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all the empty words (marlene)

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Astor Bullwark
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Astor Bullwark

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emploi : (contrebandier) marchand de tout, de denrées précieuses, d'herbes mystérieuses, le gars qui trouve ce que les autres cherchent, passeur des corps et des matières, fournisseur de secrets et d'objets quelconques.
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MessageSujet: all the empty words (marlene) all the empty words (marlene) EmptyDim 17 Mai - 22:51



I was a liar, I'll never be holy in your eyes but you'll never be either, cause I know that underneath your smile hide the nights that you regret and the days you can't forget, cause you know me and we'll never be holy.


Crépuscule éclatant sur la lisière du monde, le paysage se confond d’écarlate et de lueurs rosées, admiration silencieuse depuis les collines du black country, espace infini entre le ciel et l’enfer qui se compose comme la toile d’un artiste fou, coups de pinceau à travers l’immensité fabuleuse, qui retombent sur les arbres dans le lointain pour mieux se confondre dans l’horizon scintillant. Astor, figure immobile dans la nature encore préservée de l’industrialisation florissante, regarde le soleil s’effacer jusque dans ces recoins où la nuit se cache pendant le jour alors que doucement des étoiles timides se dessinent sur le canevas céleste. Mains dans les poches, il se détourne, le calme du soir tombe comme un voile lourd sur les champs qu’il traverse à grandes enjambées, le nomade est rappelé aux sources, sédentarité toute relative, le coeur attaché aux paysages qui l’ont vu naître, au loin la musique de guitares désordonnées, langoureuses, presque une plainte dans la nuit naissante. Comme un rappel à la maison, un goût de chez soi, la musique teintée de magie s’évapore dans l’air autour et enchante les arbres, ils frémissent, presque vivants, et les blés à ses pieds valsent sous la brise. Il sourit. Ici la marque des ténèbres se fait moins douloureuse, moins pesante, il respire un peu mieux, il est enfant de nouveau parmi les siens, là où les idoles sont les ombres contre le bois vieilli des habitations vagabondes. Le sorcier s’installe auprès des flammes, elles reflètent son faciès fatigué, les traits tirés de se battre pour des convictions qui l’épuisent. Il s’est un peu perdu, Astor, dans les espoirs des autres. Here, now, that's what being at peace tastes like. Alors il ferme les yeux, même si la réalité n’est pas très loin, parce qu’il suffirait de croiser les opales de son paternel pour briser la quiétude de l’instant.

Drôle de sensation dans le fond de la poitrine, instinct du voyant ou de l’ami, habitude irrégulière formée au cours des dernières semaines, visites dans le calme des nuits, présages trompeurs sur fond de vérités douloureuses, dont il tait le drame et l’obscurité. Il passe une main dans les cheveux du neveu jusque là installé sur son genou, en ébouriffe la chevelure de jaie et le soulève, lui laisse sa chaise avant d’échapper au rassemblement. Il se faufile entre les chariots, jusqu’au sien, un peu plus loin, abrité des regards. Même couvert d’arabesques, le logement paraît sommaire, mais l’intérieur se décline en un dédale de pièces qui se déplacent et se remplacent au gré de son imagination, de ses envies, trop de pièces, dont il n’a pas vraiment besoin mais qui se matérialisent et se détruisent selon ses humeurs. Il ne s’aventure pas dans le labyrinthe de ses pensées noueuses, se contente de cet espace confortable que forme le vestibule. D’un sort muet une théière s’active et deux tasses s’envolent d’un placard jusqu’à la table près de la cheminée. - Je t’attendais. Qu’il lance au ventre béant de la nuit au dehors, avec un léger sourire au bord des lèvres.
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MessageSujet: Re: all the empty words (marlene) all the empty words (marlene) EmptyLun 18 Mai - 19:02

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masquerading as a man with a reason, my charade is the event of the season and if i claim to be a wise man, it surely means that I don't know. --- @Astor Bullwark


La lune est ronde, brillante. Les lèvres de Marlene frémissent, tandis qu'elle réajuste la cape dont ses épaules sont couvertes. Dans ses entrailles crie l'injustice, hurlement avec lequel son besoin viscéral d'optimisme s'entremêle. You silly goose. Pensée qu'elle chasse – mais pensée qui lui revient pourtant inlassablement.

