jour à le cerner. « Vous vous sentez mieux ? J’ai bien conscience de ne pas avoir convenablement effacé les douleurs. » Cette vague culpabilité, toujours là, comme si elle était plus proche de lui que d’aucun autre. Elle ne s’expliquait pas cette sensation, ce besoin de le protéger en un sens, malgré son expérience, ses talents plus poussés que les siens. Ravenna n’inventait pas, elle combinait les savoirs. Elle admirait Tobias de s’émanciper des cadres pour créer. L’imaginaire était verrouillé chez elle, muselé par des devoirs contre lesquels elle se rebellait tout en se heurtant au mur de son sens des responsabilités. Paradoxes. Dualité. Emmerdements notoires. 

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MessageSujet: Re: Walking the loop. || Ft. Ravenna Walking the loop. || Ft. Ravenna EmptyDim 14 Juin - 21:41

Walking the loop.
Ravenna Lestrange


C’est parfait pour enterrer une belle-mère. Je suis certaine qu’elle appréciera le cachet des lieux. Ce charme unique ira à merveille à son allure. - J'esquisse un sourire. Inutile de chercher bien longtemps. L'anneau aux pierres taillées orne son doigt comme une laisse étrangle un chien. Joli, élégant, révoltant. Contrôlé et contrôlant. - Une tombe discrète n'attirerait pas l'attention ici, c'est sûr. - Dis-je avant d'apercevoir l'ombre de plumes par-delà les branches putréfiées. Une chouette file droit au-dessus de nous, lâche son chargement et repart sans attendre.

Un rouleau atterrit dans les mains de Ravenna. Elle l'ouvre, le froisse, le brûle. À son visage, elle le maudit aussi. J'ai aussi remarqué le liseré rouge qui borde ses pupilles. Métamorphomagie à l'oeuvre qu'une nouvelle fois je ne mentionne pas. - Bien. J’ai apparemment rendez-vous à 19h ce soir, nous devons donc régler ce léger problème avant si vous ne désirez pas voir mon psychorigide de père débarquer pour nous apprendre la ponctualité et l’inutilité de mon travail. - Une sueur froide roule sur ma nuque. Mes poils se hérissent. - Je préfère autant éviter. - Dis-je en feignant l'humour alors qu'en réalité, je peine à accepter le sien. Il est pourtant évident, mais la simple idée qu'Edward débarque me fait froid dans le dos. Je n'ai jamais rencontré mon géniteur. Jamais été dans la même pièce ou le même couloir. Je sais qui il est et à quoi il ressemble. Je sais ce qu'il a fait. Ce que je ne sais pas, en revanche, c'est comment je me comporterais en sa présence. Nerveux? Anxieux? Effrayé? Colérique? ... Violent?

Vous vous sentez mieux ? J’ai bien conscience de ne pas avoir convenablement effacé les douleurs. - Les fibres carbonisées s'envolent dans l'air presque absent, flottent un instant et trouvent le sol humide. - Vous avez fais de votre mieux. - Dis-je en balayant les excuses informulées d'un revers de la main. - Je pense que vous n'auriez rien pu y faire de toute façon. L'infection a été combattue depuis quelques semaines déjà, grâce à vous. Je pense que ça aurait été plus long autrement. Les médecins n'ont eu qu'à me renforcer un peu. Tout ce dont j'avais besoin, c'était de temps. La douleur... - Rien que d'en parler, je sens comme une tension. La chair solidifiée par l’inflammation. Comme un morceau collé à l'os, qui n'est pas à sa place. - La douleur est probablement un écho de la blessure. Elle s'estompe doucement. Elle est en tout cas bien moins handicapante qu'il y a un mois.

Elle se rapproche et je lui tend la main pour l'aider à passer quelques débris. Le geste est un automatisme. Le résultat, une opportunité. - Jolis cailloux. - Dis-je dans une moue appréciative. - Est-ce le sujet de votre rendez-vous familial? - J'aurais pu cracher ce mot. Familial. J'aurais pu, si je n'avais pas un meilleur contrôle de mes émotions. - Une bonne soirée en perspective. - Ajouté-je d'un air moqueur, parce que conscient de cette vérité, avant de sortir ma baguette. - Est-ce que vous avez la potion de purification?
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MessageSujet: Re: Walking the loop. || Ft. Ravenna Walking the loop. || Ft. Ravenna EmptyLun 15 Juin - 13:21

