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The ballad of Cleopatra - Astor | | |
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Salma Anstruther membre · as cute as aragog. id card : mina el hammani - morning rose (avatar) alexandra (profil) pando (icons) rps postés : 0 Messages : 252 emploi : (gérante) de l'herboristerie Shafiq et Shafiq. Ton nom se posant fièrement à côté de celui du vieux. habitation : (chemin de traverse) une bicoque étroite au dessus de ton herboristerie, partageant ce palier avec le vieux
| Sujet: Re: The ballad of Cleopatra - Astor Dim 13 Sep - 15:13 | |
| the ballad of Cleopatra I was Cleopatra, I was young and an actress when you knelt by my mattress, and asked for my hand ☽☽☽ @Astor Bullwark Tout qui change, les couleurs qui s’entremêlent, les peintures qui deviennent écarlates, alors que tout aurait été terni avant, avant lui, avant tout ça, alors que les pluies n’étaient que diluviennes, avant que tu te réveilles près de lui, que son odeur ne vienne tout changer, tout perturber, et toi, arrivant finalement à te mettre à nuit, pour Ruben, pour ce garçon qui a volé ton palpitant, ne te laissant rien, rien de plus qu’un souffle, qu’une dernière danse ou tu chavires dans le trou de lumière, ses bras te berçant, et toi, qui a l’impression de vivre dans l’interdit, aimant cet homme qui n’est pas réellement à toi, qui est à lui, lui et son teint halé, lui, adonis qui rencontre la perséphone prisonnière malgré elle de cet amour dur, rocher qui ne s’érode pas, et toi, douce alizée, à peine perceptible dans ce monde de merveilles qu’ils se sont crées à deux, toi, récoltant quelques trésors, goutant à son sommeil, à sa peau, spectatrice des moments entre réveil et sommeil, de ces moments de magie ou l’amour que tu as pour lui a toute sa place, où il est tout à toi, où il n’est que cet homme, froissant tes draps, frissonnant dans les silences lourds, où les sentiments sont perceptibles, où toi, tu n’es que sienne, que lui, plus Salma, juste à lui, marionnette de chiffon qui n’arrive plus à penser, bercée simplement par les battements de ce myocarde qui ne tangue que dans ses doigts experts, pensant à ce qui arrivera, à ce chemin que vous pourriez franchir à deux, pour fabriquer, dans un autre monde, votre coin de paradis, juste à lui, où tu aurais le droit d’être cette amoureuse folle, folle de cet amour qu’il ne ressent pas, reprenant de plein front l’éclat, les mots qui ne sortent pas, les mots bleutés qui se voient, qui se perçoivent alors que tes regards, que tu pourrais mourir pour lui, que tu pourrais tout lui dire si … si il n’y avait pas lui, clocher de cette place qui t’es encore inconnue, prenant toute la place, la place qui lui est dû et toi, qui finalement a le mauvais rôle, antagoniste d’une histoire d’amour à la rosée éclaircie, gâchant le décor, faussant le chef d’œuvre de cette rencontre immobile, alors que les deux astres forment une voie lactée, alors que lui, qu’eux deux, se découvrent, imperfection qui s’emboite parfaitement, la fresque qui illumine l’univers formant une nuée de constellations, et toi, Salma, finalement que spectatrice du spectacle, les feux d’artifices ne te rappelant que ton propre malheur, te rappelant que les deux êtres n’attendent que des retrouvailles, que toi, ta peau, ton odeur, ton souffle, il les oubliera facilement, alors qu’Astor, ô Astor s’accroche, Astor se bat pour l’homme qu’il aime, qu’il a toujours aimé, et que ô tu aimes aussi tellement, tellement fort, au point que les larmes coulent, pierres dorées dans le crépuscule doré se noyant dans la fumée de l’oubli. Ton paradis perdu, tes projets qui s’étiolent alors que tu comprends, que tu ne gagneras jamais cette bataille, que ses doigts ne te toucheront jamais en ne pensant pas à lui, à sa chaleur, à ses poils érectiles, à son souffle, à son corps qui se cambre, à sa voix qui le bercera toujours plus que la tienne. Je ne peux pas Astor, je ne peux pas te le laisser, ma vie ne serait plus la même, n’aurait plus de sens, plus la même saveur. Je l’aime Astor, je l’aime comme toi tu l’aimes, je ne peux pas te le laisser, j’en mourrai s’il s’éloigne de moi, parce qu’il a mon cœur tout entier, qu’il ne battra plus, plus aussi fort, la flamme s’éteindra s’il te revient, si son souffle ne comble plus les silences lourds, si son rire ne vient plus apaiser les tempêtes, si ses battements de cœur ne viennent pas couvrir les bruits infâmes des bombes qui éclatent dehors. Tu