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make me human (SALMA)


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MessageSujet: make me human (SALMA) make me human (SALMA) EmptyLun 17 Aoû - 9:19

make me human
@Salma Shafiq w/ Salma Shafiq

« Monster How should I feel? Creatures lie here Looking through the window  »
Les prunelles glacier vacillent dans l'hésitation de l'esprit. Les pas bruissent dans ce nouveau rythme, la mouvance du corps - cela fait plus d'une heure qu'il ne cesse d'aller et venir, doigts qui frôlent la porte pour mieux reculer. Edgar lance un regard furieux à son garde du corps, mais la neutralité adoptée lui permettent de reprendre contenance. La pluie bat calmement le rythme naturel d'une ville sous les nuages ; bonne excuse pour cette mascarade dans le chapeau de ville et le large manteau, de gris comme le firmament voilé et de ce bleu profond, presque de nuit. Edgar gratte du bout des doigts une barbe drue - il a oublié de se raser, ce matin, après cette nuit difficile. Il se refuse à souffrir ainsi, encore une fois. Et grâce à des recherches approfondies et discrètes, ce nom est ressorti, connu du monde des sorciers - Shafiq. Une herboriste, qui de mieux pour trouver un remède au mal qui le ronge depuis peu, appel de la lune et fourrure vêtue sous la caresse de Nyx ? Dans un sursaut - il n'est rien au monde qui ne doive l'effrayer, et sûrement pas une herboriste ! - il pénètre le lieu avec calme et contrôle sur lui-même. Tout dans son attitude est maniéré, réfléchi, du frémissement de ses moustaches naissantes jusqu'au regard d'entre ses longs cils sombres. Il garde son chapeau, impoli peut-être, mais prudence est mère de sûreté - il n'est pas seul client dans cet antre aux herbes magiques et moldues. Les odeurs lui sont encore sensibles, effluves musquées, délicats, piquants. Il éternue, grommelle en voyant Elliot sourire quant son maître, gêné, se détourne.

« Fais sortir cet importun. » L'ordre est donné - simple, facile, presque comme une vengeance sur le monde qui a permis cette malédiction de lui coller à la peau. Elliot hoche la tête ; nulle violence, nul mot ne sont échangés. Présence insistante, un rien angoissante, qui pousse le seul client, flânant dans la boutique, à sortir d'un pas pressé. Il ne découvrira sans doute jamais de qui Elliot était le molosse, et c'est tant mieux. Edgar s'approche élégamment d'un comptoir, laissant Elliot jouer les gardiens de porte. Cela rassure le directeur ; personne ne viendra laisser traîner une oreille curieuse, pas même son nouveau molosse aux traits masculins. Un frisson le parcourt, qui n'a rien à voir avec la fraîcheur ambiante qu'il vient de quitter. L'idée folle de permettre à quelqu'un de l'aider fait battre son coeur. Ici ou là, des écorchures nées de sa nuit mouvementée en tant que loup lui font mal, de ces petites douleurs habituelles qui n'en sont que plus cruelles ; elles ne sont rien comparée à la douleur fantôme à sa hanche. Il l'a lui-même nettoyée, cette morsure infecte, cette cicatrice qui pourtant semble se rebeller contre son corps, infectée peut-être, malaisée, enfantant l'affliction corporelle qui semble pulser dans tout son côté droit. Quand une silhouette féminine l'interpelle, il laisse sa voix s'épanouir dans le calme de la boutique, grave, musicale, modulée - et pourtant, la tension est sous-jacente, comme un chien blessé gronderait tout bas. Masque sur les traits, mascarade toute entière, mais rien ne cache jamais tout entier le loup, n'est-ce pas, surtout en cette période néfaste de pleine lune. « Madame Shafiq. Puis-je faire appel à vos lumières, je vous prie ? » Toute la politesse acquise suinte, avec une certaine sincérité - ne doit-on pas être toujours courtois avec quiconque ? Surtout quand l'on attend quelque chose de ce vis-à-vis ? L'argent ne sera pas le problème, mais il se doit de s'attirer la bonne humeur de la demoiselle. Sa loyauté serait un avantage bénéfique, mais il ne doute pas qu'il saura la faire changer d'avis si elle s'intéresse à dévoiler son secret. « L'on m'a vanté vos mérites et votre boutique comme de petits trésors. Les rumeurs vous disent extrêmement douée, et me voilà sur place pour faire d'un problème votre défi, si vous aimez les challenges. » Sourire qui accentue le bleu des yeux, à peine visibles sous le chapeau ; d'un geste élégant, il retire le couvre-chef pour dévoiler son visage. Il ne rimerait à rien de rester dans l'ombre, quand ses traits peuvent lui offrir un avantage - il veut jouer là-dessus, et ne pas y voir un inconvénient. Le loup hurle soudain, crispant les doigts sur le tissu du marcelino, blémissant les phalanges. Violence interne aux griffes acérées. La soif de liberté, d'une traque de gibier, loin de cette ville aux effluves nauséabonds. Le loup apprécie les odeurs présentes, naturelles, féminines. Mais Edgar le sent remuer en lui, comme une bête en cage ; effrayé par ces sensations encore nouvelles, il détourne les yeux, essayant de faire croire à une timidité excessive ou un intérêt soudain pour ce qui se trouve à sa droite - bibelots, plantes, qu'importe. Derrière, près de la porte, veille toujours Elliot - imperméable à son secret, lui aussi. Mais voilà qu'Edgar hésite, les traits tirés, fatigué de cette nuit de galop incessant ; le sorcier se trouve hésitant, quand son habitude est une confiance en lui au-delà de toute mesure. Il déteste cette frontière floue, et l'animal ne le dote nullement d'un caractère d'acier - sensiblerie et émotions sont exacerbées. Il inspire, lentement, pour faire passer douleurs et doutes. Il se concentre sur le joli minois de la demoiselle Shafiq - il aimerait trouver un arrangement qui ne le pousse pas à la blesser, ou à ordonner à Elliot de la contraindre. Néanmoins, il veut voir de quoi elle est capable - son regard se porte sur elle, l'esprit concentré, l'humain y trouvant un moyen de repousser le loup. « Veuillez pardonner ma négligence et mon impolitesse, je ne me suis pas présenté. » Est-ce vraiment utile ? ironise t-il mentalement, l'égo s'ébrouant. « Parkinson. Edgar Parkinson. Membre du ministère et, espérons-le, très bientôt client fidèle de votre échoppe. » Il retrouve l'habitude de charmeur, les facilités de sourires, mais quelque chose ne va pas, quelque chose grince, bruisse, murmure. Quelque chose à crocs et à griffes, qui cogne en lui, comme son coeur tambourinant.


