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(UA) that girl is mine, she's mine -- poppy.


Ophélia Rosier
membre · as cute as aragog.
Ophélia Rosier

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emploi : obscure apothicaire, receleuse de potions et poisons rares et interdits à nox atra, allée des embrumes. commerce malfamé au coin d'une ruelle où criminels et mangemorts s'enchaînent.
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MessageSujet: (UA) that girl is mine, she's mine -- poppy. (UA) that girl is mine, she's mine -- poppy. EmptySam 15 Aoû - 9:20

UNIVERS ALTERNATIF -- OPHELIA N'EST PAS FIANCÉE,
POPPY ET OPHÉLIA DÉVELOPPENT UN LIEN AMOUREUX

1987, NORFOLK, MANOIR ROSIER

that girl is mine, she’s mine

@poppy bullwark & @Ophélia Rosier


Sans doute qu'elle aurait dû retenir la leçon il y a bien longtemps. Qu'amener Poppy dans les rangs serrés et critiques des Rosier n'aurait rien de bon. Si ça ne tenait qu'à Ophélia, il n'y aurait eu rien de tout ça : ni robes somptueuses, ni sourires creux, ni dîner à la lueur des chandeliers de la salle à manger, le silence presque assourdissant. Mais l'invitation avait été murmurée comme un charme dans l'oreille de Poppy, et si Ophélia s'était empressée de lui trouver des excuses, Poppy s'était ravivée d'un rictus délicieux, celui-là même qu'elle avait trop vu. Indescriptible, comme elle la haïssait d'être elle -- Poppy joueuse, Poppy insouciante. Ça n'était pas la première fois qu'elle s'invitait parmi les rosier, qu'elle jouait le jeu de l'hôte la plus charmante, un rôle qui, sans jamais qu'elle ne puisse l’admettre, ne laissait jamais Ophélia indifférente. C'était quelque part entre la jalousie d’avoir à partagé ce secret qui n'en était pas vraiment un, d'afficher aux yeux du monde ce sourire qu'elle voulait garder pour elle, égoïste ; et la fierté presque tordue d'exhiber ce qu'elle avait de plus précieux, la complice parmi les complices, l'exception à toutes les règles. Trouvées par hasard, jetées l'une contre l'autre comme une destinée des plus évidentes. Jamais on n'avait pu les séparer, leurs griffes si profondément ancrées dans la chair de l'autre qu'il aurait fallu les tuer d'abord. Et eux s'en taquinent bien, père et mère qui jamais n'avaient vu leur fille accorder autant d'importance à quelqu'un qui ne portait pas son nom. Mais elle avait beau chercher, Ophélia, elle ne voyait pas, examinait sans saisir quel genre d'emprise Poppy avait sur elle. Elle s'était simplement réconfortée en se disant qu'elle s'en contentait bien.

« Incorrigible », qu'elle soupire dans sa coupe de vin alors que Poppy se faufile à ses côtés. Assez fort pour que la concernée l'entende, s'en amuse, se délecte du malaise qu'Ophélia ne pouvait s'empêcher de ressentir. « Chaque fois, tu me fais le même coup. Je ne vois pas ce qu'il y a de plaisant à se jeter dans la gueule du loup, surtout quand ils ont le regard désapprobateur de mes parents. » Elle balaye la pièce du regard, aperçoit l'elfe de maison qui traverse la pièce pour s'atteler à la tâche. Le dîner sera long, si long et dénué de tous les rires puérils qui auraient rempli le manoir, fussent-elles seules. C’était s’imposer une punition, bien trop pénible pour qu’Ophélia ne prenne une seconde pour admettre qu'au moins, Poppy était là, que sa présence était tout ce qu'il manquait à ces rituels ennuyants à mourir.

Comme coincées à l'époque des étendards émeraude et argent, les iris brillant d'une lueur mesquine et immature, on aurait pu penser qu'elles en avaient oublié de grandir. Il n'en était rien pourtant, et le rappel était toujours aussi amer, Ophélia avalant son vin comme une dernière gorgée de poison après avoir aperçu Astor, debout à l'autre bout du salon, engagé dans une conversation avec sa soeur. Pitié. Comme en lui en voulait, sans vraiment le faire ; reproche incessant de l'acte impardonnable que Poppy avait commis, en s'offrant à quelqu'un qui, selon elle, ne la méritait pas. Aucun désir, qu'elle savait, Poppy n'ayant d'yeux que pour les fossettes délicates et les rires cristallins, quelles que soient leur forme ; mais la trahison n'en était pas moins douloureuse, alors même qu'elle avait dû apprendre à partager son amie. La seule qu'elle avait, comme disait son père -- la seule qu'elle voulait, s'empressait-elle toujours de corriger.

« Viens », qu'elle intime en attrapant le poignet de Poppy, si fragile entre ses doigts. Elle la tire vers les ténèbres sans déposer sa coupe, l'entraîne dans la bibliothèque du rez-de-chaussée, puis ferme les portes derrière elle, pas aussi scellées qu’elle les aurait voulues. « C'est tout de suite mieux, non ? Sans ces imbéciles, et ces convenances. » Convenances qui jamais n'avaient eu de place entre elles deux, délivrance brève mais suffisante quand le reste du monde en attendait trop d'elles. Poupées parfaites, au sourire incassable, les yeux pourtant trahissant l'ennui et le mépris, de choses que Poppy et elle n'avaient jamais réussi à contrôler. « Tu aurais pu te défaire de lui au moins ce soir, tu ne penses pas ? Il te suit partout, comme un vulgaire petit chien. » Elle crache, elle crache, même si elle sait : que c'est son rôle, qu'on en parlerait tout bas si Poppy lui faisait faux bond, salissait ce nouveau nom qui toujours faisait tiquer Ophélia. « Je trouve ça répugnant. »

Une énième gorgée, vin des dieux teintant ses lèvres comme quelques gouttes de sang, avant d'offrir la coupe à Poppy, son bras tendu encore vierge de toute marque maudite. « Tu mériterais que je t'empoisonne », lâche-t-elle en baissant les yeux vers la coupe, plus qu’onéreuse, le sourire déjà coupable parce qu'elle s’en sait incapable.



