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howling / sirius


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MessageSujet: howling / sirius howling / sirius EmptyMar 11 Aoû - 14:25

howling.
i don't mind if you stay here tonight. i'm scared of the light when the morning comes and it shares my weakness, my cautious smile that hides the pain. hey, we lost track of the wolf sound howling, away, close enough to make you stay awake. ☽☽☽ @sirius black

La Lune se veut cruelle. Elle prend et arrache de ses doigts les maigres espoirs qui sommeillent en chacun de ses enfants. La Lune se veut impitoyable. Elle ne fait d'eux que des pantins, les obligeant à se prosterner à ses pieds. De l'homme, il ne reste bientôt plus que des vestiges, des poussières balayés d'un coup de pattes sur le sol. La Cabane hurlante est familière, à l'image d'une cellule dans laquelle les années s'écoulent, lentes et douloureuses. Seul, Remus la déteste. Seul, le loup l'exècre. Sa carcasse se cogne contre les murs délabrés et ses griffes s'enfoncent dans sa peau comme pour se libérer de la cage qui lui sert de corps. Trop de pleines Lunes se passent de cette manière, le laissant sanguinolent sur le plancher. D'autres sont plus supportables, le loup accompagné d'une meute improvisée. Ces nuits sont plus claires, les détails ne manquant que par petites poignées, mais elles se font aussi de plus en plus rares. Lorsque Remus ne les passe pas à l'autre bout du pays, ses amis sont trop occupés par leurs propres responsabilités pour lui tenir compagnie ou, dans le cas de Sirius, simplement assez idiot pour se condamner à une misérable vie loin de sa vraie famille. S'il ne leur en veut jamais, le loup si. Il les abhorre et le leur prouve aux pleines Lunes suivantes. Cette nuit est l'une de celles où la solitude a raison de Moony. Ses hurlements à la Lune se font plus insistants, plus forts entre les murs de la Cabane hurlante. Les siens sont hors de cette cage. Ils courent entre les arbres des plus immenses forêts et sentent l'air à travers leur fourrure sur les plus hautes montagnes. Le loup voudrait être libre, mais Remus le lui refuse. Il se venge donc sur sa propre personne, rouvre des plaies qui peinent à cicatriser et en crée de nouvelles.

Ce cercle infernal ne prend fin qu'à l'aube du jour, lorsque le Soleil prend la relève et recouvre le ciel de ses rayons. Il faut plusieurs minutes à Remus pour reprendre conscience de lui-même, de son corps et son esprit. Sa paume s'ouvre et se referme, alors que ses paupières, elles, restent closes. Il ne veut pas affronter la réalité. Sa réalité. Il ne veut pas avoir à se rappeler de ce monde qui s'effrite, de cette injustice permanente et de ces âmes qui ne cessent de disparaître. Parfois, à son réveil, Remus regrette la pleine Lune. Le loup n'a pas les mêmes préoccupations que les humains. Tout est soudainement plus simple lorsque l'instinct animal prend le dessus, effaçant jusqu'à la dernière once d'humanité. Cependant, la vie ne cesse de reprendre son cours contre son gré et il continue de l'affronter avec la même fatalité. Dans le silence réconfortant de la Cabane hurlante après une nuit de pleine Lune, Remus le sent avant de l'entendre. Il a cette odeur si particulière, celle de l'humain mêlée à celle du chien. Celle de la nicotine et de l'eau de pluie trempant sa fourrure. Le lycanthrope s'efforce d'ouvrir les yeux, affrontant la lumière aveuglante du Soleil levant à travers les rideaux déchirés de la chambre dans laquelle il se trouve. Il se relève doucement et grimace à l'élancement qu'il ressent de sa colonne vertébrale à sa cuisse droite. Attrapant le premier tissu sur lequel il pose la main, un drap posé au milieu de la pièce, il se couvre vulgairement et s'assoit contre le mur de bois, trop exténué pour même essayer de se mettre sur ses pieds. La présence de Sirius est étouffante, son regard brûlant sa peau dénudée par son inquisition et ses attentes silencieuses. Remus ne le regarde pas, préférant se concentrer sur le piano à l'autre bout de la pièce. — Ta présence n'était pas indispensable, Sirius, qu'il finit par dire d'une voix rauque, la gorge en feu à cause des hurlements incessants du loup quelques minutes plus tôt. Après tout, tu n'étais pas là à la dernière pleine Lune, ni à celle qui a précédé.
Après tout, je croyais que ton choix était déjà fait.


