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these memories / sybille


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MessageSujet: these memories / sybille these memories / sybille EmptyMar 11 Aoû - 22:19

these memories.
We make our way to a hill beside the sea with salt in the air and sand on our feet. we fought the sun, as a burn upon our skin. these memories will stay with me. now i'm far away, these memories still remain. now i'm far away, you stay with me the same. ☽☽☽ @sybille trelawney

L'air est lourd, presque suffocant. Il lui rappelle les heures qui précèdent la pleine Lune. Les moments à attendre l'inévitable souffrance, des sueurs froides coulant le long de sa peau brûlante. Le loup ne doit pourtant se montrer que dans quelques semaines. L'alcool anesthésiant habituellement la douleur sourde qui secoue son cœur ne semble aujourd'hui pas avoir l'effet escompté. Dans l'impossibilité de trouver du réconfort dans sa bouteille de firewhisky, Remus fait les cent pas dans son studio minable. Tout semble être accentué, de son ouïe à sa vue, comme s'il n'était plus capable de contrôler ses sens animaux à cause. À cause de quoi ? Les bruits environnants lui donnent tournis. Les rayons du Soleil lui brûlent la rétine. À cause de Hope. De Benjy. De Dorcas. Les voix extérieurs résonnent, toujours plus fortes. Le blanc des murs ressort à s'en arracher les yeux. À cause de Lyall dont il n'a plus eu de nouvelles qu'au biais du Daily Prophet depuis le décès de Hope. De Sirius retourné auprès de sa famille. De James, Lily et Harry qui ne savent jamais si cette nuit sera la dernière à trois. De Sybille qui semble s'éloigner, glisser vers les abysses sans Remus ne puisse la retenir. Ses émotions sont soudainement décuplées. Surcharge qui lui vaut un verre éclaté — un de plus — sur le rebord du lavabo. Remus nettoie les dégâts d'un revers de baguette, un sourire triste et fatigué s'étirant sur ses lèvres. Il entend encore sa mère le réprimander, elle qui n'appréciait la magie que lorsqu'elle l'estimait nécessaire. Ce souvenir à la fois doux et amer lui remet les pieds sur Terre. Don't spend the rest of your life thinking about the past, Remus. C'est ce qu'il ne cesse de faire, espérant secrètement que cela changera quelque chose. Qu'il trouverait l'exact moment où tout s'est dégradé et pourrait changer la suite des événements. Cependant, Remus est forcé d'admettre — d'accepter — que la magie fait bien des choses, mais qu'elle ne sera jamais assez puissante pour ramener les morts à la vie et leur redonner leur existence si cruellement arrachée. La Pierre de Résurrection, si elle existe réellement, ne promet pas le bonheur accessible aux mortels. Don't look back. Il s'efforce de regarder devant, là où les morts ne sont pas. Là où il ne sent plus la chaleur des étreintes de Hope. Là où il n'entend plus le rire contagieux de Dorcas. Là où il ne voit plus la peau de Benjy devenir bleue sous les rayons de la Lune. I won't look back.

C'est comme ça qu'il se retrouve sur la côte écossaise, ses doigts plongés dans le sable froid et les yeux rivés vers l'océan qui s'étend à l'horizon. Remus attend, espérant qu'elle sera là. Qu'elle répondra à son appel à l'aide, déguisé en vulgaire invitation sur un parchemin trouvé au fond d'un tiroir. Il a besoin de Sybille. De savoir qu'elle n'est pas loin — pas aussi loin, du moins. Au plus profond, il avoue avoir peur que ce soit déjà le cas et que rien ne puisse l'aider à remonter à la surface. Un pop lui annonce son arrivée soudaine et Remus exhale. — Je ne savais pas si tu viendrais, qu'il murmurerait presque. Le vent fouette son visage, balaye ses cheveux déjà en bataille. Le sable, lui, coule entre ses doigts comme le temps qui passe. Remus regarde Sybille s'asseoir à ses côtés et sourit pour la première fois depuis des jours. Je suis content de te voir, Sybille. Et il le pense.

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Sybille Trelawney
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Sybille Trelawney

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MessageSujet: Re: these memories / sybille these memories / sybille EmptyJeu 13 Aoû - 16:13

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We make our way to a hill beside the sea with salt in the air and sand on our feet. we fought the sun, as a burn upon our skin. these memories will stay with me. now i'm far away, these memories still remain. now i'm far away, you stay with me the same. ☽☽☽ @remus lupin

Tu voudrais revenir à ce jour d’avant, à ces regards de tes parents qui se posent sur toi, sur toutes ces petites choses que tu n’as pas savourés, assez parce que tu pensais que tu les vivrais encore et toujours, que les nuits ne feraient que se perpétuer, que tu n’aurais pas à les embrasser une dernière fois, que sa peau sur la tienne, que ses doigts sur ces toiles seraient encore ton quotidien. Tu aimerais encore descendre les escaliers, l’odeur du chocolat se répandant partout, ses cheveux de jais emmêlés, ces deux corps qui se découvrent encore des années et des années après que les lippes se sont touchées pour la première fois, et toi, spectatrice de cet amour, conséquence de ces deux corps, de ces deux cœurs s’étant trouvés. Tu ne peux t’empêcher, ô Sybille, de repenser au rire de ton père le matin, créant des douces étincelles se noyant dans les boucles de cette mère qui te manque tant, ayant tout pris, tout l’oxygène, t’empêchant de vivre, de respirer, de continuer. Elle a pris tout l’amour avec elle, dans son grand départ, ne te laissant plus que la haine, la colère, de ces lumières vertes s’entrechoquant, de ces deux mots t’ayant tout pris, écorchés dans la bouche salie du Malfoy, sans aucun remord, quotidien de briser la vie d’autrui. Tu restes là, dans cette roulotte, si petite, si étouffante, toi, qui n’a plus rien, plus personne, te laissant aller sur les flots déchainés.

Tu ne sais plus qui tu es Sybille, ce que tu fais, pour qui, pour quoi tu vis, avances, te retrouvant à l’embouchure du chemin, deux voies, deux choix et toi qui ne sait quoi faire, ta vendetta devenue brouillard, ne sachant plus ou placer tes pions, t’emmêlant dans tes doubles jeux, ne sachant plus sur quel pied danser, considérée, tellement plus, te retrouvant là, l’orgueil te trahissant, toi, toujours salie, toujours moquée, jamais assez bien, n’étant pas une véritable Trelawney, descendance gâchée, toi qui t’embrouille, ne mettant plus tout ton cœur dans tes visions, les laissant parler, aller, regardant le monde s’écrouler, les gens se briser, se battre, se tuer, en sachant ce qui se passera, à l’avance, et rester là, ultime spectatrice dans ta vengeance, rigolant, noircie, derrière un mur. Tu danses pendant que tu transplanes, les mots se balançant encore dans ton myocarde, pour lui. Le sable qui s’envole, dans un ballet lascif. Là, déjà, lui, ton pilier, cet ami, le meilleur que tu aies jamais eu, que tu espères encore avoir malgré ton palpitant qui se noircit, doucement. Son odeur qui te berce, qui te rappelle qu’à un moment donné, tout n’était pas si mal, que tu étais encore en paix, dans les couloirs de Poudlard, sans réellement avoir des amis, mais tu l’avais lui, toujours, se soutenant à jamais, ne s’étant plus jamais lâchés, quand tout s’effondre autour de vous, que les tombes commencent à fuser, deux âmes dans l’apocalypse, espérant ne pas tomber à la prochaine hécatombe, ce n’est pas encore votre heure, encore tellement de choses à faire, à vivre, ô Remus. « Je viendrai toujours pour toi Remus. » Tu pourrais mourir pour lui, s’il le fallait, la vie n’aurait plus aucun sens, plus aucune saveur si tu le perdais lui aussi. « Tu as choisi un très bel endroit. » Tu t’allonges sur les grains froids, sereine, enfin, loin de tout. « J’ai toujours trouvé que la mer avait quelque chose d’apaisant, d’incroyablement calme comme si elle arrivait à tout effacer. » Si seulement elle y arrivait vraiment, si tu parvenais à tout oublier Sybille.


