the wand choose the wizard

détermination (90%)	loyauté (100%)
maîtrise de la magie (70%)	altruisme (75%)
courage (80%)	dynamisme (65%)
espièglerie (40%)	prudence (30%)
sagesse (50%)	extraverti (45%)

Que pensez-vous de la Ministre de la Magie ? Est-ce que vous pensez qu'il gère bien la situation ?
Elle fait de son mieux. Malheureusement. Elle et son ministère, bien élevés, bien pensants, un sourire de façade et des discours vides de sens. Ils promettent que tout ira bien, qu’ils ont la situation bien en main. Ils paniquent dès que les évènements leur prouvent le contraire, s’égosillent, oisillons effrayés par la menace planant au-dessus de leurs têtes et de celles de millions d’autres. Une menace qui n’hésite plus à frapper, déployant son ombre émeraude après chaque crime. Alors ils tentent de sauver les meubles, de sauver leurs postes. Gangrénés par ceux même qu’ils redoutent. Sans l’Ordre du Phoenix, le pays serait déjà aux mains de Lord Voldemort et de ses fidèles, même aujourd’hui que Dumbledore a quitté le combat et que les victimes se multiplient.

I solemnly swear I am up to no good.

MUGGLE BORN Trop sensible. Trop gentil. Le paternel n’en démordait pas. A chaque fois qu’il posait les yeux sur le cadet de ses enfants, les critiques jaillissaient de son esprit, traversant parfois la barrière de ses lèvres. Aiden. Avec ses grands yeux noirs, ses questions interminables, sa curiosité du monde et sa bonne humeur insolente. Mais du haut de ses neuf ans, le gamin n’était pas encore une cause perdue. Non. Il allait lui apprendre à être fort, à se battre pour lui même et non sans cesse pour les autres. Aiden grandirait, se trouverait un travail stable où il irait, sa mallette sous le bras, tous les jours pendant quarante ans et une jolie femme comme sa mère, irlandaise. C’était le plan. Le même que celui de son père avant lui, et son grand-père avant ça. C’était comme ça qu’on élevait les garçons dans la famille Farrell et il ne dérogerait pas aux traditions. Fixé sur cette idée, il ne s’en détourna pas, même lorsque des événements étranges commencèrent à  entourer son fils. Blanche neige. C’était le surnom adopté par l’aîné des fils Farrell pour désigner son cadet. Lui qui attirait tous les oiseaux jusqu’à lui, aimant leur présence sans la rechercher. Hibou, chouette, moineau, colombe et toutes sortes d’animaux à plume vivants au coeur de Londres. Premiers signes d’une magie aussi inattendue qu’indésirable pour le paternel. Un affront à ses convictions lui assurant que la magie n’existait que dans les histoires pour enfants. Et une colère grandissante pour ce fils qui mettait à l’épreuve toutes ces vérités acquises par des années d’ignorance. La vérité tomba et avec elle apparut le dégoût, grandissant avec Aiden. Un monstre. Une erreur de la nature. Et pourtant le sang Farrell coulait dans ses veines. Non, impossible. Malgré les évidences, il rejeta l’enfant issu de sa propre chaire, sa malédiction, distillant sa haine comme un poison corrosif qui contamina son fils aîné et jusqu’au coeur tendre de sa femme. Et jusqu’à sa mort en 1984, il n’eut plus un jour où il appela Aiden son fils.

HOGWARTS Rejeté par les siens, la nature d’Aiden se révéla d’abord comme une malédiction. Avant d’y poser les pieds, Poudlard devait être pour lui une prison, un asile pour ceux de son espèce, un moyen pour son père de se débarrasser de ce monstre rodant entre les murs de sa maison. L’école se révéla finalement être un sanctuaire pour le jeune garçon. Loin des diktats de son père, il découvrit un monde merveilleusement surprenant. Libre de devenir celui qu’il voulait, le château devint sa seconde maison et Poufsouffle, sa nouvelle famille.