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Salma Anstruther
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Salma Anstruther

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MessageSujet: Re: make me human (SALMA) make me human (SALMA) EmptyLun 17 Aoû - 11:55

Tout qui se met en lévitation, à peine remise, le corps dégommé, à ne plus savoir faire les choses comme avant, danser, rire, dans la lande rocailleuse, encore du temps, juste un peu et tu pourras renaitre. Blessée, la vie s’en allant, filant, douceur dorée entre tes doigts fins. Tu n’aurais pas pensé que ça ferait autant de bien, de respirer, d’être là dans ton quotidien qui pouvait te lasser auparavant et pourtant, tu vois l’univers avec de nouvelles couleurs, profitant de chaque seconde, de cette chance de pouvoir encore avancer, d’avoir eu la force de sauter au-delà du précipice, de connaitre la suite du monde, de pouvoir voguer sur des chevaux flancs, près de cette mer qui a failli te happer, sentant encore la froideur du sable mouillé collant sur ta joue ensanglantée. Tu es prête Salma, à affronter les géants de pierre, à braver ciels et terre, pour lui, pour elle, pour eux, qui font battre ton cœur, qui ont illuminé tes songes alors que tu luttais, le palpitant occupé de lâcher, ne sachant pas sortir du cercle infernal, tombant dans les abysses sombres de l’enfer, Hadès te tenant fermement, et toi, affrontant les rocailles sinueuses, pour grimper, difficilement, pour tout recommencer, pour aller de l’avant, un nouveau départ, avec lui, lui et cette bague qui s’annonce être le meilleur choix.

Le carillon qui sonne, alors qu’il rentre, l’homme, puissant adonis qui surplombe la houle, qui amène la transe dans ce monde qui se ralentit, l’espace d’un regard, alors que l’autre homme vide la boutique. « A moins que vous vous appeliez Shafiq vous aussi, vous n’avez aucun droit de virer quelqu’un de ma boutique. » Tu le regardes, dominante, courageuse, enfin, il était temps, Salma, de prendre les rennes du royaume, d’oser, de ne plus t’écraser face aux grandeurs, tu deviens David, David qui affronte le géant infranchissable. Il approche, fourbe, doucement, félin, pour qu’on ne le remarque pas, marchant sur des feux ardents, alors qu’il est si près de toi, lui essayant de dominer les démons qui le rongent, lui qui te regarde, qui sonde ton visage comme tu essaies de percevoir le sien. Le loup qui sommeille, essayant de prendre toute la place, lui, ne sachant pas encore le dompter, comme Ruben, à une époque, si peu de temps, et cet amour qui t’a emporté dés la première seconde, dés que ta peau a touché la sienne, lui et la peur, toi et ta compassion, à jamais à lui, lui jamais à toi, jamais réellement. Tu y as souvent songé, être comme lui, juste un instant, une morsure temporaire, pour comprendre, pour sentir le déchirement, l’animal qui sommeille, l’homme qui ne contrôle plus, la peur de soi-même, le dégout du reflet qui ne vous convient plus, juste un instant, pour voir à travers ses yeux, pour pouvoir l’apaiser, utiliser les mots justes mais tu ne peux pas, alors tu l’aides de la seule manière possible, en utilisant tes dons pour l’herbologie, les potions et apaiser les maux, la folie qui accompagne, la perception qui se floute. Finalement c’était écrit, une des meilleures botanistes tombant amoureuse du malin, de l’animal qui sommeille, de Ruben Anstruther. Et lui, devant toi, te parait étrangement familier, dans sa démarche, dans ce regard inquiet qui te perfore de part en part alors que tu comprends tout de suite. « Vous avez raison, je suis l’une des meilleures, voir la meilleure dans la région, alors heureusement pour vous, le défi que vous me proposez se trouve d’une facilité déconcertante. » Si seulement vous saviez, monsieur à quel point j’ai pu la fabriquer cette potion, pour lui, pour d’autres, pour les soulager un instant, sauvant des vies à ta façon, forme d’héroïsme sans que tu t’en rendes compte, sans jamais les juger, leur donnant un toit dans ta remise après les pleines lunes difficiles, pour qu’ils puissent se reposer, parler, entendre une parole compatissante de toi, toi qui n’y connaissait rien, avant, pas assez, qui aurait pu la rater la première fois, pour lui, toi qui n’osait rien, qui ne te croyait pas capable de reprendre le commerce, pas assez douée, sans te rendre compte de tes prouesses dans le monde des potions. Ses yeux qui te possèdent un instant, et toi qui le reconnait, lui le haut placé, comment as t’il fait pour se retrouver dans cette situation, lui qui domine le monde, lui, tellement infranchissable, imperceptible, comme une volute de fumée qui s’évapore dés qu’on essaie de la toucher. Tu le vois directement, la domination qui se met en place, les sourcils qui se froncent, et lui qui essaie de ne rien montrer, et tu n’aurais rien vu, si tu n’étais qu’une simple femme, si tu n’y connaissais rien, si tu ne voyais pas l’homme que tu aimes lutter comme lui, chaque instant. « Je sais qui vous êtes monsieur Parkinson, ici, vous êtes entre de bonnes mains. » Un sourire simple, qui laisse entrer la bienveillance, qui laisse entrevoir Salma, la vraie Salma juste un instant avant que tu te reprennes, que tu redeviennes simplement Shafiq, la Shafiq, qui se donne corps et âme pour son art. Ta main qui touche la sienne, l’incitant à s’approcher juste un peu plus, pour l’observer, pour que les paroles ne se fassent qu’en secret, que tout ça reste entre vous, lien qui vous unit à jamais, dans cette union, dans cette aide qui commence. « Tout ça ne fait pas longtemps n’est-ce pas ? » Les pires moments, la mise à l’épreuve, la peur, les drames, les griffes qui déchiquettent alors que les remords noient le myocarde, tout ce qu’il va devoir endurer monsieur Parkinson, qui le font un instant descendre de son pied d’estale, le faire revenir dans le commun des mortels, comme les autres. « Je vais vous aider monsieur Parkinson mais tout ça ne sera pas simple pour vous, le loup n’aime pas être reclus à l’intérieur. » Encore un sourire, pour panser la peur, parce que tu sautes, dans le trou, avec lui.