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MessageSujet: Re: howling / sirius howling / sirius EmptySam 15 Aoû - 16:59

Remember when we were kings
We were young and lost When we were kings. I will never regret The scars we earned, How could you forget we ruled the world. Four in the morning and I'm staring at the stars, The only light connecting me to where you are. · @remus lupin

Il y avait des choses qu’il ne pouvait pas oublier Sirius. Des choses qu’il ne pouvait pas laisser de côté. Marlene, c’était déjà trop. L’enfant qu’elle portait n’en parlons même pas. Depuis cette révélation, il était fou, le Black. Il avait envie de tout plaquer de dire à tout le monde d’aller se faire voir – y compris à Dumbledore en personne – et d’aller retrouver Marlene pour vivre avec elle la vie qui était la sienne. Il n’avait jamais été l’homme le plus mature de la planète Sirius et c’était sans doute pour ça qu’il avait repoussé les grands engagements avec Marlene, pendant des années et des années. Mais il savait qu’il était prêt maintenant. Sans doute qu’il en avait pris conscience à force de passer du temps avec son filleul. Harry était un gamin extraordinaire, alors s’occuper de lui avait souvent donné à Sirius l’envie de fonder sa propre famille, mais là encore, il avait été trop lent et il avait fallu que Marlene tombe enceinte juste avant qu’il ne la quitte pour tenter de mener à bien cette mission. Le timing avait été mauvais et il avait vraiment envie de coller son poing en pleine figure de Dumbledore pour ça. Comme si c’était lui, la seule personne qu’il pouvait blâmer pour cette situation. En vérité, peut-être qu’il ne pouvait s’en vouloir qu’à lui-même, parce qu’il avait accepté cette mission en connaissance de causes. Cela dit, s’il avait su Marlene enceinte, il aurait passé son tour. Maintenant, il était là, coincé parmi les mangemorts, à fréquenter sa famille maudite, celle qu’il détestait depuis tant d’années. Au moins, ses parents n’étaient plus de ce monde, c’était déjà ça. Mais il y avait son oncle pour reprendre la relève et lui prouver à quel point, une dizaine d’années plus tôt, il avait fait le bon choix en claquant la porte de chez lui.