Spoiler:


Dernière édition par Ophélia Rosier le Mer 30 Sep - 3:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (UA) that girl is mine, she's mine -- poppy. (UA) that girl is mine, she's mine -- poppy. EmptyMar 18 Aoû - 8:20


≈ ≈ ≈
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Tu te délectes de cette jalousie qu’Ophélia camoufle si peu qu’on pourrait facilement croire que c’est pour te laisser l’apercevoir, te faire se plaisir quelque peu pervers. Toute ta vie n’est que paraître. Pretending for the sake of it. Faire semblant, jouer ses cartes correctement sans jamais montrer ce que l’on possède réellement. Si tu sais que ton amie préférerait ne pas avoir à jouer la comédie auprès de sa famille, tu as appris à utiliser ses moments en famille. Les utiliser à ton avantage pour mettre ta meilleure amie mal à l’aise, voir briller ce monstre vert qu’est la jalousie dans ses yeux alors que tu oses te pointer chez elle au bras d’Astor, au bras de ton mari. Tu ne pourrais logiquement expliqué cette jalousie, surtout que la jeune Rosier est au courant que votre relation n’est celle que de paraître. Pour faire plaisir à tes parents, un prix cher payer pour une loyauté qui semble être mal placée par moments. Mais tu aimes te sentir désirée Poppy, surtout par cette blonde aux traits fins et au sourire qui te fait fondre depuis plus longtemps que tu n’as envie de l’admettre. Si tu connais la belle mieux que personne et que le contraire est aussi vrai, il existe toujours cette tension entre vous deux que vous n’expliciter jamais complètement. Peut-être pour vous protéger mutuellement. Peut-être pour le bien de ses apparences que vous vous efforcez de garder chacune de votre côté. Ou peut-être simplement parce que vous prenez plaisir à malmener l’autre, à repousser continuellement vos limites. Pour voir finalement, qui serait la première à flancher. Qui serait la première à baisser les armes, à admettre la moindre trace de faiblesse.

Elle t’en veut la blonde, mais tu ne peux t’empêcher de sourire. « C’est excitant, tu ne trouves pas? » Ton regard qui se fait plus explicite que nécessaire, animée par cet interdit, par le fait que tu pourrais facilement être vue par un des membres de la famille Rosier, ou même par ton mari qui, bien qu’il n’ait pas son mot à dire sur tes petits jeux tordus, n’aimerait certainement pas que tu remettes la véracité de votre relation en doute devant autant de gens haut-placés dans la communauté. Mais plus c’est interdit, plus tu as envie de jouer, surtout quand c’est aux côtés de la belle blonde. Tu te mords la lèvre inférieure de manière qui se veut trop provocante, ton regard ne quittant pas celui d’Ophélia. Ce n’est pas la première fois que tu t’adonnes à ce jeu de flirt avec la blonde, mais tu pousses le tout ce soir, l’envie qui grandi continuellement, de plus en plus difficile à taire. Tu prends une longue gorgée de ton verre de vin, passe tes doigts sur tes lèvres pour essuyer une goutte laisser derrière et ton regard celui de ton amie. Tout le monde est à son plus chic, les grandes robes, les coiffures impeccables, les habits sombres et formels. C’est aussi la plus belle porcelaine qui arbore la longue table, avec les long chandeliers et diverses décorations qui prouvent une fois de plus qu’un simple repas en famille ne peut pas être sans grande production. Tu sens le regard désapprobateur d’Astor au travers de la pièce, tu sais trop bien que lui aussi t’en veut de l’avoir emmener ici une fois de plus, mais tu l’ignores comme tu sais si bien le faire. Tu prends très rarement les sentiments des autres en considération, ton but ultime étant toujours d’obtenir ce que toi, tu désires. Peu importe le coût ou les conséquences.

Tu sens les doigts d’Ophélia qui serrent ton poignet et tu l’as suis, sourire aux lèvres alors qu’elle t’emmène dans la pièce d’à côté, fermant les grandes portes derrière elle. Tu hoches légèrement la tête, tu ne dirais jamais non à du temps en tête en tête avec la blonde et elle le sait très bien. Il y a un énième sourire joueur qui se place sur tes lèvres alors qu’elle mentionne ton mari à nouveau et si plusieurs seraient ennuyés de cette jalousie inutile, tu t’en régales comme pas d’autres. « Tu sais comme moi que ce serait louche si je venais sans lui. Et puis, c’est bien plus amusant comme ça. » Tes doigts viennent replacer l’une des bouclettes d’or de la belle derrière ses épaules. « Répugnant parce qu’il est sang-mêlé ou répugnant parce que tu n’es plus celle à mon bras à cause de lui? » que tu demandes, toujours aussi sure de toi, une confiance que tu joues à la perfection après tout ce temps. Tu attrapes la coupe que te tend ton amie, sans toutefois en prendre une gorgée. « Comment t’y prendrais-tu Ophélia? » que tu demandes, sincèrement curieuse. Vous êtes douées pour vous faire mal après tout, c’est un aspect de votre relation que peu pourraient réellement comprendre, mais tu t’en fiches. Ophélia, elle est à toi comme tu es à elle et rien ne pourra venir changer ça. « Tu sais très bien que tu ne pourrais pas te débarrasser de moi si facilement. » que tu ajoutes avec arrogance, avant de prendre une longue gorgée du liquide rougeâtre.
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Ophélia Rosier
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MessageSujet: Re: (UA) that girl is mine, she's mine -- poppy. (UA) that girl is mine, she's mine -- poppy. EmptyMar 18 Aoû - 16:32