Du don d'Astor, elle en demande certainement beaucoup trop. A chacun de ses mots, elle y retourne, désespoir qui flanque son cœur d'une obsession irrépressible. Une première visite qui se décline désormais à l'infini. Il donne et elle prend, oh, elle prend comme jamais elle n'a pris. Idiotie, pense-t-elle, que d'accorder tant de temps et d'énergie à des paroles qui peuvent être trompeuses. Mais Marlene n'a cure d'être tournée en bourrique, forte de quelque chose de plus grand que la peur de se faire avoir ; celle de ne jamais se sentir en vie de nouveau. Celle d'être dans les limbes, corps engourdi au cœur désaccordé qui ne bat plus que par pure nécessité. C'est ce venin qui naît sur ses lèvres, et sur le bout de sa langue. Peur sourde et douleur blanche. Ses journées s'étirent. Le temps est à la fois trop long, et ses journées trop courtes.

Demandes désordonnées, demandes accélérées – elle se jette aux pieds d'Astor, victime d'une détresse qui la prend aux tripes. Toutes les personnes vers lesquelles Marlene se tournent ont de bonnes intentions ; mais Astor, lui, a des réponses. C'est ce qu'elle veut. Des mots auxquels se raccrocher, alors que la splendeur de la vie semble lui filer entre les doigts. Démarche égoïste, probablement, mais qui lui octroie un écho salvateur dont elle peut accorder toutes ses croyances, et toutes ses attentes. Qu'elles soient désespérées, ou non.

Marlene s'engouffre dans l'un des chariots, démarche précipitée qui manque de la faire trébucher. La voix de son comparse d'antan l'accueille. Chaleur dans le ton, qui la fait acquiescer. « Astor. » ses lèvres s'étirent en un sourire fin, fébrile, mais honnête. Un théière qui s'affaire, et deux tasses posées sur la table près de la cheminée. Comme un appel silencieux, Marlene se débarrasse de sa cape, dévoilant son ventre arrondi dissimulé sous des vêtements grisâtres. « Je sais qu'il est tard. » signifie-t-elle en s'installant dans l'un des fauteuils, yeux rivés vers la silhouette de l'honnête travailleur ; puis ses prunelles claires divergent vers la théière qui verse du thé brunâtre au sein des deux tasses. Ses lèvres se tordent alors en un remerciement silencieux, bras et mains tendus afin d'agripper la tasse entre ses doigts habiles.

« J'ai l'impression de t'avoir plus souvent vu ces derniers mois qu'en dix ans..depuis notre dernière année à Poudlard. » remarque-t-elle, avant d'avaler une gorgée brûlante de thé. Opportuniste – à bien des égards, très probablement. Astor a quelque chose que les autres n'ont pas. Don rare contre lequel elle s'adosse, béquille qu'elle utilise volontiers mais qui n'a rien de naturel. Sagement, elle attend. Un signe, un mot, quelque chose qui pourrait faire décoller son imagination.


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Astor Bullwark
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MessageSujet: Re: all the empty words (marlene) all the empty words (marlene) EmptyMer 20 Mai - 20:50



@marlene ainsworth I was a liar, I'll never be holy in your eyes but you'll never be either, cause I know that underneath your smile hide the nights that you regret and the days you can't forget, cause you know me and we'll never be holy.


Marlene. Improbable tête blonde dans une marée de souvenirs sombres, d’une histoire du temps qui passe, Poudlard semble si loin et si proche à la fois, comme à portée de main et pourtant ça lui échappe, volutes de fumée qui se débinent d’entre ses poings serrés. Époque qui lui manque tant, au serpentard, simplicité des rivalités enfantines abattues par la force des convictions d’une petite bande de marginaux séquestrés quelques heures dans une réalité qui leur appartenait. Marlene. L’adolescence marquée d’une innocence encore précieuse, chevillée à leurs corps de gamins cabossés par leurs belles idées, minorités contre la plupart, destinés qui n’auraient jamais dû se croiser et malgré tout, les traces d’une amitié vieille de plus d’une décennie qui dessine la figure de la jeune femme dans son improbable paysage. Il la regarde, confus, heureux et trompeur. Il est inquiet, au nom d’une affection embellie par la pureté d’anciennes intentions. Que reste-t-il des élèves espiègles qu’ils étaient, de cette main tendue dans l’adversité ?

L’heure lui importe peu, il ne répond que d’un haussement d’épaules, avare de ses mots, sempiternel insomniaque, Astor passe ses nuits à lire les étoiles, admirateur des constellations qui ne révèlent leurs secrets qu’aux centaures, divinateur qui lève les yeux vers les cieux pour trouver le repos que lui refuse si jalousement l’enfer terrestre. Un don ou une malédiction, fine ligne sur laquelle il joue les funambules maladroits. Qu’il use à ses propres fins, passé expert dans l’art de la manipulation, appartenance à sa maison justifiée par chaque arnaque, par chaque mystère dissimulé dans les arcanes des cartes et des feuilles de thé. Mais Marlene. Marlene qu’il voudrait couvrir de bonnes nouvelles, à laquelle il murmure des mirages, parce que c’est ce qu’elle veut, être rassurée, qu’il la nourrisse d’espoirs et d’illusions. Gorge étranglée par la culpabilité et la tête assommée par cette petite voix à l’arrière de son crâne qui lui rappelle l’opportunité qui se présente, la belle a ses pieds, suppliante, pendue à ses mots comme d’autres le sont à la bouteille. Sauf qu’à chaque regard portée sur elle, il se remémore la furieuse petite blonde qui l’a protégé, lui l’inconnu, parce qu’elle ne pouvait pas rester de marbre devant l’injustice.

