Le château est endormi, et en son sein, seules quelques âmes veillent encore, compagnes oubliés de Morphée. Enfin, la clameur incessante s'est apaisée, les préfets eux aussi, ont fini par regagner leurs dortoirs ou respectifs. Tout est calme, les portraits dans les couloirs sont endormis dans leurs cadres lorsqu'ils se séparent après leur dernier tour de ronde. Elle sait très bien où il se rend, il ne prend même pas la peine de s'en cacher, pas avec elle. Ils n'ont aucune goutte de sang en commun, et pourtant, il y a cette tendresse fraternelle entre eux, une moquerie aussi, en demi-teinte, eux dont les âmes étaient sans doute déjà mêlées dans une autre vie. Eux qui se ressemblent d'une façon troublante, chacun de son côté de l'océan, jusqu'à ce qu'un hasard taquin les jette sur la route l'un de l'autre.

Les candélabres donnent à la pièce un aspect un brin mystique, pénombre qui règne, qui a revêtu le voile délicat du silence. Les draps sont froissés, là, témoins inanimés d'un autre élan de passion et il y a dans l'air, cette moiteur, celle qui signe et enveloppe leurs moments d'amour dérobés. Plus loin, dans l'âtre, le feu est en train de ronronner, le bois craque doucement et les braises rougeoyantes distribuent encore un peu de chaleur. Pas de mots, il y a tant d'années qu'ils ne sont plus nécessaires, tant la connexion est évidente, déferlante indomptable que rien ne peut jamais retenir bien longtemps. Par la fenêtre entrouverte, un hululement s'élève, rompant le silence confortable. - How's that chapter coming along? the one on patronuses...If I recall? S'il est assez apparent que les deux potentiels magiques n'ont rien de comparable, pourtant, les esprits eux, s'accordent parfaitement, se complètent et se défient, joute éternelle qui ne connaît pas réellement de vainqueur. L'intellect toujours en alerte, trouvant écho dans celui de l'ancien héritier des Rosier, ils ont souvent passé des heures entières, entre deux étreintes, à échanger théories et hypothèses.
Il attrape la baguette laissée sur le guéridon près du bureau, où s'empilent encore des rouleaux de parchemins en quantité. Certains sont chiffonnés, d'autres s'auto-complètent à l'aide de plumes ensorcelées. - I've added some notes on those pages.. informe-t-il en faisant léviter les feuilles noircies de commentaires et autres renvois. Les volutes de fumées dansent dans la pièce plutôt exiguë et l'odeur du tabac continue d'y laisser sa trace.

Spoiler:

Dans les souterrains du flambeau cabalistique millénaire, le silence règne, impartial. Au fond des dédales, derrière une lourde porte en bois, le professeur est penché sur les copies, entre les livres et les parchemins, le bruit de sa plume sur le papier résonne dans le bureau éclairé par d’étranges feux follets flottants. Plusieurs heures déjà se sont écoulées lorsqu’enfin il se lasse de l’encre et des essais et qu’il s’adosse contre sa chaise. Il soupire, les paupières closes, se gavant du calme de la nuit tombante. L’antre est sienne depuis près de quinze ans, elle est tapissée de ses années de recherches, de vieilles photos délavées, de quelques tableaux curieux. À l’image de son occupant, le bureau est chargé de mystères, d’instants volés, d’espoirs abîmés, cimetière de toutes les histoires qui ont forgé l’homme, le combattant. Les aiguilles de l’horloge cliquent et cognent contre les heures et il rouvre les océans, conscient d’un rendez-vous, d’un autre secret, qui se dessine au gré des minutes qui s’écoulent. L’ombre d’un sourire échoue au coin de ses lèvres, malgré lui.

