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teach me how to look at you ı salma


Ruben Anstruther
Admin · the biggest troll in town.
Ruben Anstruther

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emploi : ( apothecary ) il vent des remèdes en tout genre, ingrédients pour potionistes également et herbes à infusions.
habitation : ( londres ) sur le chemin de traverse, un studio modeste non loin de la boutique.
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MessageSujet: teach me how to look at you ı salma teach me how to look at you ı salma  EmptyVen 29 Mai - 20:38

enséñame a mirar
I tried to tear them both appart, I felt a bullet through my heart...and when i'm buried, & in my grave, tell me, so i may know - your tears will fall to make love grow, the briar and the rose.☽☽☽ @Salma Shafiq


Il lui a offert son plus beau sourire, le plus sincère possible; celui qu’on offre à une amie, une soeur qu’on aime tendrement. Il manque ce petit quelque chose dans le regard, qui s’illumine à la vue de l’être aimé. Attablés à la terrasse de Florian Fortarôme, ils profitent de la douceur de cette brise légère, répit dans une journée déjà chaude de ce mois de mai au temps capricieux. Le vieux Shafiq est resté seul dans l’herboristerie, savourant la vue des tourtereaux franchissant le seuil pour aller passer un peu de temps loin de ce quotidien dans lequel ils sont tous embourbés. Savait-il dans quoi il les jetait tous les deux? Le bonheur de sa petite-fille pour seule préoccupation, avait-il pleinement conscience du tourment dans laquelle il la plongeait? Et lui, coupable d’avoir marché dans cette combine, de n’avoir pas su poser de limite, d’avoir eu, d’une certaine façon, peur de l’abandon s’il refusait ce marché qui aurait pu être honnête si une ombre répondant au nom d’Astor, ne venait pas régulièrement danser devant ses yeux. Parfois, il se surprend à penser qu’il ferait mieux de tout avouer, de ne pas la faire souffrir inutilement. Parce qu’il l’aime bien. À défaut de l’aimer comme elle le mériterait. Alors pourquoi participe-t-il à cette mascarade cruelle?

Sentiments qu’il pensait enfouis une bonne fois pour toutes, dont il était sûr qu’ils appartenaient au passé. La silhouette ô combien familière, du serpent, qui file, fuyant, s’invite dans le coeur où il lâche son venin, amour passionné mais condamné à n’être jamais que des souvenirs. La mémoire traîtresse, les images se mêlent, s’emmêlent: les murs qui abritent les premiers émois, les promesses d’éternité. Et puis la négation totale, au nom du devoir. Le brouillard qui a succédé, une grisaille sans fin logée au creux des songes. Il met un genou à terre, la bague en main, qu’il passe à son annulaire en guise de promesse, une autre, que rien ne pourra briser. Promesse de deux destins qui se lient dans un terreau qui ne semble pas fertile.

Maladroit, ne sachant pas vraiment comment raviver la conversation qui s’est éteinte, il tente de ne pas tomber dans les platitudes de la banalité: le temps qu’il fait ou encore le sujet tellement sensible de cette actualité moribonde qui gangrène la société magique. Parce qu’elle mérite mieux Salma, à tant d’égards. L’herboristerie non plus n’a pas sa place dans cette conversation, même si ça serait une amorce facile. - Comment va Zahra? Il rompt le silence, tâtant un peu le terrain. Approche un peu pataude mais dans la neutralité.
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Salma Anstruther
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MessageSujet: Re: teach me how to look at you ı salma teach me how to look at you ı salma  EmptyJeu 4 Juin - 20:57

enséñame a mirar
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Ton cœur ne pouvait cesser de battre, de battre pour lui encore et encore. Tout se déchire, le mal de vivre, chaque jour en voyant son regard, qui ne te voie pas, pas comme tu voudrais. Le cœur en bandoulière, que tu lui offres, sans oser le dire, sans avoir le courage, manquant pour tourner les talons, pour l’aimer assez que pour le laisser partir, le bout de ses doigts s’éloignant si loin, de toi. Tu aimerais tellement que ça change, aller dans une autre dimension, passer une porte, et qu’il t’aime, qu’il te comprenne, sans avoir besoin de parler. Tu es là, à cette terrasse, éblouie par un soleil trop violent, étouffant. Tu ne sais pas pourquoi tu continues cette mascarade, jouant un acte, encore et encore, personnage déchu, l’aimante naïve, rôle qui ne te convient pas, que tu ne comprends pas, comme lui. L’anneau a ton doigt te brule, comme une chaine ardente, une douce chaine incompréhensible, attachée à un homme qui ne t’aime pas, qui ne t’aimera sans doute jamais, sans que tu ne comprennes son geste, vous, tellement éloignés, tellement proches, et tu t’étais faite à l’idée, de l’aimer, de loin, de le garder, lui cette histoire d’amour, qui ne vivra que dans tes rêves les plus fous, à penser à ces premiers sourires, à ce premier baiser qui n’arrive jamais. Tu le sentais, les fils tirant dans ton dos, toi, marionnette de chiffon, se laissant aller, aimant ça, peut-être. Tu le savais, au fond, que la canne boisée de ton grand-père rodait dans cet univers que tu avais essayé de créer avec lui, balayant cette idée, d’une main, parce que la confiance, ô la confiance dénaturait tes pensées, que tu ne pouvais pas penser que Ruben, que tu admirais tant, ne t’apprécie pas assez que pour te briser le cœur, pour te prendre ta liberté que par profit, non, tu ne pouvais pas, tu ne voulais pas y songer. Tu es là, les yeux ensommeillés, dans une vie de coton, à avancer dans la brume, trébuchant, ne voyant pas le bout du chemin, ne voyant aucune main pour t’aider à avancer, pas la sienne, jamais la sienne, jamais son souffle, jamais sa voix, jamais lui.