walking the loop.
@tobias weaver
De son mieux. Ca n’est pas assez, de faire de son mieux. C’était ainsi qu’elle avait été éduquée, à réussir, à obtenir l’effet escompté sinon rien. Certes, ça avait été principalement à propos de la métamorphomagie, Ravenna n’avait pas posé de problèmes à ses parents durant sa scolarité, ne s’était absolument pas révélée médiocre ou collectionneuse de retenue. Tout venait des apparences, de son don, de sa tolérance également. Trop étrange, trop gentille. C’était finalement Edward qui l’avait rendue rebelle. Il pouvait bien cracher parfois que c’était le laxisme américain, Heather elle-même n’était pas dupe. Contrôle-toi, un ordre récurrent, un vague traumatisme, un devoir de maîtriser, tout, de garder la main sur les situations. Le manque de liberté la rendait grinçante, quoiqu’il se passe, elle voulait avoir le choix de la méthode, elle en avait finalement besoin pour se persuader que tout irait bien. Paradoxe en soi puisqu’elle détestait également les règles rigides, les contrats, les nécessités. Il y’avait Ravenna et il y’avait Reva. Par instants, elles se confondaient dans les comportements, les idées, d’autres fois l’esprit pragmatique d’un monde se heurtait à la révolte d’un autre. L’arrivée de Phineas rendait tout plus flou, plus compliqué.
Plus angoissant.

« Jolis cailloux. » Elle consent au contact, le sien ne lui apparaît pas menaçant, elle commençait à s’y habituer. Ils s’étaient fréquentés par la force des choses, en fin de compte. « Encore un peu trop criard, si vous voulez mon avis. Je ne vaux pas ce prix là. » Bien sûr que c’était beau, bien sûr que le choix du fiancé s’était révélé mille fois plus appréciable que celui d’origine mais Phineas n’avait eu en face de lui que la Lestrange, que cette dragonne mordante et trop visible. Il ne savait pas ce qu’elle voulait vraiment, il ne pouvait pas deviner que la simplicité avait sa préférence, qu’un simple anneau avec une unique pierre aurait suffi. Il ne savait pas les complexes de la métamorphomage, cette sensation de ne pouvoir échapper à l’attention des siens, à leurs ordres. Elle aurait pu le voir comme un allé simple vers la liberté si il n’y’avait pas eu les photographes, les fans, les médias. S’il n’y’avait pas eu Alastor et l’Ordre du Phénix.

Sous la manche, au niveau du poignet tendu pour passer l’obstacle, un bleu apparaît, pas un leurre de l’esprit tourmenté, un récent. La prise d’un père contrarié par l’insolence de sa gamine, un père s’étant senti obligé de la remettre à sa place, incapable de cracher qu’elle s’était peut-être montrée un brin digne de leur nom en écrasant l’arrogance de Wayne Avery. Ils ne savaient pas communiquer autrement qu’en s’affrontant et Ravenna ne gagnait jamais. C’était son père, quoiqu’elle dise. La lutte lui semblait impossible, la lutte définitive, du moins. Un jour, elle partirait, c’est ce qu’elle se répétait. Un jour. « L’univers si enviable des sang-pur. En un sens, vous avez de la chance. Vous faites ce que vous voulez. » Le rouge s’efface du regard. La colère s’estompe doucement. « Une bonne soirée en perspective. » « Mh. Fiancée à un décérébré capable de faire plier une table d’un coup de poing, joyeuse perspective. C’est une simple punition, on m’impose un homme dont la plastique est aussi travaillée que son esprit semble creux. Dommage que je ne porte aucun intérêt au physique et que j’exècre la célébrité. » A qui d’autre aurait-elle pu dire cela ?

Elle ouvre légèrement la veste de cuir, en extirpe la potion de purification et prend soin de refermer le vêtement pour ne pas laisser apparaître trop longtemps la marque violette près de son épaule, s’étalant jusque sur la clavicule. Personne ne fait jamais attention à cela, de toute manière. « Espérons que le stade de corruption ne soit pas trop avancé. Certaines zones sont atteintes en profondeur, je trouve cela particulièrement inquiétant. Nous risquons de nous retrouver avec quelques visiteurs indésirables attirés par la magie. » La noirceur attirait la noirceur, toujours.  