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MessageSujet: Re: these memories / sybille these memories / sybille EmptyVen 14 Aoû - 23:13

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We make our way to a hill beside the sea with salt in the air and sand on our feet. we fought the sun, as a burn upon our skin. these memories will stay with me. now i'm far away, these memories still remain. now i'm far away, you stay with me the same. ☽☽☽ @sybille trelawney

Le vide s'est installé un soir, plongeant Remus dans l'obscurité la plus totale. C'est dans l'océan de ses peurs les plus terribles qu'il s'est retrouvé plongé. Dans une forêt aussi noire que les nuits précédant la pleine Lune qu'il s'est perdu. La solitude est revenue, plus terrible que jamais. Elle s'est réinstallée au creux de sa poitrine, l'a étreint comme une vieille amie abandonnée en chemin. La lumière, elle, s'est complètement éteinte et Remus n'a pas trouvé la force de la rallumer. Son esprit n'est plus qu'un brouillard opaque et oppressant dans lequel dansent ses démons. Dans lequel ils s'esclaffent de son malheur. Remus savait. Remus sait. Remus a toujours su. Son existence était vouée à l'échec dès sa naissance. Les étoiles étaient contre lui, la Lune avec elles. Et pourtant, en dépit de sa malchance, son chemin a croisé celui de Sybille. Amitié entre deux âmes en peine, belle à sa manière. Il a trouvé tout et son contraire en cette femme si particulière, laissée pour compte par ceux qui n'essayent jamais de comprendre, de voir la flamme embrasée au fond de ses iris. Remus l'a vu dès les premiers instants, assis sur l'une des tables les plus éloignées de la bibliothèque de Poudlard, un livre de défense contre les forces du Mal ouvert sur une table vieillissante et gravée des initiales de nombreux élèves passés avant lui et un sourire timide adressé à Sybille étiré sur ses lèvres où se dessinait déjà une fine cicatrice. Elle n'était pas comme les autres. Pas comme Dorcas ou Lily. Elle était différente — trop pour certains, mais juste assez pour Remus. Quand beaucoup la considérait comme folle, il n'a fait que de l'apprécier. De la défendre contre vents et marées. Sybille est une partie de lui, un tout dans le vide qui emplit son cœur fissuré par les années et la cruauté de la vie. I would never give up on you, qu'il lui avait chuchoté lorsqu'ils n'étaient encore que des adolescents. Cette époque est lointaine et pourtant si près. Souvenirs indélébiles, à jamais gravés dans leur mémoire comme des lettres d'or dans le marbre.

Le vent caresse aujourd'hui son visage où les cicatrices se sont depuis longtemps multipliés. Il lui rappelle les nuits de pleine Lune, celles où la conscience reste, mais où le corps se transforme et ne garde rien de l'homme. La sensation contre sa peau est la même que dans sa fourrure grisonnante, à l'image des quelques mèches blanches apparues sur son crâne avant même son vingt-et-unième anniversaire. Cependant, la pleine Lune est loin, éclipsée par cette amie qui réveille des émotions enfouies, enterrées sous le poids de ses regrets. Remus n'est plus un enfant de onze ans, mais pourtant, le même sourire illumine ses traits tirés. La même étincelle brille au fond de ses yeux noisettes. — Je viendrai toujours pour toi Remus. Toujours est un bien grand mot, fatalement voué à une fin funeste. Remus s'aime pourtant à croire qu'ils se retrouveront. Que la mort ne sera que la porte d'entrée d'une nouvelle aventure qu'ils partageront ensemble. Le sourire sur ses lippes gercées s'étirent un peu plus, à la fois nostalgiques d'un temps plus simple, où la guerre n'était qu'une rumeur de couloir, et profondément aimantes. Tu as choisi un très bel endroit. Les yeux de Remus se posent à l'horizon, là où le Soleil se couche sur l'immensité qu'est l'océan. Peut-être se noie-t-il, appelant à l'aide sans que personne ne l'entende. Peut-être que si Remus se concentrait assez, il serait capable d'entendre ses lamentations se mêlant aux siennes. — Je sais. Il sait comme Benjy l'a su avant lui. Il sait parce qu'il a posé les pieds sur cette plage, les rayons du Soleil embrassant sa peau noire. — J’ai toujours trouvé que la mer avait quelque chose d’apaisant, d’incroyablement calme comme si elle arrivait à tout effacer. Plus Remus la regarde, plus il le voit. La mer l'enveloppe à son tour, balayant son chagrin d'un revers de la main. Terminant par s'allonger aux côtés de Sybille, ses iris rencontrent les siens, paisibles et tourmentés à la fois. — Et si on prenait le large, Sybille ? Et si on quittait ce monde qui ne veut pas de nous ? Il n'y aurait plus de contrainte, ni de responsabilité. Plus rien d'autre que toi et moi. Sa voix est calme, presque silencieuse sous le bruit du vent des côtes écossaise. Son esprit, lui, est bien loin de l'être. Au fond, Remus, tu pourrais tourner le dos à cette guerre qui fait rage, mais tu ne pourras jamais te débarrasser de celle qui n'a jamais cessé à l'intérieur de toi. Ce serait si bien, qu'il ajoute comme pour faire taire ses pensées dévastatrices.

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Sybille Trelawney
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Sybille Trelawney

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MessageSujet: Re: these memories / sybille these memories / sybille EmptySam 15 Aoû - 10:58

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Les flaques qui fusent, les rires qui s’envolent, tout qui te revient en mémoire, cette enfance que tu ne peux plus toucher, ces souvenirs qui ne sont plus partagés, que par toi, toi, gardienne de l’esprit, crevant de trouille, de la solitude, de te noyer, d’emporter ton nom avec toi, descendance qui n’arrivera probablement jamais. Personne ne se souviendra d’eux Sybille, quand tu seras partie, personne ne se souviendra de toi quand tu décideras de passer ton chemin, de franchir la porte, le voile qui t’emmène vers l’autre monde. Les mémoires te reviennent, comme une claque, les chaussures de pluie jaune, les mains chaudes de tes parents t’aidant à t’envoler, les murmures doux de sa voix près de tes oreilles te racontant à quel point la vie allait être belle, à quel point ta vie allait être magnifique, si seulement tout ça avait été vrai, si seulement tu avais réussi à voir, à les prévenir, les cacher pour que l’éclair vert ne vienne pas percuter leur myocarde, s’arrêtant d’un seul coup, les larmes de regrets coulant sur le sol. Tu n’as pas pu leur dire au revoir, et tout n’arrête pas de se mélanger dans ton esprit, crevant de jalousie, en regardant ces mains qui se touchent encore, les vêtements qui se touchent, la pluie provoquant les rires. Tu n’as plus tout ça Sybille, toi, marchant seule, à en crever, noyée dans des mirages, des possibilités, des retours en arrière impossibles, le cœur brisée, miséreuse, n’arrivant pas à être heureuse sans eux, redoutant le jour et sa beauté, redoutant la nuit et son silence, tu crèves de trouille, à chaque seconde, marchant sur un fil qui se balance, l’abysse noir en dessous, et la chute certaine. Tu aimerais ressentir cet amour, juste une fois, une dernière fois, un dernier mot, une dernière seconde, un adieu, pour leur dire à quel point tu pouvais les aimer, quelques secondes où ta mère aurait pu tout te révéler, remettre le puzzle à sa place, t’expliquer d’où vient cette noirceur, gommer cette haine que tu ressens, malfoy, ce nom qui saigne sur ton palpitant, malfoy ou le nom que tu porterais si tout ça n’avait pas été qu’une passade, un amour feu follet, et toi, si tu n’avais pas été une honte, un secret, si bien gardé.

