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roll back the clock

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MessageSujet: roll back the clock roll back the clock EmptyMar 23 Juin - 2:01

roll back the clock
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Flânerie rare sur les pavés du Chemin de Traverse, Constance déambulait entre les échoppes un léger sourire aux lèvres se remémorant les courses qui précédaient chaque années la rentrée à Poudlard. Des années qu’elle avait quitté l’école et pourtant l’ambiance du quartier commercial sorcier ne lui semblait de prime abord guère changée. Peut-être un peu moins innocent, un peu plus sombre néanmoins, comme si le voile de la guerre avait fait pâlir les sourires des commerçants et des badauds qui se pressaient devant les vitrines. L’attitude évaltonnée qui faisait jadis la réputation des sorciers du Royaume-Uni semblait lointaine et à l’approche de l’heure du couvre feu, on sentait une agitation inhabituelle envahir la foule. Aporie de vouloir vivre tout en redoutant chaque instant passé à l’extérieur, la jeune femme se sentait étreinte des mêmes sentiments paradoxaux. Autour d’elle, certaines bicoques étaient tombées en déshérence, propriétaires exilés, disparus ou tout simplement trop peureux pour garder leur établissement ouvert. Quand on observait les rues, finalement, beaucoup de choses avaient changées depuis qu’elle avait quitté l’école. Elle tentait néanmoins de ne pas se laisser envahir par l’anxiété, heureux évènement qui viendrait bientôt éclairer au moins une journée de leur quotidien devenu bien morne malgré eux. L’anniversaire de Katie approchait et c’était la première fois qu’elle le fêtait entourée du foyer de la colocation. Pour l’occasion, maintenant que la mère et la fille semblaient enfin avoir trouvé un logement qui saurait les accueillir sur le long terme, Constance souhaitait ajouter un petit compagnon félin à la maisonnée. Un cadeau pour sa fille et une mascotte pour leur petite famille recomposée, un peu de douceur pour faire oublier à tous les évènements récents. Le jour J ne tombaient que dans quelques semaines et pourtant, Constance avait déjà débuté sa recherche, guidée par ses souvenirs vers la magical ménagerie dont la vitrine avait attirée son attention de nombreuses fois lorsqu’elle était plus jeune. Plongée dans des souvenirs d’un autre temps, parallèle presque douloureux avec les temps actuels, elle ne faisait pas vraiment attention à ceux qui l’entouraient, croisant peut-être des connaissances sans s’en rendre compte. Et comme elle l’avait fait de nombreuses fois durant sa scolarité, réclamant avec un grand sourire candide d’entrer dans la boutique à ses parents, elle s’arrêta devant la ménagerie, observant à travers la vitre un peu sale, les animaux qui évoluaient dans le magasin. Appuyée contre une poutre de bois elle observe le cheminement des chats entre les clients, témoin silencieux qui guettait celui qui saurait ravir sa petite fille.



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MessageSujet: Re: roll back the clock roll back the clock EmptyMar 25 Aoû - 11:21


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Le soleil n'avait pas encore quitté le ciel, mais déjà Aliénor avait rejoint les bras rassurants de Morphée. Un sourire effleura les lèvres de la jeune femme alors qu'elle observait sa fille en train de baver sur la couverture qui avait autrefois appartenu à son grand frère. Elle caressa délicatement la joue rebondie de l'enfant, avant de descendre dans la boutique d'Aiden. Son regard se promena sur les vieilles poutres qui avaient dû être les témoins privilégiés du bonheur des clients et de l'amour apporté aux animaux qui grandissaient ici. Ayleen se souvint de l'excitation qu'elle avait ressentie la première fois que son petit frère lui avait montré la bâtisse. La chaleur qui se dégageait de l'endroit n'avait pas trompé son instinct, et elle était ravie aujourd'hui de constater que le jeune irlandais avait pu s'épanouir ici et retourner à ses premiers amours : les animaux. La magical menagerie n'avait pas perdu de sa splendeur ou de son attractivité aux yeux de la brunette, cependant, elle ne parvenait pas à conserver son sourire lorsqu'un bruit trop sourd parvenait à ses oreilles ou que les chats faisaient tomber un objet qui se brisait. Si elle était là aujourd'hui, c'était parce qu'Aiden avait refusé de la laisser seule à broyer du noir, seule à se torturer l'esprit avec des souvenirs. Contrainte, mais aussi consciente qu'il n'était pas sain pour elle que sa routine soit son refuge, la jeune femme avait accepté en se disant qu'elle reverrait ce qu'elle avait considéré comme un paradis il y a quelques années.
Mais force était de constater que non contente de ne pas lui avoir procuré l'émerveillement escompté, l'ancienne auteure avait éprouvé à la place de l'anxiété, et célébré sa dixième crise de panique. Fort heureusement, nichée avec ses enfants dans l'appartement au dessus de la boutique, la promesse de quiétude offerte par l'ancien poufsouffle avait pu être tenue. Il lui fallait maintenant convaincre Alistair de rester avec sa sœur en haut car l'heure de la fermeture approchait et Ayleen ne souhaitait pas laisser trop longtemps son fils errer parmi des dizaines de sorciers inconnus. Dépassant le propriétaire de la boutique occupé avec un client, elle trouva le garçon jouant avec les crapauds car conforté dans l'idée qu'un prince ou un sorcier pouvait avoir pris cette apparence. « Alistair. » Surpris par l'appel de son nom, le petit garçon laissa échapper le batracien qu'il avait dans ses mains. Leurs regards suivirent les sauts de l'animal quelques secondes ; ce dernier parvint pendant ce laps de temps à la porte d'entrée, ce qui fit se précipiter le jeune Carter à sa poursuite et sa mère à son tour. Son empressement ne le fit pas regarder où il mettait les pieds, et marchant sur la queue d'un chat furibond, il sursauta et manqua le crapaud. Son corps projeté en avant menaçait de faire une rencontre inappropriée avec le seuil de la boutique. La brunette s'élança vers son fils pour amortir sa chute et parvint à l'attraper à temps pour ne pas qu'il soit blessé. C'est en revanche elle qui heurta l'entrée, laissant la fraîcheur du début de soirée envahir la ménagerie. Vacillante avec Alistair dans ses bras, Ayleen ne reprit conscience de son environnement qu'en entendant le croassement – amusé elle en était certaine – du batracien responsable de tout ceci. Son regard croisa celui d'une jeune femme et en l'espace d'un instant, la gorge de l'irlandaise s'assécha et son cœur, déjà bien stimulé par l'accident qui avait failli avoir lieu, s’accéléra à nouveau. C'était ce qu'elle détestait depuis le festival, se sentir comme une proie potentielle à chaque rencontre avec un être magique. Pourtant avec un peu d'objectivité, la jeune femme face à elle n'avait rien de dangereux. Baissant la tête, Ayleen serra un peu plus fort son enfant contre elle. « Pardon. J'espère que vous n'avez pas... » Un croassement l'interrompit, alors même que l'animal semblait s'être confortablement posé sur le pied de cette passante.