Maintenant, il se sentait comme un lion en cage, incapable de réprimer complètement sa vie pour entrer dans les clous. Il faisait sans doute un mauvais espion. Il sentait bien qu’il se trahissait plus qu’il ne le voudrait et il avait beau essayer de lutter, plus le temps passait, moins il réussissait à jouer ce rôle qu’on lui avait donné. Ce soir, s’en était trop pour lui. Au moins, le manoir était vide, il n’y avait personne pour le juger et alors qu’il avait passé une bonne partie de la soirée à fixer la lune dans le ciel, il avait fini par céder. Elle était pleine la lune et chaque fois quand il la voyait si ronde et si lumineuse, il pensait à Remus. Il pensait au calvaire de sa condition, à cette malédiction qui était la sienne. Chacun ses problèmes, qu’il pourrait facilement se dire en pensant à sa propre malédiction résonnant dans le nom de Black. Mais ce n’était pas dans ses habitudes de laisser tomber ses amis. Jamais il n’avait trahi l’ordre, contrairement à ce qu’on disait de lui. Il avait sacrifié sa vie pour cette cause. Il n’était pas un traitre, il était las de savoir que ceux qu’il aimait le plus puissent avoir cette image de lui. Au moins, Marlene savait maintenant. Son cœur en était un peu plus léger, mais certainement pas soulagé de toutes ses plaies. Il avait cédé à la tentation finalement, s’éclipsant de chez lui, pour rejoindre pré-au-lard, avant de prendre l’apparence discrète d’un chien. Il rejoignit la cabane hurlante dans laquelle résonnait déjà ces cris qui, au fil des années lui avait donné ce nom. Il en connaissait tous les recoins, alors il pu trouver un endroit où se faufiler, pour attendre patiemment que le jour se lève et que le loup laisse place à son ami. Il s’était finalement endormi dans un coin de la maison, sur un tapis, à l’image du chien qu’il était encore. Les rayons du soleil le tirèrent de ses songes et il remarqua bien assez vite Remus, devenu homme. A son tour, le Black repris sa forme humaine avant de s’appuyer contre le mur, à côté d’une fenêtre qu’il ouvrit, avant de tirer une clope de son paquet et de l’allumer. Habitude du matin, dont il ne se défaisait pas, même au milieu des sang-purs qui méprisaient probablement cette addiction si moldue. « Non indispensable, mais nécessaire. » Il commenta, après tout, il n’y avait personne d’autre que lui qui était venu ce soir. Il n’allait pas blâmer James pour son absence, le Potter avait un fils à présent, une épouse. Une famille à protéger de cette maudite guerre. Quant à Peter, sa trahison à lui semblait bien réelle. « Est-ce que ça va ? » Il demanda avec sincérité, des mois qu’il s’inquiétait pour Remus à chaque pleine lune – et pas que – alors maintenant qu’il était en face de lui, il espérait pouvoir avoir quelques réponses, peut-être qu’il se trahirait à nouveau, après tout, garder son propre secret, ce n’était pas son fort.
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MessageSujet: Re: howling / sirius howling / sirius EmptyLun 17 Aoû - 0:18

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Loin est l'époque de Poudlard. Loin sont les années passées à rire du monde qui les entourent et à imaginer une vie fantasque en dehors de ces murs faussement sécurisants. Tant de choses ont changées depuis leur scolarité. Trop d'amis ont disparus en chemin, par choix ou obligation, la Faucheuse en emportant bien trop dans son sillage. Trop de cicatrices se sont creusées, venant marquer des peaux souvent immaculées. Eux, maraudeurs inséparables, autant détestés qu'adorés au sein de ce château, n'y sont pas exemptés. Peter a été le premier à tourner le dos à leur amitié, perdu dans le brouillard opaque de ses pensées. Affectés par cette soudaine trahison, James et Sirius n'ont ressenti qu'une colère assourdissante, qu'une haine grandissante venant éclipser les souvenirs partagés à Poudlard et en dehors : les boîtes de chocogrenouilles offertes par ses soins à Noël et dévorées en quelques minutes, les étés mouvementés chez les Potter, les heures passées sur les gradins du terrain de Quidditch, à encourager James et Sirius avec un enthousiasme qui donnait mal au crâne à Remus, les quelques chocolats déposées au bord du lit d'infirmerie où se trouvait ce dernier après chaque pleine Lune, les mois et années à persévérer, devenant l'un des trois plus jeunes animagi que Poudlard n'ait jamais connus.  Remus, lui, n'a ressenti que lassitude. Dire qu'il ne s'y attendait aurait été mentir, mais il avait naïvement cru pouvoir changer la donne, être assez pour retenir Peter et le ramener du seul côté qui pourrait un jour réellement l'accepter. James a été, malgré lui, le second à s'en éloigner, ses responsabilités de mari et père devenant naturellement ses premières préoccupations. Pendant un temps, Sirius était tout simplement , toujours présent en dépit des embûches de la vie, comme un lien éternel entre leur passé et leur futur. Peut-être que Remus l'épuisa — ou peut-être que le destin décida de cette issu avant même qu'ils ne se rencontrent, tous les quatre dans cette chambre qui devint leur refuge pendant sept années écoulées à la vitesse de l'éclair, mais ils finirent par se détacher à leur tour. Peu importe la raison, Remus a accepté cette triste fatalité, tout comme il en accepta tant avant elle.

