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inferno ; rabastan.

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Irsia Khodja
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Irsia Khodja

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emploi : DIRECTRICE DE LA POLICE MAGIQUE ; l'ascension taillée de trahison, pion régal sur l'échiquier des ténèbres.
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MessageSujet: inferno ; rabastan. inferno ; rabastan. EmptyMer 4 Nov - 23:16

inferno
Through me you go into a city of weeping; through me you go into eternal pain; through me you go amongst the lost people
Une figure terne, silencieuse ; perdue dans un coin du pub, l'hostilité émanant de chaque souffle, de chaque regard. C'est loin de la foule, qu'elle s'égare, les pensées perdues  à l'horizon d'autres psychés, noyée au tourbillon de leurs égarements. Mille pensées, qui ne sont siennes ; le parasitisme de l'autre, envahisseur de son esprit trop affuté, et la clarté éblouissante du flot de leurs pensées en assaillants cruels, dénués de sens là où elle n'avait jamais su comprendre l'étreinte écœurante de leurs émotions, des choix qui en découlaient. Trop longtemps, que l'esprit était devenu malédiction, le crâne, une insupportable prison où ricochaient les idées éperdues, désordonnées en ce qu'elles étaient invasion -- l'ambition de se démarquer, des armes de légilimancie à ajouter à son arsenal, revenues en travers de sa face par un abject revers du sort, cependant, l'ironie d'un univers aussi immonde que l'était son cœur. Les pensées, jamais plus siennes, et l'identité dissolue dans l'évocation de l'autre, idées mêlées aux leurs, parfois jamais plus capable de distinguer le sien de l'autrui ; et l'écœurement suprême que de seulement imaginer être du même acabit, sa supériorité entachée de leur présence sous son crâne. Get away -- get away, all of you. Shut up. Shut up. La raison, délitée dans les années, folie de leurs pensées et d'un chagrin qui s'embrasait sous l'ambition, le sourd désespoir de ne plus pouvoir se revendiquer de contrôle, le temps échappé à ses griffes plantées sans pitié dans la gorge d'un monde qui ne se lassait de lui rire au nez. It had to go that way, uh -- of course it had to go that way. Les doigts se resserrent, jointures blanchies douloureusement de tension sur le verre d'un gobelet où tournent les vaguelettes ambrées, océan éthanol où elle se noie volontiers, abandonnée à l'étreinte léthargique de son miel, plutôt qu'aux abysses dévastatrices d'un Charybde qui se cachait dans les replis de sa psyché. Taire les pensées, toutes les pensées, quelles qu'en soit le prix -- tout effacer, pour la parenthèse d'un brin de paix.
Mais c'était là luxe qu'elle ne pouvait s'offrir, de ces rares phénomènes qui se refusaient aux simples tractations financières -- de ce qu'elle ne pouvait prendre par la force, dérober, de ce qu'elle ne possèderait donc jamais. Au tourbillon d'évènements   qui se faisaient furieux, une guerre tissée dans l'ombre, il n'était nul de place pour des espoirs futiles de paix ; tous, à crever le poing tendue vers une gloire à dérober, se faire souverains d'un jeu d'échecs pipé d'avance. Qu'importait -- trop de sacrifié, déjà, pour s'arrêter avant la conquête, trop de perdu pour seulement tolérer de connaître d'autre fin que le triomphe ou la mort  -- de tous les emporter à sa chute, les immondes cancrelats, les noyer de ténèbres embrassées depuis tant d'années. Nulle place pour la paix, à ces horizons-là ; ne demeurait que l'évitement, les dérobades à ce qu'elle ne pouvait plus soumettre, la noyade à l'éthanol et les narcotiques pour oublier, taire les voix. La conquête n'avait été nul apaisement ; rien qu'une maigre satisfaction, dans le bureau rutilant, les médailles et les titres -- qu'importait, la direction de la police magique, tant que c'était seconde qu'elle demeurait. En retrait du Ministre, en retrait du seigneur noir ; quelque soit l'étendard, c'était la couronne qui se dérobait à ses griffes, et la rancœur toujours plus abjecte  que de devoir ronger son frein, patienter à une vengeance qui se faisait glacée dans le cœur. Un regard froid, posé sur les cancrelats qui se pressent dans le pub ; et elle était trop écœurée, révulsée de l'idée qu'ils persistaient, tous, alors même que son propre sang avait lavé les dalles crasseuses de Londres des vies aimées. Elles étaient parties -- et eux étaient toujours là. De ces injustices d'un monde qu'elle écraserait sans merci à son poing ; et qu'importe, qu'ils la voient tous démente, une figure aux yeux fous renfrognée dans un coin solitaire du pub, à noyer ses pensées dans les vapeurs ambre du whiskey. 'Un autre.' Les mots sont crachés, sans un regard, vers l'inconnu qui se tient derrière le bar ; elle ne les compte plus, les verres, a cessé de les compter depuis trop longtemps. De ces béquilles, sans lesquelles elle ne savait traverser les jours. Un regard noir, qui se glisse vers le voisin aux traits flous, l'hostilité avivée par des bribes de pensées emmêlées - qu'il soit responsable, qu'elles soient idées d'un autre, tout lui était trop égal ; et elle dévoile des dents blanches dans un rictus carnassier, presque agressif, sans même se donner la peine de le regarder. 'Un problème?'
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Dernière édition par Irsia Khodja le Mer 23 Déc - 10:56, édité 1 fois
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Rabastan Lestrange
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Rabastan Lestrange

