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how to save a life (idriss) | | |
| Sujet: how to save a life (idriss) Lun 28 Sep - 11:29 | |
| she will do one of two things; she will admit to everything or she'll say it's just not the same and you'll begin to wonder why you came / @idriss ainsworth (Juillet 1987) Il y avait du sang séché sur tes joues. Une blessure superficielle que tu ne ressentais même pas, après tout ce qui s’était passé ce soir. Trop concentrée sur les blessures des autres pour réaliser que tu avais toi-même été légèrement blessée lorsque la vitre avait éclaté en milles morceaux. Ce soir, tu avais sauvé la vie d’une sorcière. Une mangemort. Tu l’avais vu, cette marque des ténèbres sur son avant-bras et si tu avais d’abord hésité à la soigner, tu avais fait ce que tu savais faire le mieux. Ce n’était pas dans des conditions idéales, la ville étant plongée dans une pénombre des plus complètes, la pluie qui continuait de s’abattre sur vos têtes alors que les vents emportaient tout sur leur passage. Tu avais eu de l’aide, de deux hommes moldus que tu avais ensuite aidé avec leurs différentes blessures, donc même si tu ressentais une quelconque culpabilité à l’idée d’avoir sauvé une mangemort, tu avais espoir que tu ramenais l’équilibre en ayant aidé des moldus. Une balance cosmique, un juste équilibre des choses, du moins, c’est ce que tu te faisais croire alors que tu quittais le bloc appartement ou tout s’était déroulé, tentant bien que mal de te frayer un chemin jusqu’à un endroit plus sécuritaire ou tu pourrais transplaner jusqu’à Ste Mangouste. Tu étais déjà complètement épuisée, mais tu savais que tu devais te rendre à l’hôpital, que l’urgence déborderait sans doute vu la température. Et puis tu sentais l’horreur dans l’air, une intuition qui te criait haut et fort que quelque chose clochait, quelque part.
Les rues sont majoritairement désertes alors que tu te promènes avec la baguette majoritairement cachée sous ta manche de manteau, sortie juste assez pour qu’un filet de lumière te permette de bien te guider au travers des débris. Mais il y a des appels à l’aide plus loin qui attirent ton attention, et tu presses le pas jusqu’à la faible lumière qui témoigne difficilement de la présence de personnes au loin. Plus tu te rapproches, plus tu penses que la lumière vient d’une autre baguette et t’es rassurée, mais à la fois paniquée à l’idée de te retrouver face à face avec d’autres sorciers. Et si c’était d’autres mangemorts? Et si c’était quelqu’un de ta famille? Tu repousses rapidement ses pensées lorsque tu arrives finalement à la hauteur d’un homme qui semble être recouvert de sang, malgré la pluie qui a probablement nettoyé un peu sur son passage. T’es sur le point de lui demander ce qui s’est passé lorsque tu remarques le corps à moitié conscient qu’il porte avec difficulté. Un corps que tu reconnaîtrais parmi milles, dans une noirceur complète. « Idriss! Oh mon dieu, Idriss. » Ton coeur s’emballe dans ta poitrine alors que tu redoutes déjà le pire, aidant l’homme dont tu n’écoutes même pas la voix à bouger le corps blessé du jeune Ainsworth. « On doit l’amener à Ste Mangouste. » que tu dis finalement au jeune homme qui se trouve avec Idriss, sans réellement porter attention à savoir si ce dernier est blessé ou non. Tu aurais préféré un endroit plus sécuritaire pour transplaner, un endroit plus sec, ou tu étais certaine de te rendre à destination sans risquer de lui causer de plus amples blessures, mais au vue de son état, tu savais que tu ne pouvais risquer d’attendre plus longtemps. « Tu peux m’aider? » que tu demandes à l’homme, espérant qu’il lui reste assez d’énergie pour t’aider à emmener Idriss à l’urgence magique, ou tu pourrais l’aider bien plus aisément. « Tiens bon, je suis là. » que tu murmures à l’intention du jeune Ainsworth, sa tête se trouvant sur tes genoux alors que l’autre homme te fait signe qu’il est prêt à bouger.
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| Sujet: Re: how to save a life (idriss) Mer 7 Oct - 17:55 | |
| Driss se sent déchanter. La douleur, il la sent à peine désormais, pourtant le bras cassé et certainement un poumon perforé. Ankylosé par l'adrénaline et la peur, son système nerveux ne répond plus, ses synapses fonctionnent au ralenti, et bientôt, il ne comprend plus ce qui lui arrive. On le sort difficilement de la bouche de métro, bras sous son flan, alors que le sang ne cesse de couler le long de son corps. Ça tourne, ça bourdonne, ça tangue. Il ne distingue pas les bâtiments autour de lui, aveuglé par la pluie. Respiration lourde, saccadée, sa poitrine se soulève avec difficulté. Et alors, il y pense. A la fin. C'est peut-être la fin. Personne n'est immortel, invincible. Pas même lui.
