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memories burn like a forest fire (roxane)


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MessageSujet: memories burn like a forest fire (roxane) memories burn like a forest fire (roxane) EmptyVen 25 Sep - 16:58

Les premières heures avaient étés ravageuses, l’information tournait dans son crâne, encore et encore, chaque fois elle apprenait à nouveau la nouvelle, comme si son cerveau refusait de l’entendre. Et puis, elle avait pleuré, jusqu’à ne plus en pouvoir, jusqu’à être tellement fatiguée que les larmes ne coulaient plus. She was dead. Elle ne comprenait pas, elle ne voulait pas comprendre et pourtant. Les parents qui font le déplacement depuis York, sa mère effondrée, son père qui n’était pas moins atteint malgré son orgueil qui le poussait à garder la tête haute. La morgue, le corps froid de sa petite soeur, elle n’avait pas pu. Et puis, les annonces, Niven, Neve, expliquer à Katie qu’elle ne reverrait plus jamais sa tante. Les larmes dans le regard de sa princesse et l’impossibilité de les faire disparaitre, pas cette fois. L’enterrement qui approche et, dans l’appartement sommaire de Thalia, le temps de récupérer ses affaires. C’est seule qu’elle avait décidé de s’y rendre, comme une étape du deuil, un épreuve cathartique, les photos, les carnets, les vêtements qui portaient encore son odeur, elle l’imaginait encore apparaitre à l’angle d’un mur, avec son sourire toujours un peu triste et ses grands yeux brillants : mais elle n’arrivait jamais.

Parmi les quelques effets personnels de sa soeur, une lettre pas encore décachetée, datant que quelques jours auparavant à peine. L’adresse d’expéditeur écrite à l’encore bleue en jolies lettres manuscrites et le nom qui lui fait manquer un battement de coeur : Roxane McKinnon. Elle se souvenait encore des deux jeunes inséparables courant partout dans le jardin, de leurs sourires, de leurs cachoteries aux adultes. Roxane n’était pas au courant. Une nouvelle crise de larmes fait son chemin jusqu’aux yeux noisettes de la sorcière, encore une fois, les aveux, encore une fois, la peine engendrée. Elle ne pouvait pas l’ignorer pourtant. Coup d’oeil jeté à l’horloge qui trônait dans la pièce, petit réveil moldu qu’avait certainement chiné Thalia quelque part en ville, il est déjà dix-huit heures. Un soupir, les boites qui sont refermées, remises à leur place pour un autre jour et Constance, tentant de limiter ses sanglots, transplane dans un craquement sonore jusqu’au quartier où habite la cadette McKinnon.

Breathe. One step at the time. Elle serre avec force le mouchoir en tissu dans sa main, tente de ravaler ses larmes, traverse comme une ombre le hall de la résidence moldue dans laquelle est installée Roxane mais il lui faut bien plus longtemps pour arriver jusqu’à son porche. Les derniers pas pour rejoindre la porte lui semblent impossibles, elle ne veut voulait pas être l’oiseau de mauvaise augure qui apporterait la bonne nouvelle à la jeune McKinnon. Elle hésite à faire demi tour, elle n’a pas la force. Mais si ce n’était pas elle, qui le lui dirait ? Elle veut disparaitre, elle veut oublier, elle veut se réveiller et trouver sa petite soeur à ses côtés, dans leur maison de York, comme lorsqu’elles étaient enfant. Elle veut qu’elles partent à Paris, toutes les trois avec Katie comme elles se l’étaient promis, passer des heures sous la Tour Eiffel, dans les cafés à prétendre que la guerre n’existait pas. Mais la guerre avait balayé leur jardin secret, elle avait tout balayé, le sang avait coulé, la mort lui avait arraché sa petite soeur. Une seconde de silence, main qui flotte un instant avant de se poser contre la porte :

« Roxie ? » Qu’elle demande doucement en tapant quelques fois sur la porte, le surnom semble presque faux dans sa bouche, cela fait tellement de temps qu’elle n’a plus vu la jeune femme. « C’est Constance… Bell. » Elle marque une nouvelle pause, elle a du mal à prononcer son nom et les dernières syllabes se bloquent dans sa gorge, voix qui se brise dans un sanglot qu’elle ne parvient à retenir : « La soeur de Thalia. » Elle serre les dents, mouchoir qui vient éponger quelques larmes qui ne veulent se taire, elle entend des pas de l’autre côté de la porte, il n’est plus temps de faire demi-tour, et pourtant, elle crève d’angoisse à l’idée que les mots glissent entre ses lèvres. She was dead.