@Edgar Parkinson
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MessageSujet: Re: make me human (SALMA) make me human (SALMA) EmptyLun 17 Aoû - 12:43

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@Salma Shafiq w/ Salma Shafiq

« Monster How should I feel? Creatures lie here Looking through the window  »
Il pense duper le monde, Edgar, quand il ne trompe que lui-même. Immobile dans cette échoppe, il est plus loup qu'il ne saurait le déguiser. Dans la moindre mouvance aux relents lupins, l'oeil qui s'écarquille, les narines qui s'évasent, prédateur à la nature carnassière, à présent. Si ses ambitions dévoraient le monde, il peut à présent se targuer de crocs et de griffes, ce monstre aux mascarades humaines. Peut-on être un loup au déguisement élégant, ou doit-il affronter chaque parcelle animale, chaque volonté bestiale qui effleure ses sens encore sensibles ? Ils finiront par disparaître, ces trémollos, ces frémissements internes. Désirs inavoués, sensations nouvelles et pleines et entières, dévoilant un monde jusque là invisible, qui fait naître de nouveaux appétits innasouvis - jusqu'à la prochaine pleine lune.  Sourires, armes désarmantes sur son visage aux traits fins. S'il a apprécié l'insolence de certains, celle de la demoiselle n'est que légitime - pourtant, il n'en impose pas moins sa présence. Secret à couvrir d'un drap de prudence. Il a ce besoin d'exprimer cette politesse délicate, cette subtilité qui transparaît jusque dans l'infinie douceur d'une voix modulée pour plaire. Orateur de talent, qui n'a guère l'habitude qu'on lui dise non.

Cependant, le soupçon fait froncer deux sourcils sombres, rides qui accentuent la pâleur du visage. S'il n'a guère dévoilé la teneur du défi, la Shafiq semble s'en amuser, comme si elle était capable de percer à jour la nature scellée du loup. Mystère dont l'aura n'est pourtant qu'étincelles inavouées aux yeux de l'herboriste. Tentative quelque peu vaine d'impressionner la jeune femme ; comme un loup, il se veut dominant, leader charismatique, même si la souvenance d'un autre lycan auquel son double lupin s'était soumis lui donne une saveur aigre dans la bouche. « J'espère effectivement que votre réputation est irrécusable. » Ce n'est pas une menace, juste un souhait. L'appel incessant du loup et de la lune s'est tû - jusqu'à cette nuit, jusqu'à ce qu'elle se lève, Nyx d'argent et d'albâtre, jusqu'à ce que le loup réclame sa liberté et son individualité. Il serre les dents, comme pour accuser un coup violent ; ce n'est que le tourment interne d'un homme devant faire face à ce qu'il a toujours craint le plus. Non la morsure en elle-même ou la malédiction terrible, mais la peur omniprésente qu'un lourd secret soit révélé et gâche tous ses efforts pour devenir quelqu'un. Les prunelles pâles observent l'air doux, presque maternel de Salma Shafiq ; une prudence à toute épreuve lui a toujours enseigné à se méfier, surtout des personnes belles aux allures complaisantes. Que peut-elle y comprendre ? gronde t-il mentalement, insensible à autrui, incapable de voir plus loin que le bout de son nez. Edgar se laisse faire, se laisse toucher, encore trop sensible pour ne pas apprécier la tiédeur délicate du contact. Il fait un effort pour garder ce masque tranquille, assuré - l'homme d'affaire et politique avant tout. Physionomie charmante, à toute épreuve - ou presque. Mais les mots qui suivent le hérissent - on pourrait s'imaginer le garrot d'un loup se gonflant devant un danger. Il retire sa main, se recule d'un pas ; que répondre à cela ? A t-elle réellement deviné ? Edgar songe à tout nier, à fuir - mais son égo a été trop mit à mal cette nuit-même ; plutôt expirer que de se soustraire encore ! Il espère encore, l'espace de quelques secondes, qu'elle se soit fourvoyé, qu'elle n'ait pas deviné - mais toutes les parcelles de son souhait volent en éclat au mot de loup, coupant comme une insulte.

« Je ... » commence t-il, agressif, fragilisé dans son être même. Mais elle l'a sû, il ne sait comment ; d'autres pourraient-ils lire en lui ? Toutes les conséquences l'emplissent d'une rage et d'un désespoir qui fêlent son myocarde épuisé. Et nier ne servira à rien - il a besoin de l'aide de cette jeune femme, quoi qu'il en dise. Il passe sa langue sur ses lèvres pour se donner quelques secondes de répit, de réconfort. Babines de loup qui s'étirent ensuite, alors qu'il s'efforce de reprendre le contrôle de la discussion, faute d'avoir le joug sur sa vie. « Il semblerait que vous soyez plus perspicace encore que ce que l'on m'a dit. Comment avez-vous deviné ? » Si ce n'était les légères crispations du corps, le regard où le loup hurle, chacun de ses traits se recompose par sa volonté. Le directeur du département refait surface, chevauchant le loup pour attraper les rênes de sa vie humaine. Edgar ne laissera pas l'animal gagner. « Je suis venu chercher une potion dont j'ai eu vent. Et vous parlez d'une aide possible. Quant au loup - qu'il reste où il est, à l'intérieur. » Comme il l'avait été, cette nuit, emprisonné dans un corps qui n'était plus le sien, esclave d'émotions et de sensations trop vives. Il se sent coupable, Edgar, d'avoir apprécié ne serait-ce qu'un peu sa liberté. « Il est entendu que cela restera entre nous, n'est-ce pas ? » Il a besoin qu'on lui dise, qu'on lui promette - même si toute l'attitude de Salma Shafiq semble lui laisser à penser qu'elle est capable de tenir bouche close. Néanmoins il n'a pas atteri à sa place hiérarchique en faisant confiance. Qu'elle ne se méprenne pas - et il se redresse en songeant à cela, épaules musclées, carrure d'Hercule - il serait capable de tout pour camoufler son terrible secret. « Je sais être reconnaissant quant à ceux qui se font mes amis » affirme t-il inutilement ; dans ses hautes sphères, l'argent et le pouvoir sont deux monnaies que l'on s'échange trop facilement. Peut-être l'appât du gain sera le moteur d'une Salma Shafiq muette ; c'est là une stratégie qu'il tente, désespéré. Il a l'impression stupide que la situation lui échappe, et il essaye de rattraper le fil qui se déroule de cette tapisserie qu'ils tissent ensemble. Il baisse les yeux, pensivement, plus vulnérable que jamais - et implacablement furieux contre cet état de faiblesse qui l'écoeure. Edgar n'est nullement disposé à ce qu'on le prenne en pitié, comme le prouve sa posture, sur la défensive, interdisant la pitié ou les mots d'un réconfort qui ne feraient qu'attiser le feu qui flamboie en son être.