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MessageSujet: Re: roll back the clock roll back the clock EmptyLun 31 Aoû - 3:13

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Les pensées de Constance étaient tournées vers toutes autres choses que le temps qui s’égrenait autour d’elle. Les scènes du quotidien qui se jouaient dans l’allée marchande étaient bien loin des préoccupations de la jeune mère qui s’efforçait de se concentrer sur les doux moments qui allaient rythmer l’été de sa fille. A travers la vitrine de la boutique elle guette les mouvements d’un petit chat roux, un peu fou, qui  s’amuse avec ce qui semble être le reste de sa portée. Même sans être entrée dans la boutique, qui était toujours pleine de monde, elle savait que le petit félin serait parfait pour combler Katie. Cela avait toujours été la première motivation de Constance : rendre le quotidien de sa fille unique aussi doux que possible, aussi joyeux que possible, la laisser vivre un peu dans son conte de fée, ou du moins, se donner l’impression que c’était le cas.

La sortant de son observation silencieuse la porte s’ouvre brusquement, la faisant sursauter et faire un écart pour ne pas être blessée elle découvre un petit garçon et une jeune femme qui émergent de la boutique avec un air affairé. En même temps qu’eux, une grenouille s’enfuit mais n’ira pas bien loin étant donné qu’elle vient se poser tranquillement sur une des chaussures de la Bell. Haussant un sourcil, observant la créature elle laissa sa baguette glisser dans sa main, prête à l’immobiliser si nécessaire avant de se pencher pour le récupérer dans sa main libre. « Ne vous inquiétez pas tout va bien il n’y a pas de mal. » Souffle-t’elle en secouant légèrement la tête, cherchant à rassurer la jeune femme qui se trouvait face à elle. Il en fallait bien plus pour la perturber même si ses derniers temps, ses sens étaient aux aguets. Dans sa main, la grenouille croasse bruyamment, rappelant à la sorcière son existence : « Oh je pense qu’il va falloir ramener ce petit animal à l’intérieur, je doute qu’Aiden soit ravi de perdre un de ses protégés. » Simple intuition en voyant le naturel du garçon aux abords du magasin, qui la pousse à croire que le propriétaire des lieux ne lui est pas inconnu. « N’est-ce pas jeune homme ? » Demande-t’elle en tendant avec attention le batracien au petit garçon avec un sourire doux aux lèvres, habitude des enfants et la voix qui se mue pour être comprise.

Relevant les yeux vers ce qui semblait être sa mère, Constance ne peut s’empêcher de remarquer les réflexes de la femme, qui serre le gamin contre elle. Impossible d’ignorer le parallèle avec son propre comportement lorsque Katie se trouvait avec elle : mère lionne qui fait tout pour préserver son enfant des affres du monde extérieur. Si elle avait pu, Constance aurait conservé Katie à l’abri des murs de leur appartement au maximum, elle savait pourtant que ce n’était pas possible et que sa fille se devait de découvrir le monde et de vivre ses propres expériences. « Les enfants et les créatures, une grande histoire d’amour n’est-ce pas ? Ma fille est aussi une grande fan de cet endroit, elle devient intenable à chaque fois que nous venons. » Un moyen comme un autre de prouver qu’elle n’était pas une menace, jamais elle ne ferait de mal à un enfant mais elle était bien placée pour savoir que par les temps qui courraient, personne ne faisait réellement confiance.

