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let it hurt, let it go (sybille)


Ruben Anstruther
Admin · the biggest troll in town.
Ruben Anstruther

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habitation : ( londres ) sur le chemin de traverse, un studio modeste non loin de la boutique.
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MessageSujet: let it hurt, let it go (sybille) let it hurt, let it go (sybille)  EmptyLun 2 Nov - 23:07




@sybille trelawney
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some memories never leave your bones, like salt in the sea; they become part of you, and you carry them..



Il n'avait pas voulu y croire, pas voulu affronter cette réalité là, parce qu'elle était beaucoup trop laide, trop douloureuse. Le coeur n'avait pas tenu, plongeant dans les abysses d'un désarroi qu'il n'avait plus ressenti avec tant de vivacité depuis des semaines. Reconnaître Astor, ce soir là, chez les Lestrange, avait été le coup de massue de trop. Pris de court, en pleines festivités, ils n'avaient pas eu le temps de coiffer leurs masques et les visages avaient été vus à découvert, révélant les identités de tous. Dans certains cas, ça n'avait surpris personne, ces ordures notoires qu'étaient les Karkaroff, Lestrange.. d'autres en revanche, avaient bien réussi et avaient dupé le monde avec un succès presque trop éclatant. Péniblement réel. Et personne n'avait rien vu. Mais les autres, ça ne lui faisait pas le même effet. Ils n'étaient pas Astor. Pas celui qu'il avait aimé avec cette passion destructrice qui avait été bien plus dévastatrice qu'un raz-de-marée. Plus virulente qu'un volcan en éruption. Astor. Il revoit les traits de son soldat de bronze, les traits que ses doigts avaient maintes fois explorés, imprimés dans chacun de ses souffles. Il n'avait pas pu se résigner à croire ce qu'il avait vu, et il était resté hébété en constatant l'indicible. Si bien qu'il avait fallu qu'un compagnon l'entraîne avec lui dans son transplanage, sans quoi il serait resté là bas, les pieds cloués au sol, le corps aussi lourd qu'une chape de plomb, comme celle qui avait été coulée sur son coeur.

Les jours suivants, malgré une routine bien installée, il n'avait pu empêcher son esprit de vagabonder, errer, et ressasser les images de cette maudite soirée. Incapable de passer outre, de comprendre. Astor n'avait jamais été de ceux qui prônent la suprématie des sang-purs, lui qui n'était même pas issu d'une lignée au carmin préservé. Pourquoi? Que pouvait-il en tirer? Quand avait-il changé à ce point; son prince au teint de bronze, tombé dans les ténèbres. La pilule a du mal à passer.

Il était sorti, arpenter les rues, après la journée à la boutique. Il avait fallu qu'il se change les idées, sous peine de suffoquer. Les mains dans les poches, il suit ses pas, sans but précis, le coeur lourd. Sans vraiment l'avoir voulu, ni s'en rendre compte, il pousse la porte du chaudron baveur, et s'installe à une table dans un coin isolé.
Pensif, le regard dans le vague, il triture la manche de sa veste, le cuir limé et usé, mais dont il n'a pu se résoudre à se séparer. Une gorgée de plus de scotch, pour brûler les autres sensations, taire la litanie infernale des pensées noires.
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Sybille Trelawney
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Sybille Trelawney

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MessageSujet: Re: let it hurt, let it go (sybille) let it hurt, let it go (sybille)  EmptyMar 3 Nov - 9:45