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MessageSujet: Re: inferno ; rabastan. inferno ; rabastan. EmptyDim 8 Nov - 4:24




@irsia khodja
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Rechercher l'inconnu, juste pour une parenthèse hors du temps, et pour une fois, ne plus tenir le rôle impossible et oublier un instant les chaînes de la réalité, cette réalité qui blesse, dévore l'âme pour n'en laisser que des lambeaux. Quelques heures. Rien qu'une échappée momentanée. Ne plus penser à rien, à cette chute qui n'en finit plus. Ne plus penser que tous les éléments de sa vie, soigneusement construits et mis bouts à bout sont en train de se défaire sans qu'il n'y puisse rien, la déchéance totale sans qu'il n'ait la moindre emprise sur rien. L'impuissance, le manque de contrôle qui assaillent une existence si bien réglée et rendent fou, le jettent dans les affres d'un tourment cruel, épouvante face au constat désolant, celui de se perdre petit à petit, d'être en train de sombrer. Rechercher l'inconnu pour s'y perdre, l'espace d'un instant, d'une nuit peut-être, avec pour seule compagnie la brûlure exquise de l'ambre, les murs qui ne lui rappellent rien, n'évoquent en aucune façon le chaos qui a pris possession de sa vie. Il a besoin de souffler, Rabastan, d'être assourdi, anesthésié même, de ce monde qui s'enfonce dans sa propre destruction et l'entraîne dans son sillage.

On ne montre pas ce qu'on ressent, chez les Lestrange, on garde son fardeau enfoui. Il s'est conformé à ces préceptes, docile petit frère dans l'ombre de l'héritier, il a vécu selon ces principes qu'on lui a inculqués et les a fait siens. Pourtant, depuis qu'il est revenu en Angleterre, plus rien n'a de sens, plus rien n'est pareil et il n'arrive plus à suivre, à revêtir une nouvelle fois le masque. La machine de l'esprit s'est enrayée, le tourbillon incessant des pensées est si brouillon, si chaotique, et elle n'y est pas étrangère, elle qui hante, tel un fantôme, ses nuits, s'invite dans ses pensées sans préavis, sans aucune pitié et qui se refuse, se soustrait. Il franchit la porte de ce pub, bicoque à la devanture modeste, éclairée d'une simple mais étrange lanterne qui lui offrirait, pour quelques poignées d'heures, une échappatoire.
Les hommes et femmes présents ici, enjoués, s'adonnant à ces rituels impies dont il ignore les codes, zombies non plus en quête de chaire, mais de la paix provisoire qu'accorde l'alcool. Pour une fois, il ne se préoccupe pas d'eux, silhouettes aux contours à peine définis et se dirige vers le fond de la salle où peut-être, les bruits conjugués des conversations et de la musique un peu criarde, l'empêcheront de ruminer.

Sur le point de porter son verre à ses lèvres, de laisser le malt enfin alléger l'esprit gangréné, une invective lancée d'un ton sec l'interpelle. - pardon?
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Irsia Khodja
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MessageSujet: Re: inferno ; rabastan. inferno ; rabastan. EmptySam 21 Nov - 18:11

