· shine a light.

rp aléatoire

@bellatrix lestrange & @jane yaxley-nott

La nuit est tombée. Il est minuit, l'heure du crime. Jane et Bellatrix, vous avez été chargées par Lord Voldemort lui-même de pénétrer dans les locaux du Daily Mail, célèbre journal moldu, afin de subtiliser les informations que les journalistes moldus pourraient avoir sur certains membres éminents du monde des sorciers. Sur les mangemorts, sur les meurtres de moldus, sur ce qui se cache dans l'ombre.

La mission est claire : vous devez récupérer ces informations, certainement bouclées à double-tour dans le bureau de l'éditeur en chef du journal, et éliminer les journalistes qui enquêtent sur les affaires de ceux qui ont été tués par les mangemorts. Un énième coup de maître pour propager l'horreur au sein du monde moldu; car ces morts ne passeront pas inaperçues. Pour l'heure, vous vous concentrez sur les informations récoltées par les journalistes - et sur leurs noms.

Il fait donc nuit lorsque vous transplanez devant les locaux du journal. D'un coup de baguette, les portes s'ouvrent et vos estomacs dégringolent dans vos talons lorsque vous remarquez que l'endroit est immense. Et que l'agent d'entretien est bouche bée en vous voyant arriver.

nb : Privilégiez les réponses courtes pour mener le sujet à son terme. Si vous bloquez, prévenez le staff qui pourra intervenir pour dénouer la situation.

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Consignes délicatement susurrées par le Seigneur des Ténèbres. Elles étaient venues effleurer les tympans de ses deux plus fidèles zélatrices. Femmes sans peur qui n’hésitaient pas à prendre des risques inconsidérés afin de mener à bien les tâches qui leur étaient confiées. Dans l’obligation de mettre leur rivalité de côté le temps d’une nuit, elles avaient transplané face aux locaux du Daily Mail. Le regard de Jane s’était planté sur la grande façade vitrée. Architecture typiquement moldue, qui lui donnait presque envie de tourner les talons. Elle restait pourtant là, poussée par une certaine oblativité. Il n’était pas question de s’illustrer en traitre. Pas pour l’instant. Ses prunelles avaient glissé en direction de la brune à ses côtés. Bref échange silencieux avant que la voix de la Nott ne vienne percer le silence : « Prête, Lestrange ? » Son ton n’était pas froid. Il était simplement idoine à la situation, à cette concentration dont elles étaient obligées de faire preuve.

Il était de leur devoir de clabauder contre ces moldus qui cherchaient à dévoiler leur identité, risquant de mettre en péril bon nombre des leurs comparses. Voilà des semaines que le journal se félicitait de vilipender les suiveurs du Lord et il n’était plus question de laisser les choses se produire ainsi. Dans un mouvement de colère, Jane écrasa une mercuriale, unique mauvaise herbe perçant le bitume de la city londonienne. Dernier geste effectué avant d’échanger un regard entendu avec Bellatrix. Elles traversèrent la rue. Regard lancé vers un moldu. Être titubant sous les lampadaires. Il partait. Leur tournait le dos. Individu dipsomane, sans souvenir. Il ne les reconnaîtrait pas. Il était dépourvu d’intérêt. Jane s’en détourna. La concentration était maximale. Elle effectua un mouvement. Légère rotation du poignet qui lui permit d’ouvrir le verrou de l’entrée. Et sans attendre, elle pénétra dans le bâtiment en faisant claquer sa cape derrière elle. Ombre se glissant dans l’obscurité des murs endormis.

Le hall des locaux était immense. Quelques papelards trainaient sur le comptoir de l’entrée, intéressant momentanément la Nott. Les yeux plissés afin de voir dans l’obscurité, elle s’était mise à tourner les pages, cherchant des informations importantes. Recherches vaines qui ne lui permirent que d’apprendre les dates de rendez-vous des collaborateurs du journal. Agenda soigneusement tenu par une secrétaire qui pesterait sûrement de colère le lendemain matin, lorsqu’elle découvrirait que Jane avait jeté l’ensemble de ses feuilles sur le sol. Travail réduit à néant en quelques secondes à peine, tandis qu’elle piétinait les feuilles sans intérêt pour se tourner vers l’autre côté du hall. Quelques fauteuils jouxtés de plantes étaient présents dans un coin. Derrière eux, quelques cadres venaient habiller la paroi trop blanche. Emplie d’une certaine curiosité, la Nott s’était approchée.