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Salma Anstruther
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Salma Anstruther

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MessageSujet: Re: make me human (SALMA) make me human (SALMA) EmptyLun 17 Aoû - 14:12

Peut importe ce que tu fais, peut importe ce que tu dis, tu seras toujours liée au lycan, à cet animal brutal qui te fait chavirer, qui t’a emmené dans ce monde des merveilles, passant la porte des éblouissements, pour comprendre ce que serait ta vie, quelle serait ta mission, là, en cet instant, l’accomplissant, la douceur qui panse les plaies, qui apaise les mœurs, comme si tu l’attendais lui, l’aristocrate, le haut placé, qui se guide dans la pénombre jusqu’à cette boutique, lieu d’une rencontre qui ne se serait jamais passé, pas nés sous la même étoile, pas le même monde, les chemins qui divergent avant de prendre cette destination contre les dieux, morsure qui unit, ô salma guérisseuse des cauchemars, salma qui avance les yeux ouverts dans la lumière, sans une once de préjugés, en avais-tu, en aurais-tu eu si tu n’avais pas eu le cœur qui bat pour le loup, qui ne battra que pour lui à jamais. Deux êtres dans la noirceur du monde, les genoux écorchés à force de trébucher, de tomber sur les rocailles cisaillées, jusqu’à s’entendre, comme lui qui t’a entendu, toi qui l’a attendu, et vos mains qui se lient, le filament doré qui s’enroule autour de vos poignets alors que tu lis dans son âme, voyant chaque signe, tout ce qu’il essaie de cacher, par honte, par peur, du regard des autres, de ces gens qui n’osent pas, accepter la différence, essayer de la comprendre, comme toi tu l’as fait, voyant l’once de brillance, la fine clarté dans la noirceur de cette malédiction crépie, de ces crocs qui se montrent dans ces regards, dans ces gestes, dans tout ce qu’il essaie de te cacher, lui, le jeune loup, crevant de peur en essayant de se découvrir, ne sachant pas quoi faire, appelant à l’aide, n’importe qui, n’importe quoi, hurlant à la mort, jusqu’à s’essouffler, à tomber de fatigue jusqu’à ce que tes mains d’orient se posent sur les siennes, dans un apaisement profond, dans une communion immédiate, et l’éclipse qui s’apaise, alors que ses yeux à lui se tournent enfin vers la lumière, pour redevenir l’homme, simplement, juste un instant. Un simple sourire, réputation qui te précède, heureuse et malheureuse de cette notoriété qui grandit, de cette responsabilité qui t’englobe, parce que tu n’es pas parfaite, parce que les vies reposent sur tes épaules, que l’erreur est humaine mais que les tiennes peuvent retirer la vie, la sienne, si tu ne fais pas un dosage absolument parfait, tue-loup, une des potions les plus difficiles, que quelques élus pour la produire, faisant de vous des calices, des déversoirs de peine, vous liant, à jamais à la lune, à eux, à leurs doutes, psychologues de l’âme, à jamais.

Le sourire qui grandit, quand tu vois sa peur à lui, ce mouvement de recul, si seulement il savait, à quels points les flashbacks des hurlements te hantent, à quel point la lune te fait peur, toi, ne dormant plus, jusqu’à ce que le temps s’amenuise, jusqu’à ce que la lumière apparaisse, et que lui revienne, si il savait à quel point tu donnerais tout pour trouver la solution, la potion ultime, celle qui retirerait l’animal du corps, pas seulement l’apaiser, mais retirer cette malédiction, cette morsure qui dégomme pierre après pierre la forteresse de l’avenir que chacun a construit, l’animal détruisant tout sur son passage, si seulement il savait le nombre de fois où tu as pu voir ces yeux apeurés, ces signes là, sur le visage de l’aimé, de l’adonis qui te caresse de son souffle chaud. « Une personne ordinaire, qui ne connait rien à la lycanthropie ne verrait pas la différence ne vous inquiétez pas. » L’odeur, la chaleur, le souffle qui change, les regards, les ecchymoses sur le corps, la fatigue d’essayer de dompter la bête en vain, tout ça, tu connais ça par cœur. Les âmes qui se domptent, douce Shafiq qui essaie de l’apaiser, s’approchant, doucement. « Une odeur presque imperceptible, une pilosité légèrement plus importante et puis votre façon de vous comporter, comme si quelque chose à l’intérieur de vous était sur le point d’imploser. » Tout ça, dit dans une extrême douceur, comme à un enfant qui découvre le monde et qui meurt de peur, qui ne sait pas quoi faire, comment se comporter, lui, est comme ça aussi, ne sachant plus voir le monde avec les mêmes codes, avec les mêmes perceptions, obligé de tout redécouvrir, en gardant le secret, ce secret qui déchire le corps, parce que personne n’accepterait, les gens s’éloigneraient, son poste serait sûrement compromis, comme si ils étaient si différents, comme des monstres qu’ils ne sont pas. « Il existe en effet une potion, la tue-loup, très difficile à réaliser mais je sais la faire sans aucun problème. Elle ne vous empêchera pas de vous transformer mais au moins vous resterez conscients de vos faits et gestes ce qui réduira considérablement les chances que vous fassiez quelque chose que vous regretteriez. » Les sens qui restent en alerte, l’animal qui se trouve dominé, qui empêche l’agressivité, la soif de sang, tout ça gommé, par cette potion. « Il faut la prendre une semaine avant la pleine lune donc je vais vous la préparer aujourd’hui, vu que c’est la première fois, il vaut mieux rester vigilant. » Tu l’emmènes dans les rayons, prenant au passage l’aconit, élément essentiel de la potion. « Pour le reste, ma réserve possède une autre porte, que je ne ferme jamais à clé, si jamais vous avez le moindre souci, ou besoin d’un pied-à-terre après la nuit, vous serez toujours le bienvenu, je sais à quel point les premières métamorphoses peuvent être éprouvantes. » Tu poses les différents ingrédients sur le comptoir, le regardant lui, espérant que sentir une main sur son épaule, une aide, une béquille puisse l’aider à affronter le vent du changement, pour qu’il n’ait plus peur de lui, des autres, de cette nouvelle histoire qu’il commence à affronter. « Vous pouvez avoir confiance en moi, je ne suis pas quelqu’un qui parle beaucoup. » Loyale à jamais, Poufsouffle dans le fond du palpitant, la fidélité qui t’a emmené dans tous les problèmes, dans toutes les plus belles aventures, ta plus grande qualité, comme ton pire défaut, épée de Damoclès au-dessus de ta tête. « Je n’ai pas besoin d’argent monsieur Parkinson, le seul fait que je sache que vous êtes en sécurité et que vous ne mettiez pas en danger autrui me suffit amplement. » Pas intéressée, jamais à ce sujet-là, rendant service, simplement, parce que tout le monde ne peut pas s’offrir une potion tue-loup, parce que tout le monde n’ose pas venir affronter la vérité, assumer qui ils sont réellement, pas comme lui, lui et son orgueil bafoué en franchissant le pas de ta boutique, Salma.


