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just want to be there again (astor)

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Ruben Anstruther
Admin · the biggest troll in town.
Ruben Anstruther

id card : m. bernardeau (av, chosen.one) ( ban, ec)
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emploi : ( apothecary ) il vent des remèdes en tout genre, ingrédients pour potionistes également et herbes à infusions.
habitation : ( londres ) sur le chemin de traverse, un studio modeste non loin de la boutique.
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MessageSujet: just want to be there again (astor) just want to be there again (astor)  EmptyMer 20 Mai - 17:56

⊹ ⊹ ⊹
being so close to someone & then
watching them become a stranger again

@ unknown author ~ d. kennedy


Il a les traits tirés, Ruben; des cernes qui entourent les yeux d’avoir trop planché, trop tard dans la nuit sur les divers ouvrages de potions qui lui tombaient sous la main. Il regrette amèrement, maintenant, de n’avoir pas prêté une oreille plus attentive que ça en cours, les propos un peu décousus du vieux Slughorn lui auraient sans doute été bien précieux désormais. Mais il a toujours été passable, ni médiocre, ni excellent, loin de là. Il se maintenant à flot, sans trop d’effort, et ça lui avait toujours suffi. Est-il devenu plus sage qu’autrefois, lorsque les seules préoccupations étaient celles d’échapper à une retenue, ou de faire une niche, de rendre un nombre indécent de rouleaux de parchemins sur des sujets plus obscurs les uns que les autres… le temps de l’insouciance, de toutes les découvertes, y compris celle de l’amour. Il semble bien loin à présent. Tant de choses se sont mises en travers de la route, les amants séparés, les routes qui se sont éloignées, les bifurcations inévitables que la vie a jeté dans leur direction. Et puis cette horrible nuit de juin avec son lot de sang, les crocs impitoyables plantés dans la chair, marquée à jamais.
Il a beaucoup vieilli, semble-t-il, Ruben. Il porte un poids trop lourd pour une conscience qui n’a encore que relativement peu d’années à son compteur. La mort, la monstruosité. Être maudit.

Les yeux fatigués, il jette un regard à l’horloge, implacable, qui indique le crépuscule approchant. Ça va être bientôt l’heure de fermer la boutique, synonyme d’une vérification méticuleuse des stocks disponibles. Juste le temps d’avaler un énième café, bon marché et un peu âcre et le voilà à nouveau sur le pied de guerre, se refusant un sommeil qui de toute façon, n’apporte encore que des mauvais rêves, faits de chaires en lambeaux, des visages d’Angel et Marta, les membres froids et raides lorsqu’il avait pour la dernière fois, posé le regard sur eux, dans les locaux sombres et impersonnels de la morgue.  - got some errands to run. Don’t wait up. Lance-t-il à Iman, qui passe la tête par l'entrebâillement de la porte. Il avait gardé ce morceau de papier, griffonné à la hâte, un petit bout de rien, un espoir auquel il n’ose pas vraiment se fier, de peur de voir encore une tentative se solder par un échec. Pourquoi diable fallait-il que cette potion tue-loup soit si complexe à réaliser et exige des ingrédients si peu communs? L’endroit n’est pas non plus le plus évident, connu seulement de ceux qui sont prêts à mettre le prix pour obtenir ce qu’ils veulent, ou bien qui sont suffisamment désespérés. On murmure l’adresse de ce repaire aux oreilles de ces derniers, secret qui se répand comme une traînée de suie. Les ruelles sont peu éclairées et se ressemblent toutes. Il se souvient vaguement d’un croisement. Baguette dressée devant lui, à la lueur d’un lumos il avance sans être sûr. L’endroit semble désert, abandonné.



@astor bullwark


Dernière édition par Ruben Anstruther le Mer 27 Mai - 3:37, édité 2 fois
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Astor Bullwark
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emploi : (contrebandier) marchand de tout, de denrées précieuses, d'herbes mystérieuses, le gars qui trouve ce que les autres cherchent, passeur des corps et des matières, fournisseur de secrets et d'objets quelconques.
habitation : (merlin's castle/black country) voyageur, l’errance chevillée au corps, entre la demeure maritale et le camp familial.
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MessageSujet: Re: just want to be there again (astor) just want to be there again (astor)  EmptyJeu 21 Mai - 2:02



@ruben anstruther who's that knocking at your door ? you've got lots to answer for. cross your heart and hope to die, swear that you won't tell no lie, cross your heart and hope to die. every time you fall asleep, pray the Lord your soul to keep, you got problems now, my friend.