@ruben anstruther
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Les jours qui passent, amers sans qu’ils ne se ressemblent et la crainte qui ne fait qu’augmenter, maintenant que l’annonce a été faite, maintenant qu’il est parti, Dumbledore et ces conseils, et sa voix douce qui te disait toujours de ne rien lâcher, que la différence, que ta différence faisait ta beauté, lui qui est à présent niché dans sa dernière demeure alors que toi tu deviens lourde, lourde des pêchés commis, lourde de regrets, obsédée par les éclairs verts surplombant la pièce, ton cœur se tiraillant entre les amours d’antan et les alliances qui se forme, ton myocarde qui n’a cessé de battre à chaque instant en le voyant lui, lui baguette brandit, adonis dans toute sa splendeur, la cherchant elle du regard, pas toi, jamais toi, toi qui n’est que transparence, toi qui aurait préféré mourir, dépérir pour avoir aussi une seule attention, un seul sourire, pour qu’il t’aime, à nouveau comme avant mais tout a changé Sybille, tu as changé, tu n’es plus la fille naïve que tu pouvais être avant, celle qui espérait que tout rentre dans l’ordre un jour, celle qui pensait encore que la lumière vaincrait, tu aimerais pourtant, redevenir cette gamine d’ailleurs, ne plus être obsédée par les cimetières, ne plus être hantée par les fantômes du passé, les spectres volant autour de toi alors que les visions se font plus fortes, alors que tu commences enfin à voir plus clair, la clairvoyance qui prend possession de ton corps, maintenant que tu prends confiance, que tu apprends à danser avec toi-même, tu le sais, cassandre céleste que rien n’est encore fini, que beaucoup tomberont, que la victoire ne se fera que sur le poids des cris, que les fondations nouvelles seront bancales sur les squelettes des damnés, le monde s’écroulant sur les corps de tes amis, de ceux qui ont fait de toi ce que tu es, et toi, tu vivras, à jamais hantée par tes propres choix, à jamais hantée par les remords, parce que tu n’as pas pu tous les sauver, parce que tu as eu peur, parce que Sybille, tu n’as pensé qu’à toi. Tu sais que les nuits d’épouvante ne sont que commencement, que les lanternes de supplications ne brilleront que trop fort pour rendre hommage à ceux qui ont eu la foi, qui se sont battus pour leur liberté, pour une cause perdue avant même d’avoir commencé.

Le fond de ton verre qui se fait vide, alors que tu balances, vertige maussade vers lui, lui le visage connu, lui qui semble tout aussi noirci par le mal que toi, lui qui t’a dit un jour que tu étais la meilleure personne pour Rosen, si seulement il avait eu raison. « je vois que toi aussi tu as besoin d’oublier. » Tu t’installes devant lui, tout aussi éteinte, deux âmes en peine qui se retrouvent, deux âmes qui dans un ailleurs étaient heureux, deux âmes brisées par un adonis qui ne supporte pas le poids de l’amour. « Je t’ai vu chez Bellatrix, je suis contente de voir que tu n’as pas été blessé. » Tu bois le reste de ton whisky pur feu, t’inondant de désespoir. « Encore beaucoup de morts, je me demande quand tout cela va bien s’arrêter. » Les visions qui s’accumulent, alors que tu le vois lui, lui s’entremêlant à un garçon, lui, amoureux, maudit de ce sentiment qui ne fait que blesser. « Tu as le cœur brisé Ruben. » Tu soupires, repensant au tien, le myocarde blessé encore plus depuis que Rosen est venu dans ta caravane, te suppliant de ne pas continuer ta mission suicide, et toi, qui a espéré un instant de trop qu’il pouvait encore t’aimer. « Si tu as besoin d’en parler, je pense que je suis la personne la mieux placée en ce qui concerne les chagrins d’amour. » Tu souris, finalement heureuse, l’espace d’une seconde d’être avec lui.
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Ruben Anstruther
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Ruben Anstruther

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MessageSujet: Re: let it hurt, let it go (sybille) let it hurt, let it go (sybille)  EmptyJeu 12 Nov - 16:33




@sybille trelawney
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Il y a ce poids qui ne le quitte jamais, celui des chaînes invisibles, celles qui entravent le coeur, laissant des marques qui ne peuvent être effacées, indélébile trace d'une époque bien trop sombre, bien trop cruelle. Ces images dansent encore devant ses yeux, celles dont le seul souvenir lui rappelle cette douleur sourde, cuisante, celle qu'il avait ressentie lorsqu'il avait mis fin à leur histoire. Cette fois, cependant, il n'y a plus que la peine: aux débris du coeur, plus ou moins recollés, s'ajoute aussi la colère. Un sentiment de trahison qui va encore bien plus loin que le simple chagrin d'amour, qui laisse derrière lui, un goût encore bien plus amer. Il ne sait pas comment passer outre, il ne peut pas, faire comme s'il n'avait pas vu, comme si ça n'allait rien changer. Mais le constat le frappe de plein fouet; ils sont déjà devenus presque des étrangers l'un pour l'autre. Trop de choses se sont passées, trop de temps s'est écoulé et il n'y a plus rien de ce qu'ils étaient avant, plus rien de tout ça n'a survécu aux affres de cette réalité qui les broie sans pitié. Même les étreintes secrètes maintenant ont un goût différent. Les corps sont les même mais tout le reste a tant changé, il se surprend à penser do i even know who you are anymore? Sait-il encore qui il est, Astor, étoile filante dans son ciel.