Caught between the devil and the deep blue sea.

- Et pourtant j’attends toujours mon invitation à ton mariage. Rit-il, faussement offensé. Il tourne autour de la table pour prendre place dans le fauteuil qui fait face à Marlene, il regarde le ventre arrondi, les traits tirés par les inquiétudes qui la pèsent et le secret qu’elle porte aussi sûrement qu’elle porte la vie. Il sait, Astor, il a décelé dans les cartes les vérités qu’elle s’efforce de masquer à la curiosité du monde. Il l’observe comme il étudie les présages, soupire face aux doutes et aux craintes, elle ne peut pas se cacher, elle ne peut se cacher à lui, au troisième oeil qui voit ce que personne d’autre ne peut voir. Le cartomancien pose son jeu écorné, presque délabré d’avoir été trop utilisé, sur la table branlante, - Les cartes contiennent plus de vérités que de chimères tu sais. Énigmatique par la force de l’habitude, préoccupation masquée sous le visage impassible. Il retourne la première chance. L’Impératrice, maternité, fertilité, promesse d’une nouvelle existence et pourtant. - Elles sont à double sens, explique-t-il, alors qu’il s’adosse, tasse entre les mains. L’Impératrice, relations tronquées, mal être en dedans engendré par le conflit des émotions. Dualité interne, complexité de l’être humain, la bataille constante. - Si on continue de faire ça, Marlene, je veux que tu saches que certaines choses vont être révélées que tu préfèrerais sans doute garder secrètes. Avertissement, prologue aux révélations inévitables, en mémoire de l’adolescente et d’une longue amitié teintée des choix faits au cours des dix dernières années.
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MessageSujet: Re: all the empty words (marlene) all the empty words (marlene) EmptyVen 22 Mai - 11:16

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En Astor, Marlene place tous ses espoirs. Entreprise chancelante, béquille qu'elle utilise – mais certainement pas à bon escient. Obsédée par cet happy ending qu'elle peine à entrevoir, si Astor lui tend la main, elle lui bouffe le bras. Que voit-il, que pense-t-il, que veut-il ? Que les intentions d'Astor ne lui soient pas bénéfiques, la sorcière refuse d'y croire. Nostalgie pure qui palpite dans ses veines, elle se souvient de ces années d’insouciance passées en sa compagnie – sans savoir que, dix ans plus tard, elle se traînerait à ses pieds. Suppliciée, à la vulnérabilité évidente, Marlene se sent dépossédée de ses armes. Sa verve s'affale, son corps change, ses émotions également. A jamais tiraillée entre le besoin de protéger son enfant à venir, et celui d'être une bonne citoyenne ; à croire que les deux ne sont pas compatibles.

Son comparse lui offre une échappatoire fortuite, un chemin alambiqué sur lequel il la mène tranquillement. Quelque chose de particulier qui lui octroie certaines réponses tant attendues et ce, sans qu'elle n'ait besoin d'en comprendre les origines. Le don d'Astor est fardé de mystères qu'elle n'a guère envie de résoudre, car cette absence de compréhension est salvatrice à bien des égards.

C'est alors que, alors qu'il explique la signification des cartes, Marlene se perd volontiers entre chacun de ses mots. Le regarder tâtonner les cartes, les observer, est une façon délicieuse de passer le temps – tant de beauté dans le coeur d'un simple geste. La sorcière bat des cils, et comprend bien le message que son vis-à-vis tente de lui faire passer. En désespoir de cause, elle baisse ses prunelles vers son thé, tâché d'un éclat de lait, tasse bien immobile entre ses doigts assurés. Le cœur n'y est plus ; porter un tel secret en son sein l'accable de mille maux. Idriss est présent à ses côtés, contre vents et marées, mais elle voudrait ne pas avoir à mentir. Elle se mord machinalement la lèvre inférieure. Ferme les yeux.

Et si Astor le sait – pourquoi pas ?
Why the hell not ?