inferno
Through me you go into a city of weeping; through me you go into eternal pain; through me you go amongst the lost people
Elle se perd, dans les vagues d'ambre ; et l'éthanol vient diluer raison et douleur, gomme l'essence-même de son étreinte brûlante. Un feu salvateur -- quelque chose d'une tromperie dont elle ne cherche plus à se convaincre depuis trop longtemps. Aux abysses, elle s'est déjà livrée ; une chute embrassée sans plus de lutte, acceptée dans tout ce qu'elle l'amenait à ses propres ténèbres, comme aimantée à l'appel d'un vide qui faisait écho à celui niché dans sa poitrine. Le présent, délité entre ses doigts impuissants ; plus de contrôle, dont elle pouvait seulement se revendiquer, plus rien qui restait à ses mains avides.
Plus rien.
La perte, toujours -- un sacrifice constant à l'autel d'une ambition qui ne donnait de fruits, ne laissait que persister la peine, sans que jamais ne vienne la victoire caresser son front. La police magique n'était qu'une étape -- si peu, en perspective de ce à quoi elle avait dû renoncer, dans l'aveuglement de rêves de grandeur qui ne restaient que stigmates à la peau, et une rancœur gonflée dans le myocarde de perdre encore, perdre toujours, sans jamais trouver un souffle conquérant à inspirer.
Jamais plus seule, parce qu'il n'y avait jamais plus rien -- et le coeur mort depuis trop d'années, un organe vestigial qui se contentait de pulser la haine, parce que c'était tout qui restait, des royaumes de cendres, et les vestiges brisés d'un avant à l'arôme plus doux. Toutes les évidences auxquelles elle ne pouvait se résoudre -- un refus d'accepter l'idée qu'elle avait déjà perdu, une reine tombée sur un échiquier qu'elle ne gouvernerait jamais, seconde, parce que c'était l'ultime rôle qui s'accrocherait à sa carcasse, des mots à graver sur une tombe que nul ne viendrait voir. Et les doigts se crispent sur l'étreinte glacée du cristal, aveugle impie qui se refusait simplement à voir -- de ces obstinations stupides qui étaient tout ce qui lui restait simplement, un dernier filin à encore l'accrocher à une vie qui avait perdu tout sens. Un refus de la défaite, parce qu'elle n'avait jamais su accepter de perdre -- et pourtant, c'était déjà depuis trop longtemps que cette bataille-là l'avait laissée vaincue, des tributs arrachés à ses doigts morts, vide de plus.
L'évidence qu'elle crèverait en essayant, pourtant -- en voulant y croire encore, délitée dans les abysses de sa folie, mania hantée de tout ce qui n'était plus, égarée aux engrammes d'un avant plus doux, dont elle n'avait su voir la préciosité. Avant. Lorsqu'elles étaient encore -- qu'elle n'était seule. Comme si c'était là trésor qu'elle quêtait, encore et encore, dans la course effrénée de ses ambitions mauvaises -- et qu'importait qu'elle n'en saurait jamais plus trouver le reflet que dans les échos des autres, leurs pensées virevoltantes, leurs émotions brutes assénées sans pitié à l'onyx de son myocarde gelé. Mais c'était terminé -- un passé aussi mort qu'elle l'était déjà.
Trop tard, pour elle -- condamnée lorsque la sœur avait rendu l'ultime souffle, l'équilibre perdu lorsqu'elle l'avait perdue. Everything I do, I do for you -- so that none of this remains vain. So that someone, someday -- so that they will remember your name. For as long as they remember me, they'll remember you. We deserve that -- we deserve everything. Le pari désespéré d'y croire encore, de se lover dans les jupes du Seigneur des Ténèbres, l'ambition scellée au cœur que de le renverser -- emporter les lauriers de prix qu'elle avait déjà trop payés dans le sang ; et qu'importait si dans le processus c'était un dernier souffle qu'elle viendrait à rendre -- il n'y aurait personne pour pleurer sa perte, après tout.
Les doigts se crispent encore sur le verre dans un spasme violent, alors que c'est le heurt de pensées exogènes qui vient se heurter à sa psyché, déliter sa raison sous l'impact -- et animal blessé, animal fou, c'est les crocs qu'elle dévoile à l'individu à ses côtés, un autre loup solitaire qu'elle n'identifie que tard. Lestrange. Une moue vaguement écœurée vient rouler sur les lèvres alors que les traits de l'homme s'affinent dans son esprit embrumé -- des chiens obéissants à la botte d'un Jedusor à qui ils offraient leur dignité et la noblesse de leur sang. Un pion sur un échiquier où ils étaient déjà tant -- faible, parce qu'il n'était elle, qu'il n'était des siens, de ses fantômes. Un allié, parce que c'étaient des mêmes couleurs qu'ils se revendiquaient, une simple nécessité qui ne créait les liens d'humanité, n'inspirait de compassion. 'Arrête de penser, Lestrange.' Les mots sont crachés sans plus de dignité, et elle se détourne, enfonce ses doigts contre ses tempes, comme si elle pouvait arracher les pensées virevoltantes à sa boîte crânienne -- trouver un peu de paix, un peu de silence, enfin.  'Qu'est-ce que tu fiches ici? C'est pas digne de ton pedigree.' Le dernier mot, abattu comme une insulte, sans un regard de plus, alors qu'elle fait glisser le verre vide vers le barman. Un de plus, encore un -- trop longtemps qu'elle a perdu le compte. Trop longtemps qu'elle ne maitrise plus rien.
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Rabastan Lestrange
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MessageSujet: Re: inferno ; rabastan. inferno ; rabastan. EmptyLun 30 Nov - 2:30




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Répit refusé, les tentacules qui se referment sur lui, encore et encore, inlassablement. Même là, dans ce repaire misérable, fréquenté par ceux qui n'ont aucune conscience du monde qui les entoure, fait d'ombres et de légendes. Même là, au milieu de nulle part, de cette foule infâme et informe, il a fallu que les contours se dessinent, farce cruelle d'un destin vengeur. Le visage de la compère dont les traits sont emprunts d'ailleurs, d'épices et de soleil. Ils ne se regardent pas,  ceux que le hasard a jeté entre ces murs, les âmes fracassées venue chercher refuge, quête inlassable et tellement vaine d'un peu de repos. Aucune prise sur l'autre, elle n'est pas vraiment là, et pourtant toujours présente, dans l'assemblée, toujours à veiller, serpent qui se faufile, se glisse dans les moindres interstices sans jamais éveiller ni les soupçons ni l'attention. Un luxe auquel il est étranger, parce que Rodolphus occupe le fauteuil à la droite du maître, parce que leur nom est trop ancré dans cette cause qui les unit, quelques heures par mois.

