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heartbreaks ; alphonsus.


Neve Iparis
membre · as cute as aragog.
Neve Iparis

id card : jess megan.
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emploi : jamais de grande ambition, présence solaire derrière les comptoirs d'un salon de thé.
habitation : cocon qui se veut seconde famille, le 512 merlin's castle est havre de paix.
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MessageSujet: heartbreaks ; alphonsus. heartbreaks ; alphonsus. EmptyDim 8 Nov - 16:02

heartbreaks.
I feel safe when you're holding me near, Love the way that you conquer your fear -- You know hearts don't break around here
Elle se perd, dans les lumières dansantes du métro, aveuglée à chaque seconde qui s'écoule, presque égarée dans leur valse qui se perpétue inlassablement sur sa rétine. Elle est distraite, la gosse ; les pensées éparpillées à tous les horizons, accrochées aux pas de Niven comme à la pâle chevelure de sa nièce, acquises à la petite Fleur comme elles l'étaient à sa famille de Merlin's Castle. Le sentiment d'être à un tournant, à une croisée des chemins ; la réalisation que les choses étaient en train de changer, qu'ils étaient tous effrités par la réalité, tous un peu fracturés -- et peut-être était-ce ça, cet âge adulte qu'elle n'appréhendait qu'à peine, réformation complète de l'être dans la nécessité de pallier à la sauvagerie du monde. Ils avaient trop grandi, trop vite -- les immuables avaient prouvé n'être jamais éternels, l'enfance dissipée au loin. Dumbledore était tombé -- et elles n'étaient plus qu'un vague souvenir, les années paisibles dans un Poudlard qui avait été leur havre à tous, un cocon protégé contre les affres du monde. Mais tout était terminé -- de ces engrammes paisibles auxquels elle revenait avec nostalgie, trop forcée d'admettre que rien n'était plus comme avant. Le coeur un peu effrité, le cœur un peu douloureux ; au moins étaient-ils toujours là les uns pour les autres, un noyau persistant contre les horreurs du monde.
Elle n'avait hésité, alors, n'avait freiné son pas un seul instant lorsque c'étaient les liens du cœur qui s'étaient manifestés, une vibration d'instinct dans les veines. Alphonsus, un frère que lui avait offert le hasard, de ces familles tissées dans les années -- et son myocarde à lui, ébréché de sentiments, des plaies dont ils se voyaient tous marqués, stigmates d'humanité. Rien, qu'elle ne puisse guérir, dans le cœur d'Alphonsus, de ces adieux qui gelaient les veines de leur étreinte glacée -- seul le temps, pour venir jamais réparer ce qui s'était fracturé, apaiser la brûlure froide d'une peine sourde. Elle pouvait toujours essayer d'apporter quelque peu de réconfort -- offrir sa propre présence pour l'aider à dissiper les heures, oublier, juste un instant.
Alors elle resserre les doigts sur la boîte de biscuits qu'elle tient contre elle, enfoncée dans un caban rose où elle se noie un peu -- en s'essayant désespérément à ignorer les regards qui s'accrochaient à sa peau, captifs comme le seraient des papillons à la vue d'une flamme dans la nuit. Elle aurait trop donné pour laver ses veines du sang surnaturel qui s'y accrochait -- se défaire de l'immonde malédiction qui la privait à jamais de réel, condamnée à n'être jamais aimée que dans le mensonge. Et il était trop de jours où elle ne pouvait que s'interroger -- se demander s'ils étaient du nombre, eux aussi, Niven, Alphonsus, attachés à sa présence simplement parce qu'ils en étaient forcés par le poison répugnant qui pulsait dans chacun des battements de son cœur. Mais ce n'était là que torture inutile que d'y penser -- alors elle les balaie, les pensées frappées de venin, ne songe qu'à lui, à la peine qui devait inévitablement le ronger, parce qu'elle le connaissait trop bien.
Battersea s'annonce, et elle se lève, la gosse ; lève ses pas la guider par réflexe vers l'appartement où logeait l'ami cher, de ces habitudes qui s'étaient signées dans les années, dans une proximité des cœurs cultivées depuis l'enfance. La main hésitante, au-dessus de la sonnette -- et elle s'annonce, la gosse, attend en piétinant sur le seuil en patientant pour qu'il vienne lui ouvrir. Sourit, enfin, lorsque le chêne bascule, que les traits amis apparaissent -- et elle secoue sa boîte, fait tinter les biscuits sur le fer blanc. 'Heeeeeey! C'est ton rescue squad. J'ai des biscuits et de quoi faire des chocolats chauds -- tu me laisses entrer?'
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MessageSujet: Re: heartbreaks ; alphonsus. heartbreaks ; alphonsus. EmptyDim 8 Nov - 18:32