La jeune femme se redresse dans son siège, et penche légèrement la tête sur le côté, plissant les paupières afin de mieux admirer le faciès délicat de son ami. Ses lippes s'étirent un sourire complice, et un tantinet coupable. « C'était un petit mariage. Tu n'as rien manqué, je te l'assure. » Lui assure-t-elle simplement, jugeant cette phrase suffisamment explicite pour ce qu'elle est ; bordée par une véracité qui n'a pas besoin d'être remise en doute.

Ses prunelles s'abaissent vers la carte qu'il retourne. Bouche sèche, elle acquiesce pourtant. « Ce n'est que toi et moi, n'est-ce pas ? » Personne d'autre pour les entendre, et en disperser les commérages. « Je te fais confiance, Astor. J'ai besoin de toi, de ce que tu fais, de ce que tu me dis – il est hors de question d'arrêter. J'ai besoin de toi. » La voix de gorge d'émotions qui la fait doucement vibrer. Ainsi, c'est ce qu'elle est devenue – une toxico, prête à tout divulguer pour quelques rêves. « Continue, s'il te plaît. » S'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît.


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MessageSujet: Re: all the empty words (marlene) all the empty words (marlene) EmptyLun 25 Mai - 0:01


Don maudit. Dont il ne veut pas, dont il ne veut plus. Visions de futurs incertains, de promesses jamais tenues, les moires sont capricieuses et elles tissent autant qu’elles détruisent, ne laissant le jeune homme qu’avec des doutes constants et la crainte de trébucher sur les coutures de destin. Prédictible imprédictibilité, des chemins qui se croisent et se confondent, s’entrechoquent pour mieux se séparer, de sa propre fin aperçue dans un jeu trop dangereux, celui de tirer ses propres cartes, destinée brisée pour des convictions autres que les siennes, pour un amour défendu. Instinct de survie attelé à la couardise, il existe en sens inverse, prend des détours insensés, rallonge son histoire autant qu’il peut, se moque éhontément de la faucheuse juchée sur son épaule.

Ça lui fait mal au coeur d’entendre la détresse dans la voix de son amie. Il n’est pas certain de pouvoir le supporter, et si les révélations la blessaient autant que la fatalité qui le hante - peuvent-elles vraiment être pire que le poids qu’elle porte déjà sur le poitrine ? Ce secret qui la dévore de l’intérieur, qu’il discerne sans avoir besoin de tirer une autre carte, dans ses gestes les plus simples et la confiance presque absurde qu’elle a en lui. Si seulement elle savait l’horreur qui se dessine sur son avant-bras. - Juste toi et moi. Assure-t-il avec un léger sourire.

Liseur abominable qui fouille les âmes, au-delà des regards trompeurs et des aveux fallacieux, Astor pourtant est attendri. Il ne se considère pas digne de la foi qu’elle lui accorde, ou peut-être qu’elle voit des choses que lui-même ignore, peut-être que Marlene, au nom de cette amitié jadis si précieuse, voit en Astor une bonté qu’il pense avoir égarée. J’ai besoin de toi. - I’m not who I used to be, you know, I walked away from that kid you saved, a long time ago - et il voudrait lui tendre la main, il se sait phare dans l’obscurité qui l’accable, un ultime regard qui en dit long t’es sûre? - continue - supplique qui lui tord les entrailles, alors il acquiesce, retourne l’arcane majeure - l’amoureux - le doute, la prudence, à la croisée des hasards, puis - l’as des épées - connotation macabre à double tranchant, de la vérité masquée. Des choix faits, décisifs, qui marquent le sacrifice et la perte et surtout, surtout… - Il a tellement de bonheur et tellement de peine dans ton avenir, et tellement de directions différentes à prendre, des décisions qui pourraient tout changer. Pour la première fois il prend la route de la franchise, langue fourchue qui se délie pour le bien de la belle, pour une fois, égoïsme mis à part. - Toutes ces choses que tu caches… Je vois bien que ça t’étouffe Marlene. Parce qu’on ne se refait pas, il y a un brin de manipulation dans ses paroles, pas si subtile mais qui invite à la confidence.
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MessageSujet: Re: all the empty words (marlene) all the empty words (marlene) EmptyMar 26 Mai - 18:58

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Juste toi et moi. Assurance qu'elle agrippe au vol, n'ayant cure de savoir si le mensonge ternit les dires d'Astor. De questions, Marlene prend le parti de ne plus s'en poser. Coeur dont les battements suivent ses moindres gestes, la jeune femme attend – patience teintée d'appréhension qui serre sa gorge d'une émotion indescriptible. Elle s'appuie sur l'épaule de son comparse, désespoir irrépressible et au claquement audible ; sans honte, sans tabou, sans la moindre once de bon sens.