Nouvelle gorgée de ce whisky bon marché, au moins, la brûlure de l'alcool fera son effet plus rapidement, l'empêchera de penser, de revoir encore et encore le visage d'Astor se dessiner parmi les convives des Lestrange. Après tout, était-ce si étonnant que ça, au fond, il était bien marié à l'une d'eux. Il lâche un rire jaune, repensant à cette visite qu'elle lui avait faite, dans la boutique Shafiq & Shafiq, les propos qu'elle avait jetés, méprisants, venimeux. Il avait fait semblant de ne pas y être sensible, et pourtant, eux aussi, venaient s'ajouter à la ronde pernicieuse des pensées sombres.

D'abord, il n'est pas sûr, cette voix. Est-ce à lui qu'elle s'adresse? Et la silhouette gracile qui se glisse dans son champ de vision. Besoin d'oublier... si seulement c'était possible. - Je ne sais pas si je pourrais oublier, Sybille... Lassitude dans la voix. Elle et lui, les maux partagés à la main de deux personnes différentes, d'un destin cruel. Sybille et sa voix, sa douceur à laquelle se mêle aussi le désespoir de ceux qui ont trop vu de gens tomber, qui ne savent plus comment faire pour avancer, garder la tête haute. - Je suis content que tu n'aies rien non plus. Au moins ça, une chose pour se réjouir. Il la regarde, fille de Cassandre, avec cette excentricité qui la caractérise. Un sourire passe, fugace, sur les lèvres qui n'y sont plus habituées. - Si seulement ce n'était qu'un chagrin d'amour... Il remplit leurs verres, une nouvelle rasade, coup de gomme désespérément inefficace sur ce présent immonde. - Comment faire pour continuer d'avancer, quand ceux qu'on pensait connaître, deviennent des étrangers..?

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Sybille Trelawney
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MessageSujet: Re: let it hurt, let it go (sybille) let it hurt, let it go (sybille)  EmptyMar 24 Nov - 16:45



@ruben anstruther
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Les amours mortes qui vous lient, lui, toi, à jamais attachés aux adonis implacables, à cet amour acide qui vous brule le cœur, le corps, alors que vous en redemandez, alors que vous êtes en manque de leur peau, de leur force qui vous fait plier, alors que tu accepterais qu’il te brise le cœur, encore et encore, mais simplement qu’il soit là, qu’il soit là à te regarder, à te dire qu’il t’aime, juste une fois de plus, même si ce n’est que mensonge, même si tout s’use, que votre amour se dégomme, qu’il n’est plus qu’illusion, même si tout n’est qu’un souvenir, même si tu t’accroches pour rien. Tu donnerais tout pour un souffle, pour un sourire, pour une partie de lui, même minuscule de lui, de lui pour toujours. Tu aimerais avoir la force de briser les chaines, de t’abandonner dans d’autres bras, des années après, des années après qu’il t’ait tourné le dos, te disant que tout était de sa faute, pas de la tienne, jamais de la tienne. Des années qui s’étiolent et toi qui stagne, qui reste là, au milieu de cette lande rocailleuse où plus aucune vie jaillit, ou tes cris se perdent dans les vents cassants glaçants. L’amour ne fait que briser les âmes, alors que vous, spectres errants dans les nuits froides vous essayez de vous réchauffer, de revivre dans les vagues bronzes de l’alcool, alors que vous n’êtes plus que l’ombre de vous-mêmes, fantômes voguant dans les cimetières froids des autres, des gens comme vous, qui y ont cru, qui n’ont pas eu la chance de tomber sur la personne parfaite, sur la personne qui vous donnera tout ce que vous êtes prêt à lui donner. Tu restes là, à le regarder, obnubilée dans ton rituel macabre de l’amante esseulée, à ressasser des souvenirs qui te dévorent, qui te dégomme, alors que tu ne peux t’empêcher de repenser à ce moment-là, quand il est venu te voir, quand il t’a supplié de ne pas te foutre en l’air, de ne pas tomber dans la gueule du loup. « Je sais Ruben. » Tu soupires, bien trop concernée par tout ça. « Ca fait presque dix ans que j’essaie de l’oublier et que je n’y arrive pas. » Rosen, toujours Rosen. A jamais. Les visions qui se succèdent alors que tu essaies de faire comme si rien était, alors que tu vois les larmes, que tu vois les cris, les malheurs qui s’abattent sur lui, sur toi, sur les autres, alors que tout est destiné à sombrer. « Beaucoup de personnes périront encore, je ne suis pas sûre qu’on va réussir à survivre à tout ça. » Tes yeux qui se perdent dans le vide, zombie sans aucune émotion, alors que les lanternes se brisent pour laisser place au brasier meurtrier, lumières vives dans la nuit noire, alors que les hurlements d’épouvante grondent dans tes oreilles. Tout qui cesse, quand sa voix te rappelle, comme un appel à l’aide, alors que tu ne veux plus être la Cassandre, alors que tu veux simplement être Sybille, être une fille, qui parle avec un garçon, essayant de panser ses plaies, comme il essaie de réparer ton cœur. « On doit faire avec, on a pas le choix. On doit avancer avec le poids lourd des déceptions sur le dos. » Tu souris à peine, essayant de ne pas montrer à quel point tu es désespérée, à quel point tu crèves d’amour. « Le pire c’est que souvent ces déceptions reviennent te hanter, essayant de te tenter pour que tu retombes dans leur piège, que tu reprennes tout à zéro » O Rosen « Et toi tu les aimes tellement, que tu retombes dans l’abysse avec un plaisir infini » Tu restes là, à l’observer, lui l’éternel ami de ton doux amant.
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Ruben Anstruther
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MessageSujet: Re: let it hurt, let it go (sybille) let it hurt, let it go (sybille)  EmptyMer 16 Déc - 21:16




