TOPIC COMMUN · beer garden.

Faber Fox -- beer garden.

(18 juin 1987). Le Faber Fox est un pub réputé pour sa bonne bouffe, et ses boissons à bas prix. Situé dans le quartier de South Kensington, en ce beau jour ensoleillé de juin 1987, le pub s'apprête à inaugurer son jardin bavarois. Des mois de préparation pour enfin l'ouvrir au grand public; cette inauguration a attiré l'oeil (et les bouches) d'un grand nombre de moldus, friands de soleil et de boissons fraîches. Le jardin est plutôt grand, et peut accueillir une cinquantaine de personnes. Le propriétaire a voulu conserver l'intimité de son pub, et a disposé de petites tables (pour que les plus timides puissent échanger sans être interrompus) ainsi que de plus longues pour ceux qui voudraient communiquer les uns avec les autres. La bonne humeur est palpable, même si l'inquiétude persiste et signe; pour l'heure, cependant, les humeurs se font plus douces au fur et à mesure de la bière ingurgitée.

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(1) Il n'y aura aucune attaque de mangemort, ou de décès, dans ce tc.

(2) Tous les moldus (et les sorciers, prêts à passer incognito) sont invités à se rendre au Faber Fox pour l'inauguration de leur jardin bavarois (beer garden; aka un endroit en plein air où on se met bien), du coup n'hésitez pas à ce que votre personnage aille en aborder d'autres avec qui vous n'avez pas encore construit de liens.

(3) Si vous n'aimez pas les tc, mais que l'intrigue de ce petit sujet vous intéresse, n'hésitez pas à créer un topic qui se focalise dessus, avec votre partenaire. En quelques mots : faites-vous plaisir.

(4) Aucun maximum de mot, amusez-vous. TOPIC COMMUN · beer garden. 2432669090

qui plus est, un petit flood de tc a été instauré à cet effet, n'hésitez pas à aller y commenter ce qu'il s'y passe. TOPIC COMMUN · beer garden. 3566791685

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Beer Garden

Muggles & others

Un flyer a été laissé dans une boite aux lettres. C'est tout. Un hibou vous dites? Qui délivre de la publicité? Non. En tout cas, pas là. Ce serait assez surprenant, quoi que publicitairement intriguant. Le pamphlet concerne un pub de Kensington. L'inauguration de son espace extérieur. Je ne connais pas cet établissement, mais quand j'ai vu ce qu'il propose, je me suis immédiatement dit que c'est une lacune qui méritait d'être comblée.

Naturellement, un hibou a été envoyé. Une lettre, délivrée. Une invitation qui ne manquait pas d'attrait tout en ne comportant que peu d'arguments. Somme toute, le texte disait ceci: "Bonjour, un pub moldu du coin réouvre. Il y aura de la bière. C'est le 18 Juin dans l’après-midi. Un refus ne sera pas toléré." Plus une sommation à comparaître qu'une invitation, au final, mais l'effet est le même. De toute façon, je me doutais qu'il se rendrait disponible.

Lorsque Phineas et moi arrivons au pub, il y a déjà pas mal de monde. Un attroupement chaleureux déjà animé, et une ambiance agréablement enjouée. De quoi donner envie de goûter cette bonne bière promise. Environnement moldu oblige, la tenue est de rigueur, même si c'est généralement le cas. Contrairement à la plupart des sorciers, j'ai une tendance inversée. Je m'habille à la mode Sorcière seulement quand je le dois. De fait, un simple jean et une chemise noire font l'affaire, ainsi qu'une paire de lunettes de soleil au style aviateur. Baguette habilement camouflée dans ma manche, comme toujours.

Ma main s'écrase avec une douceur relative dans le dos du batteur. - Alors. Bière? - La question ne se pose pas. Le chemin sacré vers le bar est déjà tout tracé. Deux chopes nous y attendent. Enfin, elles nous attendent, mais plus pour longtemps.