t’abandonnes dans cette jalousie acerbe, t’empêchant de voir les choses, de combler tes valeurs nourricières, tu ne peux pas, tu n’es pas capable de voir quelqu’un partir, encore, après eux, après tout le reste, parce que tu es toute seule, parce que les autres sont morts, parce que tu pensais avoir une deuxième chance, finir ta vie avec sa main ancrée à jamais dans ta paume, parce que tu pensais avoir enfin droit au bonheur, à la chaleur après la froideur de leur épiderme qui se meurt, parce qu’il te permet d’oublier, oublier que les autres sont partis, que tout est de ta faute, parce qu’il construit un mur apaisant autour de vous, parce que tu n’es plus Salma, Salma et ses démons, parce que tu n’es plus qu’à lui, parce que tu n’es plus que la Salma que tu vois à travers ses yeux d’océan. « Je l’aime Astor, ça n’a rien à voir avec un confort qu’on apprécie simplement pour sa facilité. Je l’aime tellement que je pourrai me battre avec toi, me pousser dans mes retranchements mais si tu l’aimes autant que tu le prétends, tu le laisseras faire son choix, accepter comme moi j’accepte. » Ton cœur éclate, imaginant simplement la danse des corps, les gémissements du possesseur de ton cœur, avec lui, avec un autre, qui le connait mieux, qui sait mieux que toi, qui a peut-être raison, la stabilité, l’ennui, le mauvais choix, tout ce qui te caractérise, peut-être … « Finalement est-ce l’amour qui t’a conduit jusqu’à moi ou simplement la jalousie, le fait que tu comprennes qu’il t’échappe ? Il n’est plus tout à toi, et ça te tue Astor. » Les coups qui se donnent, les ecchymoses qui apparaissent, les poings ensanglantés alors que tout se calme, que les souffles s’apaisent, alors que tout ne devient que bulles en apesanteur, alors que la tristesse de cet amour pas totalement accompli vient se poser, que les blessures apparaissent, que les âmes s’exposent pour finalement être pareilles, jumelles, les caractères qui s’apprivoisent, alors que tu aurais pu l’apprécier, alors que tu aurais pu être une épaule, et lui une main qui t’agrippe quand tu flanches, deux esprits en équilibre à l’extrémité des planches boisées, menaçant de flancher à chaque fois que vous vous approcher, l’un tombant si l’autre se laisse aller, finalement n’arrivant pas à vivre dans un monde sans l’autre, sans lui, au centre de tout, nourricier de vie. « On se retrouve dans une réelle impasse Astor. » Dans un cul-de-sac, les murs se refermant sur vous deux, étouffant de cet amour pour cet homme qui n’arrive pas à choisir entre les deux antipodes, dansant de l’un à l’autre, gonflant vos palpitants d’espoir, vous poussant à continuer, à espérer, à apprécier cette douce souffrance, les secondes se poétisant, sucrées sur vos lippes qui n’attendent que lui, accro à cet aura qui vous poussent à vivre, à survivre, pour un instant de plus, finalement, ne sachant plus qui vous êtes, comment tout à commencer, quel a été le tout premier sentiment, le tout premier éclair faisant battre le myocarde à toute allure, l’évidence qu’il sera le maitre de votre monde. « On ne peut pas continuer comme ça Astor, on ne peut pas fonctionner à trois, nous deux comme des satellites autour de lui, on finira par ne plus survivre, par mourir à force d’attendre, il faut qu’il fasse un choix, qu’il prenne ses responsabilités, que l’un de nous puisse vivre sa vie, vivre ce qu’il lui reste, ce n’est pas une vie de courir à jamais vers une volute de fumée indomptable. » Tu restes là, morose, occupée de comprendre, que tu n’auras jamais cet amour pour toi tout seul, lui, toujours là, soufflant derrière ton épaule. Il doit faire un choix Astor et j’espère vraiment qu’il n’ira pas avec toi, j’espère qu’il apprendra à m’aimer, à comprendre à quel point je pourrai tout faire pour lui donner le meilleur, pour qu’il ne regrette jamais de m’avoir dans sa vie, pour qu’un jour tu ne sois qu’un souvenir. @Astor Bullwark je suis tellement désolée du temps de réponse honey |
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Astor Bullwark membre · as cute as aragog. id card : jordan bolger (header, zaja) rps postés : 1 Messages : 2104 emploi : (contrebandier) marchand de tout, de denrées précieuses, d'herbes mystérieuses, le gars qui trouve ce que les autres cherchent, passeur des corps et des matières, fournisseur de secrets et d'objets quelconques. habitation : (merlin's castle/black country) voyageur, l’errance chevillée au corps, entre la demeure maritale et le camp familial.