QUIDDITCHUn ordre, un seul. La voix, claire et déterminée, claque dans l’air. Un clignement de paupière et le balais a rejoint la main tendue au dessus du sol. Le balais vibre pour la première fois entre les doigts du garçon mais la sensation est si familière, celle d’un geste répété des millions de fois. Le reste disparaît. Les autres élèves, leur tentative plus ou moins fructueuse pour appeler le balais à leurs pieds, jusqu’au château derrière eux. Ne reste plus qu’Aiden, l’instrument vibrant dans sa main et toutes les possibilités nouvelles qui s’offrent à lui. L’attente fut longue. Un supplice. Un an, quasi jour pour jour avant de pouvoir s’élancer dans le ciel au milieu des tribunes endiablées de Poudlard, scandant tour à tour le nom des joueurs de Poufsouffle et ceux de leurs adversaires. Elève intelligent mais pas particulièrement  attiré par les études, son entrée dans l’équipe des Pies de Montrose dès sa sortie de Poudlard ne fut que la suite logique de plusieurs années de pratique. Un gardien exceptionnel, de l’avis de beaucoup, aidé par sa grande taille pour contrer les souafles adverses. Mais un joueur trop discret pour les crocs affamés des journalistes, avides d’en savoir plus sur le brun au talent exceptionnel pour fuir leurs questions. Gardien des Pies pendant six ans et de l’équipe nationale d’Angleterre pendant trois, les spécialistes lui prédisaient encore de belles victoires sans cette blessure qui mit fin à sa carrière. Le genoux broyé, victime d’un cognard si bien placé que la rotule se désintégra en petits morceaux sous le choc. Fin de carrière pour Aiden malgré les bons soins des magicomages de Ste Mangouste. Encore aujourd’hui la douleur revient le hanter certains jours, apportant avec elle un léger boitement difficile à effacer.  Des douleurs fantômes pour certains, nés de son esprit torturé par l’échec.

THE ORDER OF THE PHOENIX. Né-moldu, Aiden a passé sa vie à lutter contre les préjugés liés à la pureté de son sang. Incapable de rester passif face aux horreurs perpétré par les mangemorts, il n’a pas hésité longtemps à rejoindre le camp de Dumbledore dès la création de l’ordre. C’est l’un des plus ancien membres et malgré les années, sa loyauté ne s’est jamais amenuisée, bien au contraire. Plus fidèle que jamais aux idées qu’ils défendent, Aiden se bat, chaque jour, chaque minute, contre les forces obscures et extrémistes qui s’emparent du pays. Il est temps que les mentalités changent. L’ordre du phoenix est devenu essentiel à sa vie, plus encore maintenant que Mayra et le Quidditch n’en font plus partie. Il n’hésite pas à se lancer dans l’action, baguette en avant, jusqu’à risquer sa vie pour protéger ceux jugés impurs par ces puristes arrogants qui menacent leurs vies et la sienne. Dumbledore a disparu mais la guerre continue.

