Sujet: you'll never walk alone (idriss) Mer 20 Mai - 23:51
you'll never walk alone.
walk on, walk on, with hope in your heart and you'll never walk alone. ---@idriss ainsworth
Respiration qui devient sifflante, alors que Marlene quitte les terres irlandaises en un craquement sonore. Crac. La nuit est tombée depuis une heure. Les pauvres âmes qu'elles croisent sur le Chemin de Traverse ferment les boutiques. Mâchoires serrées, cœur encore palpitant de cette interaction maudite, la sorcière se dirige vers la devanture Pink Petals, tandis qu'elle cherche ses clefs dans la poche de sa cape. Son regard est pourtant attiré par l'une des fenêtres environnantes, d'où s'échappe un faible faisceau de lumière. Ses sourcils se froncent sous l'impulsion, et ses doigts rejoignent machinalement ses poches avant de se détourner du salon de thé, ses pas foulant rapidement les pavés de l'allée.
Sans un mot, elle s'immisce au sein d'une résidence et gravit les escaliers, marches qu'elle engouffre deux par deux. Lorsqu'elle se présente devant l'appartement d'Idriss, son visage est froissé et le goût qui envahit sa bouche est aigre. Sans attendre, son poing martèle la porte d'entrée ; qui s'ouvre, laissant apparaître la moue de son époux dans l'encadrement. Marlene lève les mains, l'intime au silence, et s'explique – visiblement grincheuse, et profondément amère.
« J'ai vu Sirius. » Sans attendre, elle pénètre dans l'appartement, mains croisées dans le dos. Dramatique à l'excès, faisant les cent pas au sein de ce lieu qu'elle ne connait que trop bien. « A l'instant, tu te rends compte ? Je l'ai vu à l'instant. Surprise, surprise - il a été odieux. Quel grossier personnage, tu n'as pas idée de ce qu'il a osé me dire. »
D'un geste excédé, Marlene retire sa cape, laisse apparaître le ventre que son habit dissimulait. Puis s'affale sur le canapé, visage qu'elle enfouit dans ses mains, gémissement qu'elle pousse que ses paumes lui font ravaler. Lorsque Marlene s'en déloge enfin, ses yeux sont rougis par les larmes qu'elle ne réprime plus. Elle esquisse un sourire discret, vite rattrapé par la fatalité de son existence merdique. Visage qui se fissure sous l'inconsistance de ses propos ; un jour, l'amour. Le suivant, la haine. Aujourd'hui, des retrouvailles qui ont vite été rattrapées par la bêtise du sorcier.
« Oh, Idriss, je suis désolée. Tu m'entends parler de lui tous les jours depuis..tellement de mois. Tu dois en avoir assez. » Ses doigts s'étreignent les paupières et l'arête de son nez, fatiguée de s'entendre parler. A son annulaire brille l'alliance qu'elle ne retire jamais. Preuve de son implication maritale, et de l'enfant à venir qui s'habillera du nom d'Ainsworth. Marlene se redresse enfin, dos qui se porte contre le dossier du sofa alors que ses jambes se croisent, et reprend un peu de contenance. Lève ses yeux verts vers Idriss en un signe de rédemption amorcée. Elle n'a plus grand chose à perdre. « Tu ne m'en veux pas trop ? Tu vas bien, uh ? »
Tornade incessante qui va et vient, le confort que Marlene trouve chez Idriss est tout particulier – douceur d'un ami, épaule apaisante sur laquelle se reposer. Il est tout ce que Sirius n'est plus. Et ça lui fait un bien fou, que de savoir où aller – et à qui s'adresser.
(c) sweet poison
Invité
Invité
Sujet: Re: you'll never walk alone (idriss) Jeu 21 Mai - 16:31
“you'll never walk alone” &La solitude. Idriss l'a toujours détestée, fuie. Complexe inavoué, frayeur enfantine jamais abandonnée, la solitude le menace de sa fatalité. Un mot d'ordre depuis toujours : être entouré. Même mal, même pour de faux. Attirer l'attention pour se sentir aimé, admiré, un besoin de reconnaissance qui se heurte à un trop-plein de fierté pour être assumé. Idris déteste être ignoré.