Insatiable vagabond, Astor voyage, sans jamais s’arrêter, se régale de la distance, jamais épuisé de creuser du vide entre lui et sa dernière destination. Le sang des nomades est un héritage à double tranchant, le voyant en connaît les farces et les atouts, il sait que le secret est de ne jamais s’arrêter, à peine pour reprendre son souffle. Il erre entre les racines millénaires d’une forêt tropicale, le front suintant de l’humidité ambiante, le regard à l’affût d’une herbe rare, qui ne se trouve que dans les recoins les plus reculés d’une amérique du sud encore secouée de ses révolutions et de ses dictatures. Il déniche la précieuse sous les souches couvertes de végétations, jalousement gardée par les esprits des bois, petit chose formée d’à peine quelques pétales, ingrédient essentiel d’une potion d’un tout nouveau genre, de celle qui tait la bête en dedans, tente d’étouffer la nature féroce. Il deale de pièces et de biens, mais parfois son prix est un secret, un nom, une faveur, il lit dans les cartes, dans le fond des yeux, sans cesse à analyser l’humain qui lui fait face, serpent au regard qui creuse au-delà des pupilles, qui étudie l’âme, qui vous glace un peu parfois et ramène toujours un petit morceau avec lui, vorace.

Torsion dans le creux de son ventre, frisson de l’apparition qui ne le dérange plus, pop! particulier qui résonne dans le vide des environs. Le crépuscule tombe à peine sur le Londres sorcier mais dans les ruelles tortueuses règne déjà une nuit noire, les ombres s’engouffrent dans les angles sinueux pour s’abriter des lumières qui les dévorent, où les bruits s’éteignent pour ne laisser place qu’à l’écho des pas, prudence qui rend la fuite plus aisée, et c’est là, dans l’obscurité, que le contrebandier conclu la plupart de ses transactions clandestines. Une lueur apparaît au détour d’une intersection, dissimulé dans une embrasure, il observe ce client inédit pour lequel un habitué s’est porté garant. Le temps s’arrête, suspendu dans sa course effrénée, les secondes et son palpitant, pétrifiés, la vision d’une autre époque comme l’oeillade marmoréenne d’un basilic le fige dans une posture défensive. Violence des souvenirs, coup au myocarde à la réminiscence des promesses et de l’instant où lui, Astor, a sciemment brisé les serments et le coeur de son premier amour. I don’t love you anymore. Paupières enfin closes, il parvient à maîtriser les pulsations qui écrasent ses poumons contre les os de sa poitrine. Fuir ou affronter un fantôme, il glisse une main dans sa poche, effleure la plante recueillie de l’autre côté du monde du bout des doigts. Il en a besoin. Lui. Pour lui ? - Wonder what being a seer’s worth... if I couldn’t even see that coming. Lâche-t-il en faisant un pas en avant, révélant son faciès à la lumière du sort.
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Ruben Anstruther
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MessageSujet: Re: just want to be there again (astor) just want to be there again (astor)  EmptyDim 24 Mai - 20:20

L’attente qui semble avoir étiré les secondes, élastiques sous l’effet de cette angoisse qui prend au coeur, aux tripes. Et si tout ça avait été en vain, et si, une fois de plus, c’était un retour à la case départ. Il est dans cette expectative tourmentée, les pensées tourbillonnent dans son esprit, il tente de calmer la nervosité, inspirant comme pour se donner le courage qui manque un peu. Get your shit together damn it. Il n’a jamais été du genre à reculer, non. Ruben, il est plutôt de ceux qui foncent tête baissée, quitte à perdre des plumes, agir d’abord et réfléchir ensuite, avec toute la fougue et la passion qui marque son génome. Il enserre sa baguette et jette un regard circulaire à ce croisement où ne passent que des âmes noircies par les coups du sorts. Jeux du sort. Il soupire, à deux doigts de rebrousser chemin, pensant que c’était trop beau pour être vrai, qu’on s’est joué de lui. Ça lui apprendra à placer ses espoirs en un parfait inconnu, qui doit en ce moment même, bien se marrer où qu’il soit. Il fait un pas dans la direction opposée, repartir d’où il est arrivé. Et puis tout d’un coup, l’instinct lui souffle de marquer une pause. Pop. caractéristique du transplanage. Il regarde par dessus son épaule. Silhouette unique, dont les contours sont bien connus, douloureusement familiers. You’ve got to be kidding me. Le sort est cruel. Il a un humour qui touche les points sensibles.