Et il te sort de tes songes, en parlant de ta sœur, de ta sœur qui n’arrive pas à l’aimer, qui n’arrive pas à comprendre, qui a toujours fonctionné avec le cœur, contrairement à toi, sans qu’elle ne comprenne qu’être l’ainée ça annonce des responsabilités, qu’elle n’a jamais eu, toi, endossant tout, la regardant heureuse, souriant de son bonheur, que tu ne touches pas, lui s’envolant comme une volute de fumée claire, imperceptible. « Elle va très bien, je l’ai vu hier, elle m’a beaucoup parlé de son mariage qui fonctionne à merveille, elle semble si heureuse. » Tu lui souris, totalement amoureuse, ne sachant pas comment aborder le sujet, les doutes de ta sœur qui te pousse à tout briser, à couper ce fil d’argent qui vous lie, qui te lie à cet homme que tu aimes, encore plus, toujours plus, chaque jour. « Elle pense qu’on devrait annuler le mariage » Tu as toujours été sincère, et tu le regardes, l’observant, priant pour une réaction. « Elle ne te pense pas honnête, selon elle, tu n'as pas de sentiments pour moi, tu veux m'épouser pour une autre raison » Tu essaies de lire en lui, attendant une réponse négative, qu’il te rassure, qu’il te fasse comprendre que tu n’as rien à craindre. « Elle a raison Ruben ? » Tu manges ta glace, calme, impassible, le cœur battant, tout, tout qui bouge à l’intérieur, parce que tu ne sais pas comment tu réagirais Salma, si il te disait en face, tout ce que tu sais déjà, qu’il ne t’a jamais aimé, que tout n’est qu’à sens unique, comment tu réagirais Salma, si il te brisait le cœur.
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Ruben Anstruther
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MessageSujet: Re: teach me how to look at you ı salma teach me how to look at you ı salma  EmptyMar 9 Juin - 17:48

enséñame a mirar
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C’était s’engager sur une pente savonneuse, aborder le sujet de Zahra. La cadette qui n’avait jamais compris, jamais cru à ce jeu qui sonnait faux. Le regard perçant de la plus jeune des deux soeurs avait percé à jour une partie de la pantomime, mais avait-elle vu clair dans l’entremise du vieux sage? La réponse ne se fait pas attendre, la conversation redoutée qui arrive, parce que la vérité ne peut jamais rester enterrée bien longtemps. Peut-être est-ce que ça vaut mieux en fin de compte? Il se mord la lèvre inférieur, Ruben, en écoutant les doutes exprimés, en écoutant Salma, pour une fois, lui dire ce qu’elle a sur le coeur, lui faire part de se peurs. Parce que c’est une complicité toute professionnelle qui les a toujours liés, une intimité qui se cantonnait aux quelques jours d’après cette pleine lune maudite. Elle qui sans faillir, l’avait toujours protégé de lui-même, du mieux qu’elle pouvait. Il déteste ce mensonge qu’il entretient pourtant, parce que les paroles du vieux Shafiq ne le quittent pas; elles raisonnent dans sa mémoire, litanie pernicieuse. - .. elle m’a beaucoup parlé de son mariage qui fonctionne à merveille. Elle semble si heureuse.  Bonheur conjugal. Ça lui semble une promesse impossible, une montagne infranchissable. Une chose qu'il voudrait tant pouvoir lui offrir, sans être sûre de le pouvoir...Pas parce qu’il ne l’aime pas, mais parce que l’ombre d’une issue refusée se dessine  inlassablement devant ses yeux. Le monde magique n’est pas prêt pour une fin comme celle qu’ils s’étaient promis, Astor et lui. A bien y réfléchir, le monde moldu ne l’est sans doute pas d’avantage. Le regard se voile. Il chasse les pensées, chimères d’un autre temps mais qui rôdent, jamais complètement vaincues. - Elle pense qu’on devrait annuler le mariage. Il l’écoute toujours, pour une fois qu’elle s’ouvre, elle d’ordinaire si réservée, effacée presque. Son visage reste indéchiffrable, assénant l’accusation de sa cadette, guettant une réaction. - Quelle est cette autre raison selon elle?

Les pensées sont déchaînées dans la caboche, par où devrait-il commencer, Ruben, pour être honnête, et aussi pour ne pas la faire souffrir. Evoquer la conversation avec le vieil homme n’est pas possible, pourtant, il lui doit bien la vérité, entière. Mais cette vérité nue est blessante quelque soit la façon dont il pourrait la présenter. - Je..  Sa main vient se poser sur le poignet gracile, tendresse qui n’est pas feinte. - Je t’aime vraiment, Salma.. Mais ça serait mentir si je te disais que je t’aime autrement que comme une amie, une soeur. La bouche sèche, il marque une pause pour rassembler les idées qui s’entrechoquent, tout ce qu’il voudrait lui dire, ces aveux qui n’arrivent pas à franchir les lèvres. - Je n’essaie pas de te manipuler, ni d’obtenir quoi que ce soit de toi… C’est confus, tout s’embrouille, dans l’esprit agité. - Je sais que je ne suis pas exactement ce qu’on appelle un “bon parti”... un rire nerveux accompagne les propos tandis qu’il cherche le regard de la belle aux prunelles de miel. Taire le rôle de l’aïeul n’est pas chose aisée. - L’amour, le vrai, met parfois du temps à éclore, parait-il, peut-être que c’est le cas pour nous aussi.? Tentative vacillante, la seule qu’il ait trouvée mais il doute que ça suffise.