Heartbreaks
ft. @Neve Iparis



Une semaine entière. Depuis une semaine, je suis sur pilote automatique. Je me lève le matin, me douche, m'habille, prends la cheminée jusqu'au Ministère, fais ma journée, et reviens le soir. Et une fois à la maison, c'est toujours pareil. J'enfile mon survêtement, mon vieux tee-shirt informe, et je mange n'importe quoi assis sur le canapé jusqu'à l'heure d'aller dormir.

Une semaine que, ce que je vois en fermant les yeux, ce sont nos deux mains liées sur ce comptoir. Et ce soir, alors que je suis dans le silence de mon appartement qui me semble bien trop grand pour ma solitude, je sais que ma douce Hecate est désormais mariée à cet Avery, qui ne la traitera jamais comme elle le mérite. Pas plus qu'une simple femme au foyer alors qu'elle est tellement plus que ça.

Prêt à manger mon sandwich au concombre et au fromage frais, une boîte de bonbons bien trop mauvais pour ma santé, un verre de vin posé près de mon dossier en cours, une sonnerie me sort de mes pensées grises. Je n'attends pas de visite. Je referme le bloc en soupirant, et lève mon derrière pour aller ouvrir la porte.

Neve. Je ne peux retenir un sourire fade alors que je m'écarte de l'encadrement et referme derrière elle. Je suis dans un état lamentable, si j'avais su je me serais au moins habillé décemment.

"Tu es toujours la bienvenue, trésor."


Je retourne au salon et lui désigne le sofa. Je fais de la place sur la table basse, essayant du mieux que je peux de cacher ces indices de mon désespoir. Mais bien sûr, je sais qu'elle sait. Je pose l'assiette contenant mon sandwich entamé et mon verre sur le bar, et remets mon dossier dans mon porte-documents. Le travail attendra.

"Fais comme chez toi, je fais chauffer du lait. Désolé pour le désordre, tu m'as vu sous de meilleurs jours."


Mais est-ce que sa présence n'est pas exactement ce que je voulais, alors que je lui ai envoyé ce hibou ? Je n'avais jamais refusé de venir les voir. Evidemment, elle a deviné ma tristesse par ce simple refus. Elle a toujours été capable de lire en moi comme dans un livre. Comme si elle était legilimens, mais juste pour moi.

"Que me vaut le plaisir de te voir ?"


Comme si je ne m'en doutais pas. Entre ses sucreries de réconfort et son annonce à son arrivée.
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Neve Iparis
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Neve Iparis

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MessageSujet: Re: heartbreaks ; alphonsus. heartbreaks ; alphonsus. EmptySam 21 Nov - 19:12