Vipère qui siffle, les mots à peine plus haut qu'un murmure, les effluves de l'ambre dans la voix, trahissent la présence probablement prolongée. - arrête de penser Lestrange. injonction qui claque dans la distance réduite entre eux, installés chacun à leur coin, face au comptoir, sur le cuir usé et terne. - la même chose. lance-t-il au barman qui, heureusement pour lui, ne leur accorde pas le moindre regard, ne s'attarde pas sur leurs carcasses alourdies par le poids de leur échecs respectifs. Les ombres planent au dessus de leurs têtes, intangibles mais qui menacent et grondent, charognards de deux existences en tout privilégiées mais déchiquetées, putréfaction en dedans. - j'aimerais... il rétorque presque plus pour lui-même que pour cette interlocutrice dont il se serait bien passé. - Qu'est-ce que tu fiches ici? Ce n'est pas digne de ton pedigree.. Ricanement en guise de réponse. Conversation surréaliste, presque, alors que chacun venait échapper à la contrainte de ces codes sociaux impérieux, exigences de ce monde qui les avait crachés. c'était le but...- visiblement, la tranquillité est une denrée trop rare par les temps qui courent... gorgée de malt pour faire passer cet énième échec.  toast silencieux, porté à la compagne fortuite. - what's your excuse? Il se surprend à relancer la conversation, sans vraiment savoir pourquoi, peut-être juste pour échapper à ses pensées, à la valse lugubre de ses démons.
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Irsia Khodja
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MessageSujet: Re: inferno ; rabastan. inferno ; rabastan. EmptyMer 23 Déc - 15:19

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Chaque pulsion du myocarde est un séisme à la poitrine, un déchirement de l'être -- déchirement de vivre alors qu'elles n'étaient plus, ne vivre qu'à moitié, un fantôme de vie à la raison lacérée de fantômes. Des voix, sinueuses à la psyché, comme des murmures, comme des reproches -- les pensées d'autres, idées attribuées aux morts, une torture assignée à sa venaison sans plus de pitié à sa carne. L'agonie de tous les instants ; jamais plus qu'une carcasse putréfiée, gangrenée des vices qui avaient signé l'essence même. Plus d'équilibre, depuis que la sœur n'était plus ; plus de souffle, depuis qu'elle-même avait rendu l'ultime -- tout n'était plus que descente aux enfers, bascule à ses abysses, les neuf cercles d'un inferno parcourus d'un pas conquérant, toujours plus conquise à sa perte. Plus rien -- perdue, la paix gagnée à sa présence, le silence tranquille de ses pensées ; ne demeuraient que chaos et folie, torture de n'avoir satisfait la soif de vengeance, un arôme d'inachevé laissé aux lèvres. Et la mania, toujours, fantôme planant au-dessus de ses jours, crasse dégueulasse d'une âme damnée depuis trop longtemps ; perdue, parce que la sœur n'était plus. La moitié d'un tout, moitié d'une vie -- jamais plus qu'un spectre furieux, démon aux lamentations masquées de folie.
L'éthanol n'est que béquille ; et le pouvoir, calice abject où tremper les lèvres, jamais assez à combler le vide niché en cratère dans la poitrine, quelque chose d'une drogue plus addictive encore que ne l'étaient les narcotiques sinueux à ses veines, le goût d'un plus qui ne suffirait jamais. Trop tard, déjà -- pantin à ses vices et ses faiblesses, des fragments fracassés sur un sol froid, crevée d'ambitions mortifères. Dans les lumières vapides du pub, elle n'est personne, des traits aussi flous que le sont ceux des anonymes -- un fantôme, parmi tous les errants, l'essence dissoute dans les vagues ambrées des spiritueux qui brûlaient la gorge, brûlaient l'âme. Personne.
Et pourtant, il se tient là, Lestrange, un grain de sable aux engrenages de sa raison, perturbation dégueulasse de ses heures d'abandon. Les doigts se crispent d'une tension assassine, un vague désir de les refermer à sa gorge, taire l'ennui qu'il inspire, dans le chaos de sa déchéance ; mais c'est sur le cristal que s'écrasent les jointures, pression douloureuse à ses articulations. Lestrange, des pouvoirs acquis, indubitables, chiens du seigneur noir, de ces indétrônables que les années ne verraient perdre -- et eux, qui se crevaient dans l'oubli, dynastie sacrifiée, de ces noms qui viendraient mourir avec elle. Eux, tout ce qu'elle n'avait pas, l'avidité de posséder -- et prendre plus encore, asseoir le nom dans le marbre, la vengeance dans le sang. L'homme insupporte, de son nom seul ; de ces présences qui ne se tolèrent qu'à peine, enflamment une rage sourde aux veines brûlantes. Et lorsque c'est sur son faciès que se darde l'attention de ses prunelles, c'est le reste du monde qui se tait -- un silence passé inaperçu au déchirement de sa psyché chaotique, un effacement du rafale des pensées exogènes qui dévorait tant la raison. Une paix, qui s'ignore sous le voile furieux -- qu'il ne réponde, l'indigent, se taise, vaguement imperturbable, lorsque c'est à la guerre qu'elle aspire, pourvu qu'elle oublie.
L'œil se fait acéré en soulignant les traits et les angles, sondent l'insondable de ses iris, quelque chose d'une menace assassine dans l'arc venu ourler les lèvres pleines, qu'elle vient tremper encore dans le feu liquide du malt. 'So it seems, indeed.' Les syllabes s'appuient dans un léger haussement de sourcil entendu, témoignent d'à quel point elle aurait désiré qu'il ne soit là -- un peu de paix, où noyer les heures et des tourments qui ne s'effaceraient jamais vraiment. Mais le verre de l'homme se lève, et le sien s'y joint, la moue méprisante accrochée aux lippes -- accentuée alors que résonne la question, comme une lame plantée au poitrail. Pas une excuse -- rien, qui puisse justifier sa perdition d'humanité, chute à des enfers taillés à sa mesure même. Alors les yeux se détournent, se perdent de brume dans une réflexion bordée de silence, les voix d'autres tues sous le crâne.  'Took a liking in the place. To stop thinking.'  Noyer les heures, les tumultes sous le crâne -- se noyer.  Le regard glisse vers l'homme une seconde fois, coulé sous les cils, alors que c'est un rictus teinté d'amusement et d'ennui qui vient ourler les lèvres. 'Was doing pretty great before you came.' La poigne se referme sur le verre collant, vidé d'une lampée, alors qu'elle abandonne tout l'être à l'euphorie éphémère de sa brûlure, un soupir de contentement exhalé dans l'air moite alors que ses iris pâles le détaillent encore, comme pour lire à l'encre de ses yeux les secrets qui se cachent encore. Le masque soigné se fait raillerie, alors qu'elle se penche, regard noyé au sien, efface la distance tandis que le venin vient maculer les lèvres. 'Don't you have somewhere else to be? Poor darling wife of yours, left all alone.' Du doigt, c'est la ligne de sa mâchoire qu'elle souligne, la moquerie évidente au geste, un sombre désir bestial d'attaquer la symétrie des traits de ses griffes, laisser la balafre sanguinolente au sillage de son index. Un haussement de sourcils méprisant, et elle se détache, aux écueils de sa folie, expédie sans ménagement le verre vide vers le barman désintéressé. Il n'est qu'un démon de plus à mener à sa valse, Rabastan -- un gage d'oubli, gagné de sa présence, fracas indésiré de la solitude devenue maîtresse. Peut-être parce qu'il n'y avait rien, si ce n'était cela.
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Rabastan Lestrange
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MessageSujet: Re: inferno ; rabastan. inferno ; rabastan. EmptyDim 27 Déc - 23:40