Les souvenirs reviennent, avec la force d’un boulet de canon. Comme si c’était hier, ces mots qui ont déchiré le coeur sur leur passage, qui ont dépecé l’espoir à la minute, la seconde où ils ont franchi la barrière de ces lèvres tant de fois goûtées, malmenées. I don’t love you anymore. Le coup est toujours aussi vivace, reconnaître les traits, la dégaine de l’amour passé, mais sans vraiment l’être. Son souffle est coupé. Combien de temps s’est écoulé depuis qu’ils se sont quittés, depuis que tout a volé en éclats. Neuf ans. Plus de temps qu’une scolarité à poudlard. La mémoire devrait avoir été ensevelie, et pourtant, il n’en est rien, tout a gardé la même précision, la même intensité. - Wonder what being a seer’s worth… If I couldn’t even see that coming. Il n’a pas changé, la beauté de ce regard trop profond le surprend encore, la voix plus érodée, plus basse peut-être aussi. Il déglutit avec peine, aux prises avec ses émotions qui reviennent, l’assaillent comme un raz de marée. Il lance un léger rire. Un peu désabusé. Que reste-t-il. Des chimères, des souvenirs doux amers. Les mots peinent à venir. - Hello Astor. My love. Retenu, coincé dans la gorge.


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Astor Bullwark
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MessageSujet: Re: just want to be there again (astor) just want to be there again (astor)  EmptyLun 25 Mai - 3:36


Then say it. Say you don’t love me anymore.

Ruben. Fantôme d’un passé presque oublié, époque magnifique, encore insouciants, sur les bords de l’eau sombre, des promesses murmurées comme pour mieux y croire, comme pour s’assurer qu’elles restent entre eux. Je serais toujours là. Je ne te ferais jamais de mal. À jamais. Une éternité tronquée, bousculée par la réalité vorace qui les attendait à la fin de leur scolarité, à la fin de cette année trop belle pour durer. Astor, fiancé, destiné à n’être qu’un pion, ne pouvait pas continuer, ne pouvait plus se contenter de la furtivité de leurs rencontres clandestines. Tant qu’il y avait Ruben, il savait qu’il ne pourrait jamais totalement se dédier à ses obligations. Parce qu’il ne voulait que lui, parce qu’il l’aimait trop, il avait dû lui briser le coeur - et le sien aussi - pour être certain de la perte, de la rancune. Cruauté comme seule arme face à l’amour défendu. Entre le devoir et les sentiments, et la peur aussi, des présages déchirants, de la charogne vêtue de noir. Il avait dix-huit ans, il se dit souvent que c’était inévitable, les premiers amours ne sont pas faits pour durer, puis pas eux, pas dans ce monde là, dans une autre vie peut-être. He would be the end of me anyway.  

I don’t love you anymore.


Les mots crus, les mots menteurs, les mots qui font mal. Ils résonnent soudainement, échos dans l’obscurité qui emprisonnent ces silhouettes qui se connaissent si bien, même après toutes ces années. Astor se rappelle de tout, de tout. De chaque tâche de rousseur et de toutes les constellations qu’il a tracé sur sa peau clair, du bout des doigts, frissonnants sous les baisers, de chaque tremblement, de chaque soupir. De chaque intonation dans sa voix suave, de chaque fantaisie susurrée à son oreille attentive, brûlant de désir, fou amoureux. - Hello Astor. Uppercut dévastateur. Violence des années volées dans la simplicité de la salutation. Animaux ravageurs qui dévalent dans les vallées de sa raison, qui émiettent son palpitant désenchanté, on n’échappe à la sévérité d’Atropos, il ferme les paupières un instant, parques barbares et sanguinaires qui se sont jouées de lui, il n’a fait que prendre la route la plus longue, l’oracle damné. Arrêté dans sa course par le bonhomie de ces quelques mots, hello astor.

Oh but I still do.


- It’s been a long time. Conversation banale, comme d’anciens camarades de classe qui se croisent au détour d’une rue, qui comblent le silence d’une fausse candeur, qui se prétendent contents de se revoir alors qu’ils se voudraient ailleurs, loin du regard accusateur du temps qui passe. - I assume you came for this. Herbe révélée jusqu’alors cachée dans le fond de sa poche. Sourire contrit, même s’il ne peut pas se permettre de s’avouer coupable, il n’en a pas le droit. Il se tient droit, les prunelles impavides, son âme fermée aux attentions de l’amant d’autrefois. - A secret. That’s my price. - I trust whoever told you to meet me here also told you I don’t only deal in galleons. - Why do you need it ? Curiosité morbide, le besoin de chasser un doute, aussi.