Des affiches parsemaient le mur, éléments de décoration de mauvais goût. Intriguée par les couleurs vives autant que par les images en noir et blanc, la Nott n’avait pas tardé à s’approcher, scrutant chaque détail, lisant chaque titre. « Elephant Man ? » interrogeait Jane avec une moue écœurée. Jamais on n’aurait vu pareille bêtise dans leur monde. Dédier un pan de mur à un troll ? Elle renifla bruyamment pour marquer sa désapprobation, avant de poser ses phalanges sur le manche en épicéa. Sortilège informulé qui vint enflammer la déplaisante affiche. Bien vite, une odeur fulgineuse vint se répandre dans le hall. S’il était tentant de laisser flamber le bâtiment, Jane prit pourtant sur elle afin d’arrêter le départ de flammes. Il leur fallait récupérer certains documents, afin de récolter les quelques noms qui leur permettraient d’accomplir leur sombre dessein.

Jane reprit sa marche, avançant sans aucune crainte dans les locaux du bâtiment. Elle ne tardait pas à remarquer une pièce éclairée par une lumière blafarde. Curiosité une nouvelle fois bien trop grande pour se contenir, elle s’approchait du battant de sa démarche rapide. Une ombre passa derrière la porte, simple fantôme qui semblait battre en retraite. La Nott eut pourtant l’occasion de croiser les iris vertes et bien assez vite, elle se confronta à l’individu caché là. Ouvrant la porte d’un simple coup de pied, elle fit irruption dans la pièce où l’individu avait battu en retrait. « Eh, viens voir ce que j’ai trouvé là ! » hurla-t-elle à l’attention de sa comparse. La Lestrange ne tardait pas à arriver et le moldu donna un instant l’impression qu’il louchait. Il brandissait une poubelle face à lui, comme s’il s’apprêtait à la lancer. En vérité, il cherchait simplement à se dissimuler derrière elle. « Hm… Vous n’avez aucun droit d’être dans le journa- le bâti- les locaux. Ni de fou- mettre le feu aux mu- post- affiches. Rangez vos bât- branc- bouts de bois. » bégaya-t-il de toute sa fierté perdue. Ses traits ridés étaient déformés par la crainte et son discours inintelligible ressemblait à une glossolalie. « Madame Lestrange, feriez-vous l’honneur à ce gardien de lui répondre avec vos propres mots ? » Ironie nettement perceptible dans les propos de Jane. Elle savait que l’existence du moldu allait être sacrifiée pour un amusement bien trop bref. Pourtant, lorsqu’elle se tourna vers Bellatrix, elle lui adressa un sourire franc.

@bellatrix lestrange · shine a light. 21262400

La mission est claire. Acceptée avec un sourire mesquin. Murmures délicieux à ses oreilles. Le Lord la récompense encore. Cadeau accepté dans une révérence. Elle ne le décevra pas. Ne connaît pas l'échec. Elle partage volontiers Bellatrix. Sourire aux lèvres. Impatiente de pénétrer l'autre monde. Des frissons sur sa peau. Plaisir non dissimulé. En bonne compagnie, le regard qui pétille. Ravie de marcher dans les ténèbres en compagnie de la jeune Jane Yaxley-Nott. Petite poupée qui lui ressemble parfois trop. Ombre délicieuse. Plus prête que jamais, elle coule un regard à sa compagne, signal silencieux qui lance le début des hostilités. Quelques pas décidés, jamais freinés. Pas même lorsqu'elles sentent la présence lourde d'un moldu tout proche. Invisibles à son regard, elles pénètrent le bâtiment, ombres parmi les ombres. Elle renifle bruyamment Bellatrix, les narines piquées par l'odeur, la bouche retroussée en une grimace de dégoût. Elle exècre l'endroit. Et tandis que Jane explore les papiers étalés ici et là, dérangent les notes soigneusement rangées, Bellatrix enroule sa baguette autour d'une mèche de cheveux, le regard se promenant sur les lieux. Son pas lourd racle le sol, son dérangeant pour certains. Son attention se détache lentement de Jane, observatrice avertie, peu encline à toucher quoique ce soit dans ce monde qui la rebute.