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La chute, que rien n'arrête; spirale incontrôlable dont il est prisonnier, chaque tentative pour se raccrocher à la berge, infructueuse, la raison qui se défile, se refuse à lui, dérobée et capricieuse dans la caboche remplie des images vaporeuses d'une seule et même vipère. Alors il se jette dans le vice, espoir stupide de pouvoir peut-être, vaincre le mal par le mal, oublier en enterrant le portrait sous les traits d'autres, se perdre dans d'autres étreintes pour oublier celle défendue. Pourtant, le poison est toujours là, mêlé à l'ichor, brouillant les sens, brume toxique au fond des yeux, au plus profond, ancré dans les entrailles. A bout de souffle, il s'échappe dans l'ivresse, qu'importe le flacon, pourvu qu'il l'arrache à la constante agonie qu'est devenue le quotidien. Se fondre dans une masse informe, sans aucune considération pour l'endroit qui ne ressemble en rien à ceux qu'il fréquente habituellement. Juste oublier, tout oublier, ne penser à rien. Ils étaient deux à avoir eu la même aspiration. Âmes en peines, opposées par presque tout, jetées dans la même cage, les barreaux qui entravent tout espoir de retour à la sanité, berge qui s'efface aussi sûrement que l'aube qui se dessine en pointillés après les heures les plus noires de la nuit.

Animosité palpable sous le derme ambré, qu'il lit sans peine dans les prunelles mordorées abandonnées à l'auto-destruction, complaisance lassée, lascive presque, mais malgré tout tellement hautement toxique. L'aube ne se lève pas, étouffée dans l'ombre, voile d'onyx qui recouvre les psychés accordées sans le savoir. Attaque comme meilleure défense, des remparts affaiblis, solitude qu'ils pensaient salvatrice. - was doing pretty great before you came Repousser toute approche, technique ô combien éprouvée, si rassérénante mais jamais totalement satisfaisante. - clearly. le rictus se dessine sur le coin des lippes, il porte le verre à ses lèvres, le déni dont il reconnait si bien les contours.

Les doigts serrés autour du verre, à s'en faire saigner les paumes, tout pour taire les démons tapis en dedans, il remarque le geste un peu rageur, empli de cette hargne qui lui est familière, quand tout irrite, qu'un rien ravive le brasier dévastateur. L'humeur connue, il la détecte dans les sifflements de la vipère, les griffes de la tigresses qui déchirent pour mieux déverser le venin. - Don't you have somewhere else to be? Poor darling wife of yours left all alone.. Mara. Elle est tout sauf la petite chose fragile; Merlin sait où elle est à ce moment précis, avec qui.. - Didn't know you were  so well versed in marriage counseling... Coup d'épée dans le mur de glace, duel qui s'engage sans même avoir recours à une quelconque magie, amertume comme seule arme. Le crime d'avoir brisé la tranquillité de l'autre, pour lequel la sentence doit être à la hauteur de l'affront.  Le feu qui dort dans le fond de l'estomac, flamme dangereuse qui danse, là, sous la surface froide. Second assaut de l'ambre précieuse, la limite n'existe plus.