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Salma Anstruther
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MessageSujet: Re: teach me how to look at you ı salma teach me how to look at you ı salma  EmptyMar 9 Juin - 18:49

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Tu aurais voulu rester là toute ta vie, briser le temps, le silence, te nicher dans un siphon d’eau, te noyant, avec lui, ô que tu avais besoin de lui Salma, sans jamais lui dire, sans que ça ne s’échappe de la commissure de tes lèvres. Si seulement il savait, à quel point tu aimerais être modelable, te transformant en cire, brulante, fiévreuse, te transformant en ce que tu n’es pas, pour lui plaire, pour qu’il te sourit, ce sourire que tu attrapes quelque fois, derrière les livres, à le regarder, fixant la fenêtre, perdu dans des souvenirs, de bonheur, ou tu n’es pas, ou tu ne seras sans doute jamais. Tu aimerais partir, tout laisser, courir, dans la lande rocailleuse, te briser les genoux, hurler, vivre, oser, oser comme tu n’as jamais oser, parce que tu es l’ainée, parce que tu es la condamnée, à vivre, étouffant sous un masque, à te faire dévorer doucement par une timidité exacerbée. Tu aimerais courir, souriant, les ailes se déployant à la place des ficelles dorées, apprenant à marcher par toi-même, sans lui, maniant tout ton corps, ton âme, ton cœur. Tu aimerais l’aimer moins, lui qui te regarde sans réellement te voir, sans prendre le temps de découvrir ce palpitant, ne battant que pour lui, lui qui en aime un autre, qui ne t’a jamais aimé toi. Tu aimerais ressembler à Zahra, et sa fougue, et cette lumière qui l’invoque, Zahra qui a prit tout le soleil, te laissant le côté lunaire, amoureuse d’un esclave de cet objet céleste argenté. Tu crèves de trouille, tout le temps, Salma, à le voir partir, à parler, ouvertement, de peur qu’il te quitte, parce que tu n’es pas vraiment le pantin candide qu’il espérait, parce que tu as une âme, un cœur, qui t’appartient, juste à toi, dans le fond. « Elle ne te fait pas confiance, c’est tout. Je lui ai demandé d’arrêter d’en parler, après tout je suis assez grande que pour faire mes propres choix. » Tu le quitteras Salma, ou tu resteras, parce que tu l’auras décidé, tu y crois, encore, sans sentir la marque de brulure sur tes omoplates, sans te rendre compte que tu au milieu d’un jeu, déviant à peine les dés qui te tombent dessus, les deux manipulant ton avenir, pour leur profit, jamais pour le tien, parce qu’on ne pense jamais réellement à toi, à ton bonheur.

Et ton myocarde se brise, éclatant en mille morceaux, dans ce glacier où les rires jaillissent, où les larmes montent, sans que tu puisses les retenir, n’osant plus le regarder, quand il t’avoue qu’il ne t’aime pas, une sœur, une amie, tout ce que tu ne voulais pas être, parce que tu ne peux être que ça, constamment, ne te montrant pas assez pour être intéressante, blessée, en plein cœur, la fierté qui en prend un coup, et les mains qui tremblent, forte, forte, essayant, sans vraiment l’être. « Je ne te comprends pas Ruben. » Tu regardes les passants, sans vraiment les voir, pour ne pas supporter la morsure de son regard, de ses yeux qui ne brûlent pas pour toi. « Pourquoi se marier si tu ne ressens rien pour moi, c’est ridicule. Je pensais que le temps des mariages arrangés était passé. » Tu le vois sous un autre jour, ne le connaissant pas finalement. « Pourquoi Ruben ? Qu’est-ce que ça peut t’apporter que l’on se marie ? » Tu te tords les doigts, comptant, un deux, trois, pour garder le contrôle, pour ne pas le supplier, de t’aimer, de l’obliger, pensant un instant aux ingrédients, aux œufs de serpencendre qui se trouvent dans ta boutique, ça serait tellement facile, pour toi, mais tu ne veux pas Salma, parce que ce n’est pas vraiment de l’amour, que son cœur appartiendrait toujours à quelqu’un d’autre, dans le fond. « Malheureusement, j’ai l’impression qu’on me manipule Ruben, et je t’avoue que je n’aime pas ça du tout. » Et il te parle d’amour, de vos deux organes se liant, un jour peut-être, et tu te refais douceur, ta main se posant sur la sienne, si chaude. « On ne peut pas aimer deux personnes en même temps Ruben. » Tu soupires. « J’ai bien remarqué que tu étais perturbé par quelque chose, souvent ailleurs, j’ai cru au départ que c’étaient les fiançailles qui te mettaient dans cet état, mais finalement je pense que c’est autre chose. » Une larme te brouille la vue, la douleur dans la gorge qui s’accentue, toi qui essayes de rester droite, les yeux rougis. « Zahra a sans doute raison, il faudrait annuler ce mariage, c’est ridicule. » Tu espères qu’il te dise non, parce que tu ne pourrais pas vivre sans lui, parce que tu n’arrives pas à le laisser partir, ô Ruben, et ses doigts dont tu es accro.
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Ruben Anstruther
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MessageSujet: Re: teach me how to look at you ı salma teach me how to look at you ı salma  EmptyVen 12 Juin - 19:33