La flamme danse au bout de l’allumette, illumine son visage encore fardé d’une fine couche de sueur, douce réminiscence de l’étreinte. La cancéreuse brille au bord de ses lippes teintées de satisfaction. Précieuses échappées à l’abri des regards, moments d’éternité volés au temps qui court et les consume, vieille habitude dont il ne peut se défaire, chaque baiser comme une nouvelle chance, les émotions dissimulées sous le couvert de la facilité, cachées même à ses propres pensées, au fond du coeur, au-delà de sa conscience aiguisée, où même les introspectives les plus affutées refusent de s’aventurer. À peine vêtu, nonchalance impropre à son rang dont il fout dans le confort de ces instants, il se lève pour ouvrir la fenêtre, rien qu’un peu, pour défaire les lieux de la fièvre qui les habitent. - How's that chapter coming along? the one on patronuses...If I recall? Il le regarde qui fouille dans ses papiers, nulle permission requise, les mots sont presque les siens, les réflexions leur appartiennent un peu à tous les deux, à toutes ces soirées autour d’un thé, à débattre et s’accorder, sur les rumeurs et les légendes, toutes les horreurs et les beautés qui se cachent au coeur des songes et des forêts. Les chapitres sont autant les siens lorsqu’ils s’apprivoisent entre les draps, à la lueur d’une autre année, entre les mêmes murs, les mêmes soupirs. - It’s going. Répond-t-il simplement, un ricanement dans le fond de la gorge, I’ve been looking at the origins of the spell, and what it actually costs one’s soul to invoke it. Un brin de cynisme dans la voix, il reprend pourtant son sérieux, saisissant les pages virevoltantes, - I’ve added some notes on those pages.. Sa cigarette presque consumée, il s’installe sur le bord du lit, toute son attention accordée aux mots griffonnés par l’amant. - You’ve always had a lighter approach to these subjects, constate-t-il, sans la moindre moquerie, as if you sometimes forget that there is, indeed, a darker side to most things, parce que chaque acte, chaque sortilège, se nourrit de l’âme, de la force de celui qui en use, - and sometimes, the reader is stupid. Conclut-il en levant ses yeux vers Atticus, la dérision propre aux serpents brillant dans le fond de l’oeil vif.

L'air frais de cette nuit sans voile s'invite dans la pièce, et les volutes de fumées s'échappent, chimères toxiques qui donnent à l'appartement sobrement décoré, presque un peu impersonnel, une allure encore un peu plus mystérieuse, plus mystique qui s'accorde à merveille avec la personnalité de son occupant. Les tableaux, désertés de leurs objets, ont laissé l'endroit silencieux, propice au secret de ce rendez-vous soigneusement camouflé au reste du monde, intimité qui n'appartient qu'à eux, sans les regards, sans les suppositions folles qui vont bon train quand ils ont le dos tourné. Il a le regard posé sur ce parc endormi, voilé de noir, et les rives du lac se dessinent au loin, paisibles.
Sur le pan de mur opposé, les livres qui se bousculent sur les étagères, les tranches aux couleur passées et au cuir usé par le temps. Le décor est studieux, avec ce bureau recouvert de parchemins, les plumes enfin au repos, mais prêtes à se remettre à l'oeuvre à la moindre incantation, au moindre geste du poignet. - it's going.. le ricanement au bord des lippes, où trône la reine des poisons. - I've been looking at the origins of the spell.. and what it costs to one's soul to invoke it. Il a fait quelques pas vers l'intérieur de la pièce, le dernier des Slughorn, l'attention portée sur les paroles de l'amant, se repaît de la nonchalance du serpent à qui il vole quelques bouffées de tabac. - you smoke too much... commentaire lancé d'un ton tranquille, observant les contours saillants des muscles.

as if you sometimes forget that there is a darker side to most things... il reconnaît bien le cynisme, mais aussi la véracité et la légitimité de l'argument. - I know there is... la lueur un peu mutine au fond des yeux, écho à celle si profonde et éperdue. - no need to make the topic heavier than it is though... ses doigts qui se perdent dans le drappé des couvertures tandis que les prunelles d'azur croisent les siennes, mordorées. - and sometimes the reader is stupid. suffisance qui se trahit dans le ton de la voix, accueillie par un sourire amusé, indulgent aussi. - If the reader was so smart, picking everything up from books, you would be out of a job... professor Rosier. Emphase sur le titre, malice dans la voix. and so would I..Un silence, pour le laisser finir de parcourir les dernières pages, les notes un peu emmêlées, même s'il sait qu'il les comprendra sans peine. - Do you have any idea how hot you are right now..? remarque plus osée lancée sans aucune honte, aucun scrupule tandis qu'il taquine la peau du bout des doigts...