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Publicité apparue dans un parterre de fleurs, au milieu des mercuriales. Ellen s’était penchée afin de récupérer le morceau de papier échoué là. Glossolalies incompréhensibles de ces quelques bribes déposées à même le papier, qui avaient éveillé son intérêt. La sorcière avait emporté sa trouvaille, s’était attablée avec son frère pour en découvrir les secrets. Stratégie idoine que de s’en référer à Reg, lui qui avait toujours été capable de déceler ce qu’elle ne parvenait pas à voir. Il avait procédé de façon méthodique, lui traduisant avec aplomb chacune des phrases présentes. Ellie n’avait pas manqué de se réjouir de cette invitation, trouvée au détour d’une rue.

Le jour venu, ses pas l’avaient guidée jusqu’au Faber Fox. Ses hanches n’avaient pas tardé à s’agiter au rythme de la musique, danse improvisée tandis qu’elle se mettait à chantonner les paroles qui venaient effleurer ses oreilles : « Sweet dreams are made of this, who am I to disagree? I traveled the world and the seven seas - Everybody's looking for something… » Les mots n’étaient venu mourir au coin de ses lèvres que lorsqu’un employé s’approcha d’elle avec un plateau empli de petites bouchées. Le genre de choses qu’elle pouvait manger sans faim. Appétit qui s’éveilla. Ellie adressait un sourire au serveur qui se présentait là. La préparation était bonne, son goût l’émerveilla. Aucun tracas ne pouvait venir déranger son esprit débarrassé de tout embarras. Evénement qui ne devrait attirer aucun zélateur du Lord, loin du chaos qu’avait été ce festival. Du moins, Ellie l’espérait. Du moins, elle espérait ne pas revenir sur cette idée après coup.

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Seconde pinte de Guinness descendue, fier zélateur d'une enfance à la façade irlandaise, Russell sort de ses habitudes ; lui qui n'arpente les pubs que les jeudis soirs, il a été étonnement happé par la publicité qui a su le charmer par l'inauguration de ce beer garden. Habit idoine de prédilection, vêtu d'un simple jean et d'un tshirt à l'effigie d'Aerosmith, l'esprit de Russell pétille ; alcool qui le rend plus bavard qu'à l'accoutumée, et plus joyeux qu'il ne l'a été depuis sa morsure en janvier dernier. Les gens semblent heureux – le soleil est haut, perché au-dessus des têtes couvertes par des chapeaux pour la plupart, et l'ambiance est délicieusement désinvolte. Malgré le carnage du festival d'Oxford, et les meurtres qui n'en finissent plus de s'accumuler, l’insouciance farde pourtant les visages des invités. Doigts agrippés autour de son verre, Russell essaie de se frayer un chemin parmi les badauds, et se retrouve à observer une jeune femme dont les hanches suivent joliment le rythme de la musique. Elle chantonne également, et Russell l'apostrophe d'une voix taquine « Vous devriez faire ça professionnellement. » avant de siffler une gorgée de bière, dont les arômes ont vite fait de lui arracher un frisson dans le bas du dos. Il esquisse un sourire en coin, avant de piocher l'un des petits fours qui lui sont présentés par l'un des serveurs. « Vous êtes déjà venue au Faber Fox ? » S'enquiert-il alors, en tournant ses prunelles vers la silhouette de l'inconnue qu'il darde d'un regard curieux.

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Air écœuré bien perceptible. Ses traits se déformaient. Nez retroussé, attitude idoine. Odeur aisément reconnaissable. Les moldus l’entouraient. Guet-apens involontaire des semnopithèques. Ils parlaient entre eux. Susurraient quelques glossolalies. Jane les écoutait distraitement. Son attitude changeait chaque fois que l’un d’eux croisait son regard. Ses lèvres s’étiraient alors en un sourire papelard. Il lui fallait faire preuve d’une certaine oblativité pour supporter ces belîtres se pavanant avec leurs verres à la main. Dipsomanes venus se noyer dans l’alcool. La Nott soupira. Elle n’avait de cesse de se demander ce qu’elle pouvait bien faire là. Caprice soudain du Lord qui avait demandé à sa zélatrice de se plonger dans l’embarras. Mission inutile qui l’avait faite frémir, alors pendant un moment, elle se questionna. Mais elle ne pouvait pas partir, pas comme ça. Il lui fallait observer pendant quelques temps les agissements de ces moldus. Jane s’approcha du bar extérieur, commanda un verre de leur meilleur alcool. Substance dont elle ne connaissait pas réellement le nom, qu’elle ne comptait pas réellement ingurgiter. Elle n’était pas cacochyme. Elle n’avait simplement aucune confiance en ces êtres maléfiques. « Bonjour. Je n’ai jamais eu l’occasion de boire… ça. Qu’est-ce que vous en pensez ? » avait demandé Jane, alpaguant @Tobias Weaver qui se tenait là.