Pourtant, c'est seul qu'il remonte le Chemin de Traverse depuis la banque sorcière. Paradoxalement, les dragons ont une présence presque réconfortante, face à l'ambiance maussade et sinistre qui règne sur l'allée sorcière. Les temps sont durs et les gens ont peur. Peu le cas d'Idriss. L'inconscient, l'insoumis. Sang-de-bourbe à la parole qui dérange. Léger sourire fier et moqueur qui se dessine sur ses lèvres à cette pensée, alors qu'en quelques pas, il rejoint la porte de son appartement.
Veste lancée quelque part, en vrac, il s'affale dans son canapé. Pas de temps de repos pour le Gallois, qui constate, surpris mais amusé, l'entrée fracassante de Marlene. Sans crier gare, la jeune femme impose ses plaintes et râles, qui arrachent presque un rire à Driss. Il reste cependant silencieux, se levant pour venir saluer l'ancienne McKinnon qui ne tarde pas à trouver le chemin du sofa. Elle lui parle de Sirius, de son comportement, à nouveau. Comme d'habitude, Driss l'écoute. Il ne se lassera jamais de l'écouter. Et si un jour cela arrive, jamais il ne lui dirais. « Dis moi donc. » Qu'a-t-il dit, Marlie ? Quel venin a-t-il encore répandu pour anéantir ta dignité ?
Alors, elle s'excuse. Driss lui adresse un sourire réconfortant. C'est vrai qu'au fond, il aimerait qu'elle l'oublie. Qu'elle passe à autre chose. Pourquoi pas avec lui - il n'y pense pas beaucoup. Quête d'un bonheur inespéré, il n'ose pas souvent se risquer sur ce sujet épineux. Il connaît les sentiments de la belle, de sa femme, pour ce vaurien qu'il n'a jamais bien senti. Il les a connus ensemble, depuis ce qui lui semble toujours. Grand temps de passer à autre chose. Et il prendra le temps qu'il faut pour l'aider.
« Heureusement que tu es là pour mouvementer mes journées. » Clin d’œil complice. Ç’a toujours été comme ça entre eux. Pas de la drague, pas de l'ironie totale. Un jeu dangereux dans lequel il se perd un peu, parfois, sans vraiment le vouloir. Mais, finalement, toujours cette profonde amitié qui en ressort. Son double, son alter-ego. Difficile de mettre des mots sur ce que représente Marlie pour lui. « Fais attention, il paraît que râler n'aide pas beaucoup pour les rides. » Il rit, taquin, prêt à se protéger pour éviter un coup de réplique de Marlene. Puis, il se lève, retrouvant un semblant de sérieux, et se dirige vers la cuisine ouverte sur le salon. « Comment pourrais-je t'en vouloir ? C'est lui qui t'a abandonnée. » Il dit ça sur un ton léger, sans réellement se rendre compte de l'impact que peuvent avoir ses mots, comme bien souvent. Un tact peu maîtrisé, et une franchise qu'il n'a jamais réussi à contrôler. Dos à la jeune femme, il attrape une pomme dans la corbeille à fruits. « Tu as faim ? »
code by solosands
Invité
Invité
Sujet: Re: you'll never walk alone (idriss) Ven 22 Mai - 14:19
you'll never walk alone.
walk on, walk on, with hope in your heart and you'll never walk alone. ---@idriss ainsworth
Marlene trouve en la présence d'Idriss un réconfort inébranlable. A son annulaire brille l'alliance glissée à son doigt par les soins de son comparse, point d'ancrage auquel elle s'agrippe volontiers. Leur relation, sans être ambiguë, a toutefois sensiblement changé. Changement amorcé par la fatalité de ce lien qui les relie à présent l'un à l'autre. Husband and wife. Un rapport dans lequel Marlene trouve son compte, et y décèle du sens également. Ses prunelles s'attardent davantage sur la silhouette d'Idriss qu'autrefois ; parce qu'après tout, n'est-elle pas dans son bon droit que d'observer son époux ? Perception qui évolue, et l'accable de culpabilité.
