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perséphone (rosen)

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Sybille Trelawney
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Sybille Trelawney

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MessageSujet: perséphone (rosen) perséphone (rosen) EmptySam 25 Juil - 16:53

perséphone
Yes my love, I confess to you i am only here to break your heart in two the very flower you chose that day. its only task was to decay you see?☽☽☽ @Rosen Malone


Les allées et venues incessantes dans les embrumes mornes de l’ennui. Hantée par les rires mesquins des passants, un mot, deux mots, qui salissent, peinturlurent ton nom d’une glue noire, sale, à vomir et toi, qui reste là, dans le vide, à tourner, hurlant, à t’en dégommer la gorge, le cœur, sans que personne ne se soucie de toi. Tu es là, oiseau de proie, te délectant de ta vengeance à peine dissimulée, tout le reste n’a plus aucune importance, tu es là, entourée de vautours, attendant ta perte, ta fin qui ne serait tarder. Tu n’as plus rien, tu n’es plus rien, tu ne ressens plus rien. Tu joues à un jeu dangereux, Sybille, sans te rendre compte que tu t’es déjà perdue dans les marécages, que la colère n’est déjà plus emplie dans ton cœur, que tu arrives à les regarder eux, sans violence, avec une certaine attirance, du danger, de la facilité, de l’autre côté de l’abysse, juste un moment, te laisser aller, te laisser tomber, dans une chute délicieuse. Plus rien ne te retient Sybille, de ce côté-ci, l’aimant t’attirant, les rires, la reconnaissance, face aux moqueries, face à la douleur de ce côté. La lumière te dégoute, les sourires, les manières qui ne sont que venins faussés, de la lumière noircie par les vices malins des anges déchus, les ailes trouées, par l’orgueil dissimulé derrière les parades, tu n'as plus rien, que cette roulotte qui tombe en morceaux, que ces prédictions qui ne valent rien ici, jamais prise au sérieux, à regarder le monde s’écrouler, sans avoir jamais les images en avance, le vrai film pour sauver l’univers, tu n’es rien qu’un accessoire, qu’on laisse de côté, une poupée de cire, qui s’englue dans un décor qui n’est pas adapté pour elle, emprisonnée dans un corps, dans une cage dorée qui ne lui convient pas. Tu aimerais hurler, mais qui t’entendrait Sybille, qui prendrait le temps de venir t’aider, de prendre ta main et de t’emmener loin de tout ça, de tout effacer, d’un simple coup de gomme. Tu entends à peine la sonnette qui résonne, dans un univers, ailleurs, les yeux embrouillés, dans un monde qui n’existe pas, où tu serais reine.

L’ombre qui s’approche alors que toi tu places déjà la boule de cristal devant toi, les mains tremblantes, essayant de ne rien laisser paraitre, de ne pas être un livre ouvert, où ton âme serait exposée à la face du monde, où tes doutes, tes peurs seraient vendues au plus offrant. « Installez-vous, nous allons commencer directement la séance. » Et ton regard, et son sourire qui s’étiole, fumée, en un instant quand ton cœur fait un raté, morte, une seconde, seulement, en voyant son regard, en sentant son odeur, en visualisant chaque parcelle de sa peau, que tu as tant aimé, que tu aimes encore, que tu as caressé, que tu aimerais toucher, juste une derrière fois, une dernière heure, une dernière nuit, avec lui qui aurait pu, faire basculer ton monde, l’inonder de lumière. Tout te revient comme une claque Sybille, la chute, acide, amère, et l’impact qui te brisa, entièrement, pauvre Sybille, aimant un homme qui ne t’aimera jamais, comme il pouvait l’aimer elle, elle et son cœur tellement mieux que le tien, toi qui n’auras pas été à la hauteur, pas assez forte que pour le garder, pas assez exceptionnelle que pour qu’il te regarde vraiment, toi. « Je peux savoir ce que tu fais ici Rosen ? » Tu le regardes à peine, trop peur de voir la vérité dans ses yeux, tu ne supporterais pas de voir le vide, de sentir que les sentiments qui s’affolent dans ton cœur, lui, ne les ressens pas. Tu pensais avoir réussi, à tourner la page, Sybille, en allant de l’autre côté, en ne le voyant plus, mais la claque t’étourdit, et l’adage tel qu’il est dit, n’arrive pas à se confirmer dans ton cas Sybille, même loin des yeux, Rosen Malone a toujours la possession de ce palpitant qui bat à en crever, que pour lui, ça n’a toujours été que pour lui. « Tu as besoin d’une séance de divination ? Si ce n’est pas le cas, je te demanderai bien gentiment de sortir de ma roulotte. » La haine, l’amour, rien qu’un pas, et tout qui se mélange, dans une danse, délicieuse, sentiments qui s’affolent, dans cet affrontement des âmes, dans l’élévation des astres.
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Rosen Malone
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Rosen Malone

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MessageSujet: Re: perséphone (rosen) perséphone (rosen) EmptyLun 27 Juil - 19:27




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and if somebody hurts you, I wanna fight but my hands been broken, one too many times, so I'll use my voice, I'll be so fucking rude, words they always win, but I know I'll lose.


Ça ne s’arrête jamais, la valse des damnés, ces coups de vie qui saccagent les sens et la conscience. Les cendres se consument sans qu’il en inspire le poison, silencieux dans les rues pavées de magie. Il détonne avec son cuir sur les épaules, se foutant de se vêtir comme on l’fait dans ce coin du monde, dans l’envers du Londres sorcier. On ne le loupe pas, on le regarde d’un œil mauvais, ici ou ailleurs, gueule d’ange cassée qui transporte les volutes d’une fumée cancéreuse, il s’en fout, des regards, des murmures, il les porte à foison dans le fond de l’âme, douloureuse habitude d’être jugé avant d’être connu. Parce que c’est un grand gamin paumé, parce qu’il la violence au creux des poings, parce qu’il a la langue trop acérée pour un enfant des mauvais quartiers, parce qu’il n’a pas tout à fait sa place dans un monde qui le dénigre pour qui il est, d’où il vient. Serpent furieux au sang négligé, qui porte le secret d’une ascendance qui l’dégoûte, qui préfère qu’on le voit impur, voleur de magie, n’appartenant jamais tout à fait à un monde ni à l’autre, toujours étranger, jamais chez lui, sauf dans les bras de ceux qui l’aime, malgré tout, malgré rien, malgré les conneries de préjugés et les cicatrices qui en disent long, qui en disent trop. Les ombres de la rue dévorent sa silhouette alors qu’il s’aventure dans les recoins malfamés du Chemin de Traverse, où elle s’est établie, cachée, où elle survit entre les présages et l’orage. Lorsqu’il a su, lorsqu’il a compris, le grenat n’a fait qu’un tour. Non. Pas elle, pas là-bas, pas parmi les monstres et la laideur, au sein d’un danger trop grand pour elle. Mégot jeté à même le sol humide, sous la colère grondante des cieux qui menacent de se fendre.