@Edgar Parkinson
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MessageSujet: Re: make me human (SALMA) make me human (SALMA) EmptyLun 17 Aoû - 15:05

make me human
@Salma Shafiq w/ Salma Shafiq

« Monster How should I feel? Creatures lie here Looking through the window  »
Attraction du musèlement du loup. La bête, grondante et furibarde, se démène intérieurement. La liberté s'achète, celle d'être humain aura le prix que voudra Salma Shafiq. La méfiance est pourtant présente, volage et futile ; Edgar a l'habitude de nager dans des eaux dangereuses, où les prédateurs marins côtoie des récifs létaux. Faire confiance ou accepter un sourire pour ce qu'il n'a jamais été dans sa nature ; l'herboriste peut bien sourire de toutes dents, de tout son joli minois, le lycan reste distant, soupçonneux. La gentillesse n'existe pas ; la bonté n'est qu'un mythe. Le loup tonne en sa poitrine, coeur vaillant qui s'accélère, veines où la brûlure enflamme la douleur d'une morsure passée ; marque qui calcine l'être, comme s'il y était. Réminiscences d'une nuit honnie, haïe, crainte. Les traits qui se crispent, pâles, lancinants ; le visage qui se bat contre lui-même pour garder la politesse acquise. Ambitions délirantes qui ont toujours guidé sa voie, mais le poste de Ministre n'a jamais été aussi loin, aussi désespérément proche et inateignable ; sa nouvelle nature pourrait être remarquée, et il lui semble que l'étendard lupin vibre au-dessus de lui, voyant comme un néon.

Ecarquillement des yeux, surprise le temps d'un clignement de paupières. « Une odeur ? » Pur réflexe que le reniflement, comme s'il cherchait sa propre odeur, ses propres effluves. Sent-il le chien mouillé, comme se moquaient ses collègues quand un lycan se présente au ministère ? Il se refuse à croire que son être a changé au point que son odeur corporelle change ; quant aux autres points, il ne peut juger. Il trouve qu'elle exagère - sur le point d'imploser, quelle ineptie. Le loup, il le rendra docile, de gré ou de force ; que la muselière soit potion ou par un autre procédé, mais il ne désire plus laisser le loup libre. Tue-loup, que voilà des termes mélodieux aux oreilles humaines, quand le loup se rue contre la prison d'os et de chair, envenimant Edgar de sa rage animale. Aucun ne pourra vivre sereinement tant que l'autre gardera la domination ; Edgar refoule les émotions, les sensations volées quand lui-même était prisonnier, cette nuit-même, de cette apparence carnassière. Qu'il ait apprécié, aimé la liberté, qu'il se soit épris de cette indépendance n'a aucune importance.

Il écoute attentivement, charmé par la perspective d'enfin connaître une paix relative. Les yeux suivent les objets reccueillis, l'esprit tente de renouer avec son ancien amour des potions, avant que sa vie ne le projette dans une politique tout aussi toxique et venimeuse qu'un philte de mort-vivante. « Vous semblez effectivement en connaître beaucoup sur les lycanthropes et leurs habitudes. » Ironie mordante, le menton levé, comme provocateur, alors qu'il continue, yeux flamboyants, refusant de se montrer faible, quand il n'est que gaminerie effrontée. « Mes déplacements sont souvent surveillés, et je ne tiens pas à ce que l'on me lie à vous. Quant à venir verser d'amères larmes ou dévoiler mon âme fragile, ce sera sûrement pour une autre fois. » Il repousse la bonté qui lui paraît plus suspecte qu'une sournoiserie trompeuse. Salma Shafiq est-elle en relation avec d'autres lycans ? L'esprit se détourne, volutes mentales tortillant les informations et les sous-entendus. A qui offre t-elle cette potion qu'il est venu requérir ?

« Quant à la confiance, elle est un trésor bien rare de nos jours. » Qu'elle ne le croit pas de la même étoffe qu'elle ; il est capable de mordre et de griffer, et sous sa forme humaine, sa prédation est à la hauteur de ses ambitions. Il n'hésiterait pas à la blesser si cela sauvegardait son secret ; Edgar n'a jamais eu l'intention de voir sa vie réduite à néant, et à présent qu'elle sait, il va devoir trouver meilleure excuse que la confiance pour croire en la bouche scellée de la demoiselle. Les paroles sont trop douces, trop mielleuses, le faisant rire d'un air exaspéré - l'égo griffé par ce coeur d'or, par cette gentillesse naturelle. Le loup gronde encore, plus réceptif, plus perspicace que l'homme qui le musèle d'une pensée, violence et suspiçion aux lipes. « Et pour la beauté du geste, vous me tendriez la main à chaque pleine lune, désintéressée et bienveillante, quand vous pourriez mener un chantage profitable ? Le monde n'a rien d'un conte de fées. L'argent et le pouvoir ouvrent toutes les portes - et toutes les lèvres. » La crainte dévoilée, si prévisible, si désespérée. Edgar fronce les sourcils, regard fébrile, bleu tempête. « Ce qui naît, ici, est une transaction. Une potion tue-loup pour museler ma bête, un prix que vous déciderez qui achètera breuvage et silence. » Poser les mots sur ce contrat l'apaise un instant. L'homme et la bête se rebellent contre la nature de leur duel, contre leur situation, dans l'impasse. Il refuse la pitié, la bienveillance, la compassion offerts avec bonté : c'est un égo écharpé qui se rebiffe devant sa propre faiblesse. Edgar Parkinson obligé de réclamer, de demander, tombé bien bas, directeur martyr à l'âme double. Elle  beau savoir, comprendre, Salma, elle n'est pas à sa place, et nulle fourrure ne vient poindre sur sa peau de pêche quand la lune se fait caressante ; nuls crocs ne déforment sa bouche souriante ; nulle louve ne vient joindre ses appétits et ses troubles à son âme humaine. Sont-ce la jalousie et l'injustice qui brûlent, à présent, feu dans son abdomen, hanche douloureuse qui le fait presque boîter, se tenir aux meubles, le souffle court. Qu'il haît cette faiblesse, et il se redresse, mettant au défi qu'on le soutienne, qu'on remarque la douleur sur ses traits crispés, colère animale dans le froncement des traits.

