the wand chooses the wizard

détermination (74%)	loyauté (65%)
maîtrise de la magie (92%)	altruisme (45%)
courage (33%)	dynamisme (60%)
espièglerie (85%)	prudence (90%)
sagesse (84%)	extraverti(e) (12%)

Que pensez-vous de la Ministre de la Magie ? Est-ce que vous pensez qu'il gère bien la situation ?
echo les regarde s'infiltrer en silence parmi leurs rangs, déplacer subtilement leurs pions sur l'échiquier. elle est de ceux qui sèment le chaos sans rechigner, marionnette de ce Mal que les siens infligent partout où ils passent. chienne du pouvoir obscur, celui qui s'impose doucement sur le devant de la scène. une part d'elle voudrait que le ministère se défende, qu'ils fassent ce qu'elle n'a plus le courage de faire ; résister. mais l'humaine se fait étouffer par la bête, affamée, chaotique. celle qui se délecte des corps qu'elle sème derrière elle, sans personne d'assez compétent pour la mettre en cage. la violence à l'état brute, voilà ce que son camp représente. et elle ne le sait que trop bien, qu'on peut difficilement lutter contre un tel mal. surtout lorsqu'il semble déjà si profondément enraciné.


I solemnly swear I am up to no good.

001. on dit qu'ils ont construit leur fortune sur un lit de mensonges, qu'ils ont l'innocence éclaboussée par le sang de leurs victimes. ancêtres aux affiliations douteuses, affaires scabreuses dans lesquelles l'on prétend qu'ils auraient eu un rôle à jouer.  contrebande, trafics illicites, les rumeurs s'égarent quelque part entre les drogues magiques qu'ils feraient importer, et les poisons qu'ils confectionneraient dans l'arrière boutique de l'herboristerie familiale — prestigieuse enseigne, nichée au coeur du chemin de traverse. au fond personne ne sait réellement comment cette famille de sang-mêlés s'est hissée jusqu'au sommet, pourtant ils se sont taillés une place de choix sur l'échiquier. ascension fulgurante, qui ne fera que rendre leur chute plus brutale.

002. echo elle s'est invitée sans prévenir, gamine qui débarque dans ce trio qui refuse de lui céder une place. l'enfant-roi qui domine, fenrir est sur toutes les lèvres là où elle n'est qu'un murmure, qu'une ombre dans chacun de leurs regards. gamine difficile, qui ne se satisfait pas du peu qu'on lui donne. echo elle veut bouffer le monde, si jeune et déjà si déterminée. si affamée.

003. c'est lui et elle depuis toujours, eux deux contre le reste du monde. l'héritier que l'on exhibe, celui-là même qui l'éclipse et pourtant ; echo elle sait qu'elle pourrait pas vivre sans lui, qu'elle n'existe que dans le regard analytique qu'il pose sur elle.  comme s'il voulait la passer au crible, approuver le moindre de ses gestes, l'habituer à dépendre de chacun de ses jugements. fenrir ne demande rien, il exige, il prend. fenrir abhorre cette faiblesse qu'il croit déceler dans son regard, cette sensibilité qu'il s'acharne à étouffer. il la façonne à son image, contrôle absolu qu'il exerce déjà sur son existence. il sait qu'echo a trop besoin de lui, de cette reconnaissance qu'il est le seul à lui accorder dans ce palais d'indifférence. petite soeur trop malléable, trop impressionnable. il tient vraiment à elle pourtant, malgré ses exigences et ses lois, malgré la froideur de ses milliers de reproches. affection maladroite, étouffante. duo déséquilibré, ce qui n'empêche pas echo de l'admirer. oh, ce qu'elle donnerait pour lui ressembler.

004. il est revenu un soir, les yeux explosés et le corps maculé de sang. elle se souvient de l'horreur de la scène, de ses larmes qu'elle n'a pu refréner. la terreur qui l'a saisie, paralysie du coeur qui peine à redémarrer. il est resté figé sur le pas de la porte, cherchant le moindre signe d'acceptation dans le regard de leurs parents. il aurait suffi d'un mot, d'un geste, n'importe quoi d'autre que ce silence insondable. que cette colère latente, cette honte qui est venue déchirer les traits du paternel. honte. honte que son propre fils soit devenu un monstre, et qu'il ait osé revenir. à quoi bon? il hurle, à quoi bon se traîner jusqu'à chez eux si c'était pour les accabler d'une si funeste nouvelle. comme si fenrir s'était montré cruel, simplement parce qu'il les avait affligés de la vérité. un secret qu'il faut enfouir, camoufler. fenrir que l'on isole, que l'on enferme dès qu'il remet les pieds ici. fenrir qui n'est libre qu'à poudlard, terrain de chasse pour le prédateur qu'il est devenu. elle le voit bien, echo, que son frère a changé ; qu'il n'a plus d'humain que l'apparence dont il se voit priver, lorsque l'astre scintille dans le ciel nocturne. et pourtant elle continue de l'aimer, se faufile en douce à travers les couloirs du manoir pour le retrouver.