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Mara Lestrange
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MessageSujet: Re: memories burn like a forest fire (roxane) memories burn like a forest fire (roxane) EmptyDim 11 Oct - 12:16

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La journée était calme, pour une fois. Roxane ne travaillait pas, et elle n’avait pas l’intention de sortir de chez elle. Il fallait qu’elle révise pour son examen qui arrivait dans quelques jours, et qui serait déterminant pour obtenir son diplôme d’infirmière. Elle n’avait pas eu beaucoup de mal à se faire au travail d’aide-soignante moldue, mais ses études d’infirmière étaient plus ardues. Elle n’avait pas eu l’éducation scientifique nécessaire, et rattraper tout son retard était un vrai challenge. Mais elle aimait ça, Roxane. Elle était plus que motivée pour effacer la différence entre les moldus et elle, pour apprendre tout ce qu’ils savaient et devenir comme eux. Une personne diplômée, capable, une véritable moldue. Elle ne se sentait réellement bien que dans ces moments où elle se plongeait corps et âme dans ses livres de science appliquée, où elle enchaînait les mathématiques et la biologie, et où sa tête était trop pleine de données pour émettre la moindre pensée parasite. C’était le meilleur moment. Elle ne pensait plus au monde sorcier, elle ne pensait plus à ce qu’elle avait laissé derrière elle. Elle faisait ce qu’elle savait le mieux faire : travailler et apprendre. Elle s’était fait du thé, son petit appartement était plus ou moins rangé, et son chat Batman ronronnait doucement à ses pieds. Tout allait très bien.

Elle n’entendit pas qu’on frappait à sa porte, parce qu’elle répétait à haute voix une formule compliquée. Mais quand elle se tut, elle entendit distinctement une voix prononcer son nom. « Roxie ? » Elle s’arracha de ses fiches et tourna la tête vers la porte, surprise. Avait-elle rêvé ? « C’est Constance… Bell. » Non, elle n’avait pas rêvé, il y avait bien quelqu’un derrière la porte. Constance ! Roxane se leva, stupéfaite. Constance n’était jamais venue chez elle – à vrai dire Roxane ne lui avait même jamais donné son adresse. C’était sans doute Thalia qui l’avait donnée à sa sœur. Une pointe d’anxiété s’éveilla chez elle. Que faisait Constance ici ? Si Thalia était déjà venue souvent, ainsi que Niven et même Marlene une fois, c’était bien tout. Ses anciennes relations sorcières ne venaient pas jusqu’ici. Roxane y tenait. Pour que Constance ait fait le déplacement … « La soeur de Thalia. » La précision, apportée de l’autre côté de la porte par une voix étouffée, était parfaitement inutile. Roxane n’avait pas vu Constance depuis des années, mais elle se souvenait très bien d’elle. Thalia lui donnait de ses nouvelles régulièrement, et Roxane lui avait même écrit de temps à autres. Elle déverrouilla la porte, et sa légère anxiété se transforma en véritable angoisse quand elle se trouva nez à nez avec Constance, en larmes. « Constance ! » S’écria-t-elle, effarée. Immédiatement, elle imagina le pire et sa poitrine fut prise dans un étau glacé. Elle ne pouvait concevoir que Constance la visite ainsi sans avoir une raison des plus dramatiques. Et Roxane ne voulait pas l’entendre. Mais elle ne pouvait pas s’y dérober … « Viens, entre. Qu’est-ce qui se passe ? » Elle la prit par les épaules, le cœur battant et les mains tremblantes, et elle la mena à l’intérieur de son appartement. Elle ferma la porte derrière elles et lâcha Constance, attendant la sentence avec une angoisse qui n’en finissait pas d’augmenter. Qui est mort, Constance ? Elle avait tellement peur de la réponse. Peur de savoir, déjà. Et elle vacillait sur ses jambes, elle avait envie de hurler, de s’effondrer. Non, non, non. Dis-moi autre chose Constance. Dis-moi n’importe quoi, mais pas ça.