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Sourire au coin des lèvres, observatrice silencieuse de la fête, elle reste dans l’ombre d’un parasol profitant du temps idoine de cette jolie après midi de juin. Aux sourires des uns et rires des autres, on aurait presque pu oublier qu’une ombre fuligineuse grignotait petit à petit sur la lumière du Royaume-Uni. Discrète, elle savait pourtant qu'elle n’était pas étrangère à cette apparence paisible, ratiocination du discours du ministère moldu modelé par ses mains lorsqu’elle travaillait avec la ministre. Une part d’elle se voyait contrainte depuis, de prouver qu'ils n'avaient pas eu tord de cacher la vérité. C'était pour cette raison que ses pas l'avaient menés au Faber Fox, pour s'enivrer non pas de la bière mais de l'innocence que les siens avaient déjà perdue depuis longtemps. Derrière ses lunettes, elle guette. Ombré sur ses yeux perçants. Les moldus l’intriguaient toujours. Malgré le temps passé. Ces années auprès d’eux. Parmi eux même. Mais ils restaient mystérieux. Semnopithèques passionnants par leurs différences. Taxinomie qui les séparaient inlassablement. Dans un monde parfait, l’oblativité des uns ne mènerait pas les autres à la mort mais parfois, une verbe acérée, des arguments qui faisaient sens auprès des esprits dérangés de quelques bélitres, suffisait à déchainer de nombreux zélateurs d’une cause pourtant insensée. Preuve étant que dans la foule des moldus, elle reconnaissait aisément quelques sorciers bien loin de leur monde. Assise sur un tabouret, un peu à l’écart des groupes les plus animés elle sirotait une bière sans pour autant se laisser entrainer par l’atmosphère doucement délurée de cet évènement. Quelques inclinaisons de la tête dénotaient seulement qu’elle suivait la musique d’une oreille distraite. Eléanor, ce personnage dans lequel elle se perdait parfois, pensées trop alambiquées, n'était pas une grande extravertie et cette position lui permettait finalement de mieux faire son travail. Ne pas s'attacher, elle avait déjà bien trop pleuré de pertes.

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Faber Fox -- beer garden.

(18 juin 1987).

Tobias connaissait tous les bons plans. J’ignorais comment, mais il finissait au courant de tout. Ou alors, je n’avais juste pas fait attention au courrier – très probable aussi. Le dix-huit au matin, je remarque l’écriture familière de l’ami inventeur. Un pub moldu ? Pas besoin de lire plus. Sauf peut-être la date. Cet après-midi. Heureusement, l’entraînement avait eu lieu ce matin. Finalement, tout rentrait dans l’ordre et cette invitation me faisait l’effet d’une destinée à accomplir. Tobias, des bières fraîches, et des moldus. La tranquillité. Qu’est-ce qui pouvait mal tourner après tout ? Vêtu comme eux, casquette de base-ball vissée sur la tête et lunettes de soleil, j’étais persuadé d’être méconnaissable. Un vrai moldu en apparence, à l’exception de la baguette dans la poche de ma veste en cuir.