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MessageSujet: Re: Walking the loop. || Ft. Ravenna Walking the loop. || Ft. Ravenna EmptyLun 15 Juin - 15:57

Walking the loop.
Ravenna Lestrange


Criard, oui. Je m'y attendais. Ça n'enlève rien à l'élégance du bijou, cependant. Quoi qu'elle en dise, il a bien choisi. Phineas. Différence entre ce que l'on veut, ce que l'on a. Les besoins qu'on a. Mais apte à juger, je ne suis pas. Et elle me rejoint les fondations fuligineuses,  la perturbée Ravenna. - L’univers si enviable des sang-pur. En un sens, vous avez de la chance. Vous faites ce que vous voulez. - J'étouffe un rire forcé. Chanceux. Oui, en un sens, elle a peut-être raison. J'ai évité de grandir sous la coupe d'Edward, papelard brutal. J'ai ignoré jusqu'à son existence pendant longtemps. Je ne me suis jamais considéré comme chanceux. Il me serait difficile de commencer maintenant, même si vilipender son nom ne me pose guère problème.

Mh. Fiancée à un décérébré capable de faire plier une table d’un coup de poing, joyeuse perspective. C’est une simple punition, on m’impose un homme dont la plastique est aussi travaillée que son esprit semble creux. Dommage que je ne porte aucun intérêt au physique et que j’exècre la célébrité. - Cette fois, mon rire est plus sincère. Amusé, même. Ce n'est pas la première fois que j'entends ce bon vieux stéréotype de l'athlète semnopithèque. taxinomie récurrente et, parfois, légitime. Je ne peux pas nier ne pas m'en être amusé aux dépends de Phineas à l'occasion, sans le penser. Certes, il n'est pas savant, pas comme nous, mais il a d'autres qualités. Il est seulement... très amoureux de son sport. Mais mon avis est biaisé, zélateur éhonté de mon ami et son oeuvre. - Allons, allons. Il n'est pas si mal. Si je peux le supporter, vous y parviendrez certainement.

Le commentaire est jeté dans un sourire, mais noyé dans le professionnel, au moins pour l'instant. Elle extirpe la potion de sa veste et mon regard, flottant, accroche la marque violette. Pensif, je saisis la fiole sans la quitter des yeux. - Que vous est-il arrivé? - Dis-je en désignant sa clavicule du menton. - Ça n'a pas l'air bien confortable. - Naïf, ma conscience se refuse à admettre la réalité évidente et préfère plutôt me faire ouvrir la fiole. Un parfum frais et pur s'échappe du liquide clair au halo blanc. Mixture idoine à la situation. Elle a raison, mieux vaut se hâter. Pourtant, mon attention peine à se détourner de cette marque. Même pour quelques mercuriales qui s'effondrent à mesure des secondes. À ignorer sa découverte. Je dirais presque, le choc.
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MessageSujet: Re: Walking the loop. || Ft. Ravenna Walking the loop. || Ft. Ravenna EmptyMar 16 Juin - 0:04

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@tobias weaver
« Allons, allons. Il n'est pas si mal. Si je peux le supporter, vous y parviendrez certainement. » Elle a sur le bout de la langue le refus, au bord des lèvres la vérité du refus absolu, de la fuite qu’elle comptait utiliser comme moyen de sortir de ces situations inextricables qui s’emboîtaient. Elle ne dit rien. Elle ne peut pas avoir confiance, il vient d’avouer supporter Phineas ce qui implique une trahison potentielle au profit du joueur de Quidditch. Ils ne sont que collègues, pour leur part, ça ne compte pas. « Que vous est-il arrivé? »

Flottement.

Son index passe sur sa clavicule et elle semble se souvenir de la sensation latente. C’était si étalé que cela, finalement ? Si Tobias le voit, c’est que c’est encore bien là, visible à distance, pas seulement le nez près du derme. Le geste fait remonter un peu plus la manche sans qu’elle ne réalise vraiment sa bêtise. Elle ignore la nature de son lien avec Tobias et son temps de réflexion ne se fait pas bien long tandis qu’elle referme le cuir. « Une divergence d’opinion avec mon père. » Et elle le dit comme si c’était normal, comme si ça n’avait pas vraiment d’importance. Elle le dit comme une habitude qui ne fait plus trembler la voix. Ca n’est pas qu’elle l’accepte, que ça lui plaît, ça n’est pas non plus qu’elle est hermétique à l’impact psychologique, c’est qu’elle n’a pas vraiment le choix. C’est Edward, c’est ainsi, elle connaît le prix à payer pour l’insolence et s’est résignée. Les larmes ont cessé de rouler devant autrui depuis longtemps, probablement parce qu’elle applique une savante stratégie de fuite à base de refus de proximité longue et de détournement de conversation régulier. Ca n’intéresse généralement personne, quoiqu’il en soit. Bien sûr qu’on s’offusque qu’un homme cogne sa fille mais après tout, il faut voir la fille, indisciplinée, capricieuse, colérique, insolente et butée. Il faut faire rentrer les enfants dans le rend, ça peut prendre du temps.