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MessageSujet: Re: memories burn like a forest fire (roxane) memories burn like a forest fire (roxane) EmptyDim 1 Nov - 9:55

Les quelques secondes qui séparent le moment où elle toque à la porte, du moment où Roxane lui ouvre lui paraissent une éternité. Elle pense disparaitre, quitter l’endroit, prétendre que rien ne s’était passé. Elle sent la nausée lui monter à la gorge, elle peine à retenir ses larmes et ses jambes tremblent tellement qu’elle pourrait tomber à chaque instant. Mais elle reste, elle reste plantée sur le perron de Roxane, sans même savoir si la McKinnon se trouve de l’autre côté. Mais bientôt, la porte s’ouvre et le visage de la jeune femme apparait derrière, dans un premier temps légèrement anxieux puis totalement effrayé lorsqu’elle découvre le visage, digne des fêtes de Samain, de la Bell. Elle se laisse entrainer à l’intérieur sans rechigner, incapable de réellement penser mais bientôt, il n’y a que le silence pour se poser sur elles, le silence et l’attente dans les yeux de Roxane. « Je suis désolée de venir sans prévenir. » Elle s’accroche aux convenances, tente de se montrer polie, essaye de vivre malgré ça, de respirer, de parler comme si les paroles avaient encore un sens, une raison d’être, mais il n’y avait que le vide au fond de son coeur, le vide d’une soeur et la peur que ce deuil ne soit que le premier. « Je… » Elle cherche ses mots, elle ne sait pas comment annoncer ça : il n’y avait pas de bonne manière, que des mots dont elle se souviendrait pour toujours et qui reviendraient une fois la nuit tombée, une fois que les fantômes de ses souvenirs reviendraient à la vie. « Je pouvais pas envoyer une lettre. » Parce que ce n’était pas quelque chose que l’on annonçait par lettre, parce que Roxane était la meilleure amie de sa soeur, parce qu’elle méritait de véritables mots, parce que Constance ne pouvait pas la laisser de côté.  « Je… » Elle ne voulait pas le dire, elle voulait prétendre que ce n’était pas arrivé et que tout ça n’était qu’une farce de mauvais goût, mais elle n’avait plus le choix. Plus maintenant qu’elle lisait déjà l’angoisse dans le regard clair de la jeune femme face à elle, plus maintenant qu’elle entendait le coeur de cette presque soeur se déchirer chaque seconde que durait l’attente morbide : « C’est Thalia. » Un sanglot vient à nouveau se bloquer dans la gorge de la jeune femme qui sent des larmes couler une nouvelle fois sur ses joues rougies. « Il y a eu un accident à son travail. » Un accident, l’euphémisme était ironique. Un meurtre, un meurtre horrible, on disait parfois que le crime était encore plus effrayant lorsqu’il était purement gratuit, pour Constance, aucun crime n’était gai, aucun crime n’était justifié si ce n’était ceux qui protègent ses proches, les venge, si besoin. « Pardonne moi Roxane, pardonne moi de t’annoncer une si mauvaise nouvelle. » Car elle n’avait jamais voulu être cet oiseau de mauvaise augure, ce spectre de la mort, qui reste dans les pensées des proches de sa soeur comme celui qui a annoncé son décès. Mais qui d’autre pour le faire ? Ne lui devait-elle pas au moins ça ? A cette soeur qui l’avait protégée de tout son être malgré son jeune âge ? Qui s’était sacrifiée pour que Katie et elle aient une vie décente ? Cette soeur qui s’est sacrifiée pour protéger des innocents, pour faire de ce monde malsain, un endroit meilleur. « Elle est morte. » Et le couperet tombe, la vision de la Bell se fait floue, les larmes envahissent ses prunelles tandis qu’elle vient étreindre Roxane, prise d’épouvante, tenter d’apaiser cette nouvelle qui fait l’effet d’une bombe même pour elle.  « Je suis désolée, je suis tellement désolée. »

