Le 26 octobre. Date imprimée en lettres d'or dans sa petite tête. Du haut de sa tour d'astronomie, elle se répète la date. Douce berçeuse à ses oreilles. Elle ne pense plus qu'à ça Medea. Un jour déterminée à s'y rendre. Le lendemain sûre de brûler le papier. Elle n'avait pas osé aborder la question avec ses collègues. Encore moins avec ceux qu'elle osait appeler amis. Et eux, comment l'appelaient-ils une fois la distance installée ? Medea n'était rien de plus qu'une poupée de chiffon. Un instrument. Et sa confiance n'allait qu'aux siens. Tristan et Achille se disputaient dans sa tête. En désaccord sur la marche à suivre. Au moins autant qu'elle. Et la petite Medea était épuisée de se battre.

26 octobre. Le flyer entre ses mains brille, illumine la pièce. Et puis plus rien. Elle aimerait hurler mais elle ne peut que tomber. Encore et encore et encore... Jusqu'à atterir brusquement sur le sol ferme. Les mains écorchées, sa cape de sorcière poussiéreuse, sa robe trouée. Elle a la nausée. Et laisse son dîner s'étaler sur le sol. Elle n'a jamais aimé voyager comme les sorciers. Pas assez douée pour contrôler ses trajectoires. Pas assez concentrée pour éviter la nausée. Elle est ridicule Medea. Toujours.

Tout autour, sorciers et sorcières se rassemblent et le village s'anime. Elle entends vaguement la voix d'un homme avant que tout ce petit monde ne se mette en marche. Et elle se sent plus seule que jamais. Obligée de suivre elle aussi. Elle observe Medea. Mal à l'aise. Elle n'a confiance en personne ici. C'est à peine si elle reconnaît quelques visages. A la lumière des bougies, les formes humaines flottent.

rabbit hole:

A new path.

Good hearts, maybe

Vérifier. Revérifier. Tester et recommencer. J'ai rarement subit ce genre de pression, rarement ressenti cet intense stress. Généralement en contrôle, ce soir, chaque détail compte. Plus que jamais je me dois d'être sans faille. Et le seul qui doute encore de son travail et certainement le premier concerner: moi.

Lorsque les premiers craquements sonores se font entendre, je sors de derrière l'une des maison de Holylead, l'un des flyers à la main que je plis rapidement et fourre dans ma poche. Le village tout entier est scellé, protégé contre toute intrusion qu'elle soit par transplanage ou non. Les seuls personnes pouvant entrer sont en possession de ces flyers et la foule grandit à vu d'œil. Curieuse, inquiète, suspicieuse aussi. Comment ne pas douter? Comment ne pas se demander si ce n'est pas encore un piège, un mensonge, ou un opportuniste tentant de faire sa place?

Toujours une tête au-dessus des autres, depuis l'ombre d'un balcon j'entrevois Aloysius apparaitre à la porte de l'auberge. Il invite tout le monde à entrer, s'installer. Ça va commencer. Les choses vont enfin se faire claires et peut-être en faire bouger d'autres. Patient, prudent, je reste en retrait et préfère fermer la marche, un œil sur le ciel et les environs. Et si les sécurités avaient des failles? Non. Ça ne risque rien, je dois m'en persuader. Je sais encore ce que je fais.

Citation :

Tobias se tient en retrait et fait la voiture balais derrière le groupe.

Il avait pris le flyer sans vraiment réfléchir. Réflexe, curiosité machinale en voyant le parchemin flotter dans l'air, comme une feuille morte dans la douceur automnale. Il l'avait glissé dans la poche de sa veste et n'y avait plus pensé.. jusqu'à cette matinée froide, enveloppée par la brume. Le parchemin s'était mis à luire, irradiant la pièce d'une chaleur d'or, un appel auquel sa curiosité avait cédé.

Le tourbillon l'emporte dès que ses doigts entrent en contact avec le parchemin ensorcelé, il disparaît de ce petit studio du chemin de traverse pour atterrir dans une plaine totalement inconnue, à l'extérieur d'un petit village.

A l'approche de ce qui semble être la place principale, il distingue quelques silhouettes, et suppose que la raison de leur présence doit être en lien avec ce flyer qu'il tient encore dans la main. Intrigué par ce rassemblement, il parcourt rapidement ce que dit le parchemin. une nouvelle ère, un espoir pour ceux qui ne croient plus en rien. Il est perplexe, Ruben, mais ce qui l'attire dans ce nouveau projet, c'est qu'il inclut aussi les moldus. Ça pique son intérêt, lui qui est né dans ce monde où la magie n'est qu'une légende parmi tant d'autre, nichée au coeur des seules histoires destinées à endormir les enfants. Il a une pensée pour sa mère, qui les lui racontait, l'enfance baignée d'insouciance, les heures bénies d'un temps où tout était simple. Sans faire attention, il manque de bousculer une frêle jeune femme. - oh, je suis désolé. vous allez bien ? il pose les yeux sur la silhouette gracile. Il ne la reconnaît pas, mais son visage ne lui est pas totalement inconnu.