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Le souffle qui s'échappe de son nez lui donne un air de fierté mal placée, un vice qu'Ophélia n'a jamais réellement ai§né rendre discret. « À ton bras ? » qu'elle rit sans trop le vouloir. « Je t'en prie, on n'est pas plus au bras l'une de l'autre qu'on n'est dans nos propres sillons. » Le reste n'est pas dit, si évident, si difficile à peindre avec les mots — comme si elles ne faisaient qu'un, et qu'elles avaient vécu toute leur vie incomplètes avant de se trouver. Ironique comme elle se souvient, cette nonchalance presque ennuyante qui avait bercé les débuts chaotiques de leur amitié, forcées l'une l'autre de se supporter sans grande envie de le faire, liées par des amis communs qui au fond ne faisaient même plus partie du paysage. Il leur avait fallu du temps pour regarder autre chose que le vaste tableau, il fallait y arracher les détails insignifiants. Le lien s'était formé avant même qu'elles en aient conscience, rapprochées par une énergie sinistre à laquelle elles ne pouvaient dire non. Elles étaient passées d'indifférentes à inséparables, une dynamique plus que nouvelle dans sa vie, elle qui ne laissait personne entrer, l'observer de trop près — un petit jeu que ses parents avaient vite fait de remarquer. Si cette amitié fusionnelle les dérangeait, ils n'avaient pourtant émis aucune réserve : c'était une Lestrange, après tout. L'alliance qu'il leur manquait, l'excuse naturelle pour trouver en eux de parfaits complices. « Quant à son sang… tu sais bien ce que j'en pense. Tes parents sont sots de t'offrir à un sang impur plutôt que te préserver. C'est un gâchis, et ce n'est pas moi qu'il faudra blâmer pour ça », dit-elle en passant son pouce sur sa lèvre, pensive.

Elle en avait la peur au ventre, Ophélia. Des nuits à s'imaginer mille cauchemars, la sueur au creux du front, trop de façons dont la famille de Poppy pourrait trahir, desservir la sienne, forcer le patriarche à reconsidérer ses arrangements. Poppy arrachée à elle, retenue de force par des mains fortes et hargneuses, et cette solitude envoûtante qui s'ensuivrait. Sans Poppy elle serait comme revenue à la case départ : vide, seule, sans âme ni étincelle. C'est quelque chose qu'elle s'était promise de ne jamais faire, il y a longtemps — se lier, se lier si fort que l'on se met à graviter autour d'elle, essayant sans relâche d'y noyer un point d'ancrage que personne ne pourrait exhumer. Trop facile de dépendre, de se soumettre, deux choses qui n'avaient pas lieu d'être hors des rangs des Rosier. « Une empoisonneuse ne dévoile jamais ses secrets. » Un sourire enfantin se creuse sur ses lèvres, souvenirs encore frais de ses déraisons au sein de Poudlard. Un miracle qu'on ne l'ait jamais expulsée de l'école, jamais énoncée, après les problèmes, après les victimes, chacune d'elles fortement conseillées de se taire. Pour leur bien, qu'elle disait, alors même qu'elle avait empoisonné leurs verres, rendu malade, pointé du doigt. Jamais encore elle n'avait mis la goutte de trop, jamais encore elle n'avait tenté l'irréparable. Mais dans ses rêves elle était seule au monde, lui terrassé par ses mille venins. « Et puis, je n'aurais même pas à me faire prudente. Tu ne te soucies pas de moi, n'est-ce pas ? Tu ne me verrais pas venir. Je serais comme un serpent enroulé autour de ton cou, reprenant ce qui lui appartient, sans effort aucun. » Sans rudesse elle pose une main autour du frêle cou de Poppy, enroule ses doigts autour de sa gorge comme pour lui rappeler que la mort n'est jamais si loin. Son pouce effleure le côté de son cou et l'espace d'un instant elle s'imagine Poppy convulsant sur le sol, naïveté comme seule excuse. Sa main se retire aussitôt, ramenée à la réalité. « Je pense que vous vous croyez plus invincible que vous ne l'êtes, Poppy Lestrange. » C'est une vérité, oui, mais une moquerie aussi, joviale à l'idée que Poppy en voie son égo blessé. Elle la regarde boire le vin, les yeux grand-ouverts, comme s'attendant à ce qu'elle lâche la coupe, le cœur serré. Puis ses yeux se figent sur ses lèvres, hypnotisée sans vraiment réaliser. « Mais tout ça serait nettement moins amusant sans toi. C'est le seul compliment que je te ferai », lâche-t-elle en levant les yeux, finalement, noyée dans son propre déni.
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MessageSujet: Re: (UA) that girl is mine, she's mine -- poppy. (UA) that girl is mine, she's mine -- poppy. EmptyDim 30 Aoû - 8:12