Il ne s’annonce pas, la regarde s’affairer, ne réalisant pas sa présence. Lâche un peu, sans doute, il retarde l’instant malgré l’impatience. Il la regarde et les battements dans les tempes l’assourdissent, si bien qu'il n'entend qu'à peine sa voix, elle qui s’adresse à lui, enfin, sans savoir, sans rancune, ça lui gonfle le palpitant d’émotions jamais vraiment éteintes. Sybille, sublime, maudite, elle l’enfant de Cassandre, si douce après la douleur, elle qui lui a pansé le cœur de ses sourires timides, si délicieux après les cassures et les vertiges. Sybille, pour qui il n’était pas assez bien, pas assez amoureux, elle qui mérite qu’on l’aime toute entière sans le fantôme d’un autre amour qui refuse de se tirer, qui hante, insidieux et violent, le fond d’sa cage thoracique. Elle qui n’méritait pas ça, qui ne l’méritait pas, lui et ses noirceurs, l’oiseau de malheur. Il a trop d’malchance accrochée au corps, Rosen, il n’avait pas eu l’choix, il avait fallu lui briser le myocarde de ces mots qui ne se reprennent jamais, de ceux qu’on ne pardonne pas, parce qu’ils coupent en dedans, profond, où les sentiments se nichent, si précieux. – Il faut qu’on parle. Lui lance-t-il simplement, il faut que tu m’écoutes, surtout, même si tu n’veux pas m’entendre, même si tu n’veux rien me dire, écoute au moins ça, écoute comme je ne veux pas que tu t’fasses mal. Il sent la rancœur, elle le flingue en plein visage. Il acquiesce, sournois, et sans cérémonie file s’installer à la table des divinations, l’regard déterminé. – Si c’est c’qu’il faut. Il montre l’œil de cristal d’un geste de la main. – Je ne partirais pas tant que tu ne m’auras pas écouté. Il boue d’inquiétude, il veut lui hurler à la figure qu’elle ne fera un pas vers la pénombre, qu’il ne la laissera pas faire, qu’importe s’il doit la faire captive, qu’importe, n’importe quoi, même si n’a plus l’droit, il ne peut pas la laisser se faire happer par les ténèbres, piétiner le même sol que les abominations. Non. Jamais. – Alors s’il faut passer par là… regarde là d’dans, vois comme il n’est pas question que j’bouge tant que tu n'me donneras un peu de ton temps.
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Sybille Trelawney
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MessageSujet: Re: perséphone (rosen) perséphone (rosen) EmptyDim 9 Aoû - 20:27

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Aucune échappée aux blessures du cœur, de ton myocarde qui ne bat qu’à peine, gémissant de douleur face à ses prunelles d’eau, face à lui, que tu aimes encore tellement, à sa peau qui t’appelle, inlassablement. Les souvenirs qui dégomment, le bonheur, si loin déjà, s’engluant, ne devenant que brumes, volutes imperceptibles dans ce monde où vous n’êtes que deux points de couleur. Tout tournera encore, dans une enivrante danse, sans que personne n’entende ce palpitant, à peine battant, cet amour médiocre, mélodrame qui se termine dans une douloureuse agonie, deux amants se retrouvant, quelques secondes pour te faire sombrer, dans une mélancolie morne, revenant à ce passé, à vos moments de douceur, où tu pensais que tout ses sourires n’étaient que pour toi. Tout s’écroule ô douce Sybille, quand l’autre brune entre sur scène et que les regards, les projecteurs ne se posent que sur son corps, Aphrodite, et toi, tu sombres, ne devenant qu’une figurante de plus, la bouffonne du roi, te donnant en spectacle pour ton plus grand malheur. Tu aimerais tellement briser cette barrière de verre, vous séparant, lui, toi, lui demander, de te reprendre, de tout recommencer, un nouveau livre, parce que tu l’aimeras, toujours un peu trop, assez que pour pardonner, assez que pour ne devenir l’ombre, que l’ombre de lui, l’accompagnant dans ses gloires sans jamais avoir les tiennes. Tu serais prête à tant de folies, à laisser tomber les envols de ta colère, pour un souffle, sur ton épiderme, ses lippes se posant sur la courbe de ta nuque. Tu restes pourtant froide, face à ce tendre amour, qui n’est plus, qui n’a finalement jamais été, impassible, essayant de l’être, les trois mots douloureux accrochés au bout de tes lèvres, les perles d’argent, prisonnières dans ces lobes ne voyant que lui, impasse de tout, pour lui, pour un instant, pour que ton corps exulte, une fois, juste une fois de plus à ses côtés, une minute, deux, pas plus. Tu donnerais tout.

Il se pose, prenant possession de toi, dans une guerre tendre, de vos sentiments, de ces souvenirs encore tellement clairs, de vous deux, amants, malheureux, des années passées, sans que tu puisses encore l’oublier, jamais, non. Tu regardes ta boule de cristal, sans vraiment la voir, voyant des images apparaissant, fausses, sans aucun doute, comme tout ce que tu aperçois, laissant, malencontreusement tes émotions te guider, modifiant chaque vision, la décolorant. « Tu n’as jamais réellement cru en mes dons, ça m’étonnerait que tu veuilles réellement savoir ce que je vois là-dedans. » Dure, froide, douce améthyste brisée par l’amour, volant en éclat, rien qu’un signe, un geste, un mot, et tu fondrais, pour l’apollon, mirageant tes désirs. "En tout cas je peux juste te dire de ne plus consommer de jus de citrouille pendant au moins trois mois si tu ne veux pas vivre un drame atroce." Les images floues qui t’apparaissent, une, deux, comprenant sans comprendre, sans savoir déceler la chose, sans vouloir comprendre, te protégeant, pour ne pas en parler, de cette vendetta, de cette prise de risque. « Tu ne m’empêchera pas de faire ce que j’ai à faire Rosen et tu le sais. » Tu soupires, finalement le serpent ayant pris déjà possession de toi, les fils se tordant dans ton dos, ne sachant plus à qui te fier, dans quel camp te placer, toi qui est tellement mieux vue, du mauvais côté, ne sachant plus le reconnaitre, la vision qui se floute, et tout qui devient confus, tournant encore et encore pour ne plus avoir aucun repère au moment où tu finis par t’arrêter, épuisée. « Tu aurais pu m’arrêter, un jour. peut-être, il y a bien longtemps. » Quand tu pensais encore qu’il était sincère, quand tu aurais pu lui donner le monde, tout faire, si seulement il te le demandait, tout, pour un sourire, un baiser, un regard, juste un regard.
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Rosen Malone
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MessageSujet: Re: perséphone (rosen) perséphone (rosen) EmptyLun 17 Aoû - 22:34




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Sybille. Lumière dans l’infâme pénombre de ses malheurs. Sybille qu’il n’oublie pas, qu’il aime encore, pas comme il faut, jamais comme il faut. Sybille qui n’est pas Mevlana. L’une et l’autre qui se confondent et se séparent, bataille dans la tête flinguée par sa propre stupidité. Il ne comprend pas, le maudit, entre la rage et les ombres il ne sait plus, il ne voit pas, ce que c’est supposé être, d’aimer. Les amours adolescentes, les premiers ébats étaient composés d’éclats, de passion destructrice, chaque jour comme le dernier, chaque baiser pour s’abreuver. Convoitise violente qui s’est décomposée dans le temps, qu’il n’a pas retrouvé dans les bras de l’extralucide. Trop bête pour comprendre que la douceur n’est pas contraire à l’attrait, imbécile égaré qui ne sait plus, qui n’a pas su se battre pour elle, à l’époque, préférant être hanté par les souvenirs. Pas maintenant, plus maintenant, il ne peut pas baisser les bras, il n’a qu’à tendre la main, courir vers elle, s’accrocher à tout ce qu’il reste, à tous ces riens qui n’ont aucun sens mais qui forment ce tout qui aurait pu - aurait du - être le leur, si seulement il avait eu le courage qui lui manque. Il la r’garde, la voyante, elle qui l’aime sans les contraintes, sans les cicatrices d’une histoire plus vieille qu’eux deux. Il est marqué dans la chair, Rosen, prisonnier de ses mémoires, incapable de se défaire de l’étau bulgare, sans l’envie ni la force de le faire, persuadé qu’il ne veut pas mieux qu’ça, de toute manière, qu’il n’est pas assez bien pour personne et sûrement pas pour elle. Il est poison, le brummie, il porte en lui les malheurs et tous les mauvais pas, les sales décisions, il a la violence et l’abus ancrés sous les pores. Comment pouvait-il lui imposer ses démons, elle qui trimballe déjà les siens, comment pouvait-il panser ses blessures, lui qui se tient à peine entier, frappé ça et là par les coups du sort et de l’ironie.

Cruelle amertume dans le regard de l’ancienne amante, prunelles parsemées de colère et de rancoeur, émoi perceptible dans le fond des havanes. Il se mord la lèvre, étouffe l’âcre ricanement qui veut s’échapper de sa gorge, qui lui brûle la langue. Ça le dégoûte, il voudrait lui hurler qu’elle n’a pas l’droit de dire ça, qu’elle ne peut pas penser une chose pareille. Il se rappelle de l’émerveillement, de l’incroyable, des mots qu’elle murmurait sur l’oreiller, tout près de son épaule, des paroles soufflées contre la peau frissonnante, qu’il buvait alors comme il noie maintenant ses nuits dans l’ambre et le houblon.  - J’ai toujours cru en toi, don ou pas. C'que t'as décidé d’croire, pour mieux me détester, je n’y suis pour rien. Il n’est pas venu pour se disputer les erreurs de leur passé commun, il est venu pour affronter les folies d’un futur trop sombre pour sa douce lueur. - Il est déjà là, mon drame atroce. C’est toi, qui va là-bas, au milieu de tous ces monstres. Geste grandiose, les bras qui s’écartent puis retombent, lourds de dépit et d’aigreur. Il ne la lâche pas des yeux, de crainte qu’elle s’éclipse, lui fasse faux bond, encerclée du brouillard des immondices, là où se cachent les laideurs du genre humain. Elle est trop pure, les éclaboussures trop salissantes. - Je n’peux pas te laisser faire ça. Goût saumâtre dans la bouche tordue de supplices, s’il te plait Sybille, ne fais pas ça. Il ne mérite pas qu’elle l’écoute, il s’en fout, n’importe qui, n’importe quoi, pour la retenir, la sauver, la protéger, malgré tout, malgré les fissures et ses affronts, malgré les contusions, tous ces bleus au coeur. - J’comprends, j’te jure que je comprends pourquoi tu veux le faire, Sybille… mais c’est une mission suicide. Tu l’sais aussi bien que moi.
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Sybille Trelawney
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MessageSujet: Re: perséphone (rosen) perséphone (rosen) EmptyJeu 20 Aoû - 22:39

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Tu as tellement attendu un moment comme celui-là, guettant toujours derrière toi, construisant ce bouclier, ne devenant que marbre, pour lui, dans l’attente de lui, que son regard se pose à nouveau sur toi, lui que tu as tant aimé, que tu aimes encore, à jamais, sans que ça ne se taraude, sans que tu puisses t’en empêcher, finalement partir de l’autre côté était un remede, la dernière tentative pour l’oublier, le ranger dans le fond de ta mémoire, pour ne plus jamais le sortir, parce que ça fait trop mal, parce que la cicatrice fait place à un trou béant à chaque fois que tu le croises, que son odeur embellit une pièce, que son rire arrive jusqu’à toi, te forçant à repenser à ces moments ou tu étais la raison de son sourire, où ses doigts caressait chaque recoin de ton épiderme, où sa voix douce te murmurait à quel point il pouvait t’aimer, et toi, tu y croyais, tu pensais vraiment que pour une fois quelqu’un réussissait à t’aimer, malgré tout, malgré cette clairvoyance inutile, malgré ce nom qui te poursuit, malgré la mort qui s’accroche à toi, tout qui se fausse, alors que son nom à elle vient tout casser, casser la rocaille qui emmurait le château de vos confidences, de ce trésor que tu avais pu lui donner, de ton palpitant qui était tout à lui, et lui, ô Rosen, prenant tout avec lui pour aller froisser d’autres draps, pour aller écraser ses lippes, leurs langues se liant dans un amour qu’il n’a jamais cessé d’avoir pour elle, toi, n’étant finalement qu’un pantin, qu’un pansement pour un cœur fragile, pansant juste l’espace d’un instant avant qu’il se rende compte que ça ne sera jamais suffisant, que tu ne seras jamais suffisante pour lui, que tu n’auras jamais son odeur, que c’est toujours elle qu’il verra en prenant tes hanches dans ses mains, à se dire qu’il aimerait que ça soit une autre qui scande son nom, toi, perdant le semblant de dignité qui pouvait te rester, n’étant plus rien après tout ça, plus qu’une ombre qui rôde. Le temps qui passe et rien qui gomme le passé, alors qu’il est là devant toi, et que tout te blesse, rien que sa respiration, rien que son regard qui se pose et toi, qui dompte l’animal ivre de lui, le fauve qui veut se rapprocher, prisonnière de lui, de son aura, toi voulant le dompter, voulant le toucher, l’embrasser, le dominer, une dernière fois, un adieu, juste ça.

Tu es là, lionne blessée, essayant de l’oublier sans qu’il ne t’en laisse le temps, revenant, te hantant, tu n’y arrives pas Sybille, n’arrivant pas à te soigner de cette maladie d’amour qui te fait agoniser. Tu aurais pu aller ailleurs, froisser d’autres draps, crier d’autres noms, mais tu ne voulais pas être comme lui, essayer de l’oublier avec un autre qui sera brisé par ton égoïsme, et qui reproduira les mêmes erreurs, créant une boucle infinie, les cœurs se détruisant pour mieux jouir du déchirement de celui d’autrui, foutu amour qui n’apporte rien de bien, qui enivre avant de tout reprendre. « Je n’ai pas besoin de ça pour te détester Rosen, je peux en trouver une centaine de raisons de te haïr. » Si seulement, si seulement tu arrivais à trouver une raison valable, une seule qui te ferait changer, qui changerait ton regard sur lui, sur ces douleurs qui persistent, et pourtant il t’a fait du mal, et pourtant lui t’a oublié mais toi tu es là, avec son nom gravé dans le marbre, finissant seule, imprégnée de lui, lui qui ne veut pas sortir de tes pensées. « Je suis une adulte responsable, je sais bien ce que je risque en allant là-bas mais c’est mon choix. » Plus rien n’est grave, tout est fini, ton monde est à l’envers, tout redevient calme alors que tu fonces vers la sentence, vers le sombre monde, te remettant en question, te mettant à l’épreuve, toi qu’on a toujours critiqué, pas assez douée, inutile, là, tu vas te prouver à toi-même que tu peux réussir, que cette vendetta sera accomplie et si tu tombes sous les éclairs émeraudes, au moins tu partiras dignement. Tu restes là devant lui, la guerre qui se finit, les âmes qui ne peuvent se rejoindre, le mur qui se met entre vous, alors que les opinions divergent, alors que tout aurait été différent, si … si tu avais réussi à emprunter un autre chemin, si tu avais eu une vision, si tu avais du talent, finalement te punissant en allant au gibet, la corde qui se balance, délicieusement, alors que toi, coupable tu es prête à subir ton châtiment, tout est de ta faute, tu aurais pu les protéger. « Tu ne peux rien faire pour me faire changer d’avis, tu n’as plus aucune emprise sur moi. » Tu n’as plus personne, plus personne qui comprend, les regards qui se détournent, lui, lui qui n’aurait qu’à tendre la main, à te promettre la lune, te promettre le monde mais l’amour ne vient pas aussi facilement quand un reptile englobe déjà l’esprit d’adonis. Les larmes coulent, celles de l’adolescente que tu étais, de cette fille innocente que tu aimerais redevenir, pensant encore à l’impossible, à lui, à un avenir brillant qui ne se dessinera jamais. « Mes parents sont morts. » Les larmes qui continuent de couler alors que toi, tu fais contraste, droite, forte, essayant de l’être pour qu’il ne te voit pas tomber, la fierté te tenant encore le corps. « Je n’ai plus rien qui me retient ici Rosen alors si c’est une mission suicide, d’accord mais au moins je partirai en ayant fait ce qui me semble juste. » Ton visage qui s’approche, espérant, subtilement voir quelque chose, une vision, simplement ça, une vision de ce qui se cache dans son cœur, de ce qu’il lui arrivera quand tu seras partie. Tu repenses soudainement à cette fille, Mevlana. La jalousie qui emporte, la vision qui s’embrouille, alors que tu restes là, maitre de tes rancœurs. Elle, elle qui aura tout prit de ce qui t’était précieux, elle que tu aimerais voir froide, sous ta baguette. Tu redeviens froideur, glace face à lui, lui qui t’a oublié, qui t’a détruit.
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Rosen Malone
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MessageSujet: Re: perséphone (rosen) perséphone (rosen) EmptyVen 18 Sep - 17:56




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and if somebody hurts you, I wanna fight but my hands been broken, one too many times, so I'll use my voice, I'll be so fucking rude, words they always win, but I know I'll lose.

La croix autour de son cou comme un stigmate, lourde pénitence de ses erreurs passées, de ses croyances brisées au nom d’un amour qui, après tout ce temps, n’en a plus que le nom, que les miettes putrides d’une passion adolescente, à l’époque où les ébats se confondent avec la faim, l’un l’autre qui se dévore pour ne pas admettre la fin, pour ne pas baisser les bras. Histoire tronquée pour le ridicule d’un monde qui n’accepte pas les différences, histoire éclatée, trou béant dans l’creux de la poitrine, piété ensanglantée sur le parvis de ses églises et la terre autour qui perd de ses nuances, déclinaisons cruelles d’un ciel avare de ses prières, dieu déchu sur le bord d’une existence abîmée par les espoirs vains et la force de vouloir y croire, toujours, malgré tout, au delà des démences et des préjugés, petite bête dégueulasse dans l’fond de son âme qui ne cesse de l’abreuver des songes d’une autre vie, Mevlana n’est qu’un souvenir, foutu souvenir, vivace, destructeur, qui le hante, retient les blessures sur la peau écorchée et la nuit sur les renouveaux qui se meurent, essoufflés sur les lèvres épuisées de se mentir. Sybille comme un baume après la défaite, douce lueur dans les errances de ses crève-coeurs, flamme délicate et cassée, un peu comme lui, un peu défaits, un peu rompus par les autres, chacun soutien de l’autre, corps d’enfants qui se découvrent, se redécouvrent, capables d’aimer, de toucher, de croire à cette enclave, cet abri loin des yeux des autres et à la fois à la vue de tous, heureux, simplement, main dans la main, l’aube après les ténèbres, Sybille qui murmure qu’elle l’aime, à qui il promet l’éternel, et il y croyait, bon sang comme il y croyait… c’était sans compter sur le monstre dans ses entrailles qui s’accroche à la mémoire, relents du temps d’avant, les démons qui grignotent sa détermination et la confiance, lui qui baisse les bras, putain de serpent, sans honneur et bouffé d’regrets, qui pensait bien faire, qui pensait la défaire, elle, de ses romans violents.

Corps à coeur dans l’ombre de la caravane, comme deux enfants, anciens amants, anciens amours, tout à venir, à recommencer, la croix autour de son cou lui fait courber l’échine. Fardeau de ses mauvais choix qui résonnent dans la haine et la verve, Sybille qui crache sa colère, qui rompt les sutures que ses baisers ont jadis tissés autour du myocarde déparant et les pupilles de Rosen qui se vêtissent de larmes, fierté ravalée maladroitement alors qu’il détourne le regard, secoue la tête dans une mimique de dépit. - Tu n’peux pas laisser le chagrin t’aveugler Sybille, tu n’peux pas penser que la vengeance vaille le coup d’clamser... J’te jure qu’il y a d’autres moyens, j’te promets de t’aider... Rosen qui maintenant piétine, étouffe les élans et les grands gestes, voudrait la toucher, la prendre dans ses bras, lui dire que ça n’vaut pas le coup même s’il sait que ce serait mentir. Parce qu’il ferait pareil, s’il devait, si Albus le lui demandait, s'il était ivre de chagrin, il s’y jetterait tête baissée, masque fissuré sur l’faciès haineux, noueux, fils bâtard de Corban qui fait volte-face, pourri jusque dans l’sang, infamie héréditaire, qui se dresse d’horreur et de férocité. Prêt à tout pour la cause, pour sauver l’monde qui l’a sauvé, lui, d’une vie pourrie dans les ruelles de son quartier, entre le feu et le bâton. Les paroles qui claquent dans la psyché, raideur qu’il ne reconnaît pas dans la stature de l’oracle, malgré le sel qui teinte ses joues de pâleur. Intimité presque retrouvée dans la proximité, les mots qui se tordent dans sa gorge, incapable de composer l’influence d’avant, l’aura pour l’emprisonner, elle, insaisissable, vent tumultueux entre ses doigts qui s’égarent, la cherchent, la frôlent sans se poser la peau satinée de souvenirs. Il sait bien qu’elle ne reculera pas, pas pour lui, ce temps est révolu, alors il tente le tout pour le tout, creuse dans l'amour des défunts, de ceux qu'elle aime, ceux dont le manque pèse sur le coeur vicié par le deuil. - Tu n’as pas te sacrifier pour les venger, tu sais, risquer ta vie comme ça, même pour leur rendre justice, c’n’est pas la solution. Et finalement la main qui se ferme sur le poignet, qui la retient alors que le cobalt de son regard la supplie, prêt à se mettre à genoux pour la garder, auprès de lui, loin de ces autres, de tous les autres, alliés ou ennemis, de n’importe qui, juste elle et lui dans un refuge à l’abri du monde. - Tu crois qu’ils auraient voulu ça ? Tes parents, tu n’crois pas que tu leur dois de rester en vie ?
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Sybille Trelawney
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MessageSujet: Re: perséphone (rosen) perséphone (rosen) EmptySam 3 Oct - 16:03

perséphone
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Les amours malsains qui reviennent alors que tout te semble différent, plus clair, plus coloré rien que parce que son souffle se répand dans la pièce, rien que parce qu’il est là, si proche de toi, sa peau chaude que tu as tant caressée, embrassant chaque recoin, amoureuse à en mourir, à en devenir folle. Les amours mauvais, comme toi qui te noircit peu à peu, depuis que ton cœur s’est brisé en deux, lui, instigateur de tout tes maux, de ces larmes cachées, ensanglantées alors que l’hémorragie ne se guérit pas, alors que tu es toujours aussi malade, toujours dans l’emprise de son aura, de ce regard qui ne trompe pas, qui laisse paraitre les souvenirs, les moments partagés, ou vous étiez devenu un être, vous imbriquant, et toi, toi qui a tellement cru qu’il serait l’unique, qu’il serait toujours le coupable lorsque tes hanches se cambrent, lorsque les draps se froissent, parce que tu le pensais, que tu ne serais qu’à lui, à jamais. Tu aimerais ressentir la sensation, une heure, une minute de plus, sous ses caresses, ressentir l’amour, le désir, ne plus être cette coquille vide, vide de sens, vide de vie, être de nouveau cette femme désirable, cette femme qu’il aimait, que tu as cru qu’il aimait, lui, le démon de tes cauchemars, te hantant, lui qui t’a injecté le venin, souriant en te voyant mourir, lui, ô Rosen qui en aime une autre, qui rêve des courbes d’une autre brune aux crocs acérés, et toi, toujours aussi dingue de lui. Toujours attirée vers le mauvais chemin, souriant face à ton épiderme lacéré par les ronces, sautant dans l’abysse des ombres pour le retrouver, reniant la facilité, fonçant dans l’obscurité, pour une seconde d’exquise extase. Sybille, douce Sybille tiraillée entre son cœur et sa conscience, la vendetta qui emplit ton cœur déchiré, tournant le dos à tout, n’espérant pourtant qu’une raison pour faire volte-face, que sa main qui touche tes phalanges, que la tendresse emplisse le monde, que ta colère disparaisse, que tu oublies l’espace d’une minute, que rien ne compte plus, rien que lui, que tu oublies que tu fonces dans un mur de briques noires, qu’Hadès n’attend qu’un faux pas pour t’envelopper de ses ailes ténébreuses, pour t’emmener dans les enfers, dans les flammes d’une vengeance jamais assouvie, le nom des Malfoy te hantant encore et encore, et toi, ne pouvant jamais atteindre le bonheur, à chaque fois pris, à chaque fois reprenant une partie de toi, Sybille, tu ne sais même plus qui tu es, où tu es, ton reflet ne laissant pas apparaitre celle qui repose encore doucement au fond de ce myocarde qui n’attend qu’un électrochoc pour repartir, pour revivre, pour aimer à nouveau, pour l’aimer à nouveau, lui qui a tout pris, qui ne te l’a jamais rendu, toi la marionnette, asservie par tes sentiments profonds.

Tout aurait pu être différent Sybille, si tu avais eu le courage de te battre, de le sortir des brouillards du passé, gommant doucement son prénom à elle, imbibé dans son cœur à lui sans jamais pouvoir s’en détacher, ne pouvant pas s’écarter de son regard et toi qui aurait pu essayer, qui aurait pu retenir le bout de ses doigts plus longtemps, ne pas t’attacher à cette fierté, si tu avais fait tout pour avoir ce que tu veux, tu ne serais peut-être pas là aujourd’hui, à tirer des cartes bidons, à inventer des prophéties qui n’arriveront jamais pour quelques sous, à noyer tes larmes dans les bouteilles de feu pour oublier tes propres limbes, pour oublier qu’à un moment tu étais heureuse, qu’à un moment tu n’étais pas cette femme folle et solitaire ne sortant presque jamais de sa caravane délabrée. Tu aurais pu suivre un autre chemin, vivre dans un autre monde, dans d’autres temps, avec lui, ailleurs, loin de tout ça, de toute cette macabre folie meurtrière qui encombre les ondes, qui empêche les gens de vivre, qui te prend un ami, puis un autre, pour te laisser là, sans plus personnes à qui raconter des souvenirs, sans lui, lui pour te dire que tu étais quelqu’un de merveilleuse, que tu accomplirai des magnifiques choses dans ta vie, la confiance qui est retombée dans l’eau des regrets lorsqu’il est parti, lorsque son ombre s’est envolée dans les lointaines contrées. Les amours adolescents qui flottent dans les airs amers, dans cette pièce trop exiguë, et toi, toi qui aimerais simplement t’enfuir, loin de lui, de lui et de tout ce qu’il te fait encore ressentir bien des années après qu’il parte, qu’il te dise qu’il ne pouvait pas t’aimer comme il l’aimait elle, elle. « Je n’ai pas besoin de ton aide, je n’ai besoin de rien venant de toi Rosen. » Si seulement, si seulement c’était vrai. Je n’ai besoin que de toi, de toi pour me faire revivre, pour me faire aimer à nouveau les pluies diluviennes, j’ai besoin de ton regard qui se pose sur moi, me faisant croire que je suis la plus belle femme qui existe, j’ai besoin que tu m’aides à retrouver l’espoir, que tu m’aides à m’accrocher à quelque chose de beau, de solide. Les colères jadis qui reviennent et les mots acerbes qui sortent de tes lippes douces qu’il aimait caresser du bout des doigts. Tu n’es plus la même Sybille, tu ne seras plus jamais celle qu’il a prétendument aimé, tu ne seras plus jamais cette gamine rieuse, pétillante qui pensait que le monde lui appartiendrait un jour, les rêves pleins la tête. « Plus rien ne me retient ici, ce n’est même pas un sacrifice, je ne serais qu’une personne de plus à tomber, tout ceux que j’aime meurent autour de moi, je n’ai plus personne à qui m’accrocher alors est-ce que ça vaut vraiment la peine de vivre encore ? » Sa main qui s’accroche et l’électrochoc qui se fait, et les frissons qui te parcourent alors que ses yeux se creusent dans les siens, alors que tu es à sa merci, comme toujours, à jamais, tout à lui, et les larmes qui coulent, les larmes d’un avant, d’un amour mort, de tout ce qui était, de tout ce qui n’y aura jamais plus, alors que les deux adultes autrefois amants essayent de s’apprivoiser, alors que tu ne le reconnais plus, alors que tu n’es plus qu’une étrangère. « Tu crois que c’est une vie ? Être toute seule dans une bicoque de merde ? Avoir un don qui ne sert à rien ? N’avoir rien construit alors que j’approche de la trentaine ? Tu ne sais rien de ce que mes parents auraient voulu. » Les larmes de rages qui s’entremêlent alors que tu aimerais avoir le courage, avoir le courage de supporter la douleur, avoir le courage de prendre la voie de la difficulté, avoir le courage de continuer à vivre malgré tout ça.
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Rosen Malone
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MessageSujet: Re: perséphone (rosen) perséphone (rosen) EmptyVen 20 Nov - 0:31




@sybille trelawney  ☽ ☽ ☽
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Small Heath
. Ça l’prend au cœur, soudainement, il se souvient de la fumée et des poisons, des cauchemars élevés des pluies de cendres, des coups reçus, du sang versé, de l’espoir d’une autre vie. Il se rappelle du bâton de son père, des exorcismes ratés, des cris de la mère. Il n’a rien oublié, Rosen, de la violence et de l’amour mêlés, de tous ces instants volés à cette chienne de vie, dans les couloirs d’un autre monde, dans cette citadelle occulte qui ne ressemble en rien à l’église de son enfance. Il se remémore tous les moments arrachés au bonheur, dans le rire de son frère qui résonne dans le tonnerre de sa rue, sur les bancs de Poudlard alors qu’il s’émerveille de chaque sortilège, dans les volutes de toutes ces cigarettes usées aux côtés de Ruben, dans les dédales millénaires, sur les lèvres de Mevlana, dans le refuge trouvé au creux des bras de Sybille. Sybille. Sybille qui rayonne dans le tas de ses mémoires tachées de la suie de Birmingham et du carmin séché de tous ceux qui sont tombés, pour rien, pour tout, pour se donner le droit de vivre, d’exister, de créer du mieux, du bien, main dans la main, épaule contre épaule, entre les batailles et les soirées d'insouciance, celles qui se sont rares mais pointent du doigt toutes les raisons de leur combat. Pour eux, pour lui, pour elle. Elle qui le toise de fureur, qui le brise à chaque assaut, chaque mot farouche. Elle qui irradie de rancœur et lui qui plie sous son regard jadis si doux, jadis chargé de cet amour qui l’a ramené du côté des vivants, qui lui a redonné la force d’y croire, d’aimer encore, de s’offrir une chance. Sybille aux paroles empoisonnées par le désespoir et le fiel de ses erreurs passées, les siennes, à Rosen, et son venin pèse sur ses regrets, et il étouffe et il se noie, la surface à chaque brasse s’éloigne encore un peu. - S’il te plait… murmure-t-il, tu n’es pas seule dans ce combat. You’ve got me, always.

Le sel sur ses joues lui déchirent le palpitant, il ne sait pas, il ne sait plus, il regrette, il voudrait la consoler, trouver les mots qu’il faut, les mots pour la sauver, les extirper elle et lui de cet océan qui s’acharne sur leurs corps exsangues, jetés dans la tempête. L’orage au-dessus de leurs têtes comme un fardeau, nuages noirs d’actes manqués et de baisers jamais donnés, de secondes dérobées par les mauvais choix et des raisons à la con. Si seulement, si seulement il avait eu la force de la retenir, de ne pas se laisser prendre au piège d’un amour oublié. Idiot dont la déraison ne tient pas la route, qui ne réalise que trop tard qu’il était capable de l’aimer comme elle le mérite, idiot qui pensait qu’il n’avait pas la vigueur ni le nerf de s’abandonner à elle comme il l’avait fait pour sa poupée des balkans, qui s’disait bêtement que s’il ne pouvait pas l’aimer comme ça, ça n’était pas juste pour elle. Rosen ne comprend que maintenant, au bord du gouffre, à deux doigts d’la perdre complètement, qu’il aurait pu, qu’il aurait dû, que rien n’était impossible s’il le voulait vraiment. Euphorie sacrifiée à l’autel de sa connerie, son influence dévorée par le ressentiment et la culpabilité qui grandit, parce qu’il aurait pu la convaincre, d’un sourire ou d’une étreinte, il aurait pu la retenir. - J’t’en supplie, Sybille. Ce n’est pas parce qu’on est en guerre que la vie n’vaut plus la peine d’être vécue. Il fait toujours plus sombre juste avant l'aube, n'est-ce pas ? Ses doigts se resserrent autour de sa peau, comme s’il craignait qu’elle lui échappe, qu’elle disparaisse elle aussi, comme tous ces autres qu’ils ont perdus. - C’est pour eux qu’il faut se battre, pour qu’ils ne soient pas morts pour rien, on leur doit de survivre, autrement on n’a plus qu’à rendre les armes. Chaque vie qui subsiste est une victoire contre ces monstres. Il fait un pas de plus vers elle, fracasse la distance qui les séparait encore. Son autre main, un brin tremblante, s’aventure auprès de sa joue, la touche presque, l’effleure, suspendue plusieurs secondes, presque une éternité, et enfin se pose, étalant les larmes sur sa peau pâle. Sa paume n’a rien oublié de la douceur de ses traits, de l’épiderme flamboyant, qui vibre sous la révolte et l’animosité. Son affliction lui fend l’myocarde, il est figé, ses opales dans les siennes alors qu’il accuse le coup de ses découragements, de toute cette solitude dont il est coupable, de ce chagrin qu'ils auraient dû partager, ce deuil qu’il aurait pu l’aider à porter. Si ce n’était pas Sybille, il exploserait, il rendrait les maux, coup pour coup, au centuple, même s’il avait tort, il se ferait violence, insidieux, méchant, creuserait dans le fond de l’âme pour trouver les secrets, les exploiter, appuyer où ça fait mal. Sauf que c’est elle, et face à ces grands yeux qui le fixent il ne peut que baisser les siens, honteux, incapable de remuer le couteau dans la plaie, pas intentionnellement. Elle l’accuse, il sait, il n’a rien à dire contre ça. C’est d’ma faute. - Je sais qu’ils t’aimaient. Répond-t-il simplement, comme une évidence, alors que son emprise autour de son bras se défait, qu’il emprisonne son visage entre ses mains. - Comme moi j’t’aime Sybille. L’aveu est suspendu dans l’air, dernier espoir, dernier recours. - J’te promets, j’me mettrais à genoux si c’est c’que tu veux. Il renierait son dieu, ses croyances, tout et n’importe quoi, pour la sauver, pour la garder du côté des lumières, il s’en fout de son église et du chapelet autour de son cou, qui pèse sur sa nuque et lui fait courber le dos. - N’y va pas. Prière qui meurt au bord de ses lippes implorantes.
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Sybille Trelawney
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MessageSujet: Re: perséphone (rosen) perséphone (rosen) EmptyMer 25 Nov - 9:09