I always will.
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Ruben Anstruther
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MessageSujet: Re: just want to be there again (astor) just want to be there again (astor)  EmptyMer 27 Mai - 2:14

Oblidaràs. Tu oublieras. Elle lui avait promis, du haut de la sagesse qu’on acquiert avec les années, après les expériences que la vie jette en travers de la route. Son sourire indulgent avait été une offense plus qu’autre chose; lui était convaincu que le temps n’y ferait rien, que la marque d’Astor sur le coeur, serait indélébile, une histoire qui leur avait filé entre les doigts, défaite à la main d’un destin cruel, dans un monde qui n’était pas prêt pour un amour comme le leur. Les promesses faites sur les berges voilées d’obscurité du lac noir, dans les recoins du château millénaire, elles avaient eu le goût de le l’absolu, et ils s’étaient laissés griser par la passion dévorante qui consume les jeunes coeurs. Ils avaient juré de s’aimer, toujours. Mais les mots se sont dérobés à eux, ils étaient devenus assassins, dans la bouche de l’amant clandestin. Refus net. Il ne pouvait pas concevoir de tels propos, et encore moins leur sincérité. Il avait mis Astor au pied du mur. Look me in the eye, tell me you don’t love me anymore. Parce que le regard ne ment jamais. C’était ce qu’il avait cru, ce à quoi il s’était raccroché, et la chute n'en avait été que plus violente.

I don’t love you anymore.

Il avait invoqué le devoir. Sans ciller, ni faiblir, il avait prononcé la sentence irrévocable, planté la lame en plein coeur, impitoyable. Les années auraient dû faire leur oeuvre, mais le coeur amputé n’avait jamais plus été le même, il n’avait plus battu pareil, claudiquant depuis cette soirée où tout avait définitivement volé en éclats. - It’s been a long time. Le présent est cruel, réduisant à néant en une fraction de secondes les efforts de presque une décennie pour faire le deuil impossible d’un premier amour qu’il avait cru à l’épreuve de tout. La banalité de la conversation est presque un second affront, mais il sait qu’il n’y a pas d’autre carte à jouer. Trop de temps s’est écoulé, la rage a tiré sa révérence, le vide lui a succédé. - Indeed. Les jointures qui se serrent, instinctivement, pour garder la tête haute, ne pas céder à l’amertume. Yet it still feels like yesterday. La pente est bien trop dangereuse alors il joue la carte de l’indifférence polie. Presque froide. - I assume you came for this. Secrètement, il lui est reconnaissant d’entrer directement dans le vif du sujet, il ne sait pas s’il aurait su faire face à une conversation, comme si de rien n’était. - You assume correctly. Le regard est fixe, posé sur la silhouette adorée, dont il avait tracé chaque contour, chaque aspérité de la peau. Son prix est un secret. C’est peu cher payé pour la valeur de l’ingrédient qu’il tient entre ses doigts. Un pas en avant. - why do you need it. L’aveu réclamé, encore une façon de mettre un terme, si c’était encore nécessaire, à un fol espoir qui pourrait naître. - To tame the monster I’ve become. Sans détour, parce qu’il ne sert à rien de masquer la vérité, parce que rien ne peut arrondir un angle comme celui-là. La proximité le tue, bien plus que d’admettre la déchéance, la malédiction qui a frappé à sa porte. Il n’aurait que deux enjambées pour sentir de nouveau le musc, l’odeur tant chérie, le souffle de l’amant sur sa peau, comme autrefois. Mais la distance est leur garde-fou.
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Astor Bullwark
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MessageSujet: Re: just want to be there again (astor) just want to be there again (astor)  EmptyVen 29 Mai - 2:53



Amour dérobé par la crainte d’un gamin extralucide à la curiosité morbide. On l’avait prévenu le gosse, de ne pas se tirer les cartes, de ne pas poser les questions qui fâchent, parce que les soeurs du destin sont capricieuses, elles se méfient des enfants qui traversent le voile du sort pour en explorer les failles et les recoins, qui usent de leur don comme un flambeau pour éviter les échecs et les chutes si inhérentes à l’humanité. Cassandre maudite qui lègue à ses descendants les cordes rompues d’avenirs troublés, oracles brisés dans leurs élans par la farce et la cautèle. Mort prématurée, fauché dans la force de la jeunesse, vision exsangue de ses veines glacées, auspice atroce entre le pendu et l’arcane sans nom, ancrée dans la conscience d’Astor comme une plaie béante, arrosée de sel face à l’amour perdu, sacrifié pour sauver sa propre peau.

