Elle rayonne Bellatrix dans sa robe noire à dentelles qui ne laisse aucune place à l'imagination. De ses courbes mise en valeur jusqu'à ce rebond imperceptible qui orne son ventre. La créature qui grandit et qu'elle continue de dissimuler. En vain. Rodolphus le lui a rappelé alors qu'elle s'emparait d'une coupe de champagne, déjà prête à saluer les premiers invités. L'alcool vite remplacé par un vulgaire jus de citrouille. Il veille l'époux. Mais il en faut plus pour gâcher cette magnifique soirée. Bellatrix s'est surpassée ce soir, organisant un repas digne de ce nom. Digne du Seigneur des Ténèbres. Digne de la victoire qui leur tend désormais les bras. « A Albus ! » Qu'elle crie encore parfois ici et là, son rire résonnant dans tout le manoir. Moquerie qui fait son effet. Et aux bras de Rodolphus, elle régale leurs invités de récits, douces histoires de morts.

Le repas terminé, en bonne hôtesse, Bellatrix s'assure que ses invités ne manquent de rien, fait le tour des petits groupes. Sans jamais montrer le moindre signe de fatigue. Le mot faiblesse rayé de son vocabulaire. Reine de son petit royaume. Son rire cristallin éclate à nouveau sans raison apparente alors qu'elle repère finalement des visages familiers et ô combien aimés (à supposer qu'elle soit capable de ressentir un tel sentiment). Alors qu'elle se décide à rejoindre @Theseus Malfoy, un visage la retient. Elle pousse un long soupir avant de changer de trajectoire pour attraper la main de sa sœur.  « Tu ne sais pas que c'est une fête ? Cesse donc de bouder et viens ! » Elle n'écoute pas les mots qui sortent de la bouche de @Narcissa Malfoy, bien décidée à ne pas laisser sa cadette se morfondre dans un coin sombre de la pièce. Ensemble, elles rejoignent Theseus et son petit groupe. Bellatrix déposant sans ménagement son verre de jus à moitié plein sur un plateau d'argent. « Pitié, trouvez moi autre chose que ce jus de citrouille infâme ! » Elle lorgne sur le verre de son ami, la fragrance du whisky l’enivrant presque.

i open at the close:

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darkest hour

topic commun

Ils vivent un moment historique, à n'en pas douter. Alors qu'il lève sa coupe à la suite du toast porté par son épouse, Rodolphus reprend en cœur et avec verve. À Albus ! Sans trop en dire, il accompagne Bellatrix qui volette de groupes en groupes, d'invités en invités, guillerette comme un enfant. Coupe toujours pleine dans une main, l'autre allant régulièrement se balader sur les courbes arrondies de Bellatrix, Rodolphus n'affiche peut-être pas autant sa joie qu'il ne la ressent. Il trône, simplement. Affiche cet air sûr et victorieux qui lui va si bien. En bout de table lors du repas, Rodolphus se délecte de ce sentiment de puissance, à voir attablés à ses côtés les plus précieux soutiens du Lord. Car c'est aussi autour de lui qu'ils gravitent.

Mondanités échangées au détour des plats et des courbettes à répétition, le repas et la soirée sont un succès total pour Bellatrix. Rodolphus peut la voir rayonner, ce qu'elle sait faire de mieux. Lui, le sombre, le taciturne ; elle, l'énergie, l’exubérante. Ils se complètent et, de ce fait, forme une paire dangereuse. Ils le savent. C'est pourquoi ils sont toujours unis, malgré les épreuves, malgré les disputes. Et bientôt, l'héritier que Rodolphus attend tellement ne fera que renforcer ce lien, il en est certain.

Le repas terminé, Rodolphus se retire un instant, abandonnant les festivités aux seuls soins de son épouse. Le brouhaha en fond sonore, il se laisse tomber au creux de son fauteuil et se sert un verre de son meilleur bourbon. Puis il appelle son elfe et lui confie la tâche d'aller veiller à ce que chaque mangemorts en faction autour du manoir soit bien à sa place. Il n'en doute pas cependant, car tous savent ce qu'ils peuvent craindre du courroux du Lestrange. Ses directives données, Rodolphus s'empare de son verre et s'en retourne à la fête. Son air sombre et songeur disparaît quelque peu alors qu'il passe la porte donnant sur le grand salon. Sorti de nulle part, il attire certains regards, récoltes quelques compliments au passage. De quoi flatter son ego. C'est avec un sourire non forcé qu'il porte le liquide ambré à ses lèvres, s'avançant vers les éclats de voix de Bellatrix, un peu plus loin.