@sybille trelawney
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Faire avec. Continuer d'avancer en dépit de tout, malgré les déceptions, les déconvenues, avec le coeur lourd, les années qui s'accumulent, mais qui ne facilitent aucunement le deuil de ce passé qui semble maintenant comme une réminiscence lointaine d'une vie depuis longtemps révolue. une vie antérieure qui a un attrait presque irréel, à la frontière d'un rêve, dont ne sait pas s'il est réel..
Elle est pourtant bien réelle, cette sensation de vide, le manque qui ne se comble jamais tout à fait, la brèche dans le coeur, lé débris recollés un peu maladroitement. - .. ça fait dix ans que j'essaie de l'oublier et que je n'y arrive pas.. écho douloureux à la presque décennie qui s'est écoulée pour lui aussi, durant laquelle Astor était là sans l'être, dans les plus petites choses dans la vie quotidienne, les souvenirs qui demeurent, tenaces logées dans les remarques qu'il faisait, ce qui les faisait rire, qui ne faisait rire qu'eux. - c'est comme si ces années avaient compté double..

un verre plus tard, il ressert aussi sa compagne d'un moment, âmes en peines qui se retrouvent pour panser les plaies de leurs coeurs, pleurer un peu la cruauté d'un destin qui n'a pas voulu exaucer leurs voeux. A cette désolation s'ajoute celle du climat ambiant, où la mort se répand comme une traînée de poudre, une tâche sombre planant sur tant de têtes, épée de Damoclès qui menace. - je ne sais pas... mais au moins, il reste encore ça, s'accrocher à la lutte, s'oublier et faire primer ce qui les dépasse, pour se donner la force, autrement, à quoi bon...? - au moins, un objectif, une raison de continuer, de mettre un pied devant l'autre.. auto-persuasion. parce que s'il ne reste même plus ça, autant jeter l'éponge tout de suite. parce qu'il ne peut pas rester les bras croiser et laisser imposer cette suprématie grotesque. Il n'a jamais pu rester simple spectateur, Ruben, il a toujours pris part à l'action.

La rechute, ces mots qui pourraient aussi s'être formés dans son crâne, retomber toujours dans les mêmes schémas, les même travers. Retrouver, ne serait-ce que l'espace de quelques instants, cette chaleur perdue, le confort des bras de l'être aimé. Tentation qui brûle en dedans, qui consume tout sur son passage, aucun espoir laissé à un futur chaque fois tué dans l'oeuf. - quelle foutue malédiction que l'amour... murmure-t-il à la confidente du moment.
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Sybille Trelawney
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MessageSujet: Re: let it hurt, let it go (sybille) let it hurt, let it go (sybille)  EmptyJeu 21 Jan - 19:59



