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Ca fait longtemps | Constance


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MessageSujet: Ca fait longtemps | Constance Ca fait longtemps | Constance EmptySam 4 Juil - 21:34

Rien était réellement facile en ce moment. J'étais arrivé à Londres hier soir, parce que j'avais quelques entretiens à passer, espérant que l'un d'eux débouchent sur un travail. Mais rien. J'avais passé ma matinée à me présenter à trois endroits différents, et je savais qu'aucun des trois ne seraient lié à mon avenir. Le premier, ce fut rapide. A peine rentré, je signalais à la secrétaire de retirer mon nom. Impossible d'y travailler, c'était simplement au dessus de mes forces. Les deux autres avaient été le jour et la nuit. Dans l'un des deux, mon seul nom aurait suffi à ouvrir des portes et me faire engager, ce que je ne voulais pas. Ca aurait trop fait plaisir à mon père, celui-là même qui m'avait renié pour plus de réalisme, que ce coup de pouce me soit accordé à cause de sa notoriété. Et le second, et bien, c'était toujours mon nom, mais cette fois-ci qui avait clairement inspiré la méfiance et la crainte. Si l'emploi m'aurait plu, j'avais pu lire sur leur visage qu'il ne m'appellerait pas pour ce poste. Pas besoin d'être légilimens dans certains cas.

Bref, ce n'était encore pas une de mes top journées. Rentrant au Holly Bight dans l'espoir de squatter un peu, me reposer et me préparer pour deux autres entretiens qui auraient lieu dans l'après-midi. J'avais loué hier soir une chambre dans cet hôtel, en me servant dans ce qu'il me restait des mes économies propres. J'allais encore pouvoir tenir quelques temps, mais il allait vraiment falloir que je trouve un travail si je ne voulais pas finir à la rue.

-"Bonjour. Je suis arrivé hier soir, et j'ai du donner une chaine en argent en gage, je n'avais pas d'argent. J'aimerais la récupérer..." énonçais-je simplement en m'approchant d'une des réceptionnistes, sortant une bourse avec quelques pièces, que j'avais pris le soin d'aller récupérer entre deux à Gringotts ce matin.

-"Votre numéro de chambre ?"

-"207."

-"Oui, voila. Mon collègue a laissé une note. J'ai besoin aussi que vous signez le registre aussi."

J'acquiescais de la tête, récupérant l'objet et prenant la plume qu'elle me tendait pour signer de mon nom le livre.

-"Tout se passe comme vous le désirez ? Rien à signaler au niveau de la chambre ?"

Une parole salutaire, me rappelant qu'il fallait que je signale quelque chose.

-"Si, il y a visiblement un souci avec l'eau chaude de la chambre. Je sais pas si vous pouvez faire quelque chose rapidement ?"

-"Ah. Je sais que les plombier auquel on a recourt en ce moment est en vacances, mais attendez ici s'il vous plait. Je vais me renseigner."

J'acquiesçais de la tête, espérant que ce renseignement ne durerait pas trop longtemps, et qu'une autre solution serait tout de même trouvé. Quitte à ce que je le répare moi-même s'il fallait. Ca devait pas être sorcier, et si c'était les cas, et bien ma foi, je l'étais...

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MessageSujet: Re: Ca fait longtemps | Constance Ca fait longtemps | Constance EmptyLun 20 Juil - 12:39


Journée qui ressemblait à toutes les autres, perchée sur ses talons hauts, jupe d’uniforme enfilée ce matin là comme tous les autres elle avait déposé Katie à l’école, derniers jours avant les vacances d’été qui rendaient la petite euphorique. Baiser déposé sur son crâne avant qu’elle ne coure vers ses amis, difficulté croissante de la laisser partir, danger qui gronde partout, s’immisce partout même jusqu’au pas de leur porte. Elle évitait les capucinades à sa fille, cherchait toujours à la préserver et les réprimandes ne seraient que superfétatoires à l’atmosphère lourde qui pesait déjà en ville. La petite béjaune devait vivre, malgré le souffle de sa mère qui se raréfiait à chaque fois qu’elle s’éloignait. Elle l’observe quelques minutes derrière les grilles de l’école, moue inquiète qui ne quitte ses lèvres, elle s’inquiète, tout le temps, peu de répit, même le soir venu lorsque les fenêtres sont fermées sur Londres. Elle espère que les horreurs de guerre préserveront son trésor, dépit, puisqu’elle est sûre que tout le monde peut se trouver victime. Même son bijou, même une fille si douce, si innocente. Nonobstant, elle finit par s’éloigner de l’école, renfermant sa vésanie au fond de son esprit. Faisant taire les cris de son coeur : elle irait bien, qu’elle tente de se persuader.