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La main, douceur de miel sur l’épiderme brûlant, le feu qui dévore à l’intérieur, une sorte de tourmente perpétuelle, celle d’être écartelé, d’avoir la poitrine qui se déchire, sous le poids des souvenirs, cet amour condamné à rester dans le passé, qui ne se résout pas à y demeurer pour autant, qui hante chaque songe, la rencontre qui souffle sur ces braises menaçant de raviver la flamme. Le coeur qui s’emballe rien que de penser à cette silhouette de l’ombre, entourée de cette aura qu’il ne reconnaît pas tout à fait, mais qui se fraie un chemin jusqu’aux tréfonds de l’âme. Et puis il y a l’image de la douceur, l’ange aux ailes qui brûlent, l’amour dont il ne soupçonne même pas toute la puissance dévastatrice. - Elle ne te fait pas confiance. Et elle n’a pas tout à fait tord... coupable, la chute dans laquelle il l’entraîne sans savoir à quel point. Il ne voit pas, Ruben, il n’a pas compris qu’elle se noie, qu’elle se débat avec les flots d’une romance à sens unique, qu’elle boit la tasse, prisonnière de cette relation qui ne semble pas bénie des dieux et dans laquelle il l’a amenée. La voix qui défaille, elle lui crie cet amour qui la consume. - Je ne te comprends pas Ruben. Le regard qui se perd dans cet horizon, pour ne pas flancher, pour trouver la force de dire ces mots qui hantent, la gangrène qui noircit le coeur et l’étouffe. Il reste pensif, face à ces questions tellement légitimes mais qui n’ont qu’une seule réponse. Une réponse qui porte un nom: celui du vieux Shafiq. Lui qui avait vu au delà des ombres. Le courage semble avoir déserté, cette qualité si caractéristique de l’ancienne maison, lui fait défaut. - Pourquoi ? Un petit mot si simple, mais aux aspérités traîtres, qui dévoile tant de contradictions - Qu'est-ce que ça peut t’apporter qu’on se marie? Les doigts viennent se superposer à ceux qu’elle maltraite, nervosité qui gagne toujours plus de terrain chez elle toujours si posée.

Observatrice, le regard qui a su capter les troubles derrière les prunelles. - On ne peut pas aimer deux personnes en même temps Ruben. Elle a vu juste, et il faut à tout prix que les choses soient dites, il en va de ce futur pour lesquels ils se sont promis l’un à l’autre. Cette vie qui ne peut pas être basée sur un mensonge. - Il y avait quelqu’un en effet… il n’a pas réfléchi à ces mots qui sortent, parce que ranger le passé ne le fait pas disparaître. - Il y a eu. C’est du passé maintenant. Il ne la regarde pas, les tremblements dans la voix. - Ce passé a ressurgi, mais ces souvenirs.. Je ne sais pas lutter contre eux. Aveu. les plus sincères des mots, sans voile ni filtre. C’est tout ce qu’il me reste. - Je ne peux pas oublier, mais l’avenir, je sais qu’il a ton visage. Les yeux remplis de nuages, il relève la tête, les regards se croisent, vulnérabilité partagée des coeurs qui se mettent à nu. - Je sais que ça n'a pas vraiment de sens mais... laisse-nous une chance? Le soleil qui succèdera à la brume, les promesses d’un destin capricieux et joueur, un pari risqué mais dont ils n’imaginent pas à quel point il vaut la peine, pions sur un échiquier qui les dépasse tellement.

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MessageSujet: Re: teach me how to look at you ı salma teach me how to look at you ı salma  EmptyJeu 18 Juin - 14:17

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Tu aurais aimé que tout soit différent, qu’il t’aime, qu’il te voit, là, décryptant ce regard, ces battements de cœur qui ne battent, que pour lui, lui et les songes, personnage principal de ces douces idées, devenant floues, se faisant dégommer par la raison acide, parce que tu ne l’auras jamais, lui qui disparait déjà, loin, si loin de toi. Tu aurais aimé que tout soit différent, un couple, finalement bourré de normalité, les montagnes russes qui claquent, le premier-rendez vous qui envoutent et le cœur qui se laisse aller, dans une valse déchainée. Les sentiments, doux, tendres, arrivant comme un endormissement, naturellement, facilement, tout doucement. Tu aimerais, ô Salma, dicter cette histoire, cette magnifique histoire ou tout pourrait être simple, si simple, si beau, si seulement il te laissait ta chance, si seulement tu osais, osais dire les choses, vivre les choses, si seulement tu avais ce courage qui te manque tant, qui te gâche la vie. Tu aimerais être celle qu’il attend, venir vers lui, caresser chaque bout de son épiderme, de cette chaleur, te réveiller à ses côtés, là, maintenant, toujours, à simplement vivre en simplicité, qu’il t’aime autant que tu l’aimes, qu’il puisse lire dans tes iris pleines de secrets, qu’il te comprenne, qu’il sache qui est la vraie Salma, celle que tu caches, ô tout le temps, qui te détruit, toi et ta culpabilité, toi qui finalement ne mérite pas le bonheur, punie de ces morts froides, de ces âmes hurlant dans la lande hantée et toi, qui le touche du bout des doigts, lui, lui qui t’attend au bout du chemin, qui ne te regarde pas, qui ne regarde que lui, lui et sa peau brune, lui qui n’est pas toi, toi hurlant, t’égosillant, pour qu’il te regarde, pour qu’on te regarde, ô qu’une fois, juste un moment, juste un sourire, juste un souffle. Tu aimerais, pouvoir t’écouter, capter ta voix, celle qui bouscule, qui survit dans ton esprit ou tout le monde cherche une place, Zahra, Shafiq, lui, lui qui a toute sa place. Tu ne sais pas quoi faire, toi et lui, lui et vous, vous et votre chaleur, et la danse de vos doigts qui essayent de se dresser, de se captiver, de s’apprivoiser, là, premier moment, de symbiose, de naturel, finalement, et si finalement le mélange de vos deux âmes n’était que destins liés, et si finalement, ô finalement il était vraiment celui qu’il te fallait. Tout claque, quelqu’un, quelqu’un d’autre qui vient tout briser, dans cette cantade sans aucun sens, dans cette tragédie qui s’essouffle. Les passants se transformant en couleurs, en décor embrouillé par ces larmes. « Qui est-ce ? » Tes lèvres, tout tremble, tout s’écroule, comme un monde qui tombe dans un gouffre, tous les efforts qui terminent dans un néant, plus rien, plus rien que la mort, que la destruction, que ton cœur, qui se brise, qui se déchire, qui n’est finalement plus là, trou béant, sanguinolant.