La vérité est que Remus ne l'attendait plus. Que son odeur l'interpelle presque, si familière, mais trop étrangère à la fois. Il empeste la magie noire, elle qu'il arrive à sentir jusqu'à ce que ses sens animaux faiblissent, disparaissent et ne deviennent que des réminiscences en attendant la prochaine pleine Lune. Sans même regarder Sirius, il l'imagine nonchalamment sortir une cigarette de son paquet, comme avant, comme si rien n'avait changé. Pourtant, ils savent tous deux que rien n'est resté le même. Il n'y a plus de Wormtail, Moony, Padfoot et Prongs. Il n'y a plus de Sirius et Remus, gamins brisés s'étant trouvés et épaulés pendant de nombreuses années. Il ne reste que des vestiges, des poussières insignifiantes balayées par le vent. — Non indispensable, mais nécessaire. Remus relève finalement les yeux, se sentant trop exténué pour argumenter avec des mots. Pourtant, à l'intérieur, des milliers de réponses se cognent contre les parois de sa boîte crânienne. Tu n'étais pas là durant les précédentes et je n'en suis pas mort. Pas mort, peut-être, mais blessé au plus profond, touché par cet abandon qu'il aurait dû voir venir et même attendre. C'est naïvement que Remus s'est accroché à leur amitié, essayant de trouver mille et unes excuses à Sirius. Et il sait. Qu'il se doute qu'il a eu une bonne raison de tout plaquer, de quitter Marlene et de retourner auprès de sa famille, mais cette même pensée ne le rassure pas, ni ne l'aide à accepter l'absence et les silences de Sirius. Est-ce que ça va ? Question trop souvent posée, trop banale, trop absurde pour la situation dans laquelle ils se trouvent. Remus laisse échapper un rire à peine audible, faussement amusé par son questionnement.  — Et si je te disais que ça n'allait pas, qu'est-ce que tu ferais ? C'est petit, mais Remus n'a pas la force de prétendre et tenter de préserver les sentiments de Sirius en enfouissant son mécontentement et sa douleur comme il le fait si souvent. Une main tremblante passe sur son visage, son pouce et son index attrapant l'arête de son nez. Qu'est-ce que tu veux, Sirius ? Que je te rassure et te dise que tout va bien ? Il secoue la tête et soupire lourdement, faisant voler quelques poussières. C'est pas le cas. Alors, maintenant, tu peux partir, qu'il termine brutalement. Au fond, que Sirius parte est la dernière chose qu'il souhaite, mais la fierté l'empêchera de l’avouer à voix haute. Alors, ses iris dans les siens, il ne peut qu'espérer qu'il le comprenne.


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MessageSujet: Re: howling / sirius howling / sirius EmptyMar 18 Aoû - 13:14

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Poudlard lui avait apporté une nouvelle famille à Sirius. Il s’était émancipé entre les murs du château. De retour chez lui, il était systématiquement une déception pour ses parents. Il avait beau être l’aîné de la famille, il avait grandi dans l’ombre de Regulus. Son cadet avait toujours tout fait mieux que lui aux yeux de ses parents. Il avait été frustré Sirius, jaloux parfois de son frère, mais ces sentiments s’étaient estompés à Poudlard, parce que là-bas, il avait trouvé un groupe dans lequel il avait été à sa place. Il avait été un gamin arrogant et prétentieux, à la recherche de l’admiration des autres, sans doute parce qu’il n’avait jamais eu ça chez lui. Il en avait toujours trop fait, c’était évident. Mais il avait eu besoin de ça Sirius, puisqu’à chaque fois qu’il rentré chez lui, le monde ne tournait plus qu’autour de Regulus et lui, il n’était que le vilain petit canard de la famille. Il avait fini par détester ses parents et son frère par la même occasion, puis le jour où ça avait été trop dur à supporter pour lui, il avait juste pris quelques affaires avant de claquer la porte de chez lui, malgré les menaces de sa mère qui lui avait hurlé dessus que s’il passait le seuil de la porte, ce n’était même plus la peine de revenir. Ça ne l’avait pas arrêté, il ne s’était jamais senti le bienvenu chez lui, alors ça ne changeait pas grand-chose. Ça n’avait pas d’importance ; il pouvait claquer la porte et ne jamais revenir ; une famille il en avait une autre à Poudlard, une bien plus accueillante, plus aimante. Il n’avait jamais regretté d’être parti et dans le fond, ils le savaient ses amis, pour rien au monde, il n’aurait refoutu les pieds dans cette baraque.

