Les éléments se déchaînent, mais une petite accalmie fait jaillir une idée diaboliquement morbide dans les trois esprits gangrénés. profiter du chaos pour semer un peu plus la désolation. Sort d'imperméabilisation, baguette en main, elle s'élance, flanquée de ses deux comparses, chacun connu pour ses faits d'armes pour le Lord, et pour sa détermination à porter l'étendard de leur cause. les éclairs jaillissent de toute part, l'ancrant flammes et maléfices, tout pour causer le plus de mal, déchiqueter les corps qui croisent sa route. Les mordus ne sont pas difficiles à repérer, courant en pagaille couvrée, leurs manteaux pour se protéger de l'averse torrentielle, grimpant dans les premiers abris qui s'offrent à eux. Un sorcier qui se respecte aurait transplané. song-t-elle, une lueur destructrice dans le regard.

Mais le temps ne tarde pas à se déchaîner de nouveau, frein considérable à leur entreprise macabre. Jamais, la météo n'a été aussi incontrôlable, et cet acharnement de la bourrasque ne semble pas être tout à fait naturel. mais qui peut provoquer un désastre pareil, qui est suffisamment puissant? Ou bien tout ça n'est-il qu'une divagation fumeuse? Elle sursaute, Mevlana, arrachée à ses pensées par un bruit qui n'a rien de familier qui ne lui dit rien qui vaille... Tout se passe et s'enchaîne si rapidement, malgré la vue brouillée par la pluie qui a encore gagné en intensité. Elle trébuche, fichues marches d'escalier qu'elle n'a pas vues, trop occupée à se protéger le visage des grêlons qui viennent d'entrer dans la danse. Juron lâché dans la langue natale. la cheville droite n'a pas apprécié d'être de nouveau soumise au poids du corps, elle retombe mollement sur le sol détrempé et froid. Nouveau juron. Lucius, heureux hasard, n'est pas bien loin. Son teint est considérablement plus pâle qu'à l'accoutumée. - Oh, c'est pas le moment de défaillir Malfoy.. lance-t-elle dans l'espoir qu'il l'entende, qu'il respire encore. - T'as intérêt à t'accrocher, je refuse d'avoir à annoncer ta mort à ta femme et à ton fils. A cette pensée, étrangement, son coeur manque un battement et fait un drôle de looping. laisser un gosse derrière. focus mevlana, got to act fast. Se rappelle-t-elle à l'ordre. D'un geste leste du poignet, elle fait éviter Lucius derrière elle tandis qu'elle rejoint en claudiquant, les dents serrées sous l'effet de la douleur, Aldebaran qu'elle vient de repérer quelques mètres plus loin. - Allons au Chaudron Baveur, c'est miteux mais le plus proche d'ici je crois.. suggère-t-elle sans attendre l'avis de son interlocuteur et transplane avec ses deux collègues.

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Ça n’aura pas pris de temps. À la minute où le ciel s’assombrit, Lucius saisit l’opportunité qui s’offrait à lui. Une occasion rêvée de causer des dommages irréversibles à l’ordre, à décimer les insipides moldus qui parcouraient les rues de Londres. Laisser le choix à Narcissa n’était pas une option, aussi bien s’éclipse t-il sans accepter un argument de sa part; il essuierait sa froide colère plus tard. La pluie, le vent, conditions parfaites pour une attaque sournoise et c’est sous le couvert d’un masque, dans l’anonymat le plus total alors que la marque des ténèbres fait son apparition que Lucius devient instigateur de carnage. Sortilèges fusent de part et d’autre, le blond reconnait ses accolytes, parmi eux, Mevlana et Aldebaran. Rapide et efficace, ils assurent les arrières de l’autre et c’est son éternel sourire narquois qui trône sur des lèvres qu’on ne voit pas, mais il est persuadé qu’auprès de ses victimes, auprès de ceux qu’il filtrait, on pouvait le ressentir. Les moldus s’enfuient à un rythme soutenu, alors que les éléments se déchaînent de plus belle et c’est alors qu’il prononce un sortilège impardonnable que le canon retentit. Il ne comprend pas tout de suite, Lucius, pas avant de se retrouver contre le bitume, un goût métallique aux lèvres. Bang, le son résonne encore dans sa tête, alors que la douleur se répend à travers son corps au complet. Merde. “Fait chier.” Alors juste comme ça, après un juron bien mérité, mais éternellement soucieux de sa couverture, de ce qu’il ne souhaite pas montrer à tous et chacun, il utilise ses forces afin de masquer ce qui pourrait bien l’étiqueter en tant que mangemort. La pluie l’atteint alors que ses forces l’abandonnent et c’est une voix familière qui le tire de sa stupeur, de l’onde de choc qui le secouait. Mev.

Elle a raison, ils doivent foutre le camp et pas que. Tout comme elle, ses pensées vont vers sa femme et son fils. Une petite partie de lui se dit qu’il ne finira pas d’en entendre parler, que Narcissa l’achèvera si cette arme moldue ne le fait pas avant. Une autre partie de lui-même, la proéminente, s’inquiète de la gravité de son cas et de ce que ça pourrait dire pour lui. Pâle, à travers cette flaque carmin qui était la sienne, Lucius grogne alors que Mevlana l’assiste dans leur fuite. “Je vais bien. Il y a rien à annoncer. Va plutôt aider Aldebaran, il est coincé.” Fierté mal placée, surement, et il est foutrement en rogne - insulté qu’une balle de pistolet devienne son karma instantanné. Le blond applique une pression sur la blessure et remarque que s’ils s’en tirent vraisemblablement mieux que lui, Aldebaran tout comme Mev ne faisaient pas bonne figure. Lucius n’a pas le temps de protester, n’a pas son mot à dire que Mevlana le bouge, il n’a pas le temps de mentionner que Narcissa devrait se trouver à proximité de Gringotts qu’ils sont tous au chaudron baveur, endroit miteux qui a le mérite d’être un tant soit peu sec. Tout de suite, Malfoy s’appuie contre un mur afin de garder un semblant de balance. Ses jambes cèdent sous lui et il reste assis, main sur la plaie sanguinolante. Tout concentré qu’il est à ne pas crever, un bruit attire à peine son attention. C’est l’apparition d’une inconnue qui le prend par surprise, alors qu’il fait un signe dans sa direction afin d’alerter ses compagnons. “Nous avons de la compagnie.”

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