· deep in the night : groupe 9.

groupe 9

@neve iparis ; @darcy ollivander ; @alexios viteri et @druella black

Dans cette folie, même les détraqueurs étaient devenus incontrôlables. Malheureusement pour elle, Neve a croisé la route de l'un d'entre eux alors qu'elle peinait déjà à trouvé un abris. Sauvée de justesse par Darcy, les deux femmes étaient à présent à la recherche d'un abris. Après s'être souvenu de l'existence du club de duel, Darcy s'est dit que cet endroit souterrain, pouvait être une bonne idée.
A la base, Alexios était venu jusque dans ce même club de duel afin de faire affaire avec quelqu'un, malheureusement, il s'y était retrouvé coincé. Avec Druella, qui était également venue rencontré quelqu'un. Des bagarres ont explosé entre différents clients, si bien que certains ont pris la décision de fuir. Cela dit, rester sous terre en attendant la fin de la tempête était, d'après Alexios et Druella, la meilleure option.

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· (neve) Prise dans la tempête, elle courrait pour échapper au détraqueur la poursuivant. Elle a traversé une zone accidenté, se prenant un morceau de métal dans la jambe. Malgré la blessure, elle a tiré sur sa jambe pour s'enfuir, arrachant ses chairs pour lui causer une marge plaie sanguinolente et imposante tout le long du mollet. Boitant pour avancer, elle s'est bien vite faite rattraper par le monstre, commençant à aspirer son âme. Sauvée de justesse par Darcy, la jeune femme est secouée, désorientée et peine à revenir à la réalité, la noirceur dehors n'aidant pas.

· (darcy) en venant en aide à Neve, la jeune femme est tombée dans un escalier, perdant l'équilibre à cause du vent, elle s'est rattrapé sur son poignet, qui s'est fracturé. Elle s'est également écorché les jambes et les paumes des mains.

· (alexios) fatigué d'entendre des imbéciles de crier dessus, il a voulu intervenir pour calmer le jeu et s'est fait casser une bouteille de vin sur la tête. Il a perdu connaissance quelques instants et a une large balafre sur le front.

· (druella) la sorcière est venue en aide à Alexios et a été touchée par un sortilège, lui entaillant le bras, une plaie assez grande mais pas assez profonde pour mettre sa vie en jeu.

· (général) Vous êtes coincés dans le club de duel, les autres gens sont partis affronter la tempête, plutôt que de rester là. Il est impossible de transplaner dans le club - protégé par des sortilèges - il est sous terre et semble donc assez sécurisant. Cependant, après un fort bruit de l'extérieur, vous constatez que les portes d'accès sont complètement bloquées par des débris à l'extérieur.

Elle écoute, silencieuse, les éclats qui montent et dérapent dans la salle à laquelle elle tourne le dos, fière figure à l'élégance byzantine qui glisse une longue cigarette entre ses lippes impatientes, pendant qu’un inconnu la tanne de se laisser offrir un autre verre de pur feu. Arguments futiles du jacasseur contre le zinc vieilli, elle lève les yeux au plafond, blondeur damnée qui sirote son whisky du bout des lèvres carmines. Elle le chasse d’un regard alors qu’elle croque dans l’une des crevettes du cocktail déposé sur le comptoir à son attention, béjaune tremblotant dont le ton patelin s’étouffe alors que les prunelles assassines le dévorent d’une simple œillade. Irréfragable ennui qui la gagne alors que l’homme qu’elle était venue stipendier n’a visiblement pas su braver la tempête au dehors.

Galimatias et catilinaires qui résonnent, tonitruantes, dans l’antre souterraine, soudaine vésanie qui semble gagner les sorciers en présence, l’orage et la peur se déclinent en fureur sur les visages aux bouches tordues par les acrimonies. Spectacle déplorable de la bassesse du genre humain. Elle soupire alors qu’elle se lève enfin, décidée à venir en aide à l’inconnu dont la tentative d’apaisement s’est vue brisée avec la bouteille écrasée sur sa caboche malchanceuse. Elle contient un cri lorsque l’ivoire de sa peau se fend sous la violence d’un sort. Le fond des yeux qui s’enflamme, malheureux mafflu qui se retrouve à la réception de sa colère, verre sur le chemin de l’éclat violacé qui explose en une pluie de crystal maudit sur le parquet saccagé par les hostilités. Accroupie au côté du brun inconscient, elle use d’un simple sortilège pour soulager le crâne saignant.