@ruben anstruther
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L’amour. Viscéral, pénétrant. L’amour qui s’empare de votre cœur, de votre souffle, pour faire de vous des mourants, des addictifs, les mains tremblantes en attente de la dose promise. L’amour, qui se recherche, masochistes qui préfèrent souffrir de ça plutôt que de ne jamais ressentir le myocarde qui se déchaine, les rires purs qui s’envolent dans les alizés chauds d’une nuit d’été. Tu aimerais tout gommer, oublier son visage, la manière dont ses mains englobent les tiennes, oublier les larmes salées n’appartenant qu’à lui, édulcorant les souvenirs de vos souffles qui s’emmêlent alors que les baisers étaient forts, que les corps se cambraient, que tes mots soufflés, comme un secret n’étaient que pour lui, lui au bout de tout, de tous les chemins qui ne menaient qu’à lui. La douleur se fait trop forte, alors que vous n’êtes plus que des feuilles mortes volant dans les bourrasques gelées d’un automne morne. Au moins vous aurez connu les frissons, au moins vous aurez vécu, quelques moments grappillés au temps, remerciant l’univers de vous avoir dirigé, lui, toi, vous deux vers votre destinée vers la raison de votre douleur, déchirante, vous brulant les entrailles. Ruben, toi, tellement similaires, tournant autour d’un soleil, d’une étoile trop brillante, vous brulant l’épiderme, et vous, vous qui en demander encore, toujours, alors que l’herbe est sûrement plus verte ailleurs. Alors qu’il va se marier, alors que tu pourrais t’en aller, et pourtant tout ramène à ce déchirement, à ce palpitant qui ne battra jamais, réellement que pour eux, pour eux et leurs lippes qui vous transcendent, pour eux qui s’éloignent à jamais, leur ombre vous hantant encore, leur voix qui vous murmure encore des espoirs lors des nuits trop intenses. Fou, fou, alors que vos chagrins vous font oublier la guerre, un instant, pour que tout se finisse, parce que la finalité est la même, et ne sera pas positive, pas si vous continuer à déambuler dans cette voix, attirés à jamais, aimantés par la sombre possibilité d’un espoir à peine perceptible. Son visage qui apparait dans les iris bleutés de ton compagnon, tu le vois, souriant, heureux avec un autre, avec un homme, un homme qui ne sera jamais réellement sien, un homme qui plonge dans les ténèbres, les moires jouant, s’amusant avec le fil fragile, trop fragile de sa vie, qui ne tient plus qu’à un fil. La mort c’est tout ce que tu vois, dans la continuité de leur amour, la mort qui ne cesse de s’entremêler avec l’amour. « C’est un très bel homme que celui que tu aimes Ruben. » Tu ne sais cacher ton émotion, les perles d’argent qui s’agglutinent dans tes yeux noirs, hantée, par le son du dernier souffle de cet amant déchu qui ne sera jamais réellement heureux, qui ne se le permettra pas, par faute de temps, par amour pour lui, lui qui ne supportera pas la vie en son absence. Tu ne diras rien, pas tout de suite, pas le briser encore plus, lui que tu considères comme ton ami, lui qui a encore la chance de pouvoir poser ses lèvres sur la peau encore chaude de l’être aimé. « L’amour est un bien étrange sentiment. On continue d’aimer alors que ça fait mal à en mourir. » Tu soupires, prise dans les filets de la passion depuis trop longtemps. « J’aimerais tout oublier et pourtant je me dis que mon monde serait beaucoup moins beau si je n’avais plus Rosen dans mon esprit. » Rosen et son sourire, Rosen et sa fougue, Rosen et ses manières de toujours faire ce qui lui semble juste, courageux, digne, tout le contraire de toi. « Tu devrais passer du temps avec ce garçon, le plus de temps possible. » parce que sa route n’est plus très longue, parce que tout peut arriver dans ces temps sombres, parce que la mort est plus proche de la vie en ces instants funestes.
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Ruben Anstruther
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MessageSujet: Re: let it hurt, let it go (sybille) let it hurt, let it go (sybille)  EmptyVen 22 Jan - 21:02




@sybille trelawney
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Des poupées désarticulées. Voilà ce qu'ils sont, l'un comme l'autre, aux mains d'une destinée voilée de noire, ressemblant à s'y méprendre à la Faucheuse, celle qui finira par avoir gain de cause. Ils ne sont rien, à peine plus importants que deux grains de sable sur toute une plage, insignifiants dans la marche d'une Histoire qui s'écrit en dépit d'eux, à l'encre de leur propre sang. Ce qu'ils veulent n'a pas d'importance, leurs voix ne sont pas entendues, adversaires minuscules de cette vie boiteuse. Ils ne sont rien, parce que leur moitié ne fait pas partie du tableau, ils sont des pages oubliées, ces lignes griffonnées à la va-vite, et puis raturées ensuite. C'est un très bel homme celui que tu aimes, Ruben. Il ne relève pas vraiment, perdu dans ses pensées -- où trône un certain cartomancien à la peau ambrée, perdu dans les images assassines. Une nouvelle gorgée de ce malt bon marché, pour espérer laver l'esprit de ce que les yeux ont vu, brouiller cette vision de malheur où ils sont bel et bien devenus ennemis. Il sait, Ruben, qu'il ne pourra jamais faire quoi que ce soit contre Astor, il ne pourra pas lever sa baguette s'ils devaient se retrouver face à face, pas contre celui qui tient toujours entre ses doigts, un morceau de son coeur. - oui, il faut être sacrément maso pour aimer à ce point. Il rit jaune. L'amertume dans le fond de la gorge, qui empoisonne tout et teinte les pensées, brume âcre sur les souvenirs.

