Le pas est un peu hésitant, plus aussi claudiquant que quelques semaines auparavant mais inconsciemment Constance prend un peu appui sur l’épaule de sa fille qu’elle tient pour ne pas la perdre dans la foule. Alors qu’elles parcourent toutes les deux les allées du marché magique, Constance scrute la foule, au delà même des étals qui s’étalent de part et d’autre du chemin où s’agglutinent les passants curieux. Malgré elle, son regard est un peu inquiet, elle guette tout autour d’elle une ombre qui sorte de l’ordinaire, sa main libre serrée sur sa baguette cachée dans la poche de son manteau. Elle a peur Constance et pourtant, depuis que les rayons du soleil ont remplacé l’horrible tempête qui avait grondé dans le ciel de la Grande Bretagne durant le mois de juillet elle s’efforce de sortir, de faire plaisir à sa petite Katie qui réclamait chaque jour un peu plus de liberté. Ce soir-là, elle sont toutes les deux au wizard's market dans les highlands, un moyen comme un autre de faire plaisir à la petite sans dépenser le peu de gallions qui lui restaient, elle qui ne travaillait plus depuis des semaines à cause de sa blessure. « Maman ! Je veux aller voir là bas ! » Qu’elle s’écrie la gamine en tirant sur le bras de sa mère, pointant du doigt, large sourire au coin des lèvres, impatience de l’enfance qui arrache un petit rire à la jeune mère. « Oui sweetheart, on y va, fais doucement il y a du monde. » Incapable d’avouer à sa fille que si elle allait si lentement c’était parce que sa jambe la faisait encore un peu souffrir elle préférait attirer l’attention de la petite sur ce qui l’entourait, elle l’invitait, inconsciemment à la prudence elle aussi, rejetant sans même s’en rendre compte ses inquiétudes sur cette dernière. « Tobias ! » S’exclame soudainement la petite brune au détour d’un étal, fonçant presque littéralement dans les jambes d’un homme à la silhouette imposante que Constance reconnu rapidement malgré le hoquet d’angoisse qui se fraya malgré tout un chemin entre ses lèvres : « Katie attention voyons tu vois bien que Tobias est occupé ! » Gronde-t’elle doucement la petite fille en la récupérant près d’elle dans un geste protecteur. « Excuse-moi, elle est intenable en ce moment ! Comment vas-tu ? » Reprit-elle d’une voix un peu plus douce, en saluant Tobias d’un geste de la tête. Cela faisait quelques semaines maintenant qu’ils ne s’étaient pas croisés, les entrainements s’étaient fait sporadiques, en premier lieu à cause du couvre feu, puis de la tempête et finalement la blessure récalcitrante de la sorcière n’avait pas permis à Constance de pratiquer autant qu’elle le voulait. Cependant, la compagnie de Tobias était toujours agréable, et d’autant plus rassurante dans une telle situation où chaque personne, aux yeux d’une mère fatiguée et à la limite de la paranoïa, pourrait se transformer en ennemi.

résumé:

Wizard's market

Some people visiting the marked, duh

Tobias ! - L'interpellation me fait lever la tête là où j'aurais dû la baisser. L'étreinte vive me fait reculer d'un pas, un frisson remonte le long de mon échine avant de réaliser qui est le monstre qui m'attaque. Petites mains fébriles et visage tout sourire. L'inconscience de l'enfance. - Hey, Katie. - Dis-je, un peu décontenancé, avant d'apercevoir Constance qui rattrape la gamine d'un geste protecteur. - Katie attention voyons tu vois bien que Tobias est occupé ! - Et bonjour à toi aussi. - Excuse-moi, elle est intenable en ce moment ! Comment vas-tu ? - Tout va bien. Je ne m'attendais pas à être attaqué. - Ajouté-je dans un sourire entendu.

Sortant de ma poche quelques pièces dorées, je les tends au vendeur Ougandais qui me donne le grimoire aux pages jaunies et abîmées. - Asante. - Lui dis-je avant de revenir au-deux sorcières. - Bouquin de métamorphose étranger. Toujours utile. - Dis-je en le fourrant dans ma besace. Toujours en quête de nouvelles connaissances, et d'anciennes pratiques à découvrir, ces marchés sont parfois de vrais mines d'or. Qui sait ce que j'y découvrirais en le lisant? - Alors, vous êtes sorties prendre l'air? Je ne sais même pas quelle heure il est. - Comme un enfant dans une boutique de jouet, j'ai perdu la notion du temps. Ou comme quand je travaille, en fait. - Comment ça va toi? - Lui demandé-je sans entrer dans les détails, supposant qu'elle a préservé Katie des informations superflues. - Pour information, je meurs de faim depuis que nous avons arrêté les leçons.