To tame the monster I’ve become.
Comme du plomb à la place du coeur, qui coule dans sa poitrine, incandescent, ravageur. Il se tient droit, Astor, il ne flanche pas, et pourtant ses jambes semblent faiblir sous le poids de l’aveu forcé. Paupières closes sous le coup de la révélation. Oh Ruben, you don’t deserve that. Il ne connaît pas la férocité de la lune ni les violences qui le hantent, qui le marquent, mais il connaît - connaissait - Ruben. Son Ruben, adolescent impétueux aux poings trop faciles pour les remarques acerbes du serpent, jeune homme solaire, ardent comme un astre, d’une bonté sans nom sous l’armure de valeur et de hardiesse. Il l’éblouissait, autant dans l’impétuosité de leurs premiers combats que dans la vigueur de leurs premiers baisers. I love you, I love you, I love you. Entre les lippes fiévreuses, réfugiés dans les cachettes devenues leurs repères, nerveux, sans trop savoir que faire de leurs mains voraces, si impatientes de se toucher, de s’apprendre, de s’appartenir. Forever. Délicatesse des instants de solitude à deux, de l’index qui trace sur la paume les lignes d’un avenir encore incertain, qui ignore les signes pour mieux se contenter du présent. Tendresse des paroles gonflées d’espoir. Always.

But you’re a liar, Astor, aren’t you ?

- No one was ever able to replicate it. But I guess you already know that. If anyone can, I hope it's you. Maudit. Son soleil. Par la morsure impitoyable. Innocence chapardée par le monstre en dedans, loup furieux qui grignote l’âme. Il pense à sa peau, aux blessures, aux cicatrices, il se demande s’il en reconnaîtrait tous les détails qu’il savait jadis par coeur. Égoïsme révoltant face aux souvenirs souillés, il en oublie presque que la victime, c’est Ruben. Il l’observe, si seulement pour comprendre, pour voir des différences au-delà de celles infligées par le temps qui court. Réalisation cruelle, d’une autre promesse piétinée par son insolence. - Your patronus, the greyhound, I saw it a few summers ago. La bête venue dans la nuit nuire, il l’avait ignorée. Douleur imprimée dans la voix, apathie qui s’efface une seconde au profit du regret qui l’étrangle. L’herbe précieuse est toujours prisonnière de son poing, il se décide enfin à lui tendre, main tendue dans l’obscurité, proximité troublante après tant d’années. Talk to me because you want to, not because you owe me. - Was that the night it happened ? Et il espère, il espère que non, que le compagnon diaphane n’était pas un appel au secours, qu’il n’avait pas tourné le dos à Ruben lorsqu’il avait besoin de lui, plus que jamais.
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Ruben Anstruther
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MessageSujet: Re: just want to be there again (astor) just want to be there again (astor)  EmptyMar 2 Juin - 2:39

Le destin a une bien cruelle façon de rebattre les cartes, de relancer une partie qui semblait pourtant bel et bien terminée. Ce soir, il a encore joué avec les mains des deux anciens amants, jetés l’un face à l’autre sans qu’ils aient pu s’y préparer -- l’auraient-ils seulement pu, sans qu’ils s’y attendent. Chacun porte les marques d’un temps capricieux, qui n’accorde rien qu’il ne puisse reprendre; l’ombre dans le regard de l’enfant des routes, qui voile cette vivacité qu’il avait tant aimée jadis. Tout semble si loin, comme si plusieurs vies s’étaient écoulées depuis leur dernière étreinte, depuis les derniers mots échangés, murmurés de façon si douce et si suave, entre les murs d’une auberge où, raccrochés à un espoir vain, ils avaient continué de se retrouver. Le secret des nuits, la complicité d’une obscurité témoin de ces passions qui ont marqué leurs coeurs au fer rouge. Ils avaient dû se contenter de la fugacité de ces moments volés, derrière le dos de leurs entourages respectifs, à la sauvette. Et puis, la réalité qui revient aux premières lueurs du matin. Il se souvient. Il revoit tout, comme si c’était hier. L’odeur âcre de l’humidité du Chaudron baveur, le café froid et l’horrible soupe de pois de Tom. Il se souvient aussi de la vigueur entre les draps, d’un bonheur saisi à la volée, arraché à deux destins qui n’allaient plus se croiser. Jusqu’à ce soir.