Pourtant, aujourd’hui, Remus pensait qu’il avait retourné sa veste, rejoignant sa famille, comme un lâche. Marlene l’avait pensé aussi. Pourtant, l’un comme l’autre connaissait très bien son histoire familiale, assez pour savoir qu’il les détestait tous. Assez pour savoir qu’apprendre la mort de son frère, de son père et de sa mère à quelques années d’écart, ça ne l’avait qu’à peine attristé. Ça en disant long sur son rapport à sa famille. Alors franchement, qu’est-ce qu’ils se disaient quand ils parlaient de lui ? Quel argument ils pouvaient avoir pour expliquer son changement de comportement ? Pour beaucoup, c’était de la lâcheté, une volonté d’assurer ses arrières au moment où l’ordre peinait à remporter des victoires et où le ministère de la magie commençait, lentement mais sûrement à s’effondrer. Ça marchait bien pour ceux qui ne le connaissait pas, mais Marlene et Remus, franchement ? Il était déçu qu’ils puissent penser ça de lui, qu’ils n’aient pas chercher plus loin. S’il n’avait rien dit à Marlene, elle n’aurait même pas envisagé qu’il puisse être là pour une bonne raison. Quant à Remus, pas besoin de discuter avec lui pendant deux heures pour sentir sa rancune. Est-ce qu’il aurait fait mieux à leur place ? Il n’en savait rien, c’était facile de juger sans savoir, sans doute. Mais s’ils étaient déçus par lui, il pouvait aussi dire de son côté, qu’il était déçu par eux. On pouvait bien penser ce qu’on voulait de lui, en attendant, il était bien le seul à être venu voir Remus ce matin. Mieux vaut tard que jamais, après tout. Sa clope allumée, il avait porter son attention sur son ami, inquiet pour lui, comme à chaque pleine-lune, qu’il est été présent ou non. « Je chercherai un moyen de t’aider. » Même s’il ne voulait pas de son aide et le reste des propos de Remus ne firent que le confirmer. Il soupira, avant de se tourner vers la fenêtre ouverte. Il n’allait pas partir, n’en déplaise à Remus. Il fixait à présent l’extérieur de la cabane, le village de pré-au-lard et au loin, les tours du château de Poudlard qui se dessinaient. « J’aimerais qu’on puisse retourner là-bas. On était que des gamins, si loin de cette guerre stupide. C’était tellement plus facile. » Il donnerait cher Sirius pour pouvoir remonter le temps, revenir à cette époque, se défaire de cette guerre, de ses engagements et des responsabilités qui allaient avec. Il n’avait jamais été très doué avec les responsabilités Sirius, même après Poudlard. Il aurait facilement pu suivre le même chemin que Lily et James, avec Marlene et pourtant, il n’avait jamais osé, parce que c’était trop pour lui et maintenant, il regrettait. « Devenir adultes, ça ne nous a pas réussi. » Triste constat, quand il y pensait Sirius. Les maraudeurs n’existaient plus, d’une façon ou d’une autre, ils étaient plus ou moins tous chacun de leur côté aujourd’hui. Les choix de chacun influençant inévitablement les autres. Les siens ayant creusé un fossé qu’il regrettait et ce même si c’était pour défendre la cause en laquelle il continuait de croire ; fichue cause qui ne faisait que lui pourrir la vie.