Mes amis. déclare-t-il en rejoignant le groupe. Rodolphus se place à côté de Bellatrix, qu'il attrape par la taille.  Mes amis, un toast. Il lève son verre à moitié vide. À la famille ! Son regard se pose sur Narcissa, d'humeur sombre. Cesse de ruminer Narcissa, et profite de ce jour. Dumbledore n'est plus et nos rangs compteront bientôt un nouveau membre. Comme plus tôt, sa main est posée sur le ventre rebondi de Bellatrix. Cesse de ruminer Narcissa, et profite de ce jour. Dumbledore n'est plus et nos rangs compteront bientôt un nouveau membre. N'est-ce pas là l'occasion parfaite ? Aveuglé par sa propre félicité, Rodolphus ne prête guère attention aux conflits larvés qui couvent dans le cercle. Et quand bien même, il ne compte pas s'en préoccuper sur l'heure.

╚ La suite.

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Dark times lie ahead of us:

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Elle ignore superbement sa cadette. Poids mort qu'elle traîne jusqu'à leur petit cercle d'amis. « Fais un effort. » qu'elle murmure entre ses dents serrés. Pas question qu'on s'imagine les pires atrocités sur le compte de la famille Black. Narcissa ne voulait peut-être pas se mouiller mais elle se devait de participer. Et l'aînée des Black ne souffrirait aucun refus. Pas ce soir. Pour autant, la maîtresse de monde écoute. C'est de mauvaise foi qu'elle accuse le coup, s'oblige à refuser le verre que lui tend pourtant Theseus. Double aussi maléfique qu'elle. L'âme pourrie. Miroir qui l'empêche de se briser complètement. Ce soir il n'y a que la victoire qui compte. Le bonheur de se retrouver autour de cette juste cause qui les unis. A la vie, à la mort. Petit groupe éclectique qui a déjà tout vécu ou presque. Autant de secrets et de non dits dans les yeux, les regards qui se cherchent sans se trouver. Sujets épineux abordés du bout des lèvres. Impossible de cacher son agacement, les yeux qui roulent au fond de leurs orbites. Elle n'a pas de mots gentils à cracher Bellatrix. Pas de mensonges à servir. Jalouse possessive qui voudrait les garder tous pour elle. Rodolphus. Rabastan. Theseus. Gamine qui n'a jamais appris à partager. Le feu dévorant de la jalousie qui gargouille au fond de ses entrailles. Ou serait-ce une réaction naturelle à la main de son époux qui se pose sur son ventre ? Impossible de dissimuler la grimace qui tord son visage. Rien qu'une seconde avant qu'un sourire ne la remplace. Parfaite en toutes circonstances. Même quand l'envie de hurler lui chatouille la gorge.

Elle s'autorise un regard vers Rabastan tandis que son corps se réchauffe au contact de celui de Rodolphus. Elle succombe, se laisse aller contre lui. Mensonge parfait. Elle pourrait presque s'en vouloir de ne pas aimer le fruit de ses entrailles. Quand lui l'adore déjà, l'attends avec une impatience mal dissimulée. Elle se morfond dans une cage. Détresse qui la tue à petits feux. Il peut le voir dans son regard Rabastan et c'est pour ça qu'elle quitte les yeux sombre de l'autre Lestrange pour sonder la pièce. Se répéter le nom des absents. Lituanie incessante. Cacophonie douloureuse au fond de son crâne. Elle prend note Bellatrix. Le moment est historique. Et les absents ont tord. Elle s'en souviendra. « Un mariage, une mort et une naissance. On croirait presque à une prophétie. » Elle lève son verre ridicule et le termine dans une grimace de dégoût. Plus jamais elle ne boira de jus de citrouille de sa vie. « Et où sont passé vos moitiés ? Cissy, où est Lucius ? Le cercle n'est pas complet sans lui. » Malgré leurs différents, malgré les disputes, il fait parti de la famille. Pour le meilleur et le pire. Groupe que personne n'a su dissoudre. Plus fort ensemble. Bientôt, plus rien ne leur résistera. Bientôt, ils seront maîtres de ce petit monde. Elle sera enfin reine Bellatrix.