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Tout n’était que prétention et si tu étais douée pour jouer la comédie, il n’en restait pas moins que tu te lassais parfois des responsabilités qui te tombaient sur le dos. Lassée de devoir jouer la femme d’un homme pour qui tu n’éprouverais jamais la moindre affection, ou du moins, pas cette affection qui était attendue de tous. Lassée de devoir cacher tes réelles attirances, tes réels désirs pour le bien-paraître d’une société à laquelle tu te fais durement une place. Tu essayes si fort pourtant, surtout dans ses soirées ou tu t’invites, comme ce soir chez les Rosier. Si tu te délectes du jeu, de l’inconfort créer chez ta meilleure amie, tu ne peux t’empêcher de souhaiter parfois que tout soit plus simple. Tu te demandes parfois, ce qui se passe réellement dans la tête de tout ceux qui t’entourent, quels sont les secrets si profondément enfouis, quelles pensées sordides se cachent sous les apparences plâtrées. Tu voudrais savoir ce qui se cache dans la petite tête blonde d’Ophélia surtout, parce que même si tu la connais mieux que quiconque, tu sais qu’elle conserve un jardin secret, loin des regards de tous, toi y compris. Tu te demandes si elle pense à toi la Rosier, comme tu penses à elle. Si tu hantes ses pensées comme elle sait hanter les tiennes. T’as le visage qui se ferme légèrement alors qu’elle te rappelle à quel point c’est un gâchis, cette alliance qui fait de toi une Bullwark désormais. Nom maudit au sang moins pur que le tien, la rage encore présente quand tu penses que c’est le choix que tes parents ont fait, comme si tu ne valais pas mieux. Tu ne dis rien de plus, les mots manquants pour t’exprimer convenablement à ce sujet, la rage encore trop présente alors que le mariage avait été prononcé quelques mois auparavant déjà. Une rage qui resterait probablement éternellement, calmée seulement par le temps qui file sous tes doigts.

Elle trouve le moyen de t’amuser quand même, la belle blonde alors qu’elle parle de t’empoissonner, car c’est bien tout ce que tu mérites après tout à force de lui infliger pareille soirée. Et puis il y a ce sourire qui se place sur ses lèvres, ce sourire qui en emmène un sur ton visage automatiquement tellement il est contagieux. C’est un sourire coquin, le genre qui lui vient seulement quand elle a des idées tordues, ta Ophélia. « C’est qu’ils sont nombreux, tes secrets. N’est-ce pas Ophélia? » Ton regard qui ne quitte pas le sien alors qu’elle tourne autour de toi, comme un prédateur qui traque sa proie. Et tu ne peux t’empêcher de penser que si c’est pour être traquée par elle, tu te laisses faire volontiers. Et c’est qu’elle t’arracherait presque un gémissement, la blonde alors qu’elle vient placer ses doigts autour de ton cou. C’est qu’il y a un frisson qui te parcoure l’échine alors que son pouce caresse doucement la peau dénudée de ton cou. Tu tentes tant bien que mal de rester de marbre toutefois, bien que ça semble être de plus en plus difficile. C’est qu’il y a toujours eu ces non-dits, entre la Rosier et toi. Cette ambiguïté dont vous n’osiez jamais parlé, mais qui restait présente avec chaque toucher, chaque caresse voler ici et là, sans conséquence mais pleine d’un quelque chose que vous ne pourriez nommer. « Je crois au contraire que c’est vous que vous surestimez, mademoiselle Rosier. » Tu sais qu’elle ne pourrait te faire de mal, même si tu la forçais, même si tu la suppliais. Et le contraire était tout aussi vrai, non pas que tu allais lui faire le plaisir de l’annoncer à haute voix. « Dis-moi alors, quelles sont mes faiblesses, toi qui prétends si bien me connaître? » Tu sens son regard sur tes lèvres, et tu ne peux t’empêcher de l’aguicher un peu plus alors que ta langue vient lentement chercher quelques gouttes laissés derrière sur tes lèvres. « C’est que tu serais morte d’ennui sans moi, Ophélia. » Aucun doute dans ta voix, que cette assurance et cette confiance souvent mal-placée qui transparaîent.
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Ophélia Rosier
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MessageSujet: Re: (UA) that girl is mine, she's mine -- poppy. (UA) that girl is mine, she's mine -- poppy. EmptyMer 2 Sep - 6:24



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« Je crois au contraire que c’est vous que vous surestimez, mademoiselle Rosier. » Elle lui arrache un rire amer qui fait mine de s’en amuser, mais il n’en est rien ; ça ne pourrait être plus faux. Parfois elle s’imagine – s’asseoir dans la pénombre et tout confier à Poppy, ses doutes, ses regrets, son cœur sur un plateau, et ça semble si facile lorsqu’elle y pense. Mais la vérité est toujours plus sombre, plus nuancée, et Ophélia elle s’est promise de ne jamais tâcher son propre nom des démons qui l’habitent. La violence, la cruauté, le monde s’en contrefout ; jamais les Rosier n’ont été connus pour être miséricordieux ou altruistes, pas même doux, mais c’est l’imperfection même nichée à la racine de son âme, qu’elle a beau tenté de déterrer nuit après nuit, rien n’y fait jamais. Avec les années il s’en est formé comme un cancer, lui rongeant les entrailles jusqu’à lui arracher ses mots de la bouche, lui soufflant : ça n’en vaut pas la peine, idiote.

Pas plus rude juge qu’elle-même, un trait perfectionniste que beaucoup qualifieraient de vertu. Mais le fait est qu’en regardant Poppy dans les yeux, Ophélia laisse ses épaules retomber l’espace d’un souffle, rêve de pouvoir s’adonner au criminel loisir de la plainte et de la confidence. Poppy n’en penserait rien, rien de plus froid que ses propres pensées, et sans doute que la blonde saurait même lui apporter un sens de confort qu’elle seule a pu lui procurer ces dernières années. Jadis c’est Eleonora qui y parvenait, mais elle n’a pu que regarder alors que sa cousine s’éloignait sur le mauvais pan du chemin qu’elles partageaient.