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MessageSujet: Re: roll back the clock roll back the clock EmptyLun 14 Sep - 18:37


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L'inconnu. Voilà ce qui faisait désormais peur à la jeune femme. Voilà ce qui l'empêchait de déroger à sa routine.
Venir au chemin de traverse avait été mûrement réfléchi - comme toutes les décisions qu'elle prenait à présent ; il avait fallu peser le pour et le contre et s'avouer que la journée serait plus confortable auprès de son frère que seule à broyer du noir. Elle acceptait les compromis suggérés par Aiden pour dépasser ses peurs car il tenait ses promesses... toutes ses promesses. Cependant, le cœur humain se moque de la logique, l'unique chose qui le contrôle ce sont les souvenirs et ceux de cette nuit se révélaient persistants. Les réflexes d'Ayleen avaient néanmoins gagné en rapidité depuis et sans un réel regard pour la femme qui se tenait devant elle, la brunette avait agi instinctivement en protégeant Alistair et en adoptant une attitude soumise. Mais un sort était si vite lancé, et elle n'avait pas eu le temps de réagir une fois la baguette tenue par la sorcière repérée. Si la menace avait existé, il aurait été trop tard.
Le comportement serein de la potentielle cliente diminua l'anxiété de la jeune femme ; cela s'ajoutait également au fait qu'elle n'ait pas eu recours à la magie pour résoudre un petit aléa de la vie. Un mince sourire s'installa sur le visage d'Ayleen, tandis qu'elle relâcha sa prise sur son fils. Les mots lui manquaient pour exprimer la gratitude qu'elle ressentait et surtout elle ignorait comment bien agir face à l'inconnue. Cette nouvelle rencontre peu après l'incident déstabilisait la brunette dont les instincts s'affolaient désormais pour un rien. Un répit lui fut néanmoins accordé par le batracien qui donnait de la voix. Il n'en fallut pas plus pour provoquer chez l'adulte une réponse qui permit à la moldue de se détendre. Le fait que soit utilisé le prénom de son petit frère la poussait à croire que la jeune femme faisait peut-être partie de ses amies. Une bonne personne certainement, pensa Ayleen en la voyant agir avec le petit garçon.
Alistair tendit ses mains pour attraper son nouvel ami et rit en sentant l'animal croasser. Sa mère passa tendrement une main dans ses cheveux avant de lui murmurer : « Remercie-là pour son aide mon ange. » Aussitôt dit, aussitôt fait, le petit garçon offrit son plus beau sourire et remercia la sorcière. « Merci. » Il se tourna vers sa mère : « Tu crois que je pourrai emprunter Prosper maman ? » Alistair affichait un grand sourire et la brunette refusait de le voir disparaître. « Peut-être, mais pour le moment je voudrais que tu rejoignes ta sœur en haut car c'est bientôt l'heure de la fermeture. Emmène... Prosper avec toi si tu veux, » ajouta-t-elle en anticipant la demande de son enfant. La jeune femme le regarda s'en aller tandis qu'il disait au revoir à la probable amie de son oncle et entrait dans la boutique avec la discrétion d'un gamin de neuf ans. L'inquiétude se lisait à nouveau sur le visage d'Ayleen, mais elle en fut détournée par les mots de la sorcière qui lui arrachèrent un sourire. « Oui, il faut dire qu'ils grandissent en écoutant des légendes ou contes évoquant des animaux fantastiques et cela suffit à en faire leurs amis. On les berce peut-être trop longtemps dans des illusions... » Elle pencha légèrement la tête et tendit la main. « J'en oublie les bonnes manières, Ayleen Carter, la sœur d'Aiden. » Se décalant sur le côté, la moldue laissa l'entrée libre. « Mais, je vous empêche peut-être de faire le bonheur de votre fille. A-t-elle déjà adopté une créature venant de ce commerce ? »  

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MessageSujet: Re: roll back the clock roll back the clock EmptyVen 25 Sep - 23:48

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@ayleen carter
Le sourire du petit garçon lui fait penser au sourire de Katie lorsqu’elle était prise sur le fait d’une bêtise. Ce mélange de malice et d’innocence, cette candeur que rien ne pouvait leur arracher, du moins le pensait-elle encore à l’époque. Des excuses pressées, comme elle le faisait elle-même lorsque sa mère faisait les gros yeux. Mais finalement tous finissaient par se faire pardonner bien facilement. « De rien, ramène le vite à l’intérieur avant qu’il ne s’échappe à nouveau. » Indique-t’elle avec une moue malicieuse à l’intention du petit garçon. Après quelques mots échangés avec sa mère, il finit par la saluer d’un geste de la main et disparaitre à l’intérieur de la boutique, croisant quelques clients qui avaient terminé leurs achats. Laissant le silence se poser un instant, alors que la jeune mère guetta le départ de son précieux garçon, inquiétude qui se lit à nouveau sur le visage de la jeune femme. « Je pense justement que c’est dans cette période là qu’il faut le plus les préserver. Leur raconter des histoires, les faire rêver… Avec ce qui se passe dehors… » La guerre bien trop proche, dans tous les esprits, même chez ceux qui évoluaient habituellement bien loin du monde sorcier. Elle devinait aisément la nature de la jeune femme, son inquiétude à chaque baguette qui glissait à l’extérieur de la robe d’un passant.