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Mara Lestrange
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MessageSujet: Re: memories burn like a forest fire (roxane) memories burn like a forest fire (roxane) EmptyDim 8 Nov - 20:14

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« Je suis désolée de venir sans prévenir. » Roxane secoua la tête, ça n’avait aucune importance. La détresse de Constance la prenait à la gorge, l’oppressait furieusement. Quelque chose s’était passé, elle avait besoin de savoir quoi. « Je … Je pouvais pas envoyer une lettre. » Quelque chose de si grave qu’une lettre ne suffisait pas. Alors bien sûr que Roxane savait. Il n’y avait pas tellement de raisons qui puissent justifier sa présence. C’était la mort qui venait planer sur sa tête une nouvelle fois, la mort qui n’en avait pas fini avec elle. La mort qui n’en avait jamais fini, et qui s’acharnait. Elle avait fuit la guerre, Roxane. Si elle s’était installée chez les moldus, c’était pour ne plus rien voir des horreurs causées par les Mangemorts, fatiguée qu’elle était par tout ce qu’elle avait déjà du supporter. Si jeune et déjà lassée d’un monde qui se déchirait sous ses yeux. Elle avait fuit, désespérément, mais elle ne pouvait pas s’éloigner suffisamment pour ne plus être touchée. Il y avait toujours des gens qu’elle aimait, des gens pour qui elle avait peur. Et aujourd’hui, quelqu’un allait lui être enlevé. Elle le savait avant même que Constance n’ouvre la bouche. Et pourtant elle refusait de penser à un nom, elle s’y refusait obstinément.

Les secondes s’étirèrent, infinies, dans le lourd silence avant que Constance ne parle. Elle cherchait ses mots, mais il n’y avait aucune bonne façon de dire les choses. Et Roxane avait envie de hurler, de lui demander qui ? mais elle restait silencieuse et immobile, figée dans une attente insupportable. Déjà glacée d’attendre le nom. « C’est Thalia. » Thalia. Le nom résonna à ses oreilles tandis qu’une affreuse sensation de vide l’envahissait. Thalia. Un sanglot s’éleva, mais ce n’était pas le sien. Roxane était sous le choc, Roxane refusait d’accepter l’évidence, Roxane ne pouvait pas pleurer. Thalia, non. Thalia ne pouvait pas mourir. « Il y a eu un accident à son travail. » De nouveaux mots vides de sens, qu’elle entendit à peine. Tout se brouillait, l’étau se resserrait peu à peu, l’air se raréfiait. « Non … » A peine un souffle, une faible protestation. Ce n’était pas vrai. Thalia ne pouvait pas mourir, surtout pas dans un accident. Thalia était une force de la nature, aussi puissante et inébranlable que … que l’avait été Abraham. Deux rocs au service du bien, deux piliers. D’abord Abraham, et maintenant Thalia. Son meilleur ami. Sa meilleure amie. La réalité cognait fort, trop fort. « Pardonne moi Roxane, pardonne moi de t’annoncer une si mauvaise nouvelle. » Elle chercha le bras de Constance, s’y accrocha. Elle n’arrivait pas à parler, elle se sentait tomber. « Elle est morte. » Un spasme violent la traversa, comme un haut le cœur, comme si son corps entier se révulsait à ces trois mots. Quelque chose se brisa en elle, la raideur de ses membres céda, elle chancela. Un uppercut dans la poitrine, une main qui s’était plongée en elle pour lui arracher le cœur. La douleur soudain. Thalia. Thalia. « Non ! C’est … C’est … » Elle n’y arrivait pas. Ca n’allait pas, ça ne fonctionnait pas. Elle suffoquait, la gorge tellement serrée que l’air ne semblait plus vouloir y passer. Elle chercha le regard de Constance sans le trouver, des larmes coulaient sans qu’elle ne s’en rende compte. Et puis un sanglot déchira sa poitrine, les bras de son amie vinrent l’envelopper, et Roxane s’y abandonna. « Je suis désolée, je suis tellement désolée. » Roxane serra Constance contre elle, transpercée par des sanglots irrépressibles. Il lui semblait que jamais elle ne pourrait se relever, que la douleur dans sa poitrine qui ne faisait qu’enfler allait l’avaler toute entière et qu’elle n’en ressortirait plus jamais. Cette vieille douleur familière qui l’avait déjà terrassée quand Abraham avait été tué, elle n’avait jamais pu s’en remettre. C’était Thalia qui l’avait aidée à survivre jusque là. Thalia qui avait toujours été là. Thalia qui s’était montrée plus indispensable que jamais. Thalia qui avait imposé son amitié et son soutien, même quand elle l’avait repoussée, et qui l’avait sauvée. Thalia qu’elle aimait avec une telle force que l’idée de la perdre était inconcevable. Mais Thalia n’était plus là.