heartbreaks.
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Le coeur trop abyssal pour jamais tenir dans la poitrine, les bras jamais que trop vides des aimés -- elle était des incapables, des quantités négligeables, de ceux qui ne savaient rien, si ce n'était aimer ; de ceux qui s'en contentaient. A l'horizon d'une guerre qui la dépassait, elle n'était jamais que gosse perdue, désemparée, jamais en mesure d'agir, laissée trop dépassée de la situation pour seulement intervenir ; jamais plus qu'une enfant proclamée adulte, encore trop égarée dans une vie qui ne faisait nul sens, des évènements emportés toujours plus rapidement vers l'avenir, dans un chaos qui se présageait dans chaque aube, chaque crépuscule. C'était un changement qui s'amorçait -- tout ce qu'elle ne pouvait qu'attendre, les bras ballants, biche captive des phares d'une voiture lancée à toute vitesse, condamnée figée par la vue d'un tsunami prêt à se déployer de toute sa force destructrice. Rien, qu'elle ne puisse encore faire -- ne savait plus même fuir, ne savait plus qui combattre ; jamais plus qu'une force de protection, un baume à l'âme des aimés, parce qu'il ne demeurait rien, si ce n'était ça.
One step at a time. Cette guerre-là ne s'épandait peut-être pas de sang, mais c'étaient les larmes qui se déversaient en ruisseaux sourds, les cœurs fracassés au sol -- et des plaies moins visibles, jamais moins douloureuses pourtant. Une guerre des cœurs, qu'ils ne pouvaient tous jamais que perdre -- une guerre qu'il avait perdue, Alphonsus ; et puisqu'il lui était si cher, qu'elle perdait aussi, sa peine assimilée à son propre myocarde comme si elle était sienne. En souffrance, parce qu'il souffrait -- le cœur brisé, parce que lui-même avait vu le sien fracassé ; le simple fardeau d'aimer. De ces simples bénédictions aussi -- de n'avoir hésité un instant, lorsqu'il s'était agi de rejoindre Battersea, une tentative naïve de penser des plaies qu'une seule saurait jamais cicatriser, les avait pourtant causées. Du contexte, elle ne sait rien -- n'a que ce qu'elle a pu deviner, des pièces de puzzle rassemblées pour comprendre ; assez, pour se laisser ronger de rancœur à l'idée de la responsable, un souffle de bile sur la langue alors qu'elle tait son nom.
Et c'est un masque enjoué qu'elle feint alors que l'inquiétude tiraille ses traits, déchire le cœur -- fracassée de le voir si mal, à peine plus qu'un pâle spectre de son quotidien, fracassée de ne pouvoir rien faire, si ce n'était prétendre. Un sourire sincère qu'elle lui offre, pourtant, en écho du terme affectueux, le myocarde toujours plus serré à la nostalgie des avant qu'ils ne trouveraient plus, de temps envolés où tout était plus simple. A peine plus que des enfants, dont le simple objectif était de réussir des examens qu'elle plantait inlassablement, dont le simple souci était le menu qui les attendrait le soir venu, dans la salle des banquets -- pas ces simulacres d'adultes jetés dans une vie où tout leur échappait, déjà trop érodés par l'existence et ses adversités. Tout, plus frappé d'intensité, dans l'âge adulte -- la douceur de la vie comme ses peines.
Des plaies qu'elle ne savait panser -- et elle maudit le don coulé à ses veines, de n'être que piège d'humanité, un venin pour les cœurs, rien qui ne sache distraire, rien qui ne sache réconforter. Rien que ses mains à elle, un peu de chocolat resté accroché sous les ongles, un souffle de farine égaré sur la joue -- une incapable, qui ne se lassait de faillir là où l'aînée aurait déjà tout réparé. Alors un instant, elle ne trouve de mots, la gorge étouffée par un désespoir violent -- se contente de sourire avec affection, tapoter le bras de l'ami cher comme pour le réconforter avec tendresse.
L'appartement lui était aussi familier que l'était leur havre de Merlin's Castle -- un théâtre de la pièce de sa vie, un refuge où s'échouer lorsque la vie était un peu trop âpre, un peu trop rude ; et ce jour-là, la prison où Alphonsus s'était réfugié, des blessures à vif à panser. 'C'est rien, va. T'as vu ma chambre. Et celle de Niven. On peut difficilement faire pire.' Un regard coulé dans sa direction, avec un fin sourire, ourlé dans une tentative de lui communiquer un peu de chaleur, un peu de réconfort. Ses yeux roulent dans leurs orbites, pourtant, alors qu'il laisse s'échapper l'interrogation, que c'est d'un rire vaguement amusé qu'elle se fend, en lui assénant un coup de poing sans force dans les côtes. 'Tsk. Me prends pas pour une imbécile. Je te connais mieux que ça.' Une douce pression à son poignet, enfin, comme si elle pouvait lui offrir quelque peu de sa propre chaleur -- et c'est un regard grave, compatissant, qu'elle pose sur les traits de l'ami cher, les mots en souffle tendre à ses lèvres. 'Je suis toujours là pour toi. Toujours.'
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MessageSujet: Re: heartbreaks ; alphonsus. heartbreaks ; alphonsus. EmptyLun 23 Nov - 17:52