MAYRA. Il n’a fallu qu’un sourire. Il s’est senti un peu idiot sur le coup. Les yeux rivés sur elle, le menu du restaurant figé entre les mains. Il n’a même pas entendu la question. Alors ça la fait rire. Elle était de bonne humeur. Pas un de ces soirs où les clients la rendaient folle. Un de ces soirs où tout va bien. Où l’homme au cheveux noirs ébouriffés assis au fond de la salle dans un mutisme parfait lui a semblé charmant. Il a mis quelques temps à s’en remettre Aiden. Et puis après ça, il est revenu. Tous les jours. S’asseyant toujours à la même table, en silence d’abord, puis avec un sourire, immense, lorsqu’elle s’approchait pour prendre sa commande. Elle, jamais une autre serveuse. Lorsqu’il a demandé, elle a refusé, pas intéressée disait-elle. Il n’a pas insisté, mais il est revenu. Moins souvent bien sûr, il ne voulait pas la presser ou la gêner. Il s’arrangeait pour venir lorsque le restaurant était plein, se perdant au milieu des autres clients pour l’observer. Pourtant, c’est toujours elle qui venait poser cette même question.  “Vous avez choisi ?”. Oui. Il avait fait son choix, malgré la couleur de sa peau, malgré l’absence de magie dans ses veines. Un choix inattendu. Mais s’était elle et personne d’autre. Elle a finit par accepter non pas par dépit, mais parce que ce qu’il avait ressenti le soir là et les soirs depuis, elle le ressentait aussi. Un tourbillon, un bonheur déroutant. Ce n’était certainement pas ses parents qui auraient pu l’y préparer, vivotant dans un semblant de bonheur conjugal à partir de l’instant où la bague avait emprisonné l’annuaire. Rien de comparable à ce qu’Aiden avait ressenti, ressentait toujours. Mayra. Toujours là.  Ramassant les morceaux lorsqu’il se brisait. D’abord la jambe, ensuite le reste du corps. Et il réclamait toujours plus. Toujours trop. Jusqu’au jour où fatiguée de le voir se détruire, elle est partie. Au fond, il ne lui en a jamais vraiment voulu. Mais ça, il ne lui a jamais dit. La douleur était trop forte, les cris ont fusé et elle a claqué la porte pour la dernière fois. Le laissant seul avec lui même, ce qui était bien pire que tout le reste. Au fond, c’était elle ou l’ordre. Une vérité comprise trop tard.

MAGICAL MENAGERIE Mayra. Le Quidditch. Il ne restait plus rien. Piégé comme un animal en cage dans sa propre maison. Les papiers de rachat encore couchés sur la table du salon, leur deux noms inscrits à l'encre noir. La maison était officiellement à lui depuis quelques semaines, le temps de racheter sa part, de la libérer d'un lien douloureux la reliant encore à cette endroit, à eux. Libérée, contrairement à lui, coincé entre ces murs témoin de leur amour puis de sa fin. Seul, à broyer du noir, les paroles du magicomage tournant en boucle dans sa tête, pensées obsédantes dont il n'arrivait pas à se défaire. Même la magie avait ses limites. Bien sûr il remarcherait,  l'os avait repoussé, les morceaux recollés, mais il mettrait des mois avant de retrouver pleinement le contrôle de sa jambe gauche. Des mois de rééducation et de douleur, apaisée à grand renfort de potions au goût infâme. Quelque chose s'était brisé au fond. Il ne retrouverait peut-être jamais son niveau d'autrefois, la maison était vide, ses espoirs de fonder une famille envolés avec Mayra. Il était temps de changer d'air, de recommencer à zéro, ailleurs, autrement. Sa fin de carrière, il l'avait imaginé comme entraîneur ou journaliste sportif, pas comme propriétaire d'une boutique. Mais le quidditch, il ne voulait plus en entendre parler. Alors lorsque l'ancienne animalerie du Chemin de Traverse avait fini par fermer pour des raisons obscures, il avait racheté les locaux sans savoir vraiment dans quoi il s'engageait. Presque deux ans qu'il a fait ce choix et pas une minute où il l'a regretté. Accompagné de son fléreur Milo, il accueille tous ceux désireux d'acheter chouette, hibou, chat, chauve-souris, lapin, corbeau ou encore niffleur, fléreur et boursoufflet. Une vraie ménagerie où tous trouvent leur bonheur à condition d'oublier les créatures fantastiques dangereuses qu'Aiden refuse de posséder.