Sea may rise, sky may fall, my love will never die.

La gravité a éclos dans chaque parcelle de l’être aimé, il y a quelque chose de fondamentalement différent, dans cette allure, qu’il reconnaît semble-t-il, pour l’avoir décelée déjà sans y prêter attention neuf ans plus tôt. Avertissement déjà maintes fois entendu, pour la forme, parce que c’est une vérité à laquelle il sait qu’il va se heurter, à laquelle il s’est déjà frotté, l’échec qui a conclu toutes les tentatives précédentes. - I know. But I have to try. Parfois il se demande à quoi bon, mais c’est sans compter sur sa nature tenace et pugnace. Ça, au moins, rien ne pourra lui nier, parce que Ruben, c’est la force des flammes, la foudre dans le regard, malgré le voile un peu nuageux qui domine ce soir. Il se refuse à lâcher prise, comme il a refusé tant de fois les mots qui ont fait saigner le coeur. - your patronus, the greyhound...I saw it a few summers ago. L’élan urgent du désespoir, d’une peur qui déchire les entrailles bien plus que la gueule aux crocs acérés qui se referme sur la chaire, la certitude que la dernière heure est arrivée, main froide de la faucheuse. Pas de place pour la réflexion ou pour la logique. Le coeur avait jailli au bout de la baguette. - Was that the night it happened? Le souvenir qui hante, encore et encore, impitoyable litanie macabre dans les songes. Les cris affolés, la terreur dans les regards figés à jamais. Le poing se serre, culpabilité qui enserre les cordes vocales et l’étrangle, l’eau salée brouillant le regard ardoise. La nuit maudite. - Yes.. that very night. I should have died with them...Ce poids sur la conscience, impossible à atténuer, jamais partagé avec quiconque encore, les noms qui resteront gravés à jamais, Marta & Angel, sacrifiés pour absolument rien - They were innocent, they didn’t deserve such a terrible death. Il est tenté de refuser le précieux sésame, dans un élan de rage tournée contre lui-même.
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Astor Bullwark
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MessageSujet: Re: just want to be there again (astor) just want to be there again (astor)  EmptyVen 5 Juin - 3:08


Ruben. Ruben à la silhouette cacochyme, abîmée par les lunes sanguinaires, à la merci des caprices des astres, désastre de la violence endurée dans l’état second. S’il pouvait s’aventurer à nouveau sous le coton, Astor, s’il pouvait tracer encore du bout des doigts les promesses jadis déposées du bout des lèvres sur le canevas alors immaculé, reconnaîtrait-il seulement la peau contre laquelle il a murmuré toutes ces belles paroles devenues cruelles logomachies à la force du temps qui passe. Les serments se sont envolés, ils ne sont plus que l’ombre de pensées papelardes dans les voiles de leurs souvenirs respectifs. Astor ne lirait plus sur l’épiderme tant aimé que l’anamnèse des sévices imposés à lui-même, il n’y goûterait que la saveur d’un coeur brisé, d’abord par lui, puis par les mésaventures et les atroces farces du sort.

Il reste un peu en retrait, dans l’ombre, figure fuligineuse dont les contours se dessinent péniblement dans l’obscurité qui les enveloppe, pas par erythrophobie mais par crainte que Ruben sache toujours lire les émotions sur son faciès pourtant durci par ses années au service du seigneur des ténèbres. Même si, au fond, il veut faire un pas en avant, deux, trois, autant qu’il faut pour se retrouver dans ses bras, pour le tenir contre sa poitrine violentée par les battements délictueux, pour passer une main dans ses cheveux, pour se réfugier au creux de son cou, sentir le parfum de dix années volées par la bêtise et l’ignorance et avoir l’impression que rien n’a changé, malgré tout, malgré eux, avoir dix-huit ans encore, même pour quelques secondes. Le rassurer, lui dire que tout ça n’était qu’un mauvais rêve, arrêter de se vilipender et de s’en vouloir. Sauf que la réalité est une triste maîtresse, implacable, et le temps a filé, parce qu’elle se fout des regrets et du manque, qu’il clabaude tant qu’il veut, qu’il crie à l’injustice si ça lui chante, mais Astor est seul responsable du malheur, bélître égoïste qui s’était réfugié dans ses mensonges plutôt que d’admettre ses peurs.