La sorcière s'offre à Astor ; ses pensées, son avenir, ces quelques événements si intimes qui l'ont conduite, ce soir-là et tant d'autres avant celui-ci, à lui demander l'usage de son don. Help me. Une demande succincte qui ne manque pas de vriller le silence. Elle attend, doigts croisés et lèvres trempant dans le thé, collées à la porcelaine – elle attend, regard dardé vers les cartes qui, une à une, sont dévoilées. L'amoureux. J'imagine que ça ne doit pas être si mauvais, se dit-elle. L'as des épées. Pas si terrible, pense-t-elle encore. Incapable de voir ce qu'Astor voit. Ainsi, si ses lèvres frémissent et s'étirent un demi-sourire, son visage se froisse bientôt et se farde d'incompréhension. Yeux verts qui papillonnent, à la recherche d'une révélation. Elle n'en voit aucune, pourtant.

Puis vient l'appel à la confidence – bonheur et peine. Bonheur et peine. Ces deux mots lui trottent dans la tête, alors qu'elle dépose sa tasse sur la table basse ; puis, elle se fait capturer par la contemplation de l'alliance agrippant son annulaire, la faisant tourner entre ses doigts sans vraiment y penser. Son pouce vient essuyer sa lèvre inférieure en un geste nerveux, tiraillée entre ce secret, et la nécessité de le conserver ainsi, et l'opportunité de s'en délivrer.

Astor – elle peut lui faire confiance.

Marlene consent à approuver les quelques paroles de son vis-à-vis. « J'imagine. » Elle hésite, silence qui va en s'épaississant. Puis ses lippes s'entrouvrent de nouveau. « L'enfant que j'attends n'est pas celui d'Idriss. » La sorcière n'en dira pas plus ; dans sa bouche, les mots sonnent faux. Étrangement, alors qu'ils n'expriment que cette vérité qu'elle a cherché à dissimuler ; son cœur se déleste d'un poids, mais son estomac s’alourdit. Combat entre le palpitant qui n'en fait qu'à sa tête, et la raison qui lui intime de revenir à la raison. « J'ai l'impression d'avoir pris les bonnes décisions mais, plus j'y pense, plus je me demande- est-ce que je ne fais pas fausse route ? » Regard interrogatif qu'elle lui accorde, avant d'affaisser ses prunelles vers les cartes qu'il a révélées.

Sans attendre, son bras s'étend, et ses doigts étreignent brièvement l'avant-bras du voyant en une pression tendre, amicale. « Merci d'être là, Astor. » Merci de tes conseils avisés, merci du temps que tu prends, merci d'être là vraiment – besoin qui s'immisce dans ses veines et ne s'en déloge pas.


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Astor Bullwark
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MessageSujet: Re: all the empty words (marlene) all the empty words (marlene) EmptyVen 29 Mai - 0:38



@marlene ainsworth I was a liar, I'll never be holy in your eyes but you'll never be either, cause I know that underneath your smile hide the nights that you regret and the days you can't forget, cause you know me and we'll never be holy.


Les cartes jouent entre elles, elles s’amusent des perceptions, de l’imaginaire. Capricieuses, elles ne se laissent pas lire par n’importe qui, elles dissimulent leur sens aux yeux du monde commun, à ceux qui n’ont pas hérité de l’oeil. Elles dansent, virevoltent, s’interchangent, chaque main jouée est une nouvelle destinée, chaque combinaison enveloppe une signification différente, elles dépendent du cartomancien et de son invité, des âmes qui s’ouvrent l’une à l’autre pour se réfugier dans une intimité toute relative mais bien présente, où le curieux dévoile non seulement les ramifications d’un avenir farceur mais aussi les fondations d’un présent inéluctable, racines où se planquent les pensées et les dilemmes qui définissent le jeu disposé sur la table. Les cartes, elles ne sont pour Astor qu’un moyen de traduire les insanités qui se débattent en dedans, névrose frivole qui l’étouffe s’il n’abat pas les lunatiques morceaux de papier, étalage d’un destin fantasque dont il doit se défaire pour ne pas devenir fou.

Pendant toutes ces années, les rencontres furtives avec Marlene avaient été un moyen de se rappeler l’adolescent qu’il était alors, se rappeler des heures passées dans une salle de classe trop grande pour leur quatre corps frêles, pas encore secoués par la vie, la vraie, celle qui les détruira un peu tous à sa façon. Il s’accrochait à Ruben, à travers les maigres nouvelles qu’il demandait sans trop en dire, pour qu’il n’ait pas l’air de trop y penser, par habitude, standard social d’un autre temps, par politesse, alors qu’il buvait chaque mot qu’elle lui reportait sur son amour de jeunesse comme elle dévore aujourd’hui chacune de ses paroles, à lui, au menteur.