Spoiler:

Rencontre impromptue avec Tobias qui est cependant tout à fait agréable à la jeune femme elle oublia rapidement l’angoisse qui la tenait aux tripes lorsque Katie et elles se trouvaient dans une foule : « Tout va bien. Je ne m’attendais pas à être attaqué. » Petit sourire qui se veut rassurant, Constance serre un peu plus Katie contre elle, lionne protectrice : « Une dangereuse créature cette gamine. » Une main glisse sur les cheveux de la petite fille, Constance l’autorise à s’éloigner de quelques mètres, tout en la gardant sous surveillance, laissant Tobias régler son achat. « Bouquin de métamorphose étranger. Toujours utile. » Amusée elle esquisse un petit sourire : « Je n’en doute pas » Les préoccupations de Constance étaient différentes mais elle connaissait l'érudition du sorcier, dnas un autre monde, elle aurait adoré en apprendre plus sur la magie, aujourd'hui elle souhaitait surtout protéger sa fille. « Alors, vous êtes sorties prendre l’air ? Je ne sais même pas quelle heure il est. » Acquiescant doucement elle jette un nouveau coup d'oeil à la gamine : « J’ai promis à Katie que nous chercherons un peu de décoration pour sa chambre, je te mentirai si je disais que je n’avais pas été trainée ici. » De bonne grâce évidemment, il n’y avait pas grands choses que Constance pouvait refuser à sa fille, surtout après la tempête « Comment ça va toi ? » Demande finalement Tobias avec une certaine discrétion : « Je vais bien. » Un regard à Katie qui est concentrée sur un étal à quelques pas, Constance écarte légèrement un pan de son manteau pour montrer la petite attelle qui maintient toujours son tibia en place : « Moins douloureux ces derniers jours je pense que je suis enfin sur la voie du rétablissement. » Les rendez-vous à Sainte Mangouste s’espaçaient petit à petit et si Constance ne se sentait pas encore prête à passer la journée perchée sur ses talons hauts à l’hôtel, elle parvenait à supporter de petites promenades sans trop souffrir. « Pour information, je meurs de faim depuis que nous avons arrêté les leçons. » Grands yeux noisette qui s’écarquillent : « Oh je suis navrée Tobias. » Un petit rire s’échappe des lèvres de la Bell : « Maintenant qu’il n’y a plus de couvre feu tu pourrais venir diner à l’appartement, j’ai beaucoup de temps pour cuisiner en ce moment vu que je ne travaille pas, il y en a même un peu trop pour nous quatre. » Invitation innocente, avoir du monde à l’appartement permettait d’oublier la morosité ambiante.

résumé:

Son sac en bandoulière autour de son torse, Niven déambulait entre les étales de sa démarche légèrement boiteuse, le système de structure* sous son pantalon l'aidant à se déplacer sans assistance, toutefois de manière légèrement robotique. De temps en temps, certains écrous se bloquaient, l'obligeant à réenchanter les pièces, mais de manière générale, un œil non avertis n'y ferait pas forcément attention. Le jeune garçon sentait les épices avec une réelle passion, en choisissant plusieurs, en petite quantité, les fourrant dans son sac avant de passer à l'étal d'après. Il s'était réjouis de pouvoir se rendre à cet événement, bloquant méticuleusement chaque pensée sombre venant s'interposer dans sa réalité floutée, pleines de déni et de mensonge.