WHO I WAS MEANT TO BE Aiden a grandit, loin de la vision de son père. Réservé aux premiers abords, presque froid, un peu bourru parfois, il n'aime pas attiré l'attention sur lui malgré des années sous les feux des projecteurs. Mais apprendre à connaître Aiden, c'est découvrir une toute autre personne. Chaleureux, aimant, généreux. Sa vie a peu de valeur à ses yeux, son bien-être aucune importance. Et une fois une idée en tête, rien ne peut l'en détourner. Une qualité que son père aurait apprécié sans doute. Bien plus que la tendance de son fils à sacrifier son bonheur aux dépends des autres. Loin d'être aveugle pourtant, grandir dans une famille viciée par la haine de l'inconnu, par le dégoût d'un enfant innocent, lui a endurci le coeur tout en lui ouvrant l'esprit. Patient et loin d'être naïf, il se laisse pourtant porter pas ses sentiments et son instinct, guide précieux le plus souvent, fatal le reste du temps.

SISTER Dans la famille Farrell, il y a toujours eu Aiden et Ayleen d’un côté, les autres de l’autre. Eux deux contre le monde. Jusqu’à l’arrivée de cette maudite lettre, un vulgaire bout de papier renversant le quotidien bien huilé d’une famille sans histoire. Rien n’avait changé pourtant, Aiden restait Aiden. Il s’était toujours passé des choses étranges autour de son petit frère, des phénomènes dont Ayleen s’amusait. La lettre n’était que l’explication logique. Pourtant, elle a suivi le mouvement, sans conviction, s’éloignant contre son gré d’un Aiden isolé. Un comportement dont elle a encore honte aujourd’hui. Mais contrairement aux autres, le mot monstre n’a jamais franchi ses lèvres, déjà du haut de ses douze ans, elle s’y refusait. Elle s’y refuse encore aujourd’hui alors que naît doucement la peur dans son coeur. Pas d’Aiden, non, jamais. Mais de ces autres sorciers, de leurs capacités, du mal dont ils sont capables. Elle en a fait l’amère expérience, attaquée par des mangemorts et témoin du meurtre de plusieurs moldus. L'agression de sa soeur n’a fait que renforcer la volonté d’Aiden de se battre contre Voldemort et ses fidèles. Plus déterminé que jamais, la recherche des mangemorts responsables de l’attaque est devenu la quête principal d’un frère guidé par la colère.
 
HERE COMES AGAIN Il n’a que neuf ans mais il a l’impression de se voir. La tignasse noire emmêlée, les yeux sombres. La même capacité extraordinaire pour s’attirer des ennuis. La même magie inquiétante. Ca ne fait plus aucun doute dans l’esprit d’Aiden, son neveu est un sorcier, un né-moldu, comme lui. Le destin qui s’acharne ou s’amuse. C’est de plus en plus évident à mesure que les mois passent, plus encore depuis la dernière année écoulée. S’il n’était pas déjà mort depuis trois ans, nul doute que le patriarche en aurait fait une crise cardiaque. L’oncle a pris le garçon sous son aile et évite ainsi que l’histoire ne se répète. En l’absence d’un père, il veille sur lui, l’aide à comprendre la magie qui coule dans ses veines et à l’accepter. Une tâche difficile. Vivant entre l’appartement au dessus de la boutique et la maison de sa soeur, autrefois à Mayra et lui, il passe beaucoup de temps avec son neveu, d’autant plus depuis l'agression de sa soeur, encore traumatisée par les évènements. Mère aimante, elle ne regarde pourtant plus son fils de la même manière et Aiden tente de protéger l’enfant des regards douloureux d’une mère effrayée.
 
LITTLE FIRE Aiden, le petit feu irlandais, le corps recouvert de cicatrices. Le sorcier a eu son lot de blessures à cause du Quidditch, une jambe brisée comme preuve ultime d’une carrière à risque. Le reste des stigmates marquant son épiderme, il les doit à l’Ordre. Tête brûlée, il ne compte plus ses visites à Ste Mangouste si bien qu’à force, il a fini par bien connaître une partie du personnel de l'hôpital. Inconscient, le danger n’effraie pas Aiden, pas tant qu’il y a des vies en jeu autre que la sienne.