C’est plutôt indéniable ce qu’il raconte, il n’y apporte pas de nuances, se contente des grandes lignes, d’un essentiel dépouillé des détails qu’il perçoit pourtant du coin de l’oeil. L’enfant que j’attends n’est pas celui d’Idriss. Il ne lui en faut pas beaucoup pour comprendre, additionner les évidences. Parce qu’elle n’est pas du genre à papillonner à gauche et à droite, Marlene, parce qu’elle aime entier. Parce qu’elle porte encore les stigmates d’une longue histoire, parce qu’il sait, il connaît la douleur de perdre celui qu’on aime, vraiment, à en crever. Sirius. - Sirius, dit-il sans aucune intonation dans la voix, sans surprise, rendant simplement les faits tangibles, réels. Dans une autre réalité, cette révélation aurait été si belle. Sauf que Sirius s’est rangé aux côtés des siens, la peau n’est pas encore meurtrie par l’ineffaçable mais il se tient parmi les Black, une fiancée au bras. - Il n’en a aucune idée. N’est-ce pas ? Triste constat qui échoue sur les lippes étirées en un rictus compatissant.

Les doigts de la jeune femme se resserrent sur l’avant-bras. Là, juste là, sous le tissu qui paraît alors si fin, se cache la marque des ténèbres, preuve dévastatrice de l’homme qu’Astor est devenu, visage sauvage sous un masque de civilité et d’une indulgence toute feinte. Légère tension du muscle sous l’épiderme tatoué, comme s’il craignait qu’elle puisse sentir l’immondice à travers le coton. Il se défait de l’étreinte avec plus de hâte qu’il ne devrait, pincé par l’opprobre. - Fausse route ? Non, non, au contraire, tu vois toutes ces cartes ce qu’elles me racontent, plus que n’importe quoi, c’est que ton sort, il est entre tes mains, sans aucun dessein ni prédestination. C’est un cadeau rare. Il pose l’index sur l’as. - C’est une bonne augure, même si ça prend du temps, même si ça te parait impossible, tout va s’éclaircir, et ces doutes que t’as dans l’coeur, ils ne seront plus aussi lourds. I promise you.
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MessageSujet: Re: all the empty words (marlene) all the empty words (marlene) EmptyDim 31 Mai - 14:57

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Cartes qui s'alignent et se dévoilent. L'ignorance de Marlene lui est salvatrice ; possibilité de s'appuyer sur l'épaule d'Astor tandis que, peu à peu, il la guide au travers de ce que ces petits bouts de papier lui révèlent. Il s'agit là d'un procédé que Marlene n'aurait jamais pensé avoir besoin et, désormais, force est de constater qu'elle boit les paroles de son comparse sans la moindre foutue modération. Qu'il lui raconte des mensonges, qu'il cherche à l'ensevelir sous des foutaises... elle n'en a cure. Cette désinvolture est la bienvenue ; on lui dit ce qu'elle veut entendre, elle n'a pas à forcer ces révélations ou à exiger d'elles une quelconque explication. Elle attend, patiemment, et se conforte dans le creux de toutes ses décisions. Qu'elles soient mauvaises, ou problématiques, elles lui donnent toutefois l'impression d'avoir agi en son âme et conscience.

Des années auparavant, encore sur les bancs de Poudlard (et la plupart du temps en retenue), jamais Marlene n'aurait imaginé demander d'Astor pareille consultation. La confiance qu'elle lui accordait à l'époque était légère, mais la situation n'était pas la même qu'aujourd'hui ; maintenant, la raison et le cœur ne font plus qu'un. Les limites sont dénuées du moindre sens. Et, auprès d'Astor, elle y retourne – inlassablement. Il pourrait lui dire exactement les mêmes choses qu'elle y retournerait quand même, incapable de rejeter ce besoin qui lui semble à présent presque vital.

Dès que Sirius passe les lippes du voyant, Marlene se redresse. Imperceptiblement, ses membres se crispent. Easy guess, qui prend toutefois une certaine ascendance à ses yeux. Aurait-il pu le deviner, s'il n'était pas doté d'un quelconque don ? Sans doute, oui. La sorcière déglutit difficilement, bouche devenue aussi sèche que du papier. « Il n'en a aucune idée. » Répète-t-elle, cœur qui se libère enfin du poids du mensonge. Marlene se penche davantage vers les cartes, essaie d'y voir des signes, des évidences – mais peine perdue. « Et il n'en saura jamais rien. » Rancoeur qui prend possession de ses mots, blessure qui ne se referme pas – plaie béante qui la tient éveillée une fois la nuit tombée.

