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 |  Sujet: cold inside (antigone) Mer 17 Juin - 20:56 | |
| cold inside. Doctor look into my eyes, I've been breathing air but there's no sign of life. Doctor the problem's in my chest, My heart feels cold as ice but it's anybody's guess. --- @antigone cooper
Vigilance constante – comme le dirait l'autre fou d'auror. A raison, pourtant, cette phrase lui trotte dans l'esprit. Inlassablement, d'ailleurs, lorsqu'il s'agit d'Antigone Cooper – inlassablement, Aldebaran y retourne, à ce foutu dicton.
Car ses prunelles ne semblent être attirées que par elle, sans qu'il n'y ait en lui le moindre désir de perversion. Au contraire, d'ailleurs. Trop âgée pour être sa fille, trop dérangée pour être sa sœur. Quelque chose en lui trône au sein de son cœur noirci et rendu amer par les années de solitude ; un attendrissement peut-être, un effort de compréhension. Il n'a jamais été un zélateur de cet étendard de folie sous lequel sa cadette se dresse ; mais, à ce jour, il s'efforce encore de la tirer du merdier dans lequel elle manque de s'embourber au quotidien. Promesse faite aux parents de cette dernière, qu'il compte bien tenir. Aldebaran est beaucoup de choses, mais lorsqu'il fait preuve d'honnêteté, il évite de manquer à sa parole. Peut-être par orgueil, peut-être par jolie preuve de savoir-vivre.
Si Antigone n'occupe pas son esprit en permanence (et Merlin, merci), il sait reconnaître les moments où la foudre risque de claquer. Lorsqu'il lui sauve gracieusement la mise en suggérant qu'une mission lui soit retirée, lorsqu'il invite d'autres sbires du Lord à garder un œil sur elle – le pion qui ne sait pas rester à sa place. Des efforts qui finissent par payer, malgré le caractère toujours atrocement inconstant de la sorcière – rien n'est à déclarer à son sujet. Pas en ce moment, du moins, et pas à sa connaissance. Souffle de légèreté, alors qu'il commence à feuilleter ses dossiers, verre de whisky à la main – bouteille personnelle parmi les nombreuses qui occupent l'une de ses tables de son bureau.
Bureau d'ailleurs décoré avec soin, fardé d'une sérénité de façade ; calme qui semble trembler alors qu'au loin, Aldebaran reconnait l'écho d'une démarche qui le fait machinalement rouler des yeux. Here we go again. Porte qui s'ouvre, silhouette vers laquelle il glisse ses mirettes, puis mâchoires qui se serrent à force de ravaler ses soupirs.
« Mademoiselle Cooper, il arque un sourcil entendu – surpris, sans vraiment trop l'être. La porte. » Son front se plisse tandis que la jeune femme se rapproche. « Vous faites un boulot remarquable, et si la conversation que vous vous apprêtez à entreprendre ne concerne pas le travail, je suis intimement persuadé qu'elle aurait pu attendre. » Un brin grinçant, Aldebaran lâche toutefois sa posture de Directeur – et redevient... redevient quoi ? L'ami ? Le mentor ? Celui qui l'empêche de courir à sa perte ? Ses lèvres n'esquissent pas l'ombre d'un sourire. « Qu'est-ce qui t'amène, Tiggy ? » mais le ton se fait plus doux – alors qu'intrigué, il préfère ne pas l'être.
Cordial, le sorcier saisit sa baguette et, d'un geste leste du poignet, pousse le bouchon de la bouteille de whisky à s'égarer – comble le vide de son verre, et va en remplir un autre, avant que celui-ci ne lévite jusqu'aux mains de la femme. Son royaume pour une conversation agréable et volatile.