Senteurs empyreumatiques qui l’assaillissent lorsqu’elle entre dans le Holy Night, petit déjeuner servi dans la salle du restaurant elle salue quelques clients habitués d’un ton patelin, sourire qui retrouve place sur ses lèvres avec facilité. Passant devant les cuisines elle se trouve cette fois assaillie de l’odeur de la capilotade en préparation pour midi. Elle fait le tour du propriétaire, elle se présente aux nouveaux employés embauchés pour la saison estivale qui débutait, dans l’hôtel elle se sentait presque comme chez elle tant les années avaient créées l’habitude. La matinée s’égraine, visite des chambres, vérifications de son oeil acéré, quelques reprises, tout devait être parfait. Panégyriste de la qualité des prestations de l’hôtel elle devenait autoritaire Constance lorsqu’il s’agissait de son travail : mais son sourire et son air candide compensait la dureté de ses mots parfois teinté d’acrimonie pour ceux qui n’étaient pas habitués à travailler avec elle. Ces distorsions de son caractère étaient plus fortes depuis les évènements du festival où sa mémoire lui avait été arrachée, agacement constant de ne pas se souvenir qui jouait sur ses nerfs.

« Constance ? » Relevant les yeux de quelques papiers, diverses factures et anciens registres qu’elle étudiait soigneusement pour faire disparaitre toutes traces de ses protégés elle demande d’une voix douce : « Oui ? » Le ton se fait aimable, un léger sourire éclaire ses traits. « Un client se plaint du manque d’eau chaude dans sa chambre, tu peux venir ? » Léger soupir, il y a avait toujours quelque chose, mais c’était les règles du métier, elle ne s’en plaignait jamais. Son naturel était tel qu’elle appréciait aider les gens, bien trop altruiste pour s’extirper sans maux de cette guerre. « J’arrive de suite. »

Elle sort du bureau un large sourire aux lèvres, prête à entendre les doléances du client, compagne de bois coincée dans son uniforme car il n’y avait rien qu’un peu de sorcellerie ne puisse régler mais elle a réflexe de recul en le reconnaissant. Regard qui croise le sien. Souvenirs qui l’assaillissent. Torrent de larmes, douleur, abandon. Elle serre les dents. Elle veut rester digne. Elle a trop souffert. Ne voulait pas lui montrer. Le sentiment de déréliction revient. Elle se voit enceinte. Elle se voit seule. Elle se souvient des disputes. Elle se souvient du départ. De cette promesse. Plus jamais. Et il était là. Face à elle. Grandi, vieilli, mais pas changé. Elle le reconnaitrait entre mille. « Sir Carrow. » Déçue de devoir donner d’autres définitions de dédain, décontenancée, dépourvue de dague, débarrassée du danger. Elle croyait néanmoins, jusqu’à lors, qu’il ne viendrait plus lui arracher de telles émotions. Jusqu’à ce qu’il entre sa bulle, qu’il vienne salir ses certitudes encore une fois. Constance prétend qu’il n’est rien d’autre qu’un autre client, elle sourit mais le sourire est papelard, elle donne le change mais son coeur frappe fort dans sa poitrine. « Ma collègue m’a dit que vous aviez des problèmes avec l’eau de votre chambre la… 207 c’est bien ça ? » Qu’elle demande de manière réthorique en jetant un coup d’oeil au registre. « Si vous voulez bien je vais venir voir ce qu’il en est, je suis certaine que nous pourrons faire quelque chose pour rendre votre séjour plus agréable.  » Car sa présence ne pouvait empiéter sur son travail, elle ne voulait se fendre d’un galimatias sans aucun sens sur leur vie passée : régler son problème et le voir disparaitre à nouveau, elle ne souhaitait que ça.
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