Astor échappe à son étreinte amicale, mais Marlene ne s'en offense pas et se contente de caler son dos dans le creux de son fauteuil. Avant-bras qui se posent sur ceux du siège, tandis qu'elle darde ses prunelles vers le doigt qu'Astor pointe vers les cartes. Ses explications sont raisonnables, et pourtant Marlene s'en sent paniquée ; elle n'en montre rien, trop focalisée sur les quelques cartes tournées pour exprimer son ressenti. Ses dents s'enfoncent brièvement dans sa lèvre inférieure, y laissant quelques marques blanchâtres.

La sorcière se racle la gorge, et livre enfin ce qu'elle a en tête. « Une bonne augure ? Je n'en suis pas si sûre. » Marlene se racle la gorge, en un bref rire guttural. « Ce serait tellement plus simple d'avoir un chemin tout tracé. De ne pas avoir à réfléchir. Parce que, Astor, ce que tu me dis...c'est que je ne peux que m'en prendre à moi-même si ma vie prend une tournure désagréable. N'est-ce pas ? Je n'ai personne à blâmer. Ni le destin, ni la fatalité. » Elle fronce le nez, et se racle de nouveau la gorge avant d'aggriper sa tasse et de siffler une nouvelle gorgée de thé. « N'y a-t-il aucune autre indication sur ce que je devrais faire ? » ou penser, ou dire.


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Astor Bullwark
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MessageSujet: Re: all the empty words (marlene) all the empty words (marlene) EmptyMer 3 Juin - 1:21



@marlene ainsworth I was a liar, I'll never be holy in your eyes but you'll never be either, cause I know that underneath your smile hide the nights that you regret and the days you can't forget, cause you know me and we'll never be holy.


Machinations en cascade qui se forment à l’arrière de ses pensées lorsqu’elle confirme l’identité du géniteur, une lueur mesquine s’illumine dans le coin de l’oeil sombre. L’esprit malicieux rassemble les faits. Il saisit l’ampleur de l’aveu. Le voyant flaire l’aubaine. La fabuleuse possibilité de chantage. Héritier Black au pourpre corrompu. Une information mise de côté. Au moins pour un temps. Jusqu’au moment idoine. Il acquiesce à sa réplique. Il se prétend gardien du secret, qu’à moitié menteur, certain qu’il n’en usera que si l’opportunité est trop belle, peut-être contre un autre mystère, peut-être pour sauver sa peau, better him than I.

Marlene insiste, étudie les cartes, dipsomane de paroles lénifiantes comme d’autres le sont de la bouteille, elle cherche à s’accrocher à des promesses qu’il ne peut pas lui faire. Son discours jusqu’alors une cruelle logomachie, de prédictions un peu fantasques, il avait voulu lui plaire, offrir ce soutien si désespérément souhaité. - For old times’ sake -  Il l’écoute en silence, le reflet des flammes de la cheminée dansent sur son visage fermé, dessinent de drôles de silhouettes fuligineuses sur les murs tapissés de souvenirs du bout du monde. Chaque parole comme un coup de massue sur les apparences si joliment teintées, le faciès du gitan se durcit. - Tu ne préfères pas avoir le choix ? Le ton se fait tranchant. Il s'offusque, Astor. Il prend ça pour un affront. Presqu’une attaque. Elle se réalise pas. Mercuriale qui l’étrangle, lui tord les cordes vocales d’une colère soudaine, difficilement contenue, même si c’est alambiqué, même si ça n’a pas de sens, il lui en veut, en cet instant, parce qu’il l’envie, parce qu’il donnerait n’importe quoi pour se défaire des caprices du destin, pour décider de sa propre route. It’s worth the heartache, trust me. - Il faut que tu ouvres les yeux, Marlene. Il a essayé, Astor, mais il n’est pas de cette trempe là, de ceux qui transforment la réalité pour la rendre plus supportable. Ses pieds sont résolument plantés au niveau du sol, il voit les choses pour ce qu’elles sont : cruelles, dangereuses et, souvent, injustes.