A nouveau la voix de Jane perce ses tympans, l'oblige à se tourner vers la brune à la peau brûlée. Elle hausse les épaules la Lestrange, indifférente. Jusqu'à ce que les flammes lèchent le mur, s'attaquent à l'image monstrueuse. Claquement de langue à l'appui, elle jette un regard appuyé, noir d'ennui, à Jane. L'odeur lui chatouille les narines, lui fait oublier celle nauséabonde des moldus travaillant ici chaque jour. Et c'est un sourire carnassier qui remplace son air hautain, presque rigide. Elle roule des épaules avant de faire exploser les vitres d'une porte menant aux étages, petit plaisir personnel. Elle déambule sans but, prêtant une attention toute relative aux papiers qui s'éparpillent ici et là. Il faudra pourtant prendre le temps de les consulter pour découvrir la vérité, trouver des réponses. Elle n'envisage pas l'échec Bellatrix. Pas quand la mission est si simple. Un jeu d'enfants.

La tête pivote sur ses épaules et de quelques longues enjambées, Bellatrix prend place aux côtés de la Nott, le regard amusé par la découverte. « Un jouet rien que pour nous ! » Elle jubile la Lestrange, gamine qui prend un plaisir malsain à effrayer. Le rire qui quitte sa gorge n'a rien de plaisant. Plutôt glaçant, capable de vous arrachez des frissons. Elle coule un regard pétillant à sa collègue, gamine qui sait y faire. Pas de longues agonies, pas de supplications pour l'homme qui tente encore de se défendre. En vain. L'air quitte ses poumons en une fraction de seconde, peut-être même avant que l'éclar vert ne l'atteigne. Son corps rigide cogne le bureau derrière lui, les yeux à jamais écarquillés. « Poussière insignifiante ! » Elle repousse le cadavre du pieds, dégoûtée par ce simple geste. « Tu l'a entendu s'adresser à nous ? » Elle grimace, le nez retroussé. « Il empeste. » Le dégoût ne la quitte pas. Son regard scanne la petite pièce à la recherche d'indices, quelque chose qui les guidera. Elle enjambe le cadavre, soulevant des papiers du bout de sa baguette, scannant les noms et autres apparats. Notes insignifiantes, mots qui se mélangent ici et là. Une perte de temps qui les met dans l'embarras. « Ces moldus n'ont aucun ordre ! »

Il est temps de poursuivre. Elle quitte la pièce pour retrouver le grand hall, le regard levé vers les étages entourés de ténèbres. Un mystère de suie noire qui n'attends qu'à être percé. Une immensité qui lui donne la nausée. Elles n'auront peut-être pas assez d'une nuit. « C'est là haut. » Forcément. Resté à trouver comment gravir l'espace qui les séparaient des grands bureaux et des informations importantes. Les noms qu'elle devait à tout prix trouver. Les notes qu'elles devaient récolter, renseignements capitaux pour la cause du Seigneur des Ténèbres. Du bout de sa baguette, elle fait apparaître un filet blanc de lumière. Lueur qui lui permet d'explorer son environnement direct, de voir au-delà. « Qu'est-ce donc que cette boîte de métal ? » Sourcil gauche arqué, elle regarde Jane s'avancer vers l'invention moldue, inspecter les portes et autres boutons.

@jane yaxley-nott · shine a light. 2432669090

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Le coin des lèvres s’étaient retroussées en un sourire entendu. Il ne fallait pas être voyante pour deviner le sort qu’allait réserver la Lestrange à ce moldu qui gazouillait, brandissait son prétendu courage contre les deux sorcières face à lui. Sa voix tremblotante ne fut bientôt qu’un lointain souvenir, alors que Bellatrix élevait sa baguette en sa direction. Eclat de lumière qui propulsa le vieil homme contre le bureau derrière lui ; mort avant l’impact. Yeux à jamais écarquillés en direction du plafond. Le dégoût au bord des lèvres, Jane avait observé la carcasse. Être fragile, à l’existence insignifiante. Grain de poussière dans l’univers, qui avait à peine été en mesure de les ralentir. Sa comparse se frayait un chemin en direction du bureau, écartait les papiers du bout de sa baguette. Dossiers présentés selon une certaine taxinomie qui échappait à la Nott. Les feuilles ne présentaient aucun intérêt et bien vite, les deux mangemorts quittèrent la pièce, laissant la clarté des néons derrière elles.