La nouvelle avait enflammé le monde sorcier comme une trainée de poudre, Albus Dumbledore était mort et les réactions ne s’étaient pas faites attendre. La joie qui éclate d’un côté, le désespoir qui pèse sur le autres, le deuil qui fait sourire, depuis, Sapho rayonne.  Ces derniers jours il en faut beaucoup pour lui arracher sa bonne humeur, bien plus que l’humeur habituelle de son époux, bien plus que son dédain et son indifférence même lorsqu’ils se préparent tous deux pour la réception donnée en l’honneur d’Albus chez les Lestrange. « Je t’en prie ne me fais pas honte ce soir. » Grogne-t’elle à l’intention d’Anar alors qu’ils quittent tous les deux le manoir, à quelques pas à peine de celui de Bellatrix et Rodolphus. Fière, malgré elle, d’avoir convaincu le jeune homme de s’extirper du coeur de leur demeure pour se montrer en ce jour de victoire, pour fêter avec les leurs la mort de ce vieux fou de Dumbledore. Il ne semblait pas aussi joyeux qu’elle cependant mais ce soir là, elle n’avait cure de se plier à ses états d’âmes. Ainsi, elle n’avait pas tardé à s’éloigner de ce dernier, le laissant à ses occupations mais non sans jeter quelques regards suspicieux alors qu’elle évoluait seule dans la demeure. Le repas était grandiose, elle n’en attendait pas moins du couple Lestrange mais elle attendit que chacun vaque à ses occupations pour venir présenter ses respects à la jeune femme : « Pardonnez moi de vous déranger durant votre discussion. » Souffla-t’elle a l’attention du petit groupe qui était entrain de discuter dans un coin avant de se tourner vers la brune, léger geste de la tête pour la saluer : « Bellatrix, mon époux qui est… » Un regard dans la salle, le silhouette d’Anar qu’elle ne parvient pas à trouver et un léger soupir : « Je ne sais où je joins à moi afin de te féliciter pour cette superbe soirée, c’est un plaisir de pouvoir fêter cette victoire tous ensemble. » Le masque est moins difficile à porter ce soir-là elle esquisse un sourire en portant le verre de vin rouge à ses lèvres maquillées.

résumé:

Ne persistait que le présent, la rivière tranquille de l'instant écoulé ; l'euphorie de ne rien ressentir, une paix glissée dans les veines, morsure dorée de potions à l'arôme venimeux venues endormir l'esprit, taire l'âpre vivacité des pensées parasites dévorant sa psyché. Le flou ne laissait jamais qu'elle ; les sons et les couleurs, gommés dans la brume salvatrice des narcotiques ingérés plus tôt, comme une armure face à la perspective de la célébration et des milles psychés assaillantes. Alors c'est dans le brouillard qu'elle avance, vipère prête à frapper, le satin ondulant contre les jambes, un rictus au bord des crocs. Les failles se dessinent pourtant, sous le masque d'oubli et le vernis soigné ; la morsure des flammes sur la chair pour déséquilibrer le pas, ombre écarlate sur la cuisse, là où l'écho de l'incendie s'étalait insidieusement, et le spectre de trop de démons nichés derrière les iris.
La fragilité était niée, avec la même violence qui avait banni la moindre émotion ; un ébranlement qui s'était tué dans les volutes de l'alcool, se tuaient avec plus d'acharnement encore, alors que les doigts se referment sur une énième coupe de champagne, laissent l'éthanol valser en pas de deux avec les parégoriques dans ses veines, étouffer plus encore l'acerbe rapidité des pensées. La psyché est vide rédempteur ; un écran silencieux où ne demeurent calculs et manigances, ne persiste que la satisfaction gourmande de la victoire, perspective trop agréable d'une conquête à venir, alors que s'était balayé l'obstacle suprême. Dumbledore, tombé ; un roi ennemi, abattu dans un échec et mat vainqueur, porte ouverte vers leur couronne, vers leur règne. Impossible, désormais, d'ignorer le parfum de changement flottant dans l'atmosphère, promesse d'un avenir à leur mesure ; et pourtant, ne comptait que le maintenant, son euphorie artificielle et l'avidité perpétuelle de celle qui n'avait jamais su se contenter  de tout.
C'est un regard conquérant qui vient glisser sur les visages disparates, leurs traits en sfumato gracieux sous ses yeux. Un rictus, et elle vient poser une main légère sur le poignet de l'hôtesse (@Bellatrix Lestrange), un charme mensonger déployé sur les lèvres pleines alors qu'elle se complaît trop à ignorer ceux qui papillonnent autour de la Lestrange. 'Merci de l'invitation, Bellatrix. Jolie réception.' Un clin d'oeil, et elle s'écarte déjà, quête une distraction dans les visages familiers, regrette l'absence des rares qu'elle comptait jamais comme égal.

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