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MessageSujet: Re: inferno ; rabastan. inferno ; rabastan. EmptyDim 3 Jan - 22:38

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l'amertume, ancrée à la carne, venaison viciée de trop de crimes, des égarements d'humanité dont il n'était plus question de seulement se revendiquer -- du poison aux veines, crevée de mépris à un monde de chiens, des infâmes à écraser sous le talon. kill or be killed -- trop longtemps que le choix s'était signé à l'encre de ses veines, scellé dans le dernier souffle de la gamine, la mort de son sang, de son nom, mort du coeur et de la raison. plus rien à perdre, plus rien aux paumes maculées de cendres -- plus rien. qu'importaient, les brumes narcotiques où s'égarer, les rivières d'ambre brûlante en calice d'oubli éphémère où tremper les lèvres -- la vérité ne se fuyait que de déni, l'évidence qu'elles ne reviendraient jamais. ne restait qu'à tenter d'oublier -- et des nuits sans sommeil, hantées d'une folie qui déchirait tout le reste, des rêves d'inconnus pour bouffer sa conscience, l'amener toujours plus près d'un gouffre où elle était déjà tombée. avalée de ténèbres -- condamnée. plus de paix, plus de souffle, plus rien -- et les doses exponentielles de léthé liquide n'étaient que fuite en avant, insuffisantes à déconstruire une réalité abhorrée. une condamnation à vie, sursis à patienter l'oubli final -- s'oublier, enfin. un peu de paix, un peu de silence sous le crâne, alors que viendrait se taire l'ultime pensée.
mais dans l'inconscient, c'est quelque chose d'une accalmie qui se dessine -- des échoués aux mêmes rivages acérés d'une vie qui les crevait sans merci, écorchés à une folie impitoyable, des stigmates laissés à leurs raisons en lambeaux. c'est du feu clair de ses iris qu'elle l'incendie, lestrange, les jointures écrasées sur l'étreinte du verre pour ne les enserrer à sa gorge, un désir sourd de dessiner les glyphes de sa fureur au carmin de ses veines -- et pourtant, il tait les érinyes qui déchirent la raison, apaisement à son insu des pensées erratiques ; un mouvement inconscient pour l'approcher, pourtant, abolir quelque peu la distance, esprit malade avide de la source de paix, de ce qu'il offre et qu'elle ne remarque, alors que les pensées sous son crâne ne sont enfin que siennes.
un ricanement, glissé sur les lippes pleines, alors que ses mots résonnent -- quelque chose d'un amusement sincère qu'il embrase, et c'est un regard frappé d'ironie désintéressée qu'elle coule en sa direction, les ongles martelant une mélodie rythmique sur le verre qu'elle soulève, comme un salut narquois. 'seems like i know enough. more than you, that is. at least i didn't make the mistake.' la bile se fait poison amer à ses lippes, l'humiliation de jeunesse toujours frappée à la carne, blessure d'orgueil, jamais du myocarde. et les jointures se contractent un peu plus sur le cristal, douleur aveuglante qu'elle ne perçoit, pourtant.  l'écœurement d'avoir été pion alors que l'échiquier était sien -- de n'être jamais que ressource dispensable à gré, la vengeance toujours dérobé à sa poigne avide, crevée de folie et de rage acerbe dans un monde qui ne faisait plus nul sens. 'not like this masquerade ever made sense to me anyway. useless tradition.' des vœux maritaux, sur lesquels cracher de mépris -- pantomime ridicule, des serments qu'ils reniaient sous ses draps, pâle copie des verbes inviolables qui se signaient de leurs vies. des heures volées à son étreinte, des culpabilités signées aux cœurs qu'elle vomissait de mépris -- de ceux qui prenaient, ne rêvaient que de planter les crocs à la gorge d'un monde à laisser exsangue. des pions, pourtant, aux doigts d'autres -- et la rancœur qu'elle crache au faciès de l'homme n'est que reproches qu'elle s'adresse, dans le déni de son cœur sec. 'don't you ever feel tired of being such a devoted labradoodle to everything, lestrange? to him. to your blood. to some kind of duty you just grovel to. you're a lestrange. you could get whatever you want. and still you end up spending your evening alone in an old pub, with no better company than me. sad.'  le venin dégouline des lippes qu'elle plante dans le feu liquide de son verre, l'ironie d'un sourire cruel dessiné sur le faciès, quelque chose d'une réjouissance sadique dans les mots infligés.  le rictus se fait méprisant, vaguement écœuré, alors qu'elle referme les griffes sur son menton, pour forcer les iris aux siens, ongles plantés à son épiderme comme pour y laisser leur empreinte carmine, un vague désintéressement dans le regard froid qu'elle pose à ses traits, l'essence avide du silence qu'il dissipe à son âme, pourtant. 'so, distract me, lestrange. what do you actually want?'
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Rabastan Lestrange
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MessageSujet: Re: inferno ; rabastan. inferno ; rabastan. EmptyLun 18 Jan - 0:31




@irsia khodja
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Choc des titans. Géants aussi froids que l'acier dans lequel ils sont forgés, dans lequel ils se claquemurent, armure de deux esprits usés, une corde sur le point de se rompre. Ils sont vides l'un comme l'autre, et c'est ce qui alimente la hargne, le besoin presque vital de déverser son amertume dans les plaies de l'autres, parce que les âmes elles, sont presque jumelles, elles se sont reconnues, même si eux n'ont pas encore réalisé. Les orbites rapprochés, ils gravitent autour d'un même néant, prisonniers de cette même nébuleuse qui atomise les esprits, fracturés déjà en plusieurs endroits et qui ne recherchent qu'un abris, même temporaire. Animaux aux abois, ils se retrouvent dans cette amertume hargneuse, teigneuse, et les coups qu'ils échangent ne sont qu'une sorte d'exorcisme tordu et retors de leurs propres misère.