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MessageSujet: Re: howling / sirius howling / sirius EmptyMar 25 Aoû - 22:43

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Remus voudrait avoir la patience d'attendre une réponse à ses questions, une explication à l'abandon soudain de Sirius. Il aimerait ne pas se sentir trahi, là, au plus profond de ses entrailles. Qu'importe les raisons qui ont poussé Sirius à disparaître, son choix a été de les garder pour lui, d'ignorer la main tendue de Remus et son amitié qui n'a jamais faiblie. C'est hypocrite de sa part, lui qui a enchaîné les missions sous les ordres de Dumbledore, sans jamais révéler où il partait et parfois sans donner de nouvelles à ses amis pendant plusieurs semaines. Il a conscience de l'ironie de la situation, mais il ne peut pas s'empêcher d'avoir le cœur serré à l'idée que Sirius ne lui fasse pas confiance. Après tout, depuis qu'ils sont enfants, c'est vers lui que Remus s'est toujours tourné lorsque ses nuits étaient trop difficiles à supporter, que les yeux de Greyback le fixaient ou que les pleurs de sa mère résonnaient dans ses cauchemars, que sa vie entière était subitement suffocante. Il est certainement la personne qui sait le plus de choses sur lui, à l'exception de Percy et Dorcas et Benjy avant lui, mais Remus se demande désormais si lui le connaît réellement, si toutes ces nuitées passées dans le lit de l'autre à parler pour oublier le reste, toutes ces discussions à cœur ouvert et confessions sous les rayons de la Lune n'ont pas été que dans un — son — sens. Aujourd'hui, après plusieurs semaines sans une seule nouvelle, Remus ne ressent que de l'amertume. Son ton et ses propos la traduisent. Ils la balancent au visage de Sirius, attendant que celui-ci en ressente les dégâts, monte dans les tours ou s'excuse. Toutefois, lui sait que des excuses ne viendront pas, qu'en attendre serait inutile et décevant sur le long terme. Sirius a toujours été comme ça, à foncer la tête la première et à ne jamais trouver bon de se justifier ou demander le pardon des personnes impliquées involontairement dans ses folies. Pourtant, au fond, Remus souhaiterait stupidement qu'il en ait pour lui, qu'il lui prouve que leur amitié en vaut toujours la peine, que loin de lui est l'idée de véritablement l'abandonner.

Il donnerait tout pour réussir à prétendre et à se tenir comme Sirius, imperturbable et à son aise dans une situation si tendue. Peut-être est-ce les restes de pleine Lune et la fatigue qui tire sur ses muscles ou un trop plein de tout, de la guerre, des décès et disparitions, des missions, de l'inquiétude constante pour ses amis, James, Lily, Sybille, Percy, Marlene, Sirius, mais Remus en est simplement incapable. — Je chercherai un moyen de t’aider. Il en rit presque, assis contre ce mur froid, trop exténué pour bouger plus d'un bras. Poudlard est loin et le loup a depuis bien grandi. Remus n'est plus certain que Padfoot réussira à le canaliser, pas s'il ne pense pas à prendre de potion et reste enfermé entre quatre cloisons de bois pendant la pleine Lune. Moony a bien trop goûté à la liberté, entouré de ses semblables, lors des missions pour l'ordre. Sa normalité a changé et Padfoot est doucement effacé du tableau. — Tu penses pouvoir m'aider de Square Grimmaurd ? Qu'il demande, les iris aussi défiants que fatigués. Il a conscience que le chemin sur lequel il s'engage est pentu et semé d'embûches, mais se retenir de mentionner le sujet qui fâche lui est impossible. Peut-être devrais-tu demander de l'aide à Kreattur, lui qui adore les lycanthropes presque autant que le reste de ta famille. Ses paroles sont pleines d'acidité. C'est sa façon de se protéger et de préserver son myocarde déjà trop endommagé. Aussitôt les syllabes échappées, Remus s'en veut. Les Black ont toujours été évités dans les conversations — comme pour permettre à Sirius d'oublier, ne serait-ce que pour quelques heures, jours, semaines ou mois, où il finirait par retourner à la fin de l'année scolaire ou de construire sa propre histoire, loin de sa famille et des murs entre lesquels il a tant souffert. Cependant, il ne peut pas les retirer et la fierté l'empêche de s'excuser.