hj:

L'agonie qui déchire les membres ; et elle tremble, la gosse, déchirée de la brûlure de la plaie suintante, les muscles morcelés par la morsure du froid glacial qui s'insinue jusque dans ses veines, poison d'aura funeste que portent ceux qui la traquent. La mort, étreinte dans lequel il aurait été si aisé de s'abandonner ; combien de poètes avaient dépeint la mort sous un pinceau bénévolent, porte ouverte vers une paix gagnée dans l'achèvement de tout — rien de plus, pourtant, qu'une infâme tromperie ; l'embrassade fatale avait été lente souffrance, délitement dans le néant. L'éternité d'une seconde sacrifiée à leur présence ; les forces amenuisées, plus capable de s'échapper, pas même pour la survie. Dans un autre contexte, combien aurait-elle trop ri amèrement de l'insidieuse ironie de la situation — son corps, ignoble traître aux courbes dont la générosité était frein à sa fuite, comme un revers impitoyable asséné par l'existence même. Elle n'a le cœur à rire, pourtant, n'a le cœur à rien ; tout vestige de joie, délité dans l'oblivion, pâle concept au flou tragique dont elle ne pouvait plus ne serait-ce que revendiquer la simple compréhension.
L'univers n'est que trouble ; et elle s'y perd, l'environnement trop volatile pour qu'elle ne vienne seulement s'en saisir. Incapable de se localiser, incapable de venir mettre la main sur quoique ce fût de réel ; ne demeure que la conviction égarée qu'il y a quelqu'un — être de lumière, une comète de lune dans l'obscurité, un support sur lequel se raccrocher ; et un instant, c'est la vision de sa sœur qu'elle superpose à la silhouette confuse, égérie d'une perfection plus céleste qu'humaine. Et elle faillit, encore un peu, trébuche ; un seul mot, arraché aux balbutiements hésitants, un vague murmure à peine audible, alors qu'elle se raccroche un peu plus à la salvatrice. 'Merci.'

Spoiler:

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1.04 DEEP IN THE NIGHT

L'ennui d'une fange humaine silencieusement dénigrée, des pupilles qui avaient sculpté chaque contour d'un triste spectacle. Des fourmis d'existence qui n'avaient eu de cesse de s'agiter – un maigre espoir d'exister, des sursauts d'arrogance sur le canvas de ténèbres des mois d'été. L'impérieux Alexios n'était resté que trop longtemps muet, la figure de marbre dans son coin de salle, la nonchalance faisant office d'une fausse patience. L'autre le lui aurait payé, s'il avait fini par avoir l'courage de se pointer pour leur fameux business : les vents capricieux et la pluie diluvienne dehors avaient dû avoir raison de la volonté du minable. Un affront que le Viteri comptait bien garder à l'esprit : il semblait que ce soit la nouvelle tendance, en ces temps, de trahir, mentir et comploter. Prévisible. Et l'acrimonie impartiale que le sorcier leur réservait tous n'en était que plus justifiée : la misérable résipiscence des autres, était presque la seule valeur qu'ils avaient. Les dettes qui pesaient sur leurs épaules, la froide pression qu'il exerçait aux échines de ceux qui courbaient si facilement. Le lâche aurait tôt fait d'vouloir se racheter, d'expliquer ou d'excuser – des bonnes paroles obséquieuses auxquelles il avait appris depuis bien longtemps à être insensible jusqu'au bout. Sa vésanie était toute autre, la psychologie glacée d'un calculateur sans pitié ; Alexios, trop occupé à calculer, soupeser, jouer, pour s'préoccuper de quoique ce soit d'autre.
Après une dernière œillade à l'ancienne montre plongée dans sa poche, il aurait dû tracer son chemin : abandonner ce trou aux odeurs fétides, relents de moisissure et de sueur, étouffant une bonne fois pour toutes l'ultime chance accordée à son contact. C'était le hasard qui en avait décidé autrement – l'omnisciente variation d'une fraction de seconde imprévue. Des éclats de bruits venus de dehors, la discorde à l'intérieur. Des gueulards qui ouvraient grand leurs bouches, prêts à sortir leur baguette pour en découdre. Une putain de scène désastreuse et pitoyable, et si un sort n'avait pas volé à quelques centimètres de lui, ricochant sur les briques du mur, il aurait même pu observer le spectacle avec tout le dégoût qu'ils lui inspiraient. Le coup qu'il se prit sur la tête vint de nulle part ; un impétueux dans le feu de l'action, attrapant le goulot d'une bouteille de vin pour lui balancer sur le front, lâchant des inepties dignes de sa sale tronche. L'indifférence des autres, déréliction d'une fraction de seconde qui suffit pourtant. Alors que le sorcier se retrouvait sonné, sentant déjà l'arôme métallique de son propre sang lui monter jusqu'aux narines, les deux autres s'étaient barrés à toutes jambes. Un sentiment de capilotade courut tout le long du corps, un clignement d’œil qui s'éternisa – quand il rouvrit les paupières, il était avachi contre un mur, une tâche pourpre humide sur une chemise qui ne s'en remettrait pas. Et une créature blonde accroupie près de lui. Il s'était fait avoir comme un béjaune, abruti qui avait baissé sa garde face à des connards imprévisibles. Dans un grommellement agacé, il tenta de se redresser sur lui-même, une catilinaire inutile au bord des lippes. Merde. Toute cette guerre partait en vrilles, et voilà que ça commençait à lui taper sur les nerfs.