That very night.
- And I did nothing.


Coupable. Gorge qui se noue. Mains moites et souffle court. Le souvenir se fait violence. Le chien opalescent le juge. Plainte de l’animal ignoré. Sel menaçant, l’oeil humide. Ignorer pour mieux se retenir. Cartes qui s’abattent ardemment. Au diable les promesses. Couard aux raisons truquées. Il a eu tort. Tellement tort. Mais ratiocination et tergiversation ne sont plus à l’ordre du jour, l’action est passée, même si elle le dévore, mais si elle fait mal. - I should've died with them. Les prunelles glacées se réchauffent d’une colère sous jacente, mots qu’il refuse d’entendre de la bouche de son soleil, il garde les siens enchaînés, un peu plus longtemps, observe plutôt le trouble et l’émoi sur les traits fatigués de son autre. - They were innocent, they didn’t deserve such a terrible death. Syndrôme du survivant douloureusement ancré dans chaque syllabe. You survived, there’s no shame in that. Pense-t-il égoïstement, mais il se retient d’exprimer ce sentiment à haute voix, à la recherche de mots idoines. - Many who died often didn’t. Compassion qu’il n’exerce que si peu, dangereuse émotion qu’il a sacrifié à l’autel du bon sens en rejoignant les rangs de la famille de sa fiancée, usée seulement dans le cercle familial où il peut encore se laisser aller à être le Astor que Ruben aimait alors. - Yet here you are, and I am sure there are better ways to honor them than wishing you died that night too. Il voit qu’il est hanté, que la culpabilité lui fait détourner le regard. Le contrebandier s’approche finalement et saisit la main libre de l’écossais, pour y glisser la mercuriale scintillante. A deal is a deal. Est-il tenté de dire, pour justifier son action mais au lieu de ça, il prend le parti de la franchise. - I am sorry I didn't keep my word. Il ne lâche pas le poignet autour duquel ses doigts se resserrent doucement, comme s’il s’abreuvait de sa présence, de sa chaleur, alors qu’un long frisson le traverse de part en part. - I am sorry I didn’t come when you called. Besoin de lui dire, de s’avouer condamnable, parce que certaines promesses ne devraient jamais êtres brisées, alors qu’il le blâme lui, de n’avoir rien fait, qu’il lui en veuille un peu plus si ça peut lui ôter un peu de ce poids qui lui courbe le dos, Astor ne connaît ni l’oblativité ni l’abnégation et pourtant il se damnerait pour Ruben, even after all this time, il n’a pas besoin de se faire pardonner, juste de le protéger.
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Ruben Anstruther
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MessageSujet: Re: just want to be there again (astor) just want to be there again (astor)  EmptyVen 12 Juin - 1:50


Jouets d’un destin qui les dépasse, poupées de chiffons dans le grand ordre des choses, ils peinent à se reconnaître, ces amants maudits, à leur façon. Ces gamins d’autrefois, le petit prince des highlands et celui des routes rocailleuses, qu’en reste-t-il maintenant, tant d’années après. Que reste-t-il de leurs amours, que reste-t-il de ces jours d’insouciance? Des souvenirs tenaces, un peu fanés, mais toujours gravés dans les coeurs qui avaient battu si fort, l’un pour l’autre, à l’unisson. Ils sont renfermés, ces deux coeurs cabossés, dans un passé commun, celui des mots tendres, murmurés avec la certitude de leur éternité. Il suffirait tout juste d’un pas, peut-être deux, pour pouvoir de nouveau étreindre, sentir le souffle chaud tant aimé lui chatouiller la peau. Les silhouettes troubles se détachent avec peine dans l’obscurité qui sert de rambarde à ces émotions trop vives, déferlantes fatales, les vents contraires.

Il devine ce visage, à la lueur faiblarde d’un lampadaire. Ce visage qui est presque devenu étranger, comme empreint d’une dureté qu’il ne lui connaît pas, l’oeuvre sans doute de cette vie qui n’a pas voulu les épargner, qui leur a rit au nez et les a placés sur des routes qui ne pourraient jamais plus se confondre. - Many who died often didn’t. La compassion dans le timbre, la voix suave, tant aimée qui constate la triste et implacable vérité. un sourire teinté d’amertume, presque un peu forcé, englué dans la lourdeur des regrets indélébiles et cette douleur sourde qui gronde dans le coeur de celui qui a survécu. - True, sadly. Ils n’avaient pas mérité ça, mais le sort se moque bien de tout ça, et les meilleurs partent souvent les premiers. And those who live, sometimes don’t. Il n'avait pas prévu de les dire, ces mots là, qui le narguent, ces mots jamais partagés avec quiconque.