Le silence qui suit est lourd et Remus se maudit de ne pas encore avoir retrouvé assez de force pour bouger, trouver ses vêtements et sa baguette et disparaître avant qu'il ne perde pied. En attendant de la récupérer, il se contente de suivre Sirius du regard. Il ne sait pas bien ce qu'il attend, s'il préférerait le voir partir ou rester, mais c'est comme si l'air lui manque tout d'un coup. Son ami est à quelques mètres et il se sent étranger, détaché de la plus cruelle des manières. Si sa fierté lui permettait, il lui tendrait de nouveau sa main et ne le laisserait plus jamais repartir. — J’aimerais qu’on puisse retourner là-bas. On était que des gamins, si loin de cette guerre stupide. C’était tellement plus facile. Remus s'imagine un monde où ils n'auraient pas eu besoin de se battre au péril de leur vie, de défendre leurs droits, d'affronter des forces souvent trop nombreuses et de perdre ceux qu'ils aiment. Une réalité où Lily et James élèveraient leur fils sans peur que cette nuit soit leur dernière, où Peter n'aurait jamais tourné le dos à ses amis, où Sirius ne serait pas obligé de retourner dans un foyer où il a vécu les pires traumatismes de son existence, où Dorcas, Benjy et tant d'autres seraient toujours en vie. Il les imagine comme il le faisait avant, en sécurité entre les murs protecteurs de Poudlard. — On était surtout idiots, murmure-t-il, plus pour lui-même que pour Sirius. Tant de choses auraient été différentes s'ils ne s'étaient pas crus si invincibles : la chute, déjà, aurait été tellement moins brutale. — Devenir adultes, ça ne nous a pas réussi. Les yeux maintenant posés au plafond, Remus soupire. Il donnerait tout ce qu'il a pour que la machine reparte en arrière et que l'année 1978 ne se termine jamais. — C'est la guerre qui ne nous a pas réussie. C'est un constat qui doit se faire de tous les côtés : chez l'Ordre et les sociétés sorcières et moldues comme chez les Mangemorts. La guerre n'épargne personne et ils en sont les premiers témoins. Mais j'imagine que l'on devrait s'estimer heureux d'être encore en vie. La vérité est que parfois — souvent —, Remus voudrait se joindre à ceux qui sont déjà partis, loin du monde qu'ils connaissent aujourd'hui et de ses horreurs. Tout serait tellement plus simple si sa vie prenait fin, comme ça, sans qu'il ne s'y attende. Retrouvant finalement sa force, il se relève, le drap toujours autour de sa taille, et se déplace jusqu'à la pile de vêtements et sa baguette sur l'étagère près du lit. C'est en se concentrant sur le mur en face de lui qu'il se rhabille, puis en boitant et après quelques secondes de réflexion qu'il rejoint finalement Sirius près de la fenêtre. Je peux en avoir une ? Qu'il demande, montrant la cigarette entre les lèvres de celui-ci d'un mouvement de tête. Peut-être que cette cigarette sera leur calumet de la paix — ou peut-être qu'il est seulement bon de l'espérer.

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MessageSujet: Re: howling / sirius howling / sirius EmptyMar 22 Sep - 11:58

Remember when we were kings
We were young and lost When we were kings. I will never regret The scars we earned, How could you forget we ruled the world. Four in the morning and I'm staring at the stars, The only light connecting me to where you are. · @remus lupin

Il était fatigué de lutter Sirius, fatigué de devoir mentir et de perdre ceux dont il avait le plus besoin. Il ne savait plus quoi faire. Continuer la mission, lutter pour parvenir à faire la différence, peut-être sauver les vies de ses proches. C’était tout ce qu’il voulait le brun, mais il ne savait plus si le faire de cette façon, c’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Il savait qu’il se perdait au milieu de sa famille. Ce n’était pas qu’il commençait à penser comme eux et qu’il craignait un jour de vraiment rejoindre leurs rangs. Il avait juste l’impression de ne plus être le même homme. Jour après jour, il perdait cette étincelle qui avait fait de lui le Sirius Black que les autres avaient connu. Il avait besoin de ses amis pour être lui-même Sirius et loin d’eux il se sentait si mal, si déprimé qu’il avait l’impression de se perdre complètement. Est-ce que ça en valait la peine ? Est-ce que cette mission avait vraiment un sens ? Il repensait à l’attaque des mangemorts au festival de musique, quelques mois plus tôt et il avait l’impression que prévenir l’ordre de cette attaque, ça n’avait clairement pas fait la différence. Ça avait été le chaos là-bas. Il avait tout sacrifié pour cette mission et plus le temps passait, plus il remettait en question son utilité. C’était Dumbledore en personne qui la lui avait confiée, alors forcément, elle devait être utile. Il avait pleinement confiance en cet homme Sirius. Cependant, les dernières nouvelles de Marlene le poussaient d’autant plus à remettre les choses en question. Il était censé être sur le point de devenir père et au lieu de ça, il était loin de la femme qu’il aimait et du bébé qu’elle portait. Sa place appartenait à un autre homme et lui il regardait sa vie lui échapper, sans rien faire.