« Ce n’est rien du tout, pour une fois il s’est montré plutôt maîtrisé. Disons qu’avec le temps, on oublie la force qu’on peut y mettre. Et ça ne fait presque plus mal. » La baguette tourne, les gestes sont précis, préparent un tas de branches cernées d’une fumée noirâtre afin de mieux observer les effets de la potion. Si cela fonctionne sous leur nez, cela fonctionnera sur l’intégralité du sol, espère-t-elle. « Il paraît que ça ne se fait pas d’offusquer son futur beau-père, vous l’croyez vous ? Si on ne peut même plus contrarier les gens à qui on nous vend, où va le monde ? » L’humour, le sarcasme, le bouclier. Elle ne peut pas évoquer cela sérieusement et ça n’est que Tobias, ça n’est qu’un inventeur, personne qui ne viendrait côtoyer les Lestrange. Personne d’assez proche pour aller hurler inutilement contre l’injustice du cercle de fêlés notoires. Elle songe une seconde à Mordred, se demande si une fois partie, il subira l’impatience paternelle à sa place. Est-ce qu’être là, ça le protégeait un peu ? « Weaver ? Vous faites une drôle de tête. La potion ne va pas s’agiter toute seule, vous savez ? »   

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MessageSujet: Re: Walking the loop. || Ft. Ravenna Walking the loop. || Ft. Ravenna EmptyMar 16 Juin - 15:58

Walking the loop.
Ravenna Lestrange


Une divergence d’opinion avec mon père. - Et comme ça, en une fraction de seconde, ma naïveté explose en des milliers de petits fragments d'un miroir imaginaire. Et dans les reflets, la honte se lit. La vérité fait mal. Autant que les coups qu'elle a reçu. Autant que la réalité. Sa réalité. Son existence. Sa vie jusque là. Je me suis toujours trouvé malchanceux. Porté au monde par une alcoolique traumatisée, refilé au rebut, adopté sans jamais pleinement me sentir à ma place. Quelques années de paix intérieure n'ont pas fais le poids face aux rumeurs et aux révélations. Ce simple savoir m'a porté un coup brutal, mais est-ce comparable à ceux qu'elle a reçu? J'ai grandis et vécu loin de "lui". J'ai pu me développer hors de sa poigne. J'ai pu exister hors de son influence. Je me doutais qu'il devait être problématique. Personne de stable ne  tue un garçon pour violer une adolescente qu'il veut par principe. Pourquoi me suis-je convaincu qu'elle allait bien? Comment?

Ce n’est rien du tout, pour une fois il s’est montré plutôt maîtrisé. Disons qu’avec le temps, on oublie la force qu’on peut y mettre. Et ça ne fait presque plus mal. - Rien? Maîtrisé?! Ma poigne se renforce sur la baguette comme si le bois allait se briser sous la pression. Oublier? Comment? Comment peut on se résigner à ce point? Ça me parait improbable. Je n'ai pas vécu sa vie. Ça me parait impossible. - Il paraît que ça ne se fait pas d’offusquer son futur beau-père, vous l’croyez vous ? Si on ne peut même plus contrarier les gens à qui on nous vend, où va le monde ? - Sarcasme. Le langage que je respire. Je sais d'où il provient. L'adversité. La douleur. Le besoin de mettre de la distance. De s'éloigner des choses et des gens. De se dissocier de son monde pour y survivre. Elle n'en a jamais été muette par le passé, mais maintenant j'y vois une seconde couche de signification et ma mâchoire se crispe. Mes cheveux sont passés du brun au rouge. Un rouge carmin presque sanguin.