« Constance Bell, je suis une amie de votre frère. » Main serrée avec douceur mais détermination elle sourit largement, naturel solaire qui la poussait à se montrer sous son meilleur jour. Alors qu’Ayleen s’éloigne pour lui laisser la place elle secoue la tête, la rassurant d'un geste aimable de la main: « Ne vous inquiétez pas, ce petit monstre là, le chaton roux, qu’elle indique d’un petit geste des doigts, lui est réservé depuis sa naissance. Je me suis arrangée avec Aiden, c’est l’anniversaire de Katie en juillet, c’est l’occasion. » Une fête prévue pour l'occasion, un peu de douceur et d'amour. « Ça sera la première fois, nous ne pouvions pas vraiment nous permettre d’adopter un animal avant maintenant, elle ne souhaitait pas rentrer dans les détails mais elle savait qu’elle pouvait parler sans crainte, la jeune femme inspirait confiance, mais je sais qu’elle sera ravie. Je venais rendre visite au petit chenapan, pour qu’il s’habitue un peu à ma présence avant de l’amener chez nous. » Les différents appartements dans lesquels ont vécu les Bell n’avaient jamais permis à la mère d’accéder à la demande de sa fille d’avoir un chat, maintenant que la situation (ou du moins la situation de Constance) s’était apaisée, avec un travail stable et un appartement agréable, elle pouvait au moins lui offrir ça. Elle la gâtait trop même si elle prétendait le contraire Constance, souhaitant inconsciemment compenser l'absence d’un père pour son trésor. « Votre fils est adorable, quel âge à t’il ? Il me fait beaucoup penser à ma fille. » Elle imaginait bien qu’il avait une petite dizaine d’année mais le développement des enfants était différent, Katie avait toujours fait un peu plus âgée que ce qu’elle était réellement, elle grandissait bien trop vite au goût de sa mère qui aurait voulu la garder en sécurité pour toujours. Mais bientôt, dans quelques années cependant mais tout de même elle ferait son entrée à Poudlard et elle serait bien trop loin pour qu’elle puisse la protéger.

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MessageSujet: Re: roll back the clock roll back the clock EmptyJeu 1 Oct - 13:26


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Ayleen pouvait comprendre les intentions de la jeune femme, elle aussi avait voulu que son enfant conserve son innocence et grandisse avec des rêves plein la tête. Mais vivre dans une bulle ne vous protégeait pas des affres de la vie et rendaient même parfois la réalité insupportable. Elle en avait fait d'ailleurs les frais une première fois à la mort de son mari, puis une seconde fois, et ce type d'épreuves changeait une personne, que cette dernière le veuille ou non. Ainsi, l'insouciance d'Alistair était quelque chose qu'il lui fallait préserver en tant que mère, mais qu'elle ne parvenait plus à supporter dans les moments les plus intenses de ses crises. Cette contradiction la tourmentait et ne semblait s'arrêter qu'une fois endormie.
L'attitude actuelle de la brunette devait paraître exagérée, mais si quelqu'un pouvait bien la comprendre c'était une mère, et peut-être surtout une personne qui ne demeurait pas aveugle aux douleurs des autres.
Le sourire affiché quelques secondes plus tôt par la moldue n'avait pas disparu et s'agrandit au contact de leurs deux mains. Elle ne ressentait aucun menace venant de l'amie d'Aiden et était même prête à parier que Mrs Bell se révélerait être une individue sensible et bienveillante. Cette dernière balaya ses inquiétudes et expliqua que le chaton turbulent qui avait attiré de nombreux regards était justement destiné à sa fille. C'était bien le genre d'Aiden de vouloir faire le bonheur des gens qu'il appréciait, et encore plus des enfants, comme le prouvaient les interactions qu'il avait avec son neveu et sa nièce. « Je suis ravie de savoir qu'il fera le bonheur de quelqu'un. Ce sera sans nul doute une responsabilité importante pour elle s'il s'agit de son premier compagnon.  Aiden devrait être capable de vous aiguiller sur les soins à lui apporter si vous en avez besoin. » Ayleen était certaine que le foyer dans lequel allait être accueilli le chaton serait idéal pour lui, sinon son frère n'aurait pas accepté de faire adopter un de ses précieux amis. Quand bien même les propos de la sorcière lui permettaient d'émettre l'hypothèse que leur situation avait dû être assez compliquée pour ne pouvoir obtenir un animal dans de bonnes conditions, il lui suffisait de savoir que désormais tout était ''arrangé'' pour ne pas s'en faire. « C'est une bonne idée. Mon frère a toujours su s'y prendre avec les animaux, mais ce don n'est pas donné à tout le monde et il faut souvent du temps pour être apprécié et devenir familier avec une créature. » La jeune femme en savait quelque chose, elle avait souvent été déçue de ne pas obtenir les faveurs des animaux qui entouraient son frère plus jeune. Elle n'eut pas le temps de s’appesantir dessus car la conversation s'orienta rapidement vers le fils aîné de la brunette. « Il a eu neuf ans en avril. Il grandit tellement vite et a tous les jours plus de questions sur le monde qui l'entoure. Votre quotidien doit être aussi turbulent que le mien si votre fille a le même âge. » Un claquement sourd détourna l'attention de la brunette qui observa un homme âgé se pencher pour ramasser sa cane tombée par terre, puis s'en aller précipitamment.
Autour des deux jeunes femmes, Ayleen remarqua que les gens seuls marchaient d'un pas pressés, tandis que les personnes en groupe flânaient encore dans la rue. Dans les deux cas, ils exposaient leur magie sans le moindre complexe, presque comme s'ils avaient l'intention de repousser l'ennemi en montrant leurs talents. Tout cela rendait la moldue mal à l'aise, il lui fallait trouver un prétexte pour entrer dans la boutique et retrouver la sensation de sûreté que lui prodiguait l'endroit . Elle fit un nouveau pas vers la porte d'entrée. « Nous devrions peut-être entrer si vous souhaitez passer du temps avec le chaton avant le couvre-feu. » Un instant d'hésitation avant de révéler la cruelle vérité. « Je ne me sens pas véritablement à l'aise dans des cas de figure similaire à celui-ci. » C'est-à-dire entourée de sorciers, à une heure tardive, fragile. Tant pis si Constance Bell savait ; Ayleen ignorait si Aiden parlait d'elle à ses camarades, mais il ne lui en voudrait sûrement pas de privilégier son bien-être, aux apparences.   