Tu restes là sur ce fil, un instant, avant que les commissures s’élargissent, avant que tout t’aveugle, la lumière au bout du chemin et le bout de ses doigts à lui, qui s’étirent pour te toucher, pour que tu reviennes dans le monde des merveilles qu’il est près à construire avec toi, pierre après pierre depuis toujours, lui, créant une forteresse, inviolable, où vous pourrez vivre en paix. Remus, doux Remus, sans qui tu ne serais rien d’autre qu’un corps incomplet, un trou béant dans l’abdomen, sans lui qui panse tout, lui qui t’apporte cette chaleur, cette vie que tu pensais perdue en voyant leurs corps inertes, emportant tout avec eux, te laissant là, pantin de chiffon, et lui, qui essaie de te parler, électrochoc pour que tu passes la rivière des songes, que tu laisses le cauchemar pour danser dans le jardin d’Eden où il t’attend. Vous êtes là, dans la contemplation des dieux, la mer qui se déchaîne dans une bataille sans merci, contraste avec le calme du monde, de cette bulle de savon qui vous englobe. Deux âmes dans le chaos, l’apocalypse à quelques mètres et vous, là, un instant, quelques heures, à essayer de cacher vos larmes, vos peines derrière un sourire figé. – Je ne pouvais pas espérer meilleure compagnie ce soir. Toujours seule, à jamais, abandonnée par tous, par Rosen qui ne t’a jamais vraiment aimée, par Agatha qui ne voit plus que la noirceur de ton cœur. Tu es là, sur un rocher brisé, sans savoir comment passer de l’autre côté, destin funeste que tu acceptes et l’attente des yeux qui se ferment, des doigts qui se recroquevillent, tout qui se finit. Tout serait mieux que ce que tu vis maintenant, à jouer, à faire semblant, encore et encore, par habitude, le cœur qui ne bat plus réellement, la froideur qui prend possession, et ta place que tu ne trouves pas, le moule qui t’écorches, sans que tu saches où aller, que faire, toi qui n’as jamais été dans les codes, qui n’a jamais été comme les autres, comme lui, deux autres, deux rien, deux cavaliers chevauchant vers le jugement dernier. — Et si on prenait le large, Sybille ? Tu le regardes, lui si près de toi, et ton sourire s’étire, comme une enfant, comme si finalement tout était possible, une autre vie loin de tout ça, tellement facile, tellement plus facile que de porter un masque quotidiennement, de ne plus savoir respirer sous la porcelaine, sous les grimaces faussées que tu fais pour qu’on te laisse tranquille, tellement plus facile que de supporter les moqueries incessantes, tellement plus facile de tout abandonner. — Il n'y aurait plus de contrainte, ni de responsabilité. Plus rien d'autre que toi et moi. Toi et moi à jamais, tu ne pourrais rêver mieux, lui qui te complète, lui, âme sœur qui ne t’a jamais laissé tomber, qui a apporté toute la clarté à cette peinture noircie, lui donnant sa vraie beauté. — On partirai où ? J’ai toujours voulu voyager, recommencer, on sera peut-être traité comme des rois, ailleurs. Tu t’imagines dans ces pays que tu n’as vu qu’en vision, de ces gens que tu n’as jamais rencontré, de cette nouvelle page que vous pourriez écrire, ensemble, à refaire le monde, à vous créer un nouveau mur des merveilles, un nouveau château, sans que personne ne veuille vous nuire, sans que la douleur ne vienne vous perforer à chaque coin de rue. Tu te lèves, dansant presque sur le sable froid, trouvant un bout de bois, quelques mètres plus loin, redevenant une enfant. — Avec une dizaine de bouts de bois comme celui-là, on pourra se construire un radeau, et on pourrait partir à l’aventure, là tout de suite. Rien que de l’imaginer, de penser, aux possibilités, aux choix que vous pourriez avoir, rien que ça te permettait de gommer les songes, de gommer le fait qu’en rentrant chez toi, tu te retrouverais de nouveau seule, sans personne qui t’attend, là, en cet instant, tu te sens enfin complète, avec lui.


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MessageSujet: Re: these memories / sybille these memories / sybille EmptyDim 16 Aoû - 17:16

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Sybille est le phare qui illumine l'océan, guidant les bateaux jusqu'au port. Le point d'ancrage de ce monde qui s'émiette, pourri jusqu'à la moelle. Sybille est la douceur des matins d'été, la fraîcheur des nuits d'hiver. Le cœur amouraché qui bat dans la poitrine et l'adoration au fond des iris les plus sombres. Tant de personnes se sont éteintes, laissant leur âme s'envoler vers des cieux trop souvent cruels, mais Sybille est restée. Elle ne l'a jamais quitté, ni abandonné. Nombreuses ont pourtant été les opportunités, ils sont restés accrocher l'un à l'autre comme on se raccrocherait à une bouée de sauvetage. Là réside l'unicité du lien qui les unit, si fragile et résistant à la fois. Remus n'imagine pas que la Terre continuerait de tourner et les étoiles de briller sans elle. Lui n'y survivrait pas. N'y survivrait plus. La vie est bien trop douloureuse pour qu'elle disparaisse elle aussi, l'abandonnant à ce sort marqué dans sa peau par les crocs d'un loup assoiffé de vengeance. Il s'autorise à croire que Sybille restera à ses côtés. Que le Soleil pourrait bien exploser que leurs doigts seraient toujours entremêlés. Que lorsque le jour viendra, ils s'éteindront ensemble entre les bras cadavériques de la Faucheuse, se retrouvant immédiatement dans l'au-delà. En attendant, Remus se raccroche à elle avec une force qui laisse des traces. Il se raccroche à sa voix, ses sourires, sa simple présence. À tout ce qui porte son nom. — Je ne pouvais pas espérer meilleure compagnie ce soir. Il voudrait y croire, pouvoir accepter cet amour si purement et spontanément donné et se laisser aller à imaginer un futur avec Sybille qui ne finira pas en pleurs et en sang.

C'est ce qu'il tente pourtant de faire sur cette plage, le temps comme arrêté et pendu à leurs lèvres. Il leur crée une autre vie, loin, aussi loin qu'il leur sera possible d'aller. Fantaisie qui retire le poids du monde de ses épaules tendues. Qui réveille les rêves d'enfant qu'il pensait impossibles à déterrer. Lorsque son regard croise celui de Sybille, il sait que les siens s'élèvent aussi. Ensemble, ils se remettent à danser cette danse délaissée à leur sortie de Poudlard, presque éclipsée à jamais par la réalité brutale dans laquelle ils ont été jetés. Toi et moi. Ont-ils besoin de plus ? Une fois les souvenirs laissés sur le rivage, il n'y aurait plus rien pour les retenir à cette vie volontairement abandonnée. — On partirai où ? Remus laisse son esprit vagabonder, s'éloigner des côtes britanniques pour se poser sur d'autres contrées qu'il n'a jamais vu que dans son sommeil tourmenté. — On commencerait par l'Islande, puis on descendrait jusqu'en Egypte et terminerait notre périple au Vietnam. Il pense aux récits de Dorcas et aux cartes postales qu'elle lui envoyait à chaque vacances. À son sourire sur les photos et à l'excitation dans sa voix quand elle lui parlait de la beauté des paysages visités lors de ses périples. I want to be like you. Si la vie avait été différente, peut-être qu'elle leur aurait fait un itinéraire détaillé, se moquant gentiment du manque de connaissance de Remus comme elle se faisait parfois. And you will.