Le hall leur tendait les bras, pièce immense et pourtant dépourvue de tout intérêt. Jane laissait son regard arpenter les murs, décrypter les lieux. Ce fut pourtant Bellatrix qui lui apporta la clé. « C'est là haut. » Murmure qui avait éclairé la situation. Il ne leur restait plus qu’à trouver la porte qui les conduirait aux étages, leur permettrait d’explorer l’immensité du bâtiment. Aucun besoin d’explorer quelques plans alambiqués pour parvenir à leurs fins – il leur serait inutile de faire exploser le plafond pour se hisser sur la plateforme au-dessus de leurs têtes. « Qu'est-ce donc que cette boîte de métal ? » Paroles lointaines qui contraignirent Jane à baisser la tête. La Lestrange s’était avancée vers l’une des parois du hall. Un trou béant dans le mur laissait apparaître une cage de métal. Intriguée, Jane s’approcha. Elle fut frappée d’une violente anamnèse alors qu’elle considérait la découverte de Bella. Douloureux souvenirs de ce placard trop bien connu durant l’enfance, dans lequel on l’emmura. Antre dans lequel il lui fallait réfléchir à ses bêtises, ne sortir qu’avec quelques excuses pour son papa.

Elle refusait toutefois de se laisser gagner par les souvenirs du belître. Jane ne présenta aucune hésitation avant de pénétrer dans la cage, laissant ses phalanges heurter les quelques boutons lumineux qui ressortaient de la paroi. Sonorités étranges qui s’échappèrent de la cage de fer alors que les portes se refermaient. Elle eut à peine le temps de redresser le visage en direction de la Lestrange que déjà, son corps était agité d’une étrange sensation. Comme si la cage de fer l’entrainait ailleurs, contre son gré. Semnopithèque confronté à quelques expérimentations de laboratoire. La Nott sentait son sang bouillir alors que la colère se mêlait à la peur. Si elle avait été cacochyme, nul doute que l’angoisse l’aurait propulsée au cœur d’une désagréable crise. Au lieu de quoi, elle brandissait sa baguette, faisait apparaître un éclat de lumière verte en direction des boutons de sa cage. Hors de question de laisser quelques moldus l’enlever comme si de rien n’était. Elle préférait perdre la vie que d’être réduite au statut de pantin de ces êtres dénués d’intérêt.

La boite de métal n’eut pas l’air d’apprécier le sortilège. Les lumières clignotèrent sur le plafond alors que la cage cessait son ascension. Restée momentanément à l’arrêt, Jane fut alors frappée par une nouvelle sensation. Celle de la chute. Elle se faisait bousculer, avait du mal à tenir sur ses pieds. Ses phalanges accrochèrent un instant la rambarde alors que de sa baguette, tandis que son cœur s’emballait. Elle se voyait déjà s’écraser au sol, mourir dans cette invention moldue. Elle deviendrait alors la risée des autres sang-purs, subirait quelques moqueries qui feraient rougir son mari au point de le rendre erythrophobe. La scène se jouait déjà dans son esprit malade. Il était hors de question que cela lui arrive. A l’aide de quelques nouveaux sortilèges, elle tenta d’arrêter la machine, jusqu’à ce que le boitier de commandes explose complètement. Dans un éclair de lucidité, elle eut l’idée de créer un coussin d’air sous ses pieds, afin d’amortir l’impact.

La cage de fer avait finalement cessé sa course en face du hall. Jane fit sauter les portes de métal d’un simple mouvement du poignet. Bellatrix se trouvait toujours là, sans doute restée dans l’ignorance de ce qu’il venait de se produire. La Nott n’avait jamais été aussi heureuse d’apercevoir le visage de sa comparse. « L’endroit est truffé de pièges. » avait commenté Jane tandis qu’elle cherchait à calmer les palpitations dans sa poitrine. Face à elle, quelques éclairs d’électricité apparaissaient au milieu du boitier de commande, complètement détruit. Bien vite, les dernières lumières s’éteignirent et une voix se fit entendre à l’extérieur de l’habitacle. « Cet ascenseur est momentanément en panne. Des escaliers restent disponibles à la droite de l’ascenseur. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée. » Message automatique qui se répétait, encore et encore. Sans avoir besoin de s’illustrer en ratocination, les mots étaient parvenus à la convaincre. « Je propose que nous prenions les escaliers. » Ton presque froid alors qu’elle passait devant la Lestrange afin de rejoindre les escaliers non loin.