Le soupir de l'amie le rappelle à cet instant, communion de leurs âmes mortellement blessées, déchiquetées par ce qui ne peut plus être qu'une réminiscence. Il sait exactement ce qu'elle décrit, ce sentiment ambivalent, de vouloir se souvenir mais aussi arrêter de souffrir et d'être coincé dans ce passé mort et enterré. Rosen, dont le coeur est voué à Mevlana mais également teinté des couleurs de Sybille. Il se trouve presque chanceux, dans son infortune, comparé à elle qui n'a aucun espoir auquel se raccrocher. - Merlin, comme je te comprends..mais d'un autre côté, tout serait tellement plus facile si on ne les avait pas connus... il ne pensait pas dire ça un jour, l'enfant des plaines écossaises, mais il est à deux doigts de le penser vraiment, fatigué de cet espoir complètement vain mais tenace, que peut-être, un jour, les choses s'arrangeront. passer du temps avec ce garçon.. le conseil qui lui fait arquer un sourcil, les mots qui restent là, en suspend, qu'il comprend sans les entendre vraiment, sans saisir le sens profond et caché. - c'est impossible.. nos chemins sont trop éloignés maintenant... mais je sais au moins une chose: je préfère mourir plutôt que d'avoir à me battre contre lui... Il ne sait pas, Ruben, il n'a pas les cartes en main, il est si loin de se douter de l'ombre qui plane, qui l'accompagnera jusqu'à son dernier souffle.
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Sybille Trelawney
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MessageSujet: Re: let it hurt, let it go (sybille) let it hurt, let it go (sybille)  EmptyVen 12 Fév - 19:58



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Vous êtes là, dans le néant, voguant dans les ténèbres, attirés, essayant de l'atteindre, la voute céleste, la lumière éternelle, sans jamais réussir à la toucher, à l'engober, sans oxygène, survivant à peine, mourant à petit feu, sans lui, sans eux, sans Rosen et son regard sombre, sans Astor et ses baisers de passion. Fous, fous à en crever. Vous pourriez obtenir tout le reste, être heureux sans doute, mais est-ce que vous seriez complets, entiers, emplis de vos âmes soeurs ? Tu aimeras Sybille, mais pas comme tu l'as aimé, tu seras réconfortée mais jamais comblée, pas comme avec lui, jamais comme avec lui, lui et ses baisers, lui et ses bras qui te serrent, toujours un peu trop fort, lui et ses murmures, et sa chaleur dans ton cou, à te dire tout ses mensonges, auquel tu aimais croire, même, même si tu essaies encore d'y croire, même si ses je t'aime restent encore dans ton coeur, comme une douce mélodie qui t'empêche de flancher, qui t'empêche de prendre la mauvaise route, route sombre, où tu finiras par te perdre, la lanterne s'éteignant, te laissant te noyer doucement dans les marécages visqueux des ténèbres. "Y a une autre femme dans ta vie aussi." Douce, épicée, Salma et son sourire, et sa compassion, et sa loyauté sans faille défaut que tu ressens, elle, elle qui se noie dans un amour encore trop peu partagé, elle pour qui tu ressens une empathie trop forte. "Elle est plus facile, beaucoup plus facile que lui." Tu souris, le nez dans ces eaux ambrées, qui te permettent de parler facilement, beaucoup plus facilement. "On préfère la difficulté, tu as sûrement raison, totalement maso" Tu ne peux t'empêcher de rire en pensant à toutes les autres possibilités, à toutes ces autres lumières et pourtant, vous foncez, tête baissée, courant sur le chemin caillouteux, emplis d'obstacles, le coeur emplit d'espoirs, de trouver la plus belle des lumières au bout.