— J’ai toujours voulu voyager, recommencer, on sera peut-être traité comme des rois, ailleurs, que la voix de Sybille fait résonner à ses oreilles. Remus sait. Remus connaît ce sentiment, cette impression de jamais être accepté, toujours scruté et critiqué par ceux qui ne cherchent même pas à comprendre. — Toi peut-être, mais je crains que ce ne soit jamais le cas pour moi. Il ne cite pas les raisons, laisse traîner leur lourdeur entre eux. Sybille sait aussi et a certainement toujours su. Il n'y a pas de vie tranquille pour un lycan, peu importe le pays ou continents. C'est tristement qu'il l'observe se lever avec une douceur qui la caractérise, son corps comme flottant dans les airs. — Avec une dizaine de bouts de bois comme celui-là, on pourra se construire un radeau, et on pourrait partir à l’aventure, là tout de suite. Il ne faut que peu de mots à Sybille pour faire réapparaître un sourire sur ses lèvres. Ce qu'il souhaiterait préserver cette innocence enfantine qui sommeille en elle, trop souvent piétinée, presque annihilée. Remus se relève à son tour, récupérant délicatement le bout de bois de ses mains. — Tu serais capable de me suivre ? Il marque une pause, ses iris sincères plongés dans ceux de Sybille. Je veux dire... Tu le voudrais ? Dans son regard, il revoit l'enfant délaissée et l'adolescente moquée, mais il revoit surtout cette même lueur qui n'a jamais cessé de briller — pas même lorsqu'on la rabaissait plus bas que Terre. You're strong, Sybille. You're probably the strongest person I've ever met. Tu sais — Tu sais que ma vie n'est pas idéale, pas vrai ? Le jeu n'est que de courte durée, la réalité reprenant sa place bien assez vite.


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Sybille Trelawney
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MessageSujet: Re: these memories / sybille these memories / sybille EmptyDim 16 Aoû - 21:57

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We make our way to a hill beside the sea with salt in the air and sand on our feet. we fought the sun, as a burn upon our skin. these memories will stay with me. now i'm far away, these memories still remain. now i'm far away, you stay with me the same. ☽☽☽ @remus lupin

Les anges qui vous observent, le monde qui continue de tourner malgré tout, malgré les âmes qui s’envolent, même si vous êtes seuls, plus que vous deux, même si votre monde s’écroule, laissant place à un décor apocalyptique, celui des autres continue d’être magnifique, chef-d’œuvre qui continue de s’écouler. Tu te rends compte Sybille que tu n’es qu’une poussière, que le moindre alizée pourrait t’emporter, et tu le sais, qu’un mètre, qu’un seul mètre de distance, loin de lui, de cette âme si proche de la tienne, pourrait te tuer, lui, qui tient le monde en suspension, l’éternelle bulle d’oxygène qui continue de vous faire vivre, encore, toujours, lui, toi, toi lui, à jamais, depuis toujours, une évidence, qui ne se ternira jamais, les pages de vos vies se jaunissant, et les mots que vous vous prononcez, qui restent encrés à jamais dans le temps. Le sablier qui continue son travail, la mort qui s’approche, et l’odeur déjà perceptible et pourtant, tu n’as pas peur, tu marches sereine sur le chemin de briques jaunes, parce que le bout de ses doigts caressent ton épiderme glacé, parce que sa présence apaise l’univers, ô Remus, doux Remus et son sourire, et ses regards, qui te font sentir spéciale, parce que là, tu n’es plus Sybille, plus celle des autres, juste la sienne, juste celle que lui arrive à voir, plus celle dont on se moquait, celle qui pleurait dans la tour d’astronomie, n’osant jamais rien dire, s’écrasant, là, en ce moment, tu te sens invincible, ô Sybille, tellement forte à travers ses iris bleutées, t’offrant le cosmos, t’offrant simplement ces quelques heures, en contemplation du rivage, de ces eaux qui libèrent, de ces projets qui n’aboutiront jamais, mais qui un instant, gomment les supplices, gomment les noms qui hantent, les amis qui se meurent, alors que vous, pourquoi, vous, vous restez, à survivre, à passer à travers les mailles, à danser sur les cordes de lin, alors que tout le monde tombe, pourquoi lui, pourquoi toi, pas votre heure, et pourtant, tout serait plus facile, tout est plus facile quand on part le premier, qu’on assiste pas, victime des déchirures du palpitant, qui saigne, sans jamais s’arrêter. Tout, tout pour ne pas subir ces larmes, perles d’argents qui s’écroulent, ces regrets, ces souvenirs qui apparaissent, qui aspirent toute l’énergie, vous laissant là, pantelant sans savoir vous relever. Tu restes là, Sybille, à observer la mort de ces vagues sur les rochers acérés, que ferais-tu si lui aussi venait à s’envoler, à partir, ô Sybille est-ce que tu t’envolerais avec lui ? Evidence même de la réponse positive, tu n’as plus que lui, lui qui a toujours fait battre ton cœur, fait en sorte que tu survives, à te tenir la main, tu ne pourrais plus marcher droit, sans lui, sans sa voix te murmurant que tu es plus que tu ne le penses, que tu vaux mieux que tout ça, et pourtant, tu ne te sens pas de jouer les jeux malsains sans lui, de courir dans les rues enflammées, dans l’univers qui s’effondre, tout les songes, tout ce que vous avez vécu, détruit, pas assez forte que pour voir les visions se réaliser, que pour être là, Cassandre, à voir la chute de la cité, et toi, observant, hurlant, parce que personne n’a voulu t’écouter. — On commencerait par l'Islande, puis on descendrait jusqu'en Egypte et terminerait notre périple au Vietnam. Les scènes qui s’accumulent, les aventures que tu aimerais tellement vivre, oser, partir, sans vous retourner, juste vivre, le peu de temps qu’il vous reste, parce que tout peut s’arrêter d’un moment à l’autre, parce que les moires jouent avec leurs ciseaux acérés, que le prochain fil qu’elles couperont, riant, malsaines, ça sera peut-être le tien, où le sien. Ta main enveloppe la sienne, comme un espoir, d’un meilleur chemin, d’un choix, simplement le choix, de tout laisser, laisser cette vie auquel tu ne croies plus, les valeurs que tu n’arrives plus à suivre, tu finiras par te perdre, en continuant de marcher sur ce sentier, il faut que tu t’arrêtes, un instant, laisse toi danser, là, redeviens cette enfant Sybille, qui ne pense à rien d’autre qu’à la pluie fine, qui s’emprisonne dans tes cheveux de jais. Recommencer, ailleurs, une nouvelle chance, de nouveaux dés à jeter. — Toi peut-être, mais je crains que ce ne soit jamais le cas pour moi.