Ascension qui s’effectua en silence. Jane ne s’était pas remise de ses émotions et ce fut haletante qu’elle posa enfin le pied sur le pallier du premier étage. Elle n’hésita pas avant de pousser les portes, pénétrant ainsi dans un long couloir desservant ce qui devait être de nombreux bureaux. « Wow. Nous en avons pour la nuit. » Commentaire qui apparaissait plus pour elle-même que pour la Lestrange. « Par où commençons-nous ? » Il n’était pas nécessaire de se perdre en quelques logomachies. La Nott respectait la mangemort qui jouxtait son flanc et la laissait prendre les décisions – du moment qu’elle ne la propulsait pas vers un nouveau piège.

@bellatrix lestrange · shine a light. 21262400

Elle reste perplexe Bellatrix, presque songeuse. Incapable de mettre des mots ou même un nom sur cet étrange appareillage. Le monde moldu représente pour elle une énigme à laquelle elle ne veut aucune réponse. Semnopithèque ignorante qui se plaît à ne pas savoir. Son intérêt va et vient et Bellatrix aurait eu vite fait d'oublier, d'effacer l'objet de sa mémoire. Pas Jane. La jeune femme n'hésite pas, impétueuse, l'envie de se montrer à la hauteur. Elle pousse à l'oblativité et c'est ce que Bellatrix aime chez elle. Aime et déteste. Gamine trop zélée qui aura tôt fait de prendre sa place. Ombre discrète, esprit idoine, miroir de sa propre personne. Elle garde un œil discret sur la sorcière jusqu'à ce que la machine l'emporte. Et Bellarix, les bras ballant, ne peut qu'attendre son retour. Pestant à voix basse, la mâchoire serrée dans une grimace agacée. Supportant mal idée de devoir partager la récompense. Peu encline à jouer en équipe. Mission d'apparence si simple. L'endroit regorge pourtant de pièges, à commencer par cette boîte d'où Jane ne ressortira peut-être jamais. Elle ne lève pas un doigt Bellatrix. Dans l'attente d'un cri qui indiquerait que la situation dégénère. Certaine que la jeune femme est capable de se dégager du piège. Dans le cas contraire, sa place auprès des meilleurs zélateurs du Lord ne se justifie pas.

« Tu t'amuses bien ? » qu'elle lâche, froide, mercuriale à peine dissimulée sous ses traits agacés. Elle ignore les bruits étranges qui émanent de la boîte, les éclairs qui menacent d'exploser. Sourire en coin qu'elle ne maîtrise pas. « Aucun piège que nous ne pouvons déjouer. » Une évidence. Elle refuse de croire les moldus meilleurs qu'eux. L'espace d'une seconde, elle se raidit la Lestrange, déstabilisée par cette voix monotone qui sort de nulle part et vient percer ses oreilles. Baguette levée, un léger mouvement du poignet et les mots répétés en boucle se brisent, disparaissent. Le boîtier et ses boutons explosent en germes fuligineuses. Finalement satisfaite, elle suit la Nott dans les escaliers, sourire aux lèvres, amusée. La nuit ne fait que commencer. Personne pour les empêcher d'accomplir leurs méfaits, les arrêter. Elle est prête à détruire et à tuer quiconque oserait se dresser sur leur chemin. Mais l'endroit reste inchangé, silencieux. A peine dérangé par leurs pas, les quelques paroles échangées. L'obscurité règne. Maîtresse fidèle qui lui colle à la peau, enveloppe son corps et son âme.

La baguette à nouveau illuminée, elle découvre avec stupeur et horreur l'immensité des lieux. Dédale sans fin de bureaux et de portes. Elle renifle bruyamment, peu encline à passer la nuit entière dans ces lieux nauséabonds. Elle évalue la situation, l'air sérieuse, perdue dans ses pensées, abysse de noirceur. Quelques pas en avant, juste assez pour atteindre la première porte, y lire le nom dessus. « Cherchons le bureau de l'éditeur en chef. Il aura les noms qu'il nous faut. » Et d'autres preuves, d'innombrables informations utiles à leur cause. La logique l'emporte finalement. « Rien ne sert de nous disperser. Je ne veux pas passer plus de temps que nécessaire dans ce bourbier. » Fouillis dégueulasse, inqualifiable. L'odeur lui pique les narines. Elle ne cache pas son dédain, encore moins son dégoût. « Je déteste cet endroit. » qu'elle avoue dans un murmure, suivant à contre cœur Jane. Mais pas sans faire quelques dégâts de son cru. Pas question de laisser les lieux propres. Besoin irrationnel de laisser une trace. Jeu dangereux. Elle fait brûler des portes, s'amuse à éparpiller des documents sans importances, papelards par milliers qu'elle pourrait détruire d'un mouvement souple du poignet. Elle les laissent simplement traîner dans leur sillage, chemin tout tracé pour ceux qui voudraient les retrouver.

