Je sais bien que ce n'est que pure vésanie que de s'aventurer à l'extérieur par les temps qui courent, mais je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour mes filles. Bien sûr Cait est introuvable et nos rapports restent compliqués. Mais j'espère trouver Myrcella chez son fiancé, que je n'approuve absolument pas, Sirius. Ce n'est pas tant lui que je n'approuve pas, c'est plutôt la décision irréfragable de mon mari d'arranger ce mariage que je vilipende et de stipendier l'honneur de notre fille et notre famille. L'inquiétude me donne le hoquet. Tout s'est enchaîné si vite. Je n'ai rien vu venir. Le vent et la pluie. Les objets qui volent aléatoirement. L'un deux m'atteignant au front. Coupure peu profonde, mais sonnée. Je me retrouve à l'intérieur. Madalina et Sirius rentrent également. Traînant un individu mafflu inconnu. Du sang partout qui dégouline. Et le vent qui souffle. Bruyamment. Menace de tous nous emporter. Le point positif c'est qu'au moins je n'ai plus le hoquet... Tout le monde a l'air un peu en déréliction. Nonobstant, étant la moins amochée (ainsi que l'ainée) du groupe, je me décide à prendre les choses en main. « Bien le plus important c'est de vous soigner et de sécuriser la maison. » je commence alors, ignorant les quelques vertiges qui me prennent. « Madalina tu as essayé Vulnera Sanentur pour les plaies et Brachium Emendo pour les os cassés ? » je lance d'un ton patelin à ma soeur avant de me tourner vers Sirius. Des sortilèges puissants mais difficile à maîtriser. C'est qu'en tant que joueuse de Quidditch j'ai eu mon compte de blessures. Tenant mon poignet droit blessé contre ma poitrine je n'ai d'autre choix que d'utiliser ma main gauche pour, d'un mouvement maladroit m'amenant à casser un verre, attraper l'intrument de bois d'if dans ma poche et le pointer vers Sirius avant de murmurer un Vulnera Sanentur. « Je n'ai jamais été très douée pour ce genre de sortilèges, alors ça risque de ne pas tenir longtemps, mais c'est déjà mieux que rien j'imagine. Il doit bien y avoir des potions dans ce... manoir ? Ou bien de l'essence de dictame ? » je demande donc au propriétaire des lieux, luttant pour ne pas faire preuve d'une acrimonie superfétatoire dans cette situation déjà compliquée.

Spoiler:

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Vésanie des éléments qui s’étaient déchainés avant qu’elle n’ait pu rejoindre son domicile. Elle aurait pu transplaner mais le risque était trop grand de choir dans une crevasse ou de se faire emporter par des débris. Cependant, tandis qu’elle traversait la rue, ses quelques jurons lassaient aisément comprendre l’acrimonie dans laquelle elle se trouvait, chutant a plusieurs reprises elle sentit divers morceaux d’acier et pierres s’enfoncer dans ses jambes nues, tailleur déchiré à de multiples endroits qui n’avait plus rien d’élégant elle tentait de protéger son visage avec ses bras pour continuer son chemin et rejoindre au plus vite le manoir. Au détour d’un croisement cependant, son regard est attiré par un corps abandonné au bord de la route, jeune homme en déréliction victime de diverses blessures sanguinolentes. Horreur de cette situation. Les plaies sont nombreuses. Cri de douleur. Elle sent son flan blessé. Acier qui taillade la peau. Grimace réfrénée, vitesse exigée. Elle se penche vers lui. Il bouge légèrement, vivant. Léger soupir de soulagement. Madalina sort sa baguette. Loin d’être médicomage pourtant elle lui prodigue quelques sortilèges de base avant de tenter de le redresser, claudicant jusqu’à elle ne savait réellement où jusqu’à une nouvelle silhouette vienne les aider tous les deux. Se glissant à l’intérieur du manoir, qu’elle reconnu comme étant celui des Black elle vient déposer le blessé sur un canapé, reconnaissant finalement l’héritier, anciennement déchu, de la grande famille comme étant son sauveur : « Merci. » Qu’elle glisse, passant une main égratignée sur son visage pour essuyer l’eau qui y coulait encore.


A peine rentrée à l’abri des bourrasques déchainées elle remarque une autre tignasse rousse dans la pièce, Maggie, et le soulagement de la voir, à peu près, entière est rapidement compensé par l’agacement de sa personne, tensions que l’horreur de la situation ne faisaient que faire croitre. Les mots de sa soeur lui arrachent un soupir, capucinade dont ne pouvait se passer son ainée en sa présence, son ton patelin ne changeait rien. « Occupe toi plutôt de tes propres blessures Maggie, je sais ce que je fais. » Le ton est irréfragable, elle tente de maitriser à la fois la panique qui règne dans la pièce et à l’extérieur, mais aussi la douleur lancinante de son flan. Rien de dramatique à côté des blessures du jeune homme qu’elle avait ramené à l’intérieur. « Chut, ne parlez pas vous avez besoin de soin. » Il n’était guère nécessaire qu’il se fende de quelconque galimatias, il avait besoin de repos. « Vous avez eu un accident dans la tempête, je suis navrée ça va être douloureux mais nous allons essayer de vous soigner, ou au moins de vous stabiliser le temps de quérir les secours. » Pas de mouvements superfétatoires, c’était tout ce qu’il fallait retenir mais la pièce dans laquelle ils se trouvaient ne semblait guère sécurisée. « Tu devrais t’assoir aussi, la blessure semble profonde. Eloignez vous au maximum des fenêtres, il n’y a pas de pièce aveugle ici ? » Qu’elle demande à leur hôte de fortune en jetant un oeil distrait au couloir qui pouvait mener à d’autres pièces. Il n’y avait pas beaucoup de possibilités que celles de se mettre à l’abri et d’attendre que la tempête se calme, malheureusement elle doutait que même les sortilèges de trois sorciers bien entrainés sachent maintenir le jeune homme dans un état stable très longtemps, sa blessure à la tête pouvait rapidement détériorer son état. « Vulnera Sanentur.. » Qu’elle murmure, baguette en main pour limiter le saignement de quelques plaies superficielles qui couvraient la jambe blessée du jeune homme. « Je ne me risquerai pas à tenter de soigner votre crâne ou votre abdomen, je ne suis pas suffisamment qualifiée pour vous assurer que cela ne serait pas plus mauvais qu’autre chose, mais nous pouvons essayer de faire quelque chose comme pour cette jambe, cela ne va pas être agréable vous voulez que nous essayons ? » Qu’elle demande, voix qui se voulait apaisante, malgré le regard affairé sur les plaies du pauvre garçon.