Roxane serra Constance et pleura, et s’enfonça, et tomba. Et peu à peu, elle se calma. Quand toutes ses larmes se furent taries, ses sanglots s’apaisèrent. L’angoisse resta, tout comme la souffrance impossible. Mais pour le reste, Roxane était vide. Elle relâcha lentement son étreinte sur Constance mais sans la lâcher complètement, ses bras toujours fermement agrippés à ceux de la jeune femme. « Comment ? » Finit-elle par articuler. Un accident, elle avait dit. Mais ce n’était pas possible. Thalia ne pouvait pas se laisser prendre par un simple accident.

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MessageSujet: Re: memories burn like a forest fire (roxane) memories burn like a forest fire (roxane) EmptyLun 9 Nov - 19:00

Elle pensait que le moment où Roxane l’observait avec ses grands yeux interrogateurs était le plus difficile. Ce moment, qui ne dura que quelques instants où il lui semblait avoir compris mais où elle avait encore l’espoir qu’elle soit venue la trouver pour une toute autre raison. Elle avait l’espoir d’avoir passé le plus dur lorsque les mots assassins se glissèrent hors de ses lèvres gercées par les larmes et les pleurs mais ce n’était pas le cas. Car à peine elle avoua ce qui était arrivé, à peine elle prononça le prénom de Thalia avec tout l’amour dont elle était capable, toute la douceur d’une grande soeur, que le drame frappa la McKinnon de plein fouet. Et Merlin savait à quel point Constance s’en voulait, annoncer une telle horreur à la douce Roxane après ce qu’elle avait vécu quelques années auparavant. Elle avait perdu un frère aussi, une moitié, et voilà qu’elle se retrouvait à nouveau face à l’épreuve d’un proche arraché par la mort, par cette guerre horrible et sans fin. Elle a envie de tomber, elle est déjà tombée mais pourrait continuer encore et encore sombrer jusqu’aux confins du monde, là où peut être elle la retrouverait. Mais elle ne pouvait pas se le permettre, parce que d’autres comptaient sur elle, parce qu’elle ne réalisait peut être pas encore ce que l’absence de sa soeur signifiait. Mais elle feint le courage, feint cette capacité volée à Thalia, de tout supporter, de tout porter à bout de bras, d’être ce roc incassable sur lequel chacun pouvait se reposer.  Elle dégage un de ses bras et vient caresser doucement les cheveux de Roxane d’un geste presque maternel, comme un enfant elle la berce doucement contre elle, essaye d’apaiser la peine alors qu’elle même était totalement noyée par celle ci. Elle murmure quelques paroles rassurantes à l’oreille de la sorcière, paroles auxquelles elle ne croyait pas elle même, les mêmes qu’elle avait susurré à Katie lorsqu’elle lui avait appris la nouvelle et que la petite avait vu tout son monde s’ébranler.