Dans cette enclave qui n’appartient qu’à eux, dans ces moments volés au destin brutal, Arsen goûte à une sorte d’euphorie délicieuse. Il ne l’admet pas, il garde ça secret. Il n’est pas fait pour les relations et les histoires qui durent, il n’est pas de cette trempe là, le courage lui manque pour s’engager, se donner à un autre, tout entier, sans les limites de tous ses principes et de toutes ses craintes. Dans le silence de ces secondes au creux de la nuit noire alors qu’il l’observe sans un mot, il a l'cœur qui se serre, sans trop comprendre, sans trop vouloir accepter les sentiments qui se sont tissés au fil des ans. - you smoke too much. Il le regarde, la dérobée entre ses babines rieuses, volutes qui s’échappent de sa gorge à découvert, à la merci de ses dents furieuses. Il suffirait d'un pas... Tête levée vers l’amant, un sourire tiré au coin des lèvres et le regard orageux, lourd de sous-entendus, il murmure, It’s the only vice I’ve got left. Is it really ? Ses doigts frôlent les siens, l’invitant à porter la cibiche à sa bouche avide de son contact et des poisons.

Entre les parchemins et le coton, les remontrances qui n’en sont pas vraiment, Atticus qui s’abreuve de chimères, accepte de voir le monde en nuances, qui croit en la bonté et la chance, dont l’insolence est teintée de tendresse. - no need to make the topic heavier than it is though… Ricanements presque sourds sous le couvert de ses opales facétieuses, il se dit parfois qu’ils ne vivent pas dans le même univers, pas tout à fait, seulement lors de ses instants qu’ils s’approprient pour ne pas devenir fous, lorsque les corps se percutent pour mieux s’abandonner, se réconforter. - I believe it is necessary. One must not ignore the darkest parts of the mind and the monsters lurking into one’s soul… la lumière ne peut exister sans les ombres comme la bravoure ne peut étinceler sans terreur, les opposés se mêlent et se construisent, ils définissent le genre humain et la lueur du matin n’est jamais plus belle qu’après l’obscurité la plus profonde. It’s the essence of the dark arts, Atticus, and of magic itself, that’s why we are all capable of the most terrible and beautiful things. Les papiers entre ses mains, il continue d’examiner les apostilles, ses mots auprès des siens, accordance silencieuse entre les âmes contraires. Il soupire sous les caresses qui effleurent sa nuque, paupières closes en réponse à la douceur qui contraste avec la remarque papelarde. - do you have any idea how hot you are right now ? un gémissement rauque s’échappe d’entre ses lippes entrouvertes, conséquence dont il ne s’offusque pas, qui se compose en éclats luisants de lascivité dans le reflet de ses yeux clairs, plongés dans ceux de l’autre. - Distracting me from an argument you cannot win eh ? Amusement assombri par l’indécence et la proximité de leurs chairs frissonnantes.

Ces moments là ont le goût de trop peu, volés à un monde qui gronde au dehors, qui retrousse le nez face à tout ce qui n'est pas conforme, au nom de principes trop étriqués et d'un autre âge. Il y pense souvent, Atticus, lorsqu'il ne peut pas s'afficher au bras d'un autre homme en public, à celui d'Arsen même si l'intimité qui les lie est bien plus forte que ça, va bien au delà de ces démonstrations d'affection. Il y a leur éducation aussi, qui les en empêche, d'être trop effusifs tout court, mais l'un et l'autre se sont affranchis de cette règle, lorsque la nuit veille sur cette histoire qui dure depuis des années sans vraiment dire son nom. Alors, tant qu'il peut, il se nourrit de ce sourire qui s'invite au coin des lèvres, ce regard, l'orage dans le fond des prunelles qui en dit bien plus que tous les mots de la terre. - It's the only vice i've got left sourire qui se transmet, malicieux sur celles de l'ancien compagnon de Rowena. - you don't say... les volutes de fumées s'échappent de ses lèvres, friponnerie qui accompagne les chimères évanescentes. Il porte ce venin partagé aux lippes de l'amant, instant si anodin et à la fois tellement incandescent.