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Dernière édition par Ayleen Carter le Mar 10 Nov - 16:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: roll back the clock roll back the clock EmptyDim 1 Nov - 9:35

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Deux mères qui discutaient de leurs enfants, à croire que c’était le seul sujet de conversation dont elles pouvaient se parer. Evidemment ce n’était pas le cas, mais Constance était bien placée pour ne pas se fendre de fierté exagérée : Katie était la plus grosse part de son monde. Elle respirait en conséquence, elle faisait tout pour lui éviter la tristesse ou la peur, elle vivait en fonction de sa fille mais c’était le sacrifice qu’elle avait fait il y a bientôt neuf ans de cela, lorsqu’elle avait choisi de la garder malgré la défection de son compagnon, malgré sa carrière qui se disparaissait au fur et à mesure que son ventre s’arrondissait. « Oh oui, je ne cesse de lui rappeler les responsabilités qu’impliquent un animal, mais vous savez, à son âge et malgré toute la maturité dont elle sait faire preuve, c’est un peu compliqué de lui faire comprendre ça. » Surtout quand l’idée d’obtenir un animal restait théorique. « Mais nous sommes cinq à l’appartement, je n’ai aucun doute que ce petit chenapan bénéficiera de toute l’attention dont il a besoin. » Elle faisait un cadeau à sa fille, certes, mais elle se doutait bien qu’autant Niven que Neve sauraient apprécier la présence du petit chaton dans leurs jambes le matin venu. Une grande famille, voilà ce qu’ils étaient et ce même si le sang n’était pas toujours commun. « Ma Katie va fêter ses huit ans, je ne peux que compatir avec vous sur ce point. Mais ils sont si adorables qu’on peut bien leur laisser passer ça. » Surtout dans cette situation et avec les drames apportés par la guerre silencieuse dans laquelle ils avaient finalement toujours vécu. Elle ne savait pas si la jeune femme face à elle, ainsi que son fils avaient fait face aux horreurs de cette situation, mais elle savait bien que les attentats et meurtres ne restaient pas sagement cloitrés de leur côté de Londres. Surtout, Ayleen était proche de son frère, elle avait certainement plus qu’à l’idée les tenants et aboutissants du conflit.

Elles discutaient paisiblement mais Constance, sans être la plus fine observatrice remarquait pas l’agitation de la jeune mère. Et bientôt, elle fit remarquer qu’elle feraient bien de rentrer. Elle avait raison, l’heure avançait et les lanternes de la ruelle commençaient à s’allumer : bientôt, il faudrait qu’ils se retrouvent tous chez eux. Heureusement, elle pourrait arriver à Merlin’s Castle d’un coup de transplanage et ce, malgré son désamour de la pratique. Elle n’aurait pas cherché plus loin mais Ayleen reprit à nouveau la parole et la plainte de la jeune femme serra le coeur de Constance qui peut sentir la fierté laissant place à l’affreuse vérité : la peur, la peur qui se décuplait une fois la nuit tombée. Cette peur qui n’avait rien à voir avec les squelettes ou les spectres, rien à voir avec l’épouvante d’une nuit de Samain où les farces et les déguisements venaient réchauffer les coeurs. Non, cette peur qui vous prend aux tripes, celle qui vous donnent peur pour votre vie et celles de vos proches. La Bell la connaissait par coeur, elle la ressentait à chaque fois que sa fille quittait son champ de vision, à chaque fois que Thalia ne répondait pas en quelques minutes à son hibou, à chaque fois que l’un de ses proches manquait à l’appel. «  Ne vous inquiétez pas, je comprend bien. Moi-même, théoriquement protégée, vous savez, elle attire le regard d’Ayleen sur la baguette qu’elle tient cachée dans sa manche, J’ai parfois l'impression qu'il y a une chose près de moi, ce genre de chose qui donne le frisson. » Par chose, elle taisait les mots qui n’auraient pour effet qu’apeurer un peu plus la moldue.