Elle s'est mue, rapidité et agilité reptilienne, la vipère qui siffle derrière les prunelles glacées, tenant à distance ceux qui sont assez fous pour se trouver dans son périmètre. Fous dont il semble faire partie ce soir. Il connaît sa réputation, la terreur qu'elle inspire aux sous-fifres du ministère, divertissement sous cape lorsqu'il lui arrive d'arpenter les couloirs, surprenant ça et là, quelques conversations au sein de son département. Les ongles, griffes, qui martèlent le verre peu délicat, tandis qu'elle crache le venin sans répit. - at least I didn't make the mistake. Ricanement qui ne parvient qu'à elle. - didn't you not... sarcasme mêlé de moquerie, parce que les rumeurs, ont la vie dure. - well I have heard differently. Oeil pour oeil... ils sont à armes égales dans cette joute morbide.

Sourire cruel, dégoulinant de fiel dans l'ambre, suintant dans des propos ambivalent, qui la ciblent elle, comme lui. Désillusion, leur amie commune; celle qui déchire leurs nuits, rôdent dans le fond des coeurs essoufflés, sanguinolents, agonisants. Sa tirade, flot intarissable d'injures voilées face auxquelles il ne montre qu'une indifférence blasée. - really? is that the best you can do? calling me a ... labradoodle? les ongles, qui titillent la peau, forçant le contact de leurs regards embrumés. - thought you wanted me to piss off? you so lack consistency... la langue qui claque, désapprobatrice, moqueuse, avant de saisir le poignet gracile pour se défaire de l'emprise.
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Irsia Khodja
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MessageSujet: Re: inferno ; rabastan. inferno ; rabastan. EmptyDim 7 Fév - 12:27

inferno
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elle a une lassitude empreinte à la carne ; alanguie à une déperdition à ses enfers, abandonnée à la soif d'un oubli qui ne vient pas, d'une paix qui se refuse à l'âme. déjà trop délitée, déjà trop bouffée ; fracassée à la folie, concédée à l'horreur de sa propre nature. plus rien, d'un espoir, dans le cœur déjà noyé aux ténèbres ; ne demeurait que l'instant et les horizons troubles d'un avenir à conquérir, la démence croissante d'une vie exempte de sens. rien, si ce n'étaient les voix inlassables, des désirs et reproches d'anonymes glissés sous le crâne en parasites intolérables, des émotions odieuses qui n'inspiraient que faiblesse, révulsion de l'invasion d'autres qui diluaient le soi, délitaient la raison aux griffes de leurs présences.
réduite à la simple mania, à une fureur coulée dans les veines, un désir sourd de réduire le monde en cendres à ses doigts, pourvu que se paie le sang dans le sang, pourvu que quelque chose d'un silence vienne couronner le déchirement constant de la psyché, retourner à ses bras l'équilibre que l'univers avait dérobé en les dérobant elles. pourvu que les plaies béantes se referment quelque peu -- jamais plus qu'une bête aux abois, la cruauté de sa sauvagerie dégoulinante aux babines. un monstre, à l'humanité érodée à la vie, déchiquetée à la folie de ses propres vices, gangrenée aux incursions d'autres sous le crâne, réduite à ses extrêmes pour ne pas se perdre à leurs pensées. trop lasse de vivre encore, prisonnière de sa propre tête.
jamais de paix, dans un univers qui ne se régissait que de violence -- et au chaos de ses lois, elle s'érigeait main armée de sa propre justice, dévouée seule à ses ambitions erratiques, à une raison toujours plus fracassée. indifférente, à ce qu'ils pouvaient croire, à ce qu'ils pouvaient murmurer ; les bruissements de leurs voix, de leurs idées, depuis trop longtemps grésillement parasite sous le crâne, pour que jamais elle ne daigne plus chercher à en agripper des mots, du sens. nul dieu, nul maître, à ceux qui n'avaient plus rien à perdre.
à ceux qui avaient tout à gagner.
une œillade assassine, qui vient poignarder l'impudent, flamme de mille enfers embrasée aux iris pâle à l'écho de l'embarras, écho de la honte d'une jeunesse évaporée depuis trop longtemps. jamais rien d'une affection au traître, dans ce qui n'avait été qu'arrangement des pères  -- et pourtant, la blessure demeurée vive à l'orgueil d'avoir été la publiquement rejetée, et non impératrice qui l'avait écrasé sous le talon ; et la liberté gagnée au prix de la fierté, jamais qu'un maigre prix pour l'humiliation infligée. of course you heard about that one, lestrange. of course you had to bring it up. vaguement amusée, dans l'insulte, de l'audace -- l'ombre d'un sourire égayé sur les lèvres, en contraste ardent à l'acier des iris, trop peu forgée à l'habitude qu'on lui réponde. elle n'hausse qu'un sourcil dubitatif, pourtant, lève la paume devant ses yeux, comme pour mettre en valeur l'absence brûlante de chaînes maritales à son doigt. 'is that so? i don't recall having ever been married. i'm more free that you'll ever be, friend.' un claquement de langue méprisant, alors qu'elle rejette la chevelure en arrière, comète sombre qui balaie l'air en flaque de nuit, désigne des anonymes choisis aléatoirement dans la foule. 'i could bring anyone home with me tonight and no one would have anything to say. could take him. or her. or maybe i'll even bring back both of them.' le regard pensif s'arrache aux faciès, un rictus carnassier qui vient couler vers l'impudent, une insulte muette empreinte aux iris. 'not sure the lovely wife would enjoy that from you.'
les doigts se referment sur le verre, qui se vide d'une lampée ; et c'est une autre expression amusée qui vient s'inviter aux lèvres alors que se déchaîne la riposte -- dans l'absurde que de s'égarer à sincèrement apprécier l'échange, que de laisser s'échapper la franchise d'un rire que trop peu entendent jamais. 'well, seems pretty accurate to me. same kind of disgusting loyalty. although you have that for you to be slightly more attractive.' l'ivoire de dents se révèle dans un autre demi-sourire prédateur, du venin dégoulinant aux lèvres, vipère trop avide d'une mise à mort, trop avide de paix conquise dans le sang. un instant figée par la chaleur de la paume qui se referme sur le poignet, les iris glissants de l'emprise vers ceux de l'adversaire, la libération à ses propres griffes concédée dans une reddition amusée. la voix n'est que rendue rauque de la brûlure de l'alcool alors que les mots glissent en simple murmure lorsqu'elle s'approche encore, souffle les syllabes sur les labres de l'homme, vipère trop prête à frapper, de l'acier aiguisé planté aux iris. 'i'm not known for being the most consistent woman, lestrange.' they all call me crazy.
and maybe they're right.
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Rabastan Lestrange
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MessageSujet: Re: inferno ; rabastan. inferno ; rabastan. EmptyDim 21 Fév - 19:04