Non, c’est le silence qui lui prend à la gorge quand elle pense à ses défauts, à tout ce qu’il faudrait réparer, changer chez elle, Ophélia monstre, Ophélia vulgaire petite erreur. « Dis-moi alors, quelles sont mes faiblesses, toi qui prétends si bien me connaître ? » Elle laisse les pensées brumeuses s’estomper dans un soulagement qu’elle ne saurait décrire, les observe alors qu’elles se dissoudent pour ne plus laisser place qu’au sourire taquin de Poppy. Un ancrage à cette réalité qu’elle abhorre si fort, un flash fugace de familiarité alors que même sa propre maison lui semble parfois étrangère. « Tu me demandes de toutes les lister ? » qu’elle renvoie, immature, sautant sans cesse sur les fissures que Poppy lui offre, cachées ci et là entre ses mots. Un jeu de va-et-vient toujours un peu plus moqueur, mais dont elles seules connaissent la vraie couleur, le même rouge rêve qui avait tâché les joues d’Ophélia, un soir de jeunesse où les deux écolières avaient failli commettre l’irréparable. C’est qu’elles avaient bu, ces deux fillettes, c’est qu’elles avaient soif d’une compagnie qu’elles venaient à peine de découvrir, et dont le goût les rendait ivres, elles qui n’avaient connu que solitude et faux-semblant. « Pour commencer… le vin. » Le vin révélateur de ce qu'elles ne veulent s'avouer, risqué coup de pouce qui a souvent menacé de les mener un geste trop loin. Elle sourit en reprenant la coupe, l’envie, le besoin d’étouffer ses inhibitions presque irrépressible sur l’instant. C’est qu’elle a les mauvaises habitudes bien coriaces, Ophélia, à s’accrocher aux valses répétées et répétées des sourires et des hochements de tête, une danse trop régulière, trop sage pour les vibrations obscures qui l’assourdissent quand Poppy est proche. Elle voudrait tant se détacher de cette mascarade que ses parents ont ancré dans sa peau, mais c’est en elle, le soin des petites choses, le mensonge jusqu’au moindre clignement. « Et puis, les filles ! » qu’elle s’exclame sans son calme habituel, parce que le vin lui brûle la gorge, sec, et que ses yeux s’attardent là où il ne faudrait pas. Le danger l’anime, mais pourtant une partie d’elle lutte encore, peut-être parce qu’elle a peur, peut-être parce qu’elle en mourrait de faire honte à son père. « Mais ça, ils ne sont pas censés le savoir. Comme ils s'en étoufferaient de savoir à quel point ils sont loin du compte, avec toi. » Un secret qu’elle a toujours gardé, prouesse des plus nobles alors qu’on la sait manipulatrice des moindres cachoteries. Ce serait la trahir, et la conduire à un sort funeste, deux choses qu’elle n’est pas prête à faire, et elle se demande si elle le sera un jour. Sans doute qu’elle sentirait le fantôme de Poppy dans son ombre, elle qui détient presque une partie de son âme. « C’est que tu n’as jamais réellement su comment résister aux petites choses mesquines et dangereuses. » La seule définition acceptable de son genre, selon Ophélia, elle qui avait toujours été aux premières loges pour témoigner des méfaits de ses comparses. Filles subtiles, filles vicieuses, filles dont elle faisait partie, Poppy avec. Et elle le dit sans vraiment savoir, sans vraiment réaliser qu’elle se vise, qu’elle énonce une vérité que seule Poppy sait voir en couleurs. Aux yeux d’Ophélia il n’y a que tentation et doute, une attirance profonde qu’elle n’a jamais osé nommer ni même palper, de peur qu’elle ne prenne la forme de quelque chose d’obscur, de grand, de vil. Et si elle la touche, est-ce que le charme s’estompera ? Pourtant la peau de Poppy lui reste sous les doigts, douce et vénéneuse.

« C’est que tu serais morte d’ennui sans moi, Ophélia. » Pour le coup, Ophélia n’a pas de quoi la contredire. Elle laisse les mots pénétrer en elle comme une vérité lourde à accepter, un fait qu’elle n’est prête à assumer que lorsqu’on l’y confronte directement. Elle a eu beau chercher dans le regard des autres, personne n’avait la lueur qui brillait dans les yeux de Poppy, cette étincelle qu’elle saurait reconnaître entre mille. Poppy détonait comme une rose rouge parmi un cimetière de fleurs fanées, seul sourire qui valait la moindre attention, et le seul qui parvenait à lui arracher le sien sans qu’elle n’ait à s’y forcer. Imparfaites qu’elles étaient, mais elles s’en fichaient, embrassant leurs défauts devant l’autre comme pour montrer au monde que rien ne pouvait les atteindre, pas même elles-mêmes. Et si c’est faux tant pis, l’illusion est belle. Et ironique – les yeux de Poppy comme mille lames affûtées, si tranchantes qu’elle peine à en respirer parfois. Mais on ne parle pas de ces choses-là, pas ici, pas quand on est une Rosier, ni une Lestrange. Alors elles laissent couler, regardent les flammes qui dansent entre elles et se défient d’un regard d’y mettre la main quitte à s’y brûler. Sa main déjà abîmée par un sort il y a de ça longtemps, on s’amuserait presque à penser qu’Ophélia en avait eu le cran, juste avant de se brûler chair et âme.