C’était au tour de Roxane de voir son monde s’effondrer un peu plus, quel oiseau de mauvaise augure était elle. Et alors qu’elle a lâché la bombe entre deux sanglots étouffés, elles restent pendant de longues minutes à pleurer dans les bras l’une de l’autre, silence seulement brisé par leurs sanglots et les chuchotements de l’ainée « Comment ? » La voix de Roxane est plaintive et la Bell peine à redresser le visage vers elle pour affronter son visage ravagé par l’annonce. Un instant de silence, elle ferme les yeux, le second elle passe une main sur son visage pour en faire disparaitre les larmes et finit par redresser le regard vers la jeune femme. « Viens t’assoir dear, tu trembles. » Ironie étant que ses propres jambes parvenaient encore à la porter. Plus pour longtemps peut être alors elle entraina avec douceur mais détermination la brune jusqu’à son canapé, gestes un peu hachés par les sanglots mais qui se voulaient les plus tendres possibles : « Elle était en mission, tu sais qu’elle la jouait solo depuis que Niven a eu son accident. » Lui aussi avait vu son monde s’écrouler, elle avait vu trop de larmes sur le visage des siens, trop de pleurs, trop de douleur, Constance en avait la nausée. « Elle a été prise dans une embuscade, ils… ils s’en prenaient à une jeune femme, une née moldue je crois. » Elle s’était haïe d’avoir souhaité que les rôles soient inversés et que sa soeur soit vivante au dépit de la pauvre jeune femme. « Elle s’est battue comme une lionne qu’ils racontent au ministère. » Ça lui faisait une belle jambe, les compliments posthume d’une institution gangrénée par la corruption. « Mais… » Elle détourne quelques instant les yeux, mains plaquées sur son visage pour en cacher les larmes de retour, toujours plus amère, toujours plus acides. « Ils étaient trop nombreux et ils n’ont aucune règle à respecter et… » She died. Elle ne le répète pas, les mots étaient trop douloureux. Elle regroupe ses dernières forces, continue de parler tant qu’elle y arrivait encore, finit son histoire, transmet son message, elle fait sa part, en son honneur. « J’étais chez elle et je suis tombée sur les lettres que vous échangiez et… Je devais te l’annoncer moi-même, je voulais pas que tu l’apprennes dans les journaux. »
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Mara Lestrange
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MessageSujet: Re: memories burn like a forest fire (roxane) memories burn like a forest fire (roxane) EmptyMer 11 Nov - 21:18

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Toute lumière semblait avoir déserté le monde, et l’obscurité s’était écrasée sur Roxane, l’enveloppant de sa chape de plomb, l’étouffant de ses bras glacés. Elle était abasourdie par la nouvelle, et si la douleur se faisait déjà si forte, c’était pourtant juste celle du premier choc. Le pire viendrait ensuite, plus tard. Elle le savait. Parce qu’elle n’avait pas encore réalisé l’ampleur de l’affreuse réalité, parce que l’absence de Thalia n’était encore qu’un concept irréel. Appréhender sa mort serait très long, une épreuve à laquelle elle ne savait pas comment elle ferait face. Thalia était comme une sœur pour Roxane, une part d’elle aussi essentielle que Marlène, Niven ou Abraham. Et si on lui retirait ces morceaux les uns après les autres, elle ne savait pas comment elle pourrait continuer à exister. Cela lui semblait déjà impossible à surmonter. « Viens t’assoir dear, tu trembles. » Oui, elle tremblait, elle tremblait de tous ses membres et de tout son être, ébranlée au plus profond d’elle-même. Le précipice s’était ouvert et elle ne faisait que tomber. Il n’y avait donc jamais de fin ? Jamais, jamais de fin … Elle se laissa guider par Constance jusqu’à son canapé, comme une enfant déboussolée. Elle avait besoin de cette présence à côté d’elle, elle avait besoin de sentir que la même douleur irradiait de Constance. Elle n’était pas seule là-dedans. Pas encore du moins …