Une fois au pub ensemble, l’atmosphère est détendue, chaleureuse. Les gens profitent, s’amusent. Ils semblent bien loin des affres du monde sorcier, et même du monde moldu. Et du Quidditch. Nous nous frayons finalement un chemin jusqu’au comptoir extérieur. Son épaisse paluche s’écrase dans mon dos, alors que j’attrape son épaule. « Ma tournée. » Je m’avance alors jusqu’au bar, commande deux bières bien fraîches. Une fois sur le comptoir, je m’en vais les chercher et sur la voie du retour, je vois une jeune femme (@jane yaxley-nott) parler à mon ami. Léger sourire narquois sur mes lèvres, j’apporte les deux pintes et leur tends avec un large sourire. « Et voilà, deux bières bien fraîches. » Si je pouvais m’improviser serveur, c’était une parfaite couverture. Je fais un signe discret à Tobias vers le comptoir. S’il a besoin, je ne serai pas très loin. J’arrive contre le bar et glisse vers un côté plus calme, non loin d’une rousse (@madalina greengrass). « La même chose, s’il vous plait. » Mon pouce pointe sa boisson, nonchalamment. J’enfonce un peu plus ma casquette sur ma tête, replace l’accoutrement. Plus à l’aise dans le monde moldu, j’attrape la bière et observe Tobias au loin, grand sourire malicieux figé sur mes lèvres.

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Beer Garden

Muggles & others

Ma tournée. - Loin de moi l'idée de te contredire. - Je ne suis pas quelqu'un de contrariant. Il offre, je prends, c'est pas plus compliqué. Je le laisse donc braver la foule pour rejoindre le comptoir et décide plutôt de nous trouver une table-haute pour nous installer. Je préfère autant ne pas m'enfoncer dans ce piège vivant. J'aime respirer. Même si je suis assez grand pour ne pas suffoquer, la sensation d'être coincé entre des gens m'est inconfortable.

Je ne quitte pas Phineas des yeux, sauf lorsqu'une voix proche m'interpelle. - Bonjour. Je n’ai jamais eu l’occasion de boire… ça. Qu’est-ce que vous en pensez ? - Peau mat et yeux bruns, la jeune femme exprime un mélange d'assurance et de confusion. Je fronce les sourcils en posant les yeux sur son verre rond et bas, et le liquide ambré qui y ondule. Un sourire perplexe orne mes lèvres. - Du Scotch. Un peu fort, mais si c'est de la bonne qualité, il peut être très aromatique. Quoi que je ne sois pas un expe... - Et voilà, deux bières bien fraîches. - Il pose les bières sur la table, me fait signe et tourne les talons. Et je le vois sérieusement repartir. En fait, non, je foudroie l'arrière de son crâne du regard. Il le paiera. Et il sait qu'il le paiera. Parfois je me demande s'il aime ça ou s'il est juste inconscient.

Et je suppose que si ça ne vous plait pas, la bière est toujours une valeur sûre. Enfin, si on aime ça. - Je n'ai jamais rencontré qui que ce soit qui n'aime pas, mais le monde est fait de tout. Mais si elle est dans un pub, elle doit certainement aimer ça. Ou y trouver son compte d'une façon ou d'une autre. Pourquoi venir, sinon? - Vous pouvez prendre celle-là si vous préférez. - Dis-je en désignant le second verre. J'ai déjà le mien en main et y ai déjà prélevé une bonne gorgée. - Il a perdu le droit de la boire.

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Elle a préféré emprunter les transports en commun, rejoignant @Darcy Ollivander sur place pour partager un verre au soleil, découvrir ce nouvel endroit tendance. Petite robe à fleurs qui épouse ses formes, sourire aux lèvres, elle s'accroche au bras de son amie, les yeux pétillant. La journée avait été longue, entre les clients qui s'enchaînaient, les maigres pourboires et les remarques acides. Elle avait grand besoin de se détendre Mayra, d'oublier un peu. Et des choses à oublier il y en avait un paquet. Si bien qu'elle en avait la nausée. Les dernières semaines n'avaient été qu'un ramassis de désastres. Des morts, des assassinats, des attaques... Autant d'événements malheureux qui mettaient à mal Londres et ses habitants. Et Mayra savait pertinemment que tous ses crimes ne pouvait pas être imputé à l'IRA seulement. Cette idée suffisait à la faire frémir.