Ta main qui le serre encore plus fort, tu sais, tout, depuis toujours, sans jamais lui dire, parce que tu ne voulais pas que ça soit différent, qu’il te regarde différemment, qu’il ait peur que tu ne le regardes plus de la même manière, et pourtant, tu n’as vu que de la lumière dans ces yeux honteux, que du courage dans ce corps qui se cambre, n’osant plus te regarder, un instant seulement. — Tu n’en sais rien, t’en que tu n’as pas été dans ces autres lieux. Tu parcourrais tous les bois, les forêts, les déserts pour trouver un seul endroit, où il se sentirait bien, pour voir un sourire, pour le voir réellement heureux, lui qui se laisse guider dans les landes ternies. — En tout cas, je connais déjà quelqu’un qui te considère comme la meilleure personne du monde. A peine regardée, l’honnêteté qui file entre tes lippes, à jamais, doux, généreux, intelligent, les qualités qui ne cessent de défiler, lui, le rayon de lune qui caresse ta peau de craie, lui, à jamais. — On ira voir les aurores boréales, danser en dessous des faisceaux de lumière ? Deux enfants qui prennent leur revanche sur la vie, sur les peurs, les pleurs, les insultes, les larmes trop souvent versées, la douce symphonie de cette dance future, vous emboitant parfaitement, formant un tout, remettant l’univers parfaitement à sa place, la boite à musique qui recommence à tourner, et les couleurs qui jaillissent enfin pour remettre de la joie dans cette vie terne, froide dont vous êtes victime depuis trop longtemps. — Tu serais capable de me suivre ? Et tout qui s’arrête, les iris d’eau qui se plongent dans la noirceur des tiennes, alors que ta main se pose sur sa joue, dans un souffle, arrêtant le manège enchanté, arrêtant le temps, dans une parcelle de secondes. — Je te suivrai jusqu’en enfer si tu me le demandais Remus. Tu ferais tout pour lui, à jamais, parce que c’est la seule chose qui ait encore un sens dans ta vie, lui, qui fait encore que tout tourne rond, que tu ne tombes pas dans le vide. Tu sais — Tu sais que ma vie n'est pas idéale, pas vrai ? Ta main qui se repose dans la sienne, alors que tu commences à danser, en rond, avec lui, ne le lâchant plus, avant qu’il ne perde pied, qu’il tombe dans le précipice. — La mienne n’est pas idéale non plus. Tu te laisses tourner, imaginant une de ces musiques, un de ces bals, où tu aurais aimé avoir un cavalier, que quelqu’un vienne te prendre la main, confrontant l’amas de masse, jamais. . — Une voyante à deux balles, vivant dans une roulotte, sans famille. J’ai de quoi te concurrencer. La lune qui se fait croissante, douce agonie latente de l’adonis en face de toi, victime de la boule argentée, à jamais son esclave. — Mais je me dis que à nous deux, on pourrait se créer une vie incroyable. Et tu recommences à danser, sur le sable glacé, à tout oublier, luxe de quelques heures.

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MessageSujet: Re: these memories / sybille these memories / sybille EmptyJeu 20 Aoû - 23:19

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Avant le trou béant dans sa poitrine, les nuitées isolées et tristes, à mourir de froid dans des draps qui ont longtemps porté l'odeur d'un autre que lui, il y avait Benjy. Benjy qui s'éloigne avec le temps qui passe, comme les vagues vont et viennent sur le rivage et les nuages défilent dans le ciel. Et Remus qui stagne, les pieds enfoncés dans des sables mouvants au nom de passé refusant de le laisser partir et l'empêchant de ce fait d'avancer. Dans le chaos qui a succédé à son décès, il s'est perdu. Il l'est encore, même après six longues et agonisantes années, n'entrevoyant la lumière que dans les apparences ponctuelles de ses amis. De Sirius et James. De Marlene. De Percy et Rosen. De Sybille. Sybille qui, elle, le retient de disparaître sous le poids du monde. Au fond, Remus se demande si le reste — les autres — est indispensable. Ils pourraient s'enfuir aujourd'hui, leurs vêtements du jour comme seuls bagages et laisser le vent les porter jusqu'à ce que les bras de la Faucheuse les étreignent avec tendresse. Ce qui le retient est la promesse d'une vie de fortune imposée à son amie la plus chère, d'une existence où ils ne seront que fugitifs, à jamais sur les routes pour protéger son secret comme ses pauvres parents se sont épuisés à le faire jusqu'à ce qu'Albus Dumbledore vienne frapper à leur porte. Sybille ne mérite pas ce qu'il leur a fait subir, pas elle, pas après sa mère, pas après son père, pas après tous ces êtres qu'il a entraînés à leurs pertes. Durant ses nuits les plus sombres, lorsque les fantômes dansent sous ses paupières closes et que leurs voix résonnent dans boîte crânienne aux allures de champ de guerre, Remus plonge dans l'océan de ses regrets et se laisse noyer par les vagues de culpabilité. C'est de ta faute, de ta faute, ta faute, ta faute, ta faute. Hope, Lyall, Benjy, Dorcas, Sirius. La souffrance des uns, la mort des autres. Tout l'écrase. Tout le réduit à néant. Et si Sybille était la prochaine ? Après tout, le schéma semble se répéter, encore et encore, à l'instar d'une malédiction posée de ses mains sur ceux qu'il aime. Sybille efface ses pensées comme de la craie sur un tableau, sa main serrant la sienne avec douceur presque oubliée. On ne le touche plus de cette manière — plus depuis Hope et Dorcas. — Tu n’en sais rien, tant que tu n’as pas été dans ces autres lieux. Leurs doigts s'enserrent un peu plus fort, toujours plus fort. Au milieu du désordre qu'est son esprit, Remus se surprend à espérer qu'ils trouveront un continent, un pays, une ville, un endroit qui l'acceptera. Qui acceptera le loup, ses cris à la Lune et son besoin de liberté.

— En tout cas, je connais déjà quelqu’un qui te considère comme la meilleure personne du monde. Remus retient sa respiration, le myocarde soudainement extatique. En quelques mots, Sybille le transporte dans un tout autre univers, si différent, plus brillant, plus doux, plus comme elle. Elle le fait presque oublier qui il est, encore plus ce qu'il est. D'un coup, c'est comme si tout était possible, que sa lycanthropie n'était plus et ne serait plus jamais un obstacle. — Il y a tant de personnes bien meilleures que je ne le serai jamais. Murmure offert au vent qui s'envole au delà de l'air respirable, là où la marque de l'humanité n'est encore que minime. — On ira voir les aurores boréales, danser en dessous des faisceaux de lumière ? C'est l'un de ces vrais sourires, de ceux qui n’apparaissent plus que très rarement qui s'étire sur ses lèvres gercées par les températures instables de la Grande-Bretagne, par le chaud qui se mêle au froid dans une danse enflammée. — Évidemment. Ça sonne comme une promesse à ses oreilles — et certainement que c'en est une. Qu'elle devienne réalité demain, dans deux ans ou une décennie, ils le feront. Ils le verront. Ils le vivront. C'est cette certitude se faisant doucement une place en son cœur qui le pousse à demander, à rappeler sa réalité comme il la rappelait souvent à Benjy il y a des années déjà. Tu sais que je ne t'apporterai rien de bon, pas vrai ? — Je te suivrai jusqu’en enfer si tu me le demandais Remus. Sybille répond comme Benjy lui répondit, naïvement, avec une adoration qui l'oblige à regarder ailleurs par son intensité. Ses iris ne replongent dans les siens que lorsqu'il sent sa main reprendre place dans la sienne, s'emboîtant à la perfection, et qu'elle les entraîne dans une danse silencieuse, le bruit du vent et des mouettes comme seule musique. La mienne n’est pas idéale non plus. Une voyante à deux balles, vivant dans une roulotte, sans famille. J’ai de quoi te concurrencer. Mais elle ne sait pas. Elle ne voit pas. Elle ferme les yeux sur la vérité — et pour une fois, Remus s'autorise à le faire aussi. Mais je me dis que à nous deux, on pourrait se créer une vie incroyable. Ils tiennent le rythme de leur valse improvisée, doigts entremêlés, regards ancrés pour ne pas que le bateau s'éloigne, disparaisse dans l'immensité qu'est l'océan. Pendant un temps, il n'y a que leurs deux cœurs qui battent à l'unisson pour se mêler aux sons de la nature environnante. Remus s'y plaît, dans cette quiétude, dans ce vide si agréable. Son esprit n'est rempli que d'elle et de sa présence salvatrice. — When the night has come, and the land is dark, and the moon is the only light we'll see... No, I won't be afraid. Oh, I won't be afraid. Just as long as you stand, stand by me, qu'il se met à chantonner doucement, se rappelant de la voix de sa mère lorsqu'elle laissait ses paroles s'échapper dans la cuisine de la maison familiale, Lyall la tenant par la taille, son menton tendrement posé sur son épaule. So darling, darling, stand by me. Oh, stand by me. Oh, stand, stand by me... Stand by me. Remus se laisse emporter par les pas de Sybille, bien plus habiles que les siens. Lorsque leur danse s'arrête enfin, il ne laisse pas son sourire s'éteindre. Pas maintenant. Jamais avec Sybille. — Tu m'as manquée. Tu m'as manquée, si près et pourtant si loin. Tu m'as manquée, toi et tes véritables sourires. Toi et ta joie de vivre. Toi et cette flamme qui semble s'éteindre, doucement, lentement. Promet-moi de rester quoiqu'il arrive, qu'il supplierait presque, ses yeux sombres immerger par la beauté des siens. Promet-moi, Sybille.
Promet-moi que ce sera toujours
toi et moi.