Au coeur de ces nuits, tandis que la clameur de la routine s'éteint, les visions s'affrontent, les conversations prennent plus d'intensité, dans la semi-obscurité des quartiers privés, plus de gravité aussi, parfois. Il y a une certaine complémentarité, les esprits qui se retrouvent: une vision plus nuancée et l'autre plus contrastée, l'aurore qui se mêle à la nuit, l'ombre à la lumière, sous un même ciel, sous un même toit, jusque dans les même draps. - one must not ignore the darkest parts of the mind... la noirceur qui rôde, qui alourdit le coeur, malgré le silence, jamais totalement oubliée, toujours en toile de fond, dans les iris si claires qui se teintent parfois de regrets; même dans ce ricanement un peu sourd, un peu guttural. Il voit, parfois, fugaces, ces ombres d'un passé renié, les débris de ce qui a été au commencement, les fondations de l'être. - it's the essence of the dark arts, of magic itself... .

Il se nourrit de ces soupirs, lorsque la pression s'efface enfin, un peu, lorsque drappé d'indécence, l'âme tourmentée s'apaise. - fair enough. However, you're forgetting that intent is the key element, when it comes to keeping the darkness at bay or not. Le geste est lascif, presque un peu paresseux et pourtant habité de cette tendresse tout en retenue. Caresse et massage qui s'alternent et se confondent, pour délier la tension omniprésente, celle qui caractérise le guerrier dont les sens sont toujours en alerte et ne connaît pas d'autre mode. - Distracting me from an argument you cannot win eh? Il s'est rapproché, Atticus, un rire amusé dans la gorge, qui échappe de façon posée, maîtrisée. - Oh Rosier... , proximité brûlante. Il y a si peu de distance à présent, un murmure suffit à compléter la riposte. - If I did want to distract you, that's not how I'd do it... proximité dangereuse, qui ravive le feu au creux des reins, dont il ne cherche pas à se cacher, jeu de provocation auxquels ils sont bien trop habitués et qui dure depuis tant d'années..

Refuge. Loin des siens, loin de tout ce qu’il a perdu, Atticus est un refuge. Solitude oubliée au creux des bras de l’amant. Histoire cachée aux yeux du monde, secret bien gardé parce qu’il s’y sent bien là dans l’ombre avec lui, juste eux et le silence de la nuit étoilée. Histoire jamais concrétisée, qui reste masquée, parce qu’il peut le garder tout entier, parce qu’ainsi il peut le protéger, histoire injuste, aussi. Arsen qui refuse de sauter le pas, de lui offrir une vie au-delà de ces murs qui taisent leurs ébats. Aucune promesse, aucun engagement, Atticus témoin de sa tendresse et de ses pensées les plus sombres. Atticus au cœur de toutes les merveilles, que le combattant regarde avec envie lorsque lui ne le voit pas, qu’il aime sans le savoir, parce que l’amour est une faiblesse, parce qu’il s’est fait mal, qu’il s’est écorché trop de fois, qu’il a trébuché mille fois.

- Oh Atticus.. Soupire-t-il, un peu las, un peu malheureux, alors que les images du temps passé se mêlent à la toile d’un présent torturé. À découvert, vulnérable, seulement face à lui, ses mots se tordent dans sa gorge. - I know all about keeping the darkness at bay. Lutte de chaque instant, entre sa destinée amputée et les choix qui l’ont fracassée, bataille constante dans l’âme torturée où se posent sans cesse les questions, où il explore les possibilités, tous les chemins qu’il a ignoré pour se retrouver là, renégat, admiré par les uns, détesté par les autres, craint par la plupart. Il est bouffé par les ténèbres, plaie béante en dedans qui se transforme en trou noir, absorbe une à une les piliers de sa raison.