Le rictus se forme comme un fantôme, viscéral plus que conscient, mais Ophélia se fige un bref instant, tiraillée par l’envie d’un peu d’honnêteté brute, celle dont elles ont tant besoin, gamines écartées, critiquées, insuffisantes. « Peut-être bien. En fait, c’est même certain », et elle fronce les sourcils en réalisant à quel point la présence de Poppy suffit à changer la donne. Une seconde il y a la crainte que personne d’autre ne soit jamais à la hauteur, trop banal, trop ennuyant, puis c’est la satisfaction qui la submerge, celle d’avoir trouvé Poppy alors que leurs chemins n’étaient pas censés se croiser. « Parfois je voudrais même qu’il n’y ait que toi et moi. Mais toutes les deux coincées, sans échappatoire ni personne à qui s'en prendre, tu ne penses pas qu’on s’entretuerait ? » La question est taquine, mais pourtant sincère, elles deux trop explosives, trop compliquées pour que tout ne soit toujours lisse. Mais entre haine et ennui, elle choisirait haine sans l’ombre d’une hésitation, et c’est peut-être pour ça que c’est si dangereux.

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{that girl is mine, she's mine.}
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Il y a des flammes qui dansent dans tes yeux alors que ton regard ne quitte pas la jeune Rosier une seule seconde. Tes yeux qui s’attardent sur son corps frêle, sur son doux visage, sur la forme parfaite de ses lèvres et la manière que sa chevelure tombe sur ses épaules. Tu n’arrives plus à te souvenir de la dernière fois ou tu as regardé ta meilleure amie sans avoir ses arrières pensées prendre une place de plus en plus grande dans ton esprit. Les yeux qui s’attardent sur elle d’une façon qui est dite inappropriée par tant de personnes, ta propre famille inclus, mais c’est plus fort que toi, t’as pas la force ni même l’envie d’être plus subtile lorsqu’il s’agit d’Ophélia. Parce que t’aimes la façon qu’elle a de rougir lorsqu’elle te voit faire. Vous n’en parlez pas, mais cette tension qui existe entre vous est belle et bien présente, grandissante à coups d’yeux furtifs et de joues rosées. Tu aimerais tant pouvoir prendre un risque, faire un mouvement de plus, prendre une chance lorsqu’il s’agit de la belle blonde, mais tu n’avais jamais osé, jusqu’à présent du moins. Par peur majoritairement. Peur que votre amitié en soit compromise. Peur de réaliser qu’après tout ce temps, tu t’étais imaginée des choses. Que cette tension, cette attirance n’était vrai que de ton côté et non du sien. Peur de te faire prendre même, bien que l’idée soit aussi excitante. Tu continuais de jouer le jeu malgré tout, de te balancer habilement sur cette ligne si mince entre l’acceptable et le risqué. À chercher des réponses de la part de ton amie sans avoir à t’exposer la première.

« Tu me demandes de toutes les lister? » Tu feins d’être insultée alors qu’elle te répond trop rapidement, la Rosier. « Fais pas l’idiote. » que tu dis sur un ton ferme, mais ton sourire te trahit alors que tu la regardes reprendre la coupe de vin d’entre tes doigts. « Pour commencer… le vin. » Tes yeux suivent la coupe jusqu’aux lèvres d’Ophélia alors qu’elle prend une longue gorgée, et tu échappes un ricanement. Elle n’a pas tort après tout. Le vin, il vient alourdir ton esprit, te donne envie de prendre de plus grands risques, de trop gros risques. Quand il te monte à la tête, tu peines parfois à résister aux jolies filles qui se placent sous tes yeux. Et ce soir, la plus belle de toutes est à ta disposition. A dangerous game. « Et puis, les filles! » Un hochement de la tête, et un autre. Elle est la seule, Ophélia, à connaître ton secret. À savoir que les hommes n’ont jamais su t’attirer comme sait le faire la femme. Les filles et leur peau toujours trop douce sous tes doigts. Les filles et leurs parfums aux arômes fruités. Les filles et leurs gémissements dans tes oreilles. La plus belle des mélodies. « Mais ça, ils ne sont pas censés le savoir. Comme ils s’en étoufferaient de savoir à quel point ils sont loin du compte, avec toi. » C’est un sourire plein de fierté qui se place sur tes lèvres. Parce que t’es assez douée pour garder le tout secret depuis longtemps déjà. Que tu joues le bien paraître avec une facilité déconcertante, assez pour que personne ne se doute de celle que tu es réellement, derrière le rideau, lorsque l’attention ne se pose plus sur toi. « Ma pauvre mère ne s’en remettrait pas je crois. » que tu avoues dans un rire avant de voler la coupe des doigts de la Rosier, replaçant le verre de vin à tes lèvres avant d’en finir son contenu. Tes doigts frôlent les siens et ça te fait frisonner alors que tu peines à garder ton sang froid, les effets de l’alcool se mélangeant à cette conversation pleine de sous-entendus. « C’est que tu n’as jamais réellement su comment résister aux petites choses mesquines et dangereuses. » Tu te mordilles la lèvre légèrement alors que de ta main libre, tu viens frôler le visage de la jeune Rosier. Tu penches la tête légèrement, tes yeux ne quittant pas les siens, ton visage restant complètement neutre alors que ta voix feutrée se lève à nouveau entre vous. « Tu me sous-estimes à nouveau, Ophélia. Je résiste à la tentation ultime depuis bien longtemps déjà. » Ne sais-tu pas Ophélia, que tu es ma plus grande faiblesse? Ma plus grande tentation? Ne vois-tu que je faiblis devant toi, prête à baisser les armes, pour toi?