« Entrons entrons ! » Elle ouvre la porte et d’un geste aimable de la main invite Ayleen à entrer la première et ferma la marche. L’intérieur de la boutique avait une atmosphère rassurante et chaleureuse qui embauma immédiatement le coeur de Constance de sa douceur. Les derniers clients vagabondaient encore dans les allées, échangeant sur les créatures qui se trouvaient là. Aiden était encore occupé ainsi Constance se contenta d’un geste de la main joyeux à son attention avant de concentrer à nouveau son attention sur la soeur de ce dernier qui semblait déjà plus à son aise protégée derrière ces murs.  Le petit chat orange citrouille ne tarda pas à remarquer Constance et se précipita vers elle, venant se frotter à ses jambes en ronronnant. Le récupérant dans ses bras elle s’adressa à nouveau à la brune : « Voilà le petit trésor, je suis certaine que ma Katie va l’adorer. »



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MessageSujet: Re: roll back the clock roll back the clock EmptySam 14 Nov - 13:51


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Converser au sujet des enfants t'apportait une certaine joie Ayleen, mais cela te faisait aussi prendre conscience que tu ne correspondais plus aux critères qui permettaient de définir une « bonne mère ». Si avant tu aurais balayé d'un geste de la main les erreurs de ton fils, aujourd'hui, tu avais établi une liste de ce que tu attendais de tes enfants. La peur et les marques cruelles que la réalité avait imposé à ton âme ne t'autorisaient plus à regarder le monde avec insouciance. Tu faisais peser sur les épaules d'Alistair le poids de certaines responsabilités, d'une part pour le préparer aux difficultés de la vie, et d'autre part car en tant que sorcier il se devait de se maîtriser. Et lorsque tu te sentais prête à exploser en plein vol, c'est vers ton frère que tu te tournais pour libérer ton enfant de tes griffes. Ces ogres avides, ces terribles spectres qui répandaient la mort s'emparaient de la moindre étincelle de bonheur qui passaient sous leurs yeux, mais ils avaient fait plus que cela pour toi Ayleen, ils t'avaient définitivement enlevée de la normalité. Cela t'apparaissait désormais flagrant face à la bienveillance dont faisait preuve Constance et que tu ne te sentais plus capable d'appliquer.
La conversation sur votre progéniture respective cessa lorsque tu repris conscience de l'endroit où tu te trouvais et de l'heure avancée. La nuit n'allait pas tarder à tomber et avec elle viendrait le fatidique couvre-feu pour les sorciers. Bientôt, on verrait les lanternes s'allumer dans la rue et les lumières des boutiques s'éteindre petit à petit. Mais la magie du Chemin de Traverse n'opérerait pas sur toi cette fois-ci, il faudrait peut-être attendre octobre, ses citrouilles, ses squelettes et ses vampires pour que l'endroit te décroche un sourire. Pour le moment, tu ne voulais qu'une chose : fuir. Heureusement pour toi, Mrs Bell ne contesta pas ta demande, offrant même des mots rassurants qui apaisèrent quelque peu ta gêne. L'espace d'un instant, tu t'interrogeas sur cette « chose » qui pouvait effrayer une sorcière mais la question fut balayée rapidement, il y avait tant d'éléments que tu ignorais sur le monde magique et tu ne tenais pas à ajouter d'autres inquiétudes à ta liste.
Tu remercias d'un geste de la tête la jeune femme qui te laissa entrer en premier, et tu ne pus t'empêcher de pousser un soupir de soulagement une fois que la porte se ferma derrière vous. Les bruits des animaux, la chaleur qui se dégageait de la boutique où flânaient encore plusieurs clients, et les souvenirs plaisants qui refaisaient surface... enfin, tu étais en lieu sûr, protégée. « J'espère que cette chose qui vous effraie n'aura pas de prise sur vous ici. » Vaine parole. Mots pour la et te rassurer finalement. Pendant ce laps de temps, un chaton roux s'invita entre vous et prit immédiatement place auprès de Constance, avant de finir dans les bras de cette dernière. « Il a l'air adorable, » répondis-tu en souriant. Tu laissas ta main devant le museau du félin, lui permettant de venir naturellement à toi ou non, souriant quand le petit animal lécha timidement tes doigts. « Elle vivra de belles aventures avec lui. Vous lui laisserez choisir le nom ? » demandas-tu.
Autour de vous, des clients repartaient avec une créature sous le bras, de la nourriture ou des jouets. Le sourire arboré entre ces quatre murs semblait disparaître de leur visage une fois la porte franchie. En passant à vos côtés, les bribes d'une conversation entre deux hommes vous parvinrent aux oreilles : « Plus que vingt minutes avant ce maudit couvre-feu, je n'aurai même pas le temps de passer prendre les vêtements à la boutique. » Grognement. « Ne m'en parle pas, tout ça à cause de cette attaque au festival, ce sont les moldus qui ont été les plus touchés et c'est nous qui sommes punis. » Soupir. « Il paraît que c'est pour notre protection, mais ils n'ont toujours pas arrêté ces cinglés, et dire que... » Le sorcier ajouta encore quelque chose tandis qu'il s'éloignait avec son ami, mais tu ne les entendais déjà plus Ayleen. Le cœur tambourinant dans ta poitrine, chaque bouffée d'air avalée était douloureuse et les éléments autour de toi devenaient flous, ce qui te fit comprendre que tu faisais sans doute une crise de panique. Les commentaires des sorciers avaient réveillé des souvenirs de l'attaque encore vivaces dans ton esprit, alors même qu'ils te faisaient à nouveau prendre conscience de ta condition d'être sans magie à travers un sentiment bien néfaste : la honte. Le corps légèrement tremblant, tu voulais disparaître et surtout t'éloigner des clients pour ne pas te donner en spectacle et rendre les choses compliquées, voire embarrassantes pour Aiden. Reculant, tu titubas quelques instants. « I-il f-faut que... » Tu ne pouvais aller plus loin.