Son torse auprès du sien est un rappel à la chaleur, à une réalité plus douce. - Oh Rosier… Son nom sur ses lèvres n’est pas plus si lourd à porter, ça ne sonne pas comme une injure, il ne pense pas à sa trahison, juste au mot qui roule sur sa langue, bercé de bienveillance, teinté d’allusions, de déclarations informulées. Son corps contre le sien est un havre dans la tempête, une multitude de frissons à peine contenus. Ses lippes effleurent les siennes alors qu’il ferme les yeux et que sa main se glisse dans sa nuque pour l’attirer au plus près de sa bouche, à un souffle du baiser. Désir brûlant au creux de ses reins, il s’accroche à la peau du sorcier, ses ongles abîmés égratignant l’albâtre délicat. Les entrailles tordues par l’envie, il résiste pourtant, échappe à l’étreinte, acte presque déchirant, la fierté mal placée se veut vainqueur. - Still waiting to see how you’d manage that. Ricane-t-il en se levant, feignant de s’intéresser à la paperasse étalée en pagaille sur le chêne de son bureau.

Les regrets ne sont jamais loin, brume permanente au fond des iris d’azur, l’océan déchaîné dans ce regard qu’il aime tant. Ils pèsent lourd sur cette conscience morcelée, la voix persifleuse qui rappelle ces choix, ces chemins empruntés où le retour en arrière n’existe pas. Ces choix: le refus d’une destinée grandiose, le dos tourné à une dynastie empoisonnée par des principes sordides, ils semblent s’alourdir avec le temps, réclamer un tribut qui n’en finit pas de faire saigner le coeur, malgré la fierté, malgré ce voile posé sur la plaie, les sutures grossières parce que le combat n’attend pas, et l’attachement n’est qu’un point faible. Il sait, Atticus, comprend sans comprendre, le masque qui se confond avec le vrai visage, et il s’en accommode autant qu’il s’en inquiète. Les années passées à être témoin des fêlures, de ce que l’amant s’interdit, renoncement à être trop humain, au risque de se perdre lui-même. - Oh Atticus… lassitude qui déchire le coeur, impuissance face à ce malheur qui déborde, menace de faire céder les remparts. Il sait qu’il n’y aura jamais rien d’autre que des aveux à demi-mots, il a appris à renoncer, ne pas attendre l’expression directe de ce qui tourmente l’esprit et le pousse à bout, au bord de l’implosion. - are you keeping it at bay… or wearing its chains?

Refuge, îlot de paix dans un monde perpétuellement chamboulé, courant à sa propre destruction. Une oasis nécessaire, pour conserver l’équilibre, l’ancrage pour continuer d’avancer. Protégés, dans cette bulle en dehors du monde, parenthèse qui n’appartient qu’à eux, le feu ranimé, désir qui les dévore et auquel ils s’abandonnent, joute sans paroles, le corps à corps qui se dessine, à portée de souffle, soupire qui chatouille la peau enflammée de désir, albâtre marquée par les ongles, férocité désespérée, la plus exquise des tortures, jeu diabolique lorsque les promesses, comme les vagues sur le rivage, se rétractent. Le hoquet d’une surprise qui ne l’est qu’à demi, s’échappe des lèvres de l’aigle. - Still waiting to see how you’d manage that. Rire dans la gorge, défi qui ne saurait le faire reculer. challenge accepted. Empressement contenu, bataille interne contre l’envie de le faire sien. A son tour, il rejoint le bureau, laissant traîner son regard par-dessus l’épaule, peau contre peau, et goûte la saveur musquée, virile, malmène la nuque d’un baiser un peu féroce, trace violacée en souvenir, qui se dessine lentement. - your patience shall be rewarded then… Taquine, mutine, la main qui d’ordinaire tient la plume, se glisse sous le rempart et s’empare sans préavis de ce qu’il a de plus intime, geste lent qui titille les sens. Les lippes de l’animagus s’étirent, sourire un peu prédateur, toujours occupées à leur conquête...