« Qui, dans votre entourage, partage cette malédiction ? » dmande t-il brusquement, pour se détourner de sa propre existence pathétique, pathétiquement humaine et lupine, mélange féroce, brutalité dans l'ivresse lycane. Il change de sujet, pour qu'elle ne change, elle, d'avis sur la potion, comme s'il pouvait gommer l'animosité, la curiosité malsaine. « Seriez-vous inconsciente, à proposer à un être tel que moi » et difficile de réaliser quelle émotion résonne dans ce moi, « un abri ? Ou est-ce là une stratégie pour endormir ma méfiance ? Vos sourires, vos oeillades bienveillantes - quelle sorcelerie essayez-vous donc là ? » grince t-il, téméraire au point de confronter la douce Salma. Il ne comprend pas, homme de peu de foi, que la nature humaine n'est pas qu'ambitions et dissimulations, hypocrisie et fourberie. Quand bien même on le lui prouverait qu'il n'y croirait pas ; trop embourbé dans la politique infâme pour se fier aux hommes, quand la justice est son but pour les rendre meilleurs, quand les souillures sont son quotidien et qu'il se démène avec les bassesses humaines. Salma ne fait pas exception - quelle sera donc son ivresse, sa fragilité ?

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Salma Anstruther
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MessageSujet: Re: make me human (SALMA) make me human (SALMA) EmptyJeu 20 Aoû - 21:18

Les pêchés qui sont prêts à s’absoudre dans cette église improvisée, les deux âmes en peine qui essaient de se comprendre, lui qui recule alors que toi tu avances, la danse qui commence, les êtres qui se défient, et toi qui essaie de tout comprendre, de guérir les maux des autres pour ne plus penser aux tiens, toi qui n’arrive pas à t’absoudre des malheurs que tu as enfreins, marchant malgré toi sur la tombe de ces personnes tombées devant toi, sans que tu réagisses, leurs noms hantant encore chacune des secondes, chacun de tes souffles est une insulte à leur mémoire Salma, le cytoplasme près de toi, leurs souffles glacés qui hérissent les poils de tes avant-bras, la marque qui y aurait été proéminente si tu n’étais pas tombée amoureuse de tout les idéaux bafoués, de ce né-moldu mordu, damné qui insulte toutes les idées soi-disant pures des serpents, finalement ne choisissant pas la facilité, pour une fois, ne choisissant pas la fourberie des idéaux extrémistes. Le salut qui se trouve dans ceux que tu sauves, dans ce sourire forcé, dans cette bienveillance qui cache le démon, tout pour te sauver, pour oublier que si tu avais eu du courage, si tu n’étais pas aussi lâche tu aurais pu sauver Abraham McKinnon, ce meilleur ami qui se trouve désormais si pied sous terres, tout ses rêves, son avenir coupé définitivement, à jamais. Tu restes là, dans ce jardin d’eden, lui tellement loin, vous, bravant l’interdit, bravant les préjugés, aidant ceux qui n’ont pas eu de chance, l’aidant lui, prête à tout, de toutes tes forces, ta planche de salut, ton besoin de poser ta pierre à l’édifice, de pouvoir enfin te regarder dans un miroir, sans voir un monstre empli de pourritures. Tu restes là, de marbre, sans jamais donner de toi, l’aidant sans te mouiller, sans te faire connaitre, n’étant que Shafiq, la faiseuse de potions, la fille aux loups, jamais Salma et son cœur brisé, Salma et son myocarde qui chavire pour un homme qui en aime un autre, jamais Salma et le sacrifice qui se colle à toi, donnant tout pour les autres, jamais la Salma qui se recueille sans cesse sur une tombe d’un meilleur ami déchu, d’une victime de plus de l’avidité des serpents, de l’avidité de ce serpent qui pendant des années a été votre ami, qui a réussi à aveugler votre raisonnement, pour vous tuer, les uns après les autres.

L’arrogance devant toi, toi qui n’est rien, rien de plus qu’une fille aux talents incontestés dans une compétence qui lui est sied, qu’une femme qui arrive à voir la face cachée de cet homme tellement haut, tellement loin de toi, tes doigts arrivant à peine à le toucher, lui qui essaie de s’improviser, qui se cache derrière un rang, un paraitre qui ne te touche pas, qui te laisse de marbre, toi qui connait l’intérieur, qui sait à quel point la bête peut gronder, faire rage à l’intérieur, lacérant tout sur son passage, détruisant le myocarde encore vivant, encore palpitant, pour ne faire de l’homme qu’un animal sans sentiments, sans plus aucune raison de faire preuve de pitié pour la faiblesse de l’homme sans défense. Le sourire qui s’étire face à cet homme, devenant enfant face à la nouveauté, face aux nouvelles limites qui s’imposent à lui, sans savoir où elles s’arrêtent, sans savoir comment réagir face à cette peur grondant, face à cette colère qui ne fait que jaillir, face à cette pleine lune qui hante, qui ne cesse de se rapprocher, épée de Damoclès, liens qui se resserrent autour de lui qui ne sait rien faire pour l’en empêcher, faire avec, simplement, apprendre, comprendre, établir des contacts, comme il le fait, à l’instant avec toi. « Une odeur de terre retournée, c’est très subtil, faut pas vous en faire. » Tu es là, domptant les éléments, fermant les volets d’un simple coup de baguette, fermant le magasin, une heure, pas plus, juste assez pour que les yeux indiscrets ne comprennent pas, pour que personne ne se doute des choses, parce que les gens comme eux sont souvent en danger face à l’ignorance des gens, face à cette peur dangereuse, la différence encore difficilement domptée dans une société étroitement fermée, les regards s’échangeant, les critiques fusant, alors que personne ne peut réellement faire confiance, comme lui, qui te regarde étrangement, lui qui n’arrive pas à savoir dans quel camp tu te trouves. « Je suis tombée bien malgré moi dans l’univers de la lycanthropie mais en y touchant, je me suis rendu compte que j’étais faite pour aider les gens comme vous, les personnes qui ne sont pas écoutées. » Pas écoutée, tout comme toi, parlant dans une pièce trop bruyante, les verres qui trinquent, les rires qui partent en profusion, les gens qui vivent et toi, au milieu du décor, devenant pièce, sans que personne ne prenne réellement le temps de savoir comment tu vas, de savoir ce qui se cache au fond de ce cœur si secret, que personne n’arrive réellement à sonder, tellement de choses plus importantes que toi, cette cause que tu prônes, les combats qui scandent, les gens qui tombent, et toi qui te trouve au milieu de la tempête, te mouvant dans la tornade. « Je vous tends une main, une épaule, libre à vous d’accepter ou non cette proposition, certaines personnes ont besoin de ce moment de calme après leur nuit de pleine lune, si vous pensez être assez fort pour dompter ce qui gronde en vous, alors libre à vous de faire tout ça seul. » La fierté, les mains qui viennent le caresser et lui qui s’enfuit, loin de tout ça, parce que rien est différent, qu’il n’a jamais eu besoin d’aide de personnes, sans comprendre encore réellement ce qu’est le poids du secret, le poids de la douleur, des remords, de la honte qui pèse encore et encore sur des épaules qui finiront par s’affaisser, devenant petit à petit la bête, l’homme disparaissant sous les décombres de cette fierté alors détruite à force de temps passé. Tu t’éloignes alors de lui, ne le regardant même plus, lui et la vanité et cette idée que les gallions pourraient tout arranger, envouter l’esprit d’une femme qui n’en a que faire. « Arrêtez avec votre argent monsieur Parkinson. Contrairement à ce que vous pourriez penser je suis tout aussi riche que vous, mais nous préférons vivre de manière fondamentale, je ne suis pas un achat, tout n’est pas aussi simple. » Ta respiration qui se fait plus rapide, alors que tu le défies, lui le seigneur, affrontant le géant, et ses idéaux qui ne te conviennent pas. « Le lycanthrope qui m’est lié m’est tellement important que je ne pourrais pas en parler avec une personne que je connais à peine, et qui de plus ne m’accorde aucune confiance. » Tu soupires, reprenant ton calme. « En tout cas je vous plains monsieur Parkinson, d’avoir tellement peu de réelles réjouissances dans votre vie que vous en êtes venus au point de ne plus faire confiance à la vraie bonté et à l’empathie de l’humain. Espérons que quelqu’un un jour puisse vous redonner gout à la vie. » Tu te refais douce, légèrement, continuant de manipuler les ingrédients, préparant les doses avant de commencer. « Un être tel que vous ? Vous êtes lycanthrope monsieur Parkinson, vous ne souffrez pas de dragoncelle, ce n’est pas contagieux, je ne risque rien, alors pourquoi ne vous proposerais-je pas un abri ? » La lutte qui continue, alors que tu n’espères qu’une chose, un sourire, une respiration plus calme, une confiance presque imperceptible, un changement, au moins ça.