Tu aimerais être ailleurs, tu aimerais pouvoir te volatiliser, ailleurs, ailleurs et tout recommencer, ne plus être cette fille qui n’est rien, ce foutu pantin de chiffon, vivre, vivre, survivre, jeter les deux, nouveau plateau. « Si le passé te hante, comment penser à l’avenir Ruben, comment avancer en ne regardant pas les obstacles devant toi ? » Tout s’embrouille, et une et deux, qui coulent, à peine avant que tu dévies leur chute, leur douce descente, leur destin coupé de ta phalange, gouttes de tristesse rondes terminant tragiquement. Tu le regardes, et tu aimerais tellement desceller un peu d’amour, juste un peu de ce que tu ressens, de la sincérité, un espoir, tu te bats pour un espoir. « J’aimerais tellement te croire tu sais. » Tu souris, à peine, les commissures qui se trainent, le monde en pause, lui, toi, lui, vous et lui, l’autre comme une épée de Damoclès sur votre tête. « J’aimerais qu’un jour tu arrives à m’aimer comme moi je peux t’aimer. » Tu ne le dis jamais, tu n’oses jamais, tu t’ouvres, peu à peu, fleur qui s’épanouit, qui flétrit, vieillit.
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Ruben Anstruther
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MessageSujet: Re: teach me how to look at you ı salma teach me how to look at you ı salma  EmptyJeu 25 Juin - 21:29

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Le visage qui se referme, les émotions qui se devinent pourtant, la porcelaine craquelée sous les traits aux parfums d’orient. La beauté est enchaînée à ce coeur qu’il pourrait presque entendre se briser dans la cage thoracique. Il s’en veut, d’être la cause de cette tristesse si cruelle. Pourquoi faut-il que ce passé soit revenu, lui ait explosé au visage comme une potion ratée, ces images qui dansent devant les yeux, aussi vives qu’au premier jour, farandole infernale qui le retient dans cette espèce d’étrange léthargie nostalgique, à la fois bercé d’espoirs fous et irréalistes, et torturés par une raison qui se moque de ces émois à l’arrière goût amer et ricane au fond de du crâne dans un vacarme destructeur. Elle est là, tremblante, victime de cet engrenage, et la culpabilité l’étreint, le lion qui n’a plus rien de majestueux, une carcasse violentée par trop de regrets emmêlés, tant de non-dits qui maintiennent la plaie béante, qui jette du sel dessus, impitoyable. Pourquoi n’a-t-il pas pu faire le deuil de cet amour, tourner enfin la page pour commencer l’écriture d’un nouveau chapitre? Il maudit ce tempérament trop orageux, qui chavire à tous les vents. Il maudit le coeur qui ne cicatrise pas et sur laquelle l’empreinte de celui d’Astor reste encore tellement fraîche. - Qui est-ce?

Elle a le droit de savoir, après tout. Il ne voit pas très bien ce que ça changera, mais il n’oppose aucun argument, pas d’obstacle qui se dresse pour lui révéler l’information qui, il se doute, achèvera de faire saigner le coeur. D’autres larmes dont il ne pourra être que l’origine, mais peut-être une façon aussi de faire table rase du passé, ou faute de mieux, d’en arrondir les angles, rendre les images moins monstrueuses. Qu’en sait-il, au fond… les tréfonds de l’âme sont bien insondables, surtout les siens, figure lunaire et si secrète. Salma et le calme réservé, la tempérance faite femme. - Astor. Astor Bullwark. Le nom est encore salé sur les lèvres, à peine murmuré, juste assez haut pour qu’elle entende. - Je ne sais pas si tu le connais. On était de la même promo à Poudlard. Mettre des mots sur cette histoire, enfin la partager avec quelqu’un d’autre que Marlène, surtout en parler au passé, étrangement c’est moins difficile qu’il l’aurait cru. - On était jeunes et naïfs, tu sais comme on est à quinze ans, on pense que le monde nous appartient et qu’on peut venir à bout de tout. Soupir qui vient couper la confession, la mémoire qui s’emballe encore. - Le passé sera toujours là, Salma, pas juste celui-là. On n’arrache pas les pages précédentes pour en écrire d’autres, tu ne crois pas?  Le regard, une nouvelle fois, qui caresse le visage creusé par les larmes. - C’est ce que ton grand-père dit toujours il me semble.