005. propulsée sur un trône qui ne lui revient pas de droit, echo devenue l'héritière d'un empire qui s'effrite. princesse de pacotille qui reçoit soudain toutes les attentions, peut-être bien que ça lui plaît d'endosser le rôle principal. parfaite petite remplaçante, soudain c'est sur elle que l'on compte pour effacer l'opprobre. redorer l'honneur familial éclaboussé par les esclandres de fenrir, bientôt expulsé de poudlard. il faut qu'ils oublient, echo. il faut qu'ils se souviennent de ce que nous sommes. une famille qui a trop sacrifié pour tout perdre aussi subitement, aussi injustement. toute la pression qui lui incombe et qui l'écrase, et echo qui s'étouffe tout doucement sous leurs milles exigences.

006. poudlard est comme un terrain de jeu, qu'il faut regagner coup par coup. elle est douée pour effacer le souvenir du frère, l'opprobre sur leur nom. comme papa l'ordonne, comme maman l'exige. elle a ce truc dans le regard, cette étincelle incandescente qui brûle au fond de ses yeux. ces petits airs d'interdit, reine intouchable dans son écrin de glace. elle a ce sourire qui captive, qui capture. prédatrice avant l'heure, elle a toujours su s'octroyer toute l'attention, sans même le vouloir. parfaite petite serpentard, elle est de ceux qui dominent, qui s'imposent. gosses de riches qui s'imaginent déjà rois de ce monde, qu'ils peuvent emprisonner au creux de leur main. elle est de ceux que l'on remarque dans les couloirs du château, de ces noms qui se murmurent sur toutes les lèvres.

007. elle aurait dû reprendre l'affaire familiale, pourtant on la laisse s'engager dans la voie qu'elle choisit. jolie poupée ayant remporté tous les suffrages, un battement de cils lui suffit trop souvent à obtenir ce qu'elle veut. formation en médicomagie qu'elle entame, presque sur une intuition. l'appel de la chair, le besoin de réparer ce qui peut l'être. les regrets aussi, sans doute, d'avoir laissé fenrir être répudié toutes ces années auparavant, simplement parce qu'il était différent. y a cette urgence dans ses gestes, ce besoin insatiable de sauver les autres à défaut de n'avoir pu le sauver lui. oh fenrir, dis-moi où tu es parti.

008. le retour violent, sanglant. le fils prodige qui vient réclamer ce qui lui revient, ce qui lui appartient. jalousie dégueulasse, qui le pousse à saccager celle qui l'a remplacé. le piège qu'il referme doucement sur elle, avant qu'elle ne puisse plus en réchapper. les crocs qui s'enfoncent dans sa chair, vengeance dont fenrir se repaît. et ses cris à elle qui déchirent la nuit noire, tandis que chacun de ses souffles lui crame les poumons. ses paupières qui se ferment, le silence qui envahit son âme, et le vain espoir que son coeur se taira lui aussi.

009. les mois d'absence, de vide et de silence. les mots qui refusent de franchir ses lèvres, echo qui s'efface de cette existence dont elle ne veut plus. n'est même pas sûre de l'avoir un jour voulue. elle ne sait pas, ne sait plus qui elle est ; et ce qu'elle n'est plus. la douleur indicible, celle d'avoir tout perdu. de s'être perdue elle-même, paumée entre hier et aujourd'hui. entre un mensonge auquel elle s'accroche et une réalité qui la dépasse, qu'elle rejette des maigres forces qu'il lui reste. pendant des mois elle disparaît, echo. et lorsqu'elle refait surface, c'est autre chose qui vit en elle. quelque chose qui gronde, qui effraie. quelque chose qu'elle ne comprend pas encore vraiment, petit fantôme de celle qu'elle était avant.

010. elle est passée en pilote automatique depuis trop longtemps, redevenue figurante dans la vie d'un autre, plus important qu'elle ne l'a jamais été. qu'elle ne le sera jamais. divisée entre la haine et tout le reste, l'amour fraternel qu'elle pensait éternel. echo elle lui obéit, sans un mot; c'est comme un réflexe blanc, celui de suivre fenrir parce qu'au fond, elle n'a jamais su faire autrement. le poison de ses mots lui a infecté l'âme, c'est comme un refrain gravé dans sa mémoire qui résonne en elle chaque fois qu'elle voudrait s'en aller. claquer la porte, et ne plus jamais revenir. tout ce que je fais c'est pour toi, echo. regarde-toi, regarde-nous. qui pourrait nous arrêter, maintenant? et echo qui dit qu'elle le sait, qu'elle le comprend. et pourtant, y a comme une bombe à retardement qui s'est fichée entre ses côtes.