Tu ne peux t'empêcher d'être hantée, par lui, lui et sa peau brune, lui et la vipère qui s'ancre dans son bras, dans son corps. Lui, l'ennemi qui danse dans les nuances du loup, lui qui se sait près du ravin, et qui avance, loin de lui, éviter la casse, du mieux possible et pourtant, l'envie de cette chaleur, l'envie de ces baisers, des siens, lui qui n'a jamais cessé de l'aimer, amants maudits. La vie mériterait-elle d'être vécue si on ne choisissait que les choses faciles ? Tu as pitié, pitié de leur amour, de ces draps qui ne se froisseront plus, de ses coeurs qui se briseront, le compte à rebours déjà en marche. "ils en valent clairement la peine je pense. Tu foncerais à nouveau, pour revivre chaque instant avec lui, même en sachant que tout aurait une fin, même en sachant que tu crèverais de douleur, que tu le haïrais, qu'il aurait toujours la main mise sur toi, même avec tout ça, tu revivrais tout pareil, chaque minute, chaque instant, avec lui. Ta main qui se pose sur lui. "Tu ne peux pas faire ça, ne pense pas à tout ce qui se passe, pense à lui, pense à vous." Tes mains qui le serrent, alors que tu ressens tout les battements de coeur qu'il pouvait avoir quand leurs corps s'enlaçaient. "Elle t'attendra, elle comprendra." Elle a le temps, lui n'en a pas, profite de chaque seconde, de chaque moment que tu peux passer avec lui, ne pense plus à la guerre, ne pense plus à toutes ces conneries futiles qui pouvaient t'empêcher d'aller vers lui, ne pense plus à la peur, ne pense plus à rien, à rien d'autre qu'à lui. Profite de chaque moment que tu peux passer avec lui, la guerre nous enlève nos êtres chers, profite de cette chance de pouvoir encore partager des moments avec lui... Profite avant qu'il ne rejoigne les étoiles, avant que tu ne puisses plus jamais lui dire au revoir en l'embrassant, profite parce que les regrets apparaissent toujours quand il est trop tard.
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Ruben Anstruther
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MessageSujet: Re: let it hurt, let it go (sybille) let it hurt, let it go (sybille)  EmptySam 6 Mar - 16:25




@sybille trelawney
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Il avait tenu bon. Après toutes ces années, il avait enfin commencé à se dire que peut-être, une autre voie était envisageable, que le bonheur pouvait avoir un goût autre que celui de ses baisers, de sa présence. Il avait commencé à se persuader qu'il pourrait peut-être espérer trouver cette même plénitude en se réveillant à ses côtés à elle. Mensonges. Illusions dont il s'était bercé pour continuer à avancer, pour ne plus sentir le vide au fond du coeur chaque fois que l'esprit revenait caresser les souvenirs. Il y a une autre femme.. rappel cruel de cette réalité, d'être pris entre deux eaux, torrents contraires qui se font face, impitoyables. Nouvelle gorgée pour apaiser la bourrasque en dedans, sans aucune pitié pour les maigres petites certitudes, les fondations d'une vie qui tremblent, vacillent dangereusement. Equilibre précaire. Il se prend la tête entre les mains, tout se confond, tout est brouillon, chaotique. Il a suffi d'une seule rencontre, dans le secret d'un crépuscule, une ruelle loin de la clameur de piccadilly, pour que le doute refasse surface. Un caprice du hasard pour que l'espoir s'éveille de nouveau. ]- Elle est beaucoup plus facile que lui.. Salma et sa loyauté, sa douceur infinie. Salma qu'il trahit sans même le vouloir, qu'il rend malheureuse en l'entraînant dans ce sillage maudit, elle qui ne demande qu'à être aimée. - Oui, mais elle ne mérite pas ça...

Oh oui, il en vaut la peine; il le sait Ruben. Malgré la tourmente, malgré les semaines à errer comme un drogué privé de sa dose, il sait très bien que si c'était à refaire, il referait exactement les même choix. Il foncerait de nouveau tête la première, parce que c'est comme ça qu'il est programmé. - Bien sûr qu'ils en valent la peine. Soupir à la fois résigné et rempli de cette lumière, à la seule pensée de son visage qui se dessine devant ses yeux. - C'est ça le pire.. je crois que si c'était à refaire, je ne le voudrais pas autrement...