résumé:

J'ai toujours eu très peu de relations avec ma soeur, mais à chaque fois c'est conflictuel. Encore une fois, alors que je ne suis bien évidemment que gentillesse et bienveillance, il faut qu'elle m'offre une de ses remarques désobligeantes. « Excuse moi de vouloir aider... » je réplique en levant les yeux au ciel avant de reporter mon attention sur Sirius. Je le rafistole comme je peux, puis il envoie son horrible elfe de maison fouiller à la recherche de potions médicinales ou d'essence de dictame, avec un peu de chance il y en a peut-être. « Les produits sorciers ne sont pas soumis aux mêmes lois de péremption que celles des moldus, Sirius. Et nul doute que si potions il y a, ta famille se sera chargée d'effacer ce genre de faiblesse. » je répond d'un ton parfaitement neutre. Inutile de faire semblant, tout le monde connait la réputation des Black. Et je ne ferais certainement pas semblant d'être d'accord avec ça, avec le fait d'avoir des liens avec eux, d'organiser un mariage arrangé pour ma fille, non je ne suis pas d'accord. Je n'ai rien contre Sirius en particulier pour autant, mais peu importe. Mes pensées s'égarent quelques instants, mais mon esprit redevient plus clair lorsque la question de se déplacer se pose. Les murs tremblent, le vent hurle, nul doute que les vitres ne tiendront pas longtemps, Madalina cherche une pièce aveugle, Sirius fait quelques propositions. Mais vu l'état du troisième luron, ça risque d'être compliqué de le déplacer... « La salle de bain peut être une bonne idée en effet, ça se tente. » je commente simplement avant d'ajouter: « mais il faudra être prudents pour déplacer ce jeune homme. Peut-être qu'un maléfice du saucisson pourrait l'entraver suffisamment pour que ses blessures ne s'aggravent pas, ne serait-ce que le temps qu'on le hisse en haut à l'aide d'un sortilège de lévitation ? A trois on devrait rester assez stables pour que ça fonctionne j'imagine. Qu'en pensez-vous ? »

Spoiler:

Fallait-il réellement qu’elle se trouve dans cette situation avec sa soeur ainée ? Cette dernière avait le don de déclencher des humeurs maussades chez la rousse qui n’avait jamais supporté les conseils, parfois condescendant de son ainée. Au milieu de la tempête, trempée, blessée et passablement énervée, ses paroles n’étaient guère mieux accueillies. Mais, elle avait meilleure chose à faire que de s’écharper avec Maggie, les blessures du jeune homme qu’elle avait trouvé dehors étaient plus que sérieuse. Alors qu’elle parlait avec le jeune, tentant de le rassurer sur son état et sur les soins qu’elle pouvait apporter, elle vit ses pupilles se voiler légèrement, ses yeux rouler en arrière alors qu’il perdait connaissance. « Jeune homme, interdit de me claquer dans les doigts. » Qu’elle grogne d’un ton autoritaire à ce garçon qui avait l’âge de ses enfants, en tapotant ses joues de petits gestes secs, écoutant d’une oreille distraite les réponses de Sirius « J’ai peur qu’un maléfice du saucisson appuie sur des blessures internes, mais je ne suis pas médicomage je ne sais pas quelles conséquences cela peut avoir. » Elle soupire, agacée d’avouer que Maggie avait certainement raison. « C’est sans doute notre meilleure chance de le ramener là haut, vivant, ou presque. » Qu’elle ajoute finalement en essayant de trouver le pouls du garçon. « Vous êtes en état de monter ? » Demande-t’elle en jetant un oeil à Sirius et à Maggie, regard froid mais inquiet à l’idée qu’ils soient surpris par une nouvelle bourrasque. « Black, il va falloir que tu nous montres le chemin, on ne pourra pas le soutenir éternellement. » Se redressant, rictus de douleur qui barre son visage alors que le sang continue à couler sur son flanc elle pointe sa baguette sur le blessé prête à lui lancer le maléfice avant d’entamer la montée jusqu’à la salle de bain. Moins de temps son corps serait soumis à l’entrave, mieux cela serait, elle restait persuadée que c’était dangereux mais elle était aussi certaine que c’était leur meilleur coup à jouer.

résumé: