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charade (poppy)


Astor Bullwark
membre · as cute as aragog.
Astor Bullwark

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emploi : (contrebandier) marchand de tout, de denrées précieuses, d'herbes mystérieuses, le gars qui trouve ce que les autres cherchent, passeur des corps et des matières, fournisseur de secrets et d'objets quelconques.
habitation : (merlin's castle/black country) voyageur, l’errance chevillée au corps, entre la demeure maritale et le camp familial.
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MessageSujet: charade (poppy) charade (poppy)  EmptyMer 29 Juil - 2:15




@poppy bullwark  ☽ ☽ ☽
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MAI 1987 · · I'll be all out lonely, if you all outgrow me, to know with all of this potential should've raised up, but I never did. scared the stars won't show me if you all outgrow me, I know every road I run down has a sundown, that's the way it is.


Bousculement dans la caboche de toutes ces années à tenter de ne pas y penser, de ne pas se laisser hanter par la fissure jamais refermée dans le fond de son cœur. Torture ignorée pendant près d’une décennie, bercée des souvenirs fugaces d’une adolescence passée à trop y croire, à s’dire que tout ira bien, malgré l’monde dans lequel ils vivent, malgré les préjugés et les obligations, parce que ça se passe toujours comme ça, non ? Dans les grandes histoires d’amour, et qu’importe s’ils étaient deux princes, ils étaient prêts à se battre contre tout, contre tous. Dans leurs murmures candides résidait la force des rêves et de sentiments sans fin. Jusqu’à ce que le voyant s’égare, trébuche sur une aspérité du destin, se flanque la trouille à se tirer les cartes, se révèle l’affreuse réalité préparée par les Moires. Jusqu’à ce qu’Astor leur brise le cœur, à tous les deux, en choisissant de survivre à défaut d’exister, de se perdre loin de son astre, dans les ténèbres de ses désastres, de tous ses mauvais choix. Tout ce temps qui lui tombe dessus, violemment, inattendu et son incapacité à saisir sa chance, ça l’rend malade. Il transplane, à peine quelques rues plus loin, au bas de son chez soi, de ce faux chez eux, de cette illusion d’une histoire qui même dans son mensonge le plus souriant ne frôle pas les instants les plus simples passés avec son premier amour.

Il aurait pu filer vers le Black Country, retrouver le confort de son enfance pour quelques heures, le corps et l’âme dans la caravane enchantée où se trouve son véritable foyer, entre le feu et l’aurore, où ça pue la liberté à en perdre le souffle, où il suffit d’un rien pour être ailleurs. Il est venu là, pourtant, dans ce théâtre d’un bonheur loin d’être parfait, peut-être pour se rappeler que c’est ça, sa réalité, que c’est qu’il a choisi, ce qu’il doit faire, pour les siens, pour sa survie, pour la cause aussi. Il est rentré à la maison, celle des chimères et des faux-semblants où les époux font chambre à part, où le mariage n’est qu’une échappatoire. Vers quoi ? Il n’en sait rien, il sait seulement que c’était c’qu’on lui avait demandé. Ça, c’est sa vie, son monde à lui, sa mascarade, la bague au doigt, Poppy, l’enfant qu’on leur réclame, parce qu’après quatre ans, il serait temps d’y penser, de faire l’effort. Ça rage, dans son esprit et il claque la porte, sanguin, bouleversé par les retrouvailles, paumé entre son passé et le présent, entre les serments jamais tenus qu’il voudrait sauver et ceux prononcés dont il voudrait se défaire, qui lui enserrent ses poignets exsangues.
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MessageSujet: Re: charade (poppy) charade (poppy)  EmptyMer 29 Juil - 7:11


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T’es toute seule, comme tu l’es souvent dans ces fins de soirées. L’été qui se fait ressentir tranquillement, mais le chaos qui règne en ville. Un chaos dont tu te régales en public, mais qui pèse un peu plus chaque soir quand t’as cette solitude qui rentre en ligne de compte. Il y a des voix qui vont et viennent provenant de la radio, qui remplissent le vide de ton loft alors que tu as le nez plongé dans un bouquin. Rien de fascinant, en réalité, c’est à peine si t’es en mesure de te concentrer sur ce que tu es en train de lire. Tu lis des mots, les mêmes mots à répétition sans vraiment te faire une idée précise des phrases qui entrent et sortent de ton esprit trop rapidement. T’aimerais prétendre que ça te convient cette vie, cette solitude, que tu y es habituée, que ça ne te fait rien, mais c’est tout faux. Faux comme ton mariage. Comme cette deuxième chambre majoritairement inhabitée, cette deuxième personne qui n’est jamais vraiment là même lorsqu’il est présent. Ce n’est pas que tu voudrais qu’Astor soit là plus souvent. Ce n’est pas sa présence qui te manque, au contraire. Mais tu voudrais une présence. Tu voudrais quelqu’un. Ressentir ce besoin pour plus, ce besoin pour une personne, ce besoin d’affection et d’intimité que tu te refuses depuis si longtemps déjà. Certes, il y a ces histoires sans lendemain, ces filles qui ne savent pas te résister, des baisers volés et du plaisir charnel sans conséquence. Mais il y a ce vide qui reste, ce vide que rien ne rempli, ce vide qui fait peur quand tu prends le temps de trop y penser.

C’est la porte qui claque qui te sort de tes pensées. Tu sursautes légèrement, une main qui s’empare automatiquement de ta baguette qui traîne sur la table du salon, pas loin de toi. Assise sur le divan, tu ne mets pas longtemps à apercevoir la silhouette de celui dont tu portes désormais le nom et tes doigts laisse tomber ta baguette à nouveau alors que tu étudies les traits fermés d’Astor. Ça ne t’en prend pas plus pour déduire de l’humeur du jeune homme. Une humeur foudroyante. Le genre d’humeur qui est contagieuse malgré nous, qui se propage dans l’espace et qui infecte quiconque se trouvant sur son chemin. « What’s wrong with you? » que tu demandes sur un ton qui se veut désintéressé. Tu fermes le bouquin devant toi et te lève, te dirigeant machinalement vers la cuisine. Tu ouvres l’une des armoires et en sort une bouteille au liquide ambré et deux verres. « Drink? » que tu dis, comme une question en pointant les verres du regard. Tu n’attends même pas une réponse de sa part avant de remplir généreusement les deux verres, et puis tu viens en porter un à tes lèvres, laissant le liquide te brûler légèrement la gorge. « What are you doing here? » Non pas qu’il n’avait pas le droit d’être chez lui après tout.


Dernière édition par Poppy Bullwark le Sam 1 Aoû - 21:43, édité 1 fois
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Astor Bullwark
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MessageSujet: Re: charade (poppy) charade (poppy)  EmptyJeu 30 Juil - 11:06




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MAI 1987 · · I'll be all out lonely, if you all outgrow me, to know with all of this potential should've raised up, but I never did. scared the stars won't show me if you all outgrow me, I know every road I run down has a sundown, that's the way it is.



Il ne l’écoute même pas, il n’entend rien que les battements furieux qui lui flinguent les tempes, cette tempête en dedans qui l’assomme, cascade de confusion sur le cœur longtemps enfermé, protégé, toujours si près de se rompre, à rien de se défaire encore. L’palpitant n’était pas prêt, aux retrouvailles, à cet instant hors du temps qui perd déjà de son sens, aux tremblements de sa main dans la sienne et à la vie qui file, s’insuffle, enfin, après tout ce temps, dans les veines glacées. Comme humain de nouveau, tiré de d’une léthargie longue de presque dix ans, même si du myocarde enfumé pour moins se voir mourir il ne reste que des lambeaux, tous signés des lettres de son prénom. - What’s wrong with you ? Putain Poppy si tu savais, tellement, y a tellement d’choses qui vont mal, tellement d’choses qui n’vont pas. Tout autour n’est que sables émouvants et j’me noie un peu, je n’arrive à bien respirer, pas avec lui là-bas, à quelques rues, à rien d’être mien. Il lui lance un regard noir, sans révérence ni compassion pour la poupée blonde qui trône dans le salon, reine de son domaine, de ce rien qui leur appartient, ce monde minuscule qui est surtout le sien, qu’Astor fréquente pour la bienséance, pour alimenter l’illusion. – Why do you care ? Crache-t-il, vénéneux, injuste, comme l’envie de casser quelque chose, de s’en prendre à quelqu’un, alors pourquoi pas elle ?

L’improbable complice, elle qui n’peut aller nulle part. Coincés ensemble, liés à jamais par ces bagues trop lourdes autour de leurs doigts maudits et les promesses creuses d’un mariage sans sentiment. Alors après tout oui, pourquoi lui demander ? Pour cette comédie qui les épuise tous les deux, pour cette vie d’couple qui n’en sera jamais une, pour ces années qu’ils perdent à faire semblant pour les autres, à se diminuer et se faire ombres dans les entourages des leurs, pour la famille et le devoir et l’honneur et leurs sangs contraires qui ne feront jamais un. – What are you doing here ? – Can’t I come home ? Sec, amertume bouillante sur les lèvres, regard virulent qui s’accroche à l’azur de l’épouse. Il saisit le cristal, reconnaissant de l’attention automatique, de ce geste qui en dit long sur les damnés qui se connaissent, force du temps qui passe et des silhouettes qui s’accordent à défaut de s’aimer, des grands gamins qui s’apprennent malgré la rancœur de ne pouvoir être qui ils sont vraiment, alliés malheureux dans le décor abominable de leurs mensonges et de leurs obligations, rapprochés par l’amour pour ces autres qui dans cette foutue société se couvre encore de la honte et de la déception. – Isn’t that all part of that fucking lie huh ? Got to visit my wife from time to time don’t I.. Verre avalé d’une traite, stupide espoir d’effacer la rencontre et la chaleur de ses lèvres avec la brûlure de l’ambre.
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MessageSujet: Re: charade (poppy) charade (poppy)  EmptyJeu 30 Juil - 13:06


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Les mots prononcés sont agressifs, durs, froids. Ça n’a rien d’anormal ou d’inhabituel entre Astor et toi, mais ça continue de pincer, malgré tout. Parce que vous en avez fait du chemin depuis vos premières rencontres. Cette haine initiale qui a laissé place à quelque chose de moins sauvage, limite même quelque chose de plus doux. Qui se tolère à petite dose du moins. Tu ne sais plus à quand remonte la dernière visite de ton cher mari, et si tu ne t’ennuyais pas, tu aurais quand même apprécié ne pas recevoir cette douche froide en pleine figure dès les premiers mots échangés. Ton visage reste de glace toutefois, tu hausses vaguement les épaules. « I don’t. » que tu te contentes de répondre. C’est un brin de vérité au fond, son humeur t’importe peu. Mais s’il est pour venir gâcher ta soirée avec sa colère, aussi bien te dire ce qui ne va pas. T’es pas la confidente idéale, hell t’es même pas une très bonne amie pour ceux que tu côtoies le trois quart du temps, mais tu es là. Tu essayes, du mieux que tu peux, et même si ce n’est pas grand-chose, tu te dis que c’est mieux que rien, non?

Il est sur la défensive et ça t’agresse, ça t’agace. Ça commence à te faire bouillir de l’intérieur toi aussi, t’es tellement réactive aux sentiments des autres. Vous deux, ensemble ici en colère, ça devient facilement une combinaison létale, une combinaison dangereuse. Son verre entre les doigts, le liquide qu’il avale d’un coup, tu continues de siroter le tien tranquillement, ton regard étudiant ton mari dans toute sa stupeur. Il est crispé, le regard froid, encore plus froid que les quelques mots qu’il a daigné t’adresser depuis son arrivée. Tu peux presque voir les flammes danser dans ses yeux, une colère soudaine qui s’empare de lui. Ce n’est pas le plus heureux des hommes Astor, tu as facilement pu le constater au fil des années que tu as dû passer à ses côtés, mais il y a quelque chose qui cloche. Et pour une fois, tu peux te vanter de ne pas être son principal problème, du moins pour le moment. « I don’t think I’m the reason why you’re mad right now and I’m not your fucking punching bag. » So quit throwing your rage at me, got it? Tu remplis son verre à nouveau malgré la tension qui grandi entre vous et si l’envie d’aller dans ta chambre et de claquer la porte derrière toi se fait de plus en plus ressentir, tu décides plutôt de prendre une longue respiration et tente une dernière fois d’engager une quelconque conversation avec ton mari. « So why don’t you just tell me what the fuck’s got you in this mood so you can finally get over yourself a bit. » Tu manques sans doute de tact, mais on t’as jamais appris alors à qui la faute, vraiment?
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Astor Bullwark
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MessageSujet: Re: charade (poppy) charade (poppy)  EmptyDim 2 Aoû - 18:04




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Il sait bien qu’il n’a pas l’droit de s’en prendre à elle comme ça, ce n’est pas juste, elle n’est pas la source de sa colère, elle n’a rien à voir avec les sentiments qui l’étranglent et la confusion qui le fait bouillir. C’est juste terriblement facile de s’attaquer à l’épouse, compagne coincée avec lui derrière les barreaux des fausses promesses. Elle n’y peut rien, Poppy, à la misère qui les domine, à l’hypocrisie qui leur bouffe les lèvres, à tous les deux, à chaque repas de famille. Il ne peut même pas en vouloir aux familles qui les ont jetés dans le mensonge, il ne peut s’en vouloir qu’à lui-même, vraiment, à son manque de courage, foutu serpent qui fuit et se faufile au loin, préfère les échappatoires à l’affrontement. Il ne peut en vouloir qu’à sa lâcheté, à ses actes manqués, aux serments qu’il a brisé de ces quelques mots qui lui écorchent encore la gorge et le cœur. I don’t love you anymore. Foutu menteur. Qui gâche trois vies d’une seule pierre, d’une seule phrase. Effet papillon qui ravage les existences, d’une année sur l’autre les ratés, les blessures, toutes les plaies qui s’ouvrent et ne se referment plus. Il est en colère contre le monde entier, il est en colère contre son ombre. Et rien n’a de sens, entre les quatre murs de cette maison qui ne lui appartiendra jamais vraiment, parce que ce ne sera jamais chez lui, chez lui c’est au loin, dans les grands espaces, et surtout dans les bras de Ruben. Elle lui sert un autre verre, et lui a le regard fuyant, les mains tremblantes, encore incapables d’y croire, à ce putain de hasard, et il maudit en dedans les cruelles sœurs du Destin.

– If not you, who else eh ? I haven’t got anybody else, do I ? C’est la force de l’habitude, sans doute, ou la certitude qu’elle ne peut pas lui échapper, que malgré les doutes elle se tient là dans la brume, tangible, à portée de main, détentrice du reste de sa vie et de ses secrets. Les excuses sont dissimulées, elles trainent dans son ton lent, presque bercé de honte, encore abîmé par les paroles lancées à l’ancien amant, les omissions sournoises et les vérités qui font mal. Il regarde l’ambre dans le fond de son verre, irradiant de rancœur et d’amertume, dégoûté par la réalisation que le temps ne change rien, qu’il a dans la tête et le cœur les mêmes envies, les mêmes amours, même si de ce temps d’avant il ne lui reste rien que des souvenirs devenus rêves, derniers compagnons d’un bonheur effleuré du bout des doigts, fracassé par sa propre bêtise. Il lève les prunelles vers l’épouse et sa lippe plie sous la torture, la mandibule se crispe, comme si les mots allaient rendre tout ça trop vrai, comme s’il suffisait de ces quelques riens pour que le monde et l’illusion des dix dernières années s’écroulent. Don’t you see how I hurt ? – I ran into Ruben. Lâche-t-il entre deux lampées de whisky, le regard résolument planté dans celui de Poppy, seul lien avec l’équilibre, lui à deux doigts de vaciller, secoué par l’impossible et les forces qui se débattent dans l’fond de son crâne et de son cœur.
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MessageSujet: Re: charade (poppy) charade (poppy)  EmptyJeu 6 Aoû - 11:24


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Deux êtres maudits, prisonniers sans aucune possibilité d’évasion, coupable du même sort, pris au piège dans ce jeu dont ils ne contrôlent pas les règles. C’est lui pour toi et toi pour lui, que vous ne le vouliez ou non, que vous ne l’acceptiez ou pas. C’était cruel sans doute, un coup pendant de ce Destin en lequel tu ne voulais pas réellement croire mais dont Astor possédait les réponses. Des réponses qu’il refusait d’aller chercher malgré la possibilité, malgré le don. Peut-être que c’était mieux de ne pas savoir. De rester dans l’ignorance, de prétendre un peu plus longtemps que vous ne voyiez pas les responsabilités qui vous pendent au bout du nez. Il y a tellement de douleur et de non-dits entre vous, d’autres apparences pour mieux conserver celles qui plaisent à vos familles. Les faux sourires, tes doigts qui entrelacent les siens devant les géniteurs pour faire croire à une certaine intimité qui est pourtant inexistante. Sa colère qu’il déverse sans gène sur toi, elle ne t’est pas inconnue. Tu la côtoies toi-même, bien trop souvent. C’est un fardeau, une malédiction qu’aucun sort ne peut briser. Mais bien que tu la reconnaisses, tu ne l’acceptes pas. Parce que t’as beau vouloir être présente, être une sorte de support pour celui dont tu as hérité le nom, tu refuses d’être traitée comme un défouloir, tu refuses de manger les coups alors que t’es pas celle qu’Astor a envie de blesser. « If not you, who else eh? » Tu te serres la mâchoire, t’aimerais pouvoir répliquer mais la réalité est qu’il n’a pas tort. You don’t have anyone else. Que lui et son sang-mêlé. Que lui et ses secrets pour mieux garder les tiens. For better or for worse, that was part of the vows, wasn’t it?

Tu finis ton verre et le regard qu’Astor te lance te fige sur place. Vous vous faites croire éternellement que l’autre a peu d’importance dans votre univers, mais la réalité est qu’après toutes ces années à prétendre auprès de lui, tu en es venue à le connaître trop bien, à le lire trop facilement. Et cette douleur qui s’affiche sur ses traits, ce n’est pas quelque chose tu as vu souvent, if ever. « I ran into Ruben. » La vérité qui tombe, l’humeur qui se comprend soudainement trop bien. « Oh. » Fuck. Un réflexe, la main qui vient se poser machinalement contre tes lèvres dans un vent de surprise. Il y a tellement longtemps que tu n’as pas entendu ce prénom, tellement longtemps que ce chapitre a été lu que jamais tu n’aurais imaginé qu’il viendrait soudainement te hanter. « Where? » Il y a plusieurs questions qui viennent se planter dans ton esprit mais tu décides plutôt de jouer une carte d’humour. C’est légèrement maladroit, mais c’est ta façon à toi de vouloir lui changer les idées. Aucune garantie, évidemment. « Hope you got a good punch in. » Tu tentes un sourire malin, comme si tu essayais de mettre en évidence que tu déconnes. Si ça se retourne contre toi, au moins il aura finalement une bonne raison de te tomber sur la tête.
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MessageSujet: Re: charade (poppy) charade (poppy)  EmptySam 15 Aoû - 23:54




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Tout se bascule dans l’crâne d’Astor, il ne se tient plus très droit, la tête baissée, l’coeur saccagé. Comme s’il avait perdu dix ans de vie en l’espace de quelques minutes, de quelques mots. Comme si son être tout entier voulait céder, se rendre à l’évidence qu’avec le temps rien ne s’en va, que les émotions se protègent, qu’elles attendent, tapies dans l’ombre des souvenirs, braises éternelles sous les cendres de sa mémoire. On n’étouffe pas un sentiment, Astor, c’est une petite chose implacable, increvable, ça s’accroche et ça ne lâche rien, jamais, jusqu’à l’étouffement. Ce n’est même pas beau, ça fait mal, ça creuse dans l’coeur et dans l’air, ça bouffe même la force des plus grands. On ne décide pas de s’en défaire, seulement si l’on est chanceux, le monstre s’en va de lui-même, las peut-être, ou repu de ses horreurs. C’est comme si elle savait, Poppy, il voit bien la surprise qui se forme sur les traits magnifiques, le faciès qu’il aurait pu - du - aimer si les dés avaient été jetés autrement, si on leur avait au moins donné une chance. “Where?” “Does it really matter?” Ton décharné, cassant, dégoût sur le bord des lèvres parfumées du spiritueux. Le regret est soudain, il s’mord la lippe, presque désolé de ne pouvoir ravaler les échappées, paroles valdinguées entre la rage et le chagrin. “Around the corner, of all places.” Répond-il, enfin défait de la brutalité collée à sa peau depuis qu’il a franchi la porte.

Il prend sur lui, une gorgée à la fois, se délecte de la brûlure dans la gorge abîmée par les mensonges et la vilenie, espère se laver de la cruauté gratuite balancée au visage de l’aimé. “Hope you got a good punch in.” Il déglutit, soudain maladroit, alors que l’embarras prend le dessus sur la fièvre. Lui dire, s’avouer vaincu, se faire humain, vulnérable, comme quatre ans plus tôt. You haven’t got anyone else, don’t you ? Only she knows, only she understands. “I…” Il passe une main sur sa bouche, touche du bout des doigts les lèvres expiées du baiser, rincées à l’ambre bouillonnant, l’éclat de Ruben n’est même plus là et la peine et les regrets reviennent, accourent, ramènent les ombres dans leur sillage. “I kissed him.” Il secoue la tête, dépité par ses propres conneries, ses contradictions flamboyantes. Il n’a pas pu s’en empêcher, il voulait sortir des ténèbres, goûter à nouveau au soleil, mais Orphée s’égare, trébuche, retourne aux enfers, parce qu’il n’a plus le droit, qu’il n’a pas su tenir bon lorsque ça comptait vraiment. “Bloody ridiculous, isn’t it ? After all this time…” Tell me it is, please, tell me I’m an idiot. Tell me time eats all our memories raw, tell me there can’t be anything left. Poppy, please. Be cruel if you have to. “I had hoped time would have done a better job...”
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MessageSujet: Re: charade (poppy) charade (poppy)  EmptyVen 21 Aoû - 5:51


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Jamais tu n’aurais imagé que ta soirée prendrait cette tournure, mais tu te doutais bien qu’Astor se disait la même chose. Tu essayais d’imaginer un instant, comment il pouvait se sentir sans réellement savoir ce qui s’était passé, sans réellement pouvoir te mettre à sa place. Il y a longtemps que personne n’a eu ce genre de pouvoir sur toi, personne pour te chavirer le coeur de cette manière. Et puis t’as le visage de Tara qui se place dans ton esprit, comme un fantôme dont tu tentes d’oublier l’existence depuis si longtemps déjà. Tu ne sais même pas si elle est encore vivante, si elle a eu la chance d’échapper aux griffes de ton aînée. Tu espères que oui, tu espères qu’elle est quelque part dans le monde et qu’elle a réussi a oublier ton visage. Qu’elle est heureuse, et puis qu’elle est loin de tout ça. De cette guerre qui plombe les rues de Londres. Qui éclate ici et là, sous les doigts des mangemorts. Jamais que tu ne l’admettrais à voix haute, toi qui agis sous les ordres du Dark Lord sans te poser de questions, qui te délecte de la douleur des ordres, qui cherche constamment une source plus élevée de pouvoir. Mais Tara, tu veux mieux pour elle. Tu rêves de mieux pour elle et ton coeur se serre alors que son visage te hante. Tu te demandes qu’est-ce que tu ferais, si elle se retrouvait soudainement devant toi. Si tu gardais cette page de ton livre cachée ou si tu te laisserais tenter, martelée de sentiments qui n’ont jamais disparus. Qui se sont seulement amoindris avec les années et cette distance obligée mise entre vous. Ça te prend moins d’une minute pour ressentir cette douleur ta poitrine, tu n’oses imaginer comment il se sent. Tu ne peux te le permettre. Ruben qui n’est pas loin, qui peut réapparaître à tout moment, ça n’a rien de bon. Et ça va être ton rôle de rappeler à Astor qui il est maintenant, qui il doit être.

« I... » Tu ne sais pas à quoi tu t’attends, mais tu peux lire la confusion sur les traits de ton mari. Tu te concentres sur le verre à moitié vide entre tes doigts, reste silencieuse pour lui laisser le temps de trouver les bons mots, ou même de trouver le courage de dire ce qui doit être dit. Parce que vous avez beau ne pas vous aimer comme vous le devriez, il existe entre vous une affection difficile à comprendre. Un contrat presque, et le respect de ne pas mettre l’autre dans des situations difficiles. « I kissed him. » Et ça, ce n’est pas respecter l’entente non-verbal. Ça, tu le sais autant que lui, que c’est de jouer trop gros, c’est de prendre des risques. Et il n’est plus le seul à jouer gros si son secret est découvert, si son coeur s’ouvre à nouveau. « Fuck Astor! » C’est une colère soudaine et disproportionnée qui fait face. C’est pas de la jalousie, mais presque dans un sens. Les lignes sont si minces lorsqu’il s’agit de ta relation avec le jeune Bullwark. « Bloody ridiculous, isn’t it? After all this time... » Tu devrais être plus compréhensive, mais c’est pas tout à fait ton genre de te la jouer confidente, surtout quand tu risques toi aussi, de ce genre de risques que tu n’aimes pas prendre. Tu aimes le danger, mais seulement quand tu as le contrôle. Ici, tu n’es que maigre spectatrice d’une histoire vouée à l’échec. « Why would you do that? » que tu craches comme du venin. Peut-être que c’est ce qu’il attend de toi après tout, que tu le remettes sur le droit chemin. « I had hoped time would have done a better job... » « Time won’t do shit. » Tu le sais trop bien, tu le ressens toi-même chaque fois que Tara occupe ton esprit. « It’s up to you not to screw everything up. Not to put us both in danger. » L’intention sur le both parce que t’es terriblement égoïste Poppy. Tu voudrais pouvoir lui dire que t’es désolée, que t’aimerais pouvoir faire disparaître les sentiments qui l’habitent lorsqu’il pense à Ruben, mais cette magie est dangereuse et à un prix trop cher payé.
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MessageSujet: Re: charade (poppy) charade (poppy)  EmptyLun 9 Nov - 16:05




@poppy bullwark  ☽ ☽ ☽
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MAI 1987 · · I'll be all out lonely, if you all outgrow me, to know with all of this potential should've raised up, but I never did. scared the stars won't show me if you all outgrow me, I know every road I run down has a sundown, that's the way it is.




- Fuck Astor ! Il accuse la colère de Poppy. Elle a raison. Il le sait, il ne devrait pas, il n’aurait pas du… il n’a pas su résister, pas après tout ce temps à ne jamais l’oublier, toutes ces années à se laisser bouffer par les remords et le dégoût de sa propre condition, vivant, certes, mais prisonnier, les mains et le corps liés à une cause qui n’a jamais été la sienne, qu’il a adopté, parce que c’était plus facile comme ça, parce que ça faisait du bien, de faire partie d’un tout, de se battre aux côtés d’autres qui ne regardaient ni sa couleur de peau ni ne se doutaient de ses penchants, de cet amour défendu. - Why would you do that ? Il hausse les épaules. Because I wanted to. Se retient-il de répondre, comme l’adolescent qu’il était jadis. Son désarroi se calme à mesure que gonfle la rage de son épouse. Il prend, les mots et les reproches, il écoute et se tait, le coeur au bord des lèvres abîmées par ses confessions, et il prend, il encaisse, il veut que ses piques trouvent leur cible, qu’elle le ramène au niveau du sol, dans la noirceur de sa réalité, qu’elle le fasse trébucher, s’éloigner de son astre. Il n’y a qu’elle, vraiment, pour le retenir, et ce quelque chose qui les rapproche, ce lien qui les unit. Parce que c’est elle, parce que c’est lui, parce que si la vie en avait décidé autrement, ils se seraient sûrement aimés, parce qu’ils se complètent, parce qu’en l’un et l’autre ils se retrouvent, s’acceptent, parce qu’ils sont un peu seuls contre le reste du monde, enfuies dans leurs secrets. If I can’t resist for myself, maybe I can for you, to protect you. Isn’t that the promise I made you ?

- It’s up to you not to screw everything up. Soudain, il se tient droit, son faciès dur, impatient, un rire jaune au bord des lèvres, à la recherche d’une meilleure excuse. - Screw what, exactly ? Souffle-t-il, ce mariage qui n’en a que le nom, ce partage d’une existence qui les rend tous les deux misérables, étouffés sous le costume de leurs propres hypocrisies. - Not to put us both in danger. Le défi dans son regard se trouble. Ça, c’est ça qu’il devait entendre, c’est la vérité, crue, dangereuse, celle qui les menace, tous les deux, qui pourrait les tuer. Il passe une main lasse sur son visage, se laissant tomber sur le canapé, c’est ce dont il avait besoin n’est-ce pas ? Pourtant, au fond d’son coeur battant à tout rompre, il ne pense qu’à Ruben, à la chaleur de sa peau, à sa rancoeur, à la détresse dans ses opales, celles qui cachent les malheurs de ces années perdues, des coups d’vie dégueulasses qui se lisent sur les cicatrices tâchant son faciès. Il ne pense qu’à Ruben, à tous les what if, à l’envie qui l’dévore de s’en aller le retrouver, de lui avouer toutes ses tromperies, tous ces doutes qui l’étranglent et la terreur et l’égoïsme qui l’ont poussé à disparaître. - What if it was Tara hm ? What would you do then ? C’est un coup bas, il le sait, c’est lâche, son dernier recours, une tentative désespérée.
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