A force de trop y penser, il avait l’impression qu’il allait se rendre malade le brun. Il avait cédé ce soir alors, en fixant cette maudite lune dans le ciel, trop brillante, trop ronde, trop pleine et il avait décidé d’envoyer sa mission au diable pendant quelques temps pour revenir vers un ami qu’il avait trop longtemps abandonné. Maintenant, il était là en compagnie d’un Remus plein de rancœur et il ne se sentait même pas le courage de lutter pour mentir et essayer de défendre son choix, celui l’ayant poussé auprès de sa famille. Il était blasé le brun. James savait, Marlene savait, pourquoi pas Remus ? Il se sentait au moins un peu moins coupable depuis que Marlene savait. Dumbledore lui avait dit de garder le secret, de ne prévenir qu’une seule personne, lui servant de contact. Il avait choisi James, mais ce n’était pas assez. De toute façon, Dumbledore n’était même pas dans les environs. Il ne voulait plus se perdre dans les faux semblant le Black, alors il était honnête avec Remus, il était là pour lui, avec la volonté de l’aider, qu’il y croit ou non, c’était une autre histoire. « Je suis ici, maintenant. » Il n’était pas dans le manoir de ses parents à broyer du noir, à craindre que son oncle ou son grand-père ne vienne le chercher pour lui montrer les horreurs de leur monde. « Si ça peut te rassurer, Kreattur me déteste aussi. » Le reste de sa famille aussi. Tous préféreraient que des deux garçons Black, Regulus soit encore en vie aujourd’hui. Toute sa vie, on lui avait dit que son frère valait mieux que lui et ça continuait encore aujourd’hui, même si ce dernier était mort. Le regard mélancolique posé sur le château qu’il apercevait au loin, Sirius se souvenait d’une époque où les choses avaient été beaucoup plus simples. Poudlard avait été un temps bien plus agréable qu’aujourd’hui. « C’était mieux d’être un idiot plutôt qu’un traitre. » Il répliqua, aussi silencieusement que la remarque de Remus. Il n’aimait pas cette position Sirius, être vu comme un traitre alors qu’il était toujours aussi loyal à l’ordre, à ses amis, qu’il l’avait toujours été. « Peut-être qu’il faudrait juste abandonner le combat alors. » Une idée qui prenait de plus en plus d’importance dans son crâne. L’idée d’un lâche, sans aucun doute, mais il avait tout sacrifié pour sa mission Sirius et il en souffrait tellement. N’avait-il pas le droit de penser à lui un peu ? N’avait-il pas le droit d’aspirer à être heureux, quitte à ignorer cette fichue guerre ? Il se posait beaucoup trop de questions le brun et personne ne pouvait l’aider à trouver des réponses. « Probablement. » Il répondit à son ami, dans un soupire, le regard toujours posé sur l’extérieur, alors que Remus se rhabillait. Il le regarda à nouveau, quand ce dernier vint le rejoindre près de la fenêtre. Il sortit son paquet de clopes et le briquet allant avec pour les tendre à Remus. « T’es censé être le plus sage d’entre nous, n’en abuse pas trop. » Il répliqua en désignant le paquet de cigarettes. Ça avait été son côté rebelle qui l’avait poussé vers la clope lui, ce truc moldu que ses parents détestaient, évidemment ; une addiction dont il ne se défaisait pas et pourtant on réalisait de plus en plus que ce truc était mauvais pour la santé

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