Ses yeux se posèrent sur les passants, son regard s'accrochant à une petite créature qu'il connaissait par cœur, qui touchaient de ses petites mains à pleins de figurines d'animaux fantastiques sculptées et enchantées. Un abraxan passant juste au dessus de sa tête alors que son rire fendait les bruits de la foule. Refermant un peu sa cape sur lui-même, Niven se râcla la gorge en approchant de la petite « Y'as quelque chose qui t'intéresses, gamine ? », forçant une tonalité plus grave. Il chercha rapidement du regard Constance, lui offrant un sourire rassurant et un clin d'oeil alors que Katie se jetait contre ses jambes. Étouffant un juron, Niven passa la douleur en un rire doux, soulevant la petite du sol pour la caler dans ses bras. « Niv, Niv, regarde ce que j'ai trouvé ! J'aimerais trop en avoir un vrai !!!! » Dans ses petites mains reposaient en boule un veaudelune endormis, le bois se gonflant légèrement à chaque respiration. Attendri, le sorcier fouilla de sa main libre dans sa poche en tirant un peu la langue, et donna les quelques pièces au marchand pour la sculpture de Katie. « T'es sur, munchkin ??? parce que si tu l'embarques à la maison en format grandeur nature, il pourrait manger toute ta part de gauffres ! » niven plongea vers le cou de la petite pour la faire rire en la chatouillant alors qu'il s'approchait de sa mère et de... « Tobias ! » Le visage de Niven s'éclaira alors qu'il reconnaissait l'homme qui lui avait évité une soirée plutôt horrible. « Heureux de te revoir. Vous avez trouver des merveilles, sur le marché ? » Katie tendit ses deux mains à quelques centimètres du visage de sa mère pour lui montrer la sculpture qui s'était réveillée, « Regarde, maman ! »

(*Niven à été victime d'une attaque de mangemort qui à endommagé ses jambes. Jambe droite paralysée pour lesion de nerfs, jambe gauche endommagée. La structure l'aide à soutenir son poids et lui permet de marcher sans cannes ou béquilles. Elle ressemble à la structure de james rhodes (war machine, avengers), mais utilise la magie afin d'enchanter les pièces pour lui donner de la force)

Si Constance était tout à fait capable de prétendre aller bien pour Katie, lorsque ces proches étaient présents, elle n’avait plus la fierté de faire semblant, ainsi, elle n’hésita pas à faire valoir les conséquences de sa blessure à Tobias ; « Tu as l’air de bien te déplacer en tous cas. » Petit sourire, Constance acquiesce doucement tout en refermant les pans de son léger manteau, cachant la vue de sa blessure aux yeux innocents de sa fille qui jetait de temps en temps des regardes vers eux. « Je fais au mieux pour ne pas l’inquiéter, ça va beaucoup mieux depuis que j’ai refait un passage à Sainte Mangouste, apparemment les os ne s’étaient pas bien ressoudées ou que sais-je, ça ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir. » Les compétences médicales de Constance restaient des plus limitées et sa concentration ce jour-là à l’hôpital sorcier avait été mise à mal par la douleur, elle ne se souvenait que du fait qu’en sortant, la douleur était moins forte, à son grand soulagement. Depuis, il lui était bien plus aisé de marcher, et elle recommençait à sortir un peu plus.

Katie, un peu plus loin, fouillait dans un étal avec une attention rare, si bien qu’elle ne remarqua pas, contrairement à sa mère, la silhouette bien connue qui s’approchait d’elle. Rassurée de savoir Niven présent elle se concentra à nouveau sur sa conversation avec Tobias qui ne tarda pas à rejeter, gentiment cependant, son invitation. « Je ne voudrais pas encombrer.  Et puis, tu me connais. Il faut un miracle pour me tirer de l'atelier. Ou une catastrophe. Ou un marché international. Mais merci. J'y penserais. » Elle secoue légèrement la tête, désapprobatrice avec l’envie d’insister mais l’arrivée, toujours un peu claudiquante, de son colocataire la coupe dans son élan. « Niven ! » Le sourire de la brune s’élargit lorsque le jeune homme s’approche d’eux, la petite toujours dans les bras. « Dis à Tobias qu’il ne sera jamais de trop s’il souhaite venir passer une soirée à l’appartement un de ces jours ! » Profite-t’elle finalement avec un large sourire avant de reprendre d’une voix moins moqueuse : « Plus sérieusement, je passerai te déposer quelques plats dans la semaine, histoire que tu ne meures pas de faim. »