Tu te forces à rompre le contact entre vous deux, difficilement alors que tu te recules, ressentant soudainement le besoin de mettre un peu de distance entre vous deux. Parce que t’es le point de céder. Sur le point de faire quelque chose que tu t’étais promise de ne jamais faire. T’es sur le point de franchir cette ligne invisible entre vous deux et même si tu en meurs d’envie, tu as bien trop peur de le regretter. Mais tu ne sais pas combien de temps encore tu peux faire cette danse avec Ophélia sans te laisser tomber dans ses bras une bonne fois pour toute. « Peut-être bien. En fait, c’est même certain. » Vous êtes deux morceaux d’un tout, après tout ce temps, l’une ne vient pas sans l’autre. Personne dans ton univers ne pourrait jamais prendre la place qu’occupe Ophélia, raison de plus pour laquelle tu n’oses pas succomber à l’ultime tentation, aussi belle et parfait soit-elle. « Parfois, je voudrais même qu’il n’y ait que toi et moi. Mais toutes les deux coincées, sans échappatoire ni personne à qui s’en prendre, tu ne penses pas qu’on s’entretuerait? » Tu échappes un léger rire alors que tu t’approches d’elle à nouveau, te plaçant face à face avec la blonde. Combien de fois as-tu souhaité la même chose? Un univers ou il n’y a qu’elle et toi, les responsabilités et les mensonges qui vous entourent soudainement disparus, la liberté d’être qui vous voulez sans aucune attente de part et d’autre. Ce serait sans doute dangereux après un moment, mais un danger dont tu te délecterais, tu le sais trop bien. « Je pense qu’on trouverait un moyen de garder le tout intéressant. » Tu t’approches un peu plus, ton coeur qui s’emballe contre ta poitrine, mais tu ne peux plus reculer, tu n’as plus envie de le faire non plus. Ton visage est si près du sien que tu peux pratiquement sentir son souffle sur tes lèvres, tes yeux toujours plongés dans les siens. Tu en oublies ou vous êtes, que derrière la grande porte de la bibliothèque se trouve ton mari et une grande partie de la famille Rosier. Tes doigts viennent porter une mèche de cheveux de la blonde camouflant son visage derrière une oreille, et tu laisses ta main là, contre le cou de la belle alors que tes lèvres viennent finalement se poser sur celle d’Ophélia, doucement, redoutant toujours la réaction de cette dernière.
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Ophélia Rosier
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Ophélia Rosier

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emploi : obscure apothicaire, receleuse de potions et poisons rares et interdits à nox atra, allée des embrumes. commerce malfamé au coin d'une ruelle où criminels et mangemorts s'enchaînent.
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MessageSujet: Re: (UA) that girl is mine, she's mine -- poppy. (UA) that girl is mine, she's mine -- poppy. EmptyMer 30 Sep - 3:05



that girl is mine, she’s mine

@poppy bullwark & @Ophélia Rosier [CLIC]


Si les choses étaient différentes, ne serait-ce qu’un peu, elle en crèverait de jalousie Ophélia. De voir Poppy là devant elle, si belle, si présente, comme si tout lui était dû d’un revers de sourire, comme si la lune elle-même plierait l’échine pour lui attraper les étoiles, lui offrir le ciel. On ne pouvait pas vraiment dire que Poppy méritait que l’univers se torde en quatre pour lui faire mille cadeaux – elles deux empoisonnées depuis la racine, sans aucune semence à donner à la terre. Trop froides, trop noircies pour ce qui les entourait – seules leurs familles se fondaient dans le décor de leurs regards de ténèbres. Et si Ophélia n’avait jamais réellement été la proie des critiques, le minois délicat et les yeux de poupée, elle aurait savouré vivre comme Poppy. Charmer d’un battement de cils, rien de plus, conquérir fille après fille et s’en sentir encore plus puissante. Les hommes ne lui allaient pas, c’est tout ce qu’Ophélia pouvait en dire. Trop rudes, trop bêtes pour la subtile créature cachée sous les traits de Poppy, une médusa venimeuse dont elle aurait voulu se clamer immunisée. Sornettes.

La main contre son visage a l’effet d’une claque, mais le charme demeure, létal. Libre comme l’air, Poppy, quand elle s’éloigne pour finalement revenir, manège incessant entre elles quand personne n’ose se mettre en danger. Ce serait trop effrayant de se brûler les doigts avec la flamme, d’observer la chair nécrosée en se contentant de se dire qu’il aurait fallu rester immuable. Sans doute que la tâche aurait été facile si elle n’avait pas été si longue ; des années déjà qu’elles rôdent l’une autour de l’autre comme deux charognards cannibales, attendant l’occasion parfaite pour dévorer un monceau de chair et s’en sortir indemne. Et quand personne ne regarde, quand les yeux se détournent, elles s’approchent un peu plus qu’elles n’en ont réellement le droit. L’amitié presque mensongère quand sous terre pourrissent les racines d’une chose jamais nommée.

Intéressant, qu’elle dit, mais Ophélia entend comme les échos déformés de ses paroles, écartelée par les choix qui se font plus pressants à mesure que Poppy s’approche. Bientôt elle est trop proche pour qu’Ophélia ne se faufile hors de son emprise, alors elle l’observe, elle et ses gestes calculés, elle et la séduction vicieuse qui coule dans ses veines de vélane. Et petit à petit, le piège se referme. Les poings qui se crispent comme pour dissuader, le cœur qui s’emballe comme pour mettre en garde – pourtant elle laisse Poppy faire quand leurs yeux se ferment et qu’un frisson la parcourt. Ou bien étaient-ce les lèvres de Poppy – si difficile à dire quand elle s’estompe, horriblement faible, pathétique sous un baiser un peu trop doux. Elle aurait déjà dû tressaillir, esquiver avec rage, mais c’est trop tard pour qu’elle daigne faire semblant. Lui reste encore la fierté et la peur, poisons ancrés à même son âme, les deux seuls maîtres de son esprit, alors elle lève une main tremblante pour la nicher dans son cou, hésite, s’arrête illico.

Les doigts s’enroulent autour d’un pan de tissu, attrapent la robe de Poppy comme pour se raccrocher à la réalité, et elle recule vers la porte, échappe l’inévitable comme un sursis de plus, encore un. Au moment où elle lâche la robe c’est comme s’il ne s’était rien passé, et elle aurait presque pu s’en persuader si Poppy n’avait pas eu l’air tétanisée. Que ce soit une erreur, que ce soit un suicide, lèvre contre lèvre comme un aveu délicat. — Non... qu’Ophélia s’empresse en touchant ses lèvres du bout de ses doigts. Y traîne encore le fantôme de Poppy, et quelque chose pulse au fond de ses tripes, ramené à la vie par cette émotion qui la traverse, cette chose, aussi étrange soit-elle. — On ne peut pas et tu le sais. Loin d’elle l’envie de suivre les règles, de se prêter au jeu infernal des apparences, se calquer au millimètre près sur les attentes des pères, des mères, des tantes et des oncles. Une part d’elle aimerait croire qu’elle n’est pas faite pour obéir, pas faite pour acquiescer. Mais c’est inscrit en elle au fer rouge, l’éducation si rigide qu’elle ne peut s’y empêcher même en cet instant – alors elle craquèle un sourire qui se voudrait plein déni, puis retombe à nouveau quand elle tend le bras pour frôler les doigts de Poppy des siens.

L’envie la brûle et c’est presque trop pénible pour qu’elle ne puisse résister. Elle sait bien qu’il y a trop longtemps qu’elle attendait ça, et dans les yeux de Poppy demeure comme une lueur insondable qu’elle assume encouragement ; mais la peur lui gratte les tripes et elle en vibre de terreur. Parce que le fossé entre excitation et paralysie est si fin, si vicieux, et qu’elle n’a pas l’impression d’être du bon côté du gouffre. — Qu'est-ce qu'ils nous feraient ? Parce que c'est amusant de faire comme si, l'espace d'une minute ; mais la réalité est bien plus compliquée qu'une provocation pardonnée. Ils leur feraient tant de choses, si seulement ils savaient. Si seulement leurs masques venaient à craquer. Mal, si mal. Brider l’âme pour n’en retenir que le squelette obéissant, garder les fondations d’une vie entière d’ordres et de contrôle. Et se débarrasser du reste. Des libertés, de la confiance, de l’estime. Oh, comme elle se déchire d’imaginer les yeux du père croiser les siens, furieux d’une déception que personne ne saurait égaler.

Les pommettes encore écarlates d’avoir senti Poppy si proches, elle entend les voix ricocher sur les murs du grand salon, presque . Et s’ils les surprenaient ? Parce que sous les couches d’arrogance et de provocation, Ophélia n’est que petit soldat, digne main droite de ses parents, se pliant en quatre pour leur prouver qu’elle vaut bien leur estime encore gardée. Et Poppy – oh, Poppy. Jamais plus ils ne la laisseraient la revoir, si la faute était avouée. Qu’est-ce qu’ils oseraient faire à Poppy si elle laissait transparaître la faiblesse d’une affection interdite ?

Doucement les souvenirs refont surface, des années et des années auprès d’elle, à savourer sa présence, à admirer ses moindres gestes. Trop d’estime pour cette fille qui pourrait la détruire de quelques mots, qui pourrait annihiler son existence si elle le désirait. La confiance venimeuse, un danger qu’elle s’est pourtant accordée, au moins une fois. Et tant de nuits innocentes où couchées l’une près de l’autre elles cherchaient ce regard dans les ténèbres, celui qui rassure, celui qui dit : moi aussi. Elle rage de ne pas pouvoir l’avoir. Mais il faudra bien s’y faire un jour ou l’autre – quand elles seront vieilles et qu’elles auront tout l’univers à détruire, quel privilège restera-t-il encore pour s’espérer une vie plus douce ? une vie moins seule, une vie sans honte ? Le plus tôt, le mieux.

Ophélia ferme les yeux. Le secret est plus lourd qu’il n’en a l’air, et elle l’a éclaté en laissant Poppy franchir les barrières si précieusement posées entre elles. La surprise aurait dû lui couper le souffle, mais elle est plus étonnée de sa propre faiblesse, de ne pas avoir laissé la terreur l’envahir plus tôt. Sans doute que si elle avait eu peur avant que leurs lèvres ne se touchent, la faute n’aurait été qu’à moitié commise. Pourtant l’envie de réitérer la bêtise la titille dangereusement, mais elle est tétanisée, là devant la porte, comme si elle s’attendait à ce que quelqu’un n’entre et ne leur dise : je sais à quoi vous jouez, je l’ai su dès le premier jour. Jouent-elles si bien la comédie ? et Astor, quelque part dans l’autre pièce, n’a-t-il pas honte de les savoir si peu prudentes, si… rudes et égoïstes ? Pas qu’elle se soucie de l’homme, pas qu’elle en ait jamais eu quelque chose à faire. Mais les retombées semblent si toxiques, qu’en cet instant, Ophélia n’est sûre qu’elles s’en sortiraient, si elles se laissaient toutes les deux prendre à un jeu qu’elles se savent incapables de contrôler une fois entamé.
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