Sentiment qui n'a pas lieu d'être – vraiment. Bras croisés, confortablement installée sur le canapé, Marlene râle. Driss réprime un sourire ; elle le remarque aussitôt, et son cœur se gonfle. Ses lippes s'étirent – et puis, elle se souvient. Elle est fâchée. Blessée. Pourtant, plus les mois passent, plus ses discours chancellent. Cette soirée-là, cette rencontre inattendue, lui a prouvé que Sirius n'en avait que faire d'elle – ou de ce qu'ils avaient vécu. Ses prunelles s'affaissent vers son ventre, mains qui s'y posent délicatement, craignant de heurter cet enfant pour qui tout s'est mis en branle. Au nom de qui les mensonges ont pris vie.
« Il m'a dit qu'il n'avait pas de leçon à recevoir d'une traînée. » Crache-t-elle. A vrai dire, Marlene ne peut pas lui en vouloir – elle l'aurait insulté de bien pire, si elle l'avait pu. Sans attendre, le commentaire d'Idriss la secoue d'un éclat de rire, alors que l'un de ses sourcils s'arque. « Tu n'as pas besoin de moi pour mouvementer tes journées. Tu travailles avec des dragons, mon vieux. » Sagesse infinie qui ponctue le moindre de ses mots, la sorcière lui enfonce toutefois son coude dans ses côtes, alors que les rides viennent de lui être susurrées. « Driss, s'il te plaît, ne parle pas de choses qui fâchent. » Faussement outrée, les lèvres de Marlene forment un rond parfait – mais Idriss lui redonne le sourire, brièvement peut-être, mais l'éclat de joie ponctue leur entente.
C'est lui qui t'a abandonnée. Les lèvres frémissent légèrement, sourire qui garde contenance malgré son cœur qui se pince. Son regard se perd dans le vide, alors que sa langue pend dans un silence lourd de vérité. Idriss a raison – évidemment. Comme d'habitude. Lorsque la voix d'Idriss se fait entendre de nouveau, la jeune femme sort de sa torpeur, et confirme ses dires.
« Affamée. Lance-moi cette pomme. » Marlene étire ses mains, dans l'attente du fruit qu'elle attrape au vol, poussant un cri de joie lorsque ses paumes l'étreignent. Ses yeux se portent alors sur l'horloge, tandis que ses dents commencent à attaquer leur cible. « Hm – je ne vais pas tarder à y aller. » Les joues gonflées par les morceaux de pomme qu'elle mâchouille, ses lèvres se tordent quand même en un sourire innocent. « Tu es la première personne auprès de qui j'ai eu envie de venir râler, comme tu dis. Après tout, il faut bien que ça, elle brandit sa main, montrant l'alliance, serve à quelque chose. »
(c) sweet poison
Invité
Invité
Sujet: Re: you'll never walk alone (idriss) Mer 27 Mai - 14:07
“you'll never walk alone” & Le mot est craché, déception visible sur le visage de Marlene. Trainée. Le sang d'Idriss bouillonne. Quelle enflure. Comment ce type, qui prétend l'avoir aimée, qui a fait naître un petit bout de quelque chose dans son ventre, peut la traiter ainsi ? Driss préfère ne pas réagir, se contente de serrer le poing. Rancunier dans l'âme, il sait qu'il ne pourrait pas se contrôler face à ce Black, ce traitre, pour sauver l'honneur de Marlie, de sa femme. Sans réellement pouvoir mettre de mot sur ce qui l'anime pour elle. Une loyauté extrême, c'est indéniable. Mais s'il y avait quelque chose de plus ? Il n'y pense pas plus longtemps, les paroles de la belle lui arrachant un sourire. Sa compagnie est toujours aussi agréable et charmante.