« Elle était en mission, tu sais qu’elle la jouait solo depuis que Niven a eu son accident. » Roxane hocha la tête, un geste automatique, dénué de vie. Oui, elle savait. Son petit frère qui était passé si près de la mort, lui aussi, avait arrêté de jouer sa vie pour en sauver d’autres. Et il avait laissé Thalia seule – mais comment lui en vouloir ? « Elle a été prise dans une embuscade, ils… ils s’en prenaient à une jeune femme, une née moldue je crois. » Les mots faisaient mal, ça crissait dans ses terminaisons nerveuses d’entendre les raisons insensées qui poussaient les gens à tuer, de l’autre côté de ce mur que Roxane mettant tant d’ardeur à ignorer. Elle n’avait jamais compris. Elle ne comprendrait jamais. Et eux continuaient de tuer, et elle continuait de pleurer. « Elle s’est battue comme une lionne qu’ils racontent au ministère. » Nouveau spasme douloureux, un sanglot soudain alors que la scène prenait vie derrière ses paupières et que la réalité prenait une toute nouvelle forme. La mort de Thalia devenait concrète, soudain, et Roxane la voyait se dérouler, impuissante. « Mais… Ils étaient trop nombreux et ils n’ont aucune règle à respecter et… » Elle chercha les mains de Constance et les serra dans les siennes, de nouvelles larmes inondant son visage sans qu’elle cherche à les contenir. C’était encore plus dur ainsi, en imaginant sa chère Thalia qui se battait, et qui chancelait, et qui tombait. Et qui mourrait. Seule. Entourée de personnes dévorées par la haine. L’image était trop vivace, insoutenable. Trop semblable à celle d’Abraham, également. Oh Thalia, ma Thalia, je suis tellement désolée. La dernière fois qu’elles s’étaient vues, Thalia était épuisée par son travail, rongée par une guerre sans fin et des horreurs quotidiennes. Et Roxane n’avait pu que l’écouter, sans rien pouvoir faire de plus pour l’aider. Et maintenant, elle était morte. « J’étais chez elle et je suis tombée sur les lettres que vous échangiez et… Je devais te l’annoncer moi-même, je voulais pas que tu l’apprennes dans les journaux. » Roxane leva les yeux vers Constance. « Les … journaux ? » Cette idée si incongrue la détourna un bref instant de sa peine. Elle ne lisait plus les journaux sorciers, n’aurait jamais pu apprendre la mort de son amie ainsi. Comment l’aurait-elle su, alors ? « Niven serait venu … » Souffla-t-elle comme pour elle-même, ses pensées abimées et éparpillées comme les restants d’un grand feu sous une brise un peu trop forte. Elle ne pouvait plus penser, elle ne voulait même plus essayer. « Merci … Merci, Constance. » Qu’elle articula finalement. Elle réalisait lentement la situation de son amie, et une nouvelle angoisse l’étreignit. « Oh, Constance, je … je suis tellement désolée … Tu … » Elle ne savait pas comment l’exprimer, cette réalisation soudaine, cette empathie violente qui la prenait aux tripes alors qu’elle regardait le visage déjà ravagé par les larmes de la femme en face d’elle. Elle avait perdu sa sœur, son unique sœur. « Thalia … Elle ne méritait pas ça. » Fut tout ce qu’elle parvint à formuler, bien loin de tout ce qu’elle aurait voulu exprimer. « Et Katie ? » Souffla-t-elle à mi-voix, le cœur serré.


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MessageSujet: Re: memories burn like a forest fire (roxane) memories burn like a forest fire (roxane) EmptyJeu 12 Nov - 21:38