sorry c'est tout pourri

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deep in the night

Les pluies torrentielles et les vents impétueux, redoutables ennemis, n’ont de cesse de freiner sa course, quelle stupidité d’avoir osé braver les intempéries pour un rendez-vous écourté, l’espoir vain d’obtenir un tuyau concernant la localisation de Dumbledore animant sa bêtise humaine. Au cœur du chaos ambiant, débâcle des éléments, la détresse lui parvient, silhouette sombre et odieuse postée au-dessus d’une sorcière à la chevelure d’or, drainant son hôte de la moindre parcelle de joie, de bonheur, les souvenirs heureux envolés. « Expecto patronum. » s’exclame-t-elle, la voix ferme, le corps frêle vacillant sous la force des bourrasques venteuses, baguette pointée avec ardeur, tandis que le colibri déploie gracilement ses ailes, chassant la créature obscure, le détraqueur féroce.
Le remerciement lui parvient avec fébrilité, tandis qu’elle s’empare du bras de l’inconnue, aidant cette dernière à retrouver ses esprits, à se relever. Le temps leur semble soudainement compté alors que la tempête s’entête à redoubler d’intensité, féroce et acharnée. « Il faut qu’on aille se mettre à l’abri. » Avant de passer l’arme à gauche, songe-t-elle avec ferveur et inquiétude. L’esprit surchauffe, cogite à toute vitesse, à la recherche d’une échappatoire. « Le club de duel n’est pas loin. » La sorcière lui apparaît encore étourdie, les pensées troublées. Darcy n’attend aucune réponse, inquiète par la tournure des événements, par la tâche carmin maculant la jambe de sa comparse, s’obstinant à redresser la jeune femme, lui prêtant son épaule, son bras, maigre point d’appui.
Peu friande de ce genre d’endroit propice à refléter la noirceur et l’imbécillité humaine, Darcy se félicite cependant d’en connaître la localisation ainsi que le fameux mot de passe, clef de leur survie. Le sortilège est prononcé avec précipitation, dévoilant un escalier jusqu’alors invisible. Les vents coléreux les invitant à s’y engouffrer, l’équilibre précaire, tanguant. La baguette lui échappe des mains tandis qu’elle vacille, tentant vainement de s’accrocher à la rampe, elle dégringole avec une certaine violence. Le craquement résonne soudainement, mauvais présage. La douleur s’emparant du poignet fluet, s’infiltrant au cœur de ses paumes, de ses jambes, égratignures brûlantes tordant ses lèvres. Les plaintes demeurant cependant ancrées au creux de sa gorge, elle se dresse à nouveau, récupérant sa baguette. « Quelle putain de poisse. » Les mots sont faibles. « On y est presque, il faut qu’on soigne cette plaie, ça va aller. » Les paroles se veulent rassurantes, le ton se révélant apaisant, doux. En réalité, elle n’en sait rien, un mauvais pressentiment animant soudainement de son être.