Sans crier gare, avec son entrain habituel, Katie finit par attirer à nouveau toute l’attention de sa mère : « Regarde maman ! » S’exclame la gamine, gesticulante dans les bras de son oncle en lui montrant un veaudelune sculpté qui respirait paisiblement, ou presque étant donné l’agitation autour de lui, dans la paume de sa fille. « J’espère que t’as dis merci à Niven Katie ? Sinon je pense qu’il va falloir ramener cette petite chose là où tu l’as trouvé. » Haussement de sourcil, regard entendu, la petite fond dans des jérémiades venant poser un baiser sonore sur la joue du jeune homme : « Oh non non je veux le ramener à la maison ! Merci merci merci Niv’ » Léger rire qui s’échappe des lèvres de la brune qui se tourne dans un murmure vers son ami : « Tu la gâtes trop. »  

Wizard's market

Some people visiting the marked, duh

Tobias ! - Niven, bonjour. - Lancé-je au jeune homme d'un ton entendu quoi que sobre, habituel en somme. - Dis à Tobias qu’il ne sera jamais de trop s’il souhaite venir passer une soirée à l’appartement un de ces jours ! - Que ce soit dit, je ne t'ai pas appris la sournoiserie. - Plaisanté-je sans pour autant mentir, secouant la tête. - Si tu veux. - Réponds-je finalement à sa proposition de venir remplir le frigo. Je suis visiblement trop fier pour accepter, mais pas assez nourrit pour refuser. - Merci. - Mais voilà Katie qui tend la main à s'en décrocher le bras.

Elle tient un petit Veaudelune en bois sculpté, ensorcelé pour simuler une respiration douce et ensommeillée, ses grands yeux fermés. Katie le tient comme une petite chose fragile. Je me demande ce qui arriverait s'il tombait. Le bois ne casserait pas. Peut-être se réveillerait-il? Ce serait dommage de tenter l'expérience. - Tu la gâtes trop. - Pour que tu n'ais pas à le faire. - Commenté-je d'un regard vers Niven. - Parlant de manger, je commence à avoir faim. J'ai vu une roulotte qui vend tout un tas de choses venus de l'étranger. Ça vous dit? - Toujours partant pour découvrir de nouvelles choses, je me penche légèrement, comme pour chuchoter un secret. - Je vous invite.

Spoiler:

« Dis à Tobias qu'il ne sera jamais de trop s'il souhaite venir passer une soirée à l'appartement un de ces jours ! » Niven souriait aux deux sorciers en écoutant la réponse de Tobias, se demandant un instant quel était leur lien, « Que ce soit dit, je ne t'ai pas appris la sournoiserie. » Le jeune en profita pour en rajouter une couche : « mais moi, je lui ai appris une très bonne recette de potimarron que tu devrais vraiment goûter ! » insinuant par là le plaisir de le voir à leur table, un soir.

Le baiser de la petite sur sa joue fit sourire Niven, se nourrissant de tant de tendresse, apprenant chaque jour au contact de la petite à rester bienveillant, et souriant. « Tu la gâtes trop », soufflait sa mère alors que Tobias trouvait une réponse parfaite : « pour que tu n'ais pas à le faire. » Niven offrit un clin d'oeil à la mère avant de sourire plus franchement à Tobias, ravi de sa proposition, « Je ne dit jamais non à des nouvelles expériences gustatives ! »

Le remerciant d'avance d'un sourire, Niven se re-concentra sur Katie qui gesticulait dans ses bras, commençant à lui grimper sur les épaules. Tout en rigolant, il aida la petite à pivoter jusque sur ses épaules, la soutenant, les deux bras au dessus de lui, le temps qu'elle s'installe. Katie posa sans grande douceur ses deux mains sur le haut de son crâne, écrabouillant la sculpture dans ses cheveux, le faisant grimacer alors qu'il se plaignait, excessivement « Excusez-moi mademoiselle, mais je ne mange pas de veaudelune, et encore moins par le haut de mon crâne ! Fait attention ! » le somma t-elle. Si Niven était en général l'oncle rigolo et sympathique, il savait aussi quand mettre les barrières à la petite, qui s'excusa dans la foulée en lui embrassant la tête, son visage se perdant dans les boucles brunes du sorcier.

Niven suivit les deux amis au milieu des étales jusqu'à la roulotte, Katie s'exclamant sur ses épaules, « woaaaaah elle est trop belle cette roulotte ! Ça sent booooon ! »