Weaver ? Vous faites une drôle de tête. La potion ne va pas s’agiter toute seule, vous savez ? - Tiré de mes pulsions, je croise son regard et prend conscience de ma tétanie. Mon souffle s'est même piégée dans mes poumons. Gorge serrée. Vérité suffocante. - Ce n'est pas rien. - Dis-je d'une voix restreinte. Tentant de contrôler ma colère, j'agite ma baguette pour extirper quelques gouttes de potion de la fiole. Rondelettes et souples, elles flottent en l'air et se réunissent en une sphère fluide parfaite. - Et ce n'est certainement pas bénin. - Craché-je, l'image de cette vieille photo d'Edward me revenant en mémoire. La seule fois où j'ai vu son visage. Dans une vieille Gazette, quand j'avais encore dix-neuf ans. - Phineas m'a un peu raconté votre rencontre. Quand il m'a parlé de votre transformation en sa mère, j'ai ris. J'ai trouvé ça parfait. Je ne me doutais pas des conséquences. - Décollant mon regard de la potion flottante, je croise son regard. - Oui, pardon. Il est l'un de mes amis les plus proches. Alors forcément, vu l'importance de l’événement, je suis au courant. - Réalisant le changement physique, je m'agace à revenir à mon brun naturel. - Si je peux être honnête, je pense que vous avez bien fais. Ses parents sont de vrais abrutis. Ils méritent d'être maltraités. - Quand les quelques branches putréfiés sont assemblés, je lance mon sortilège et observe la bulle de potion se vaporiser en un nuage luisant et aller se déposer. - On récolte ce que l'on sème...
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MessageSujet: Re: Walking the loop. || Ft. Ravenna Walking the loop. || Ft. Ravenna EmptyMer 17 Juin - 15:09

walking the loop.
@tobias weaver
Ce n’est pas rien. Le rouge est intense, sanguin, surprenant. Qu’est-ce que cela peut bien faire à son comparse de recherches ? La métamorphomagie traduit les émotions violentes et Ravenna ne comprend pas en quoi Tobias peut bien être à ce point ébranlé. « Et ce n'est certainement pas bénin. » Elle hausse les épaules. Ca l’est, chez elle. Edward ne tolère pas plus l’insubornisation que la platitude, il faut être parfaite et exceller sans être trop visible, des règles impossible à respecter, qui se contredisent sans cesse. « Phineas m'a un peu raconté votre rencontre. Quand il m'a parlé de votre transformation en sa mère, j'ai ris. J'ai trouvé ça parfait. Je ne me doutais pas des conséquences. » Froncement de sourcils. Tobias n’est donc véritablement pas digne de confiance, il est ami avec le fiancé imposé, il est trop proche du Avery dont elle ne parvient pas à situer ni le niveau intellectuel ni les réelles ambitions. « Ca n’a pas été la cause de la frustration. » Le choix du mot est caractéristique, c’est la frustration selon elle qui a dû pousser son père à se montrer plutôt brutal. La colère, ça attaque d’autres zones de l’enveloppe charnelle. « Oui, pardon. Il est l'un de mes amis les plus proches. Alors forcément, vu l'importance de l’événement, je suis au courant. » Bien sûr, elle l’avait compris. Le silence est soudain lourd. Il aurait été préférable se taire, garder ses petites blessures pour elle, prétendre s’être blessée dans l’exercice de ses fonctions.