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MessageSujet: Re: roll back the clock roll back the clock EmptyLun 16 Nov - 17:11

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@ayleen carter
Fuite vers la boutique que Constance ne pouvait que comprendre, elle ne fait ainsi aucune remarque lorsqu’Ayleen fait part de sa gêne à l’idée d’être dehors une fois la nuit tombée. Ils avaient tous peur, même armés de leur baguette, alors qu’est-ce que cela pouvait être sans avoir de défense ? « Ne vous inquiétez donc pas pour moi. » Qu’elle cherche à la rassurer avec un léger sourire tout en se dirigeant vers un coin de la boutique où elles ne gêneraient pas les allées et venues des derniers clients. La guerre touchait Constance de plein fouet, la poussant dans ses retranchements elle qui avait vécu éloignée de ces questions pendant bien longtemps. Désormais, son engagement pour l’ordre la plaçait en première ligne et elle se trouvait à cauchemarder de ce qui pouvait arriver. Mais il fallait continuer à vivre, même si elle voulait s’arrêter et enfermer tout son monde, tous ses proches dans une bulle. A défaut, elle profitait des périodes d’accalmie, elle profitait de ces rencontres incongrues et des discussions joyeuses qui pouvaient en découler comme elles le faisaient toutes les deux, jeunes mères échangeant calmement dans un coin reculé de la boutique. Les trouvant malgré tout, le petit chat roux vint se glisser contre elle, quête d’attention et de quelques caresses avant qu’il ne rejoigne finalement définitivement le foyer de la Bell et de ses colocataires. « Bien sûr, je crois bien cependant avoir déjà une idée sur celui qu’elle choisira. Elle s’est prise d’une passion pour le film d’animation des Artistochats, nous en entendons parler tous les jours à l’appartement alors je suis quasiment sûre qu’elle donnera le nom d’un des protagonistes à ce petit chenapan. » Elle n’en doutait pas une seule seconde, elle connaissait bien suffisamment sa fille pour savoir que lorsque cette dernière avait une idée en tête, elle n’en démordait pas facilement. Les Bell avaient toujours eu du caractère, femmes fortes de mères en filles et la petite dernière n’échappait pas à la règle.

Et alors que la conversation était tout à fait légère, rythmée par les ronronnements bruyants du chaton dans les bras de la Bell, les échos d’une conversation arrivèrent aux oreilles des deux jeunes femmes. Dans la paroles des deux sorciers, l’attaque du festival qui restait encore dans toutes les bouches, ça et un soupçon de mauvaise foi typiquement de ceux qui se pensent au dessus des affres de la vie et de la guerre. Même si elle ne le laisse pas paraitre, Constance est un peu chamboulée par le rappel amer de cet évènement et surtout par le vide qui régnait toujours dans son esprit quant à cet évènement. Oubliettes. Ça résonne encore douloureusement dans son crâne, souvenirs subtilisés et toujours l’impression d’avoir loupé quelque chose d’important. Cependant, elle avait appris à vivre avec cette ellipse et supportait les allusions à l’évènement sans grand mal. Ce n’était visiblement pas le cas de son interlocutrice qui commença à reculer brusquement, bégayant quelques mots inaudibles pour la brune. Le regard de la sorcière se fait brillant, devant le désarroi de la jeune femme elle tente d’une approche, abandonnant le chaton sur une panière  : « Hey hey, Ayleen, calmez vous, tout va bien. » Souffle doucement Constance en faisant précautionneusement quelques pas en direction de la jeune femme qui semblait soudain prise d’un élan de panique.  Regard noir lancé aux sorciers qui s’étaient déjà éloignés elle prend le bras de la brune pour lui donner une prise dans la réalité. « Venez donc avec moi. » Qu’elle l’invite avec un sourire qui se voulait rassurant, l’entrainant dans l’arrière boutique après un regard lancé à Ayden qui s’était bien rendu compte de l’état de sa soeur elle se concentre totalement su relle. Elle ne savait pas réellement comment réagir mais se doutait bien que l’éloigner de la foule et des potentiels déclencheurs était la meilleure chose à faire. « Vous êtes en sécurité, respirez calmement. » Souffle-t’elle en accompagnant la demoiselle au fond de la pièce, loin des éclats de voix. Elle finit par lâcher le bras d’Ayleen, veillant à ce qu’elle soit assise correctement sur le petit tabouret qu’elle avait amené jusqu’à elles d’un petit coup de baguette. « Voulez vous que j’aille chercher votre frère ? » Reprend-elle d’une voix calme, certaine que lui saurait faire.