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MessageSujet: Re: these memories / sybille these memories / sybille EmptyDim 23 Aoû - 14:20

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La lumière qui entre dans la pièce, et son odeur à lui, Rosen qui se répand, ses baisers sur ta peau, sa voix qui t’apaise, et toi, ô Sybille, pensant que ça durerait toute la vie, que l’amour était une chose incroyable, mystique qui apaise les mondes. Un autre univers, tout qui te semble voilé, dans un brouillard opaque, alors que cette vie, que ces réflexions, que ce bonheur intense te semble tellement loin. Tu n’es plus la même Sybille, astre qui s’éteint, étoile qui ne brille plus comme avant, brisée par les désillusions, par cet homme qui t’a déchiré le myocarde en continuant son chemin sans toi, pour les beaux yeux du reptile, parce que tu n’es jamais assez bien pour les autres, parce que tu n’étais pas celle qui le complète entièrement, qui fait qu’il se sent entier. Arrête de t’accrocher à un passé empoisonné, avance Sybille, avance vers la lumière, que tu touches du bout des doigts en étant sur cette plage avec lui, lui qui finalement a toujours été tout, a toujours été là, et toi, trop obnubilée par Rosen que pour le voir réellement, les deux ayant des chemins en hélice, lui, toi, ayant vos propres chemins, mais vous retrouvant toujours, aux croisements des mondes. Le monde réel s’écroule devant vous, le précipice se creusant à vos pieds, et toi tu as trop peur, que pour aller vers l’autre chemin, celui des rires, des éclats de lumière, parce que tu n’es plus rien, parce que tu es morte à l’intérieur, parce que tu n’arrives plus à rêver, vivant dans un monde de cauchemar sans aucun repère, n’osant pas avancer, te complaisant dans ton malheur, trop peur de souffrir encore, de perdre encore quelqu’un que tu aurais aimé un peu trop fort, parce que la mort est autour de vous constamment. La plupart de vos amis sont morts, le seront dans les prochains mois peut-être, lui, toi sans savoir combien de temps il vous reste, sans savoir si vous pourrez un jour parler de cette guerre au passé, avoir un avenir en dehors des décombres, du sang qui coule, en dehors de ce palpitant qui ne bat qu’à peine, la survie qui prend place, vous transformant en animaux, poussés aux pires crimes pour le gain d’une journée de plus, et là, juste là, un instant, sur cette plage, où tout semble gommé, ou le monde vous accorde un semblant de perception de ce que pourrait être votre vie, ailleurs, loin de tout ça, de la haine, de la colère, juste lui et toi, à refaire la vie avec une autre palette de couleurs, pour que les gens voient l’atmosphère à travers vos yeux, vous deux, les autres, ceux qui auraient pu le plus souffrir, le plus utiliser la vendetta de colère et lutter contre les oppressions, ceux qui finalement arrivent à revoir la vie avec des lumières chaudes.

Les rochers qui dévalent du précipice, tout ces gens qui ont bercé ta vie, partant un part un , emportant un morceau de puzzle, toi, te retrouvant incomplète, perdant les souvenirs, les petites choses qui pourraient te manquer si tu y avais apporté plus d’attention, le cœur qui bat plus fort, à la seule pensée que lui, ô Remus te quitte aussi, et pourtant, tu le sais que lui, tu te souviendrais à jamais de sa voix, de sa manière de te regarder, de la chaleur de ses mains, de cette intelligence qui t’a toujours marqué, tu te souviendrai de tout, de chaque grain de beauté, de chaque imperfection, de l’éclat de lumière dans ses cheveux, lui, qui a tant changé ta vie, qui l’a rendu tellement plus belle. Tu ne pourrais pas, prête à te sacrifier pour que lui ait quelques pas de plus à faire, lui, le meilleur ami que tu aies eu, le seul lien qui te reste avec cette Sybille que tu avais pu être avant, que tu aimerais redevenir, un moment, pour sourire, rire, enlever cette haine, cette colère, cette noirceur qui grandit en toi, le démon prêt à prendre possession, méconnaissable quand tu n’es pas là, sur cette plage, prête à tout les sacrifices pour voir son visage refroidi sur le sol, Malfoy, et son souffle qui a détruit le château de carte de ta vie, et son rire cynique en voyant les larmes froides de tes parents, emportant avec elles tous les secrets, tout ce qu’ils auraient bien voulu te dire, qui resteront à jamais dans un néant noirâtre. Ta tête qui se pose sur son épaule, ta main qui le serre encore. – Tu es vraiment trop modeste Remus. Le temps qui s’arrête, les étoiles qui se meurent en vous offrant un spectacle céleste, et toi qui aimerait que ça ne se finisse jamais, trouvant ta place, là, dans le creux de son cou, dans la chaleur de son cœur. – On a tellement de belles choses à voir encore ensemble, et la vie est si courte, ça me terrifie parfois, le temps. Surtout quand tout ceux que vous aimez partent, que leur temps, leurs projets leur ont été volés, qu’ils n’ont pas eu le temps de réellement aimer, découvrir, s’émerveiller de la beauté de cette peinture qu’est votre cosmos tournant. Tu le sens Sybille, que tout change, que les regards changent, que les mystères s’intensifient, que ton cœur rebat, que les pensées s’échauffent, alors que tu as l’impression de le redécouvrir sous un autre jour, qu’un instant tu ne le vois plus comme ton meilleur ami, mais simplement comme un garçon qui danse avec une fille. Tout qui te semble parfait, comme un amour qui explose, en sachant que ces pas, à deux, dans le sable resteront ancrés, comme un point dans une nouvelle histoire, un nouveau chapitre, alors que sa voix t’apaise, t’envoute. Le charme qui se pose, et si … et si tu te laissais aller, juste une seconde, ose, Sybille, vis ta vie, fais ce que tu as envie de faire alors que tes joues s’empourprent, que ton palpitant devient fou, que ton sourire se fait grandissant. Le feu d’artifice qui éclate, alors que sa voix te fait vaciller, que tu ne sais plus vraiment qui tu es, qui il est, qui vous êtes, vous deux, ensemble. Et tes mains qui se posent doucement sur sa joue, alors que tu t’approches, que ses lèvres sont si proches, que son souffle se mélange avec le tien, qu’il suffirait d’un pas, d’un accomplissement pour ne faire qu’un tout, que tes lèvres se posent à peine, caresse avant de se poser prêt de son oreille, comme un secret. - Je ne t’abandonnerai jamais je te le promets Remus parce que tu l’aimes, plus que de raison, parce que s’il pouvait lire dans tes pensées, il verrait, à quel point tout se chamboule, à quel point ton cœur est avide, avide de tout ça, avec lui. – J’aimerais vraiment partir tu sais … que tu lâches dans un souffle, te rendant compte, un instant, de ce que tu risques, en jouant sur la corde raide, en t’immisçant chez les mangemorts. – Je ne suis pas sûre qu’on me laissera en vie si les mangemorts découvrent pourquoi je suis avec eux. Ta main qui le comprime pars, pars avec moi, donne moi une chose à laquelle m’accrocher, un espoir, pour que je ne me laisse pas aller dans le blizzard, parce que je ne reviendrai jamais, parce que je veux rester prêt de toi.