@jane yaxley-nott · shine a light. 2432669090

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Rictus insignifiant prenant pouvoir du dragon. Lazzi distincts à sa voix. Bruit qui saisit la Nott, la contraignait à partir dans un soupir. Colimaçons gravis d’un pas adroit. Frisson qui parcourait son dos quand la Nott vit l’infini couloir. Battants abondants, jonchant un boyau. Le regard de Jane couvrait chaque once du couloir. Sa honte avait disparu, laissant place au désespoir. Jamais elles n’auraient assez d’une nuit pour parcourir l’ensemble des pièces qui leur faisaient face. Soumises à la chance, la conclusion de leur mission nocturne paraissait incertaine. Angoisse qui lui envahissait le cœur, la dévorait toute entière de ses crocs destructeurs. Jane pinçait les lèvres, esquissait quelques pas sur le carrelage brillant. La solution vint de sa comparse ; l’esprit vif et l’habitude de prendre des décisions, Bellatrix était leur meilleur atout. « Cherchons le bureau de l'éditeur en chef. Il aura les noms qu'il nous faut. » La mangemort avait raison. Les journaux moldus devaient fonctionner de la même façon que les leurs – en admettant que ces êtres dépourvus de magie aient suffisamment de neurones pour en arriver à cette organisation efficace. « Rien ne sert de nous disperser. Je ne veux pas passer plus de temps que nécessaire dans ce bourbier. » Jane hochait la tête. Pensées partagées. La sorcière rêvait de rejoindre son logis, de retrouver la présence réconfortante de son fils. Et celle de son époux.

« Je déteste cet endroit. » Constat partagé par la Nott. « Bientôt, il n’en restera plus rien. » Pensées réconfortantes, pansement appliqué sur quelques idéaux bafoués. Jamais elle n’aurait cru avoir à fouler le sol de l’un de ces endroits écœurants. Le Lord dépassait définitivement les bornes. Moue qui venait tordre son visage alors que l’odeur nauséabonde du monde moldu venait effleurer ses narines. Elle ne fit pourtant plus aucune remarque, se contentant d’avancer dans l’artère, laissant son regard parcourir les portes qui les encadraient.

La solution se trouvait au bout du couloir, dissimulée derrière un large battant. Le nom de l’un de ces imbéciles de moldu était étalé sur une plaque dorée, sous laquelle il était possible de lire rédacteur en chef, gravé à même le bois. Jane glissait un regard entendu en direction de son acolyte, avant de finalement poser une main sur la poignée. Serrure fermée. « Alohomora. » laissa-t-elle échapper d’une voix sifflante, dans laquelle il était possible de percevoir son agacement. La serrure se déverrouilla dans un claquement sonore et bien vite les deux mangemorts purent pénétrer dans l’immense bureau. Bien mieux rangé que le bureau de la secrétaire dans le hall d’entrée, la pièce ne présentait aucun document apparent. Il n’y avait que ces larges armoires présentes le long des murs. D’un mouvement de baguette, la sorcière ouvrit l’ensemble des portes de meubles. « J’ai une idée. » Air victorieux qui venait se saisir de ses traits, tandis qu’elle adressait un regard en coin à la mangemort. « Accio ! » Les armoires se mirent à se secouer et, bien vite, quelques liasses de feuilles vinrent se déposer face à elles. Les papiers n’étaient pourtant pas les seuls objets sensibles à son sortilège. La lourde machine de plastique et de métal avait quitté son espace pour bondir dans leur direction. D’instinct, Jane parvint à esquiver l’objet, s’abaissant pour ne pas se faire heurter. La bête fonça alors tout droit sur la Lestrange. Attaque involontaire. Gestes trop brouillons qui la faisaient passer pour une idiote. La Nott pinçait les lèvres. « Toutes mes excuses. » La fougue de la jeunesse l’éloignait de Bellatrix, qui se présentait comme bien plus réfléchie.