Elle répond à l'appel et dans un geste précis, il lui lance la pomme. Marlie l'attrape à la volée, et tandis que ses yeux passent sur l'horloge au mur d'en face, elle entame son met. Partir ? Ils commencent tout juste à s'amuser. Driss se surprend à ressentir un soupçon de déception en évitant les pupilles de la belle et portant lui-même son attention sur les aiguilles tournantes. Il ne veut pas la retenir ; mais ne peut démentir qu'il se sent rassuré en sa présence. Un instinct protecteur qui prend de plus en plus le dessus alors qu'elle porte désormais son nom, presque son enfant. L'idée lui est bien étrangère tant il n'y a pas encore beaucoup songé, le ventre de Marlene s'arrondissant pourtant à vue d’œil au fil des jours. Il le sait, un jour, il devra affronter ses responsabilités. Être un père s'il le faut. Même s'il se sent loin d'être prêt. Saura-t-il l'aimer en sachant que toute son existence se base sur un mensonge ? Saura-t-il être à la hauteur ?
Driss écoute Marlene en retrouvant son petit sourire en coin habituel. L'air farceur, l'air joueur, tout le temps. Cacher ses doutes, ses interrogations, et d'une certaine manière, ses peurs, derrière blagues et pitreries. Il hausse les épaules. « Tu peux rester un peu, tu sais. » Il regarde la bague à son doigt. Pourquoi ne voudrait-elle pas passer un peu plus de temps avec celui qu'elle a, après tout, épousé ? « Tu es attendue ? » Il regarde l'horloge à nouveau, comme pour fuir quelque chose qu'il n'est pas encore prêt à regarder en face. « Je pourrais te préparer un bon repas. Après tout, il faut bien que ça, serve à quelque chose. » Ajoute-t-il sur un ton plus léger, imitant les gestes et paroles de la belle avec ironie.
Sujet: Re: you'll never walk alone (idriss) Ven 29 Mai - 19:59
you'll never walk alone.
walk on, walk on, with hope in your heart and you'll never walk alone. ---@idriss ainsworth
Ses conversations tournent en rond ; et elle le sait bien, Marlene. Elle en a conscience. Lèvres qui frémissent dès qu'elles s'étirent et se déforment à prononcer le nom interdit. Alors, elle s'occupe à détruire la pomme à grands coups de dents afin de ne pas s'étendre plus sur le sujet – elle voudrait épargner Idriss de la danse incessante de ses inquiétudes. Les joues pleines de fruit, elle se redresse lorsque la voix du sorcier vrille ses oreilles de nouveau. Plissant les paupières, elle ne peut réprimer un sourire qui, elle l'espère, n'est en rien méprisant. Croisant les doigts pour que le tempérament de Sirius n'ait pas déteint sur elle. En compagnie d'Idriss, elle a le sourire facile – que cette humeur soit factice, elle n'en a cure. Sentir son cœur se gonfler ainsi est une expérience que Marlene voudrait vivre au quotidien.
« Attendue par qui ? » S'enquiert-elle, après avoir avalé sa bouchée. Question qui se veut sérieuse mais vite fissurée par un éclat de rire. « ..ou par quoi ? » Elle arque un sourcil, avant de prendre une nouvelle bouchée de pomme. Se contentant de mastiquer afin de masquer les remarques puériles qu'il pourrait lui souffler – préparée à jouer l'offusquée si la conversation se lance sur un tel chemin. Mais c'est une perche qu'elle lui tend ; peut-être pour remettre un semblant de normalité dans leur relation qui est devenue tout sauf normale. Idriss lui plait – et elle voudrait tant y croire. Mais son esprit est accaparé ; et ce n'est pas une conversation qu'ils ont eue, alors qu'il s'agit vraisemblablement de la première qu'ils auraient du avoir avant leur mariage. Les futures ententes et les mésententes qui viendraient parsemer leur chemin ; comment les appréhender ? Comment les affronter ? Keep swimming, just keep swimming.