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MessageSujet: Re: roll back the clock roll back the clock EmptyLun 23 Nov - 11:31


Roll back the clock

Que l'époque soit troublée ou non, les établissements comme celui d'Aiden apportaient de la joie et de la sérénité à ceux qui franchissaient leur porte. Tu irais même jusqu'à dire que les animaux possédaient ce don d'apaiser les personnes qui les entouraient et d'attendrir les âmes les plus dures ; il faudrait sans doute plusieurs années avant que des études soient menées pour le prouver, et en attendant, tu ne pouvais qu'être un témoin privilégié du bonheur délivré par ton frère et les bêtes qu'il proposait.
C'était un véritable baume au cœur que de savoir qu'une créature fragile, presque minuscule, illuminerait les journées d'une enfant et visiblement des adultes qui l'entouraient. L'allusion au long métrage de Disney déclencha le sourire ému qui te gagnait chaque fois que tu pensais à tes propres enfants, à leur innocence et enthousiasme devant chaque nouveauté. « Effectivement, vous n'êtes pas à l'abri de quelques farces et de situations imprévues. C'est certainement ce qui participe le plus à l'enchantement des parents. » L'atmosphère conviviale du commerce et la discussion touchante permettaient de diminuer le sentiment d'insécurité que tu avais éprouvé plus tôt et faisaient s'éloigner les mauvaises pensées qui parasitaient ton esprit depuis presque un mois. Tu ne pouvais que te réjouir de te sentir enfin plus calme et moins distraite par un quotidien parfois pesant.

Cependant, la vie semblait prendre un malin plaisir à te mettre à terre puisque ce n'était pas en te titillant sur des sujets sensibles qu'elle se délectait ; non, elle préférait s'attaquer à toi de plein fouet et attendre de te ramasser à la petite cuillère. Ainsi, cette fois-ci, le destin mit sur ta route deux sorciers qui évoquaient avec légèreté les dégâts considérables reçus par ceux qui étaient, pour ces idiots-là, des inconnus et se plaignaient de leur inconfort.
Tu aurais dû être en colère Ayleen, sentir tes joues chauffer jusqu'à devenir rouges et bouillonner de rage face à une nouvelle injustice... Pourtant, c'est la peur qui se développa dans ta pompe à sang et déposa un voile devant tes yeux. Une nuit de Samain t'aurait paru dix fois moins angoissante que cet instant précis où tes souvenirs s'emparèrent de toi et te contrôlèrent. Tu percevais faiblement, comme si elle était loin, que Constance te parlait, cherchait probablement à savoir ce qui se passait ou à te rassurer, mais pour le moment tu ne pouvais rien faire. Ton corps tout entier était tendu, essayant seulement de respirer à nouveau normalement. Ses mains paraissaient brûlantes contre ta peau, désagréables malgré la tendresse qui émanaient d'elles, mais tu sentais qu'elle te conduisait ailleurs, loin des regards curieux alors tu ne la rejetas pas. Tu aurais même voulu la remercier, mais plus aucun son ne sortait de ta bouche et ouvrir les yeux nécessitait de ta part un effort surhumain.

Petit à petit, les mots de la jeune femme firent sens, et tu l'entendis te murmurer que tout allait bien, que tu étais en sécurité. Sans que tu ne t'en rendes compte, tu te retrouvas à être assise sur un tabouret, sûrement avec l'aide de Mrs Bell – véritable ange gardien. Tu voulus à tout prix communiquer mais tu eus la sensation que ce qui sortait de ta bouche n'avait ni queue ni tête : « J-j'ai p-peur d'ouvrir les-les yeux, j'ai peur-peur de-de l-les fermer... » Tu ne désirais pas rester seule avec eux, tu ne souhaitais pas entendre encore leur voix et te rappeler toute cette souffrance. Maintenant, tu donnerais tout pour oublier.
La respiration désormais rapide mais plus stable, tes pensées s'organisaient plus clairement, assez pour ne plus répondre à côté. « Inutile. J-Je ne veux pas le déranger. » Liant tes mains entre elles, tu vins les presser contre ta poitrine dans l'espoir de tranquilliser ton cœur tourmenté. « Merci pour votre aide, mais ne vous inquiétez pas cela m'arrive de temps en temps, depuis.... Depuis l'attaque au festival. » finis-tu en baissant la voix. « Je finirai par m'y habituer. C'est juste que... » La gorge nouée, tu ne pus continuer et pressas tes doigts contre ton front, laissant tes cheveux bouclés masquer une partie de ton visage et tes larmes naissantes. « Je voudrais ne jamais avoir été là-bas. »

camo©️015


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