(c) sweet poison
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| | Sujet: Re: cold inside (antigone) Jeu 2 Juil - 19:44 | |
| elle a besoin de le voir. parce qu'elle sait. parce qu'elle l'a vu. parce qu'elle l'a suffisamment titillé pour qu'il avoue d'où provenaient ses ordres. petit employé insignifiant à ses yeux envoyé pour s'assurer que la cooper ne commettait pas de bévue. insulte pour la trentenaire bien loin d'apprécier cette forme de babysitting. le tenant des directives elle le connait bien. depuis des années, depuis toujours. c'est peut être ce qui la dérange le plus la brune. cheveux parés d'un reflet rougeoyant, reflet de la colère qu'elle refuse de faire grandir en elle, elle se dirige vers le bureau du black. pas assuré mais toujours sautillant, elle se plante devant la porte. quelques coups portés sur le bois attendant qu'on l'autorise à entrer. silhouette du brun à son bureau qui procure une douce grimace à tiggy. "mademoiselle cooper. la porte." s'exécutant elle la remet dans son encadrement. léger claquement au passage. petit bruit dérangeant le silence. " bien le bonjour à toi aussi alde. " sourire sarcastique au bout des lèvres. " vous faites un boulot remarquable, et si la conversation que vous vous apprêtez à entreprendre ne concerne pas le travail, je suis intimement persuadé qu'elle aurait pu attendre." elle secoue doucement la tête parce que non, ça n'aurait pas pu attendre. sa manière de fonctionner. oui, elle est comme ça. " qu'est ce qui t'amène, tiggy ? " ton devenu moins formel. la sorcière vient s'installer dans le fauteuil qui fait face à son supérieur." qu'est ce qui m'amène ? voyons voir..." elle accepte quand même bien volontiers ce verre qu'il lui fait parvenir. ce serait grossier de refuser. et puis surtout qui refuserait du whisky. surement pas elle. loin d'être dipsomane, elle aime simplement le goût et la légère euphorie que cela lui procure. " merci. alors... par où commencer. " après une gorgée du liquide ambré elle dépose le verre avant de sortir de sa poche un petit pot en verre dans lequel s'agite un cafard. " tiens, je crois que ça t'appartient. enfin la dernière fois que tu as dû le voir il portait un costume noir et vert. tu sais, quand tu lui as demandé de me suivre comme un gentil croup de chasse." oh, elle aurait pu le changer en croup bien sur mais ça aurait été plus compliqué de le transporter. |
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| | Sujet: Re: cold inside (antigone) Dim 16 Aoû - 0:37 | |
| cold inside. Doctor look into my eyes, I've been breathing air but there's no sign of life. Doctor the problem's in my chest, My heart feels cold as ice but it's anybody's guess. --- @antigone cooper
Evidemment. C'est sans un mot qu'Aldebaran observe Antigone, sans un mot encore qu'il remarque le sourire fardé de fausseté qui étire ses lèvres rosées. Calmement, à enserrer son verre entre ses doigts, confortablement installé dans son fauteuil, Aldebaran se sent incroyablement las. Avant même que la conversation ne débute, avant même de l'entendre éructer (à sa manière, toute relative donc). Verre froid qu'il porte à ses lèvres, whisky envahissant sa bouche, brûlant papilles et tapissant douloureusement le fond de sa gorge.
C'est un petit pot qu'elle sort de sa poche, cafard qui s'agite comme un beau diable en son sein. Intrigué, Aldebaran pose le verre sur la table et se penche en avant, prunelles brunes qui fixent l'insecte avec une curiosité palpable. « Tiens, je crois que ça t'appartient. Enfin la dernière fois que tu as dû le voir il portait un costume noir et vert. Tu sais, quand tu lui as demandé de me suivre comme un gentil croup de chasse. » Son regard se voile d'un embarras passager. Yeux qui se relèvent vers Antigone, et son front se plisse. Il la croit ; la sait dangereuse également, plus dangereuse que d'autres. Nombreux sont ceux qui veulent se frotter à son courroux, sans y parvenir. Ses paupières se plissent, alors que son index recourbé passe le long de ses lèvres afin d'en enlever l'humidité de la boisson.
Puis la bouche se farde d'un sourire qui n'a rien de joyeux, ni de chagrin. Sans doute, las de l'insolence dont elle fait preuve – et de cette foutue obstination à toujours penser qu'elle est dans son bon droit. Mais c'est pas le cas, ça n'a jamais été le cas. Aldebaran veille sur elle. C'est ce qu'il fait, il ne peut pas se dérober à cette mission qu'il se coltine depuis des années. Devenue adulte, elle n'en a cependant pas toujours les réactions.
« Que veux-tu que je te dise ? » Lui demande-t-il, la voix qui ne flanche pas, et le regard qui se braque – se gausse au contraire d'une véhémence toute retenue. « Tu penses que je n'ai pas eu raison de lui demander de garder un œil sur toi ? C'est ça, le problème ? Ou bien, as-tu d'autres remontrances en tête dont je n'aurais pas encore idée ? » La confiance qu'il lui porte n'a jamais été remise en confiance. Cela n'a jamais été un problème de conviction, non plus. Il y a des personnes cependant auxquelles il tient – sans savoir pourquoi, sans en connaître les raisons. « Maintenant, si tu pouvais lui rendre forme humaine, ce serait gentil de ta part. » L'intonation se fait tranchante, acérée comme elle l'a rarement été en présence d'Antigone.
(c) sweet poison
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| | Sujet: Re: cold inside (antigone) | |
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