Citation :

ruben avait pris le flyer sans trop y réfléchir et est alerté lorsque le portoloin s'active. pris dans ses pensées, il ne remarque pas tout de suite @medea graves qu'il manque de bousculer.

Tu relis les mots encore une fois. Une dernière. C'était la promesse que tu avais faite à Ted. Cela faisait presque un mois que tu enquêtais, mais tu ne parvenais toujours pas à deviner qui pouvait être à l'origine de ce flyer, voire même qui étaient les têtes pensantes de cette organisation. Voilà plusieurs mois que des rumeurs circulaient à leur sujet, des bruits de couloir que tu avais jugé dignes d'être oubliés, avant qu'une preuve apparaisse, une preuve que tu tenais entre tes mains et qui attisait l'espoir niché dans ton cœur. Il y avait néanmoins certaines formulations sur ce papier qui agitaient ton esprit et faisaient grincer tes dents. Les souvenirs encore brûlants du passé t'avaient appris à te méfier de ceux qui prétendaient être la solution à tous les maux et qui se disaient capables de l'extraordinaire – contrairement aux autres. Pourtant, tu avais envie d'y croire à ce mirage et surtout de voir par toi-même ce que l'organisation pouvait offrir. C'était cependant loin de plaire à ton époux qui considérait l'acte comme une trahison vis-à-vis de tout ce qu'avait accompli l'Ordre.
Peut-être mieux valait-il oublier ?
Tu entamas un geste pour mettre de côté le papier quand ce dernier se mit soudain à briller d'une lueur d'abord douce, mais qui s'intensifia par la suite jusqu'à t'aveugler. Dans le même temps, tu ressentis la sensation familière d'un portoloin ; charme qui te paraissait toujours aussi violent à chaque fois que tu en étais la victime. Le tourbillon billebarré qu'offrit le flyer ne fut pas suffisant pour effacer le sentiment horrible qu'on t'arrachait le nombril.

Arrivée à la destination prévue, ta main se porta immédiatement à ta manche à la recherche de ta baguette ; geste vain, car à l'abri dans ta maison, elle ne restait pas éternellement à proximité. Frustrée, tu entendis l'espace d'un instant la voix de ton père, lui qui exigeait de chacune de ses filles qu'elles ne se séparent jamais de leur arme, lui dont le conseil te semblait aujourd'hui de rigueur. Le dos droit et le visage impassible, tu observas les gens autour de toi et reconnus quelques visages que tu ne pus étudier plus longtemps car déjà on vous pressait d'avancer. L'endroit paraissait pittoresque, presque banal, à ceci prêt que tu pouvais distinguer plusieurs sorts d'une complexité rare. Tu cherchas du regard les responsables de cette réunion mystérieuse et aperçus une crinière familière, celle de Medea. Celle-ci semblait être accompagnée d'un jeune homme que tu n'avais jamais vu, ou dont tu n'avais en tous cas pas retenu le visage.
Un soupir s'échappa de tes lèvres alors que tu imaginais déjà l'inquiétude de ton époux. Il allait te falloir faire preuve de tact à ton retour et t'assurer de rentrer en un seul morceau si tu ne voulais pas voir un de tes sermons se retourner contre toi.

résumé:

Elle commence à douter Medea. Est-ce vraiment là qu'elle doit se trouver ce soir ? A-t-elle seulement sa place parmi eux ? Elle reconnaît vaguement quelques silhouettes sans parvenir à mettre des noms sur ces visages qui apparaissent et disparaissent. Encore déboussolée, nauséeuse. C'est à peine si elle parvient à retenir l'exclamation de surprise quand on manque de la bousculer. « Je n'ai rien, ça va. Merci. » Elle se sent rougir. Les joues soudainement brûlantes. Gamine ridicule. Elle se redresse et inspire une grande bouffée d'air frais. Son regard tombe sur l'homme qui lui avait adressé la parole. Ce même jeune homme qui la regardait avec de grands yeux inquiets. « Je n'aime pas beaucoup voyager à la manière des sorciers. » qu'elle explique maladroitement. Dans sa tête les pensées se bousculent. Pas que les siennes, hélas. Elle capte vaguement quelques noms lancés à la volée. « Ruben c'est ça ? » Achille a meilleure mémoire qu'elle. Medea est à peine capable de dire qu'elle l'a vu plusieurs fois aux réunions. La faute au portoloin.