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Tu pourrais tout donner, tout, pour revivre un seul instant de ces douceurs partagées, il y a longtemps, trop longtemps, pour que tes songes se modifient à ta guise, pour que tout soit modulable, sans que tu puisses réellement percevoir ce qui est réel, mélangeant les rêves et les souvenirs, modifiant les phrases, les regards pour en faire un conte de fée, pour que tu puisses t’accrocher à quelque chose, quelque chose de fort et de solide alors que tu bascules dans le vide des désillusions, alors que ton cœur se noircit petit à petit. Tu n’es plus la même Sybille,  tu n’es déjà plus la même fille qu’avant, les rires qui s’étiolent dans le vent glacé, les rancoeurs qui prennent toute la place, alors que tu n’es qu’haine, que le feu ardent qui brule dans ton corps va bientôt tout détruire sur son passage, alors que l’empathie, l’amour, l’amitié, tout a été balayé d’un simple coup de gomme, laissant le passé derrière toi, sans regarder derrière, sans entendre les hurlements désespérés de ces gens qui t’aiment, qui hurlent de douleur en voyant leurs poignets se bruler à force que le lien de la corde se tend, prêt à se rompre, te laissant voguer dans les eaux sombres, sans aucun espoir de retour, te laissant aller dans le courant, observant les étoiles des disparus, sans once de remords, imaginant ce que serait ce monde, les imaginant danser, le gramophone grésillant, alors qu’ils tournent tous, alors que tout est lumière, alors que les lanternes s’envolent et que les cœurs s’emplissent de joie. Un monde meilleur, meilleur que celui-ci ou les spectres pleurent leur destin funeste, ou les squelettes gisent à même le sol, sans aucun respect pour ce qu’ils auraient pu accomplir. Un monde noirci par la haine, ou la peur domine, ou les rayons du soleil ne viennent jamais vous consoler, la nuit sombre prenant place dans vos âmes. Tu t’évades en imaginant les concerts folkloriques d’en haut, en imaginant les brochettes de bonbons qu’ils doivent manger au coin du feu, comme avant quand vous étiez adolescents. Ils t’attendent, ils t’attendent tous Sybille, prêt à être spectateurs du rituel de fin, quand les gens pleureront sur ton corps meurtri, quand tu seras enfin en paix, heureuse avec eux, eux qui sont tous partis, te laissant seule, éternellement.

Tout aurait été plus facile si il n’était pas venu, si son souffle ne caressait pas ta peau, si tout n’était pas qu’une raison de plus de te montrer à quel point tu l’aimes encore, que tu pourrais tout faire pour lui, pour que tout redevienne comme avant, amoureuse, amoureuse folle de lui, des années après, alors que tous vos souvenirs ont été dégommés, alors que vous n’êtes plus que deux inconnus s’accrochant à des moments doux, alors que vous n’étiez que deux adolescents naïfs, avide d’un avenir lumineux, alors que tout n’est finalement qu’horreur, alors que la guerre fait rage dehors, mais là, dans ta roulotte, un instant, l’air est respirable, une bulle qui vous englobe, alors qu’un instant, un instant seulement, tu oublies tout en te plongeant dans son regard, en ressentant les battements de cœur que tu avais pu ressentir, le premier baiser, les premières caresses, un instant d’évasion à peine imperceptible, mélangés à toute ces visions qui s’agitent, alors que tu ne vis que de morts, alors que les fantômes te chuchotent à l’oreille, alors que tu sais que tout ça ne mènera à rien. « Tout ça ne te concerne pas Rosen, c’est ma bataille, c’est à moi d’affronter ça … toute seule. » Tu n’as pas été là, tu n’as jamais été vraiment là, tu ne m’as jamais réellement vu, regarder, je n’étais qu’un pansement, qu’une distraction pour ton cœur brisé, je n’ai jamais compté, dis le, avoue le, je t’en prie laisse-moi m’en aller, laisse-moi enfin tourner la page, avant que l’amour me rende complètement folle, avant que je perde la raison. Tu aurais du tout lui dire, tu aurais dû te battre, maintenant tu n’es que l’image du passé qui essaie de s’accrocher, tu n’es que l’ombre d’un amour mort depuis longtemps, d’un brasier qui n’a jamais vraiment pris, d’une erreur, d’une simple erreur de parcours, alors qu’il a toujours eu son cœur empli d’une autre brune, alors que tout n’est que regrets, alors que tu aurais préféré ne jamais croiser sa route, alors que tout aurait été différent dans ta vie, si il n’avait pas briser ton cœur, ta fierté, te laissant là, errant, le cytoplasme voguant dans les plaines brumeuses sans aucun but, sans jamais savoir avancer, toujours amoureuse, toi qui n’a jamais su l’oublier, toi qui aurait pu avoir une autre vie, si tu avais réussi à couper la corde qui reliait ton cœur au sien, si tu avais eu la force de tout arracher. Tu n’as pas eu le courage de renoncer à lui, à lui et à ses regards qui te manquent, à lui à qui tu aurais pu tout donner, tout servir si il t’avait donné réellement ta chance, si il t’avait laissé le choix, si il t’avait laissé l’occasion de parler ce soir-là, quand il est parti, quand il s’est retourné, enivré d’une autre, sans réellement te voir, sans te regarder dans les yeux, sans prendre le temps de sécher tes larmes, de te demander pardon, une autre, simplement, mieux que toi, toujours mieux que toi, toi qu’il est venu cueillir pour mieux te détruire par la suite, inhumain, douce agonie qui t’enivre encore des années plus tard, alors que lui a avancé, alors que toi tu es toujours la même fille qu’à tes dix-huit ans, toujours la même fille éprise du même garçon. « Comment ? Comment continuer à vivre quand on ne peut célébrer la victoire avec personne ? Que cette victoire est forgée sur les cadavres de mes amis, de mes parents ? Comment avoir la force de tout reconstruire quand tous les souvenirs ne peuvent plus être partagés, quand il n’y a plus personne avec qui partager un peu de joie. » Sa main qui devient force dans la sienne, alors que tu ne peux plus la lâcher, alors que tu mourrai de devoir le quitter, alors que tu as enfin l’impression qu’il t’écoute, alors que tu avais oublié ce que ça faisait, d’être avec lui. Tout qui s’arrête, le tic-tac des horloges qui devient silence, les gens dehors qui s’immobilisent, alors que sa main se pose sur ta joue, alors qu’un instant tu es de nouveau adossée au mur du couloir de l’école, emplie de lui, alors que son visage se perd dans ton cou, alors que ses lippes se posent sur ta nuque, te faisant frissonner, un instant, tu te demandes si tout ça a vraiment un sens, si l’amour peut pousser à la bataille, si il peut encore te donner des ailes. Comme moi je t’aime. Les mots qui se posent alors que tout explose, alors qu’un instant tu oublies tout, alors que tes lippes caressent les siennes, avant de se poser, alors que tu as de nouveau dix-huit ans, un baiser, un baiser tant rêvé, volé, imperceptible, quelques secondes avant que la noirceur revienne, avant que le visage de l’autre vienne se poser dans ton esprit, elle à qui il doit le dire encore, elle. « Tu lui dis ça aussi à elle pour obtenir ce que tu veux ? » Tes larmes se déversent, alors que tout aurait été différent si tu osais, si tu osais revivre, si tu osais laisser ta fierté derrière toi, ton pessimiste pour voir que derrière les nuages gris nait un rayon de lumière, si tu n’étais pas aussi aveuglée par la haine, si tu n’étais pas aussi baignée dans la mort. « Tout ça, ce n’est que des paroles vides, ça a toujours été que des paroles vides. » Les je t’aime qu’il te disait à l’oreille, alors que ton corps se cambrait, alors que son esprit était ailleurs, pensant à des contrées froides au lieu de ressentir ta chaleur, faux. Jalousie malsaine qui te retient sur les rocailles, alors que finalement c’est elle, elle qui t’empêche d’avancer, alors qu’il s’offre, alors qu’il pourrait être cette main qui te porte, alors que tu tournes le dos à ce bonheur dont tu as tant rêvé. « On se verra sûrement aux réunions, si tout se passe bien. » Impassible, froide, alors que tout meure, alors que la vraie Sybille voudrait le supplier, le supplier de rester, le supplier de le redire encore et encore, alors que tu voudrais simplement que le prochain baiser dure plus longtemps, que les cheveux de Mevlana ne viennent plus te hanter. « Je pense qu’on s’est tout dit Rosen. » Les yeux qui ne peuvent tromper, la tristesse d’un amour non partagé, d’un baiser que tu n’aurais pas dû lui donner, redonnant l’avantage à cet homme qui t’a tout pris, ne te donnant finalement rien en échange, te laissant seule, vide, dans cette bicoque infernale.
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Rosen Malone
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MessageSujet: Re: perséphone (rosen) perséphone (rosen) EmptyJeu 10 Déc - 22:54