Il pense à sa soeur, qu'il n'a pas revu depuis plusieurs mois, qu'il sait encore dans le coma. Il pense à sa mère, fragilisée par les épreuves de la vie, fragilisée par l'horreur de la vie. Il pense à Marlene, qu'il a promis de ne jamais abandonner, de toujours protéger. Il pense à ses dragons ; car au final, ils ont toujours été ses meilleurs amis, sa meilleure compagnie. Du moins, de ce qu'il se souvienne.
On dit qu'on voit sa vie défiler devant ses yeux le jour de sa mort. Que les souvenirs viennent hanter les derniers instants volés à la vie. Que jamais, on ne sera libéré de son passé. C'est faux. On ne voit rien. Absolument rien. Si ce n'est cette boule qui tord l'intestin, qui broie les tripes, cette peur matérialisée, teintée de liquide vermeille. Le goût ferreux, les muscles tétanisés, c'est tout ce qui reste. Car c'est tout ce que la mort a à offrir.
Mais les anges existent. C'est ce qu'il lui semble quand ce visage féérique s'impose à sa vue affaiblie. Et alors, il voit, cette lueur d'espoir. Aussi infime soit-elle. « Ele... Eleonora ? » Parvient-il à articuler difficilement. Il reconnaît à peine le camarade qui retient son corps inanimé à quelques centimètres du sol. Pourtant, il ne pourrait confondre ce visage entre mille. Il sent que son corps se détache du goudron, qu'on le soulève, et alors, il ressent la douleur. Pleinement, violemment, entièrement. Comme la foudre qui le transperce de part en part. Devenu comme une tonne de plomb, il s'effondre à nouveau au sol, glissant des mains de ses sauveurs, crache du sang, porte sa main à sa poitrine. Il sent l'air lui manquer. Marcher lui demande trop d'effort. « Je... J'y arriverai pas... » Souffle-t-il en sentant le déluge, tel un torrent de larmes, lui rouler sur la peau.
@Eleonora Rosier |
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| Sujet: Re: how to save a life (idriss) Ven 9 Oct - 3:34 | |
| she will do one of two things; she will admit to everything or she'll say it's just not the same and you'll begin to wonder why you came / @idriss ainsworth (Juillet 1987) Il y a la panique qui t’habite alors que le corps d’Idriss semble faiblir sous tes doigts. Il te reconnaît et ça t’arrache un sourire qui ne dure que quelques secondes alors que des grognements de douleurs s’échappent des lèvres de celui qui possède éternellement ton coeur. T’as besoin de lumière, t’as besoin de temps, t’as besoin d’aide pour pouvoir voir l’étendu des dégâts, pouvoir t’occuper de lui, pour pouvoir calmer sa douleur. Mais tu n’as rien de ça, les secondes filent et tu ne peux te permettre d’attendre. Tu attrapes ta baguette et murmures rapidement un petit Lumos! et fait passer la baguette de la tête aux pieds, alors que les blessures s’affichent, horreur après horreur alors que le sang coule et tu ne parviens pas à en déterminer la source. Tu murmures quelques sortilèges de protection, rien de suffisant, mais tu espères que ce sera assez pour te rendre à Ste Mangouste à temps. Tu ne l’as jamais vu comme ça, Idriss. Ce n’est pas la première fois qu’il est amoché par la vie, mais c’est bien la première fois que tu vois l’espoir se dissiper dans ses yeux. « Dis pas ça Driss. » que tu murmures, tes doigts venant caresser la joue du jeune homme. Tu sens le sang encore chaud qui glisse sur ta peau, mais tu t’en fiches. T’as besoin qu’il te regarde. T’as besoin qu’il comprenne qu’il peut pas baisser les bras. Pas maintenant, pas si vite. Pas alors que tu n’as pas encore eu l’occasion de lui dire la vérité. Tu réalises soudainement à quel point tu as été idiote de garder le secret si longtemps. À quel point ça ne semblait pas si important, si gros, maintenant que le jeune homme vacillait entre la vie et la mort. « T’as pas le droit de partir sans savoir. » Ton esprit qui s’embrouille alors que t’es sur le point de faire ce que tu t’étais promise de ne jamais faire. Alors que la vérité est sur le point d’être exposé, dans les pires conditions possibles. Mais il doit savoir, même si c’est la dernière chose qu’il doit entendre. « T’as pas le droit de mourir Idriss, parce que je t’aime, okay? Parce que tu dois te souvenir, de moi, de nous. T’as pas le droit d’abandonner comme ça, pas maintenant. » Ton regard planté dans le sien alors que tu en oublies la présence de l’autre homme qui attend ton signal pour transplaner Idriss dans un endroit sécuritaire, dans un endroit ou il pourra enfin recevoir les soins dont il a besoin. « Tu dois m’aider Idriss, tu dois te mettre debout et on va transplaner jusqu’à Ste-Mangouste. Accroche-toi à moi, okay? » Accroche-toi et ne me laisse pas seule. Je promets de m’occuper de toi, jusqu’à la fin.
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