Honorer leur mémoire, vivre encore plus intensément, encore plus passionnément, pour eux. Continuer de se battre, toujours, quoi qu’il en coûte. C’est ce pourquoi il est là, dans cette ruelle oubliée, face à cet amour perdu. Il ressent le contact des doigts d’Astor, avec une intensité qui le surprend. Une décharge qui le ramène dix ans en arrière, et dont il se nourrit un peu, comme se rendormir, pour espérer récupérer les quelques secondes d’un songe, frisson partagé qui redonnerait presque un espoir cruel. Il s’interdit ces pensées là, et pourtant il est incapable de se détacher, enserrant ce précieux sachet dans la paume de sa main. Les mots, les regrets d’avoir failli, même s’ils paraissent sincères, étrangement n'apaisent pas le coeur étranglé. - Well.. what is done is done..we all have to live with our regrets, don't we. Plus abrupt qu’il n’aurait voulu peut-être, mais l’amertume et la rancoeur sont tenaces et leurs griffes acérées.
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Astor Bullwark
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MessageSujet: Re: just want to be there again (astor) just want to be there again (astor)  EmptySam 13 Juin - 20:57


We all have to live with our regrets, don't we.

Coup bas, coup mérité, douleur qui le prend aux tripes alors que le double tranchant l’abîme en dedans. Coup vicieux, coup attendu, poids du temps qui passe terriblement lourd sur les épaules des adolescents qu’ils ne sont plus. Rancoeur abreuvée par les années de séparation, par les promesses jamais tenues, les instants d’éternité alors partagés sur l’autel de leur innocence, à l’époque où ils s’aimaient, même en secret, simplement, avides de se donner à l’autre ou simplement d’être là, main dans la main, la voûte céleste pour seule couverture, autant d’étoiles dans les yeux que dans le ciel au dessus, gavés d’espoir, aveuglés par les fantaisies de la jeunesse.

Astor n’a pas lâché la main du soleil, se laisse irradier par la colère et les souvenirs, take it, take it all in, tant que ça brûle, tant que ça fait mal, tant que ça fait du bien, tant que ça comble le manque et tous les baisers perdus, les regards égarés, jetés par dessus l’épaule dans l’espoir vain de le revoir, rien que l’apercevoir, même pour jalouser les fiançailles, pour encaisser les défaites et toutes les choses qu’ils n’auraient jamais pu avoir, de toute façon. Parce qu’ils sont condamnés, parce qu’ils sont hommes dans un monde qui ne les accepte pas encore tout à fait comme ils sont, parce que l’amour et la mort dans leur cas ne font qu’un. Parce que pour Astor, aimer son astre c’est se sacrifier aux conditions du destin, c’est prendre le chemin du début de la fin.

Il fait un pas en avant, comble la distance, détruit les années entre les deux corps ravagés de ne plus savoir s’aimer. L’emprise sur la main de Ruben se resserre, impératrice, capturée entre leurs deux torses désormais si proches. Astor ne dit rien, il n’y a rien à dire, les excuses sont coincées dans la gorge, elles ne valent pas d’être murmurées, papelardes, douloureuses, hypocrites, tellement égoïstes. Coeur à coeur bouleversant, intimité si familière, titans à l’aube du monde, prisonniers de toutes ces choses qui ne s’oublient pas, des auras qui s’enlacent comme d’autres se prennent dans les bras, connection des âmes au-delà des carcasses de chair et d’os. Si c’est tout ce qu’il reste. Si c’est le prix à payer. My life for a kiss, my life for a moment in his arms. Getting old was never meant for me anyway. Astor qui soutient le regard, qui essuie les éclairs, qui se prendre au piège de ces quelques secondes, souffle contre souffle, lèvres qui se frôlent pour mieux se retrouver, paupières mi-closes et finalement assouvir le désir, combler le silence parce que c’est tout ce qu’il peut faire, il a passé trop de temps dans la nuit, dix ans d’obscurité. Et enfin la lumière.
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