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and if somebody hurts you, I wanna fight but my hands been broken, one too many times, so I'll use my voice, I'll be so fucking rude, words they always win, but I know I'll lose.


Au dessus de sa tête le dieu est silence, de toutes ces prières il ne reste que des lambeaux, foi massacrée sous la masse des déceptions et des coups du sort, il est usé, Rosen, par toute cette vie qui fout l’camp, lui aussi il n’en peut plus de tous ces enterrements, de tous ces aurevoirs, il ne supporte plus l’horreur de la guerre et les regrets et la culpabilité qui accompagnent chaque litanie, de tous ces mots bafouillés sous le couvert de la nuit, dans un coin d’son appartement trop vide, alors que les graines de son chapelet s'abîment et se fissurent. Il n’en peut plus, de ce temps qui passe et qui s’en fout de leurs carcasses de croyants, soldats de papier qui se décomposent sous la pluie battante des injustices et des combats perdus d’avance. Il en a marre, de courir à contre courant, de s’épuiser le cœur et le corps, de s’éreinter à coup d’espoirs ratés, de chutes interminables. Il veut oublier les cadavres qui s’entassent dans la boue alors que la musique tonne encore comme un cruel écho, il veut arracher toutes ces images de sa caboche fracassée par l’inhumanité de quelques uns. Il n’a ni l’courage ni l’envie et pourtant il ne lâche pas, il s’accroche de ses ongles brisés aux fragments de miséricorde qu’il lui reste, à tous ces souvenirs qui le construisent et la pâleur de sa peau dans l’miroir ne fait plus aussi mal, parce qu’il sait que ça vaut l’coup, parce qu’il sait que se battre est tout ce qu’il reste et baisser les bras c’est admettre qu’ils avaient raison. Et il voudrait nourrir l’espérance de Sybille, lui donner un peu de cette tornade qui gronde dans l’fond de son ventre, lui faire comprendre qu’elle n’est pas seule, que leurs mains se tiennent ou non, ils sont ensemble, jusqu’au bout, jusqu’à ce que rien ne subsiste, parce qu’on n’abandonne pas ceux qu’on aime, jamais deux fois, jamais quand ça compte vraiment. Et ça compte tellement, là dans la thébaïde, repère de chimères, sous les draps billebarrés où leurs silhouettes un instant ne font plus qu’un, l’instant d’un baiser, de lèvres qui se frôlent.

Cœur ouvert, cœur sanglant, à sa merci, si humain, tellement vulnérable. Je t’aime. Pas comme elle, mais je t’aime, je t’aime comme on aime les astres dans la nuit noire, je t’aime comme on aime les promesses murmurées sous les draps froissés alors que les rires et la tendresse se mêlent à l’intimité des moments secrets. Je t’aime comme on aime la vie, putain, comme on aime la douceur de l’eau fraîche un jour d’été trop chaud, comme on aime les bruits qui deviennent mélodies et la couleur qui brille au-delà des murs de mon quartier. Elle, je l’aime comme aime l’orage et les tourments, comme on aime la fournaise sur les peaux abîmées de regrets, elle je l’aime comme on aime les ombres et la frénésie et le sang qui bat dans les artères jusqu’à les rompre de passion et d’infamie. Je vous aime - toutes les deux - comme aime le jour et la nuit, comme on aime les contraires et la bonace et les torrents. Entrailles tourmentées, qui trémulent sous le poids des vérités qui restent coincées dans la gorge. Rosen qui ferme les yeux, qui transforme la seconde en éternité, babines affligées par un goût de cendres mêlé à celui du sel. Combien de fois a-t-elle pleuré à cause de lui ? Combien de soirs ? Combien… depuis tout ce temps, depuis toutes ces années. Ricanement amer sur les lippes à vif, rubéfiées par la torture des dents sur la chair tendre. - Tu peux penser c’que tu veux de moi, mais ça n’a jamais été dans l’vide, tout c’que je t’ai dit, tout ce qu’on a vécu toi et moi. Les remords s’enroulent autour de ses poumons pendant que l’émérillon furieux picore le cœur bouffé par la vision de sa cassandre brisée, acide et hostile. - Je ne vais pas faire la même connerie deux fois, Sybille, et je te l’dirais jusqu’à ce que tu m’crois, même si ça n’a aucun sens, même si… même si ça ne mène à rien, tant que je peux te sauver, te retenir. Te sauver. C’est tout ce qui compte.
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