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MessageSujet: Re: these memories / sybille these memories / sybille EmptyMer 26 Aoû - 22:50

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La guerre est loin, la mort aussi. Il n'y a qu'eux, qu'eux sur cette plage, qu'eux, main dans la main, cœur contre cœur, qu'eux et leurs sentiments qui se font pagaille, qu'eux et le temps arrêté soudainement. Son regard ancré, submergé, noyé dans celui de Sybille, Remus en oublie le reste, la perte, le deuil, l'inquiétude, la peur, Hope et Dorcas enterrées sous la terre humide, Benjy dont les restes n'ont pas tous été retrouvés, éparpillés, volés, loin des siens, de sa famille, de ses amis, de Remus, Lyall dont il n'a plus de nouvelles directes depuis la mort de sa mère, James et Lily sur le front d'une guerre qui s'éternise, Peter disparu dans la nature, Sirius entre les murs d'un manoir austère, entouré d'une famille qui ne l'acceptera jamais, tous.tes les autres, né.es-moldu.es, sang-mêlés, créatures, ceux et celles considéré.es comme traîtres à leur sang, rebelles, activistes. Le monde ne tourne plus qu'autour de Sybille. Elle est là, partout, dans ses narines, sur sa peau, jusque dans les recoins de son esprit tourmenté, remplissant aussi son myocarde trop souvent malmené. Remus serre sa main dans la sienne, encore, encore un peu, de peur qu'elle disparaisse dans l'immensité que l'océan leur offre et l'abandonne à son tour. — On a tellement de belles choses à voir encore ensemble, et la vie est si courte, ça me terrifie parfois, le temps. La Faucheuse est cruelle, voleuse d'êtres aimés et chéris. Elle prend et prend, profite de la guerre qui fait rage pour arracher les meilleures âmes à la vie et faire pleurer celles qui attendent leur tour, anxieuses ou impatientes. Remus pense souvent à les rejoindre, à tenir sa mère une nouvelle dans ses bras, à embrasser Benjy ou entendre le rire de Dorcas résonner au creux de ses oreilles. Néanmoins, les vivants et moments comme celui-ci, rares mais dont la pureté est inégalée, le retiennent. Sybille le retient. Elle l'empêche de se jeter dans la gueule du loup, de traquer Greyback ou de foncer la tête la première dans une foule de Mangemorts. La vérité est que Remus ne sait pas s'il devrait la remercier ou la maudire de l'enchaîner à cette vie dont il ne veut plus depuis plusieurs années déjà, alors il l'accepte en silence. — Tant qu'on est ensemble, le temps n'a pas d'importance. Il n'a pas d'importance car il ne tourne plus, stoppé net dans sa course par les iris hypnotiques de Sybille, à l'instar du cœur de Remus dans sa poitrine.

Ce cœur en question, après s'être arrêté, s'emballe subitement. Il se cogne contre sa cage thoracique, assez fort pour qu'on l'entende par-dessus le vent qui souffle sur la côte écossaise. Remus se demande si celui de Sybille bat aussi vite que le sien, s'il devient fou sous son contact, si sa peau brûle autant que la sienne lorsqu'il la touche, si son corps entier semble prêt à s'effondrer chaque seconde où leurs yeux s'ancrent, se mêlent pour ne former qu'un seul océan aux reflets azurés et noirâtres. Son regard ne quitte pas le sien, comme par crainte que le détourner, ne serait-ce qu'une milliseconde, signe la fin d'une histoire dont les termes ne sont pas encore définis. Une partie de lui voudrait qu'il s'en aille, qu'il choisisse la fuite plutôt que de se laisser engouffrer par ce qu'il sait finira par le tuer. Pense à Benjy. Mais Benjy n'est plus là depuis longtemps déjà, perdu dans un abysse au nom de mort. Pense à Benjy. Mais Sybille n'est pas Benjy. Remus ne la laissera jamais l'être. Leurs doigts entremêlés, elle l'entraîne dans une danse qui les emporte encore plus loin que sur cette plage, dans un univers parallèle, une réalité moins cruelle et tellement plus belle que celle dans laquelle ils vivent aujourd'hui. Elle s'arrête sous les dernières paroles chantonnées comme une brise d'été, puis la promesse demandée, brûlant au fond de ses entrailles, mais les myocardes, eux, ne trouvent pas de répit. Ses yeux toujours noyés dans l'obscurité de ceux de Sybille, il l'observe, immobile, alors que sa main voyage jusqu'à son visage. Il se sait rougir, comme avant, comme quand les doigts posés sur sa joue étaient ceux de Benjy ou que le regard sur sa peau était celui de Percy, comme quand, malgré les déceptions et chagrins, le monde avait un sens. Ses lèvres ne se posent qu'un instant et disparaissent si vite que Remus croirait presque les avoir rêvées sur les siennes. — Je ne t’abandonnerai jamais, je te le promets Remus. Léger sourire étiré sur ses lippes sur lesquelles se sont posées un baiser plume, éphémère, dont le goût ne ressemble qu'à un fantôme doucereux. Il ne sait pas quoi en penser, ni quoi répondre. D'autres avant elle l'ont promis et cela ne leur a pas empêché de partir, un jour, sans un mot, certains par obligation, d'autres par choix.

— J’aimerais vraiment partir tu sais, que Sybille chuchoterait presque au milieu du sable blanc. Ils aimeraient s'envoler tous les deux, leurs doigts entremêlés et leur seule compagnie comme bagage, mais ce n'est pas possible. Leur engagement auprès de l'Ordre devrait être — à jamais — leur priorité. Je ne suis pas sûre qu’on me laissera en vie si les Mangemorts découvrent pourquoi je suis avec eux. Remus retient son souffle, la réalité grondant soudainement, le ramenant à elle après quelques minutes d'espérance. Ses mâchoires se serrent, alors que son regard, lui, s'éloigne un instant du sien pour se poser sur l'immensité océanique. Pense à Benjy. Il y pense, encore et encore, lui qui hante ses jours et ses nuits depuis le jour de son décès. On a retrouvé les restes de Fenwick. Il n'y en a toujours que la moitié, là, dans ce cercueil mis sous terre il y a six ans déjà. Six années et Remus n'arrive pas à l'oublier. Et si Sybille était la prochaine ? Cette pensée le pousse à reposer ses iris sur elle, à déposer délicatement ses paumes sur ses joues, l'obligeant à le regarder. — Alors arrête, Sybille, la supplie-t-il presque. Il sait que son choix a été fait il y a longtemps et qu'essayer de lui faire changer d'avis est vain, mais Remus se raccroche aux quelques espoirs, aussi fins soient-ils, qu'il lui reste. Dumbledore peut aller se faire foutre, tu m'entends ? Il caresse l'une de ses pommettes à l'aide de son pouce, son autre main descendant jusqu'au creux de son épaule. T'es pas du bétail, Sybille. Pense à Benjy. Aucun de nous n'en est. Le contact est brisé, ses bras retombant contre son corps. Benjy et Dorcas n'en étaient pas, mais ils sont morts comme tels et Remus refuse que ce sort soit celui de Sybille aussi. Dumbledore n'est même plus là. Je ne sais pas s'il est mort ou pas, mais qu'importe la raison de son absence, il n'est plus là. Alors qu'est-ce qui nous empêche de disparaître à notre tour ? Pense à Benjy. C'est ce qu'il fait, cette même pensée le poussant à soudain devenir l'homme le plus égoïste de la Terre. Remus connaît ses raisons de ne pas partir, ressent toujours cette soif d'égalité, mais il est fatigué, fatigué de perdre ceux qu'il aime, fatigué de se battre, fatigué de cette guerre qui n'en finit pas, fatigué d'exister.