@neve iparis & @druella black & @alexios viteri

Spoiler:

– Ne bougez pas. Elle pose une main ferme sur l’épaule de l’ingrat et l’intime de rester au sol, tonnerre dans l’regard qui frappe aussi fort que celui de l’orage, prestance souveraine comme outil de persuasion face au blessé gigotant alors qu’elle garde la baguette pointée vers le front ensanglanté, la pale lumière qui s’en échappe calmant tant bien que mal le flux de cruor. Le peuplier davantage plié à détruire qu’à soigner, magie noire comme étendard au bout du bois taillé. – De rien. Lance-t-elle, altière, un brin de finauderie dans le fond de la voix. Dans le bras la douleur vive, vicieuse, et le sang qui roule sur sa manche entaillée, maigre grimace pour exprimer l’inconfort et l’apathie. Le monde autour qui se presse et s’enfuit alors que la tempête au dehors est un piège mortel. Les vibrations furieuses de la rage des cieux résonnent dans l’antre souterraine. Forte de son intuition et de l’expérience de ceux qui ont suffisamment vécu pour savoir quand rester en retrait, elle se redresse dans l’endroit vidé de presque tous ses occupants, à l’exception notable de deux éclairs blonds.

Ça et là les cadavres de bouteilles et les tables renversées, démonstration déplorable de la bêtise humaine et de la vitesse à laquelle les esprits étriqués, lorsque apeurés, se réfugient dans la violence et l’éclat. Incapacité énervante de ne pouvoir s’éclipser d’un souffle, elle balaie la salle mal éclairée du regard. L’importance de se faire maîtresse de la situation, comprendre les alentours saccagés, écouter le grondement des bourrasques et des averses au dessus de leurs têtes. – Mieux vaut attendre une accalmie. Constat qu’elle se destine davantage qu’au bélître jusqu’alors sonné tandis qu’à l’extérieur les éléments se déchaînent en vacarme, fermant sans qu’ils ne le sachent encore l’entrée du sépulcre.

hj:

La souffrance est feu dans la chair, une morsure dans les veines, de quoi éteindre toute raison dans le chaos qui délitait ses pensées. Ne demeurait véritablement que la douleur — et la sourde asthénie de l'embrassade fétide qui avait failli dérober son souffle léger. Why me? La question demeurait, inlassable, en tourbillon effréné sous le crâne ; et jamais de réponse satisfaisante, parce que rien ne présentait seulement de sens. Mauvais endroit, mauvais moment ; assez pour qu'en une poignée de secondes tout s'arrête, mort d'une étoile solitaire dans la nuit. Trop peu vécu, trop peu vu ; il n'aurait suffi que d'un instant pour qu'elle ne soit que martyre tombée trop tôt, de ces créatures qui ne prenaient d'importance que dans le trépas. L'évidence qu'elle avait eu de la chance — qu'elle, elle soit là, un trait d'argent pour fendre la nuit, comme une bonne étoile, comme un ange gardien.
Les jurons de la fille lui arrachent le spectre d'un sourire, comme une défiance même à la situation, à l'univers ; et juste un instant, c'est le peu de ses forces qu'elle mobilise pour retenir la sauveuse alors qu'elle vacille, juste retour à l'assistance dont elle avait trop fait preuve, déjà, sans pouvoir éviter le fracas du poignet de la fille. La brume entrave le cours des pensées, et ce n'est qu'à peine qu'elle analyse l'environnement ; le bâtiment n'est que trop étranger — jamais familière de la pratique du duel, sorcière trop peu talentueuse pour s'offrir le luxe d'y briller. Un grognement, alors qu'elle entend finalement les mots rassurants de la fille, n'y croit qu'à moitié ; elle ne vient la contredire, pourtant, se contente d'un hochement du menton hésitant, d'un vague sourire qui se voulait assentiment. 'Et ce poignet, aussi. Merci encore.' Le trouble se dissipe quelque peu ; et enfin elle perçoit confusément le chaos installé dans la salle, la violence des hommes, la blessure de celui qui gît au sol plus loin. Une vague inquiétude, qui se laisse deviner dans la courbe soucieuse de ces sourcils ; et elle tend un doigt vers les belliqueux, un pli hésitant au coin des lèvres. 'Je pense qu'il y a eu quelques problèmes ici aussi.' Un rire jaune échappé des lèvres, et elle se rappuie un peu plus sur le bois grinçant des escaliers, grimace sous la douleur pulsante. 'C'est vraiment pas ma journée.' La volonté se scelle dans ses veines, et ses dents serrées ne savent retenir un gémissement alors qu'elle entame un premier pas ; un second, ensuite, et un troisième, avancée piteuse vers quelque chose, n'importe quoi, tout pourvu qu'elle puisse s'offrir quelques secondes de calme. Alors elle inspire, la gosse ; personne, pour seulement venir les aider, dans le chaos — et un bref moment, elle envisage l'idée de laisser parler l'ichor, attraction mystique exercée par un magnétisme d'argent sur l'autre. Revendiquer la monstruosité, pourvu qu'on vienne les aider.