Son attention est tout à coup détournée. Ses yeux suivent du regard la foule et une jeune femme qu'elle reconnaît comme étant sa collègue @Andromeda Tonks. Sorcière brillante. Meilleure qu'elle. Medea lui adresse un salut timide de la main accompagné d'un sourire. Personne ne sait ce qu'il va se passer. Pourtant tout le monde entre à l'intérieur de la petite auberge. Elle reste proche de ce Ruben. Sans trop savoir pourquoi. Instinct stupide. Elle se rassure comme elle peut la gamine. « Vous croyez qu'ils ont un plan ? » qu'elle lâche tout haut sans s'en rendre compte. Elle plane Medea. Persuadée de ne parler qu'à ses frères. Des voix dans sa tête.

rabbit hole:

Le souffle d'un renouveau, d'un espoir, d'un avenir ailleurs, d'autres idées, d'autres promesses. Tu trouveras peut-être ta place ici, toi qui n'as jamais osé choisir un camp, toi flottant entre deux eaux. tu transplanes pour arriver sur cette place humide, alors que ton palpitant se fait folie, alors que aimerais enfin faire parti de quelque chose, de quelque chose de fort, de grand, qui change l'univers, poser ta pierre, ta première à l'édifice pour un jour le regarder avec admiration. Tu n'en as parlé à personne, pas même à Ruben de ton escapade. Des gens sont déjà dans la taverne quand tu arrives, te réconfortant dans la chaleur de la foule. Tu te mets près du bar, attendant, regardant peu à peu toutes les autres personnes qui comme toi ont été curieux de ce rebondissement inattendu. Et ça fait un raté quand tu vois ton fiancé en face de toi, les deux amants qui ne se disent pas encore tout, alors que tu baisses le regard, pour qu'il ne te remarque pas d'emblée. Tu te glisses à côté d'une brune qui semble aussi être venue toute seule @Andromeda Tonks. tu ne peux t'empêcher de lui sourire, essayant de faire la conversation, pour ne pas montrer à quel point tu as la trouille d'être ailleurs que dans ta boutique, ailleurs que dans ton monde sécurisant. "Il y a plus de monde que ce que j'aurai cru, j'espère que cette réunion aboutira à quelque chose" Tu lui dis comme dans un murmure, essayant de ne pas regarder vers @Ruben Anstruther. Un autre jeune homme blond se place à côté d'elle @Alphonsus de Courtecourse et elle lui sourit, essayant de trouver un soutien.

rabbit hole:

elle a le poing serré sur le prospectus bariolé, flyer enchanté qui l'a trouvée presque par hasard -- des hésitations au cœur, pas convaincue de seulement se le permettre, mère à l'âme marquée de secrets. ce qu'elle dissimule à l'époux, ce qu'elle ne s'autorise qu'à moitié -- une envie de plus, d'une autre justice, d'un autre horizon. d'un monde à bâtir pour harry, pourvu qu'il vive,  un autre avenir à façonner de ses mains pour le bambin rêveur. elle ne sait trop quel instinct l'a poussée à s'échapper vers eux -- se fondre d'ombres, happée dans le désir d'une différence. dans le noyau mouvant, elle se tait, pourtant, l'éclat ardent des cheveux dissimulé sous la capuche d'un vieux sweat-shirt, seule parmi la foule d'anonymes. elle se tait, simplement, écoute, ce que l'homme murmure, les questions qu'ils évoquent. elle veut quelque chose d'autre, le cœur pur aspirant à mieux -- dans les doutes latents, l'idée que peut-être, l'ordre n'a rien d'une solution ; trop incapable de faire confiance au défunt dumbledore pour réellement croire en la nation bâtie de ses mains. alors elle enfonce les poings dans les poches de sa veste, une figure parmi toutes ses autres -- se demande encore si ce serait assez. une hésitation, et elle finit par laisser s'élever la voix, se laisse dissimuler dans la foule -- le regard flamboyant, pourtant, des émeraudes brûlantes posées sur le visage de l'homme. 'quel système de gouvernance proposeriez-vous, alors? qui, pour gouverner? vous?' l'interrogation se fait volontairement défiance -- de ces flammes de bravoure vaine que le choixpeau avait flairées à ses veines. trop longtemps qu'elle ne croit plus aux puissants, lily. trop longtemps qu'elle ne croit plus au pouvoir.

Citation :

présente en secret, favorable à la cause ; reste dans son coin, mêlée à la foule ; ouvre le ballet des questions auprès de l'orateur.