Il prend l’autre main dans la sienne, maigre réconfort quand il est la cause de tant de chagrin, sans savoir comment faire pour l’alléger. - Je ne sais pas comment te prouver que le passé n’est pas forcément l’ennemi… ça fait bien longtemps qu’il n’y a plus que des souvenirs, comme je le disais. Ça le désole, de ne pas voir l’issue de cette situation qui leur fait du mal à tous, d’avoir cédé à l’argumentaire un peu bancal du vieux. - Je ne te comprends pas tout à fait non plus, je dois dire. Puisque les sujets épineux sont déjà sur la table, autant aller au bout et tout aplatir. - Si tu m’aimes malgré le monstre que je deviens tous les mois, invariablement, pourquoi le fantôme d’un premier amour t’effraie-t-il tant? Il ne comprend pas, comment elle n’a pas envie de partir en courant, devant l’atrocité, l’humain qui ploie mois après mois.

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Salma Anstruther
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MessageSujet: Re: teach me how to look at you ı salma teach me how to look at you ı salma  EmptyJeu 9 Juil - 13:09

enséñame a mirar
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Le cœur qui craque et les faux-semblants qui se dévoilent. Le rideau se lève, et le spectacle commence sans que tu n’y puisses rien, tu n’aurais pas dû en parler, commencer, ouvrir cette boite de Pandore, les vérités s’amoncèlent et toi tu subis, là, sans savoir comment réagir, à cet homme qui vient peser dans la balance. Astor, Astor, son nom taraude ton esprit, se gravant, douloureusement en lettres de feu dans ta mémoire. Tu aimerais revenir en arrière, oublier, tout, redevenir cette fille engluée dans des perditions, noyées sous les naïvetés, croire, ressentir ce sentiment, ce bonheur que tu as pu toucher du bout du doigt, une seconde, deux secondes, lorsqu’il a posé le genou à terre et que tu as pensé, à tort, qu’il t’aimait lui aussi, sans te rendre compte que ses lèvres gémissaient le nom de quelqu’un d’autres quand les tiennes se sont posées, que ses mains s’éloignaient instinctivement vers un autre corps quand toi tu tentais de la saisir. Les mondes s’écroulent et tu te ternis déjà, rose qui se fane, qui s’enlaidit, face aux poids des justifications amères, face à ces mots doux, qui ne veulent plus rien dire, lui, lui qui n’est déjà plus comme avant, lui qui ne sera surement pas sur le même chemin que toi pour le reste de ta vie, tout s’écroule et toi, tu restes là, ensevelie sous les décombres, à hurler son nom, lui s’encourant, loin de toi, libre, libre d’être avec cet homme qui a eu la chance d’être aimé de lui. Tout s’écrase, et tu ne sais déjà plus respirer, tandis que cette larme éternelle, glacée, continue de couler sous ta joue de craie, toi le pantin, vide, froide, sans sentiments, subissant les craquements de la vie qui s’amenuise déjà, du souffle de bonheur qui s’étiole dans la journée chaude.

Tu ne l’écoutes qu’à peine, pièce de théâtre qui continue et toi qui te déconnecte, essayant de te concentrer sur un point, sur la couleur des robes des femmes, sur le sourire de ces enfants insignifiants qui ne savent pas encore à quel point l’amour peut être douloureux et tu repenses à toi, dans ces rues, des années avant, à tourner dans ta robe jaune, main dans la main avec Zahra, ignorant le monde, ignorant les hommes, tu donnerais tout pour un instant, un instant seulement pour redevenir cette petite fille, heureuse de la vie. « Peut-être Ruben, je ne me souviens pas vraiment de lui je t’avoue. » Tu ne te souviens que de lui, lui que tu observais, lui qui a été le seul homme à avoir réussi à conquérir ton cœur. « Mon grand-père dit beaucoup de choses Ruben, ce n’est pas pour autant que tout ce qui dit est véridique. » Tu soupires, en repensant au vieux Shafiq, te persuadant de l’amour puissant que Ruben pouvait porter pour toi, de son cœur qui battait à l’unisson avec le tien, il avait tort. Il faisait tout pour te tournoyer la tête, pour que tu sois heureuse, sans comprendre que l’amour ne vient pas aussi facilement, qu’il ne suffit pas de belles paroles, d’une bague brulante qui lie deux êtres pour que l’amour apparaisse. « Le passé est important, c’est grâce au passé que nous arrivons à construire l’avenir, pierre après pierre mais si tu repenses toujours à ton passé et que tu utilises les pierres des fondations pour construire le sommet tout finira par s’écrouler. » Tu soupires, parce que le passé n’a pas été oublié et que tu n’es pas prête à partager ton avenir avec une volute de fumée qui enivre.