Elle se tait jusqu’à être parvenue à rassembler les objets et les restes corrompus les entourant, à proximité. Des os noircis se mêlent à des plantes aux émanations verdâtres. Elle se sent dans une sorte de cliché apocalyptique, une zone perdue, isolée, abîmée. Est-ce ainsi qu’il va la voir, à présent ? Abîmée et perdue ? « Je n’ai pris l’apparence de Mrs Avery car Phineas ne comprend rien s’il ne voit pas directement la menace. Croire que j’userais des mots afin de faire passer sa mère pour une putain au regard de la société était me sous-estimer. » C’est une méthode dure, violente, elle le sait. Fourberie terrible pour une ancienne élève de Serdaigle. « C’est sa mère, sa faiblesse. Je n’avais pas besoin de le connaître pour voir qu’il était venu pour la rassurer. Et je ne tolèrerais pas qu’un homme dirige ma vie sans qu’il sache que je suis capable de détruire sa famille. » Cruelle ? Probablement. La fin justifie les moyens, c’est sa façon de voir le monde, un quelque chose infusé par Edward Lestrange, ancré dans cette petite fille qu’avait été Ravenna, dans cette petite femme déterminée, capable de lutter sans le faire pour autant avec le cauchemar parental. « J’exècre la médiocrité et la bêtise n’a pas sa place dans mon quotidien. Choisir Avery c’était me défier. » Le Quidditch, elle a horreur de cela mais plus encore c’est la célébrité qui l’irrite, l’attention. « Il est limité et célèbre. Vous épouser vous aurait été tout aussi déplaisant, vous attirez l’attention toutefois les discussions se seraient avéré plus stimulantes. » Un morceau du masque s’effrite, la sympathique soignante craquèle l’illusion de banalité et de douceur, dévoile une part plus dure, plus froide probablement. Elle ne veut pas être toxique ou méchante mais elle refuse de trahir sa vision de ce qui est plaisant pour autant. En vérité, même Alastor Moody serait un problème : il a une réputation. Lestrange c’est lourd, c’est difficile mais il y’en a assez pour qu’elle disparaisse souvent des pensées d’autrui. « Vous contrôlez mal votre métamorphomagie, vos parents ne vous ont pas aidé ? »   

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MessageSujet: Re: Walking the loop. || Ft. Ravenna Walking the loop. || Ft. Ravenna EmptyMer 17 Juin - 15:37

Walking the loop.
Ravenna Lestrange


À aucun moment je ne l'interromps ou ne la contredit. À aucun moment je n'essaye de défendre Phineas. Encore moins ses parents, que je foutrais dans le même trou qu'Edward si je le pouvais. Toute cette situation me répugne. Le concept même d'obligation me file des frissons. J'aime ma liberté et mon indépendance. J'oublie seulement parfois que nous ne sommes pas tous dans cette situation et que souvent, ceux qui paraissent les plus libres le sont le moins. - Une erreur qu'il ne refera certainement pas deux fois. - Commenté-je simplement au sujet de l'avoir sous-estimée. Si j'avais été mis au courant avant, j'aurais pu le préparer. Lui décrire Ravenna comme la femme impitoyable au cerveau bien plein qu'elle est. Mue d'un besoin de discrétion, mais de respect aussi. La reconnaissance sans la fête autour. Une chose dont, je le réalise seulement maintenant, elle a dû manquer en grandissant avec Edward Lestrange. Ou même tous les Lestrange en général.

J’exècre la médiocrité et la bêtise n’a pas sa place dans mon quotidien. Choisir Avery c’était me défier. - Je lève les yeux vers elle, sourcils froncés. Bêtise? Médiocrité? - Il est limité et célèbre. Vous épouser vous aurait été tout aussi déplaisant, vous attirez l’attention toutefois les discussions se seraient avéré plus stimulantes. - La simple idée me file un frisson gelé. - Je ne le dirais pas limité. - Commenté-je pour renvoyer dans les abysses cette simple suggestion de mariage. - Seulement passionné de sujets différents. Mais, c'est certain qu'ils auraient pu trouver quelqu'un qui vous corresponde mieux. Ça n'aurait pas été difficile, en comparaison. - Phineas demeure mon ami et je le sais ne pas manquer d'intelligence. Le dire limité n'est pas quelque chose que je peux admettre. Manquer de culture... C'est un joueur de Quidditch avec une passion dévorante, pas un engloutisseur de livres comme elle ou moi. Bien sûr qu'un fossé se creuse de ce côté-là. Et ça, je n'irais pas le nier.

Le nuage purificateur perle sur le bois et les os carbonisés par la pourriture. Le halo de lumière demeure, comme un éclat si discret qu'on se demande s'il est bien-là. L'effet n'est pas immédiat. Ce n'est pas grave, du moment qu'il arrive. - Vous contrôlez mal votre métamorphomagie, vos parents ne vous ont pas aidé ? - Je baisse les yeux vers elle, coincé. - Je contrôle mes émotions, normalement. Ça limite ce genre d'incident. - Mon regard retourne au tas de saletés. - C'est le... la douleur. Elle n'aide pas à rester calme. - Mensonge, bien sûr. Partiel, mais mon calme s'est envolé lorsque j'ai pris conscience des épreuves qu'elle subit encore. - Mes parents adoptifs sont des moldus. Même si j'avais voulu apprendre, ils auraient été incapables de m'y aider. - Le goudron malodorant qui pourrit l'écorce d'une branche commence à se solidifier sous nos yeux. - Refouler cette chose me suffit amplement...
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MessageSujet: Re: Walking the loop. || Ft. Ravenna Walking the loop. || Ft. Ravenna EmptyJeu 18 Juin - 0:34