@Edgar Parkinson
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MessageSujet: Re: make me human (SALMA) make me human (SALMA) EmptyLun 24 Aoû - 13:10

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« Monster How should I feel? Creatures lie here Looking through the window  »
Le contrôle constant se perd dans la confusion qui suit ces nuits à présent maudites. Le temps lui paraît lointain, fascinant, lorsqu'il pouvait admirer l'astre de Nyx sans en prendre peur. La meute et les conséquences de ses actes forment toujours en lui ce léger frisson délicat, presque délicieux dans l'émergence de sensations et d'émotions. Il ne sait que dire ni qu'en penser, mais il avait pesé chaque mot prononcé à Rémus Lupin. Il était complexe, à présent, de maintenir sa barque à flot, mais le secret se devait d'être tenu, lèvres closes et mensonge scellé, pour qu'il puisse à présent songer aux actes qu'il pourra fonder. Le bien être des lycans en particulier ne lui avait jamais été priorité, mais, égoïstement, le partage de cette condition l'amenait à voir la dure réalité en face. La position de ces êtres dans la société était détestable, la justice n'était pour eux qu'un vain mot, mais Edgar espérait pouvoir changer la donne. Néanmoins, en lui battait toujours le coeur du loup, la violence et la hargne aux mots, la méfiance coincée dans la gorge dans ce goût âcre qu'a la peur menant à la suspiçion, et Salma Shafiq en faisait, malgré elle, les frais.

Edgar haussa les épaules ; nulle odeur de terre ne lui parvenait, mais était-ce à cause de la nouveauté de sa nature, ou parce que son flait se dissolvait à présent dans son piètre odorat d'humain ? Cela l'agaçait, qu'elle sache, qu'elle puisse mettre le doigt sur ce qu'il ne pouvait sentir, ressentir. Le sorcier fronce les sourcils, créant de fines rides entre les deux, pensivement ; existait-il réellement quelqu'un, sur terre, né pour aider autrui sans aucun intérêt ? Il ne pouvait y croire, pour la simple et bonne raison qu'il vivait dans un monde de requins où chacun prenait l'opportunité de dévorer les autres ; être protecteur, loyal ou simplement bon, dans cette mer agitée, c'était offrir aux narines des carnassiers une odeur appétissante de son propre sang, une invitation à un carnage personnel. Edgar ne réagit pas mais une certaine nervosité éclata en lui lorsque les termes comme vous furent prononcés. Aussi charmante soit la voix qui avait charrié les mots, il ne les appréciait pas - mais il ne pouvait faire autrement que de s'associer aux lycans ; il en faisait partie, maintenant, mais collaborer avec eux semblait à la fois une nécessité, une volonté propre et une obligation. « Libre à moi, oui » répéte t-il comme un enfant pour conclure à sa victoire, réflexe gamin de celui qui veut toujours avoir raison, conquérant diaphane et artificiel. Le conflit est là, sous-entendus, sous la carnation du timbre de sa voix, sous la peau humaine, illusion d'homme ou fantaisie de loup ? Elle s'éloigne, la douce sorcière, courroucée sans doute du ton que prend Edgar, malotru, goujat lunaire. « Si vous ne pouvez être achetée de façon pécunière, il existe forcément quelque chose qui pourrait vous intéresser. » Légère intonation de désespoir ; une promesse ne vaut rien quand les deux parties ne peuvent offrir l'égalité totale, lorsque chaque balance supporte le même poids. Son secret est d'or pur, lourd, quand la bonté de Salma est une plume aérienne ; un gouffre abyssal s'ouvre sous les pieds d'Edgar, à qui la situation échappe, sable granuleux entre ses doigts gourds et incompétents. Le soufflet verbal n'est qu'égratignure, mais Edgar se tait, lèvres hermétiques. Elle a raison, mais la question n'avait de but que de la faire réagir, cruel homme aux desseins de gamin recalé, bougon, boudeur. L'espèce de compassion qu'il entend le hérisse et il recule encore d'un pas, presque blessé par la sincérité qui pointe dans les mots, ronces émotionnelles dans lesquelles il s'emprisonne ; il fait donc pitié, lui ? Quelle infâmie ! « Ne me plaignez ni ne me prenez en pitié, Madame Shafiq ; j'ai choisi de vivre dans ce monde de requins qu'est la politique. Faire confiance à quiconque serait aussi stupide qu'irrationnel. » Un poil de méfiance et de violence, dans le ton, mais avec étrangeté, il s'est apaisé. Peut-être à cause du camouflet subi, ou parce que le loup - à moins que ce ne soit l'homme - s'est calmé. « Parce que, malgré ce que vous dites, cette malédiction peut s'attraper par morsure. Parce que nous sommes des parias, des bannis, et que je vais devoir apprendre à faire avec cette situation. Parce qu'être vu avec un lycan pourrait asperger votre réputation. Parce que certains craignent les loups, les hommes, et les deux ensemble » souffle t-il doucement avant de soupirer, la fatigue tirant soudain les traits et le corps humain. Il est épuisé de lutter et de continuer ; il ranger ses mains dans ses poches, furieux contre lui-même, devant cette mascarade qu'il agite et joue.