Nez pincé, lèvres retroussées dans une grimace, Bellatrix avance à pas feutrés, peu encline de s'enfoncer dans ce fouillis de portes. Chaque inspiration lui inspire le dégoût, bien obligée de renifler les moldus et leurs odeurs nauséabondes. Chacune d'un côté inspectant les portes, baguettes brandies vers les plaques où des noms grotesques reposaient. Et à chaque fois l'envie de détruire enflait dans ses poumons. Besoin viscéral de ne laisser que des cendres derrière son passage. Elle s'oblige à avancer, s'enfonce toujours plus loin aux côtés de la Nott. Compagne idéale pour une mission où la force brute n'a que peu de sens. Pas un bruit, pas une seule âme à torturer. Aucun corps à détruire. L'ennui est palpable, mortel. Et Bellatrix n'y tient plus, se met à fredonner un air entraînant, ses pieds dansant, la silhouette sombre sautillant au rythme de ses mots qui glissent sous sa langue. « Girls, they wanna have fun, oh girls ! Just want to have fun. That's all they really want some fun. When the working day is done, oh girls, they wanna have fun ! » Et elle s'esclaffe de rire, oubliant pour un moment la mission, Jane qui la dépasse. L'esprit embrumé, intoxiqué par un grain de folie qui s'installe lentement. Besoin irrationnel de s'échapper de cet endroit maudit.

Elle met un terme brusque à ses divagations, le regard de Jane aidant à la faire taire. Les yeux roulent dans leurs orbites, agacés par cet excès de sérieux qui l'oblige à se raidir. Et elle a presque envie de s'esclaffer alors que con acolyte se heurte à une porte close. Une évidence ridicule. Son regard suffit et Bellatrix ne se perd pas en discours inutiles. Nul besoin de clabauder contre la Nott qui tente la normalité, feint la douceur. Bellatrix aurait préféré pulvériser la porte, la réduire en un tas de poussière misérable. Bras croisés, elle accepte de faire quelques pas, assez pour se retrouver au centre de la pièce. Bureau impeccable, loin du désordre qu'elles ont laissé à l'étage inférieur. Un homme de bon sens.

Bras croisés sous sa poitrine, Bellatrix soupire, à nouveau découragée par la masse de travail. Détestant cette mission abrutissante. La punition est de taille. Et elle se demande ce qu'elle a pu faire pour mériter ça. Espère jalousement pouvoir se délecter des cris et de la chair qui brûle sous ses assauts meurtriers. Chimères, illusions d'un esprit malade aux chemins alambiqués. Ca suffit pour faire naître un sourire sur ses lèvres, l'élargir en rictus malfaisant. C'est à peine si elle hausse un sourcil, s'intéressant finalement peu aux agissements de Jane, entièrement focalisée sur les tortures fictives qu'elle infligerait aux journalistes qu'elle débusquerait ici. Elle voit sans voir, observe d'un air distrait les papiers qui se posent sans un bruit. Elle est pourtant bien réveillée quand l'objet non identifié la prend pour cible, menace de lui laisser une trace cuisante sur le visage. Elle ne cherche pas à étouffer le cri de surprise qui l'étrangle. A peine le temps de lever sa baguette. Action vaine et sans intérêts. Elle se jette à terre une fraction de seconde trop tard. L'objet lui frappe le bras gauche, trouve son chemin dans sa chair. Elle hurle de douleur, de frustration et de colère. Le visage tourné vers Jane qui se confond en excuses ridicules. Elle rejette avec violence la main tendue, préfère se relever seule. Fière, trop fière. « Pauvre idiote !! Tu as bien failli me tuer ! » Elle enrage Bellatrix, époussetant sa robe comme si la crasse moldue l'avait irrémédiablement souillée. Sa main se porte à la blessure qui prend déjà des couleurs bleu. Elle grimace, la douleur irradiant jusqu'à ses extrémités. « Tu en as d'autres des idées brillantes Nott ? » Qu'on la sorte d'ici. Plus vite les noms pendront à ses lèvres, plus vite elles pourront retrouver le Seigneur des Ténèbres et accéder à la suite. Elle ne rêve que de ça Bellatrix. Enfin lever sa baguette pour prononcer les terribles mots, ceux qui font frémir les plus hardis. « J'espère au moins que tu nous a dégoté ces fichus noms. » Elle n'en peut plus de supporter cette odeur, déteste les murs délavés qui l'entoure et la vision de tous ces papiers sans importances. Un cauchemar éveillé.

@jane yaxley-nott · shine a light. 2432669090

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