Ses mains viennent englober les tiennes, qui tremblent, si froides, le feu bouillonnant à l’intérieur, toi qui hurles tout ton malheur, la douleur de ce palpitant qui se déchire lentement comme du papier qui craque, impassible à l’extérieur, roc froid, dur, ne montrant rien du torrent, de la macabre désillusion qui trône à l’intérieur. « Des souvenirs qui continuent de te hanter Ruben. Tu n’arrives pas à avancer parce que tu ne fais que penser à ces souvenirs, ta vision est floutée, et tu ne sais pas marcher droit, vers un avenir stable. Tu as le choix dans ces cas-là, enlever ces souvenirs et les ranger dans un tiroir ou ouvrir grand et te laisser emporter en ne vivant qu’avec eux. » Tu soupires, essayant de ne pas être égoïste, triturant cette bague, ce lien qui vous unit, le seul qui vous lie, prête à l’enlever, à lui redonner sa liberté, loin de toi et de ce fardeau. Un monstre, caractéristique qui ne t’es jamais apparue en parlant de lui, et l’espace d’un instant, tu redeviens cette Salma douce qui empoigne ses mains de toutes ces forces. « Tu n’es pas un monstre Ruben, tu n’en as jamais été un, tu as un cœur bon, généreux et ce n’est pas ça qui va m’empêcher de t’aimer parce que j’ai réussi à voir au-delà des apparences. » Tu n’as jamais eu peur de lui, l’aimant encore et encore peut importe le prix. Tu réfléchis au reste, quelques secondes, un instant, lourd, long, en apesanteur. « Je sais à quel point un premier amour peut être puissant et intense. » Tu soupires. « Tu es le mien. » Tu regardes ailleurs, ne supportant pas la brulure de ses yeux d’océan sur ta peau de soleil. « Je pourrai tout faire pour toi, et lui aussi ferait les mêmes choses. » Tu restes là, las de tout, de cette bataille perdue d’avance. « Je ne serai jamais à la hauteur face à cette puissance-là. » Ton pouce caresse cette bague, avant de la retirer. « Tu peux la reprendre si tu le veux, je ne veux pas être un obstacle à un bonheur qui sera plus grand que celui que je peux t’apporter. » Ta main qui tremble, espérant qu’il la refuse, espérant qu’il te dise enfin, les trois mots qui te hante, qui pourrait apporter une conclusion, un accomplissement de ces jours passés, à espérer un battement de cœur à l’unisson avec le tien.
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Ruben Anstruther
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MessageSujet: Re: teach me how to look at you ı salma teach me how to look at you ı salma  EmptyVen 17 Juil - 4:09

enséñame a mirar
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Comme il aimerait pouvoir revenir en arrière, rembobiner jusqu'à cette fameuse conversation avec le vieux Shafiq, pouvoir faire les choses autrement, dire les mots qui ne sont pas sortis ce soir là, avoir le courage de ses sentiments, celui qui avait toujours été son allié et qui, à cette occasion, lui avait fait défaut. Habile, le vieil homme avait fait miroiter devant ses yeux emplis de cette mélancolie amoureuse, du fardeau de la solitude qu'impose une malédiction comme la lycanthropie et qu'il apprenait, pas à pas, à apprivoiser, à accepter comme le destin qui lui était réservé. Il aimerait avoir le courage d'enfin tourner cette page, ce long chapitre gravé aux initiales de cet enfant des routes au teint d'olive. Il aimerait, Ruben, pouvoir la regarder dans les yeux, lui dire ces mots qu'elle veut tellement entendre, ces mots qui dévorent le coeur, charognards. Alors faute d'être sûr de ses sentiments, faute d'avoir son nom à elle gravé aux tréfonds de lui, il se doit au minimum d'être sincère et limpide dans ses révélations, de tout avouer, tout partager, parce que c'est ça au fond, la vraie base de l'amour, la vraie et unique fondation d'une relation saine.

Ses mains sont froides, loin de refléter la tempête qui s'abat sur elle de l'intérieur et qui la dévore. Mais il ne le voit pas, il le devine à peine, en demi-teintes, parce que cette compréhension au delà des mots, elle n'est pas acquise entre eux, elle balbutie, tâtonne, trébuche. - Tout s'est déjà écroulé une fois, Salma. Il n'y a qu'un tas de pierres devant moi, et je ne peux pas tout rebâtir seul... Le soupir est à fendre l'âme, et cette conversation, elle les écorche, l'un comme l'autre; elle a rendu le sol meuble sous leurs pieds, et ils s'embourbent. Pourtant, il a quand même l'impression, le lion, que ça finira par les mener quelque part, que cette étape est nécessaire pour déblayer la route devant eux, pas encore tout à fait clairement définie, ensevelie. - Ce que tu me demandes est impossible. Je ne peux pas juste 'ranger' ces souvenirs, ces moments qui font partie de moi. Il soupire à son tour, incertain des mots à choisir, ces mots qui sont censés rendre l'ombre moins effrayante, moins menaçante. - du moins je ne crois pas que ça fonctionne comme ça... nouvelle pause pour rassembler ses pensées qui vagabondent, intenables, une valse folle, valse à mille temps qu'il n'arrive pas à suivre totalement. - D'autres souvenirs doivent venir se greffer, recouvrir ceux déjà existants pour en gommer peu à peu les contours.