Inspirant profondément, elle chasse ces sombres pensées, son attention toute focalisée sur la foule d'inconnus devant elle. Parmi lesquels @Russell Jackson devrait être. Ils ne s'étaient pas franchement donné rendez-vous, avaient simplement convenus de s'y croiser probablement. Et Darcy avait insisté pour faire de cette soirée un moment privilégié entre filles. Mayra en était convaincue, une idée précise trottait dans la tête de son amie. Silencieuse, elle observe Mayra. Captant quelques mots. Croisant des regards fuyards. Baissant elle aussi les yeux. Une jeune noire perdue. Agneau dans la bergerie. Elle fait tâche. Impossible de s'y faire. Impossible d'oublier. Les mœurs ne changent pas. Pourtant, la tête est haute. Le menton relevé. Elle ose Mayra. Fatiguée d'être jugée. « Tu devrais aller nous commander quelque chose. Seule. »

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L’impatience même. L’invitation ne pouvait se refuser. Darcy et son amour pour l’univers des non-maj. Darcy est son amour pour Mayra - en tout bien tout honneur, cela va s’en dire. C’est ce qu’il lui faut aujourd’hui, un moyen d’oublier le désastre auquel s’apparente le monde magique, ainsi que la violence et les drames. Une échappatoire éphémère distillant ses pensées fuligineuses. Les pieds foulent le jardin du faber fox, accueillant en son sein une Darcy vêtue d’une robe d’été d’un bleu pastel, chapeau de paille vissé sur le crâne, avec pour seule et unique intention que de profiter d’une journée ensoleillée aux côtés de son amie la plus précieuse. Bras dessus, bras dessous, l’une et l’autre s’installant à une table quelconque, se délectant des éclats flamboyants de l’astre solaire.

« Sérieusement, ça remonte à quoi, trois ans ? » Elle peut désormais l’avouer, la vie sentimentale de Mayra - aussi désastreuse que la sienne - la préoccupe. Malheureuse comme les pierres, c’est la sensation qu’elle lui procure. Elle l’est d’ailleurs, elle le sait. « Mille nonante-cinq jours à broyer du noir en ne pensant qu’à lui. » Aiden, bien évidemment. Il est toujours question de lui. Aucun des deux ne semblent tourner la page. « Tu ne voudrais pas plutôt te divertir avec le grand blond, là-bas ? » Le parfait opposé d’Aiden dans toute sa splendeur. « Tu devrais aller nous commander quelque chose. Seule. » Traduction : je t’emmerde, Darcy. Elle sourit, levant les mains en signe de reddition, obtempérant aux exigences dipsomanes de son amie.
Le regard s’attarde ci et là tandis qu’elle rejoint le bar, remarquant quelques visages familiers, notamment certains membres du ministère, de quoi la refroidir quasi instantanément. « Deux bières, s’il vous plaît. » Agrippée au bar, le myocarde loupe soudainement un battement, alors qu’elle discerne l’homme siégeant à sa gauche, à seulement quelques centimètres d’elle. « Phin. » Le surnom s’extirpe de ses lèvres avant qu’elle n’ait réellement l’occasion de percuter l’information. Phineas Avery, lunette de soleil sur le nez, casquette sur la tête. Elle ne s’est jamais sentie aussi tétanisée. Ce n’était pas de cette manière qu’ils étaient supposés se revoir. « Très sympa la casquette. » Sourire en biais, stupidité débitée sur le coup de l’émotion. L’embarras du siècle. Heureusement, le serveur ne se fait guère prier, et elle non plus d'ailleurs lorsqu’elle remarque la présence de la sublime rouquine aux côtés de celui qu’elle n’a jamais vraiment réussi à oublier. « Je vais vous laisser en tête-à-tête. » Et, en un éclair, l’échange - à sens unique - prend fin, elle s’éclipse, le trouble animant son être.

« Il y a beaucoup trop de Gandalf dans le coin. » Qu’elle chuchote, légèrement ébranlée, à l’intention de Mayra. Gandalf, autrement dit leur nom de code pour sorciers. « Je n’aime pas vraiment ça. » De quoi l’inquiéter concernant la sécurité de son amie, mais également vis-à-vis de leur secret bien gardé jusqu’à maintenant. D’instinct, elle pivote faiblement, adressant une dernière œillade à Phineas, tandis que leurs regards se croisent à nouveau. Merde. La discrétion ne semble pas être son fort aujourd’hui. Qu'est-ce qu'il peut bien fabriquer ici au juste ? « Oh, j’espère que tu aimes la bière, sinon c’est trop tard de toute façon. » Pourvu que Mayra ne remarque guère cette soudaine confusion émotionnelle.

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