Dès que ses mots reprennent forme dans la bouche d'Idriss, Marlene acquiesce sagement. « Je n'ai jamais eu le privilège de recevoir une invitation directe de ta part à dîner... dois-je m'attendre au pire ou au meilleur ? » Commente Marlene avant de se lever, se dandinant jusqu'à la poubelle où elle jette le trognon du fruit. Elle s’adosse alors contre le mur et croise les bras sur sa poitrine. « Je ne sais pas pour un bon repas, mais si tu as de la malbouffe : ne cherche pas plus loin, je suis preneuse. » Fantôme d'un sourire qui éclaire ses lèvres de nouveau – toujours plus taquine en sa présence que misérable, mais toujours craintive de pénétrer dans son petit monde alors qu'elle devrait pouvoir le partager. « Mais attention, je risque de ne plus jamais repartir. » Petits pas qu'ils font l'un vers l'autre, doucement, essayant de voir où cette étrange relation peut les mener. Et c'est lent, mais Marlene ose espérer que c'est normal.
Ce serait mentir que de dire qu'elle se sent prête à envisager les choses sous un autre angle avec Idriss, puisque Sirius hante chacune de ses pensées (ou conversations). Mais si ce n'est pas maintenant, alors quand ? Si ce n'est pas avec lui, alors qui d'autre ? Blessée par ce court échange qu'elle a entretenu avec Black, elle s'efforce de considérer les choses sous un jour nouveau ; mort à l'âme, elle peine à voir la clarté dans ces mensonges qui commencent à s'accumuler.
(c) sweet poison
Invité
Invité
Sujet: Re: you'll never walk alone (idriss) Sam 13 Juin - 14:30
“you'll never walk alone” & Il se sent un peu idiot, souvent, bague au doigt sans amour aucun. Sans amour aucun ? La question se pose soudain alors qu'il fuit le regard de Marlene. Driss n'est pas du genre gêné. Encore moins aux côtés de son amie. Mais l'est-elle encore ? Ou bien est-ce le poids de l'or autour de son annulaire qui lui embaume l'esprit et illusionne son cœur ? Il n'en sait rien, mais se surprend à l'entendre battre un peu plus vite, un peu plus fort. Marlie est sa femme, certes, mais avant tout son amie. Non ? Elle plaisante sur son invitation à dîner. En réalité, Driss n'est pas si mauvais cuisinier qu'elle le sous-entend. Et il a envie de lui prouver. « De la malbouffe ? Pour qui me prends-tu ? Il faut que tu gardes la ligne ! » Déclare-t-il en explosant de rire, le regard se posant sur son ventre arrondi. L'humour pour chasser toutes questions auxquelles il n'a pas de réponse, toute réflexion qui le perturbe, tout sentiment refoulé. L'humour pour se cacher. Se voiler la face est une activité à plein temps. « Mais attention, je risque de ne plus jamais repartir. » Driss se retourne, ses pupilles se plantent dans celles de Marlene. Bien vite, il détourne le regard, se sentant ébranlé. Ne jamais montrer ses failles. Lui n'a jamais connu les sentiments, l'amour, l'engagement. Ou plutôt, les a toujours fui, n'acceptant jamais qu'une femme le perce à jour, lui vole son cœur. La peur d'un coup de poignard dans le dos, certainement. De se perdre, pour ne jamais se retrouver, sûrement. Mais... et si ? Et si ça marchait ? Et s'ils tentaient ? Après tout, ils ne s'entendent pas si bien pour rien. Driss veut se forcer à croire qu'il n'a pas mis le genou à terre juste pour l'aider, juste comme ça. Comme un espoir que ça va plus loin que ça, plus loin que l'ombre d'un Black au dessus d'eux, plus loin qu'une question de guerre ou de sang, d'amitié et d'acte héroïque pour la sauver de quelques regards perfides. L'espoir que ça va plus loin que ça. « Et si tu ne repartais pas ? » Aucune trace d'humour dans sa voix. Ce qu'il pense tout bas à voix haute. C'est plus fort que lui ; les mots passent la barrière de ses lèvres sans réellement qu'il les contrôle. C'a toujours été ça avec Driss. Une simple histoire de contrôle. « Je veux dire, peut-être que je pourrais te faire une petite place ici. Je dormirais dans le canapé, toi dans la chambre. Il est plutôt... commun, d'habiter ensemble, pour deux personnes mariées, non ? » Il se rattrape un peu, ne parvenant cependant pas à effacer ce regard troublant de son esprit. Un flottement qui lui fait perdre un peu la raison. Vient-il vraiment de proposer à Marlene de venir habiter avec lui ? Comme reprenant ses esprits, il secoue légèrement la tête. « Enfin, ce n'est qu'une proposition, tu n'es pas obligée d'accepter. Je pourrais veiller sur toi, et... sur le bébé. » Un léger sourire et il se retourne aussitôt, prenant les premiers ingrédients qu'il trouve dans ses placards pour cuisiner. Des lentilles. Super. Il ouvre le frigo, et en sort deux pièces de viande. Bien mieux.