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MessageSujet: Re: make me human (SALMA) make me human (SALMA) EmptySam 12 Sep - 22:31

La haine de soi, de chaque parcelle de cet épiderme changé, de cet animal qui ressort, de tout cet inconnu prenant possession, de lui, des autres, la rage, la noirceur ocre qui englobe et toi, douce qui essaie de ne pas faire enflammer le jerrican, essayant de trouver les phrases, caresse pour apaiser, pour qu’ils ne se tapent pas la tête sur le bitume mouillé, pour que la folie ne prenne pas possession d’eux, eux n’étant plus eux, eux devenant deux, l’autre, cet autre astre qui tire les ficelles, lui, les autres, ne devenant que pantin de cette morsure, la symétrie qui emmène dans une autre dimension, le miroir ne reflétant plus ce reflet qui leur plaisait tant, cette invincibilité en malédiction, cette bombe atomique prête à exploser à tout moment, et toi, dansant, lascivement dans le champ, aux tournesols sinueux, donnant leur myocarde à la boule de feu, à cette lumière qui réchauffe, les regardant, eux, et cette lumière argent qui aveugle, et cette lune qui les fait changer, qui te fait peur, ô Salma, autant qu’eux, parce qu’il suffirait d’une fois, une fois de trop, une blessure de trop pour que tu tombes dans le ravin, en sentant son dernier souffle, à lui, à elle, aux autres sur ta peau épicée. L’hémisphère change, les couleurs orangées qui se posent sur vos visages angéliques, sur cette arène où le sang gicle, où le loup s’attaque à la colombe, où la colombe inonde et aveugle le lycan de sa lumière, à jamais. Les poings qui se rencontrent, les craquements des os alors que le venin gicle, alors que l’apprivoisement se fait, que tu aimerais simplement pouvoir respirer, en touchant le sable chaud, avec lui, près de toi, sentant sa respiration apaisée, son esprit qui se vide, de toutes ces craintes, de toutes ces peurs, des autres, de lui, ô surtout de lui, de ce dont il serait capable, les crocs qui grandissent alors que l’animal devient maitre, alors qu’il n’est plus un homme, qu’une sphère pourpre de colère, de les faire punir, eux, eux qui sont chanceux, de ne pas avoir été mordu, de ne pas avoir cette cicatrice, rappelant le malheur, rappelant qu’il est devenu un démon, tout ce qu’il pouvait exécrer avant tout cela, regardant avec regret cette vie d’avant, cette liberté à jamais oubliée, lui, à jamais emprisonné dans cette enveloppe charnelle qu’il redécouvre. L’éclair dans ses iris qui t’électrocute, pourquoi prend tu ça tellement à cœur, pourquoi ne pas simplement le laisser partir, le laisser faire ce qui lui plait, arrêter de courir après la marée basse, avançant vers les vagues qui se reculent, qui ne veulent pas de toi. Il n’est pas lui Salma, il n’est pas Ruben, il ne le sera jamais, n’essaie pas de tous les sauver, de trouver une solution, simplement pour lui, toujours pour lui et ses yeux de cyan, pour lui et son sourire, pour qu’il t’aime un peu, pour que tu arrives à le sauver, comme tu aimerais tous les sauver, tu n’es pas une héroïne, tu n’y arriveras pas Salma, jamais. « Faites donc, n’acceptez pas mon aide désintéressée, allez ailleurs, allez voir ceux qui vous ferons payer des fortunes pour cette potion, personne ne pourrait se la payer, personne n’aurait le luxe de pouvoir simplement être apaisés des maux, trop de gens profitent du malheur des gens, de leur vulnérabilité pour grossir leur vie de gains, je ne suis pas comme ça monsieur Parkinson tout simplement. » Abandonne, fait ta vie, laisse tout tomber, pense à toi, juste à toi, part très loin dans les constellations du monde, ne regarde pas derrière toi Salma, ris, vis, aime, aime fort, aime profondément, laisse les autres, mets de côté cette foutue culpabilité qui te ronge, qui t’empêche de vivre réellement, qui te pousse à faire le bien, pour te racheter, parce que tu es une meurtrière, parce que ton meilleur ami est mort à cause de toi, voue toi au bien Salma, à jamais, prenant le chemin des autres, regardant tes rêves, tes projets volant comme bulles de savons qui s’éloignent, que tu n’arrives plus à toucher du bout des doigts, restant prisonnière du filet du diable alors que tes ailes peinent à pousser, alors que tu ne deviendras jamais un oiseau, volant loin, atterrissant sur une terre de cocagne aux milles espoirs. « Je comprends bien, la politique est un monde de requins, qui ne m’apporte aucun intérêt mais là, vous n’êtes plus le politicien, vous êtes un homme qui se retrouve confronté à l’inconnu. Vous avez beau avoir un nom dans le monde sorcier monsieur Parkinson, vous vous retrouvez là comme n’importe qui qui a subi une morsure. Seul, éternellement seul à essayer d’apprivoiser un animal sauvage qui ne fait que grandir en vous. Et croyiez en mon expérience, ce sont souvent les gens comme vous, avec une vie propre et parfaite qui craquent les premiers. » Les esprits qui ne s’apaisent pas, alors que tu n’arrives toujours pas à le comprendre, fatiguée à force de te battre face à une vague qui déferle, à ramer encore et encore pour ne jamais avancer, te perdant dans les tréfonds noircis des océans. Et pourtant les déferlantes s’apaisent, et tout se calme alors que les souffles se fond plus lent, alors qu’un instant seulement, tu es ébloui par une faille de lumière dans cette roche qu’est le cœur meurtri d’Edgar Parkinson. « Les gens trouvent toujours quelque chose pour mettre les gens sur le côté vous savez. Ils ont peur de tout, alors que vivre ensemble n’est pas impossible. » Tu soupires, pensant à lui, à ses tâches de rousseurs que tu aimes tant, à sa main caleuse qui te pose dans la tienne. « Vous savez, après une nuit de folie, retourner près d’une personne de confiance qui peut vous apporter le soutien c’est tout ce dont un lycan a besoin, de cette personne, sur qui il peut se reposer, ce pilier qui empêchera l’animal de vous posséder entièrement, qui vous fera comprendre qu’avant d’être loup, vous êtes un homme, une personne faite de chair et de sang, ressentant encore des choses, et pas un monstre esseulé. » Tu aurais aimé être cette épaule pour Ruben, la partageant avec Astor, Astor qui aura toujours une partie de son cœur en plus.



@Edgar Parkinson je suis tellement désolée du temps d'attente, j'espère que tu aimeras quand même make me human (SALMA) 2432669090
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