Mais il sait aussi qu'il est plus que temps d'avancer, continuer à regarder vers l'avenir. Il se souvient de cette conversation, une promesse qu'il n'avait pas osée faire, même s'il avait envie d'y croire, de leur donner une chance. - C'est impossible.. ça fait bien longtemps que nous est mort. Il a été on ne peut plus clair là dessus.. I don't love you anymore il esquisse un maigre sourire alors que la voix vacille. - Et puis il est marié à l'une d'eux... il est l'un des leurs maintenant. Même si c'était possible, ça serait trop risqué. Il est temps de se rendre à l'évidence, il a fui trop longtemps. tout est fini.
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Sybille Trelawney
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MessageSujet: Re: let it hurt, let it go (sybille) let it hurt, let it go (sybille)  EmptyMer 14 Juil - 13:45



@ruben anstruther
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Tu vous imagine dans ce monde de coton, dans ces marasmes blancs, ou les maux du coeur ne seraient que néant. Tout serait oublié, les fracas seraient reconstruits, la vie reprendrait son cours. tu voudrais tout recommencer Sybille, prendre sa main, lui dire que tout ira bien, lui dire que l'amour est plus fort que tout, plus fort que la mort et tout le reste. Tu aimerais tant lui dire que le recommencement est proche, que sa peau frissonnera encore sous les caresses de l'aimé, tu aimerais lui dire qu'il ne se noiera pas sous les regrets, qu'il ne détruira pas les deux êtres qu'il aime le plus à trop les aimer, à ne pas savoir les aimer comme il faut. Elle souffrira elle, elle la douce, elle la dévouée, à voir les larmes brulantes sur les commissures de ses lèvres à lui, qu'elle ne flouera plus. Tu aimerais lui dire que tout n'est pas occupé de s'écrouler, que l'amant est proche de l'abysse, que les fracas érodent déjà sa vie. Tu aimerais lui dire qu'il n'est pas trop tard. Tu aimerais plonger dans la noirceur, ne pas être hantée par les malheurs d'autrui, pouvoir espérer, avoir cet espoir qu'ont les gens qui ne se soucient pas du chemin qu'ils empruntent. Tu aimerais te lancer dans l'inconnu, la spontanéité englobant ton palpitant battant, crevant de trouille, ne sachant pas tout ce qui se passera, espérant simplement se construire des souvenirs. Il mourra Ruben, si peu de temps, tu as encore si peu de temps ... Tu ne peux pas lui dire, tu n'en as pas la force, parce que tu espères que tu te trompes comme à chaque fois, tu espères n'être qu'une vulgaire voyante de pacotille, qu'une folle s'inventant un don, tu espères que toutes tes visions ne soient que des miroirs de ton pessimisme inconscient. Tu l'aimes elle ? L'amour, seule raison de toute votre folie, l'amour qu'il lui porte à lui, trop fort, beaucoup trop fort. L'amour plus édulcoloré, plus chaste, plus pur qu'il lui porte à elle, deux amours trop différents, complémentaires, indispensable pour un homme qui n'en a jamais eu assez, pour un homme qui fait souffrir à force de vouloir apaiser son coeur. il va falloir que ton coeur fasse un choix. Tes yeux qui se noies alors que ton coeur est brisé en mille morceaux. C'est beaucoup trop douloureux d'être le second choix et de le ressentir, de savoir que les regards qu'on nous porte ne nous sont pas destinés.

Tu souris, vos coeurs se liant, désespoir qui se lit dans vos yeux, dans ces écrans de vos âmes, les triangles qui vous transpercent, deux pantins de chiffons face aux spasmes de vos myocardes à jamais empli d'eux. "Tout est écrit à l'avance, tu étais destiné à les connaitre, à être tiraillé, les deux te montrant l'amour que tu portes à l'autre. Chacun t'apporte un besoin, un amour différent dont il est difficile de se passer. comme toi, comme vous, Mevlana et sa fureur et sa manière de le faire vivre, toi et ton amour inconditionnel et cette sécurité que tu lui apportes, toi le filet de sécurité, comme Salma, acceptant de n'être que le second choix, récoltant les quelques miettes d'un amour destructeur. Tu ne lui as jamais dis des choses que tu ne pensais pas toi ? Pour te protéger ? Pour ne pas souffrir ? Toi aussi, tu lui en as dis à Rosen, que tu ne l'aimais plus, que tu ne voulais plus le voir, si seulement il savait à quel point ces mots n'avaient aucun sens, à quel point tu avais besoin de lui. "Tu te trouves beaucoup d'excuses je trouve Anstruther ... Le Ruben que je connais prendrait tout les risques pour ce qu'il aime. Un sourire, un ami, les mots qu'il faut.
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