Déjà à l’époque, c’était Ruben qui savait ces choses là, qui résolvait tout d’un sourire, qui redonnait du baume au coeur. Astor, il a plutôt la langue qui claque, vengeresse, franche, impitoyable. Pas forcément méchante mais d’une honnêteté qui blesse. - Ecoute-moi bien Marlene, même en sachant l’avenir, même en acceptant que la vie ne soit pas celle que tu voulais, ça fait longtemps qu’on n’est plus des gosses, tu sais bien que je ne peux pas te donner les réponses que tu cherches. Même si tu savais, même si je pouvais te dire quelque chose qui compte, je ne le ferais pas. Parce que connaître ton avenir, la vérité ? C’est un poison. D’un geste de la main, il change le thé qu’il n’a pas touché en un liquide plus ambré, confort d’un vieux malt qui gagne ses lèvres sans cérémonie. - Et si elle prenait une bonne tournure, cette vie, t’y as pensé à ça ? Mon avis ? Tu sais déjà ce que tu dois faire. Il pointe son ventre du doigt. - Fais ce que tu dois faire pour ton enfant, - just do right by your kid - le reste n’a aucune importance à côté de ça.
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MessageSujet: Re: all the empty words (marlene) all the empty words (marlene) EmptySam 6 Juin - 1:39

winds of fortune.
masquerading as a man with a reason, my charade is the event of the season and if i claim to be a wise man, it surely means that I don't know. --- @Astor Bullwark


La voix d'Astor, familière et rattachée à de tendres souvenirs, se fait irréfutable et claque comme un fouet. L'attention de Marlene se redirige instinctivement vers les prunelles de son vis-à-vis, qu'elle perçoit comme étant un tantinet assassines. Les mots qui ont passé ses lèvres semblent avoir soulevé en son comparse une vague de frustration que Marlene n'a pas assez de ses deux mains pour réprimer. Alors, interdite, elle écoute. Coeur alourdi par la peur, et la lassitude – et cette envie de ne pas se faire reprendre. Un peu de simplicité, c'est tout ce qu'elle demande, et tout ce qu'elle espère en se rendant quotidiennement auprès d'Astor. Qu'elle croise les doigts, et que la clarté illumine ses pensées assombries ; qu'Astor soit là, lui et surtout – sa vérité.

Cette dernière ne se fait pas attendre. Tranchant l’atmosphère comme un couperet, Marlene baisse machinalement les yeux ; se souvenant encore de l'époque où, encore môme, son père lui tapait sur les doigts pour la punir de certaines de ses bêtises. Cette sensation, vieille de plus d'une décennie, revient tapisser son estomac d'une lourdeur agonisante. Culpabilité qui ronge à présent ses meilleures intentions, et qui la plonge au sein d'un silence inébranlable, religieux. Figée, Astor ne l'épargne pas. Regard toujours affaissé vers la pointe de ses chaussures cirées, comme fascinée par leur properté, ses lippes ne frémissent qu'à peine lorsque la franchise de son ami d'antan la blesse.

Plaie qui lui scie le cœur, mais dont Marlene devine la cruelle honnêteté. Elle attend, patiemment, doigts joints et prunelles qui se relève dès que le tourment prend fin. Ses sourcils se froncent légèrement, alors que son nez se retrousse. « Mais comment suis-je supposée savoir ce qui est bon pour mon enfant ? Tu peux me le dire ? » Qu'elle s'insurge, voix éraillée par des mois où frustration et chagrin ont finalement eu raison de ses décisions. Ses doigts s'enfoncent dans les bras du fauteuil, à défaut de pouvoir exprimer sa colère – Astor ne mérite pas de supporter la tempête qui s'apprête à s'abattre ; alors elle essaie, vainement, d'atténuer la rage qui tord ses entrailles.

« J'ai peur, tu le comprends ça ? Je suis terrifiée à l'idée de le mettre au monde.. » cœur battant, cavalcade infernale qui lui arrache des éclats de voix. « ..parce que je n'ai jamais voulu l'élever sans Sirius. Je n'ai jamais-je n'ai jamais songé à faire ça sans lui, d'accord ? Je ne sais pas comment être une mère, je ne sais pas comment être une bonne mère. » Sa respiration haletante redevient modérée, petit à petit, au gré de ses confidences. « Je prends des décisions, et je les regrette instantanément. J'essaie de faire ce qu'il y a de mieux pour le bébé mais..j'enchaîne les conneries, Astor. C'est tout ce que je fais. » Lâche-t-elle, avant de se pincer l'arête du nez – yeux qui se relèvent vers la silhouette d'Astor. « Te voir, et ça... » elle pointe les cartes de l'index « ..ça me fait du bien, ça flatte mon ego et ça me donne de l'espoir. Ca me fait dire je ne suis peut-être pas aussi merdique que je le pense. » Elle acquiesce, pour elle – et pour Astor également. Point d'ancrage dans sa vie ; il se permet d'être franc avec elle, alors elle lui rend la pareille. « Alors, ne me dis pas que je sais déjà ce que je dois faire, parce que non, je n'en sais rien..et ça me terrifie. » Et ça la soulage, le temps d'un instant.


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