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MessageSujet: Re: these memories / sybille these memories / sybille EmptyDim 13 Sep - 21:25

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We make our way to a hill beside the sea with salt in the air and sand on our feet. we fought the sun, as a burn upon our skin. these memories will stay with me. now i'm far away, these memories still remain. now i'm far away, you stay with me the same. ☽☽☽ @remus lupin


Le vent qui tourne, les regards qui changent, le moment qui s’oublie dans un monde parallèle, ou les pensées tangent, ou les amours divergent, où tu te laisses aller, à une pensée, à une envie, de danser sous la pluie avec lui, de rêver, d’être, simplement, ô Rémus, et ton cœur qui se bombarde, et les cratères de cet astre qu’est ton cœur qui se complaisent de son souffle, de sa douceur, de sa paume moite dans la tienne, de ces quelques pas, toi, t’enfonçant dans le sable, de sa voix qui chante, qui te transporte dans une autre vie, où tu n’es plus la simple amie, celle qui a toujours été là, la Serdaigle d’avant, la fille effacée, dans les pas des quatre garçons, la fille qui amuse, la fille qui reste dans son coin, obnubilée par ses visions qui ne se produisent jamais. La rencontre qui éclate, les millions d’étoiles qui fusent, donnant un spectacle miraculeux, les aurores qui valsent, les lumières qui provoquent les sentiments roses, tout ce que tu as ressenti en le touchant pour la première fois, en te rendant compte qu’il était cet ami, cet ami qui deviendrait le pilier de ta vie, le sens de tes colères, de cette passion qui a poussé ton palpitant à battre, une histoire d’amour sans paroles, sans discours, platonique qui devient doré, qui se file d’une beauté bleutée, qui laisse place aux non-dits, à l’évidence d’une symbiose, de ces deux adolescents, dont l’amitié a toujours caché un ailleurs, allant, aimant, se cambrant vers d’autres corps, les amours folles qui transcendent, et vous, toujours ensemble, à jamais, même quand les cœurs s’arrachent, se brisent, même quand les pleurs s’entremêlent. Les couleurs de vos âmes qui se diluent comme une peinture alors que le ciel était clair, alors que la noirceur de vos esprits vous relie, alors que les silences lourds se transforment en libération, lui, ô Rémus, devenant le meilleur ami, devenant le roc. O Rémus, doux Rémus, si seulement tu savais, tout ce que je pourrai faire pour toi, pour te voir sourire, pour que tu sois heureux, même une seconde, juste une seconde de plus, pour t’entendre rire, pour te voir vivre, parce que tu mérites le monde. O Rémus, mon doux Rémus si seulement tu savais à quel point je pourrais tout te donner, même ma vie, même mon temps, le peu qu’il me reste, parce que je t’aime, parce que tu dois être magnifique à voir depuis les étoiles.

Laisse toi aller Sybille, aux amours diluviennes, pars, avance, ne pense plus à tout le reste, laisse les mains cadavériques derrière toi, leurs cheveux filasses qui flottent au vent, laisse les dans les mondes mortes, avance vers la lumière, avance vers son sourire, avance vers les landes, danse, danse avec lui comme tu viens de le faire, crie son nom, prends lui la main, ne la lâche plus, jamais, non jamais, accepte le bonheur, avec lui, lui qui te semble différent, la lumière ocre qui embellit chaque partie de son visage, de ses pommettes que tu as tellement touché, jamais comme maintenant, sans jamais te rendre compte qu’elles étaient si douces, ne pensant qu’à Rosen, qu’à ton cœur déchiré, lui qui ne s’est pas retourné en entendant ta voix rauque, brisée à force de hurler son nom, pour qu’il aille toujours vers Mevlana, jamais vers toi, toi qui ne sera jamais assez bien. Vogue, pars sur la houle déchainée, avance vers les paradis perdus, la lutte sera forte pour oublier les obstacles, les cicatrices encore luisantes mais la destination, la vie qui vous attend, serait tellement belle derrière les volutes de brouillard. « Je préfère mourir dans quelques semaines en ayant eu des moments comme ceux là que de vivre une vie longue sans t’avoir connu. » La mort qui s’emballe, qui emporte le monde en tornade, les miraculés, ceux qui pleurent les perdus, qui se noient dans les remords, enterrant leurs amis, finalement ayant la pire place, ne sachant pas avancer, perdant tout, tout le monde, perdus dans une vie sans repères, sans lui, lui qui t’apporte encore ces tâches de couleur, tu n’aurais plus aucun gout pour la vie, tu te laisserais aller, les commissures aux lèvres à l’impact de cet éclair vert qui te prendrait la seule chose qui te reste, le souffle. La vendetta qui te tient au corps, et tu le sais, que tout ça ne pourra pas finir bien, que tu finiras face à une impasse, que la mort sera sûrement la finalité, que tes yeux se fermeront à jamais dans peu de temps, qu’il finira tout seul, qu’il trouvera peut-être quelqu’un d’autre, quelqu’un qui ne sera pas toi, toi, tombant dans l’oubli, on ne se souviendra que de ta folie, que de ton inconscience, pas de ces années à danser dans la tour d’astronomie, pas de ces jours à rester enfermée dans la tour de Serdaigle, pas de ces rires, de ces souvenirs qui ne vous appartiennent qu’à vous, Percy, Remus et toi, tu les laisseras à deux, toi partant dans les néants blancs. « Je ne peux plus faire machine arrière, je n’ai pas le choix, c’est la seule solution que j’ai trouvée pour calmer cette colère qui grandit en moi. » Choisissant finalement la facilité, n’arrivant pas à faire abstraction, à avancer avec la douleur, à être forte, toi la fille faible qui crève de trouille à l’idée d’avoir un excès de courage, craignant de tout ce qu’elle pourrait perdre, craignant de le perdre, de perdre ces idées d’un avenir flou, de cet amour que tu pourrais vivre Sybille, tu ne le sauras probablement jamais, le compteur à rebours est déjà en marche, ton souffle se fait déjà manquant, alors qu’un de tes pieds est déjà dans la tombe. « Il faut que j’apporte ma petite pierre, ils sont tous partis, il n’y a plus que nous, il faut que je les venge, il faut que je montre que moi aussi je suis capable de faire quelque chose, que je ne suis pas qu’une voyante incapable qui reste sur le carreau, je suis tout aussi forte que les autres, je dois le faire, pour me battre pour ce pourquoi on croit, pour ce en quoi les autres croyaient. » Pour Dorcas, pour Benjy, pour tes parents, pour ceux qui arriveront, pour toi, pour lui. « Je ne suis plus attachée qu’à toi ici, plus rien ne me retient, je partirai avec toi si tu me le demandes, mais trop de choses nous retiennent encore ici. » Rosen, Benjy et vos cœurs qui restent attachés, et vos âmes qui n’arrivent pas à prendre le large, alors que tu aimerais que tout soit différent, qu’il t’aime suffisamment, que tu lui suffises. « Tu seras mon seul regret s’il m’arrive quelque chose, je pourrai mourir rien qu’en sachant qu’il pourrait t’arriver quelque chose. » Tes bras qui se posent sur son torse, alors que ta bouche caresse cette joue froide, alors que tu aimerais que tout s’arrête, que la guerre s’éloigne, loin de vous, à jamais, que tout soit oublié, que les écorchures s’apaisent. « Je t’aime Remus. » Pars, Pars avec moi, ne me laisse pas, ne me laisse pas mourir toute seule, ne me laisse pas faire des folies, montre moi que les lumières hautes peuvent encore caresser ma peau, montre-moi que mon cœur peut encore battre que pour toi.


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