Sujet: Re: you'll never walk alone (idriss) Dim 14 Juin - 20:58
you'll never walk alone.
walk on, walk on, with hope in your heart and you'll never walk alone. ---@idriss ainsworth
Il est mignon, Idriss. L'a toujours été. Mais l'amitié est marquée dans ses entrailles, et Marlene peine à le voir sous un angle nouveau ; alors que les alliances agrippées à leurs annulaires, et leur célibat respectif, devraient être des signes avantageux à ce qu'ils pourraient devenir. Ainsi, la proposition d'Idriss lui apparaît tout d'abord comme quelque peu aventureuse – elle étouffe un rire, persuadée qu'il se joue d'elle mais, dès qu'il se retourne, Marlene constate la moue sérieuse qu'il arbore. Son front se plisse, légèrement inquiète par ce qu'il veut réellement – ce qui se trame derrière ses prunelles sombres, regard curieux bordé de longs cils. Marlene penche la tête sur le côté, encore muette face à ce qui passe les lippes de l'ami, du mari, mais ses explications arborent un sens certain qu'elle ne peut décemment pas dénigrer. Son regard vert s'affaisse, et Marlene esquisse un sourire en coin, sourcil droit arqué – elle ne veut pas s'immiscer dans les affaires de ce grand célibataire. Mais, à la réflexion, la bague qu'il porte s'en charge probablement à elle seule.
Marlene songe, réfléchit. Quelques secondes de silence qu'elle se permet d'instaurer entre eux deux tandis qu'elle contemple la meilleure réponse qu'elle pourrait lui donner. Puis, c'est sans concession qu'elle accepte : « Toi sur le canapé, moi dans le lit. » Répète-t-elle, voix étrangement douce – qui ne colle pas au fracas que son intonation peut habituellement prendre. Spécialement après une rencontre impromptue avec Sirius Black. Son fantôme plane encore au-dessus d'eux – et ils ne sont pas dupes, finalement. Pas dupes, parce que Sirius a arraché le cœur de Marlene. Des miettes, seulement, qui lui restent pour aimer ? Elle ne s'en sent plus la force. « Je suis d'accord, merci Driss. Ceci dit, ne sois pas surpris si je reste dans mon appartement certains soirs... si j'ai besoin de mon espace. » L'oeillade qu'elle lui jette est appuyée, et honnête. Elle a fini de puiser dans des illusions – spécialement celle qui lui dicte que tout ira bien. Marlene évite de faire référence au bébé, même si son enfant lui occupe constamment l'esprit ; parce qu'elle ne sait pas ce qu'il adviendra à sa naissance. Une part d'elle voudra certainement l'aide d'Idriss – et, l'autre – plus égoïste sans doute, voudra profiter d'une solitude salvatrice avec son petit. C'est ainsi qu'elle reste assise sur le canapé pendant qu'Idriss s'active derrière les fourneaux, réfléchissant à cette nouvelle vie qui s'ouvre à elle – cette opportunité de faire les choses bien, cette fois.