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@tobias weaver
« Une erreur qu'il ne refera certainement pas deux fois. » « Sauf s’il veut découvrir ce qu’avaler un cognard fait. » Littéralement. Evidemment qu’elle parle au sens littéral sinon l’expérience n’est pas drôle. Ca secoue probablement l’estomac. Qu’il la sous-estime encore servirait peut-être la science. Elle ne le déteste pas, il ne s’accorde juste pas à ce qu’elle voulait faire de sa vie. Et tandis que les tas à désintoxiquer s’accumulent, tandis qu’elle observe la potion prouver lentement son effet, elle sent la brise suffocante jouer dans ses cheveux. « Je ne veux vraiment pas d’un homme qui plaise aux gens. » souffle-t-elle, les paupières fermées un instant, savourant le silence dérangeant des lieux. Il y’a quelque chose de fascinant dans l’erreur grandiloquente répandue dans cette partie de Loutry. Qu’est-ce que la beauté sinon un cadeau éphémère ? Qu’est-ce qu’un mâle taillé autrement qu’à la serpe saurait lui trouver, à elle ? « Les photographe aux trousses, les groupies. Je ferais tache dans le tableau. » C’est un non-sens. Le discours n’est pas logique. Elle est certes petite mais ses grands yeux bleus contrastant avec la chevelure brune n’étaient pas dénués de charme, les traits étaient peut-être froids mais pas désagréables pour autant. Ca n’avait jamais été une tare dans le monde des sang pur, d’être « racée » comme diraient certains. On a les traits de sa lignée, on a le sang pur. « Et je dois vous paraître bien ingrate. » Bien difficile. Phineas, combien doivent fantasmer à son sujet ? Il y’a une sorte de culpabilité qui se glisse, un questionnement interne : est-elle seulement capable d’amour ? N’est-elle que l’objet de ses désirs d’apprentissage perpétuels ? Edward l’avait peut-être privée d’une forme de compréhension en exigeant autant de maîtrise. Elle pince les lèvres à cette pensée.

« Mes parents adoptifs sont des moldus. Même si j'avais voulu apprendre, ils auraient été incapables de m'y aider. » Des moldus ? Elle le détaille avec insistance. Les billes bleues prennent une teinte plus claire, se détachent de son contrôle, elle a l’esprit à la fois occupé à gérer la réparation de l’environnement et à imaginer l’existence qu’avait pu avoir Tobias, de sorte que la place que prend la main de fer tenant son apparence se desserre quelque peu. « Refouler cette chose me suffit amplement… » Chose. Ca recommence. Les prunelles semblent clignoter de manière peu naturelle. Blessure dans laquelle la plaie se retourne. Tare. Le violacé vient orner le contour de la mâchoire. « Vous ne pouvez pas dire cela. Les moldus le voient ainsi ? » Pourquoi pas ? C’est vrai, c’est une anomalie. « Vous êtes un savant, vous ne pouvez pas considérer cela comme ça. » Et en même temps, elle ne parvient pas à le nommer. L’enveloppe charnelle paraît recracher les coups reçus chaque fois qu’on lui a hurlé, asséné, sermonné, seriné que ça n’était pas normal, que ça devait être dissimulé, réservé aux grandes occasions. Ca ne dure pas.

Le dos se redresse, le nez se relève, les marques variées s’effacent ; ne pas se montrer faible, ne pas démontrer un manque d’assurance.
Un craquement attire son attention : dans l’ombre d’un arbre, une silhouette frêle tangue. Non, elle avance, se tient le bras avec la main opposée et peine à aligner le moindre geste cohérent. La tignasse est blonde, désordonnée, la robe de sorcière déchirée, de bonne facture mais tachée d’une poisse noirâtre. Pour un peu et elle l’aurait prise pour un inferius si ils s’étaient trouvés dans le noir. « Vous foutez quoi ? La maison ! Où est la maison ?! » Une forme de panique perce dans la voix fatiguée, abîmée interprète l’oreille de Ravenna. « Dévorée par un lion. Je sais, ça paraît surprenant. »    

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