@irsia khodja
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Ils sont tous les deux las, guerriers éreintés, en proie à des démons qui ne se voient pas mais qui ravagent tout en dedans, déchirent les entrailles et peignent de noir les moindres pensées. Semblables sans l'être tout à fait, dans cet anonymat raté, psyché grignotée par les monstres invisibles, ceux qui se tapissent partout, dans chaque recoin, derrière la façade, le masque qu'ils montrent au reste du monde, et qui devient de plus en plus lourd à porter. Terrassés, il ne reste plus que la violence, seule manifestation possible de la folie qui guette, prête à les emporter dans sa déferlante destructrice. Qu'importe la forme, pourvu que le venin soit recraché, quitte à éclabousser ceux qui n'ont rien demandé, qui ne le méritent pas au passage, évacuer, ne serait-ce que l'espace de quelques secondes, la frustration et le chaos qui gagne du terrain sous la boîte crânienne, dans le fond du coeur.

L'éclair d'amusement, cynique, passe sur les traits ensoleillés, la moue qui trahit le manque d'habitude d'avoir en face un adversaire capable de répondre, qui ne s'écrase pas simplement ou pire, qui fuit sans demander son reste. L'espace d'un instant, cet amusement est partagé, le jeu est lancé, sans qu'ils n'échangent la moindre parole, comme une promesse tacite, celle d'un duel à mort; un duel qui ne requiert même pas la magie, aucune arme, juste les mots et les sous-entendus qui piquent là où ça fait mal. - no you wouldn't. jilted almost at the altar... that must have hurt. La fierté en tout cas, car les sentiments dans leurs unions font rarement partie de l'équation, réduits à une fonction purement ornementale. - yeah, you do look like you're free...unmistakably.. Sarcarsme mordant. Liberté. Mirage. La plus grande illusion qui existe. Il lâche un ricanement lorsqu'elle se vante de pouvoir finir la soirée avec n'importe laquelle des âmes en peines présentes. Elle. ou peut-être lui. ou les deux. Haussement d'épaules en guise de réponse. Indifférence à peine voilée. - well be my guest. If you've sunken that low... Mesquinerie affichée.

Les prunelles d'acier, la glace qui se mêle au brasier, mélange dangereux, volatile. Elle revendique l'inconstance, joue de cette réputation qu'on lui fait, dont elle n'ignore rien et qui l'amuse presque. Reddition calculée, il le sait, la valse erratique des palpitants qui trébuchent sous le poids de leurs croix respectives. C'est frappant, la similitude de ce qui se joue dans leurs esprits respectif, carnages jumeaux qui se font écho. - Did you just call me attractive? Il s'amuse de la rapidité avec laquelle elle passe d'un extrême à l'autre, sourire mutin au coin des lippes. Divertissement qui malgré tout sonne creux, fade. - good for you. consistent is boring.. and terribly unattractive. Compliment sans l'être, probablement dicté par l'ambre qui court dans les veines. ou peut-être pas.  
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