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1.04 DEEP IN THE NIGHT

Pupilles océan auxquelles il tentait tant bien qu'mal de rester ancré. La présence de la sorcière devint poigne sur son épaule, une emprise qui le fit grogner dans le tournis de ses propres pensées. Une fraction de seconde avait tout précipité : encore résonnait à ses oreilles, le tintement des éclats de verre se déversant sur le sol. Sur son crâne. Ils payeraient, qu'il se disait à répétition pour mieux subir les secondes infinies d'une impuissance qui le paralysait au sol. La douleur s'évapora peu à peu, le battement furieux du sang contre son front trouvant quelque accalmie dans la tempête glacée qui léchait les murs tout autour. Il n'eut pas le temps d'un soupir avant d'entendre la voix de la blonde, sorcière fière, un visage aux traits fins qui s'éloigna de lui déjà. Et sur la langue sèche, aucun mot de reconnaissance ne sortit, malgré la pique évidente. Alexios, rancunier contre le monde entier qui se dessinait en filigrane au fond d'sa rétine – « Qu'est-c'qui leur a pris, par Merlin ? » il grommela, seul avec lui-même en retrouvant ses esprits : la scène était témoignage d'un cataclysme qui s'était joué en quelques secondes à peine. Le temps qu'il tourne de l’œil, presque ; et tout était parti en vrilles. Ne restaient qu'un silence sourd en opposition au brouhaha du reste de la soirée. Et le vide, des débris de verre roulant sous les semelles. Le rouge d'un ichor qu'il remarqua enfin, rivière sinueuse sur la main opaline de la sorcière.

Une trêve qui n'fut que de courte durée : il n'eut pas l'temps d'ouvrir la bouche avant que le vacarme d'autres présences parasites n'arrive à leurs oreilles. Deux tornades blondes amenées par le chaos dehors – great, c'était son jour d'chance, qu'il pourrait croire. Ombre d'une remarque acerbe qui s'étiola en un ricanement à peine sifflé entre les lippes, un rictus en ombre au visage. Quand il se releva enfin, ce n'fut pas pour aller s'inquiéter des deux inconnues, ou de la troisième qui lui avait sauvé la mise. Ni même pour prétendre espérer apporter quoique ce soit de constructif à leur situation. A quoi bon ? Dehors, les Détraqueurs rôdaient, et il préférait passer pour un indifférent trop orgueilleux que pour l'impotent qui n'serait pas capable de se défendre contre ces créatures. Le pas léger d'une insouciance de plume, il trouva le comptoir d'un bar, se penchant par-dessus celui-ci. Sur la surface de bois, un verre resté intact presque par miracle, qu'il remplit du liquide ambré : une bonne quantité, pas besoin de jouer les mijaurées. « Je suppose que c'n'est le jour de personne, sweetheart. » déjà il râlait, un roulement dans les épaules, bien content de trouver le réconfort de l'alcool brûlant dans la gorge. « Qu'est-c'qu'il se passe, dehors ? » il insista auprès de la deuxième blonde qui semblait moins prône à geindre que la première. Une minute tout juste pour retomber sur leurs pattes, avant qu'un fracas à l'extérieur ne fasse presque frémir les murs, vaciller les lumières – un grondement de mort juste au-dessus de leurs têtes.

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