| Sujet: Re: The ballad of Cleopatra - Astor Sam 28 Nov - 1:25 | |
| the ballad of Cleopatra I was Cleopatra, I was young and an actress when you knelt by my mattress, and asked for my hand ☽☽☽ @Salma Shafiq Il ne lui en veut pas. Toute cette haine qui se déverse comme un poison sur ses lippes corrompues par la jalousie, il ne lui en veut pas, il ne peut pas, parce qu’il ressent la même chose, parce que lui aussi ne respire plus très bien en sa présence, l’un et l’autre moitié du tout qui forme l’coeur de Ruben. Il n’est pas venu pour jauger la compétition, il n’est pas là pour le lui prendre, il l’a perdu il y a dix ans, son astre, sa lumière hors des enfers qu’est devenu sa réalité. Ruben n’est plus à lui, il a renoncé à ça lorsque son manque de courage a pris le dessus sur son amour, lorsqu’il a préféré jouer contre le destin plutôt que de s’y résigner. Il est venu pour la voir, pour comprendre, pour avoir un aperçu de cet avenir auquel il n’appartient pas. Il n’est pas là pour rendre les armes pour autant et il compte dérober, à elle et à cette salope de faucheuse, chaque seconde qu’il peut au creux d’ses bras, chaque souffle, chaque moment, s’il doit en crever il ne va pas l’faire sans s’abreuver de tout ce qu’il peut encore obtenir de lui. S’il doit serrer la main d’la mort pour se conforter un peu plus longtemps auprès de Ruben, il le f’ra, parce que dix ans d’vie sans lui, c’était tout sauf une vie. C’était survivre, au nom de rien, au nom d’un instinct qui n’comprend rien à ce qui vaut la peine. De vivre. D’exister. D’y rester. Astor ne peut pas s’empêcher de sourire, du coin des lèvres, sans sournoiserie, juste comme ça, un moment de silence, grâce furtive qu’il embrasse d’un ricanement, s’il doit y passer, si son amour pour Ruben scelle sa fin, il sait qu’au moins quelqu’un l’aime au moins autant qu’lui, plus sans doute, parce qu’elle est prête à s’battre, contre lui, contre tout, maintenant, pas dans dix ans, pas trop tard. Sauf qu'il ne va la laisser se mettre en eux, pas de si tôt. - Ça fait longtemps qu’il m’a échappé, Salma. Il n’est plus entièrement à moi, il n’est pas entièrement à toi non plus. Toi et moi, on n’est rien qu’deux pôles opposés et il a un pied dans chaque direction. Un pas vers moi, un pas vers toi, sauf qu’il me tourne le dos, n’est-ce pas ? Je suis son passé et toi son futur, une promesse de jours meilleurs. Il pourrait lui dire, étaler sur l’comptoir qui les sépare toutes les cartes de son avenir brisé, de toutes ces routes qui s’ferment à lui, il pourrait la supplier de reculer, pour un temps, rien que le temps qu’ils s’aiment encore un peu, comme avant, comme quand ils étaient gosses et que leurs promesses avaient la saveur d’éternité. Il pourrait simplement lui demander d’être patiente, qu’il est dans l’couloir de la mort et qu’il n’en a plus pour longtemps. Parce qu’il a choisi d’aimer Ruben plutôt que de manquer de courage, parce qu’il préfère se brûler auprès de son soleil que de vivre une minute de plus sous cette interminable éclipse. Elle comprendrait, sans doute, peut-être même qu’elle aurait pitié d’lui, il suffirait qu’il lui dise, qu’il essaie… sauf qu’il est trop fier, que les mots d’la belle piquent droit au coeur et qu’il ne veut pas faire un pas en arrière. Peut-être qu’il espère aussi, là dans le fond d’sa cage thoracique où se mêlent ses amours et ses rêves, peut-être qu’il espère que c’est l’destin, qui le prendra en pitié, que l’encapuchonnée se lassera de sa peau éreintée par la guerre et la couardise, qu’elle choisira une autre victime à tourmenter de visions. - Comme je le vois, Salma, c’est la seule vie qui vaut la peine d’être vécue. Toi, moi, nous deux, qu’importe, j’m’en fous, c’est la différence entre toi et moi, parce que j’ai déjà essayé de vivre sans lui, et je préfère le partager que de retourner à une vie qui n’a plus l’goût de rien. Il déglutit, l’aveu a un goût amer sur sa langue. Il tape doucement de la paume sur le bois usé en guise d’au revoir et lui lance un dernier regard. Je ne peux pas laisser tomber tu comprends, c’est tout ce qu’il me reste, c’est ma malédiction, mon fardeau, mon seul amour. Je ne peux pas te le laisser, pas tout de suite, pas comme ça, je veux vivre à ses côtés, aussi longtemps qu’il veut bien de moi, aussi longtemps qu’on me laisse de ce côté du voile. Tu l’auras bien assez tôt. Parce qu’un jour je ne serais qu’un souvenir.
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