Heartbreaks
ft. @Neve Iparis



A la façon qu'elle a de me regarder, je sens bien qu'elle est triste de me voir ainsi. C'est vrai, après tout, qu'on a toujours essayé d'être là les uns pour les autres. Et moi, je n'ai que rarement eu besoin du soutien de mes meilleurs amis. Amis depuis toujours, j'ai l'impression. Liés comme une fratrie, comme si rien ne pourrait jamais se mettre en travers de notre chemin. Et pourtant, on a déjà trop vécu, trop jeunes pour en avoir tant vu.

Sa main sur mon bras me réchauffe le coeur. Les mots semblent ne pas avoir lieu d'être, quand c'est Neve et moi. Deux parties d'un même esprit, on croirait. Toujours dans le silence de nos émotions, mais la fumée invisible de la compréhension. Je savais qu'elle comprendrait. Je savais déjà qu'elle viendrait, tôt ou tard. Je retiens un rire étouffé alors qu'elle me parle de sa chambre et de celle de Niven. Oh oui, je les connais bien. Je sais que Constance veille au grain quand il s'agit des parties communes, mais les chambres sont gérées individuellement et, parfois, gérer est un bien grand mot.

Nous nous sommes déplacés au salon, alors que j'utilise ma baguette et un sortilège simple pour faire chauffer du lait. Je lui souris. Elle me connait comme si nous avions grandi ensemble, comme dirait ma mère. Mais c'est pourtant bel et bien le cas. Les premiers amours, les premiers émois, ces déceptions enfantines qui nous paraissaient tellement impossibles à surmonter, et dont je n'ai de souvenirs, finalement, que les soirées que nous passions ensemble pour se réconforter les uns les autres.

Si seulement le jeune Alphonsus d'il y a dix ans savait ce à quoi il ressemblerait aujourd'hui à cause d'une femme tellement incroyable qu'elle est inaccessible pour lui. Je soupire et retiens une larme, alors que mon regard coule sur ses doigts entourant mon poignet. Une boule dans la gorge et la larme finit par rouler sur ma joue.

"Je sais Neve. Je sais. C'est que ..."


Nouveau soupir, nouveau sortilège et le lait chaud, les tasses, le sucre, les cuillers, posés sur un plateau de bois tout ce qu'il y a de plus classique, volent jusqu'à la table basse. Je les regarde faire, cherchant mes mots. Pour ne pas paraître pathétique, je crois. Je retourne à son visage, tellement angélique, tellement bienveillant.

"Savoir où elle est aujourd'hui, et ne pas pouvoir la sauver."


C'est dur. J'aurais voulu avoir le cran d'aller à ce mariage, d'être celui qui s'y oppose. J'aurais voulu avoir le courage de me fiche de ma famille et de ce qui pourrait leur arriver si je ne peux pas l'avoir à mes côtés. J'aurais voulu avoir le sang qui me permettrait d'être à la place de son mari, aujourd'hui.

"Enfin, si je l'avais pas rencontrée ..."


Ils seraient tous morts, et moi avec. Elle nous a sauvés. Elle continue de nous sauver tous, et elle s'est constituée prisonnière pour nous. La laisser faire, j'ai l'impression, n'est pas la remercier à sa juste valeur. Des nuits, je me demande si je ne vais pas rejoindre l'Ordre, pour être au coeur de l'action, et aller la chercher à la force de ma baguette.
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