Confession qui lui vrille le coeur, et son regard qui encore une fois, se soustrait au sien, parce que la puissance d'un premier amour ne peut pas être combattue, réduite au silence sur commande. Et sa capacité à voir au delà de la malédiction, à la fois l'émerveille et le terrifie. Comme tu m'idéalises, Salma...je ne suis pas aussi bon que tu le penses. - Il ne s'agit pas de se mesurer à lui.. ni à son souvenir.. être à la hauteur ne veut rien dire, pas dans ce contexte... expression honnie, surtout dans les affaires de coeur. La bague qu'elle triture nerveusement, qu'elle lui rend, pour ne pas être un frein à son bonheur. Il regarde le bijou. Sans voix. Les mots ne viennent pas, la gorge est nouée, un flot brouillon d'émotions, une déferlante qui le prend de court. - Non. Rire un peu gêné, presque jaune. La confusion qui fait transpirer les paumes. - Apprends moi. A marcher droit, à te regarder, te comprendre. Oublions l'alliance un moment, juste nous. La tendresse qui ne demande qu'à éclore, la transformation qui ne demande qu'à s'opérer.
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Salma Anstruther
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MessageSujet: Re: teach me how to look at you ı salma teach me how to look at you ı salma  EmptySam 25 Juil - 14:41

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Toute la place qui danse, qui hurle dans une symphonie impériale, et toi, spectatrice du monde, sans pouvoir réellement voir la beauté cachée, ne pensant qu’à lui, à tout ce que tu ferais, pour un regard, pour que le feu s’estompe, pour qu’il te regarde, ô comme il le regarde lui, que les lumières et leur douce chaleur se pose sur ta peau, et que ses lippes caressent chaque recoin de ton épiderme de soleil. Tu aimerais tout dire, tout vivre, pour n’être qu’à lui, lui qui est cette douce agonie, punition de tes pêchés, bonheur qui ne t’es offert le matin que pour t’être repris lorsque la boule de feu termine son tour, la noirceur brutale dominant le monde et toi, et ton souffle, qui se perd dans le silence, pensant à la chaleur de ses mains, qui te manque, au frisson qui te parcoure, sans lui, lui qui passe ses nuits à froisser d’autres draps, à sourire à la vue d’un autre corps, et toi, qui meures, sous les lumières vides. Tu pourrais tout recommencer Salma, accepter, laisser ses phalanges t’échapper, le laisser partir dans la brume, leur bonheur, leurs gémissements, te hantant. Tu pourrais partir, rejoindre tes racines, sous le sable d’ocre, dansant au son de l’oud, partir, devenir quelqu’un d’autre, ne plus être cette meurtrière, cette lâche qui n’a pas osé sauver ses meilleurs amis, devenir une fille qui osera se battre, qui rencontrera peut-être quelqu’un … qui te regardera comme lui ne te regarde pas, sans aucun secret dans le cœur. La naissance d’un nouveau lotus, plus beau, tourné vers le soleil couchant, vers l’orient et ses odeurs qui te rappelle ces disparus, ces fantômes qui te hantent, où les langues se délient, ou l’amour est chanté, tu devrais prendre ce nouveau chemin, loin de tout ça, loin de lui et de cet incendie qui consume tout. Ton âme brûle, meurt et tout n’est que néant Salma, les perles blanches continuant de couler sur tes joues, mourant dans une chute tragique, et les souvenirs s’étiolent, tandis que les masques tombent, que tu comprends que tout ça n’était qu’une comédie et toi, une comédienne malheureuse, à peine acclamée, sans talent, sans vie, sans passion.

Tu voudrais tant l’oublier mais tu perdrais tout, ô Salma, parce que tu es emplie de lui, dans chaque pore de ta peau, dans chaque éclat de rire, dans chaque souffle de vie, il a pris ton palpitant douce lionne, et tu sacrifierais ta vie, si tu lui reprenais. Tu es perdue, perdue dans cette foule qui te bouscule, l’amour te guidant, vers lui, ses mains englobant les tiennent, transformant cette foule en jardin d’Eden, les lumières dorées englobant le monde, lui donnant cette beauté mystique, tout s’arrêtant, juste lui, juste toi et cette chance de devenir un couple, deux autres, se liant, devenant une œuvre d’art, une orangeraie de couleurs. Tu veux y croire Salma, à cette chance, à ce regard, à cette chaleur. Tu veux croire à ce chemin qui vous fait vous retrouver, vous deux, perdus, sans aucun repère, vous emboitant finalement, trouvant votre place. « Je ne pourrai pas te partager avec quelqu’un, sentir tes lèvres sur les miennes en ressentant que tu voudrais que je sois un autre. » Les notes de piano s’envolent, et les lumières du jour s’étiolent, pour laisser un éclatement de couleur, dans un spectacle déchirant, d’une nouvelle nuit indigo qui plonge les moments en souvenirs, dans un éternel recommencement. « Laisse-moi une chance de t’offrir des souvenirs qui viendront rebâtir cette forteresse. » Tu soupires, acceptant, noyant cette jalousie dans un océan de sacrifices, la laissant voguer dans le néant, pour le garder, tu serais prête à tout, même à ça. « Je ne serais jamais lui, je ne pourrais jamais devenir un miroir de ton passé. Néanmoins, je ferai tout ce que je peux pour que tu aies un avenir tout aussi brillant. » Cette alliance qui reprend sa place, à ce doigt, relié à ce myocarde, battant, follement, pour lui. « Soyons-nous alors, comme deux personnes qui viennent de se rencontrer, qui ont encore tout à apprendre. » Tu redeviens la douce, Salma, qui s’attendrit, cette face solaire de toi. « Je m’appelle Salma. » Tu tends ta main. « Je suis apothicaire, j’ai pleins de potions super étranges dans mon magasin, ça te dirait d’aller les voir avec moi ? » Sa main qui se lie à la tienne, une page, qui se tourne, dans un air frais, alizée qui épouse le monde, et toi, et lui, rigolant, redevenant ces enfants que vous étiez, un soir, juste un soir, avant que tout s’écroule, avançant vers l’apocalypse, sur un chemin dégommé, mais ensemble, à jamais.
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