Les mains de Roxane qui serrent les siennes l’aident un peu à garder un pied dans le moment présent. L’empêchent de se perdre totalement dans la scène imaginée qui se jouait encore et encore dans sa tête depuis l’annonce du drame. Elle ne cessait de se dire que Thalia aurait du s’en sortir, qu’elle aurait du être là, que quelqu’un aurait du l’aider. Qu’elle n’aurait pas du être de service ce soir-là, qu’elle aurait mieux fait de l’emmener à Paris, comme elles se l’étaient promis. Sa jambe encore douloureuse se rappelle à elle, les os mal ressoudés qui l’ont clouée au lit pendant un peu trop de temps, destin malsain qui en avait profiter pour lui arracher son trésor. Malgré la difficulté, elle continue son récit, elle tente d’éviter de croiser le regard embué de larmes de Roxane, parce qu’elle n’a pas la force d’essayer de la consoler, elle doit terminer, elle doit raconter, elle lui doit bien ça, lui rendre hommage, peut-être une dernière fois pour ses exploits, pour son coeur d’or et son sens de la justice qui la rendait si fière, et qui pourtant, lui avait certainement arraché la vie. « Les… journaux ? » La surprise de Roxane est palpable et elle a bien raison. Pour seule réponse, Constance secoue légèrement la tête, se rendant compte que l’incongru de ce qu’elle venait de dire. Mais elle peine à conserver des paroles censées Constance, elle flotte depuis la maudite annonce dans une semi conscience qui la maintenait dans un brouillard épais, un flou ravageur. « Niven serait venu… » Evidemment, le lion, aussi loyal qu'elle, aussi doux qu'elle, brisé déjà par cette guerre et qui subissait un autre revers, son coeur manqua un battement, comment pouvaient-ils les briser ainsi ? « Merci… Merci, Constance. » Elle ne sait pas quoi répondre la Bell.« Oh, Constance, je… je suis tellement désolée… Tu… » Une trace de sourire à travers les larmes, l’empathie de Roxane la touchait bien qu’elle soit incapable de le montrer. « Thalia… Elle ne méritait pas ça. » No she didn’t, et si la colère n’était pas encore là, pour le moment noyée par la tristesse et le deuil, Constance savait au fond d’elle même que la rage finirait pas s’éveiller. Finirait par grignoter petit à petit la prudence et la bienveillance : elle en avait assez de suivre les règles, assez de jouer avec des dés pipés à un jeu qui coutait la vie à ceux qu’elle aime.

« Et Katie ? » Pointe douloureuse qui perce son coeur lorsqu’elle pense à la gamine, l’impression d’avoir faillit à sa mission, à son rôle de mère. « Elle… » Elle cherche ses mots sans pour autant trouver le juste, serre les dents, s’agace intérieurement mais finit seulement par souffler doucement : « Elle a mal. » C'était ce qui lui venait le plus rapidement et au delà de la douleur : l'incompréhension, la tristesse, l'espoir, le choc, la peur et toutes les émotions qui se mélangeaient dans le coeur de sa princesse. « J’ai, j’ai pas su lui expliquer. » Parce qu'on annonçait pas la mort à un enfant. Parce qu’elle ne l’acceptait pas elle-même, parce qu’elle ne réalisait pas encore, parce qu’elle ne voulait pas y croire. Parce qu’elle n’imaginait pas un monde où Thalia ne serait plus, et Katie ne pouvait pas l’admettre non plus. Pas avec son innocence d’enfant et son coeur un peu trop grand. Merlin qu’avaient-elles fait pour mériter ça ? « Je savais pas comment faire pour la blesser le moins possible. » Elle aurait pu la préserver, elle aurait pu mentir, éluder, espérer qu’elle ne poserait pas de questions mais elle savait bien que ce n’était pas une solution. Elle savait aussi que cela ne ferait pas plus de bien à sa fille, ni à elle-même. « Mon bébé… » Elle enfouit son visage dans ses mains, larmes qui se pressaient à nouveau dans ses yeux fatigués, vision floue qui l’entraine autre part, ramenée à elle par flashs aveuglants, l’image des pleurs tonitruants de sa petite fille l’obsédait. Elle s’était promise de la protéger de tout, de la préserver des affres de cette guerre et voilà qu’elle en subissait les douleurs de plein fouet. Et Constance était bien trop brisée pour parvenir à la rassurer. Elle tentait, pourtant, de mettre la peine de côté, d’être forte pour elle, de montrer un visage apaisé, un visage qui inspirait optimisme en l’avenir et parfois elle réussissait. Mais la nuit venue, le masque se disloquait, et elle chutait à nouveau s’attirant le regard paniqué de l’enfant qui peinait aussi à garder pieds.
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